xt72804xkx7v https://exploreuk.uky.edu/dips/xt72804xkx7v/data/mets.xml Poujade-Ladevèze, J. H. Alexandre Dupré France Poujade-Ladevèze, J. H. Alexandre Dupré 1797-07-05 This bulletin is part of a collection of newspapers and journals published during the French Revolution, collated by unknown person, representing both sides of the revolution. Call Number Rare Books: AP20 .R235 bulletins Rare Books: AP20 .R235 French De l'imprimerie de LE NORMONT, rue Des Prêtres S. Germain- l'Auxerrois  This digital resource may be freely searched and displayed in accordance with U. S. copyright laws French Revolution publications France. Assemblée nationale législative (1791-1792) France -- History -- Revolution, 1789-1799 Le Véridique ou Courrier Universel, 5 July 1797 text Le Véridique ou Courrier Universel, 5 July 1797 1797 1797-07-05 2023 true xt72804xkx7v section xt72804xkx7v appellc gug
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* ERIDIQUE
QU CGUREER UNEVERSEE;

 

 

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jlyonnais.

Bruits d’una reprise d’lmstililés cnlre les- franpais et les aulric
brigade d: l’armée ([0 Sambre ct [Hausa , r/ui cxigcoit lous Zesjozcrs pour s
"- Vire discussion, sur [V projet {1e prorang [e dé/ai accorlé aux fizgitifa‘
tdu dzrecloire contre la Ville de Lyon. —— Réponsc énm-gique ale Jordan aux calomnieusc

lzims en Italic. —— Conduile infdme d’zm grinéml (Inv
a table un 12mm , une oic , um: [you/(a , ctr.
des départwnmzs (In R/Lin. —- fifessuge
s dénoncialions centre 19s

 

 

F'f)
‘7.

 

:
‘fiamb. 186‘; 185 £ 1

, Marseille 1 gpertc 51 10 j.

Cam's (les changes (In 16 messiclor.

61% Ban 35/158 56 2p.

59;— Or fin 102 l. 15 s.

85 Ling. d’arg. 50 l. 12 s. 6
Pinstre 5 l. 41 s.
Quadruple 79 l. 7 5. 6d.
Qadix 11 l. 15 5. Due. d’Hol. 11 l. 6 s.
I‘cmclfict. 131. 15 s. Souverain 55 l. 15 s.
(”neg 92 E 90 Guinéc 251. 2 s.

Café Martinique 40 31 41 s.

,g‘ A
st. Bco. no % g
Ignzcourant58 ' %
ad. 111. 15s.
I em. effect. 15 I. 15 s.

Invourne 1011. ‘7 1001.

,1, 516 1 § 5 § Idem S. Dom. 56 ii 58 3.
11511125155. 211. 158. Sucre d‘Hamb. 112 a.
Iijuuaanne 2 5 L— ‘ Idem d’Orl. 111 s.

Sav. dc Mira. 15 a. 9d.
Chandelle 13 E.

I'Iuilc d’olive 25 s. 22’} s.
Eaprit% £1001. 405 l.
Enu-ele-v. 22 d. Sool. 21550

Lyon 1211911 10f.

Bprdcaux 1 : pertc £1 10 j.
Ins. 26 25
Bong 19 l. 155.

 

w{anilat 511141.55.
KOUVELLES E'IRANGERES.
' ITALIE.

‘ Naples , le gjziin , [9.1 prairial. ) On c'aint ici 11ne
rupture avec la république i'rancaiee. On (lit que 16 mi—
nistre Canclaux a demandé d’allrsr dans la l‘ouille trou-
var le roi , et que le ministére s’y est opposé sous dif—
fércns prétcxtes. On njoute qu’il a sollicité l’élargisse—
'ment des patriotcs, ct qu’il a été rcfusé. Si la guerre a.
lieu, la révolution est inéVitable.

j On crcit cependant quc lea francais se borncront 31
hire rcnvoyer le miniatére actuel ct tons 185 favoris , et
5 détruire l’influcnvc autrichicnne et anglaisc.

