xt712j68682g https://exploreuk.uky.edu/dips/xt712j68682g/data/mets.xml Fontenai abbé de (Louis-Abel de Bonafons) 1737-1864 France Fontenai abbé de (Louis-Abel de Bonafons) 1737-1864 1792-07-15 This bulletin is part of a collection of newspapers and journals published during the French Revolution, collated by unknown person, representing both sides of the revolution. Call Number Rare Books: AP20 .R235 bulletins Rare Books: AP20 .R235 French Au Bureau du Journal general de France ou affiches, Paris, 1785-1792  This digital resource may be freely searched and displayed in accordance with U. S. copyright laws French Revolution publications France. Assemblée nationale législative (1791-1792) France -- History -- Revolution, 1789-1799 Journal Général de France, 15 July 1792 text Journal Général de France, 15 July 1792 1792 1792-07-15 2023 true xt712j68682g section xt712j68682g  

 

 

 

JOURNAL
'1) E F R

GENERAL
A N c E.

 

 

Du Dimanc/ze Is Juillct 1792..

 

 

 

N O U V E L L E S.
De Londres , lo 9 jltillcfi.

Noun: constitution acquiert de jour en
jour de nouvelles forces; celle que les Ja-
cobins vOus ont donnée a établi la notre
51 perpétuité. Les factieux se cacllent: un
de Ieurs chefs, Paine, est en prison, et
comme il est mes-facile a prouver qu’il a
voulu nous dormer un gouvernemeut jaco-
bin , i1 y a appargnce qu’on lui coupera les
oroilles, recompense bien digne de ses su-
blimes travaux; il aura beau invoquer l’aide
de ses fréres de Paris, Jack Ketch (1), qui
hait les jacobins, fem son devoir.

La somme que Tippoo donne aux allies,
pour les frais de‘ la guerre 1 5e monte a plus
de 4 millions sterling; ce qui fait beaucoup
plus de 96 millions tournois : la moitié snra
payée tout de suite, le restant a terme—
C’est sur la céte (1e Mulabar,sur-t0ut, que
la compagnie dcs Incles aura. une extension
de territoire considerable.

On s’attend a une hausse subite de fonds.

11 paroit que le général Medows n’est pas
mort, comme je vous l’ai marqué. On 1e
croyoit ainsi dans la Cité et dans \Vestminster
quand je vous ai écrit la derniere fois. Les
lettres qui sont arrivées apres les dépéches
n'en font cependant aucune mention.

On publie ici que votre lord mairc est
cassé, at on 18 suppose an cachot en atten-
dant uue punition plus grave. Les anglzus
l’auroient déja envoyé a Botany-Bay.

 

(1}Lc bourrcau ‘ou pouvoir cxécutif dc I‘Amdrcs.

Zia-trait cl'unc lcttrc (l’un offloz’cr Prussian
an gc'nc'ral Llh’tllcl‘.

Je viens d’apprendre, M. 1e général , que
vos jeunes gens se plaignent de la maniéz‘e
dont les Autriehiens font la guerre , et le
tout, p'arce que leurs chasseurs les envoicnt:
reconno’itre l’uulre monde, quand ils sont
twp curieux clans celui-ci. Je conviens quo
cela pent paroitre malhonnéte a (le guer-
riers qui n’ont vu que le siege (le la bustille ,
ou quelques escarmoucl'les telles que CL‘llGS
du 20 juin dernier 3 mais vous, qui aVez
éscarmouché' (lans tous les pays , Ct de toutes
les m‘aniéres , apprenez-leur done que , clans
la guerre de sept ans, les chasscurs hemois
que vous commandiez souvenr , étoicut H1“:
més des mémes carabines , lhisoient lu gm rm
commc des tyroliens , et que juniais lbs 593—
néraux Frangois ne vous ont porté do plain—
tes , ni bri‘ilé de villes pour s’en venger...

Comment ose-t-on determiner les u-rmes
qu'on doiL' employer contre une nation qui
commence ses llostilités par un deluge d’é-
crits iucendiaires , répandus chez un pen-
ple voisin , pour y pl‘opager la (lésobéissance‘
aux autorités légitimes P or, vous savez,
1“. le general , que c’cst ltt premiere artille-
rie que vos douze cents rois ont xuis en cam-
pagne.

Au surplus, M. le "énéral , vous savez
a‘ussi‘bien que moi comment 105 peuples po-
licés se font la guerre; muis ce que j’iguore ,
c’est comment on (luit la hire a uue nation.
n011vellu,quiprofesse l’arhéisme , 1e regi-
Gide, l’assassiuat, la spoliatiou, l’osl'raeisme,
le vol, l'incendie, 1e cannilmlisme, l’apos-
tasie , 1e sacrilége , l’intolél‘ancc et la déso-
béissance aux lois.

