xt715d8ngg2m https://exploreuk.uky.edu/dips/xt715d8ngg2m/data/mets.xml Fontenai abbé de (Louis-Abel de Bonafons) 1737-1808 France Fontenai abbé de (Louis-Abel de Bonafons) 1737-1808 1792-02-04 This bulletin is part of a collection of newspapers and journals published during the French Revolution, collated by unknown person, representing both sides of the revolution. Call Number Rare Books: AP20 .R235 bulletins Rare Books: AP20 .R235 French Au Bureau du Journal general de France ou affiches, Paris, 1785-1794  This digital resource may be freely searched and displayed in accordance with U. S. copyright laws French Revolution publications France. Assemblée nationale législative (1791-1792) France -- History -- Revolution, 1789-1878 Journal Général de France, 04 February 1792 text Journal Général de France, 04 February 1792 1792 1792-02-04 2023 true xt715d8ngg2m section xt715d8ngg2m Eetour
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No.35.

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io U R N A I EC E II EII

P AR M. FoNI‘iENIAI I

rDu Salizedi ’4 Fe’vrier i1792g

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ASSEMBLEE .NA_TIONALE.
SECONDE LEGISLATURE.
Du Décret relatif ou Mini/{re de [a I‘u’arine.

UN des Honorables, qui s’entcnd afl‘ei bien en
cas de confcienee , M. Quutremére , qu’il nous foit
permis de le dire, ell peut—é‘trc eel‘ui des Orateur's
qui a le plus approche du vr‘a'i Jour fous lequcl
les accufations nitentécsz‘rM.dc Bertrzind devuient
étre confidérées. Il obfervoit d’abord que les chef's
d’accufation, fort nOmbreux, lors du premier rap«
port , s’étoient réduits ideux 3 que 16 Comité
li’ofoit plus reproduire les aut'res ,.& que cepen—
dant la peine pr01)olée par le Comlté reiloit tou~
jours la méme. Ce n’ei’r .151, qu’nne premiere at—
teinte portée aux Loix de la Jnilice, qui certain:-
ment exige que la peine diminuc en proportion
du nombre 8: de la qualité cles délits.

M. Quatremére , confidérant les deux inculpations
reilécs fur le tapis , voit le Minifire menacé d’une
declaration qui Va 1e perdre dans l’eiprit de la
Nation , pour une lettre écrite 5. l’Auteur d’un
Journal. Ici fe préf’enlent deux queflions dim?—
rentes. Cette lettre efi—elle un "rai délit? Le (16'?—
lit ei‘r-il minifiériel ? Le Comite’ y trouve l’un 8:
l‘autre , en ce que le Miniflre a écrit au Aloniteur
que nul Oélicier n’uvoit quitté fon pofle. Dans
chte allertion , fut-elle abiolument fauile, M.
Quatreinére 8c M. liarcvole verront, fi l’on veut ,
une COHtYC—Vérlté , un menionge , une fuufl‘e
nouvcllc : muis eil~ce lit un délit miniflériel .3 Unc
fauile nouvelle, éerite 51 um Journal, efi—elle d‘on‘c
une dépéche dc la'quelle dépende le falut de la Na—

‘tion .> Ell—cc fur CCS efpéces de lettres , Sc non

'

I-a NILion_,'nw.is eii favcu'r de la Nation.

l

pus plutét & uniquemcnt fur les comptes l‘CIlClIIS
a clle—méme direé‘tement , que l'Afl‘emblée doit
juger dc l’état des Chofes? A-t—on jamais Fail un
procc‘s terrible 31 um Miniflre , pour zwoir répandu
quclqucs l‘auiles nouvelles.> Ne i‘ait-Onpas, 8: leMi—
nii‘tre ne l’avoibil pas ditlui-méine,que, les Officiers

‘; euiiient—ils quitté leurpofle‘, lapolitiquc,l’intérét dc
J’lii, Ration ne permcttment pas d’apprendre 31 toute
we] him-ope que notrc Marine étoit fans Ofliciers. Le

. Iv'linil’rrc eut—il menti aufli ferré

_ . que lcs Ambafl'al-
dcurs dc Louis XI , le crime. n’eit done pas contrc

:fuppol‘unt lc mefonge prouvé , nous voyons V, 1. ans

. w-
M.

