xt72542j9q64 https://exploreuk.uky.edu/dips/xt72542j9q64/data/mets.xml Poujade-Ladevèze, J. H. Alexandre Dupré France Poujade-Ladevèze, J. H. Alexandre Dupré 1797-08-11 This bulletin is part of a collection of newspapers and journals published during the French Revolution, collated by unknown person, representing both sides of the revolution. Call Number Rare Books: AP20 .R235 bulletins Rare Books: AP20 .R235 French De l'imprimerie de LE NORMONT, rue Des Prêtres S. Germain- l'Auxerrois  This digital resource may be freely searched and displayed in accordance with U. S. copyright laws French Revolution publications France. Assemblée nationale législative (1791-1792) France -- History -- Revolution, 1789-1799 Le Véridique ou Courrier Universel, 11 August 1797 text Le Véridique ou Courrier Universel, 11 August 1797 1797 1797-08-11 2023 true xt72542j9q64 section xt72542j9q64  
   

    

 

 

 

 

 

0U '93 OUREER

Du 2/1- THERW’UDOR an V (le lit Rzépublique Frangaise.

(Vcndredi 1 1 AOUT , Vieux style.)

 

 

LEVERE

BEQUE,
LIN E V E R S E L

 

(DICERE 71:12am 91/11) VETA-Il)

 

 

Riflexions .9er la 0:5Z(?bralion ale [(5 Wm: ([11, (Zix'aofl'l. — Rapport elproiet (It? résolulion z'elahf aux inzlividus insrrils

3er [a [i519 (.7435- émigrés (Inns [2.5- !] :pHNe/nens insmjgéx,

cm
(la

[97306115138 ct IYLEII-‘iollgél‘g'b‘.

 

-—- R $072.96 (In (Zirecloire (/11, message ([10 conseil (lav cing—
7"? : ([“l [1” (11’0” Cle/lllINI-lf (13*; I‘K’IZSSIIQ‘IIQNZC’NS 3112‘ In march: ([83 #011,793. —— Plainles (/11 direcloire szu‘ Zu'rmrfrée
émlgrvs ‘35 ”I“. Z“ 1’3"“ "CJ‘V‘O’I' d“ pal/moles. “" Opinion. (16 Vaublwzc servant dc ref 'umtiorz r‘z ces plaintes

 

NOUVELLES.ETRANGERE&
ALLEHLAGNE.

Ifambourg, le 22 juilla¢1797.

Depuis le 1‘; juin 1795 , jusques cf compris le 28
juin 1797, il a pass“: par la ville de Basle 2,731 vlé-
sertcurs ct 27,95: prisormicrs autrichims; 7:}; prison—
niers l‘rangais; 5’17 (léscrteurs, ct 1,28"; prismmiors
prussicns; 2:7 désertcurs at 1,511 prisnnniers hollan-
(his; 1.). d'w‘s‘icnvs ct 1,0}9 prisonnicrs hessois; 607
i 33m»: «121 cows de Canal“; =5; (1&—
sertnrs {it 43,1. pri; em (10 "thymine; 51-1 disc-sin; '
piéinzmtais; 125(133 mix-5 at 87 prisonniers (‘Spagnmm

En y cbmprcnnnt quclqucs soldals dcs troupes dos
princes dc l’Empire ct tl’ltalic , lc total (165 désertzmrs
est dc 5,605 3 pelui (1-3.5 prisounicrs , 41,695 ; en tout,
47,2121.

Les, prisonnicrs dent on parlc. étolcnt remlus '21 la li—

1 , »,
ucscrtcura 2:; .1”. ‘,

 

  
 
 

 

berté', soit par suite (l’échanges , solt parcc qu’ilew

avoicnt‘ satisl‘ait pcrsonnellement i1 leur raugon.

REPUBLIQUE FRANQAISE
P A R I S, 25 t/zcrmidor.

