xt7sqv3c3316 https://exploreuk.uky.edu/dips/xt7sqv3c3316/data/mets.xml Poujade-Ladevèze, J. H. Alexandre Dupré France Poujade-Ladevèze, J. H. Alexandre Dupré 1797-08-12 This bulletin is part of a collection of newspapers and journals published during the French Revolution, collated by unknown person, representing both sides of the revolution. Call Number Rare Books: AP20 .R235 bulletins Rare Books: AP20 .R235 French De l'imprimerie de LE NORMONT, rue Des Prêtres S. Germain- l'Auxerrois  This digital resource may be freely searched and displayed in accordance with U. S. copyright laws French Revolution publications France. Assemblée nationale législative (1791-1792) France -- History -- Revolution, 1789-1799 Le Véridique ou Courrier Universel, 12 August 1797 text Le Véridique ou Courrier Universel, 12 August 1797 1797 1797-08-12 2023 true xt7sqv3c3316 section xt7sqv3c3316  

 

 

 

 

. 1%:

LE VERIDIQUE,
UCOU‘REER UNKVERSEL

Du 25 THERMIDOR an V de la. République franqaiae.

( Samcdi 12 Aour vieux style.)

 

 

(DJCBRE rzzazru QUID VETAT?

 

 

 

 

Etat allartnant de la Ville (It Paris. —— Situation politigwe (1e lapuissance autric/zienne , d l’époque de la signature
des préluninhires de [a pain". —- Nécessité pour tous les fianpais de se rallier an corps législatif dans le we
(hate attaque. —- Trainee e1 cfirts impuissans (les jacobiIz-s dz: C/zdlons—sur—Marne. —Discussion sur la con-
duite des- commissaires- de lairésorerie darts l’aflizire ole la compaguie Dijon. -—— Emmi d’un message du caused

an directoire sur l’znexécution du. décret gui pro/zibe les

mare/zandises wzglaises.

p 14.;

 

 

 

.‘ . Cours des changes- tlu 2/1 tizermidor.
‘ Amst. Bco. 58; 58 53’ Bons i; 50% p.
. ([em cour. ’56 57 Orfin, l’once, 1051.
(1 ambourg 194 192 191 2 Arg.a11d.10g.lem. 50 10
Iadrid 13 l. Piastres 5 l. 5 5.9
Idem effect. 151. Quadruple 791. 10 s.
Radix 131. Ducat 11 l. 7 s. 6
ale/n effect. 15 1. ' Guinée 25 l. 2 s.
Wei-es 95 951. Souverain 541.
ivourne 1021. g 101 1. ‘ Café Martinique 41 5. la liv.
Idem S. Domingnfi 38 £1 58 s.
Sucre dTOrléans 11-2 s.
Idem d’Hambourg 42 21 /16's.
Savon de Marseille 14 s. 9
Huile d’olivc 21 s. 225.
Coton du Levant 5/1 1. 48 l.
. . Esprit —. 11951. $1 500 l.
- scriptions 151. Eau-de—vie is; (1. 5651.100].
onsf; 111. 55. 812151.103. \

BEPUBLIQUE FRANQAISE.
P A R I S, 2.11 tizermidor.

' Elat (1e celte ville.

Jamais les apparenccs d’une conspiration contre le
uuvernemcnt établi ou contre la representation natio—

1 le, n’ont été plus grandes , non pas meme aux quatre
cinq octobre 1789, aux din—neufjuin etneufaout 1792,
1x (11:; mars ct trentc mai 1793, aux onze germinal et
cnte floréal (1e Pan 5. La seule difference est qu’aucun

'toyen domicilié a Paris n’y prend part.

Mais les jacobins réunis de tous les départemens ,
1us les inémes chef‘s qui les dirigeoient du tems (1e Ba-
-uf, tout les mémes préparatifs; cl. plusieurs milliers
militaires égarés qui ont guitlé lcurs drapeaux ,

cc qu’on leur a (lit que la constitution étoit menncée,

no le corps législatif rcfusoit (lo ratificr la paix c011—
edepuis trois mois , répe‘tcnt cc discours on y mélant
‘ aucoup de menaces. Ils ne savent point quc l’on n’a
méme communique au corps législatif les conditions
._ ~ préliminaires , et les bases (le la paix ;de sorte qu’il
‘1, pa ni les ratifier , ni les infirmer, car 11 les ignore.
‘ nc savent pas qu’il no se fault aucun (liscours de ti:

, ‘bndresnfil. 251. 123. 6

" yonau p. p.11 1oj.
arseille : p. {2110}. ,
ordeaux g p. a 10 j.

ontpellier ,‘~ p. 1‘1 10j.