On vient cl’arréter cinq c'trangers , qnelques papiers ,
et beaucuup (11:: cocardes tricolores.

4“ Extrait (l’mze lettre écrite dc Turin , le 20 juin.

5‘ ll n’y a qu'un an qnc le Piémunt jouit (lea bicnfuils
(le la paix31ln’y a quc huil moia que lr: nonvr'nu roi est
sur le tréne ', et cepenrlant ,au milieu (lcs :lillicultés (le
tout gbm'e qui ont entoure lc commencrmcnt (lr‘ son
s/régne, l’amélioralion (lcs finances cst dojz‘a si sensible ,

‘ gquc SUP 96 millions dc papier- monnoiv qn’on avoit créés

Pf)“ lgs‘btsoins de la guerre , on vient d'cn brfiler pour
dix millions.

Malgré lcs menéea de plusieurs agitateurs, qui se-
ment dans cc pays les germes de la contagion rét‘olution—
naire , la douccur de son administration , ct sur- tout 1:1 '
bonne intelligence qu’il a an entretenir avec le généml
Buonaparte , ont prévcnu juSqu’ici tous les mouvcmens
qu’on a cherché 21 exciter.

SUISSE.

Basle, le 27 juin. Le 12 de ce mois , le plénipetcn-
tiaire dc l’emgereur 511:1 cli'ete de Ratisbonne , a commu-
niqué aux envoyés des difi'ércns princm et états dc l‘Em-
pire, la ncuvelle officielle que la paix (léfinitive étoit
arrangée entre la France at I'Antriche , ct qu’on a’occu—
pera sa’ns délai de la paix de l’Empire.

Le prince-évéque (le Spire vient d’écrire 21 son minis-
tre i1 la diéte de Ratisbonne , pour lui ordonner d’invilc:
ses co—étnts i1 dormer leurs plains ponvoirs 51 l’empcreur ,
£1 l’elfct d3 conclure la paix avec la France , au nom du
corps germanique , ct sans‘ancune (léputaticn particu—
liére Lie 5a part. Cet avis paroit avoir été gofité par la
majorité des membres dc l’Empire , ct il circnle en ce
moment aRatisbonne 1111 avis imprimé, conforme E1 cctte

opinion.
REPUBLIQUE FRANQAISE.

P A R 1 S, 16 messidor. '

Hier , dimanchc , il y cut une assemblc’e dc tiiéopliiu
lantropcs i1 l’ancien musée. Une montre y fut volée ;
grani scandale dont on s’étonnoit encore aujourd’hui.
(kt étonnr‘ment a de‘ quoi surprenclre; car, 51 l’exccp-
tion (1e quelques curicux , 1c fond dc la société est com-
posé (le buveurs cle sang et de brise-scellés. Qui nc sait
qne Robcspierre (Itoit tl1é0philantropique, et .que 1.1
théophilantropie n’est qnc lc a1mulacre de religion que
llobespierre vouloit subatituer a l’ancxenne ?

. «mag.» 19;“
1‘1 y 11 cinq résolutions sur les transactions soumisea

i1 la sanction dca anmens.

La prcmibrc estrclatch nu tableau de dépréeintion.
C -lle—lé1 est sanctionnée.

La dcuxi‘emc est rn-lativc aux transactions antérieures
€- la dépréciafion (in papier. . .

Clest cellc qui vient d’étre rejetée ; elle a trexze artu

  
   
  
 
 
  
 
   
  
   
 
   
  
  
  
   

 

         
       
   
     
        
   
   
   
  
 
  
  
  
  
  
   
   
  
  
     
   
   
 
    
   
  
 
       

“2-wi VJ“,

“ 3 .—~<...:¢¢AL V

 

 (a)

flea , et c’est 1e 10°. article qui a été la pierre d’achoppe-p
ment. ' ' ‘ A

La troisicme est relative aux transactions qui conceré
nent les paicniens'ct les consignations ; elle conticnt six
articles. Ellc est ausai rejetée.