  

III. Richer — 8/?) 3y vient do publicr los numéros
33 et 511 (16 son Jovrlsn/em'paHin. Ln force (105 cir-
conslunccs scmblc Ivoir donm’: £1 son talent uxi nouvcau-
dégzré (t’énergie. 11 point, avnc lcs cou‘wurs lvs plus
vivcs , notrc situation actuello, et montrc lc remC-de cn
Infimc (ems que 16 mal. Il YCjCilC cr‘s mppmcliemcns
iii'és dc. l’hishdre :mciemle, (lont l’csprit 051.51 uvidc,
‘et quc lu raimn COHZl'Hnfl"; i‘l He main! point do. C(zsur,
at no. volt point dc l’ompée. Ce qn’il voit , ct cc qui est
em {all}! tr‘cs—visiblv , c’cst l’inoptio , joilite 51 la pmvcr—
sité dams lCS nutcurs des nouveaux tm :bles, (lms ces
hammers qui n’ont qu’un instinct (l9 desiruclion , sans
éli‘c capablas dc concevoir , ui d’cmbrasscr un grand
plan (l’nmbition et (le iyrmmie. II louc le corps: légis—
latif de son courage , ct l'ait un appcl h cclui (lcs ci—
toyens. Pour qux‘ montrer d'une maniére plus Frap—
pante la nécessité de la gurdc nationalc , i! emplnie

unc fiction tréa—ingénieuse 5 i1 suppose unc convcmh

tion cntre nn hijculiirr (lu quai des Orfévres‘et lui , et
n’u pas de peine it ’9. mnvaincre qua ions 99th qui ont
quc'qzw chose it comcrz'er , (loiverit se hitter ale farmer
1111' corps do force , pmlccteur (lcs prapriétés ct dcs li~
bei‘i‘s Gas dwux' numéros snnt terminés par la suiie dc
la. Rza’igiwme (Is [a fizw'ol’zL/z‘cn , histoire pleiuc de path/3-

 

 

 

 

 

tiqsé 0t d’miévél , trCs—prcpre 21 neutra.iser l’ef‘fct de-
la Re} e/Ivc’ . éclosc ill: l.‘imagination extravagant: 9t

libertine de Diderot. On trnuvc ces numéros cliez Henri
Ncumlle, rue des Augustins, n0 51:

 

Pawns it 1uanlsemns-nous obligés , pour l’honneixr
00. la CUnStl'Luliuil‘ 21L.;,,_-~n5;er la nature ct l’lmmamité 1’
Sommes—nous (lone étcrncllcmem cumlamnés it a. '
nous—mémes notre propre home? 51 consacrar, par des
réjuuisszlncvs coupahlcs , tlcs (-poques dc 55mg of (lo
carnage '? Uzi jour viendra , sans doute , oit la rtpublb—
quc, solidcmcnt afl‘crmie , pourra, sans compromefire
son cx‘édit, plCLll‘CI‘ sur les malllcurs qui ont attristé son
nurture. Alors ces {Cat-es barbares sc clmnggeront en (lcs
‘jnu rs (le (louleur 01: de (leuil , 011 plutét on s’ell‘orcem.
dicnaéirclil‘ duns lu silence ct dans l’oubli , lcs lmrreurs
qui ont souillé le bcrccau (lc la libcrlé: Ci tout llomme
svn.sil>lc invoquora l’incrézlulité dos siécles {ivcnix- ptHll'
(lr-s crimes jusqu’alors inouis , ct quc les plus lmurcm:
résultats n’excuseront jamais. '

 
 

UPO!‘

Cicst assurémontune poliliqim bicn fausso cl bicn (lan—
gOT‘C'JSC‘, que cello qui .9’ima‘gine honorm' cl consnlielfr la
répnhlique, en mppcllanl [cs en‘m'ables f'orl‘uitsdont
ellC fut, 0319, pyl-mxh‘ 0'1 la CLl‘lSC : quand lcs philoso—
plies v0 ilnimil rcndrc la religion ozlimse , ils tragoicnt
(105 Inl}!r';lq‘; H]n|‘:_{i(_]ttl‘5 (lea «:nmuti‘é: (*1 dm nmssncrcs