 

I

nances ou dc politique dans l’un ou l’autre conseil , 0‘:
Fun ne réclame 1a paix.

Ces militaircs sont organisés. Leur coeur patriotique
obéit encore 31 mm discipliner0n leur defend d’aller an
cabaret, au cafe et dans les mauvais lieux. Presque
tons sont fidelea a cette consigne: ce qui prouve que
leurs intentions sont bonncs, quoique leur séjour soit
contraire aux loix , et qu‘il soit possible , en trompant
leur zele , (1e rendre leurs actions tres—mauvaises.

Ils attendent un signal; mais ils peuvent s’impa.
tienter ,Vet 2cm; qui les out rasscmblés, contre toutes les
régles consfihutbnndles ct militaires , peuvent n’étre
pas les main-es (1e les contenir long—terns. _

Les placards incendiaires ct calommateurs tapissent
lesmurs , comme en 1792, et sans nom d’imprimeur,
malgré les réglemens de police qui (101711an

On sait que les barrieres doivent étre fermées ; (lea
parisiens sont bicn sols de n’étre pas las de barriéres )
on sait que cent on cent trcnte représentans do peuple
doivvnt étre arréte’s ou consignés dans leurs inalsons; on
sait que l’on doit faire des visites dom1ciliaires.

Les suites, les accusations controuvées, les faussea
lettres publiées sont faciles 2‘1 prévoir. On 11’a point 011—
blié qu’au 10 mars 1795 , les lettres qui devoient 711515-
fier l’assassinat des girondins , étoient toutcs prétes
pour mettre dams leurs poches, .et que les coples de ces
prétendues lettresa étoient (lé)a Impnmces. ‘

Les jacobins disent, 11 no taut pas cramdre la gmllo-
tine. On no la 'relevera point. Cela est trop long. Ces
messieurs uomptent étre plus cxpéditifs.

Deux choses cependant donnent dc 1’espérance.

La premiere est que les jacobms qu1 ne pardonnent
ni 1e 9 thermidor, 111 16 camp (1!: Grenclle, at (1111
liaissent les thermivloriens par-dessus tout le restc, ne
vculcnt entendre aaucune exception dans les proscrip-
tions qu’ils prépa'rent. Ils sont .égalcment enncmis do
toutes les parties de la constitution , et de tous. les
hommes qui l’ont servie. Les m1l1ta1rcs, an cont1'a1re ,
voudroient la conserver; et s’ils y portent attemte dans
les crl'oses ou clans les personnes , ce aera par un desseln
pcu éclairé de la servi" On reconnoit 1’honncur ct la
Vertu du soldetfrangais , meme dams ses, arrears-

‘ a

 

 7 Les (lcux ailes (le l’armée insurrectionnelle ne sont
(lone pas il’accord.

Le second pomt qui peut contribuer an salut general ,
est que s’il arrivoit le moindre mouwement , le direc-
toirc seroit en tree—pen de jours, et peut‘étre dans 1.6
mémcjour , autant et plus exposé que les conseils : il
deviendroit , ou esclave (lu general , oulvictime (les ja—
cobins. Et encore la nation entiere 1e rendroit respon—
sable (1es événemens -, au lieu que s’il parvient ales con—
jurcr , la grandeur (lu service compensera toutes les i’m—
prudences qui, nées d’une crainte mal—entendue , out
pu attirerle danger

Cct intérét du directoire , et la honte qu’ily auroit
pour les premiers magistrate d’cn provoquer le déchi—
rement ct la ruine , semblcnt donc répondre que tout
ce qu’il est encore possible de faire, sera fait pour pré—
venir la Violation ale la liberté et de la sureté publique.

Mais l’étourderie (les subalternes , mais l’altiere fierté
(l’un général , inais les préjugés fomentés , mais l’irri—
tution cxcitée , peuvent forcer la main qui désiroit se
retircr. On bat le briquet sur (les barils tle poudre.