Maris, ef’c-il bienVrai que des Ofii‘ciers avoient
'quitté leur [Jo/27;? Le Minillre le nic, en expli—
‘qna‘nt ce que c’ci‘r' qua’quitter‘i‘onjwflc. L‘e‘Coinit'é
donne uufii lion explication. .Ll quellion deV‘ien‘t
‘donc puremcnt grammaticale, un affaire dc
mot. V,

, Le'feeond délit,‘ dont 'lc Minif‘zrc ell accufé,
eff d’a‘voir donné‘ deseongés. Ii répond qu’il en
'a donné trés—peu‘; il fpécilie ceux qu’il a donnés-
'C’éroit done au‘Comit‘é 5. prouver‘, 1°; que 1::
'nombre des con és étoit‘ beanco’up plus grand;
1°. que (es cmrges avoient été donnés contre l’or-
‘d‘onmuce: ce qu’on a pas efl‘aye’ de prouver.

_ Tels ont été les moyens dc défeiile aportés en
faveufi-du Minii‘tre. Nous avons dit le fucces qu’ils
‘ont eu. D’autres pourront bldmer ‘la rigueur du
,De'cre't; quant 31 nous , qui aYons confulte un grand
'J‘héologien , qui trouvoit au moins un bon péché
'Véniel dans la lettrc du Minifire au .Mmuzcur en
ce De’cret une grande legon dc morale donnce i
tous les Miniilres dcs Potentats. Ce Decrct leur
apprendra au nioins A ne jainuis 1nentir,nieommc
particuliers , ni conime mimfircs; .1 nc )nmais don—
ner la plus petite i‘auil‘e nouvelle, {OHS prétextc
du plus grand intérét national. Ce décret . lui foul,

pout clunger toute 1:1 politique, la mom-c Louie

entiére'dans la probité, 1:1 frziiichife, 1:: ‘réi'acité;
‘& alors au moins on nicra pas quc li‘ril‘emlfléc
n’ait enfin opéré un grand prodige , la. régénéra:
tioir de l‘LTnivers politico—moral.

Sirmcc a'u V671 (Zr-ad?“ Fér-ricr
J )

La Société Royal'e d’Agriculturc envoic quel~

~qucs obfervrrtions relatives :‘1 la ventcdes Fora;
- - ) I I
nationales. L Allemblee lcs recommunde aux 1C—
Aflcxrons de {es Comitcs cl’Agricul‘Lure 8; dc Com<

mcrce.

Un Médecin , Patriots zélé, promct o‘cux cens
livrcs par an :3. la Nation , tant que la guerre du~
rem. Il ne demande en récompenie que l’honneur
d’cxcrccr gratuitement fagprofeflion auprés de nos

‘HérOs Patriotes. Mention honorable , acceptation

du don, Sc en‘voi du procés-Vcrbal au Dofieur
l’zrtriote . ~

Pour favoir 31 qucl point tous ccs dons géné-
rcux Comblent le deficit, l'Ail‘cuzblée décrétc qu’il

 

  

 

l

fern fait un tableau général des dons, ofl'res, ca.—
deaux , huts :1, la Nation. w

Quelques Soldats du Regiment ci—devant Aunis, -

font admis .‘1 la Barre. Leur Orateur annonce que
la Martinique 8e antres parties des Antilles font
divilées en Commergans re’volutionnaires 86 en
Planteurs, qui clierchent a s’afi‘ranchir des liens de

la Métropoie. Le regiment d’Aunis .rfoutenant 1e“
part1 des premiers , pretend avoir étéfort arbrtrar- -'

rement traité par M. de Behague. Divers Sol-
.dats ont été renvoyés en France , dit encore l’Qra—
teur ,faus jugement a: fins cartouelie. Pour s’en
dédommager , ils demandent la permifiion desfinf:
crire daus les Municipalités , pour fervir dans» les
armcs qui leur convieudront le mieux. Nos Lé-
iglflateurs_politiques,'toujours emprefi'és :‘1 aceueillir
€65 fortes de plaintes , accordoient les honneurs de
la Séance :‘1 la Députation ; un Honorable defiroit
en’s l’infiant on s’oecupfit de la dénonciation,
’Elle‘ ‘efl renvoyée‘ aux .Comités‘Militaire 8e Colo:
nial. ,

