xt702v2cc556 https://exploreuk.uky.edu/dips/xt702v2cc556/data/mets.xml Noël C. H. Poujade-Ladevèze, J.-H.-Alexandre France Noël C. H. Poujade-Ladevèze, J.-H.-Alexandre 1797-10-20 This bulletin is part of a collection of newspapers and journals published during the French Revolution, collated by unknown person, representing both sides of the revolution. Call Number Rare Books: AP20 .R235 bulletins Rare Books: AP20 .R235 French De l'imprimerie de Vezard, rue du Museum, cloître Germain l'Auxerrois  This digital resource may be freely searched and displayed in accordance with U. S. copyright laws French Revolution publications France. Assemblée nationale législative (1791-1792) France -- History -- Revolution, 1789-1799 Courier du Jour, 20 October 1797 text Courier du Jour, 20 October 1797 1797 1797-10-20 2023 true xt702v2cc556 section xt702v2cc556 iii fig“
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coon

‘ Du 29 VEN i‘aniAmE,

an 6‘7. de la Républiquc frimgaise. —— fl'lcrche'li

 

IUOJHLM‘ATE VIGET,

 

 

 

20 octobrr. 1797 ( v.51.)

 

 

 

 

 

_.__.z_

 

 

 

 

 

//

' qibat entre Inflows Izolla/z.cl(zise e! Inf/om: anglaisg.
)[uvsiwrs journalwtes sur la

outrr amiml.

 

projeé ale ban/115561718715 des- 71011165. ——- Promotion iii:

.rlli'a/ztag‘ss Mingle/1:55 pm‘ 1-3:; anglizis. —R:§flexions.de

Plenille—Pel :31 an grade dc

 

 

 

 

 

 

 

,______.._.—
H'OLLANDE.

Lg Haj/e , Z8 12 octobre.
I ’aprés les avis recus par divers bntimens pecheurs,
lcs observations liailes sur les clochcrs de nos villages
‘ la floLle halave 21 etc llier aux prises avec
6 [lane anglaise , (lure l’on suppose élre vcelle (le l’aini~
Dunczin , quoiquo les papiers annoncenl qu’clle suit
. ii Yarmonlh. Le. combat s’cst engage lc maiin £1
icurcs, eta {lure , suns interruption , insqu’éi =1 heures
ns l’apres—midi. On ignore aujuste l‘dS l‘orces unglaises,
l’issue dc cetle action , qui a élé tellcmcnt vigour-cine,
’on enlendoit dislinctemenl la canonnode an milieu
cello residence. On a observe lrois navires (lemiités ;,

.is on 11’s pu dislinguer lent pavilion.
_» Le comité de marine n’a regu encore aucune nouvelle

irilimcs ,

.Icielle.
On a observé , durant tonic la journée , divers bili—

le long de nos 06165; on n’n point entendu ca-

nner aujourd’hui; l’imPatience est générale,

_ Du 15.
chruils’étoitrépandn cc Inutin que l’issue (in combat
M on avail cntendu la canonnade avanthier, avoit
5 tolalenicnt 21' notre desavnniage;
isseaux , el nolre amiral lui—méine , av-oient été pris
r 165 anglais ; celle l'aiclicusc nouvelle n’a pas ’(ardé 21
~conlirmer. En echL , ii la séance d’auiourd’hui , 1e co-
ilé (1e marine a communiqué une

lcltre qui luietoit
essée par 1c vice-aln-iral de \Vinter , écrite hier ii bortl

l’amiral anglais Duncan , 61. rogue par cxprés ce
tin A 10 heures. Voici lc sommaire de eeltc lellre ac—
lilante , qui a produit une douloureusc sensation parmi
s membrcs lie l’nssemblée.
« C‘est av'ec l’amertume la plus profonde que je vous
' 'is la presents. Hier‘malin ,' 11 oclobre , nous'décou—
lines les zinglsis ; nous nous rangez‘imes‘ enligne dc
taillc : j-e fis le signal dc serrer autant que possible ;
quoi cependaut on n’obéit qu’imparfaitcment, A onze
ures , l’ennemi allaqua l’exlrémité (le la lignc , apr‘es
0i il se mil en devoir de la forcer. Successivemcnt le
inlmt s’engagea‘. Je ~fus aux prises avec trois navires

ncmis. Le fcu prit an novirel’liercule 3 '9‘ 00mins i1

,,,.-. .. __.W.__WM
, ”own-3.: ‘

que 7 £1 8 de nos‘

 

