xt75tb0xsp4s https://exploreuk.uky.edu/dips/xt75tb0xsp4s/data/mets.xml Fontenai abbé de (Louis-Abel de Bonafons) 1737-1836 France Fontenai abbé de (Louis-Abel de Bonafons) 1737-1836 1792-05-31 This bulletin is part of a collection of newspapers and journals published during the French Revolution, collated by unknown person, representing both sides of the revolution. Call Number Rare Books: AP20 .R235 bulletins Rare Books: AP20 .R235 French Au Bureau du Journal general de France ou affiches, Paris, 1785-1792  This digital resource may be freely searched and displayed in accordance with U. S. copyright laws French Revolution publications France. Assemblée nationale législative (1791-1792) France -- History -- Revolution, 1789-1799 Journal Général de France, 31 May 1792 text Journal Général de France, 31 May 1792 1792 1792-05-31 2023 true xt75tb0xsp4s section xt75tb0xsp4s    

 

II

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I Mai 1792.

 

 

M111. [es souscripteurs ['L 08 journal , don: Z’alzonrzement expire {z Zafln dc ce mois, Jont
prie's dc lc renouve/er, afl/L qlt’il n’y aitpoi/w d’i/Lterru/Jtion, dans [6 service.

 

(11 my a point dc nozwcllcs quine cétlent
(‘7, [importance 1ch details (/uc prc’xentc Ia
:c‘arzce dc l'asscmble’c. )

————-—-—————————

ASSEMBLEE-NATIONALE—LEGISLATIVE.
Seance de la nuit du 29 au 30 mai.

u‘xL est douloureux pour tout homme
sensible , pour ceiui dont Tame Here dé—
teste la tyrannie et est prompte é se re’voiter
au sentiment de l’injustice , qu’ii est dou—
ioureux d’étre oblige chaque jour de retra-
cer des tableaux , qui en offrent continuel—
lenient I’imuge. Muis i1 nous fuut bien con-
tinuer cette Lelche pénible ; i1 nous faut pré-
senter la suite des operations vraiment affli--
geantes de l'aSSemblée nationale.

Nous avons dit qu’é M. Bazire avoit suc-
cédé M. Couthon. Foulant aux pieds tout 51
la fois et les Iois de la justice, et le respect
qu’il devoit an 101, et les égzu‘ds que Iui pres-
crivoientl’honnéteté et la de’cence , M. Cou-
thon a osé avuncer que la garde du roi étoit
une HORIHE m: nmost ; il a demandé que
l’ussembie’e licentidt cette garde sans désem—
purer.— Ces phrases ont été couronnées par
(hes applaudisseinens sijvifs , si nombreux , si
oi‘l‘i'ayans. que M. Tardiveau (president),
qui n'avoit point interrompu I'orateur, a
élé Force de rappeler les tribunes au si-
ience’, et en respect qlc’ellcs doivent d [as-
semble’e.

Un M. Mazuyer appuie le projet du préo-
pinant, et demande en outre qu’on décrete

d’accusation Mrs Brissac , Pont-l’Abbé et

  

d’Hervilli, 011er de la gai‘de du roi. Que ie

service de cette garde soit suspendu, dit

M. Carnot, et qu’on mande M. de Brissac

é. la barre. Qu’il soit mandé £1 Oriéans ,

s’écrie M. Lasource.

La discussion a été plusieurs Fois interrom~
pue par une nouvelle affaire dont nous allons
rendre compte.

Lc t,om'emeur des invalides avoit donné
une consigne pour qu’on ne fit aucune I'é-
sistance , si dans Ie courant de la nuit i1 56
présentoit des patrouilles, soit (ie 1a garde
nationale , soit de la garde du roi.

