xt718911rp8n https://exploreuk.uky.edu/dips/xt718911rp8n/data/mets.xml Fontenai abbé de (Louis-Abel de Bonafons) 1737-1845 France Fontenai abbé de (Louis-Abel de Bonafons) 1737-1845 1792-06-11 This bulletin is part of a collection of newspapers and journals published during the French Revolution, collated by unknown person, representing both sides of the revolution. Call Number Rare Books: AP20 .R235 bulletins Rare Books: AP20 .R235 French Au Bureau du Journal general de France ou affiches, Paris, 1785-1792  This digital resource may be freely searched and displayed in accordance with U. S. copyright laws French Revolution publications France. Assemblée nationale législative (1791-1792) France -- History -- Revolution, 1789-1799 Journal Général de France, 11 June 1792 text Journal Général de France, 11 June 1792 1792 1792-06-11 2023 true xt718911rp8n section xt718911rp8n   

 

 

  
  

  

  

N° 163: /

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JOURNAL
DE

 

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{649)

 

5%..”

GENERAL

FRANCE. ,,

 

 

   

   
  
 
 
  
   
   
   
   
   
   
    
 
 
 
 
 
 
  
 
   
   
 
    
   
  

Du Lmzdi II Juin 1792.

 

r
HAUTE COUR NAT'IONALE.
\D’OrZé/ans, [er 6 juin. 1792.

UN 13 f0 ule d’infortunés, dont on cherchera
inutilement les crimes, ont élé précipités
dans les prisons d’Orléans : elles ne peuvent
plus y suffire, et le directoire du departe-
ment, de concert avec celui du district et
les officiers municipaux , viennent de trai-
ter avec un particulier qui s'étoit rendu
acquéz: hr des bdtimens claustraux de la
comm auté des ci—devant Minimes. On a.
fait faire sur 1e champ les dispositions né-
cessanes pour recevou‘ ces prisonniers.
'Vingt hommes de la garde nationale y font;
un service journalier.

Les premiers accusés sont MM. Claude
Varnier , ci- devant receveur des traites, é
Auxonne. I _

Jean—Baptiste Tardy, inspecte ur principal
des douanes nationales , habitant de la ville
de Quimper. ~

Jean Noirot , ci—devant receveur du gre-
nier é: sel , et entreposeur du tabac a Au-
xonne.

11 se présente, dans cette'affaireimonsl
trueuse , un crime horrible , abominable,
un crime qui fait fre’mir d’horreur et d’indi-
gnation, quand on pense que ces trois mal-
heureuses victimes de la scéle’ratesse, ou
d’un ressentiment particulier, languissent
depuis sept mois dans les cachots, et invo-
quentz‘l grands cris une justice qu’ils ne peu-
vent obtenir.

Pour mettre nos lecteurs é portée de juger
avec impartialité cette cause inte’ressante ,
nous allons mettre sous leurs ycux l’extrait
de la dénonciation qui a. fair la base du dé~

u

cret, et la deposition faite devant les juges
par le dénonciateur.

Extrair: de la de’noncz'ationfaite par III. Ba-
zire [z l’assemblée natianale , dans la se’mzcc
du 12 novembre 1791.

Voici une lettre écrite par M. Varnier ,
receveurdes fermes :5. Paris ; elle est adres-
sée & l’un des receveurs particuliers de mon
département, elle m’a été envoyé en ori-
riginal. . . . .

J’observe A I’assemblée que je n’ai pas
besoin de dire par quelle voie la lettre m’est;
parvenue, il suffit que j’en dépose l'origi-
nal sur lebureau.................,

Je declare ‘qu’elle est écritc ct slgne'e de
M I/m'nier.

Si l’on plaide cette affaire, je pourrai don-
ner des détails satisfaisans . . . . . . . . . . . .

Je de'pose mon inviolabilité ..... J’af-
firme que la lettre est de M. Vernier. . . . z .

En dcmandazlc Ze dc’crct d‘accusan‘ozz
contre M. Varnier , j’offre :21 l'assemblée une
piece de conviction. . . . . . . . . . .