 

(l6rin)itsu1‘ lo mien , je voulus l’c’viter, ce qui lit qu'c jer
dus m’approcher (l‘un qunirieme biitimcnl unglais , sa-
voir , celni Lie l’nmirnl. Bientot j‘eus perriu lous ines'
agréls; je ne plus méme (unlinucr Incs signzinx. En at-
tendant , l’enneigi s’empnru LlCS navires le \Vasscnaar ,
ls. Huarlmn , le Prison , le Dell'li cl 1e Iupilcr.

» La l‘urnée m’a empéclzé (1e bien distinguer lcs cir—
constanccs. L’aclion a me dcs plus vives. Apres avoir:
perdu. une considerable parlie (lo mon éq‘. ipage , j’cs-i
sayni (10 forum , tout en comlmtlnnl , les cinq biitimcns
anglais qui in’enlouroient, cl de gagner la obtc, ou dev
joindre le reslant (10 run flotlez'A 2 11611113536 pcrdismes 5
mills; je continuai encore Ame ballre pendant une dcmi-‘i
heure , apres quoi mon pavilion fut emporté , et mou'
équipage , (liminue dc moiLié , ccssa (lo l'aire fen. A trois
henres unc l'regale angluise m’uyanl abordé : )c l'ns con~
duh 21 bord (lo l’uiniralDuncan. Le navire l7i§galilé Se
irouvoit non loin de moi; je l’ai vu discontinue-r Vson'.
fcu , ctpcrdre tons ses agréls. J’ignore pourquoi il s’cst
rendu, de meme que lo Frison , le Delft et le Haarlem.;
L’Hcrcule a dii conper ses mills; on ya réussi (l’éteinrlré
Pincendie; mais dérivnnt nu milieu dela floue anglaise ,
on s’en est emparé. Jc. suis [res-content do mes olficiers
et de mon équipage. On s’est balm avec acllzirneinent dc
part et d’aulre , ct des deux cotés on a perdu beaucoup
de moncle. Les anglais out parcillcmenL essuyé une
grosse perte. La flotte anglaisc qui etoit rentrée Ii Yar-
mouth, a rcmis'ii la voile en npprenanl que nous étionl
en mer. Divers bntimens dc Portsmoulh et dc Duins s’y’
sont joints. Leurs forces consistoienl en 16 vaisseaux do
iigne , la plupart do 7:": pieces dc canon. Voici le jour le'
plus malheureux (16 ma vie. Toules nos meilleures maé
noauvres, ct tout no-trc courage , ne nous ont servi 5i
rien. Nos ennemis nous cslimcnt ii cause de notre vigoul
reuse resistancc. L’nciion n’a pu élre pluschaude ‘et plui

. sanglante. J’aurai l’lionneur de vous envoyer un rapport

lus detaillé et plus exact , anssi—totquc j’cn aurai l’oc-r
casionJe profite de la conrlesnendance de l’amiml anglafi
pour vous fairs uri rapport préalablc.
» Mon digne capit aine van Rossnn a en la hanchc
empurtée ; il est. agonisant. Deux ca'icls ont perdu-rleur
jambe gauche. Les olliciers se portent bien ; 16116111.“—

nant Ctaneuburg seul est mom. ,

 

 

 

  
  

‘» 52 HO pols ricn was mmmuniquer t-onc‘hant les
n time bz‘itimcns. .lc suis informé que le Vice - aniiral
Iteintjes est légérement Hesse , et qu’il se trouve pri-
sonnier a borrl du vice-amira‘l Onslow.