Dénoncé par plusieurs invalides, car 01).
me trouve-t—on pas des dénonciateurs .9 BI.
Sonihreuil, gouverneiu‘ , avoit élé mandé é
la barre: il a paru. Le président lui a de-

mande’ pourquoi i1 m’oit donni': 1a consigne
dont nous venons de parler. — II a répondu
que c’étoit a cause de la fermentation qui
rugnoit dans la capitale, et parce que la nuit
précédcnte on avoit vole’ lcs vases sacrés de
la chapelle de l’liOtel.-—Ce vol, s’estécrié
:M. Rouyer, n’est qu’un prétexte hypocrite.
Ce v01 est constalé par un porces-verhzii du
juge de paix de la section , répond fz‘oide-
ment M. Sombreuil.

Avant que le gouverneur parut , l'assem—
blée avoit mandé é la barre deux ofliciers des
invalides qui n’avoient pu rendro compte que
de la consigne qu’ils avoient recuo. Cctte
affaire n'a pas eu encore d’uutl‘cs suites.

II e'toit sept heures et deniie lorsqu’on a re—
pris 1a discussion sur la garde (In mi. ———-
L’assembiée nationale a-t-elle le droit de
licencier la garde du roi , oui on non 3’ La
question ayant éte ainsi posée, M. Lasourqg

 

 

 

 

 

       
     
  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  
 
 
 
 
  
 
  
  
  
 
  
 
 
 
 
  
  
  
 
 
  
 
 
 

  

 

  
  
 
  
 
 
  
 
  
 
 
 
 
   
 
 
 
 
   
 
  
  

 

 
  
 
  
 
  

 

  

 

a opiné pour l’affirmative , « parce queplu-
sieurs gardes n’ayant pas les qualités pres-
~crites par la loi, la formation de la garde
entiére est nulle. »

Ce raisonnement est indigne de la majesté
du corps législatif, (lit M. Lacroix. Je pense
que la. garde du roi doit étre licenciée,
Farce que cette mesure., commande'e par

’intérét public, n’cst rcpoussée par aucun
article positf de la constitution.

Cet argument, plus absurde encore que
celui de M. Lasource, a été réfuté Victo—
rieusement par M. Ramond. Si ehaque
pouvoir , a dit cet estimable membre , se
permettoit tout ce quela constitution ne
defend pas Zitte'ralemelzt , il en résulteroit
la plus étrange et la plus dangereuse con-
fusion.

M. Guadet e’toit e. la tribune , et atten—
doit impatiemment que M. Ramond et‘it fini
de parler pour lui répondrc. Je vouclrois ,
dit M. Froudiére, (léputé de ROUGH , je

‘ Voudrois que M. Guadet nous parlz‘tt en lo—

gicien et non en cléclamateur.» A’ Z’xlbz’zaye,
d Z’Abbaj'e , s’éc-rie 1e cété des jacobinsl
Ecoulez l’opinant, s'écrie 16 core gauche!
Ml" Jean Dslu‘ie, Lamurce parlnnt uvec
furcur.— Aprés une-assez longue agitation.
1V1. I’roucliere oblieut la parole.—— 'cc‘liist - ce
done on crime , me:sicurs , dc I'éippcli-r a
1V1. Guadet la (liguile’ (lu corps ltihlhlflllf,
et (le lui inter-dire l'art cruel dc trouiper
le pulpit: et de l’agiter par (les (léclunia—
tioiisP. . . . a) Les cris it l'onlre, [l Z’ijlmye
i‘r-(loublenr ct (levienueut plus généraux. ——
Caiuie an milieu de l'orage , M. Frouiliere
(lit, en se tournanr (lu COIé (lroit: (( Dies-
sieu s ,Vj’ai en la resignation (le vous écou—
ter pendant sixmois , ayez la force de m'é-
coutcr un moment. n (265 mots font nziirre
(lans l‘tissemblée un désordre épouvuntable.
Le president sonne envain: emain les huis-
siers crient et demandent silence, on ne
s'entend plus.— Le calme rcnalt un nio-
menr.—— 11 y a six mois , s'écrie le coura-
geux M. I’roudiére, que j’étudie M. Gua-
det et ses pareils. . . . . "

Les expressions manquent pour pcindre
Téttit de l’assembléc. Tous les jacobins fre-
missent (1e rage et poussent (les cris per-
cuns.~ Enlin , apres plusinurs épreuves , il
est décrété que M. Froudiere ira passer
trois jours :‘i I'Abbaye. .