 

 (786)

On me commun’que Eil'lnstant , M. le
general, la lettre du fréreiacobin Jarri au
gen 'ial Remilieu 3 dites-lui que les généraux
Amricliieus ne conuoissent pas l0 style (les
ll'dllt's , défimdez-lui tome corrmpondance,
car il ne suil' pas mieux (Sm‘ire "{u’il ne suit se
bat'Lre , et gunleZ-vous (le lui coulicr (luvan-
tags: l’avanltgnrde (lo vmre arnzée: vous vous
exposcricz n cohcllt'l‘ au bivouac. l’lérnvoyez-
19.51 son convent do jucobins , vous Perez
pldisir £1 see. supvirieurs , et si vou» leur at-
testez que o’est le iucillnur br‘IZlc-nzaison (le
vorre urmée, ils sauront tirer Purti de son
talent.

Je Imis, M. le généml, en vous assurant
que in [MY age l’estiuie et le respect que
toute l'Yumpo u pour vous , et je suis VOLre
trés - humble serviteur ,

Lc comtc BiberoniJ/ti.

. W,

'Lclrrc dorim par un, ()J’ficiur (Ze I’e’rabmajor
a" Z’m‘nulc , (‘L Ton/way , [c [ijizillet , ex-
uair (/c [a Sazdte oflwicllc (ch Pays-BM.

u Me voici enlin .de retour de mon voyage
en l'lamlre: los lirnngais y out perdu plus (l6
Goo lionznies; mais les inf. . . .. s’en sont
crm llvment veugés sui- Courlrai ; encore si
(:95 mallleui‘eux lmbituns étoient venus nous
uvertir £1 temps (le lcur dépai‘t , nous aurions
au moins en la satisfaction de punir cette
atrocilé. J’ai vu plus do 250 maisonsiincen-
(liérrs, ils ne se son-t pas contentés des faux—
bourgs , tout ce qui étoit maison do campa-
gne dans les environs a été réduit en cendres.
(fies infortunés liabitans étoient :‘i leurs ge-
noux pour olitcnir seuleuient (1e pouvoir
sauw 1‘ ieurs cf'fits; on 195 repoussoit avec
barbiuie (at on lvs forgoit (le transporter le
bois et de umttre aux—memes le fen. J’ai

‘v’u un vieillurd et lrois enfuns brfilés sous‘

les I'Lliutts do sa u.aison. Vous ne pouvez
vous fairs una idéo (les horreurs dont ces
canulbiiles so sont souillés. Ce general Jerry
est l’iul‘z‘iuiie méuie; il logeoit it Courrl‘ai
phrz uu metre scxugénaire qu’il prenoit sous
le umulon r311 le carcssant et l’uplrellant un.
jo/iigii’ziurrlc lanternc; son lungage onlinaire
étw «1-: menzwwr (l’inceudier route la ville.
0n (lit que M. de L'ulauor, clans un mou—
veunmt (l’imlignation, lui a mis le pistolet
Str lzl gorge.

. a) Nous uvons voulu agir de représailles 1e
lemlemaiu ('30 juin); nous avons éLé en
Patromllo Gems un gros bourg fraugais, ap—
pellé \Vnurloo : la guide nationale, £1 notre
appz'oclic, s’cst enfuie ainsi que tous 165 ha—

bitans, laissant-lii et laui‘s effets 61: 1mm"
magasins; nous nous sommes contentés d1:
chapeau do liberté, qui étoit perché sur la
place , et nous n'avous pas permis éun soul
llomme cl’eutrer duos une maison , méme
pour y boire u n verre' do bid-re : voila oomme
nous nous vengeons. ' ’

n Nous n’usons de rigueur qu’Ei l’égard dos
pl‘iisouniers llétliunistes qui s'ubiront tous l'd
pcllle
est coui’lumné 2'1 mort , Ct nous nous apper-
cevous que depuis long temps on auroit (ll-‘1
agir do uiéuie : l'ol)servdnce cles lois l'llit la
eurelé (l’un pays 2). ( 53 Brabangons pl‘ls 5'1
Courtrai out éte’ pendus. )

'l

_.__——-—--—

‘A RIM. LES nfiDAcrnuns,

Decizc, 1e 5 )uillc: 1792.

filessieurs, je vous prie (l’insérer clans voi'rn
estimable journal , co qui ,vient (le se passer {:
De/cize, petite ville: sur la Loire ,- au (lépur—
tement (le lu Nievre. Ce n’est qu'un esquisse
des niaux Llont on accable les citoyens aiuis
de leur patrie et (le leur roi.