' —-—Que l’on compare actuallement cette dé—
nonciation , d’aprés laquelle l’assemblée a
privé si légerement trois citoyens de leur
liberté , qu’on la compare avec la deposi-
tion suivante.

Declaration faite par 11!. Bazz're , (Zv’pzztc’ (i,
Z’assemblée Imtiorzalc , deuaut lusjuger (17w
tribzmalgde la izautc cour nationulc, a’aus
le procés de [VIA]. 'V'arnier, Noirot el;
Tardy.

Du 11 avril 1791.

CLAUDE BAZIRE, etc. Je declare que jg
ne connoissoispas M. Var/Her dc 1mm avam;
1a reception des deux lcttres qui font in

.V..__..s.c

 
    

  

 ( 650

base dc la procéduro: et 47m .912 physio/10-
77111: no m’cst (ammo. (/uu (Kc/viii;- l’insmut
01‘! jc [of 1w (2 In bar/c (1c ['[u‘scnzblc‘e Iza-
lionalc.

C’cst, i0 crois, (lans les premiers fours (le
novcmbre quc lo (lomesliquc do mon 110% ,
£1 Pin-is, connu (liins la muisonrsous le nom,
jz' cmis, dc U/(zm/mgnc, me remit un p21-
quot: conrenml dcux [cures ; lequcl puquet
éloit 51 mon mlrcssc. Cos (lcux lctrrcs éroicnt
souscr‘res , l’unu It'ramicr, ct l’autre PEI/on ,
serruricr £1 Auxonnc.

La prom 3.“, contenoit l’cxposirion cl'un
plain (l’eim‘d -nicn.t (lcs cmployés de la direc-
tion dc Dijon , pour l'armée desrcliclles au-
(lclél (lu Rliin. Le plan me parut [z moi trés-
pruticable dams son exécution , ct funcslic
dams ses Consfiquwnccs , s’il éloit rendu gé‘
nérul pour lr; i'oyeiume.

Lu [cum souscrilc [fol/on , étoit unc let-
tro (l’vnvoi dc la premiere, contcnant cles
dctails {/111' me Juno/("rent porter tous les
curacti‘ncs (l’I/Izvgramlc 'urm'siv/zblazzce. Ccs
dt‘llx‘ [citrus dais/1t sur (ltrzzx/clzil/cx dopa-
pier (If/f'c‘rcnt at (It: (16112: c'crilures (ly‘fércn-
£03. 36 crux é l1:xistenCc clu plan , tel qu’il
émitcxposé (lans la letire souscrite I’m--
7111.7“, et‘jc pcnsai qu’il éroir dc mon devoir
d’cn (lonn.-r CUILIOlShaDr‘e 2‘1 l'ussemblée na—
tioriulq, on [a pliant (Z‘e'i'ab/ir rune commis—
sion c/zimgi’c (Zr: proud/1: it sat é‘gm‘d [01/5105
rail.sngzcmmm nécus‘rafrcas, M /[c lid on jézire
mu rapport. L’assscmiiléa naliouale Prit une
tonic autre détermination . . . . .

30 no sais rien autre chose clans cette af-
faire...... '

: Voila pourranr, 's’écrie lc courageux ,
l‘éloquent , lo sensible M. Pcin , négo-
ciant cle Dijon , et (lél‘cnscur ofliciuux
{lcs trois accuxcs, voile). pouilunt sur qucl
fondcment NI. Jl’azire‘ ( ccmpuiriote Ct
condisciplc dos accusés) a liait précipitcr
Irols infortunés Llans les cacluots oil ils go-
missent depuis si long-taint,» l Nombrc dc
léznoins onl. éré entendus, ct lug i_|ges sont
convuincus (lii’il n’existr pas l’onilsru, pas la
moindrc apparencc du délit, donL on: lcs ac-
Cuse.