Le député de Rouen salue tranquillement
1e ct‘né gauche, et se retire.

3'1. Guadet, qui a principalement l’élo-
gncnce des poumons , et qui, quan’d il est

(606)

 

l

a la tribune , imprime é. tout son corps des,
mouvemens dignes d’un comédien de cam—
pagne, quand il joue clans quelque drame ,
M; Guadet déclamc pendant trois quarts
d’heure, et conclut, comme on s’y attend
bien, pourle liceuciement de la garde du roi ,
et demande un dépret'd’accusation centre M.
de Brissac. Sans doute , ajoute ce republi-
cain , Louis XVI , éclairé par la discussion
qui l’aura précéclé , ne suspendra pas l’exé-
cution du (lécret. Mai: quoi qu’z'l en soft,
quaml l’i/zxére'c général sollicitera de 9011.?
an [Ze'cret mlumirctvous ne screz pas ar—
rété par la emf/ate dz; veto; vous erez V0—
tre [levoir et [a panic uous jugera.

M. Girardin, qui ne tient plus aux jaco-
bins que par crainte , et qui connoit leurs
horribles secrets , a proféré des paroles qui
présagent 16 sort de notre infortuné monfir-
que , s’il ne paroit lui-inéme 21 la téte deses
défenscurs, pour arréter 1e torrent qui me~
nace cl’entruiner 1e royuume dans un gouffre
épom’antable de mallieurs. cc Deux factions
se'heurtent , a dit M. (Srirarilin: (l’une part
on vote l’assassinat ales iléputés , (lo l’auire
on préche le regicide. Périsscut les faotions.’
Nousn’avons pas le droit (lc licentier la
g irde' (lu roi. (Mummies) Non, messieurs ,
l'assembléc n’a pus ce (li'oit. Lu constitution
donne unc gurde au roi ; si reus la lui Otez
un seul instant, la constitution est violée ,
et la, roi seroit 2m seal instant flu. mains ,
livré ii la merci (les 'fiictions...” Cette i'clée
est affreuse.... AH! C'EST AINSI QUE L’INFOR-
TUNi’; n01 D’ANGLETEnnE, DONT LAFIN JETONNE
ENCORE L’UNIVEM, For n’AuonD nnpomtiu
DE SA (mum: 1 IL DEVINT niENTOT LE JOUL'I'
ET LA Vicrmn: nus FAcri-Eux.

Appuyé par M. d’Averoult, le préopi-
nant a été couibartu par Mrs Cambon , La-
riviére et Vergniaud. Apr-cs bien du tum ulte
on a fermé In discussion. NI. Ramond de-
mande la (parole pour un fait. On mur—
mure, on crie; il fait néanmoins eutendre
ces mots.—- Vous n'avez pas plus le (lroit
de renouveler la garde du roi que sa cui~
sine.—-— Enfin , il a été décrété':

1°. Que la garde actuelle du roi est 1i-
cenciée , qu’il-en sera incessamment— recri'cc
une nouvelle , conformement aux lois.

2°. Que la garde nationale de Paris fera,
provisoirement , tout le service de la garde
du roi.

M. de Brissac a ensuite été de’cre’té d’ac—
cusation. M. Calve’ , ayanttaxé l’assemblée
de tyrannie a été envoy‘é ii l’Abbaye pour
trors lours.

  

 ( 607

La séance a été suspend ue £1 prés dc cinq
l‘mures , el: reprise a neuF. ()n s'est occupé de
décrets sur la marine , dont nous parlerons
domain.

JACOBINS.

Dds/”21m (Zn Imuli 28 mni.