La quatriémé est' relative aux transactions contrac—
tées pendant la déprécia‘tion dupapier , ‘quiest .fixée au
premier janvier 1791 ; _elle a g5 articles. H ' ' A .

La cinquiémc est relative aux paieinens des interets
ct arrérages dc rentes , et des contrats anténeurs a la
dépre’ciaxion; elle a 20 articles.

Les derniéres resolutions sont cncore'en suspens;
mais it y a lien de croire que la quatriéme sera rejettée
par 10 meme motif qui a fait rejetter la deuxléme.

Nous lisons aujourd’hui clans un journal que les hos-
tiiités ont rccommencé en Italic; que les troupes autri-
chiennes ont attaqué les francais qui sont restés victo—
rieux , aprés avoir repousséo’cnncmi : ee méfiant dos
armemcns de l’pmpereur , .le rgénérral Buonaparte avoxt
tenu son armée dans un état d‘e defense respirctabie , de
Ifianiére qu’ii n’a point été pris au dépourvu.

Nous croyons‘qu’il est inutile d’avertir nos iecteurs
que cette nouvclle nous pareit invraisemb‘lable : car
on ne peut pas supposer que l’empereur se soit ainsi joué
dola foi dcs trailés, ct qu’i‘. ail: voulu s7exposer aux
suites incalculables il’u'ne rupture qui ne laisseroit d’au-
ire espoir do paix aux combattans , que-dans la destruc-
tion totale des uns ou des autres.

————‘———-—

1 On ne pourra s’empécher do rire Ala fois et de s’in-
aigner , en' lisant la p'iéce suivante qui ressemble a un
chapitre do Rabelais : Gargantlm , s’il avoit eu l’hon-
ncur d’étrc chef de brigade dans l’armée dc Sambrn et
.Meuse , n’auroit pas élé plus eifrayant pour scs h6tes ,
que l’honnéle oflicier dent Ie général :1 cm devoir taire
le nom , pour ne pas le compromettre. On vante 1a disci-
pline de nos armées , et un voleur , un brigandque l’on
amroit (if). envoyer aux galéres , ou fusillcr 2‘1 la léte
du camp, est sonlemcnt mis aux arréts incognito,
comma ayant euunpeu trop d’appétit! Dc pareils‘crimes
commis par ceux qui devroient dumer l’r‘xcmple aux
sol-late , et foiblvmpnt punis par ceux (lpnt Ie devoir est.
de‘ inaintenir lo bon onlrc dams les armées , sont comme
le revers de la médaillc de notre gloirc militaire. Nous
n’aurions pu croire cc {sit , s’il ne nous ai'cit ét‘é malnc‘lé
(iireciiunent du quartier général , et‘nous' no l’aurions
p'as publié , s’il n’c’toit nééessaire dc détruire par l’elt'et
as la censure publiquc, le'scandale emisé dans loutc
liarmée par le crime do l’officie'r", 'et l’indulgence (in

general.

 

Anni-:1: Dr. SAMBRE ET Mnusn.

in!” gimrtimj génézjaz'; (‘z E‘iedberg , [e 20 prairial an 5.

Ononn cfiNI’ntAL DI: L’An M (3‘s.
1 Un chef de brigade , dent on vent bien tai're le nom,
a été mis aux arréls pour avoir exigé faurrzillemené de,
son hate, les fournitu'res dont l’état suit :
S A v o I R,

Huit livrcs de chuf,

Un inoutqn.

yo vcsu.‘ ‘

Une poule.
Une oie.
Vingbqustrc oeufs.
Vingt—quatre pains blanct/
Trois pains bis.
Trois Iivres (1e sucre.
.Trois livres dc beurre.
Une livre dc café.
Vingt—six bouteilles do Vin.
Une livre de cire a caclicter.
Un paquet de plumes.
Une livre dc tabac.
Une rame de papier.
Douze pipes.
Un sifllet pour les cailles.
P9?” capie confining , 1e général chef de l’état-major, L
‘ Signé Cu ERIN;

CONsEIL DES CINQ-CENTS.