«Seroit:-il (lone vmi, conlinne M. Pein ,
qu’on vcul Véloigncr it [out prix lc moment dc
pmclumcr luur innocence , IIIUIIIL’I'IL (/z/itloit
rap/anger ccz'mi/u'sperson/ms mum laJ’iL/Ige
{1’01} c/lcs 0/1,! (It? [III/“icy pour /¢,- mul/zeur dc
[a sort-did P Scroll—i1 V’lul quc ccs mous-
tmx . . . . . 5“ Non , 111m) vspril so refuse £1 10
Crou‘c. Mais eulin, si l’ou parvcnoit 9; ins-

pirer do lellcs craintes :‘1 mon amitié , 1'0 (lé-
Clare £1 (mm, que, la procéilure a la main ,
j’cn appclemis an peuplc Francais , que je
ferois pénétrcr lzi Yérilé (lans routes lcs par—
ties (lie l’empire; qua, précédé pur son llam-
bcau, j’allaqucrois l'iniqnil‘c jnsqucs 5111‘ la
cliair'e curulc, el: dams cc combat é morL en-
trc l’innocunce caiirageuse ct le crime _, ma.
défaite seroit encore un beau trioniphe.

i

- ~ - Jun-mu”

PARIS.

Ce comilé Autrichien , qui n’a servi qu’z'i
meUrc dams tout son jour la busse scélérur
tcssc (lc ceux quil’ont inventé; ce comilé,
é qui [out liomme dc bonsens ne croit pas
plus aujourcl’hui quc Brissot ct (ionsonné ,
est dcvenu , par une singularité bicn remar-

uuble , une arms que les fiicticux Vienncnt
:lc tourner contr’eux -niémcs, api-és s’en
éch ‘servi pour terrasser leurs cnncmis com- '
muns.

Robertspierre lc premier lui a fair chan—
ger ale destination , ct l'u dirigée contre scs
adversaires. Pourquoi, a-t-il dit, pourquoi
lirissot, Crensonné , Gueulct , Vergniuud ,
ont-ils feiit rant dc fracas avec cc comité
Autrichien, pour se borner '21 la siniplc (lé-
noaciation de deux ex-ministres? C’éloit
alin d’enipéchcr les vmis patriotes (le filire
pénétrer la lumiére toute enliére clans ce
lénélircux cahos dc machinations et dc (les-
seins perlidcs: c’él‘oit alin d’épzn‘gner un (lcs
chefs de ce comité,un des plus grands cnnemis
(lu peuple , un Egamme beaucoup plus coupu-
lile quc ccux "out on it parlé (LafayeLLc).
Pourquoi nous Ont-ils occupés si long-temps
dc cc comilé Fameux , your ne produire au-
cun grand résulteu? ulin dc nous fcrmer lcs
yeux sur les complols (l’une faction beau-
coup plus dungcreusc encore , d’une faction
dom-ils sont les chefs... ‘
' Ils out jelé an PGUPlG cct amizlt , afin (le
combiner plus >1")rt:m€nf: has Imuuraux crime:
qua ['071 (“”5 41/175 Inc'ditclzzf (la/z: [curs conci~
liabzzlos secrets . . . . . .

‘— ‘m’a J’aiLBrissot pour réyondrc étoules
ccs inculpazions 3’ Pcrsuadé par plusicurs cs-
suis asscz hcurcux, quc plus lvs fairs quc
l’on amncc sont absurdcs (st: incroyublcs ,
plus lo pcuple est poné £1 lcs croirc, il a

prouve’, duns son journal, par luaancoup cle

'rzi ) )I‘OChCHlCHS ii’ll seroit Iro )long: do m )-
l l (l .V

porter ici , qua l'lbbcl‘l‘spii rrc omit: (lu comité.
Autrichicn. (Test 1:0ur cola, (lii—il , qu’ll a
commcncé is déclauicr avec unc nouycllc l9“

 

    
    
 

(1‘5

(H

Uri-I»

:- ww-

 

w‘e- midi?