M. Dufourny est porte-sonnette , en l‘zib—
senco de M. 1\’[0rlin. Un membre annonce
avoc effroi, que l’asscniblée nationale s’cst
déclarée pernianpnte‘, ce qui annonce que
la patric est en danger. M. d'Aubigny aver-
tit (1110 195 gardes dui‘oi subrent touL le monde
aux Tuilurics : lo plus grand tuniulte s’éléve
duns lo sein do la société : une foulo (161110111-
bres cliorclicnt a so sauvcr; M. lc présidont
niet son Cll‘dpt" u ; i1 vent parlor, on no l'é—
coutv pas. 1V1. (ilmbot annonce le dricmt qui
Vil liccncier la gaz'do du roi et accuser M. de
Brissac : il (lemunde qua tons lus fi'éres se
tiennunt en plzico, on piomctlant d’avertir
1i: sociéLé do tout ce qui se passora ii l'as-
smnbléo nationals. M. Dosjurdins doinande
([u’on no inrn! ionno pas dans liz- procés-verbal,
In proposition lento do ne pas quiter In so-
CiéLé, uttcndu qu‘il scroit honteux de filll‘e
voir qu’on a peur. M. Quzirrcniére a lo bon-
hour d‘dlre rayé de la liste des membres:

1W. Quatrcl‘m‘are sentirzl qu’il n'uuroit jumais
du s’)’ tan-e inscrirc. On divuguo sur plusieuis
Llemundcs , qui lénioignent la tvrrcnr qui

Vient do saisir tons lus lions flows. M. in
présdent fair part d’un aVlS que M. Bazire
Vivnt do lui envoyer: il est queslion do dé—
noncvrla garde du roi; M. Buzire demande
ii in socié é qu’on lui fournisse des rensei—
gneinens rlll‘ l‘incivisme do Cc corps. M. d’Au-
bigny (loinundc (pi'on ontondc lil-dtzssus XVI.
DulJois, qui , rcnxoyé do lit gardo du roi,
(loll on avoir bcaucoup 5111‘ la cmur. M. (ilian-
Cy , pour tuer le temps {piononoe un discours
long, long 51 Euro bu‘iller', sur 1v pen d’im-
poriemco qu’il y u pour in nation, do con—
1’1‘nclcr alliance. avec lcs nmgislrats dos cun-
Ions snisses. On annonce 51121 sociéré que los
gardt-s du roi soul: , on nrines, £1 l‘écolc mi—
limil'c: trembleincnt universul. . . . . M. Sun-
tt’I‘l'tf i‘einarque lo trouble (le ses fi‘CaI'cs, er:
demando, d’uno voix pen assuréo , qu’on ro-
mtelte la discussion st observations de M.
Chaney it un temps plus culmo. Un invalido
so pi'ésonte pour rundi‘e compte do (puelquos
fairs : uprés lwuucoup do nonl (mil non l il
est untundu: doux do». [1105 caniairades , dit-il ,
$6 soul: présentés £1 l'écolc militaire : on leur
a rcfusé l’cntrée, attendu quc les clicmux

éLoient sellés et les arlnes chargées.... (Oil
s’écrio : cioll grand Dieul nous sommes
trains, pordns. . . . . Désordre épouvantable;
presque tous les niembres sortent do l'as—
semblile. )