Se’qnce du 16.

Savary , par motion d’ordre : Je viens rappeler a I’m "
tention du conseil deux objete qui tiennent de pres £1 la
tranquillité de la république. L’alienation des presh}
téres 'et autres domaines natiouaux', et la police des- .
cultes : par-touton‘inquiete , on assassine les acquereur ‘
de bicns nationaux; seroient-ils "donc coupal)les cea
hommes pour s’étre conformc's aux L 1': (16 1a répub'i-
que ‘? Depu1s long-terns une commission vous a fait un
rapport sur les suspensions at annullations (1e plusieun»
ventes ; pourquoi la discussion ne's’ouvre—t—elle pas sur
cet objet? ne sail-on pas a quel point influe s'irla.
chose pubiiquel’incertitude dc la législation sur cel objell

Ajoutez a cela les assertions subversives des prin-
cipes et du crévlit national que l’on so permet (‘1 celle
tribune. ( Murmures. ) Oui , on s’eSt permis de (lire que '
(les pétitions renvoyées a one commission , suspenvloient‘ '
l’exécution de la loi contre Iaquellc on récla‘moit. (Nou-
veaux murmures. ) Madier ct Dumolard‘ réclament la’
parole. Le président : Vous l’aurez aprés l’orateur. Sa-'
vary continue : Dcpuis que vous avez renvoyéades
commissions diverscs demandes relatives au rétablisse-
ment (in culte catholique , des processions so font pu<
hliquenient dans plusieurs départemcns ; ainsi a com-
mence la guerre dc la Vendéc , ainsi on veut la rsllu—
mer dans toute la république. .1

Les acquéreurs des prcsbytéres sont inquiétés. (Mur- ‘. "
mores.) J’ai clroit d’émettre mon opinion. (Plusicura
voix : Oui , oui. ) Deu‘x millions d’acquéreurs d’autrcs
biens nationaux sont dans les mémes inquiéludes. Je ne
m’é’lendrai pas d’avantage surleeinconwéniens qui résul-
tent de notre lmteur; vous les connoissez bien tous;mais
je. demands que lo rapport sur la vente dcs presbytércs
soit discuté majourd’hui ou demain; celui sur la vente
dos autres biens, sous trois jours , et le projet sur la
police des cu'tes, 1e 20. I’fusieurs voix : Appuvé.

Dumolard: Les trois objl'ts dont vient do mine en-
tretem'r le préopinant, sont efi'ectivement de nature 3i
mériter ct Ia cxiger toute lat sollicitude du corps légii-
latil'; mais i1 n’a élé dans I’intenlion ni des commis-
sions que vous ave; chargées de les examiner, ni (lam
ce'lc du conscil des cinq cent , d’en relarder la discus-
sion., Vous avez arrété que le rapporteur la police d”

cultesme seroit mis :1 1a discussion qu’aprés quecolui (16

 

 

 

 l’état—major‘
L 1 N.

 

uppeler a I’m,
de pres :1 la
des press):
a police d9;
as acqucreurs
Otlpal)lt‘s reg
Le la répuli i-.
ous a fait uni
dc plusieursl
t—elle pas sur
:nflue surla
surcet objell
es ales prin-
‘rmet it cctte
5 de dire que‘
suspenvloir'nt
iinoit. (Nou-
réclamcnt la
’oratcur. Si-
envoyéa des
u rétablissc-
so font pu-
ainsl a com-
:ut Ia rallu-

iétés. (Mur-
. (Plusicurs
:urs d’autrcs
Etudes. Jc ne
ns qui resul-
on tons; man
a presbytércs
sur la vente
rojet sur la
Appuyé.

de vous en-
dc nature 11
corps legis-
lcs commis-
'H‘I‘, ni (lane
:r la discus-
la police des
que-ccluidc

    

'_ ilées , et le directoire a

'molre collegue Dubruel auroit été distribué ; s’il us Post
35 , cc n’cst pas sa faute , mais cclle dc l’impriuieur.