.5

    

i
i
4

reur contre M”- Gua'lct, Vergniaud , Cen—
sonné at contra moi—niéme , dos le moment
que nous :u'ons (le'noncé le coxui‘cé Autri-
eliien, et‘ donné les preuves de son GXIsten—
co. — Cc: comité , Corinne on V01t, est une
espéce (le brulot que cliucun Clls‘l‘Che 2'1pous-
ser contre son ennemi. ll estdevenu dans
les mains do Brissot , un glaive 51 deux tran-
chans , dons il a frappé ceux qui occupent
les deux poles de la sphere politique, suns
épargner'ceux qui rcmplissent les zones in-
terniédiaires. .Aprés y avoir fait enlrer lcs
princes et les éinigrés les plus distingués, il
est parti dc Coblentz pour arriver jusqu’é‘t
Robertspierrc , en enveloppunt dans son
Vaste lilet les Lameth, les Bhi‘nave , les Du—
port, les Monluiorin.

Ce coniité, dont lu téte est £1 Coblentz , et
l'uutre partie aux jacobins, ne pent niieux
se conipurer qu’au nionstre dent parle Ho—
race, qui, (Ia/rs ya partic supéricurc pre-
scutc In figure (I’ll/1e belle famine , cl :6
tar/nine ell queue dc serpent.

”—

Le corps législatif, aux prises avec la force
armée, va offrir de nouvelles scenes intéres-
santes. Les sections 56 sont assemble’es hier
dinianclie, pour dc’lz'be’rcr sur la formation (in
nouvean camp. Déjé les jacobins (Bordelais)
commencent it reculer, or £1 interpreter le
de’cret. Si liobertspierro a l’esprit de s’en
saisir pour on fuire l’objet de ses dénoncia-
tions contre la faction de Bordeaux, il la
perd absoluuient clans l’esprit du peuple.

WW‘

Les poissnrdes de LL hallo, mécontentes
do l’arreté do in niunicipulité, ont promis,
(lit-on, de faire une visite A M. Péthion , si ,
jeudi prochain, il ne fair pas tapisser la mai-
z‘ie. ~

 

J A C O B I N S.
, Iladomgcs du anIi 4 film 1792.

Si nous nous anaclions £1 donner :1 nos
lectt'urs , (lune man-ere suivie , les séunces
(L‘s jacobins , c’est que nous (:royons qu’clles
sout (l’un inténét nmjvur (lam ce moment;
c’est que tous les traits les plus ucérés, qui
vont [Tapper lxas lmmn‘:tws gens , duns tous
les coins (in ro‘yaux’ue , sont forges clans cet
antre do cyclopms, or (lirnfiés par eux: c’est
enlin q-H.‘lI‘bI'.li)l')l't)ol’lr:1::«‘Ils£1VOCl:,‘:‘5~r:v'tIIC€"S
do l’assemlilée nutiomla xour pins fun: l-as 2'1
sai-xir, el que mom (1' .‘y MIN :i‘ulra serv 06
$1 let \ncléle, on l i l. .i ,-' - -) mm: W lv'\ fond
ou 1“» niéeliuns qu'ulic u tinny you sum, at

(651)

 