Des Députés de Chartres arrivent 86 annonceut
pour demain un grand foulévement dans leur
Jille , fi des Commilfaires de la Caifle patrviotique
’8: de la Maifon de ‘fecours'n’y arrivent> avec
une provifion fuflifante d’AfliguatS'pour échanger
'tous leurs billets tombés dans un extreme difcrédit.
L’Afiem'blée décide qu’un Rapport fera fait fur
_cet objet, Seance tenante. Elle décréte enl‘uite
quelques articles fur le Bureau de Comptabilité ,
nuquel elle affigne'pour local l’ancienne Chambre
des Comptes , en dounant aux Commillaires de
L'C meme Bureau clix mille livres 'd’appointer'nens.
' L’Exécuteur tefiamentaire‘ ,de M. Cérutti,'vient
annoncer fa niort;,_8£ demander fi l’Afi‘emblée
veut bien honorer fe’s obféques d’une Déput'ation.
Le défunt a montré'trop d’arde‘ur pour-1a .Ré-
volution du jour; il en avoit propane les prin—
cipes avee trop de zéle , pour lui refufer cet
honneur. Nous ferions peu furpris de voir uu jour
fes cendres tranfportées an Pantheon de nos grands

Hommes. Vingt—quatre Deputéshonoreront fes ‘

funérailles de leur préfence. _. . ,
L’article a décréter fur les Commill‘ai‘res du
Bureau de Comptabilité les mettoit fous la fur-
veillance du Corps Le’giflatif 8c portoit q'u’ils
ne pourroient étre deltitués, fans avoir été en—
tendus. C’étoit de’ja mne nouvelle atteinte an
Pouvoir exécutif. M. de Condorcet la trouv’e
encore trop foiblc. Il nous voit expofés i an fyf—
téme de Corruption, dout les Gouv‘e‘rncmens les
.plus libres ne furent pas exempts, il eroit l’in—
térét public fingulierement compromis, {i les
Comniillaires dc la 'I‘réforerie Nationale 3: du Bu-
:reau de Comptabilité font abfolument' indé—
pendant du Roi. Pour mettre le depot dela for-
tune publique 5. l’abri desatteiutes du PouVOrr
. cxécutif, i1 ue connoit rien dc 'mieux que de le
.livrer tout entier Zr l’AlTemblée Nationale, don't
1:). probité , l’intégrité , 1e défintérelTement font,
(:omme on le fait bien, au—dell‘us cle tout foupgon.
En conféquencc, l’Honorable propofe un projet
(le Décret, portaut , 1°. quc les Commitlaires
de la’l‘reforerie 8: le la Comptabilité feront nom—
més par un Corps Elcé‘toral , compote de 83 m—

’ fib’le de douter

l%%l

dividus, nommés par les‘ Départemens; 2°. que
(es Commill‘aires ne‘pourront étre defiitués que
par l’AlTernblée. L’impreflion du dileours ell: dé~
eidée; le projet renvoyé an Cornite’ de l’examen
des comptcs. - ’

Le rapport, fur l’zrfiaire de Chartres, nous ap-'
prend que les Députés de cette ville vienuent dc
conférer avec les'Direfieurs des Caiffes Patrio-
tiques;=qu’-ils ont pris; de concert, des mefures
pour l’échange dc eurs billets avec des Affignats.

Qn applaudit :‘1 c'esllmefures, 8: on fe flatte que

l’infurreétion annoncée pour demain, n’aura pas

‘lieu. V ‘

Now. Les; Séances du foir auront lieu déformais
les Mardis & Samedis.

