xt72ng4gqq8w https://exploreuk.uky.edu/dips/xt72ng4gqq8w/data/mets.xml Fontenai abbé de (Louis-Abel de Bonafons) 1737-1846 France Fontenai abbé de (Louis-Abel de Bonafons) 1737-1846 1792-03-12 This bulletin is part of a collection of newspapers and journals published during the French Revolution, collated by unknown person, representing both sides of the revolution. Call Number Rare Books: AP20 .R235 bulletins Rare Books: AP20 .R235 French Au Bureau du Journal general de France ou affiches, Paris, 1785-1832  This digital resource may be freely searched and displayed in accordance with U. S. copyright laws French Revolution publications France. Assemblée nationale législative (1791-1792) France -- History -- Revolution, 1789-1916 Journal Général de France, 12 March 1792 text Journal Général de France, 12 March 1792 1792 1792-03-12 2023 true xt72ng4gqq8w section xt72ng4gqq8w é-

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No 72.

 

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JOURNAL.

 

GENERAL

PAR M. FONTENAI.

 

 

Du Luna'i 12 Mars 2792.

 

 

-L .m

ASSEM B’LEE NATIONA L E.
SECONDE LEGISLATURE.

De’claratiou de' l’Empereur <5} dc AI. dc Leflhrtrfi

CE n’efi pas tout-i—fait dans le méme fens qu’il faut
p'rendre cc mot de dénonciation quand i1 s’agit dc
Léopold 8: de M. de LciTart , dans le difcours de
M. Brifibt. Cc n’efl: pas .tout—é—fait :3. Orléans
que l’Honorable vcut envojter Léopold. Mais cc
font au moins fcs attentats contrela Nation qu'il
nous dénonce. Or, ccs attentats, qucls font—ils?
1°. D’avoir ofé manifcfler l’intention- dc maintenir
l’inviolabilité du Roi. Qui lui a done donné ls
droit dc protéger ce-tte inviolabilité? ellc efl unc
faveur de la Nation , elloef’c un don de la Na—
tion Souveraine; i1 n’appartient donc qu’é la
Nation de la. maintenir. 2°. De ne reconnoitre
commc loix que celles qui feront librement fanc-
tionnés par 16 Roi. Mais quand la Nation Sou-
vcraine voudra , ne pourra-t—elle pas faire dcs
loix fans fanétion. 3°. D’avoir dit qu’il foutien-
droit, les armes 31-121 main , la Conflitution ac-
ceptéc par le Roi, Sc l’inviolabilité dc fa famillc.
Eit-cc donc que le Peuplc Souverain ne [aura
pas lui-méme foutenir 1am Confiitution .> El‘t—ce
donc qu’il ne pourra pas s’en donner unc autre s’il
le vcut 9 4°. D’avoir fait un traitén avec lc Roi
dc Pruffc, traité qui démontre contra le Pcuple
Souvcrain une ligue officielle. 5°. D’avoir ofé
énoncer contre les Républicains Sc lcs Jacobins
des rcproches qui démontreront dans l’Empercur.
un vrai Feuillant. 5°. D’avoir oublié ces principes
dc philofophie qu’il avoita pris dans fa jcuneiTe fur
la Souveraineté dAu Peupgt. En voilé plus qu’il
n’en fuut pou'rconclurc quels font les attentats dc
Léopold contrcla Nation. Mais l’Empcreur efl mort;
il avoit d’aillcurs quelques centaincs dc mille hom-
mcs qui pouvoient maintenir fes attenta'ts; i1
efi temps dc porter l’attention dc l’AiTemblée fur
un étre encore vivantg d’cxpofer les attentats de
M. de chTart. . -

L’oratcur prend la Iqttre de ce Miniflrc a l'Empe‘
reur. 11y cherchc un Spartiatc dont la fierté annonce
la. dignité an peuple an nom duquel i1 purlc; it y
diet 6 an Popilius qui trace it l’Empercur un cer—

—

g

cle étroit dont i1 ne doit fortir qu’aprés avolr fa-
tisfait 311a Majcflé dc 1a Nation. M. de Leifart
n’efi ni un Spartiatc , ni un Popilius. C’eft 1,31 fon
premier attentat contre la Nation. IlalaiITé il’Em-
pereur la liberté dc fortir du ccrcle par dcs ré—-
onfes dilatoires. ‘
Si M. de Leifart efit parlé en vrai Conful Ro—

. main , la Nation efit att‘aqué l’Empercur, fans lui

donncr 1c temps dc fe préparer au combat ;cn
Décembre ou Janvier la Nation éfit déjz‘i remporté
dc grandcs' vifioires , fruit- dc grandcs conquétes.
Nous n'aurons pas la guerre avant 1e printcms 5
cclte faifon ofl‘re tout l’avantage :‘11’Empcreur 8C
3 nos autres .cnnemis. Second attentat dc M. de
Lufl‘arh A. '

Il n’a point manifeflé i l’AITembIéc" dcs traités
que les Puifi‘ances étrangéres dcvroient lui révéler,
ou qu’il devoit {e fairs révé‘mr, fi on nc vouloit
pas lui en faire part. Troifiéme attcntat.

II a écrit lui-meme au Minifire de l’Empercur;
au lien de faire éCrire 1c Roi, i1 s’en eff tcnu 31 I’m--
cien ufagc Diplomatique. Quatriénie attentat.

Au lieu dc préfenterla Nation comme prétc 5t
foutenir fa Souvcraineté contre toutes lcs Puif—
fances de l’Europe , il a eu la baiTeiTe de deman—
der la paix. Cinquiéme attentat.