u," s aflrilpmicnl, au zble Tnligivux; SC lluHC—t—(m (i6
fairh aimcr «:l reapci‘lm‘ In r-Lipulfliqu , (‘n rcnwilant,
sans was!) , sous. ‘ms yPuK (lll pimple les ulwmiimlllcs ct;—
cbs (lu llma‘lisvno i'C‘puMicnin '9 quf‘. le gmivorm‘mcnt y
prcnnc garile, lc pmzplz‘,‘y.1’cr:tcml rion it la métaphy~
shine; il m- 8:321 point lzm‘e d’nlish‘acliml; ll (‘onfond
(Oujours lcs alum mm: la chose dent on abuse ; il no sé‘
pare point lit (junsiilulii’m fl’avcn la révoluiiun. Témniu
dc tan! (llah‘ucih‘s cmmmsns an nom (lc la républiquc ;
victimc d’unc 3i cllt‘oyublc lyrannie cxgxcée uu nom dc

 

 la liberté ; la liberté meme et la ripub‘liquelui sont
(levcnues suspectes ; et c’est a ccs souvenirs qu’il l‘aut
attribuer sur—tout l’afi‘oibl‘issement dc l’esprit public;
pour rétablir lo patriotisme dans la France , il faudreit
l’inonder (les eaux du Lethé ; et vous, magistrats insert—-
55 , vous pretendez servir la revolution par la comme—
moration de 505 llorreurs ! vous érigez en fetes nos ca—
larnités , et vous nous invitcz a nous réjouir des crimes
qju’il faudroit nous fairs oublier ‘. '

En ell‘et , quellc image réjouissante que celle d’unein—
fame et dégofrtante boucherie! qucl agréable canevas
(1e f'étes , quc dcs cadavrcs jette's par les fcnétres, mu—
tilés , outrages aprt-s la mort par une rage brutalel qucl
Opera délicicux flue celui LlC ciuq cents guerriers braVes
et fideles , assassinés sans defense , ct lorsqu’ils crioient
merci ! quel spectacle enclianteur que celui de l’ancien
palais de nos rois (lévoré par la flamnie , profane et pillé
par les brigands , inondé dc sang et couvert de niembres
palpitans.

Cutie brillante époque (la la revolution , ce fameux
dix acid 51 respectable par lui—mé e, tire encore un
nouvel éclat Ju voisinagc (in 2 septembre qu’on ne peut
plus en détaclier , avcc lequel il est inliniment lie ,
par la nature meme (les choscs ; le courtintcrvalle quiles
slépare , nc fut cmployé qu’a rasseinbler , it cntasser les
victiines pour un second sacrifice ; et les massacres du 2
septembre ne sont que le complement de ceux du 10
aout ; enfin , pour qu’il ne manque rien a la gloire de
eettc memorable journée, el aux motifs qui doivent enga-
ger tous les citoyens a la feter rcligicusemcnt , elle fut
1e signal (16: i’anarChie , le premier tocsin de la gucrre
civile , l’ouverture du terrorisme et 10 prelude (le toutes
les fureurs revolutionnaires; c’est an 10 aoiit qu’est atta—
chée cc tte chaine d’all'reuses catastrophes qui s’étenr} sans
interruption , jusqu’au 9 therznidor. C’est du 10 aout que
(lécoulent comme d’une source cmpoisonnée les ravages
de laVendée , les proscriptions du fédéralisme , le sit-dc
de Lyon , la tyrannie décemvirale et le régne de la ter—
reur. Que de titres pour célébrerdans toute la France ,
aoinme une (les principales fétes de notre nouvelle reli-
gion politiquel v _

Un cl-éputé a (lit avec courage , dans le conseil (les cinq-
cents , que le '10 aout , si prbné , n’avoit été qu’une jour—
ntéc dc parti ; le tems n’cst peut-étre pas éloigné ou i1
niy aura plus (le couragc'a lc (lire; la raison se dégage
inscnsiblement in nuage formé par le fanatismc révo—
lutiounaire, et laisse échaper chaquejour dc nouveaux
Iayons.