Le sénat franeais sera, dans ses deux chambres,
grave , sage , fermc , froicl , indulgent. ll sait que

« Dieu fit du repentir la verm des- mortals. »

ll ne lui fermera jamais la porte. Nous sommcs la plus
étonnante nation , pour nous clever en un moment a la
hauteur (les circonstances les plus périlleuses et les plus
imprévues , et pour devenir tout, meme raisonnables ,
lorsqu’il en est besoin. Pour grands , généreux ct fa—
cilcs, c’est notre état natural.

Nil deaferandum Teucro. . . . . .

(Dupont de Nemours.)
m

Des feuilles publiques donnent l’appcrou statistique
suivant des conquétes de la France sur l’Autriche , a l’é—
poque dc l’arrété des préliminaires de la paix, 1e 18
avril .1797.

La monarchie autrichienne avoit , de son aveu , avant
la gucrre , onze mille deux cent’quarante millcs quarrés
(l’Allemagne (lc mille de trois mille huit cent sept
toises dclongueur) , une population de Vingt—un mil-
lions (l’hommes , ct quatre—vin rt — quatre millions et
(lemi de florins (1e revenu (1e florm (le cinquante—quatre
31 cinquante-six 5015 de France.)

A l’époque de la conclusion (les préliminaires (le la
paix, lo 18 avril 1797 , il y avoit au pouvoir des armes
francaiscs:

. Milles. Population. ' Revenu.
Belgique. . . . . 4-09. . . 1,900,000. . . 6,000,000 fl.
Milanais. . . . . ‘152. . . 1,100,000. . .
Mantouan . . . . 110. . . . 200,000. . 5,000,000
Frioul. . . . . . 118. . . . 114,565. . . 700,000
Carniole. . . . . 2:11. . . . 382,170, . . 1,650,000
Carinlhie.. . . . 209. . . . 289,507. . . 1,250,000
Les (lcux tiers de

la Styrie. . . . 265. . . . 550,000. . . 5,250,000

Territoirc do
do Trieste. . 9. . . . . 20,000.
1,416. . . 4,556,042. .15,850,000 fl.

Par consequent l’Autriche avoit perdu, acette époque,‘
5, peu pros un septi‘cinc de son territoire, plus de deux

neiwicines de 511 population , et plus d’un sixiéme de ses.

ICVEIlllS.

    

nous
no lo:
nous
confli

Maia dcpuis les préliminaires , eette maison a rcpris,
sans coup férir , le Frioul autrichien, la Carniole, la.
Carinthie ,la Styrie , lc territoire (1e Trieste, et de plus ,
le Frioul vénitien, l’lstrie, la Dalmatie. Elle mar— .
chande Venisc Inéme. Ses nouvclles acquisitions sont sersa

    
 

 

supéricures en étcntlue a ses pertes, inférieures en po— En u:
pulation et en revenus ; mais beaucoup'plus avantageu— mis?
chist

ses pour elle , commc tenant au corps de la monarchic,
comme n0 pouvant étre aisément attaquées etrenlc— i9? nifes
vées, ainsi que l’étoient ses possessions lointaines et :3 1a co
détaehées ', ct sur—tout conime susceptibles d’imme‘nses 1 : (lans
améliorations , et comme renl'ermant lcs élémens d’une , pour
marine militaire dc vingt—cinq vaisscaux (le guerre ct essai

quinze frégates , qui ne cofitcront que peu (Pai‘gent. gOuv
W

 
 
 
 
  
   
  

~ nv’onl

[1110‘

Ne sortirons—nous jamais du labyrinthe de cette af— I
. titles

freuse revolution ? A peine écliappons-nous d’une'crise ,
qu’une autre nous menace. Les alarmes se succédent
sans cesse. Une faction ennemic dc tout ordre social,
s’agite pour ressaisir son horrible domination , et nous
replonger clans les désordres dc l’an archie.

Eh quoi'! le sang n’a-t—il pas assez coulé? notre mal—
heureuse patrie n’étoit-elle pas assez couverte (1e ruines?
on s’arretcra done cette fureur sanglante etdévastatrice?
A—t—on jamais vuun peuple travaillerasa pcrte avec plus
the rage , de constance et d’aveuglement ? Cette terre in-
fortunée cst—elle donc eondamnée 2; am: entiérementdé-
voréc par ses propres enfans ?