 

 

 

 

MfiLANGEs

MAINTENANT , quelque foit 1e motif qui fall'e
agir les Prrilfances de l’Europc , il n’efi plus pof—
des mouvemens extraordinaires
qu’elles fe donnent pour en impofer aux factions
de France. Les Princes Frungors Viennent dc re-
‘cevoir’ 1,560,000 livres de la Cour de Naples; 8e
'un convoi dont ils attendoient l’arrivée au dé-
part des derni’ers Couriers, devoit leur appor—
ter dcs fommes beau’coup plus confide’rables : « Jc
'quitte , écrit-on d’Aix—la—Chapelle , 27 Janvier ,
au moment 01‘1 je prends la plume, le pére de
l’Aide—de—Camp du Prince de Nalluu, qui l’a ren-
_voyé de Vienne', pour porter des dépéches aux
Princes , :1 Coblentz. Le conteuu de ces dépé‘ches
n’efi; pas encore connu : mars cet Aide-de-Camp a
:été autorifé 2L dire publiquemeut que 7000 hommes
'des troupes de l’EAmpereurfOnt déji en marche ,
85 qu’ils doivent etre fuiVIS ,de 11,000 autres, le
tout pour augmenter l‘armcc des. Pays—Bus. Le
Prince de Nallzlu eft parti d6 Vienne pour Berlin ,
8: il ira de 151 51 Pétersbourg. Il n’efi attendu :‘i
Coblent‘z' qu‘au commencement de Mars. Les lettres
de cettederniére ville annonCCnt qu’on va former
de nouveau le Régiment deS Gardes Francoifes,
’fous le nom de Gendarmerie 51Pied ».

Une lettre dc Coblentz méme , du 26 Janvier,
'porte ; « On continue , pour Zrszrrrze , felon toute
'apparenee , 1‘1 difperfer les Compagmes des Gardes-
'du-Corps. Les Divifions font a fi peu de difiunce
les uues des autres, que l’on elt tenté de eroire'
:‘i préfent que cette féparation a nun autre €21qu ‘
_La Compavnie de Grammont , fortie depuis lonO .
temps , ell cependant £1 Nallau, en partie 5 l’autrc
s’elt portée fur Mayeuee ».

On apprend dfaillc-urs, par les lettres d’Amfier
dam , du 28 Janvier , l’arrivée du Minifire Prufiieu
‘a la Haye , M. de Keller, qui va étre incefi'amment
‘fuivi de M. 1e Comte de Starhemberg , Miniltre dc
l’Empcreur. l

« M. de'Keller eft un homme du choix de la?
Princeffe d’Orauge; ‘o'nlui accorde beaucou} .
de tulens, 8a fur—tout une grandeaveri’iorrdes prim ,
cipes de la Revolution Erancoife. Ce Minifirc-
8c celui d’Autriche viennent pour mettre 1:1 def: "
niére main aux mefures déji entamées pour 5’01)"

4

 

  

    
  
 
  
 
 
 
 
 
  
 
 
 
 
 
 
  
 
  
 
  
  
 
 
  
  
 
  
   
   
   
     
   
     
   
    
      
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
     
   
   
    
       
    
   
       
    
     
       
      
    
    

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pofer efficacement 211a propagation dc ccs memes
principes. Il eff queftion dc former des corps d’ob-
fervation, qul feront répnndus dans le Brubzmt
Hollandois , aux environs de Mueftriét, de Breda
85 de 'l‘urnhout. Loin de renvoyer les troupes
Allemandes, qu’elle a :‘1 fa folde, la République
ell vfortemcnt engagée par le Prince 5. les aug—
menter encore de plufieurs Régimens, 8: des né-
gociations font entumées 2‘1 ce fujet avec la. Cour dc
Brunfxvick.