(( Le capitainelllenscr est bien portant; mais le capi-
taine llollaml , commandant lc VVassennar, a été blessé
mortellemcntau commencement (le l’action , eta perdu
heaucoup (le TIIOYIth. J’ignorc combicn dc batimem a11—
glais sc trouvent emlommagés; mzlis je n’en compte que
dix autour do moi. J’cspere qu’on me permettra dc rc-
tourner en Hollande, pour que jc puissc me justifier. 2)

Jo suis , votre infortune amiral ,

D E

Le comité (le marine vient (le recevoir dans l’apres—
midi la nouvelle olliciello (lc la rcntréc (le (llX-ECPL de
nos baitimens (lans les ports du Texcl et de Hellevoet.

WINTER.

P 11 R I S , 28 woudémiéire.

Les amis les plus anciens de la république s’éle-
vent tous contrc le projet proposé par Bouluy (lei la
Meurthc , et répomlent an sentiment de douleur dont ce
projet a pénétre’ toutes les ames.

Voiei les réflexions de l’autcur du Fanal:

Je lis , je relis le rapport sur la bannisscment des
nobles ; rien ne m’y paroit concluant. Je n’y trouve
nulle part one crainte fondéepar un raisonncment solidc.
A quoi se réduit en ell'ct la premiere proposition de son
auteur? 23, ca petit nomlire de mots : La républigue ne
sonfleni prerogatives de naissance , nipriviléges /Le'ré-
(limires. Mais it y a sept ans que lcs lOlX ont prononcé
sur cet objet. Les qualifications (1e dues, Lle eomtesct
dc marquis , ontdisparu avec le blazon , avec les livrecs.

Le second motif dont s’étaie l’orateur est 'telleinent
dangereux , qu’il en seroit ell'rayé lui—méme s’ill’ana—
lysoit de sang~lroid ; il porte en substance que la revo—
lution ayant été i‘uneste aux nobles , ils en sont néccssai—
rement les irréconeiliables ennemis. Quel principe!
quelles consequences ! ou (loivent—clles nous mener?
On vale voir. Si l’on deporte les nobles; parce que le
grand choc les a froissés , il faut deporter aussi tous
lburs compagnuns (l’inl'ortune; il faut déportcr un mil-
lion de négocians , parce que leur commercelanguit de—
puis six anneec; il laut deportcr un million (le proprie—
taires , parcc que leurs champs manqucnt (lc bras et de
culture; it faut déportcr Cinq cent mille olliciers pu—
blics dc l’uncicn regime , parce qu’ils ont'perclu lcur
état; il faut (léporter quatre cent mille renticrs , parce
qu’ils éprouvent toutes les rigueurs du besoin ; il taut
convertir en désert le territoire francais. Ce n’est pas cc
gue veut le rapporteur; mais voila comment on premier
{aux—pas faitqu’on roulc d’abime en abime. Son dessein
étoit Vd’atteindre les royalistes; il les :1 confondus avec
les mécontens; et cette méprise l’a conduit aux plus de—
aastrc—uses conceptions, Vainemcnt rappelle-t—il que les
nobles out quittéla France, dos qu’elle a para vouloir
4m régénérer. Ceux qui l’ont quitté ont déja recu le prix
(lc léur Lléscrtion ; ils traincnt chez les étrangcrs la plus
douloureusc existence; leur sang couloit il y a deux

jourssurnos places publiques; lrur patrie et leurs biens
leur sont ravispourjamais. Il n’est pas ici question d’eux.
ObserVonS d’nillcurs qu’un grand nombre de bourgeois
out suivi lcurs traces , et se sopt enrélés sous leurs dra—

 

  

IJ emix. Si dcs torts particuliers retomhent ainsi sur unc‘
caste toute entiere, aucun (1e nous n’est innocent : nous
devons part-ir en Inasse.