Hélas l nous nous fliattions que la constitution do Pan
5 , qni assuroit a chacun 1a jouissancc de ses (lroits , nous
conduiroit au port. Nous avons avec avidité saisi ccttc -
planche pour nous garantir du naufrage. L’espoir cl’un _
avenir plus heureux nous faisoitpresqu’oublier le passe ;
enfin nous respirions depuis qelque toms. Déja locom—
merce , l’industrie , les arts faisoient des efforts pour ré—
purer nos pertes,ct rendre alaFrance son antique splen—
dour. Nous attendions que les (louccs influences (l’une
paix salutaire Viendroient cioat‘riser nos plaies ,Vet nous ,
faire jouir enfin de cette liberté qui nous a cofite si cher.

Vaine illusion! Je ne sais quel génic infernal vient
touts-coup secouer sur nous les torches de la discorde.
De nouveaux orages s’élevent sur l’horizon. Pour comble
(le malheur, q‘ui le croiroit? dos magistrate qui ne doiventgg
leur grandeur qu’acette mémc constitution , et qui sont "
si intéressés a la défendre , sont 1es premiers a l’en'frein—
drc. Chaque jour ils y portent de nouvelles attointes.

"est peu (l’avoir pris en liaine les aulorités nommées pat ,‘

le peuple, et de les destituer sans motif , pour les rem—
placer par (les hommes que la nation réprouve; levant -
tout—a—coup le masque , ils déclarent ouvertement la ”
. guerre a la representation nationale qu’ils ne peuvent .
destituer , sur-tout a cette partie (le législateurs que la 2'
nation entierc a choisis libremcnt, et qui 0111: tou‘te sa ‘

 

A.“ u,

  
  
   
  
    
    
   
   

confiance. C’est pcu (16 no s’entourer que d’hommes per- I
vers , et (le favoriser (le taut leur pouvoir ces réu— Une
nions qui nous ont été si funestes ; ils appelent dc tons, dig
cotés les anarchistes, les buveurs cle sang, les coupe-I Son
jarrcts ; ils invitent les armées qui ont versé leur sang on .
pour la defense dc la liberté, de venir les aider a now , par
opprimcr; ils accusent les citoycns les plus 'paisilfles, '. de
les vrais amis (le l’ordre et (le l’humanité de provoquer yen
la guerre civile, tandis qu’ils s’organisent eux—mémeg; 39H

“1

visiblement. Quel pent étr‘e leur but? oh veulent—il

  
 

 

 

  

 nous conclulre? capérent—ils one dignité plus éminr‘nlc?
ne les a-t—on élevés au rung supréme que pour i'airc dc
nous un vil troupeau il’csclaves? no leur avons-nous
conlié le soin de notre tranquillité , quc pour nous (livi—
scrsans cessc, et nous armor les uns conlre les autres ?
En un mot, est—i1 (1c lcur intérét (le seconder nos enne-
mis? Ils ne (loivent pas oublier les projels des anar—
cliistcs. Ceux—ci dons toutes les occasions, lcs ont ina—
nifestés assez ouvertemcnt. Quel éloil leur projet dans
la conspirulion do Baboeuf et du camp (le Grcnelle ? Si
(lans cc moment ils implorent l’appui du gouvernemcnt

‘ .. pour opérer un nouveau boulcversement , le premier
* essai dc leur pouvoir sera de tourncr contre cc meme

gouvernement les armes qu’il leuraura fournies. Ils
n’ontjamais fail autrcment. Mais je me plais a croirc
quc ces magistrats out élé c'garés par (les conseils per—

fides, et qu’ils ouvrironl bientot les yeux sur des dan— ‘

gers dont ils ne seroient pas exempts.

(

Déja dos placards incendiaircs tapissent lcs murs du 1

palais directorial. Les journaux que le gouverneinenl
» paie, et qu’il ne (lésavouc pas, répandent les calomnies
les plus atroces et les plus absurdcs contre nos repré-
sentans et contre nous. Mais que les l’aclieux ne s’y
trompent p215. La France est lasse de secousscs et do ré—
volutions. Us ont beau annoneer un 51 mai. On pout
lcur assurer qu’il n’arrivera jamais. Si jainais on atta-
quoit la representation nationale , il n’e s’agiroit plus
de balancer cntre dos hommes plus ou moins coupables.
Si le peuple a (léfendu la convention contre les anar-
chislcs, que no fera—t—il pas pour (léfenilre desrepré-
sentans Vraiment de son choix, qu’il 11‘a pas etc force
(16 nommer a coups (1c canon , en qui il a mis toutes ses
espérances , et qui travaillent Si bicn a les réaliser? Ce
Que ces factieux peuvent faire dc mieux , est de se tonir
tranquilles , de faire oublier le passe, et de ne pas (ax—-
oiter des mouvcmens qui ne réussiroient pas micux que
touLes lcurs icntalives depuis le 9 thermidor. Ces tenta—
tives n’abouliroient qu’éi faire sacrifier encore quelques
malhcurcux e'garés par un peu cl’argent on do liqueurs.