<1 Les Courtifans du Palais Stathoudérien fe font
mocqués ouvertement du Décret de l’Affemble’e
Nationale, du 14 de ce m015 , 8: les plaifant'e—
ric, vont lenr train fur car (1626 de firmeré de la
Nation'Frangoife. Ils 1e comparent avec le fer-
ment de ce genre , fait en I787 i Utrecht , par les
Patriotes , an nombre de plus de dix mille hommes
bien armés, qui, quinze jours aprés, furent mis
en fuitc 8: difperfés, comme des mouches, fans
avoir tiré un coup de fufil , 8c avant méme d’avoir
vu les Prnfliens. Un ancien Garde—du-corps Vient
d’arriveralaCour Stathoude'rienne, comme Cou-
rier de M. le.Comte d’Artois. Onignore encore quel
ell; l’objet de fa mifliong mais il a été trés-fété a la
Cour, otll’on a méme palfé pourvlui au-delfus de
certaines formalite’s Allemandes ».

Comparez cette reception avec celle de M. de

Ségur it Berlin.
A On a fu avant—hier au foir que M. de Ségur.,
profondément atfligé de l’accueil qu’il avoit regu
du Roi de Prulfe, irinfi que de la Reine, lorfqu’il
avoit été leur fair-e fa cour , s’eft :frappé le len-
demain de trois coups de couteau dans la poi-
trine , heureufement les bleffures n’ont pasparu mor-
tclles nu Chirurgien qui a été appellé.

Nous ne pouvons nous empéchcr de témoigner
notre étonnement fur 1e choix du Courier envoyé
Er- la Hnye. Comment fe fart—i1 que les intrigansz‘i
epaulettes, qui afliégent les Princes 31 Coblentz,
n’aient pas ravi 5. un fimple Garde-du—Corps ,
l’honneur de ce meffage .5 Car (1 nous avons fou-
vent lieu d’admirer 1e courage dn Prince de Condé,
8; le noble dé‘vouement de fes Compag/zom, nous
avons encore plus fouvent occufion de plaindre
les Princes, continuellement entoure’s d’une portion
deA cette Nobleffe cle Cour, qui lcs lone ou les
blame, fuivant qu’elle en recoit des graces ou des
refus, fnivant qu’clle influc plus on moins fur
les ‘délibérntions. Cc font ces Gentilshommea,
‘efpece funcl‘te pour les Cours, qui fe plaifent i
«lonner des nouvelles défuvorables, qu’on a \ru
1c plier quelqnefois aux idées monarchienncs , 86

_ quitter Coblentz , dés qu’il y a eu efpoir d’obtenir

des places 21 Paris dans la Garde conflitutionnelle
du Roi; 8c retourner $1 Coblentz. aura—wt
lqu’ils fe font .vus frufirés .dans leurs efpe’ranceS.
115 y ont quatre ou Cinq femmes, qu’on n’a pu
encore fe determiner z‘r renvoyer, qui fecondnnt
leurs vuesl, brouillent , troublent & corrompent
par le gout du ien , du luxe méme qu’elles ufli-
chent duns leur ‘ex‘il. 11 a fallu en vérite’ une
vertu, nous ofcrions dire prchue fmmzzzu'efle,
pour que les Princes aient pu méritcr , au milieu
.de tant dc corruption & de piéges , cette repu-

tation de prudence, dc fargell'e , dc modération, .

t‘ 143 1

&/de travail qui lcur attire l’efiime 8c les refpeétg
meme de toute l’Europe. '

On lit dans les lettrcs de Tournay, du :5 Jan“
Vier : « Depuis l’arreflution faite i Bruxelles ,
on Vifite, avec la plus grande févérité, les p1-
piers (les Francois qur arrivent. Le Propz-gandific
courroit grand rifque cl’etre re60nnu.

» La Cocardc (rival/1rd ell vue ici avec- horrenr.
Deux Femmes-de—chambre fe font avifées d’aller
Mardi dernier :‘1 1n Comédie, zwec un ruban aux
trois couleurs fur leurs bonnets. Les cris : d 13d:
1e tricolor, fe font i‘uits entendre. Anni—tot les
rubuns arrachés, Sc les femmes conduites an Corps—
de—garl e , ce fut l’afi‘aire d’un moment; ‘85 fans
la confidération qu’on efit pour leurs maitrelfes ,
elles auroient e’te chuffées de la Ville ».