Le rapporteur m’opposéra—t-il des considérations fi—
nanciéres ? Je lui réponds qu’il est vingt moyens prefe—
rables a la mesure qu’il propose. Mieux vaudroit encore
établir de force on second , un troisieme emprunt.Lors—
qu’on soull're ensemble , on soufl’re moins; la justice en
pareil cas temperc les rigueurs (le la nécessité. Me (lira—
t—il qu’il cede a regret it (les considerations politiques ?
C’cst ici que je l'attendois ; je vais lui mettrc sous les
yeux lc llanibeau (le l’e’vidcnce. Quoil vous redoutriz
deux cent millc mr’econtcns ! vous tr‘emblez qu’ils n’in-—
fluencent , qu’ils nc dirigcnt lcs prochaines elections !
et vous portez lc (losespoirdans le eoeur (le tous leurs pa~
rens , (le tons leurs amis! Vous ne sentez pas qu’en de-
ployant contre cux une rigueur excessive, vouslcur
assurez cles millions dc vengeurs.

Je sais qu’en politique , les dangers justifient tout. Si
nous vcnions (le rompre les tramcs (l’un complot, si
dix mille nobles s’étoicnt reunis , s’ils nous avoient livré
bataille , un mouvement d’indignalion seroit de notre
part trop naturel ponr n'etre pas excusable. La patrie
pourroit tout~a—00L1p\r()riiir de son sein eux' , lcurs allies,
etlcur racc ; mais il no leur reste que la foiblesse, que lo
désespoir. Nous avons pour nous une population im—
mense , des arniées Victorieuscs, une police vigilante I
no gouvernement vigoureux; et nous ferions dans un

toms calme ce qu’autoriscroiont £1 pcine les troubles lesv

lus alarnmns! Nous aurions le coura re (le dire a un
. . 5 .

peuple (le presents: « Eloxgnez—Vous, quittez cette lerre

» qui vous a vu naitre , ce beau ClCl sous lequel vous

» avez vécu , ces champs que vous cultivates , ces mai-u

» sons qne vons construisitcs; arrachez-vous a vos pro—
» prietés, a VOS proches, a vos enfans , :1 tous les objcts
» qui vous sont chers; allcz au dcla (1e nosd‘l'rontiCres,
» mourir (l’indigence et de douleur. ))

Nous prononcerions l’arrét fatal '. ils suhiroient le
bannissmnent! ils rassembleroieut 21 la hate les tristes
(lebris dc leur antique splendeur; épouvantés , les yeux.
en larmes , ils s’achemineroient vers d'autres climats ,
ils iroient chercher un asyle ('hez l’etrangm‘. Jc me trou-
ble a (:6 tableau; je conjure le législateur dc préter'
l’oreille'a leurs sanglots docliirans. Que dis—je? la na-
tion méme unit ses efforts aux miens; elle pressent les
coups qui vont l’accabler, elle l’cn rend d’avance rev
ponsablc. Prise pourjuge (16 cc grand debut, interpellée‘
par l’orateur que je refute, elle 5e couvre (l’un voile
l‘unehre , elle répond par un l‘l‘émissement (l’llorreur.
Depuis deuX jours la consternation s’est répandue sur
tous les Visages; on croit que la dévorante anarchic a
a rompu scs Fers; que Robespierre est ressuscité ; ou
plutot on regrette qu’il soit mort , car it me porta jamais
si loin ses homicides f‘ureurs.