Doziuttc , sexagénaire inlirme , vivant (lzins
une solitude comme Epictéte dams sa chum
miére, peut (lire , apres l’apétre de la in-
ture , l’homme est uc’ [2011. , at [as hommc:
sont mauvais. ‘

Au fond de son jardin est un cabinet,
meublé (l’une bibliothéque, 01‘1 ce solitaire
passe dans la contemplation les trois quarts
de sa vie.

Le 5 juillct,
il tenoit en main le paradis perclu ,

sur les quatre lieures du soir,
lorsqu‘il
voit eutrer brusquemeut le juge do paix, cs’
corté de deux liuissiers et de cinq gentlen-

mes armés do fusils et buyonnettes. Un tel
appureil fair sui' lo‘ tranquille vieillard une
éinotiou 3 'l on (lemande le motif, on lui
répoud que l’on Vient faire (les recherclies
(luus ta uiaisou ; il se contente (l’obsurver
qua, quel que soit le prétexte d’une tulle
démarche , clle est inconslitutionnelle. 0n
ne lui permet pus d'en dire davautage; on
fuit des reclierclies derriére ses lines, or
on lui enjoint (Fuller ouvrir les portes (le
sa maisou ; il se contente do répoudre , avec
modération7 que ses portes sont toujours ou-
vertesnz‘i lu force.

L’infernale coliorte se retire , et court it
la maison; lo solitaire reste (lans son cabi-
net, et apres l'espaco (l'uue lieure , il reu—
tre cliez lui , Irouve so 0011113851113 éiilorée de
tout ce qui Yenoit (le s’y passer, voit les ax-
moires , lei buffets , les commodes oui'evts ;

 

ale rebellionq tout ce qui est pris‘fi‘g‘,‘

 (les lits bouleversés.... .. ll fuut 5e mire sur
le Peale. t

A gui se plaln'lre? Il faut pardonner au
juge e puix : _il a le‘nmlheur d’élre asservi
aux main-cs (l’tm (lirecroire'oppresseur. Ces
multres sour. le procureur-syn’dic, un admi—
nlSlI‘zll'eu et la receveur, fréres et cousins
gernmius. En qixvlles main; réside le mono-
pole! cu qwlles mains soot lesixupéts 3 it
quellos pei-sécuttous sont, exposés ceux qui
se permanent de prononcer le nom (16 roll

J A C O B I N S.
Grandc science du 10 juillct.

M. l’léul lit un (liacours plain, dc beautc’ ,
dit-il , sur M. l’ét.on: appluudi. M. Boissel
(lemumle que 1:55eotioxls dénoncent le juge
(1e pal; qui i1 eu l’audace de prononcer un
manda't (l'amenér contre le ’l'C/‘tllt'llfl? Pé-
tion. La ‘(liscussion s’engage sur les places
it ofl‘rir uilx l’édére’s ; 09 decide qu’on leur
donncra les tribunes , £1 l’instar do l’assem—
blée nutionale. Ceux qui ont osé mettre la
main cur leur roi é Varennes , Mrs Gentil ,
liseut une pétition , tendunte 2‘1 demander a
l'ussemblée naiionale le'iremboursement des
frais que leur a occasionnés l’arrestation (13
Louis XVI , et 3:1 la prier (le revenir sur le
décret qui les renvoie, pour cette deman—
de, au pouvoir exécutif. M. Pléal fair ar-
J‘éter qu’ou nommera deux commissaires
qui ~~.’occuperom. (le cet objet : ll lui paroit
juste que ces city/ens reeoivent lo l'cmboui-

semen: (-lc laurs avances , quitte 2‘1 les rete-

uil‘ 5m: la: lisle civile.
1W. Albirle se (lél‘uud d’zwoir, clans la fli-
meuse séuuce [Iain-use, embrassé les f7au~
(Ila/LI: , ch chucmn't, uinsi que le patriote
Gorséis', qu’il (:‘bL'lHl‘U (l‘uilluui's inliniment,
l’a insert". (lens s‘d Fuuillo: il assure l'assem-
Llér: (1m: jam-ans on gmit 11‘: me [’4 pm}, or
qu’il u’est pus lmumw {1 se laisscr filler fa—
cileiiazent 2‘1 litupultion du moment (g‘ros
rires ). Jc crugs infill-taut, ujemte-t-il, de
relevn‘ cqtte . mi ur , puree que toujours la
‘Vérité , .et la Vii-Lite loutc entii‘n'e sera mon
idole. '
O sainte vérito’: l (est-Ce
tu fads ton scion! 3’ .....
.Ou passe £1 l'ox‘clre «lu jour, les (ldpgers
(le lit 1)’df]".?,. Cattle (lismir-.sion eét singuliére
151 : il uou» semlslc eutentlre puller de la
peste, au milieu cles Luznreths de Milr‘seille.
C'est M. liolifiapiet're (lui s’empure (lo
13. tribune, at You sait que‘ ea fete-oxide ne