Permettez—moi de vous rappuller libremcnt l’état ob.
l Sensontles trois objets , a l’occasion desquels on vicnt

fetter des allarxncs sur la trauquillité publiquc. On a
:Parlé de processions qui se font dans quclques départe-
mens ; mais les loix sent 12; , elles ne sont pomt rappor-
des forces suitsantcs pour les faire
ext-outer; c’est a lui, oui au directoire, a qui lcs ré-
flexions du préopinaut dcvoient étre adressécs. L’inten—
tion du corps legislatifn’est pas d’accorder au culte quel-
' ue chose de plus que ce que prescrit la constitution;
elle seule sera le principe et la regle‘de toutcs nos deli-
“bérzttions. .

Maia c’est une tactique , quand lcs loix no sont point
exc’eutées , on l’attribue au corps législatif ct principa
ilementau conseildes cinq—cents. Je viens a un second
gobjct , cclui de la vente des biens nationaux. Eli bicn , le
édirectoire a encore entre les. mains les lorces nécessaires
‘pour lcs faire respecter. Mats rappellez—vous que les pé-
ititions qui vous ont été adressés portoicnt sur des sus-

fimisions prononcées, par le ministre des finances , et

E’que la commission qni les examina vous présenta une
i:érie de questions et de résultats prCSquc toutes opposes
la decision du ministre; ce. n’est done pas le conscil qui
%leve aucun doute sur la valilité de ces ventes.
Oui , et je ne crains pas d’étre démenti; notre inten-
= ion est d’assurer toutes les ventes légitimes ; mais
inotre intention n’est pas d‘e tolérer les spoliations enor—
ines par lesquelles les loix ont etc fouléos aux pieds.
{Qu’on ne vienne done pas dire que le corps législalif ne
ioutiendra pas les ventes dcs domaines nalionuux. Ce
éfii’est la qu'une veritable calomnic , dont 1e but cstd’em-
,‘i'pC-cher le regne de la justice , et de nous rcplonger dam
tie regime all'reux de la tcrreur. Quant aux preabytéres ,
Ela difliculté consiste a savoir 5i les loix en ont ou n’en
Eont pas déterminé la vente.
" On a élevé une autre question. On adit:Doit- on
jfvendre ceux qui ne sont pas vendus, ou doit—on les
’laisser, mm a un culte, comme on ail‘cC-te dele faire
proire , mais a l’instruction publique? Ccs prebyteres
Apparticnnrnt—ils aux communes, et doit—on les leur
laisscr pour l’utilité do tons '? Voila les questions qui se
sont élevées a cette tribune, questions qui ne tcndent'
V point it troubler la tranquillité publique , mais ques—
tions qui déplaiscnt z‘i ceux qui ne veulent point de
tranquillité. Jc demande moi-meme que tous ccs rap—'
ports soient mis a l’ordre du jour. Et quoi‘qu’on puisse
‘dire, quoiqu’on puisse fair-e , la rdpublique sera assise
{ur les bases de la justice , ct c’est ce que 10's intrigans ne
Weulent pas.
2f Le cunscil arréte qu’apr'cs-demain, il s’occupera dcs
Presbyteres , et que le 20 it ouvrira la discussion sur la
: olicc dos cultcs.
La commission des finances donne lecture d’un nou-
. veau projct sur la contribution personnelle et somp-
tuaire; 1e conseil,sans l’exaxniner, en ordonnc l’uu-
pressisn.