Ilse contenta d’interdire aux nobles le séjour de Paris,
ct l’on se rappelle ce que devint cette grande ville. Les
riches y vccurent dans le deuil , jusqu’a la mortdu fyran.
On n’y soutint l’existcnce des pauvres, qu’en leur'
prodiguant le papicr—monno‘ie a plcines mains. Que se-
roitwce aujourd’huiou nous avon‘: (leux leis moins do
ressources , ct deux this plus dc cruauté ? La confiance ,
lcs comcstiblcs , le numérairc , vont disparoitre 3 plus

:3
t
l

 

    

   
   
  
  
  
  

   
 

 

-. ._ :L.\w- mm

A ..-.4.. 1.3. :25;

  

    

 

 as: solutions commercial” , plus do luxc , plus dfiutlus—
trie; locapitqlistc U‘Qlllblc,€i l’ouvricr meurt do him...“

<5 Jo )‘Cgal‘tlc , (lit l’otllticr , la mcsure do déportution
ou expulsion en masse , proposé'e contre les nobles ,
commé, un essgi dc tyrqnuie.

'On est tyran, lorsque foulant aux pieds la shame
constitutioxmelle, on oorifond dans la méme proscrip~
{lion l’innocent et le coupablc ; lorsqu’on arraohe £1 scs
.f-oyers , 21 ses relations, it sos alYectious lc‘s‘plus choros {:1
su'l‘cmmc , £1 scs cnl‘ans, :1 son pays, no utoycn ‘5‘,“ n‘a.
oommis aucun dolit contrg la sociélé , at it qui l’on ne
pent reprocher cfuc l’a’ccidcnt do so naissunce,

Que lc passé soit. pour vous uno lfoon ellioglcc. :t uvez—

vpus Pas toujours vu ceux qui out proposé tlés loix vio-
lgntes , porir par l’ell‘ct de ces memes 101x ?

Lorsque les victimes so multiplient, clles inspirent la
pitir': 3 on commune par les pluindro? ct l’on limit par lcs
venger ; ulors elles reviennent triompliantes et justifieut
leur cruauté pair cello qu’on a cxercé £1 leur égard.

La révolution n’a'été qu’une succession rapide dc ccs‘

révolutious contraircs, qui ont toujpurs ramcm': au pou—
Voir le purli opprimé et vaincu.

Les loix excessivement rigoureuses sont ordinaire-
ment l’effet de la Vengeance ou dc la foiblesse , pcut—étre
mémc de la liicheté. Celui qui est juste, et qui a la cons-
cience de sa force et de son courage , n’est ni vindicatif,
ni proscripteur; et telle est la position du directoire ,
puisqu’il emploie les nobles, (la son propre mouvement',
dans l’intérieur ,r aux armées , et cllez les puissancos
étrangéres. . t . .

Quand lo projet proposé no seroit pas tyrannique , i1
scroit (l’une partialité révoltunte ; car , pourquoi dcux
classes (la la noblessc ? pourquoi le Parlement de Paris
est-il plus maltraité que les autres parlemt‘ns? et qu’cst-
cc que votre curatcur générul qui emploicrq vingt millc
curatcurs subalternes , qui consommcront en frais de
régie , en gaspillnge , le produit de la vcutc dos biens des
déportés? Que. restera—“t-il a ces malheureux? la. misorc,
l’opprobre et le désespoir.

Vous leur forez , ditcs—vous, dos pacotilles dc mar—-
chandises nationalcs; c’estune plaisantorie atroce. Aprés
Im an d’attente et de dénuemcnl, Vous leur enverrez
quelqucs rebuts de vos magnsins : ils écliangeront it vil
prix ces tristcs débris de leur fortune , afin de sutisfaire
aux besoins les plus‘pressans; et dons la suite qui les
nourrira '? leur travail. Y sont—ils habitués: Que fcz-ont
d’aillcurs les sexagénaires , los malades ct les infirmes?

Muis quand vous aurez cxpulsé ces hommes dc votre
territoire, it so formem do nouveaux détracteurs de la
république. Vous los déporterez encore ? . . . alors vous
décliirez toutes les - times par l’incertitude et la terreur;
vous paralysez le commerce ct l’industric ; vous décou—
Iagez les arts, et~ vous ruinez , faute de travail, uge
foulc d’artisans et d’ouvriers qui vous maudiront , ,et
yous regarderont comma les: auteurs )le leurs maux.
Vous les déporterez encore ? .. . Prenez y garde! l’imli-
gna‘tion publique ne vous lo perme'tra pas. . .- Un nou-
veau 9tliermidor abattra encore cette nouvélle tyrannie.