aux jacobins que

(’787 )'

lfiche pas prise impunément. Aprés uvoir
reje’tté la cause dcs’daugers de la patrie sur
la cotuf', sur lesarist'ocrates , sur les prétres ,
5m les mlministrateurs de départeinens , sur
le générul Lafayette, er mémc , par rico-
chet , sur Luckner lui—meme , il s’écrie avg:
une assurance foudrOyante :‘Voilii , dc l’avis
dc tonic in nation, la cause de nos dangers'
M. Robertspierre termine songalimathias ,
par la lecture d’une diatribe, clu’il appelle
azlresse, faite pour les fédérés , et qui ,Epar
l’ordre de la société, sera imprimée , aflicliév,
distribuée , etc. etc. (C’e’st cette adressc aux
filcle’rés qui a coiivert avant- hier les .murs
du Palais—Royal, et qui a indigné méme
certains jacobins moilérés.) - 7

Au milieu d’une- lecture (16 l’extrait de
la correspoudauce, lies fédér'és monaidicrs-
arlésiens eiitrent dams la sallc, le sac 5111:
lo dos, en chemise , en guétres et tout cou-
verts de boue ct. dc poussiére. ( Cl’iarmant
spectacle l-on s’écrie: A11! all! all! ) L’orae
teur (le cette dépzitation annouce qu’en
passant 1‘1 Lyon, ils ont été désarmés par
la. gnrde nzuionale (le‘cette; ville , d’apl‘es
les ordres (lu départemeut, et malgré tous
les efforts de la municipalité, qui leur a
promis de leur cnvoyer leults aijmes 51 Paris.
M. lléal imiwe pour que l’on saisisse cette
occasion de puuir ce département conne—
rdelutiomzaire , et de rendre A M. Charlier,
municipal et le Pétion (1e cette ville , sus-
pendu par lui, Ia justice qui lui est due.
NI. Duperret recommaude charitablement
aux jacobins monaidiers, dont les billets (lie
logement le‘s envoient chez le ministre de
l’intérieut‘7 de remercicr' ce ministre de’l’o—
bligation qu’ils lui ont d’avoir été désui‘més
par les Lyonnois , et dc l’ordre (is 165 fu-
siller , qu’il av/oit sans (Zoz/tc civiquemeuc
adressé ii tous les départemens. Les 1110-
naidiers quit’tent 1a séauce : les garzles faau—
guises) on soi-disant , prébens (lens l’assem—
blée , so chargent de leurs sacs et de les con—
duire A leur destination.

A Ill. Contlorcet.
Paris 5 juillet 1792, Pan 1V dc 1:1 Iibcrté.

Permettez-moi, monsieur, de vous fuire
part de quclques réflexions sur an article de
votre projet d’adressgau roi.

Je suppose qu’une foule armée , (lésobéis-
sant 51 la loi, qu’elle force de composer, ré-
sistunt aux représentations des nmgistrats,
se rm portée , avec violence , clwz vous M"
Gondorcet , représcmant dc Ia nation , cu:

 

 l 788

brisé vos portes , vous ei‘it montré au moins
Fain/Janina du danger, Yous efit déclaré

u’clle ne se rctireroit que lorsque sacri-
liant la liberté rle votre opinion , Yous vous
seriez engage £1 faire ou 51 no faire telle pro-
position claims In corps legislatif: je suppose
que votre courage , Calme , i/zczvlréraldc, vous
out momré, dans cctte occasion, dig/[c (lc
connnalldcr Qua; [JO/whims; (litesaimi si le
lendemain , 1*élléchissant sur les Consequen-
ces de cettc entreprise, vous auriez cru pou-
voir vous dispenser de la cléuoncer a la vin-
dicle ‘de lois.

Ditcz-nioi si vous auriez cru abrh'r/z/cr 1m,
gram] camccére, en venant a la tribune de
l‘assenibléc nationals, dire : ,

On a violé mon asylc: la :fii'eté do cha—
que citoyen lui est garantie par la constitu—
tion , la mienne a été compromise: je pour—
mis onblier cc qui m'est personnel, mais la
nation que je reprdscntc a été outrageo-
dans la personne de son rapn’scn/anr, je
je serois complice de cet outrage , si je lai3<
sois sans réclama’lion avilir ses (ll‘oits; elle
pourroit, elle devroit me demander compte
de mon silence. '

lépondez , monsieur , et jugez 21 présent
la conduile du roi , jugcz la valeur du rc—
proche que vous lui faites.