Je n’examine point si Louis XVI avoit conspiré contre
la nation. Jusqu’ici l’accusé n’a été juge’ que par ses ac—
cusaleurs , et l’arret renclu par une faction , sera revise
au tribunal de la postérité impartiale ; mais dans la sup—
position inémc quc Louis XVI {m coupablc, la consti—
tution oll‘roit (les moyens dcile punir. Ccux—lit out evi-
dcnnncut conspiré contrc la constitution qui, pour la
venger , ont commence par l’anéanlir ; ccux—la sont vrai-
meut les cnuemis de la nation qui , sans consulter lc vaeu
lilire dc 1n nation , ct l‘oulant aux pieds les sermens les
plus sacrés , out cmployé la violence pour détruirc le
gouvcrncmcnt do i‘état: cent. mille brigands rasseniblés
sous l’cspoir du pillage , voila quelle a été la rcpréscn-
tatiou nationalc (lent la Gironde , étayée (les jm'obins ,
s‘cs‘tservie pour rcnvcrser la constitution adoptée ct ill-r
:éc par la pcuple fraueais. ' i I

    

a)

  

  

La conSpiration clu directoire contre la liberté pu—
blique , est un peu plus Claire que n’etoit celle dc Louis
XVI. Je suppose que quclqucs meinbrcs du nouveau tiers,
désespéraut (l’emporter le decret d’accusation par (les
voics le’gales, parvicnncnt 5L soulever les faubourgs , 2‘1
les faire marcher contre le directoire ; qu’ils {assent
égorger sa garde, ct que la suite de cettc insurrection
soit la destruction de la consitution dc l’an 5 , et la pro—
clamation (Pun aut're regime , je demands aux directeurs
amateurs du 10 aout , quel nom ils donneroicnt a la Jour-
ne’e qui auroit vu ces événcmcns , et si cette l‘éte scroit
de leur gout. '

 

Il résultc flu cette hypothcse que la commemoration
du 10 aoiit , esl cxtrémement propre a rappeler au pcuple
qui semblal’avoir oublié , par quelle manoeuvre on ren—
\rcrse les constitutions, et comment il l‘aut s’y prendt‘e
pour culbuter les gouvcrnciuens.

CONSEIL DES CINQ—CENTS.
Séance du 25.

Le conseil (les aneicns avoit rejetté la résolution qui
autorisoit la compaguie Jacobi it continuer l’cxportntion
du b‘ois qu’elle avoit acquis (16 la l'éPul)llun , parce
qu’elle no rapportoit point expresséinent une loi qui
la (léfeulloit. Jacqueminot en présente aujourd’liui une
nouvelle qui, en annulant les arrétés des représeutans
du pcuple qui avoient Lléfcndu l’exportation , ordonne
que la loidu . . . . 1791 , aura sou entier ell‘et perk
dant une annee. Le projet est adopté.

Sur lc rapport dc Bcraud , le conseil annulle un ar-
rété (lu coniité dc salut public , qui avoit suspendu la
jouissancc de l’adjudicataire de la ci—devant abbaye do
Saint~Antoine dc Sens.

Pavie fai‘t un rapport sur la reclamation de plusicurs
citoyens de la Vendée , qui , inscrits sur (les listes d’éh
migrés , prétendcnt cepcndant de'voir jouir du bienfait
(Le l’amnistie , d’apres la forme (lc l’arrété (les represen—
tans (lu peuple pacificateur , qui porte expressémcnt ,
quc les vendéens ou les chouans portés sur des listes
d’émigrés , rentreront dans tous les (lroits (1e citoyens
et dans leurs bicns , par leur soumission aux loix de la.
Iépublique , une ct indivisible.

La convention a postérieurement porté une loi qui
eonfirme cet arrélé , et accords unc amnistie générale;
mais elle a laissé au directoire la liberté de la liaire pro-
clamor, quand i1 16 jugeroit convenable, (lans les (16—
partemens (le l’Ouest. Le directoire a use do cc dmit.
La loi n’a pas encore été promulguéc clans la Vendée;
beaucoup d’habitans sont encore privés (le lcurs biens ,
(l’autres retcuus clans les prisons , ct plusieurs regardés
comme émigrés.