Vous envoyez une partle dc 'proscrits h 50 lieu-es de
Paris. Robespierre a commencé dc cettc maniére ; il a
fait. éloign’er d’abord les ,nobles , ensuite il les a' jeth’;
{dams des prisons-51 puis il a poursuivi les prétres ', yuis

lcs palens'des émigrés , puis lcs morlérés , puislqs avo‘
cuts at éorrvains‘ pliilosoplics , puis lcs constituaxis ; puis
dcjtt‘xmtiou on épuration , il est‘parvcnu ii fairs périr
Plosmurs (lcs patriotes qui 11c vouloient pas rampér 590%
lug , m sccondcr ses projets tyrauniques. Les uremiers
actcs do liobespicrrc ourent uuc apparcnoq do justice;
les :‘épuhiicains furcnt séduits , entrainés; ils forgérent
eux—mé-mcs lcurs tors , at no s’en sout dolivrésqu’on tuant
lc tyran. I

Cituycns , voulczw’ous n7avoir plus 21 craindre lcs cf—
forts de la malveillancc , et en imposcr aux mécoutens ;
Tétulilissuz vos finances par une économie persévérante ;
zneltcz~y un tel ordre, que vous puissicz vous acquitter
Licnlot envers les; malhcnrcux dent vous étcs débitcurs ;
M'stluiscz vos trcnte mills loix en un volume 7 qui soit LL
lo portée dos administrgtcurs ct des aclministrés ;' {altos
paycr lcs impositions; rcndez los ministrcs , les géné—
rnux ,- lvs udlniuistrutcurs, ct les juscs responsables (1e
l7incxf€ccution ttcs loix.

Soyez forums, justcs, modestcs , luborieux, vi gilans;
éloigucz tlc vous ies l'ripons , lcs intrigzms _et les corrup-
tcurs; accucillcz les llommossévorcs, droits , véridiqucs,
[cs répub.’icailgs an m; avcc cela , je Yous réPondsdl}
salut public.

Mois soyez gssurés quo les proscriptious , en masse ,
révoltcront tous les esprits contre vous, multiplierontles

émigrutions , fz-ront dispgroitrc les_ capitoux , enrichiront

l’étrunger , (létruirout la conlirmce, le commercc , les
arts et l’industrie, ct finirout par mnencr une réaction.
généralo , qui vous dévprcru , et tons ceux qui you}
aurout secondés.

——Daunou , un dos auteurs do la constitution , s’cxprimc
ainsi (tans lc Conservateur , qu’il rédigc avec Chénicr
qt Gurat 2 '

u Est-it bien vrai que l’on ait propcsé au conseil des
cinq—cents le projet que je viens dc lirc 2’ Sommes—nous
en l’an 6 dc: la répu‘olique , ou recommengons — nous
1 7915? Est—ce bien sérieusemont que l’on parle dc régzh
lariser l’arbilmire , let de remettre £1 l’ordre du jour 193
spoliutions et la probité, les prescriptions en masse ct
la justice 2‘ Aurons—nous ,21 caté et audessus (lu gouver-
nement constitué , un gouvcmement révolutionnairc ,
composé d’un curateur national, (l’un jury national , (gt
do tout ce qui pout s’en suivre?... Nous présentelous dc;—
J’xtiain, quelques réflexions sur ce sujet. ))

W Le Iiéplddicailzassure aujourd’hui quc Tullien sepro~
pose dc parler aveo force contrc ce projet.

—~ Le citoyeu Pléville-Pcley , ministre dc la marine,
a été promu le 25 vendémiaire , au grade (16 contro-aruirgl,

'(Article officiol.)