Stir le rapport dc Maligcr‘, le conseil adopte unc re—
solution portant que la trésoreric tiendra 51 la disposition
du ministre de la justice , surlcs centirncs additionncls
dc 1“ contribution Fanciers , la somme de 2,708,788'11'1.
pour les dépenses ordinaircs ct (xtrnordinaires des tri-

,.‘—qunaux pends-1rt le trimestre de germinal!

   

      

Pareitle semme 'sera‘remiae' mi ministré pour le tri~
mestre de messidor.

.Lc grand ordre du jour rappelle la. suite de la discus-
sion sur le projet qui permet aux fugitifs du Bas—Bhin
de rentrer encore clans lcurs foyers.

Bailleul combat lc projet : Comme les orateurs qui
partagerent hier son opinion , il prétend que la consti-
tution s’oppose a toute espéce dc délai; ta convention
a pu‘ en accorder , parse qu’elle réunissoit tous les pou—
voirs; mais le corps legislatif n’a que ceux que lui
donne la constitution, et clle lui defend de rien faire
en faveur des éuiigrés; tenant ensuitc aux articles du
projct, il siétonne que la’commission ait osé étendre
l‘es dispositions de la loi du 22 nivose a des individus
qu’elle ne comprenoit pas , it des individus riches; et
qu’elle Vicnne dire au conseil que ceux pour qui ellc
implore Ea clé—nicnce , n’ont point an les nioyens de rem-
trcr dans leurs foyers; mais l’oraleur s’étenl Bur-tout
sur les funsstcs consequences dc cc projet, si toute-
fois i1 étoit adopté.

On vous montre , dit—il , des mallieureux qui soupi—
rent aprés leur rentrée dans leur patrie , dont ils désirent
la splendour ct la gloire , qui m: travaillfsrcnt qu’a fairs
servir leur industrie a son bonheur; mais que no vo’us
montre—t—on les cadarresésanglans d’administrateurs
fideles, d’acquéreurs do biPns nationaux assassinés par
les émigrés , qu’on feint de plaindre ?

Que ne vous IIIJHiIC—t-On lcs émigrés rcntre’s et ren-r
trant en fouls , d~ s prétres excitant par—tout au meurtro
et it la révolte. ( Murmur-es.)

, Piusicurs Voix President, rappelez l’orateur a I:
question. Oui, reprend Baillcul, plus de trois cents
républicains dans un seul département , eont tombés
sous le fer des assassins. (Plusicurs voix: Dans que).
d’épartemcnt, nommez-le.) A Dieu ne plaise que jo
venille vous accuser de vouloir organic-er un systéme do
crontreerévolution; mais cc systéme existe. Vous pouvez
me’priser ce q .e je dis; muis vous n’évitercz pas les
menaces de ces liommes dont on plaide iei la cause.
(Nouveaux murniures.) Au lien de vous dire la vérité
sur la situation de la républiqne, on vient vous proposer
de sonner les clochcs, do sonner le tocsin de la revolts.
('Tumtlltc.) Doulcet demands la parole.

Bailieul continue Loin d’appeller dans nos mun
tantde flfivauxme devrions nous pas au cont'raire deman-
dernu directoire lcs mesures qu’il a prises contre les émi»
grés ? Je demande , 1°. la question préalable sur le pro—
jet 5 2°. le renvoi des pieces de l’aclministration duBas-
Rliin au directoirc , pour y {sire droit, s’ll y a lieu ;
3°. qu’il soitfdit un message no directoire , pour lui
dumander quelles sont les mesures qu‘il prend contre
les émigrés rentrés , et qu'l est l’étal de la situation do
1a répuhlique.

On dcmande l’imprersion du diseours; Doulcet s’y'
oppose; c’est non-seulemcnt par economic , innis pourl
nc‘point publicr des faits'faux et allsrmants , qui sont
avancés sans prcuvcs , ct qui no serviroient qu’a allumen
la guerre civile, en cxsspérant les csprits.