qui se préparent , si l’on n’y met ordre , é .
former la tmisiéme législature. Par 165 rap-
procliemens que nous indiquons, on a (lit
voir , pur exemple, que M. ljazire , montant
£1 la tribune de l’aSsen‘ibléc nationule pour
dénoncetle gal-(L: du roi , n’avoit pas uswz
do preuves contr’elle ; (11131 on envoya cher-
cher aux jacobins ; que ceux-ci lirent venir
un nonnmé Dubois, chassé de ce corps , pour
déduire les gi-iel's qu’il uvoit contre lui; que ,
de quart d‘lieure en quart (l’lieure , on on-
Voyoit ces prétendues preuves é M. Bazire,q ui
remplissoii le temps, en les attendant , par 185
grands mots nation , Iibcrte’, complots, etc.
'l‘els sont les motifs qui nous engasent £1
suivre attentivement les séances des jaicobins;
mais nous prévenons nos lCCIBUI’S que nous
nous piquons d‘étre exacts dans nos relations,
et que nous n’ajoutons , aux disco'urs (les bons
fréres,aucune expression dontils no se soient
servis: cela pent paroitre singulier aux per-
sonnes qui ont cru que nous voulions les tour-
ner en ridiéule , mais cela. est..... Revenon
:‘1 notre pétaudiere. '
Un Citoyen du faubourg Saint-Antoine
meme :3; la tribune, et dit : 'Je suis—t’un liomme
qui, quoiqu’en vesse, trouveroit sur—le-cham‘p
dix-huic cents hommes. J'ai demandé la pa—
role pour prouver que les tribunes savent se
contenir 51 l’assemblée nationale; car j'élois
a'ussi dans les tribu'nes , moi , 1e jour de la de—
nonoiation de M. Ribbes. Dimanche , je rlois
présemer une petition é l’assemblée natio—
nule , au sujet de ce M. Ribbes , et Si is:
n’trouve pas aucun niembre de c’te société qui
veuille m'accompagner , j’lirai moi-nién’ie mu.
pétition. J’vous dirai , messieurs , qu’vous
vous occupez trop do personnalités. Tou-
jours on Vous voit agiter pour des querelles
particulu‘eies , pour dos délmts d'aniour-pro—
pro , tundls que la patrie devroit appeler tous
V05 soins. Des jucobins doivent-ils s’abuisser
£1 jouer le role de lutteurs? car, si nous som-
nies sans culottes , nous n’sonnnes pas sans
sentimens ; et si’ y avoit tant-seul'ment qua-
runte citoyens de ma tiwnpe , je n’doute pas
qu’.l yait plus rle vigueur parmi les patriotcs.
J’nrii pus (.l’génie , max» j’suis-t’un hounne
qui saisiroit z’une question p't’etre micux que
qui qu’gasoir. M. (inadetn: a paru pitoyable;
ilauroit mie ux flit (lene pas se déranger, que
de venir nous énoncer une opignon insigni-
liunte sur l'écurt scandaleux de M. liilibes.
Lion n’u nus (les citoyens armés dans Les tri-
bunes , que pour empéclier le peuple do te-
moigner so juste indignation ;‘ car, lambs
qu’Oux comprimoit ainsi l‘éuel'gie de ses sen-

     
      
      
       
     
       
     
       
 
        
      
   
   
   
      
    
     
   
        
     
     
       
 
     
 
     
       
     
     
     
     
       
      
   
   
 
       
     
     

 (6g2‘)

timcns , des Egan's-Les étoient an-dessus (.lu
présiil mt. lilnl'iu done j'tlirai , d'apres Jean—
Jucques, a la souverainete (lLl peuple est inu-
lie’nuble : tandis que ses représeulans forent
le ul‘ devoir, nous les soutiendrons; mais, s’ils
y manquent, nous verrons ce que nous au-
rons £1 [hire ; our , et moi aussi, je suis mem-
bre du souvcrain I . . . . >a CApplzmdissemens
trés-Vifs. )

Un membrc apprend A la société qn’en se
retirant hier au faubourg Saint-Antoine,i1a
vu, dans nn cafe , signer une petition contre
les sociéte’s patriotiques. Un autre élit que la
commune de son pays offre deux cents hom-
mes , s’il 1e Faut , pour s’incorporer :1 Li garde
nationale; i1 conseille £1 l’assemblee d’ecrire
£1 toutes les socie’tés affiliées , afin qu’une ar-
mée considerable soit préte '31 marcher. M.
Tallien propose de mettre la force publique
en e'tat d’activité permanente. M. Chabot
prend la sonnette. M. Dubois de Crancé fait
un discours si curieux que nous allons 1e don-
ner £1 nos lecteurs.