Apres l’cxposé dos faits , lc rapporteur entre dans les
molil‘s qui ont determine l’avis de la commission , et
qu’elle croit assez puissans pour recevoir l’assentiment g:-
du conseil , en Faveur d’hommes qu’il scroit aussi injustc
qu’inhumaiu dc traitor commc émigrés , uniquemcnt .
parcc qu’ils ont été portés sur (les ,lislcs , et qu’i-ls n’ont V
pas roclamé en terns utile. , La plupart de ces individus
n’ont oté inscrits sur (les listes d’émigrés , que parcc
q'u’ils étoient en rebellion ;‘ ils n’ont pu réclazner , puisw

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 lure
Te“—
fail

; lcs
, ct
nent
inste
merit;
a’ont
fidUS
)arcc
puis~

(5)

gm: lcs autorités avoient ,été détmi'les. :1 .pI't’idC’iliC un
projet qui est ajourit‘é, et dent VblCl les principales
dispositions. '

1”. L’arrété (lu. . . des commissaires pacificaleurs ,
ct conflrmé par nne loi de la convention, aura son plein
et entier ell'ct.

2”. En consequence il sera donne main—levee (les
sl-qnestres , et cnvoyés en posseSsion dc leurs biens,
aveo liberté (1e lenrs personncs , tous ceux qui n’ont
été. inscritssur ties listcs d’emigrés, que posterieurcnient
an premier mars 1795, époque (le la rebellion.

5”. Leurs liériticrs on ayant (lroit, ne seront tenus
que (l’apporter une attestation de quatre témoins , qui
auront declare clevant une autorile publique, avoir
connoissance de la mort do. rcbelle.

4”. Les inclivirlus porles snr (les listes d’emigrés
avant le premier mars 1795, ne scront tenus do jus~
tiller de lenr resilience, (luc depuis le premier mai 1792 ,
jusqn’an premier mars .1795 , et depuis lc premier ven—
démiaire dcrnicr, jusqn’au moment (16 leurs reclama~
tions; 2°. une attestation (lu’ils out liait partie (les in—
surgés.

5”. Il est aecordé aux inilividus inscrits' snr des
listes rl’émigres , arant le premier mars 1795 , un delai
de six mois pour justilierde leur résitlence.

Le president prononce le discours arreté hier par le
conseil , sur la fete dn 10 aofit , il est terminé par (:65
mots? Le 10 aout renversa le trOne, heureirse la France,
si le 10 aout 1797, éclaire ce jour lieurcux on 105
premieres autorites gouverneront avec justiceet con—
:liance l

Sut‘ la proposition dc Philippe Delville, le conseil
declare que les francais armés le 10 sent pour la liberié,
out bien mérité de la patrie.

Gibert-Desmolieres , presente un projet qui proroge
jusqu’au premier ventose an 6 , le mode (1e paicment
(les biens na'tionanx, prescrit par la loi (111 16 bru—
maire dornier, arlmet en paiement de cinq (lixieines,
jusqn’au premier ventosc procliain , les inscriptions ,
les bons trois quarts , les bons dc lolerie , etc. , et les
ordonnances dc ministres. Le conscil consulte , adopte
1e projet. .

Le president annonce un message (in directoire;
Bailly , secrétaire ,pcn (lonnc lecture.

Le (lirectoire, y est—i1 (lit, s’est. occupé (les ren—
scignemens que vous lui avez demandes; il attemloit ,
pour répomlre a votrc message (in i7 , que le rapport
dc Votre commission qui l’a motive, l‘i‘zt impriiné; i1
116 Post pas encore. tl voas transinet les rcnseignc—
mcns qui lui sent parvcnus.

Les renseigncmens sont , 1". une (léclaration (in coni—
missaire ordonnalcur Lesage, ainsi congne : Je certilie
que, sur un Ol‘tlt‘c du general Richcpanse, j’ai donné
I’m-tlre dc. route aux qnatre regimens dc chasseurs a che-
val; cl persuade quc la Ferté—Alais etoit liorsdeslimites
constitutionnellcs , j’ai commande dos logemcns en cctte.
commune. Je certilie en outre que dans la Inarclieje n’ai
entendn ricn (lire. aux soldats ni aux olficiers, snr une

‘ destination pour Paris.

2". La secondc est pareillemcnt une declaration du
général Richepansc , qui atteste avoir suivi nn orilre (In

,;g(111<':ra111’m;1w, exprimé en ees termes: Vous avez ordre
? \
' d aller a Brest, en passant par Chartres e‘;t Alencon.