CONSEIL DES CINQ—CENTS,
Séancg du 28, '
Plusieurs citoycns arlressent au conseil des pétitiorig
sur la question do savoir si lcs nmisons nationalcs (leg
granzles communes , et dont la vente a été ordonnée pai‘
la loi llll 9 germinal an 5 , et. qui sont payables en ins—r
criplions, pourronl étre acquittées avec les bons des deux
tiers, q_ui vont étre délivrés aux rentieis , d’aprés la loi-
du 9 the co mois. Le couseil ordoune lu renvoi it let. com;
mission dcs finances.
Des citoyens de la commune d‘Avignen , aprés aveir

 

 

 

 

 fi‘lieité {c consei‘l sur la journée 1111 15fruct‘1dor , imritent
l9 conseil 1‘1 orilonner lazliberté (13 cent citoyens qui go—
missent dons les eucliots de Valence , pour avoir, d’i—
Sent—1'15 , conibattu les royalisles et lcs éinigre's Nukes,~

Les juges du tribunal de commerce, séunt 51 Calais .
Icelament deux années de traiteinent pour le greflier cl
ee tribunal. ltenvoye uu directoire.

Un journalism aziresse an conseil une reclamation 5111‘
v.11 ordrc dc la police qui l’u fail metlre (‘11 121.11, d’a‘irres—
{anion , pour avoir blame l’zidinini-slration du minislre
Schércr. il (lenmndc que le conscil se prononce, pour
savoir si la loi du 19 l‘ruetidor qui met lesionrnalislés
sous la surveillance (lu 111i11ist1-e de 121 police , leur Ote le
(Emit de ilénoncer has abus.

0n dcmande le rem oi 21 one commission spéciale.

Suiiceiti: Par la loi du 19 fructidor , Vous avez \roulu
mettle un terme aux execs que les 'écrix'ains se perimet—
toient cha que jour dansleurs licuillcs 7 en dcverszml l‘op-
proln‘e et la czilolnnio snr lc gouve'rnenlent republieain;
Innis elle 11711 pas cntcnrlu (1101‘ a‘uxjournalistes'le (lroit
d’approuver on do blamer lea operations (les fonctionj
Iiaires publics ; je demunde qu’une cornmissron soil. char—
géc d’exumincr si la surveillance conliée au minislre (le
la police par la. loi du 19 fructidor. pcut s’étendre jus~
qu’ii priver lesjournalistes du droit d’émet-tre leur opi—
nion.

Boulay ( du Morbihan ): Comme il s’agit d’un (les czis
prévus par la loi 1111 19 fructidm: , je (ionizindc que ta
yetition soit renvoyée au direclmre. :— Adopte. _ ~ ‘
51?» Le conseil recoii um grand nombred’adressesde {cher-
izition , parmi lesquelles plumeurs portent pour titre:
Les ré/mblicains dc telle ou telle commune.

ll’Ient'ion honorable.

Philippe Delville : J’applaudis devtout mon cceur aux
adresses patriotiques et édiliantes qui vous Viennent' dc
mus les c6165 ; mnis ne remarquez—vous pas que les ci«
1oycns qui vous les envoient , prenncnl [cs-titres. exclu:
sifs les n‘publiqains ; ct ce'sont cinq on six 1nd1v1dus (1111
s’appellent exclusivement les republicains d’unc coin-
mune. (.Murmurcs.) Quaml vous murmurerez, COIllllltle
’l’orateur , vous ne 111’ell’raiercz pas. Je dis que ces adres—
ses 'sont un peu exclusives , ce quircntre un 11811 dams 10
systems do la jacobiniere , true 111 vous 111 11101 11’21vons
intention dc rétablir. ( On rit et on murmurc. )

Encore , si au lieu dc s’intituler Zes republic-(Lins- , ils;
mettoicnt des rfipublicains, on n’auroit rien £1 (lire.

Gayvernon : Voila du Dumolard tout pur.