Happellez-Vous quelle suite on a voulu
dunner, il y a quclques jours , a des voies (le
fait exercées par un député dont je suis loin
d’approuvcr la conduitc , en écliange dc pro-
pos injurieux qui lui avoient été adressés par
1111 de ses collégues. ‘

Rappclez-vous qu’on l’a qualifié d’attentat
a la snreté publique , et qu’on ne sollicitoit
pas moins qu’un décret d’accusation devant
la haute cour nationale. \

Lt le délit commis lo 20 juin envers le
rcpn’st-nlmzt lztb'éclz'tail'c (la la nation , n’est
préscnté, par un It‘gislatcur, que comme
mz mozmemcnt sown?!” uti/c (/zmx un temps
(1," Tuvalu/ion, I‘rrcfirinmblc was (me cons-
[hit/if)” Iii/re, 06 7111' a trouble It: repos du
wipe/14am (inc/qua: hem‘cs. On a la plati-
tude, c’est l’expression la plus adoucie qui
se présente a ma plume, d’alléguer , pour
preuve des bonnes intentions des acteurs
(it: co mom'cment , qu’ils ne se sont pas li—
vrés , GOHHLIB ils en étoient les maitres, aux
dcrnicrs esicfias: comme s’il n'en avoit pas
été commis d'assez graves : comme s’il fal-

loit le dernier dégré du crime pour constiv
tuer un délit punissable l
LLS‘ig/ze’, Leon LEVASSEUR , député
a l'assexublée nationale.

Paris 14 juillcr.

Le jour expire , et la fe’déxation se ter~
mine. Ce n’e'toit point une fete"1'iatiOinile,
mais Ia fete des sans—culottos , la fete do
Ml. Pétion. Du reste, elle étoit digne en.
tout de l’idole et de ses adorateurs : aucun
arrangement, aucun ordrs , aucune dignité;
les habits gris mélés avec les habits blous ,
les piques t‘roissant les bayoxmettcs , (les
femmes armécs de sabrcs marchant au mi-
lieu ties grenadiers, ales enfans, dus Vieil—
lards, des lilies, dos. )létI‘CS en habit ecclés
siastique portant des bandouliéres et des
épées , les bonnets rouges coul‘ondus avec le
panache du militaire et le plumet noir clu
magistrat, un peuple immense, inuombra-
ble, mais aucun spectacle propre a flatter'
l’ocil; enlin un assemblage informe , mons-
trueux , image do l’anarchie et du désordre’
dans lesquels la France est plongéc ; tel est
en peu (le mots le tableau que présentoit
l’cnsemble de cette fete.

Presque tous les piquiers ( ils étoient tres—
nombroux ), des games nationaux des deux
faubourgs , at quelques fétlét‘és, avoient écrit
surleurs chupeaux : viva Pe’tion ! quclques4
uns , (live [a nation! d’autres , (rive (ZiOrle’mzs!
et d’aulres enlin , viwcnt [cs brigands/ (fai-
sant allusion au nom qu’on leur a donne pour
les (Ute/1mm (lit 20 ). Les Cris de viva [a na—
tion, or méme ceux de [vivent ch sans—cue
lot/res, ont été converts par les cris inille
fois répétés de (Jive Pc’tiou ! Par~tout 0111 cc
magistrat passoit , c'étoient (les trépigne-
mens , des éclats , des battemens de mains....
Les chapeaux , lcs bonnets étoient en l’air ;
c’étoit une ivresse , une vraie frénésie. NI.
Pétion étoit fort rouge , et paroissoit em-
barrasse’. Sa modestie souffroit sans doute
(le ces bruyans hommages, que prodiguoit
un peuple nombreux ii l’innocence persé-
cutée : il a été le dieu, 1e seul dieu de la
féto. Le roi , 1e president de l’assemblée ,
l’assemlflée .elle-méme , la garde nationale ,
n’ont joué aucnn rOle , absolument aucun.
115 ont été -toralement eclipses , et on ne
les a pas appergus. . . . ,

W

 

L‘A."o.rznc;1.vn/zz dd cc Journal, qui paroz‘t nous-[cs fours, est de go liv. pour Paris a 36 1iv.pourl¢

Flori/we, pot: franc. Lc Bureau at rue Nmrc Saint-Augustin,

Ho’acl dc la Corresponda/zce.