Riche )anse declare .en outre ( u’il ionoroit absolu-
I a

nient qu‘il y Gilt une loi qui defendit aux troupes diap»
proclier de Paris . qu’il les auroit meme fait passer par
cette Ville , sans la tlitliculté de faire observur la dis~
cipline aux soldats dans um: si grande commune.

Le (lireoloire pourroit borner Is sa réponse ; mais il
croit (leroir attirer l’attention du conseil sur un fait
avancé par la commission des inspectcurs , et qui est

'demcnti par Padininistration municipale cle‘Chartres ;

c’est celui qni porte que des armes avoicnt été dis—
tribnees a boo brigantls.

Quant aux actresses, 1e directoire ne les a reeues
qu’avunt—iiier en original. Les adresscs , excepté deux,
ne lui ont paru qu’une protestation entre ses mains ,
d’employer tonjours leurs armes pour le maintien d‘e
1a liberte; mais quoique les dét'enseurs dc la patrie
n’ayent exprimé qu’un voeu, lc directoirc avoit re—
solu dc prendre tous les moyens (l’en empeclier la.
publicite , et (la leur rappcller qn’ils (loiventiiévitcr
tout ce qui pourroit blesser la constitution.

Le directoire ne croit pas devoir laisser ignorer at!
corps législatifla cause dc ces actresses. Elle est dans
l’inquietudc generale qui s’est emparée dc tous "les es-
prits; elle est dans le deliaut des paiemens qui faisoit
(:raindre aux dolei‘lseurs de la pat-rie (Mitre privés de
leur snbsistance ; ellc est clans -la persecution et les
assassinats (1e tens les aequéreurs dc domaines na—
tion-aux, ties fonctionnaires public-s , et pour mieux
dire, dans le mépris de tous ceux qui ont cpousé la.
cause de la liberté f elle est (lans la partialite de cer-
tains tribunaux, (lans l’insolcnce des emigres ct (lcs
pretres rentrés; dans les journaux qui préclient onver—
tement le rappel de-la royanlé; elle est dans ‘l’intcrct
qua l’on preml a la prosperité d’un gourernement voisin.

Elle est dams le projct qu’annonrent dcs hommcs plus
on moins iniluens clans les allaires pnbliques , contre
l’ordre actuel des clloses; clle est dans le projct do
perdre les généraux , l’un en Italic , et l’aut‘re an nerd
de la France ; ellc est enlin dans la crainte (le voir s’é-
loigncr une paix qu’ils ont acquise an prix de leur sanga;
paix demandée par les puissances, obligees de coder 2‘1 la
bravoure de nos defenseurs ; paix rctardéc par les memes
puissances , comptant sur la mort de nos plus braves
generaux. Voila la cause de ces adresses.

Le directoire 1e repete : i1 {era son devoir , en rappe—
lant aux defenseurs cc que la constitution leur permet
et leur defend. Il espere Siltlvrl‘ les propriétes et la li-
berté ; mais i1 ne consentira pas a préchcr une fausse sé-
curité; i1 ti-alliroit son devcir , s’il nc disoit pas qu’ou
cherclic $1 renvcrser lc gouvernemcnt établi.

Bailly : Je demande l’impreSSion du message , l’cnvoi
a une commission de 7 membres , et au conseil (163 am-
cicns.

Lamarque s’oppose aux (leux (lernieres propositions ,
qu’il regarde comme inconstitutionnclles. Il prononcc ,
a cct etl'et , un disconrs écrit , dans lequel i| attaque, of:
le premier message du conseil au directoire , et les rap-
ports faits par les dill‘ércntes commissions. Il pretend
que le corps legislatii'n’a pas lc tlroit , sous 1e prétexte
frivole (le dangers roots on chimériques , (lc s’immiscel‘
(lans le mouvemont dos troupes , (le charger nnc. com-
mission (le prenalre thS rcnscigneniens , puree que c’est
au directoire scul qu’appartient la surveillance et Fem—-
ploi de la force armée.