Et vous, dignes représontans djunenalion qiri vous
bénit , vous magistrats qui étes Vi'n‘ltablcmlent anus de la
patrie, dcs loix et de la liberte , poursuivez ensemble
avec courage la niche quc vous avez commencée srheu—
reuseincnt. Si jamais il existoit pour yous le momdre
danger , appclez a vous cetle meme n’atlon‘dont vous éles
l’espoir et la consolation , et bieutot les factions scront
anéanlies. Le crime a imp long.ten1s triomphé. La vertu
doit avoir son iour. Il est terns que la raison succ‘ede au.
délire, et le culmc 21 l’orage.

Nous ne vivons que (leux momens.
Qu’il en soit un pour. la sagesse.
W
Au rédacteur.

Il existe 21 Chz‘ilons—sur—Marne une société , ou plutot

une bande dc soi—(lisant amis de la républiquc , qui rc-

digent un journal pél‘iosliquc , et dont les plus connus .

sont Mat/Lieu et Leger. A chaque ligne de cettc feuille ,
on reconnoit les principes, disons mieux , ]’espr1t du
pal‘ti qu’ils ont embrassé ; car ce sermt so 'tromper que
de leur accorder (les principes. Si je mettois sons Vos
yeux toutes lcs turpiludes dont cet’ge jacobmaille saht
tous les jours ce journal , quel sermt votre éto‘nnemen‘t
d’flppremlre que Mat/Lieu et Leger sont projesseurs_a

‘l’écol. centralc.’ A-l—on pu confier l‘ézlucalion de la jen-

ncsse :1 cos étres (léhontés , aboycurs de nicnsongcs cl (1::
grossi‘eretoa , vils colporlours de calomnies?

Pour vous 'lonner une idéc (le leur savoir—faire , je
joins ici lenr lieuille du 19 lhermiclor.

On a fail ailicher dons Chalons l’exlrait elu discours dc
Pic/Ivegru, au conseil (les cinq—cenls, séance du 8 thermi—
(lor. Ceite allielie a (léplu :1 cos (unis (la la republique, et
la raison , c’esl qu’il nc falloit pus , pour l’acromplisse-
ment (1e leurs projcts , que le soililat out l’orcillc frappée
d’un mot do Picliegru ; :1 celte voix qui tant dc {bis 3.
donne le signal de la vicloire en donnanl ('clni (les com-
bats, le soldut allentif out bientot abandonné ces mons~,
trcs qui auiourd’liui le flattent pour le seduirc.

flint/Lieu rend compte de ce placard, cl trouve en.
(lel‘aul la logique (lu Vainqueur do in Hollande, lors~
qu’il avance (1111‘. toutes les deliberations (lu corscil des
(Ling—cents tendent a l’afi‘ermissemenl do In république ,
et sonl un relour vers la justice : (( Comine si, (lit Ma-
» thieu, le rctour dos rabats, (lcs soutanes et des clo-~.
)) clies qui occupe (lepuis ileux mois , ct plus , le conscil
» dcs cinq—ccnts, éioit un retour do justice, etc. etc. )3
Mathieu remplit ensui’lc sa feuille do toutes les dialribes
nicnsongcres e1. calomnieuses quc Poultier, Louvet et
c'ompagnie outy heureuselnent pour lui , substitué d’a—
V'ance an \r‘nide de ses idées.

Trilsémblss déti‘acteurs! ce n’est point. do rabats, (1e
scuianes ni dc cloches que s’est ocoiipé le conseil des
cinq—ccnls; il a obéi 2‘1 lo voix (le [out un pcuple qui lui
demaniloit lc réLablisseznenl des moeurs , fondé sur celui
dc la religion. ,

Hypocrites! vous vous (lites les amis de la république,
et vous craignez l’inllucncc de Pic/wgru! Copendant
Picliegru est un deceux qui l’ont fond-59 , non pas , il est
Vrai , sur les corpsisanglnns ct dépouillés dos francais ,
mais sur les faisceaux almlltus dc leurs cnnemis ter—
rassés ; ct ce n’est pas dc cctle republiquc quc vous éles
lcs aniis ; celle quc vous chérissez, tlont vos cris appe—
lent le rctour , c’cst la republique (les Collot , (103 Bi]—
luud, des Barére, (les Carrier, des Laban , des Ra'-
bespzerre! Eh bien, monslres , qu’altendcz—vous? V0.5
poignards sont—ils préts? Donnez (lone eniin 1e signal
du combat, at vous aerez vécu.