Villcrs répond que l’économic ne doit pns étre in-y
voquéc dans une runners d'uneaussi grant 1? importance;
quel’ora’teur auroit du se rappeler que dans une cir—,
constance moins intéressante , un ciscours dc dzux.
heures prononcé par lui , fut livré 2‘1 l’impression ; que
1e second motif n’cst pas plus puissant centre l’impresg

 

 ilol'l , parce que tout ce qu’a dit Bailleul est lié a la

question , et si 103 faits sont faux , ils seront dementia

par tous les représentans du peuple , ainis de la vérité.
Dumolan] vote contre l’impression , parce que les

'digreesions de Bailleul lui paroissent calomnieuses et‘

injurieuses au gouvernement. Calomnieuses , en ce
qu’ellcs rapportent des fails que chaquc deputation a
nouvent tléincntis,etqu’on n’invente quepour faire dévier
Ie conseil des principes do justice qu’il a )uré do auivre
toujours , ct en tout. Injurieuses , parce que si les faits
étoient vrais , ils accusent 1c gouvernement do ne pas
faire son dr’voir. ,

Si les émigrés rentrcnt , s’écrie Dumolard , lc direc -
toire n’a—t-il pas le pouvoir de les poursurvre ,’ et est—i1
un repre’sentant do people qui les protege? A quoi abou—
tissent done ces déclamations ? nous les avons entcn—
dues quand nous sommes arrivés au corps législatif.
Voila les choaans, s’ecrioit-on; voila les proteoteurs
(les émigrés , ils rentre‘nt , ils sont rentrés en'foulc , la.
liberté est perdue , les administrations no sont compo-
se’es que de chouans; ces declamations on les repete
aujourd’hui , et on a le méxne but. Cs but est (le voua
détourner de renilre justice 5. tons pour all'ermir le gou-
vernement, qui nc pent l’étrc que par la justice.

On fail crisr par des journaux que des membres r111
conseil veulent renverser la constitution, cornme on 16
faisoit i1 y a on an. E91 bien , ils en ont menti , nous
voulons le maintien cle la constitution , et c’est parce que
nous le voulons sincerement que nous voulonsl’asseoir
pourtousfle discours que vous avez_ ententlu ne tend
pas :1 cc but ; je vote done contre son impressron. La dis-
cussion est fermée , et le conseil consulté arréte que le
discours ne sera pas imprimé.

Le president annoncc un message (In directoire; il
est relatif it la Ville de Lyon. Le directoire rend d’abord
Immmage a la tranquillité (les habitans et a la surveil-
lance (les autorités de cette ville; mais il annonce qu’elle
renferme unc foule de brigands que la police ne peut
contcnir; des renseignemens lui ont appris que - ces
brigands , sous 1e noun de chauffeurs, grossis par les
compagnics de Jesus , aidés par des déserteurs et des
réquisitionnaires , organisent par-tout l’assassmat , non—
sculemcnt a Lyon , mais dans les départemens environ-
Itans; ils sont excites par les émigre’s qui n’osent so
montrer publiquement, et qui soulllcnt la discorde et la
persecution des acquéreurs de biens nationaux.

Le directoire en donne pour preuVe l’assassinat d’un
malheureux exposé au potcau , le meurtre dans la rue
:Ecorchcboeufrl’un citoyen de Feurs,l’arrestation do cou—
rier a un quart-dc lieue dc Vaize; enlin la blessure d’un
capitainc dc gonilarmerie. L’insuflisance (lrs mesures
qu’il a prises , il les attribue :‘i la crainte ou a la foiblessc
des tribunaux; it no propose aucun moyen au corps
législatif; il le prie seulement de premlre cet objeten
consideration, de fairc payer les employés au service do
in république; il espérc que les nouvelles mesures qu’il
a prises produironl quelques bons cfi'ets.