Il examine ensuite les motifs allégues pour prcntlm

 

 dos mesurcs aussi opposées ii l’acte constitutionncl;
des colonnes dirigées contre le corps légisieitit'7/Line
prétendue scission dans les membres du directoire ,
des Ichungemens do ministrcs , dos adresses des trou—
Pcs , 1a nlzu‘c'hc destioupes pour une’dcstiuation igno—
réc , etc. Tons ees motifs , fusscut—iis uussi reels qu’ils
sont chimériques , dit l’oi‘ateur, ne peuvent p213 tégi—
timer des mesures quc ta constitution defend. Le di—
rec toire n’est pas subordonne an conseit. ( Murmures. )
Baitly: C’est one crrcur insuttante pour to corps lé—
gisiutit‘. Président , mppcltez l’oruteur 2‘1 l’ordre.
Lunmrciue : J’Observe £1 mes cottegues , (Line voix ,
je ne snis pas ton coitegue ,) je rappetle ii ceux qui sont
Ines coittgues , ( murmures ,) je demande que le pre—
sident rappelle ii t’ordre ceux quidéetarcnt qu’ils nc
sont pas Ines eoi‘figues. ( Bruit.) Talot: President ,
dis aux reptésontans qu’ils fflSSCI’lt tail-e leui‘s crieurs ;
on me s’enteud pas. Uue fouls de Voix deumndent qua
Tatot soit nominativcmcnt rappeié £1 l’oi‘dre. It s’é-
love unc attereution cntre Tulot et ses voisins ; t’agim—
iion rogue quetques momcns; enfiu to caimc i'cuuit.
'Liinarque expiiqu‘ le sens do so phrase, ii prélfiud
que lo directoirc u’est pas soumis an \‘=il\dC.i Jams 10
56.13 {inc (*eIui—gi puissc dire quit a usb u’ilnltiloeiice
a son figural , eomme il a (:L': dil par un mppo'. :ctlx. U
couclut ii in qurstion pi‘éa.ubie sui' te rcuvot uu ines-
sng‘ 2i ltllt‘ commission. ' ' '
Vuubiano : Je no me prisenterois point pour répondre
sans prépzirntion ii un diseours lniitxié, si je ne comptois
Slll‘ i’mdulgeuce de mes cottegues , qni sc ruppetlerout
quc notrc principa‘ devoir est d‘éeoutcr utteutivement ,
non t’opinion .t’un nwinbre, qui pens: comma nous,
muis cette du meuibre qui pi‘ot'esse une opinion opposéo
ii in uotre. '
L’opinnut n regardé l’attentionque vans nvez dounée 3|
uni: inurrtle extraordinaire dc troupes, comme coutraire
51 la constitution, qui donue nu directoirc seul la direc—
tiou do In force arinI-e. ,VI-uis vos inquiétudes et 103 me-
surcs (lue vous 11V€Z cm prcndre , tendoient-eltes {i in tui
bier? unis en resulted—it quc vous n’avcz pas le droit

d’examinor has operations du gouvernement , et dc lui ,1
dcmander (incl est l’otijvgxt d’unc mnrctie qui jette t’al-

lzu‘me dons piusieurs départemcns? et 10 directoire tui-
méme n’a—tvit pas r'ccounu ta taigitiinité de votre mes—
sage, en von; répondunl zlu’it sJ-Viroit coutrc celui qui
auroitdonné uu ordro mutraire ii In constitution ?

La constitution nc dmmmtrelte pas an corps legislatif
Tc droit , ne lui iinposc-t—etie pas tc devoir do surveiltei‘
Ics actions do gouvernmncnt? (it cite tcs .artirtes de la
constitution.) Je lu’étonnr qu’ou vienne apres eetu vous‘
dlire que vos messages et les mpports dc vos commissions
sonl inconstitutionnets , que vousvoulez uggmudir votre
pouvoir et resscrrer com du pouvoir cxécutif; et moi
je vois avec douleur quo dopuis quctque toms , on vou—
droilvous {hire prcndre une inarctio toutc opposéi: ; c’est
pourquoi on vous disoit quc vous n’uviez par le droi‘t. de
vous niélcr des sociétéspotitirlucs , quc Vous ne pouviez
past'airc dos adresses aux armécs pour tes dotromper , et
qu’on vous dit aujourd’hui que v~ons no pouvez pas por—
ter aucune attention sur in max-c110 des troupes.