Des lettres pollérieuresfi l’ordre de M. le Comte
d’Haponcourt , donné aux Eniigrés d’Atli, Binfch ,
&c. de quitter leurs cantonnemens 8: dc re‘ntrer dans
l’intérieur des Pays-Bus , annoncent qn’un contre-
lordre laiife les Francois dans leurs poites ref—
pec‘lifs , fans exiger qu’ils les quittent.

Rentrons en France; Sc voyons cc quis’y puffe.

« On Vient de voler , dans l’hétel Commun dc
Dieppe, 112,000 lines~ qui y étoient dépofées,
8: qui devoient fervrr 2m rem'bourfement (les
billets de confinnce. Le Confeil de la Commune
a publie’ unc proclfimation dans laquelle il oifre
cent louis 3L cenx qui pourroient lui donncr des
renfeignemens fur cet afle de brigandage ».

Il Vient d’étre rendu :‘1 Cany en Caux, le 29
,Janvier, un jugement qui mérite d’ét-re connu.
« M. le Juge de Pnix de Cany, fur le réquiiitoire
du Procureur de la Commune, a condnmné ’le

‘Curé conflitutionnel de la Paroiffc de Flaman—

Villette en cinquante livres d’amende Sc aux frais
'de la procedure, pour avoir empéche’ le Curé
85 1e Vieaire de ladite Puroilfe de dire la Mech
dans leu‘r‘ Eglife, 8: cela en vertu d’une lcttre
fulfifiée de la Municipelité, dépofée au Secretariat
du Diflriét , portant que cettc Municipalité lui
avoit enjoint de refufer des ornemens 5. ces den}:
'Pré‘tres )).

A coté de ces traits , mettons-en quelques—uns
qui peignent nos » folics, nos extravagances , pour
ne rien dire de plus. Nous les puiferons dans
une petite Brochure pleine d’obfcrvations judi-
cieufes 8: d’originalité. Elle permit :‘1 Paris, an

Palms—Royal, gnlerics de bois, N0 2.1: , au mu—
.gafin de Nouvenutes fons lc titre : Le Suédoz's ti
‘Puris. 14 pages [11-12. Ce Suedoxs arrive 31 Paris ,

ne fachant rien de rien, comme on dit :
. ‘ I
« Il Vort nes gens de la campugne armes dc

‘piques 8-: de .fufils, qui content 21 la pourfuitc

des Arif’cocrates, il penfe que ce font des beres
'I \ ' ) I )

feroces a (pm lon a donne cetnom; 85 lorfqu (”I
lui drt que ce font des Gentilshommes (lui out

. _'l‘indignité d’étr‘e Nobles, il f6 15116 i 5‘5 vu comme

le vent. _
. 3 h H 3 I
» Surpris d apperccvorr un chateau (In on brule.

‘fnns que perfonne fe préfente pour al'l‘éter le fen,

rl apprend que c’cll: un incendie dc eonnnande,
pour pnnir les Seigneurs qui s’avifcnt d‘é‘tre mieux
logés que les payfans. . l . . .

» Le Suédois attentifz‘: tout obfcrver, pria un

 

 

  
 

  
 
  
     
 
   
   
  
   
  
  
    
 
 
 
 
  
   
   
  
  
  
   
   
    
 
  
 
   
  
   
   
   
  
  
 
  
  
 
  
    
  
  
  
   
     
     
  

 

 

 

. m ——-‘. .agi

 

 

lf qr}

Frungois , auquel il étoit arirell‘é, dc lui procure:
l'occzzlzou (it voir les foxix.