Salut et consideration ,
Votre abonné A. P. I. L*D"‘ *‘L.

P. S. On parlc d’un rapprochement entrc le corps lé<
gislatifet la majorité du direc1oire ; mais nous n’y croi—
rons pus , tant que nous verrons pour commissaire du.
directoire pres le tribunal correctiounel (le- notrc ville ,
un Bablot qui se. vantoit d’étre l’ami dc l’exécrable
Fouguier—Tilwil/e , et nommé acousatcur public (in tri—
bunal criminel de la Marne , lorsqu’il fut épuré par,
30' l’infdme.

CONSEI L D E S CINQ—CENTS.

Smee ([11. 2/1- tlzermidor.
> Les liabitans dc plnsieurs communes du Finistére ,'
exposcnt que dans les 5 premiers mois (1e ceLte annéc ,
ils ont été assujétis a dcs requisitions en bestiaux et fou-
rages , ct demandent quc les bons qui leur ont été déli~
Vr‘és, soicnt admis en paiemcntde leurs conlributions.

()n invoque l‘ordro du jour.

Jo m‘y oppose , dithrgevin : Les pétitionnaires ont
été forces dc fournir lcurs fouragcs, leurs bastion):a

 

 pour Pisxpédition d’lrlande ; il est juste que l’état s’ac—
quitte envers eux , etje demande le rcnvoi de la pétition
Ala commission dcs finances.I-—— Adopté.

Une autre petition est adressée par un particulier, b.
l’etfet de demander si 1m acquéreur de biens nationaux ,
qui a emprunté pour payer son'ac'quisition , ne doit pas
@tre assujetti a se libérer avec du numéraire envers son
créancier, puisque le papicr-monnoie qu’il en a recu , a.
été admis par la nation pour sa valeur nominale , ou
dams lecas contraire,‘s’il ne doit pas eéder llne portion des
domaines qu’il a achetés , en raison de l’emprunt qu’il a
hit. '

L’ordre du jour , s’écrient plusieurs membres; d’autres
invoquent 1e renvoi de la question 21 Postalan dc lacom-
mission des transactions, ct le renvoi mis‘ aux voix est
prononcé. , _ _ _

L’administmtion centrale de Sambre et Meuse , fait
passer au conseil, 1e tableau de la situation pénible oil
so trouve ce département, par la fautc des munition—
naircs généraux dc l’arinée, qui rcfusent de remplir les
engagemens qu’ils ont contractés avec le gouverne—_
ment. Renvoyé a la commission des‘dépenscs.

D’autres plaintessont adressIécs contre les évasions
multipliées des déténus; la facilité q‘u’ils trouvent a
s’échappei', intimide les témoins , décourage les jurés ,
clfi-aye meme la gendarmerie , ct la tranquillité publi—
que court dos dangers , si l’on ne prcnd des mesures
promptcs ct vigoureuses. Renvoyé a la commission de
la classification dcs loix. I

Henri Larivicre , au nom d’une commission spéciale ,
propose d’autoriser l’arlministration municipale de Fa—
laisc, 21 percevoir , cette année, une somme de mille
livres sur les magasins, salles de spectacles , et aubcr-
ges de la foirc dc Guibray, pour étre employee ale.
réparation d’objets d’utilité publique. .

Guillemardct ne s’oppose point s cc projet; mais i1
observe qu’il ne concerne qu’une commune de la répu—
blique , lorsqu’il en est une foule d’autres qui , comme
celle de Falaise, ont besoin de pourvoir a l’entretien
des hangards , halles etmagasins publics destine’s 21 des
foires , ct il demands , cn consequence , que la mcsure
loit gén'éralisée.

Cctte proposition est ‘renvoyée ala Commission , et
le projct (1e Larivicre , mis aux voix , est adopté.