U11 autre membre s’écrie : Quelle pasquinade l ne fau—
droit-il pas mettre les royalistm ? _

Delville continue : En applaudissant i1 ces adresses ,
je désirerois qu’il y eut des républicains , au lieu de [es
ripublicai/zs.

Garnier ( dc Saintes) demande la parole. 011 observe
que la proposition de Philippe ’Delville n’est point ap—
yuyce. . . .

La lecture de la correspondence continue.

Guillemardet expose que les conlmissaires du direc—
toire pres les tribunaux et les administ1‘ati0ns,n’ont
point encore dc costume; ildemande , en conséquence,

4‘;

1111’11116 icemmissic-u suit chargée file presenter 185 articles
additionuels qui pourroient manquer €1lo1oisurles cos-
Iunies , et (la réviser ceux qui pourroieut étre defec-
'tueux. Adopts.

itiartinc't } au noin de la commission files inspecteurs,
fail accorder dos indemnitcs aux députés élus por lo

(leparteinent LlLl Lot, et don't les Elections out etc decla- '

recs nulles.

Gurnierflle Saintes) fait adopter un projet , (lont voici
les principulcs dispositions:

A cornp'ter (lu premier brumaire prochain, il sera
pay? ,51 titre dB subsislance , uue sulde proyisoire aux

militaires (le toute arine et (le tout grade, qui ont sern
(Tans lcs armées dc terre let do iner, etc qui . a ruison
dc blessurcsgraves et (l’inlirmites, provenant «les evene—
mens‘de la gucrre de la libero}, smll liors (total? de con—
tinuer leurs serviccsxt (16 pourvoir ;1 lvur subsislance.
En altemlnntlu fixation de lapension , (111i leur sem
délinitivement accordée , ccttc solde sei‘u réglée ainsi
q‘u’il suit ; -»
Savoir , pair {111:

.Aux generaux (le division. . . . . 40001iv.

Aux gcnéruux {lcbi‘igado . . . . . 5000

Aux chefs (1e brigade . . . . .' .. 9.000

Aux chefs dc batuillon on cl’eseu/lron. . 1200

Aux capituines . . . . . _

Aux lieutenans . . .

Auxsons-lieutenant. . .

'Aux ollieieisde santé . . .

Par jour:

Aux adjudans sous ofliciers, 7 (lécimes on 1-1 sols.

Aux sergens ct maréchaux-de—logis, 6 decimes 011'
12 sous. ‘ '

Aux caporatlx , fouriers et brigadiers , 5 decimes on
10 sous.

Aux soldats , charetiers et conducteurs d’artillerie , 4'

decimes 011 8 sous.

Lai solde 50121 double depuis l’adjudant inclusivement
jusqu’au'sold'at‘, pour ceux qui aurontperdu 2 membres.

Les sous - ol'lieiers, soldats et autres (lénommés ci—
dessus , qui malgré leurs'blessurcs ou ii‘ilirmités , pour-
ront cependant pourvoir £1 leur subsistance , reccvront
la moitié de la solde neglée ei—dessus et attribuee £1 leur

rrade.

ll sera statué par une loi particuliere, sur l’arriéré dfi.
aux militaires dans le c115 de la pension. '

ATota. Le conseil dos ancicns a approuvé la resolution
sur les passe—Ports.

AVIS.

Le prixde l’abonnoment e’stde 12 livres par trimestre.
Les lettres er. paquets doivcnt étre adressés an citoycn
Noel , rue des Brétres- Saint — Germain — l’Auxerrois ,

11”. 110. ,’

Les abonné’s sont instdniment priés‘de no pas confou-
dr; dans leurs 1ettresd3envoi. 1c nom du directeur du.
Courier (la four avec celui (111 Point (In four.

N O E L C. H. ’, rédacteur.

 

 

~—

Dc l’imprimerie du 001111111 1?». D U ,1 OUR , rue des Prétresfiqint—Gernaifl l’Auxerrqis‘n". 42. ‘

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