'cn Je vais , dit-il, retourner £1 mon poste
(Id/IS Ze midi; et, avant de partir, je viens
vous faire part des dispositions constantes
(Zes de‘partemens me’ridionaux._8i , par impos-
sibilité , 1a contre-révolution s’y étendoit jus~
qu’aux environs de Paris, ils établiroient en-
tr’eux 1m gozwer‘lzement prow’soire , et , gar-
nissant 1e RhOne , ils viendroient vous déli-
vrer. Les Bretons les seconderoient encore.
Voilét ce que les aristocrates ne savent pas ,
et ce qui est aussi sfir que la lumiere qui nous
éclaire; car la liberté est aussi solidement
établie dans ces départemens que les rochers
qui les entourent. A l’hbtel d’Eughien , rue
du Champ—Fleury, 01‘1 je demeure , i1 y a dirt-
neuf gru‘des - du — corps arrivés depuis huit
jours. Un commissaire de section a leurs
noms. Pour empécher la contre-révolution ,
ordozmez la permanence des assemblées de
section; que tous les citoyens s’arment; dou-
blez les corps-de-garde et les putrouilles ,-
placcz une senltinelle é l’entrée de toutes les
muisous suspectes; examinez, 1e Iendemain,
si elles contiennent des armes et des muni-
tions ; s’il y en a, distribuez-les 5t ceux qui
sont armés pour la liberté. Renvoyez dans
le urs départemens tous les étmngers qui n’au-
rontpas de certificats : quant aux domioi iés
suspects, qu’ils restent, en état d’nrresiaticn,
dams leurs maisonsjusqu’i lu fin de la gnu; re.»

M. Lhuillier dénono: 93E. Buob ‘

WM‘WVMIWc-‘IMoh‘v‘IV‘E'E:LH~Wv . ‘ '

L'.~'i”10”/z£7n€Izt J: {:6

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'n‘ 1.; L'.‘ L 1..

fl - .
train/n ; ;o~:= =' a.
_ .

pnix de 11 section Poissonniére , pour avoir,
«lit-ii, (”nit elm-(Eter M. [fan/art, IMilfl‘CnlCI‘
de M. (l'Orléans, M. Sat/Hali'élliv, et une
famine de sa connoissance. Ce M. Buol) ,
ajoute-t-il, a la perlide precaution de diriger
toutes ses questions aux uccnsés , contra
NI. d’Orléuns et les umis de la constitution.
NI. (l‘Aubigny njoute ii In (léuonciation de
son digne confz‘ere , que M. Buob persecute
les patriotes; s'll y en a, (lit—i1, cent déte—
nus pom-fail (/G/JtZIT'iUZiJlllc', il y en a (Iuatre-
Vingt—(lix (le 5:: fugon: c'est lni qui fair (lis—
tribuer les écrits aristocratiques; et, pour
(lerniere preuve , c’est le (ligne amide M.
LG‘iviere. i

O .M. Buohl que la liaine de ces gens lé.
V0115 honore ! . . . . ~

ASSEMBng E-NATIONALE—LEGISLATIVE.

Se’ance extraordinaire du samedi Juir 9
juin 1792.

Des Volontaires des Petits-Augustins ap-
portent une pétition qu’ils déuoncent £1111»
semblée. Certe petition attribue ('1 ties fac-
tz'cux 1e projet de former un camp aux en-
virons de Paris, et on y sollicite la révo-
cation (in déeret.

BI. Guadet rend gréces an zéle des péti-
tionnaires, et demande ue le commandant
General soit mandé a la (game, pour donner
fies renseignemens sur cette denonciatiou,
Aprés d’asscz longs debuts , il est mandé et
paroit bientét.

Il déclare que la garde nationale et plu-
sieurs personnes formant l’état-major , ont
été alarmées du décret qui ordonne Ia for
mation d’un camp pres Paris , et qu’il a été
communiqué [i [lordrc une petition tendante
6'1 en obtenir la revocation. M. 1e président
dit au commandant qu’il peut se retirer.
Les honneurs de la séance , s'écrient plu-
sieurs voix. M. Rebecqui ne Ies a pas ob-
tenus , reprend M. Merlin! Quelle compa—
raison.’ £1 l’abbaye , £1 l’abbaye, M. Merlin!
Le commandant général est admis dans le
sein de l’assemblée; mais i1 en est re'sulté
un désordre sur lequel nous jettons , pout
Liz/jomzl’iuzi, un voile religicux.

Duns la séemce du dirnanche on a pre—

, m-ur‘ la proposition (in ministre de
.‘1t'tion rm étue (.le lauit mille

' :grix;
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