' )1 Je rél'ervc pour la bonue bouche, ajouta-t-
i'l , le jour on vous voudrez bien m’accompaguer
£1 l’All'cm’olée Nulionale, 85 me procurer cette
prétieule l‘aveur” . . . . _ -

)) Une Du‘ehefle qui avoit la fureur de me vou-'
loir plus l‘étre, qui ubjuroit fon beau—pére 85 ion
muri, paree qu’ils étoieut Princes, fut un objet
(liV‘cr-tiil‘aut pour lC Suédois. Elle teuoitprés d’ellc
uue vieillc fille , qui , gravement, fe difoit eoufi‘ne—
germaiue de 11 ’j‘rinité, &'qui, d’aprés fes pré-
(licl‘ions, evoit paroi‘tre dans le Soleil zivec un
Eve‘que de Babylone Sc un Brunonin defeendu
dcs Alpes pOur lui l‘ervir dc fupports: elle comp-
toit murcher fur la voute des cieux avec des pa—
tins travaillés par les anges : elle fe nommoit la
lemme aux cinq Trompettes. Deux aux nariues,
(leux aux orcilles , une Ella bouehe , qui procla-
moient avee effort la fouveraincté du Peuple ,
8:1a canonifution des faints Brifloi, C/zabot, If—
nrzl'd, 8: Fume/wt ...... n. .

» 11 us nous manque plus, dit l'Etranger b. You
guide, que d’aller' voir ce que vous appellez les
Petiteseil'l'ail‘ons.

» Le jour pris, on s’y rend, quand on s’efl
'bieu ai‘furé qu‘il 11’}! 21’ point do danger; tousles
foux qu’on ulloit vifitcr , fe trouvoient dans une
meme l‘alle , nu milieu d’une énormc confufion; les
uns s’évertuoicnt fur le compte des Rois, noni—
mant celui—ci Lin BANQUE‘R'OUTIER ; celui~l§1un MO.-
AVARQUE 'abruzi par la Dejfiorifin’e; l‘es a‘utres infill-
toicnt toute'si les‘Naitions. .'
» Des liurleme'ns dc tOute efpéee invoquoicnt la

Guerre eonlre les S'ouve'rains, Senommoient, pouf '

Les tiller combutlrc, cinquantc—un mille hommes,
qui manquoient aux 'l‘roupes (le ligue. On fiflloit,
on appluudill'oit, l’on débitoit les plus étranges
ubfiu‘rlite’s: des l’rétres montroient en triomphe
lcurs biitarcls, 8c prétendoient ZlVOll‘ droit de la
mnrier: cles Moines cléeloitrés tenoient cles propos
qui Failoient fi'émir; on ne s’entendoit pas, 8:
ions les principes de ruifon & dc Religion ét’oient
renverfés......

» 11 no refloit plus 31 voir qu’unc autre fulle de
la méme efpéee, :«Vee la difl'érencc que les foux
qu’elle contenoit étoient furieux; uulli prit-on la
relolulion dc l‘e placer daus un lieu i‘ilr , crainte
(l’C-Lr'e égmtigné, mordu, & peut—C‘trc étranglé;

[car écs roux cl: cctle efpécc étoient eapubles de

lnlis lcs.exc€'s.

» '1.e debut parut terrible :ul Suédois. Au milieu
des grimaccs les plus clfrayantes,des plus tumul-
tucux débats, l’on l‘e menaeoit, on s’invcéfivoit;
2v ici. l’on prnjcttnit dc mettre un Due d’Yorck
51 1:1 place de Louis XVI; ('e Roi qui n’a que des
verlus, C\' qui purtage , avcc fou augufie époufe,
1:35 murmeus (Fun ma’rtyre quc'leuuinvincible cou-

_r;gg'e lizrit fuppox'lel'. Lil, on nommoit l'e peuple

Joana/11in, 8'. le Momrque un tyran auquel on me

&-_.,;‘(wr,i.‘.1

doil plus pai‘clouner. Ici, l’on prétendoit qu’il dee
yort lunftionnerla mortde fes frércs, s’ilvouloit-
etre un Roi Citoyen: lit, on aceufoit la. Reine,
la plus lwienfaifante 8e la plus douce,'d‘e méditer
des prayers fanguinaires contre la Nation. Plus
lorn s’élevoi‘ent des elameurs contre la Religion
Cllrétieun'e ,‘qu’il fulloit. difoit—on , abolir, 8c‘c’é-
tort un cri gé’néral en faveur de la licence la plus
eH‘rénéc , qu’on appel’loit liberté >5. .