Sur la rapport do Noguicr—Maliger , lc conseil fixe a
666,028 francs, les (lépenscs de la comptabilité pour
Pan V. "

Un membre par motion d’ordrc , dénonce I’introduc—
tion journalicre (1e marchandises anglaises , qui se fait,
tau mépris d’une loi formelle', et qui ne peut que tourner
nu prejudice de nos manufactures.

Tarbé attribue la cause dumala‘i l’autorisationdonnéc
aux mlministratcurs (lcs (lounnes , (l’introduiije 5,600
quintaux (l’élollcs do laine , pour l’liabillement (les
troupes; parce que sous le nom général d’étoll'es do
hinc , on a fait cntrcr en France une quantité consi-
élérable (l’étofl'es nullement propres 21 Phil billcment dcs.
troupes, et qUi ont passé dzms Ic commerce.

Un membre témoigne son ét‘onnemcnt dc ce qu’au

mépris de la Ioi du 10 brumairo- , on ait pu dormer l’au—
torisation (l’introduire en France des marcliandises an—
glaises , ct i1 provoque l’envoi d’un message au direc—
toire , pour lui delnandex‘ dos renscignemens sur les
causes de cette introduction illégale. Adopté.

Un autre membre rappelle que des réclamations nom—
breuses se sont élevécs contre la loi du 10 bruinaire ; il

' observe que s’il importe a la prospérité du commerce dc

ne point recourir aux productions de l’industrie (Stran—
gere , il est urgent aussi do corriger’les vices que la loi
pent presenter , et i1 demande que la commission,
chargée d’un rapport sur cello du 10 brumaire , relative
a I’introduction des marchandises anglaises , soit tenue
de le faire sans plus de délai. ‘Adopté.. ‘I
L’or(lre du jour appelle la, suite dela discussion aux:
I’afi'aire de la compagnie Dijon; . _ ,
Mersan s’attache a justifier les commiss'airesde It
trésorerie, des inculpations dirigées contre tux; i1
pense que la faute doit toute entiere retomber sur la
ministre des finances; et il conclut en demandant que
la tréSorerie, soit charge'e :de rendre , chaque decade ,
compte des poursuites exercées contre la co'mpagnie
Dijon .' . . ' :' ’
I Lamy s’éléve-aussi contre la .conduitc du ministre des
finances dans cette alfaire; mais il regarde lcs commis—
saires de la trésorerie ,comme coupablcs d’avoir sous—

,crit a des marchés onéreux our‘l’état et ermis a la
P . 7

compagnie Dijon de ~dépouiller les caisses publiques de._

'11-0 departemens. 11 vote , en consequence , pour le pro—

jet présenté par Thibaudeeu, et tendanta ce que le con;-
seil prononce 1a destitution des commissaires de la
.trésoreric. I
‘ Maillard reje/tté Ies reproches sur le directoire et sur

I 19 ministre des finances , comme sur les commissaires de

la trésorerie; mais on veut envelopper d’un voile la con—
duite des premiers, i1 pense donc qu’on ne peut traiter
avec plus (le‘rigueur les (lerniers, etil s’oppose 51 la des-
titution des commissaires , qui seroi‘t pour on); une tache
infamante , (lent ils uc pourroient so lavex aux yeux d’e'
l’opinion publigtic. ,

Thibaudeau s’éleve contre cette proposition qui ten-e
droit a excuser tout le monde , lorsqu’il est evident qu’il
cxista (les coupables. Que le directoire, que le ministre
des finances ou d’autres agens le soient, c’est ce que Thi—
baudeau n’examine point en ce moment -, maisce qui est
asses yeux évident, c’est que les commissnircs de la tré~
sorerie ont favorisé les dilapidations de la compagnie
Dijon , lui ont livré Ia fortune publique dans 40 depar—
temens , en lui ouvrant toutes less caisses , et comme ces
commissaires sont sous la surveillance du corps lég'isla-
tif , i1 insiste’ pour que le conseil s'e prononce a lcur
égard; etjiespére , (lit—i1 , qu’il ne lcur donnera pas la
couronne cu‘nque. , I . -

On réclame l’ajournement de la discussion a (lemain.
11 est mis aux voix et prononcé.

Le conseil s’est formé en comité ~ général , pour en-
tendre la lecture du traité conclud avec le Portugal.

\ J. H. A. POUJADE—L.

Dc Pimprimeréc d; LE NOR MAN T , rue «Ice heme-Saint Gasmainel’Auxérrofslnfi 42.