M. Deesjardins : je demande qu’il no soit
pas dir que les jacobins onL‘ déserté leur p05! 0;
ils doivent conservegleur dignité: des gardes
du roi sont-ils faits pour les effrayez- ?. . . . .
M. Baumier: voyez si 165 tribunes s’en vont;
elles nous (lonnent l’exemple. Uri gardi; na-
tional : tout est: cziline : je demando qu’on ne
sorte pas d’ici avant d’entendre l)E1[l.I‘ti Li 3(2-
nérzilo : que ferions-nous done, si l’enneini
étoit aux portes? M. Baumierinppello l’épo-
que de la loi nmrtialc au Chanip-(lc-Mars;
Cliacun soupire : M. Beauinier domzinde que,
sans s'agiter ni s’inquiéter , des commissuires
soient nomme’s. M. 16 président répond qu’il
a déjli cmployé oette niesure. M. l‘hbre (1’13-
glnntine Fait une motion qulon écoutc i1 poine.
3’1. Mnlot a inventé des cartouchcs qni s'ou-
Vi‘ent sans qu’on les déchire avec les dents:
i1 fait honnnagc, £1 l'd société , de son pro-
Cédé; on nomme des comniissaires. 31. Du-
perrey demande que , (lans une udresse (Id-
711166 d’emplzaxe , on instrnise les sociétés af-
filiées , dos motifs qui ont déterminé l’assem-
blée nationzile é déclarer sos séanoes perma-
nentcs; car, dinil ,des le’gislateurs nepri1n<
neat pas des mesures extraordinaires .mns
la: plus fortcs rm'sons .’ Il est temps que le
pcuplo so love: sortons , sortons de ce som-
mcil inConintutionnel ! le Feuillantisme est
{mp enraciné dans la capirale: pai‘lcz flu
pouple, pen instruit £1 lei \‘érité, mais rein-
pli (le vertu, la lungzige de la raison , ct YOLIS
lc verrez sortir ole sn létliargieu Il l‘autt en-
lin que les piques roparoissent: il faint que
lo tocsin constitutionnel sonne do routes
parts, etc. etc.

M. Dcsjardins observe que plus on nom»
mera de commissuires , plus l’i-idrcsse sum
Iongue, moins elle sum Vite expédiée : si jé
“rois clmrgé do come rédaction, {lit-i1, in di-
rois simplenient tenez Yolre fusil d'nno
nuiin , lo cordon du tocsin do l’autre , et une-
cartouclie duns les dents. (On applaudit all
tout I‘OIUIH‘L‘. ) 'Un gondarme national ra—
conle que l'on a. proposé 2‘1 son newn do
l'enrOler contra la nation ; qu’on a fair 1;:
mémo oft‘re 51 um liorloger. Allemand , do
so connoissance , '21 qui l’on u prmnis cent sons
purjoul‘: qu’on a rvgu aVis qu'il _v a dang
Paris soixunte millc onrOlés : (pi’enlin , lorsn
qu’il reniroit (lcrniorcnicnl' ii sit (‘II‘EPTI'IG , on
1’9. menucé (pie bientét on CES‘JLI‘Oit lu gueule

 

  

  
 
 

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m
42;} _ ‘-

 

Ei tous ces gendarmes nationaux revolution-
.naires , etc. etc.

11 est question d’envoyer aux socic'tés af-
filiées l’adresse de M. Billaud de Varennes ,
qui paroissoit naguere trop vigoureuse. M.
Duperrey trouve que cette adresse est re-
digée clans un style trop académique : i ai-
meroit mieux le bon langage du Pere Du—
chesne. NI. Dupuis veut que les sociétés pa-
triotiques envoient, clans les cainpugnes ,
(les apbtres de la sainte insurrection. Enfin
l'adresse en question sera envoyée , avec un
exp0sé des faits récemment arrivés. M. Tal~
lien lit un numéro de son journal, l’ami dc:
citoyerzs, qu’ou enverra dans le méme {pa-
quet. Un membre raconte que M. Pétion
vient d’étre applaudi a tout rompre par les
bons sans-culottes, et pres des Tuileries;
enlin on rédige sur-le-champ une petition en
quatre lignes , a l'assemblée nationale , pour
obtenir la permanence des sections. La soirée
se passe ainsi en projets et en verbiages :
on tremble au moindre bruit qu’on entend:
Iine porte se ferme, c’est la générale L
Un bourdonnement d’inquie’tude se fait pas-
sage s travers les diverses motions; mais il
est dix heures , la générale ne bat point.
chacun se retire un peu plus tranquille.

 

Bulletin de Paris“, 30 ”mi.