La lecture (le re message excite souvent (les mur-
mores. (On entenil plusieurs inr‘mbres criant : Cela est
faux. ) A pains est-i1 lu , que Jordan , dt’puté de Lyon,

monte a la tribune et s’oppose a l’imp‘ression do message:
il-demande pourquoi le directoire ne fait pas parveni;
au conseil sa correspondance, avec les autorités notfi.
mées par la peuple , et dans laquelle on verroit que
les faits malheureux , ble‘imablcs a la vérité , sont dé.
natures par des agens subalternes auxquels le directoire
s’rn rapporte. Il assure que depuis deux mois,ilne
s’est commis a Lyon auoun meurtre provoqué parles
opinions politiques, qu’il est faux que les habitans
récelent (les émigres, et. voient avec inditl'érenceles
assassinate qui s’y sont commis.

Eat it étonnant, dit—il , que les meurtres soient fré-
quens , lorsqu‘on a detruit par—tout la morale publique ,
les principes religieux ; onv vous peint la ville de Lyon
comma le foyer des assassinate , et a peine en compte-
on ttois, et encore l’un est l’efl‘et d’un duel , un autre
de la garde, composéc de volontaires , et le troisiéme,
seul , d’un filo qui reconnoit st assassine lemeurtrier de
son p‘ere; je ne l’excuse pas , les lyonnais ne l’ex-
cusent pas plus que moi; mais je (lirai au directoire:
Vous dénoncez au corps législatif les meurtres com- -
mis in Lyon, ct tout en excusant les habitans, vous

demandcz des mesurcs contre les lyonnais; mais .-

c’est aux lyonnais a dénoncer eux—mémes la police
qui est entre vos mains , l’administration nommée par
votre proconsul,et qui ne les empéche pas; les citoyena
de Lyon sont -' ils armés, peuvent— ils s’opposer aux
assassins; vous disposez do 5 a «6000 hommcs, et
vous dénoncez les assassinats.

‘ Vous étes trompés , on vcut renouveller ou plutOtcon-
tinuer le systéme de dill‘amation contre les habitaos de
Lyon , i1 ne le soull'riront pas , ils ont'tout sacrifié ; ‘mais
ils ne sacritieront pas leur honncur , ils sont sournis aux
loix; i’ls le sont par le sentiment de leur propre in-
térét , ils 16 sent parce qu’ils aiment la justice.

' Ici l’orateur rappelle la conduite qu’ils ont tenue ;
avant etpendant le siege; il vote contre l’impresaion
du message , et invite lc conseil ase défier des calom-
niateurs dc cctte malheureuse ville.

Villers veut qu’on l’imprime , parse que les faits qu’il
renferrne sont de nature a intéresser tous les rr-préscn—
tans du peuple qui veulent que la tranquillité r‘egnc
par-tout.

Beraud aflirme que les faits sont dénaturc’s , et quele
conseil ne doit pas les imprimer, pour que le directoire
se défie (les intrigans qui l’entourenf.

Rambaud, député de Lyon , vote pourl’imprcsaion,
par la meme raison: Il estirnportant que le mossige
soit imprimé, (lit-i1, parce que les témoins oculaircs
déposeront contre l’in fidelitéde la narration qu’on :1 fails
au directoire sur trois meurtres qui ont été commifl
depuis deux mois.

Le conseil arréte l’impression et charge les différcntvs
commissions , qui doiyent faire des rapports sur le re-
nouvellement (les bureaux centraux , sur les moyt‘nfi
d’assurer le paiement des fonctionnaires publics , ct sur
l’insullisance des loix pénales , de les faire au plutOt.

La discussionsur les fugilifs du Bhin est encore
ajournée.
I. II: A. POUJADEIn

”3.1 ‘ '\i'

 

Dc Pimprimcrie do is Nouns-pl rue Lles l’rétres Saiftt-Germiianl'Auxernois, n". 42.