On vous dit que vous voutez créer uu‘ troisieme pou—

( 4 ) . . . .
fivoir} et quclvest re pouvoir? c’cst votre commission
dcs inspecteurs ; quel objet iui avez—vous confié ? cetui
de prcndre des renseignemens snr votre surcté; ct
n’en_avez—voua pas le droit? tauilroit—il done viaisser
- subsxster lcs craintes des representans do. peupie , ct
leur laisser courir des dangers, s’iI en existoit? On
vous dit qu’il n’a pas existé des oompiots ; tun! mieux;
mais s’it en eut existé , cut—i1 falln les Iuisscr exécutcr
avant de les connoitrc '5‘

On dit qu’il taut dononeer le directoire, et non le
surveillei‘; eette maxime est subversive de tout gou—
vernement, et sur—lout du gouvenueumut répubiicain.
La surveillance , comine jc l’ui déja dit, est un (165
premiers devoirs do. corps iégisiutif.

On dit que les éiuigrés 3:):11 rentrés. Je vous avoue
que quand j’entends unnonrer uu el Fiiit , je porte mes
regards sur le dire» Ion-c , 01. it) me deinunde quet est
done to pouvoir :[u’u t'uut iui .touuvr pour i’empfi-eher?
Vons Jui avrz douné le droit de vie e! de mort ; car il
est le innit-3e do pun-mixer ou -le rotuser !a radiation
d’ui citoyen ,dl' iC’i";)1)tliiiCi‘(i€ ses bivns, et de Ven-
V0) er :I i’éeiiulinuzl. l’ouuoir im‘onstilutionnel , pouvoir
que n’out pas to; 'tespotos tes plus aiisoius , et iI se
p’aint dos émigrls! Est-cc to. corps légisiutifqui vent
leur rentrée- cu France '9 cmpéehe-t—il ie directoire de
faire ex-fcuter lcs toix?

On dit entin quiz tes ucrluéreurs des biens nationaux
sont assassin‘s. Je ne crois pas que le dircetoire en
veuitte urcus r it", C()flS"i!(1‘CS 500; tons ies jours il rend
dos ioix pour t'uii‘c venlre tes bicns nutionuux , at suns
duutc ce u’est pas pour [hire assassiuer les acquéreurs.

Je me résume, el jo demunde , 1". i’impression du
messige; '2". lcreuvoi ii une commission, pour presenter
des mesures légisialives sur les divers objets qu’il ren—

f rme; I" l’cnvoi au conseil des aneicns. Le. conseil
consulte’e ariopte ces trois propositions. A i’iustunt Vic
bureau présentc les membres qui' formeronl. In commis—
sion ontouuoe. Bite sera composée de Jourdan (dc—s
Bouches—du-Bhone) , Thibaudcau , Vaubianc , Pasto—
ret, Eme‘ri , Boissy—d’Augias et Simeon.

x
CO'NSEIL DES ANCIENS.
Se’alzce ([1517,

D’aprés nn rapport présenté par Barbé-Marbois , on
approuve tll'IC rosoiution , en dutcdu ii thermidor , qui
met. des fonds 31 la disposition du ministrc do l’intéi‘ieur,
pour les dépenses de son ditpurtcmrlnt.

A in suite d’un rapport de taméme commission, on
approuve unc mitrc rC-solution , du meme jour ,' qui
met dos ton/ls 51 in dispositiondu ministre de l’intérieur,
pourte paiemcntdes commissairesdu dii'ectoire exécutif.

Sir/in M (In, 1 8 .

L’ordre du jour améne in discussion do in resolution
en ti‘ltC du I} tioréui ,qui autorise lod‘ireelwire $1 douner
in terms sur enctiore et séparément ies messageries , tant
Pur tei‘re que par can.

Bertrcau éiuetime opinion trés—étcndne pour in com—-
batti‘e. -—-Le vsonseil ordonne un nouvei ajourncment.

J. H. A. POUJADE—L.

/

Dc I’imprimerie do. LE NORi‘dAl‘t’l‘ , we (too l’rétrec-paint,Gmmain-I’Auxorrms‘,n". 0'2.