Tandis que les coupables auteurs des
troubles qui désolent la capitale s’applau-
dissent de leurs funestes succes , tous ceux
'ui ont été assez heureux pour conserver
:les sentimens honnétes. tous ceux qui ne
craignent point d’aller a l’échafaud si l’or-
dre vient enlin s se rétablir, out» encore
le coeur navré du spectacle déchirant qu’a
offert cette journée.

Lu_nouvelle du décret quilicencie 1a garde
du roi a été connue dies 16 matin dans les
différens quartiers de Paris, at y a porté
l’agitation. Le peuple s’est rassemblé sur la
place dn Carrouzel et dans les environs des
Tuileries; les portes du jardin et (les cours
sont restées fermées.

Un jeune garde du roi n’avoit point en—
core été relevé de son poste; les brigands,
qui se trouventtouiours par-tout ou il y a
une forte masse de peuple ,' l'ont entoure’ et
accablé d’injures. Plusieurs lui ont porté in-

(608)

solemment 1e poing sens lo nez. Ce jeune
llomme ne reponcloit que par la douceur
a leurs insultes : il étoit pale et treniblaut.
H a tellement intéresse’ la plus grande partic
des spectateurs , qu’on a crié assez géné-
ralement contre les scélérats qui le mena-
coient. 11 a bientOt éte’ relnplacé par un
soldat de la gurde nationale. Le roi, qui
n’ignore point sans cloute que 5a bonté ne
fera qu’encourager l’audace (les fuctieux ,
a juge néannioins qu’il étoit encore Plus 1:1‘u«
dent, pour cette t'ois-ci , dc ce'der au cruel
empire (les circonstances , que d’opposer au
décret de l’assemblée nationale une résis‘
tance qui cut été 1e signal de la guerre ci-
vile , et qui efit fuit ceiiler le sang d’un peu-
ple qu’il aime encore, malgré son ingrati-
tude et sa barbaric. ll 21 donné (les ordres
pour que ses gardes fussent conduits a l’é-
cole militaire (a une demi-lieue de Paris).
Aprés s'étre rasseniblés clans la cour (les
Tuileries, ils se sont mis en marclie , avec
leurs armes , ayant en téte, en queue et
sur les flames, un corps trés-nombreux de
la gendarmerie et de la garde nationale ,
destiné a les de’fondre de la fureur du peu-
ple. Huit a dix mille umes les ont suivis en
poussant (les cris affreux, et en vomissant
mille outrages contre les soldats et sur-tout
Contre les chefsfl‘ouchés de leur situation ,
les gafdes nationaux faisoient leurs efforts
pour les consoler et les enoegm- 31 mépriser
les clameurs et les ““3 ”(’51- sijulaires. Ce
spectacle e’toit attendrissant, et plusieurs
personnes s’efforcoient de retenir des lar-
mes dont on leur efit fair un crime.

—-Les groupes sont excessiven'ient multi-
plies au Palais-Royal. ‘

——M. Rochambeau fils est a Paris. On
l’attendoit aux jacobins, mais il n’yapoint
été. Il s’est contenté de faire déclarer a la
société qu'il ne serviroit jamais comme
ayant un grade. II n’a méme pas donné
l’espoir de porter de nouveau les armes
comme volontaire. S’il résiste aux sollici—
tations de la société , elle 1e retrancliera
probablement de son sein ; perte dimcile a
réparer, car il a dans un grand dégré le
talent de la dénonciation 1 '

 

Pour x64 liv. cu assignats on a mo liv. an urgent.
Louis d’ot , r7 liv. Io sous.
m

I’Abonnement de ce Journal , qui paroz't mus les jcurs, est de 30 liv.pour Paris,&’ 56 liv. pour la

Province , port franc. Le Bureau mme mare Satin

t-Augmtin , Hdtel dc la Correspondance»

 

 

 
 
    
  
  
  
 
 
  
  
 
  
  
  
  
   
  
  
  
  
 
 
  
  
 
 
  
 
  
 
 
 
   
   
  
   
  
 
  
  
  
 
 
  
   
  
 
  
    
      

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