La fumeufe Demoifellela BroulTe, Dom Gerle,
fou Direélelir, & l’EVéque dc Babylone, tous
illuminés; demeureut ehez Madame la Duehelle dc
B...., qui a. communié ees jours derniers , cles mains
dpe l’Evéque Gobet, dans l’Eglifc ei-devant dc
Notre—Dame.

,c:-,i,,.u,-,.\»», .q. .,,._.,. .,-_L

 

DU 3FL7' VRIER 1792.
PAIEMENT DES RENTES A L’HéTEL—DE—VILLE.
Six dernier: moi: de 1791. Lettre B.
COURS DES CHANGES JETRANGERS 2‘1 60 j. de date.

Amfierdam ,3z. Cadix, 25 liv. 5 f.

Hambou’rg, 32;. Génes, 166.

Londres , I73. Livourne, :76.

Madrid ,‘25 liV. 5 l'. Lyon, P. Rois, Iggp.
B 0 U R s E‘. ,

Aflions des Indes dc i500 liv ...... 2175.70.67;
Portion dc 1600 liV ...... . . . . . . . . . ..... . . ..... .'
Portion de 311llV. 10f
Portion de 100 liV.... ........ 95.93.
’Empruut d’Oétobi-e de 500 liv .........
Empr. dc De’c.178z, Quitt. de fin. . . . . zfi.4§.:§pi
—Sorties....... ................... . ......... .
Emprunt d3. 12; millions, Déc. I784. . . . . . 681.4).
—Sorties.. ............... ......... lip;
Emprunt do 80 millions, avec Bulletins ....... . . . .
-—SansBulletin... ..... .....
—- Sorti en viager.............. ...............
Bulletins?..................... .......
——-Sortis .................... ........... ..
Recoxilioillanee de Bulletin ........ .. . . . . . . . . . .
— Sortis..... ....................... . ........ .
Empr. du Domaine de laVille. Series forties. . . . . .
——- Séries non forties.... ...................... .
Emprunt de Novembre 1787 , h sp’Z ........ . . .
—_—.‘14pourfi’; ....... .., ............. . .......... .

 

Aélion nouv. des Indes. I423.2z.23.18.15.17.16;
’CailTe d’Efcompte.......... 3900.5.Io.x5‘.ro.§.
Demi-CailTe. 1950.524;4442.49.48.43444;.
Quittanee des Eaux de Paris .................. '.
Empruut de 80 millions , Aout I789. x‘§.z.z§.2;p.
Afi‘uranee contre les Incendies. 50$.4.5.6.3.1.2.
Ali‘urancc 31 Vie. . . . L. 622.20.18.16.I§.I4.Iz.ro.

 

Cost/2r n’cs d/ffgnam de' la rue Vivienne , dzi 3 Féwier.

Les Aflignats percloient. . . . . . . . . .. ...... . 49 pr 3.
Les louis d’or valorent ...... IL llV. r; i.

 

 

Ur. mum in Paris ,pour e: Fnurnal , en s’adreil‘aut . FRASC m: I‘ouT , 31]”. 2c Direfleur du Journal Gu’no’ral, par M FOA‘TE'A‘AI,
me Fri: 1/11», 11" 3;, [Hz/ix!» S. Germain. Lc prix ale ' l9. Soui‘cripnon el'r pour un an , clc 50 [iv pour Pin-is , 6' _;Gli1'. your A:

Pru'

7olit'.;iuul'1r1 Prod/ice. , reim'i'l par: rune.

 

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11X rm

 

 

, dc 15 12v. pom Paris, 6' leiv. pour la l’rovizxcui’c d: 9 liv. pour; moi), your Paris, (a; dc