Dans les dépéches dc l’Empereur , il n’a vu que
l’indice , 86 i1 devoit y voir les prcuvcs les plus
complettes dTune liguc contre la France. Sixxémc
attentat. ‘ ‘

Le mot Majorité, dont i1 {e fert pour l’accep-
tation de la Conflitution , fait Voir qn’il n’u pas
ou‘olié la Minoritc’ ....... Il n’a pu obtcnir aucune‘
aillance parmi les diverfcs PuiiTanccs de l’Europe; '
i1 n’a point demandé réparation des infultes faites
3;, notre Pavillon ou .5. nos voyageurs... ll n’a point~
fait part 5. l’AI'femblée du Truité dc paix entx‘c
les RufTes 8c les Turcs. Septiémc , huitiéme,
neuviéme attentats dc M. dc LciTart contre 121 N;-
tion. Les autrcs nous échappent en cc moment.
Ils n’ont pas échappé 51 1a perfpicacité dc l’Ora—
teur. Nous avons dit hier fcs ’conclufions. Ce qui .
nous refieroifi 5. dire aujourd’hui, c’efi tout cc
quelc Comitc Diplomatique objefioit 31 M. Brif‘fot ,
en lui demandant pourquoi i1 avoit refufé com« '
munication d’un difcours dont on lui auroit fait
voir tout' 1c peu de folidité 5 cc font tous les d5-

 

 

 

 

 

    
  
  
  
   
  
  
   
  
  
 
    
  
   
   
   
  
    
  
  
   
 
 
  
  
 
 
 
 
 
 
 
  
   
  
   
 
 
    
 
   
 
    
  
 
 
 
     

 

mentis formels qu’on fe donnoit honnétemem dans
une longue rlifcufiion plus bruyante que la guerre
appelléc par l’Oruteur. Ce font tous les efforts dc
ccux—ci paurufe faire entendre, 8.: pour que M.
de Lcll‘art fut au moins entcndu avant dc pr0-_
no‘ncer l’accufationgi 85 tous les cris 'de ceux—li
pour étouffer la voix des autres. Ce font les Tri-
buncs applaudifi‘unt celui—ci,& huant celui-lfi;
c’clt une Vtaie tempéte 8.51:1 mer en courroux quil
faudroit peindre, 86165 vents déchainés 8a 165
flots obfiinés, Jul‘qu’z‘z ce qu’enfin ils ont triomphé
des digues 8: de tous les obltacles. AlorsJ alors
cnfin el’c prononcé ce Décret folemuel. _

» L’Afi‘emblée Nationale , fur la dénonciation
motivée d’un de fcs Membres , décrete qu’il y a
lieu 5. accul‘at-ion contre le fieur dc Lellart, Mi—
niflre des Affairqs étrangéres 5 charge le Pouvoir
exécutif dedonner les ordreé nécell‘aires pour la
faire mettrc on étut d’urref‘tatiou , 85 faire appo-
fcr les feellés fur tous les pupiers'qui lui font per-
fonnels , 85 qui pourront fe trouver clans f1 ma'fon
(l’habitation.

'» Le prél‘ent Décret fera porté fur-le—champ an
Pouvoir exécutil’, qui rendra Compte demain des
rnje'fures qu’il aura prifes Rout en allurer lfexé-
cation ».

Sa'ance (In Samedifoir 10 Man.

A l’orage fuccéde un bruit plus doux 5 on s’en-
dormiroit prefqu’i Icette Séance , taint elle ell pa—
cifique. Il n’y s’ugit que de quelques articles fur

les biens des Emigres, 36 fur cet objet on'dé?

créte, on ne difcute plus. 1.6 feul article qui
nOus réveille un peu , 61‘: la Députation des Vo—
lontuires de la Charante, qui viennent, en pafi'ant ,
rendre leur 'hommage 31 l’Afl‘emblée. « Braves Vo-
lontaires, leur dit M. !e Préfident , volez :1 nos
frontiércs 5 8: Ii l’ennemi fe préfente, apprenncz—lui
ce que pour une Nation régénére’e pour la gloire

84 pour fes Loix ». Quelques voix ajoutoient‘

pour/25 Rois. Non , geprennent bien d’autres, non;

c’cfi bien ditpourfés Loixq; & celles—ci au moins ne .,

veulent pas mentir en tout.

Séance du Dimancizé 11 Mary.

Nouvelles de Melun. Armés de piques , dc fonr-~

ches,de faulx,denombreux attroupemens Vouloient

faire 121 Loi dansles marches de cette Ville,- pour

le coup les autorités conl‘tituées ont pre’valu; hon-

neurs de la Se’nnce aux Dépntés qui viennent en.

infiruire l’Achmbléc. _
Nouvcllcs d’Arles. Les habitans (le cette ville,

inflruits de. la mZU'Cl‘lC des Murfeillois, ont fermév

leurs )ortes, emorifonnés .ucl ares Patriotes ou’ils
1 l

tiennent en otagc. Quelques-uns de ceux—ci 85

entre—zuitres _un ex—Confiituzmt fc Font refugiés i

Beauc‘uirc.. Tel cl} nu moins lc réfultat d’unc letti‘e
dcs Dll‘CClZCUrS ilu Departement du Gar. Ces Maf—

fieurs follicitcnt des inefures vigourcul‘cs contrc.
une VlllC qu’ils dilent le noyau dc la guerre civile~

8; en correfpondance avec lc camp de Jalésfx: les,

[.290 If

  
  

Emigrés; Ordrc au Cornité chargé du rapport Fur
cette ville de remplir cc devoir demain au fo'ir”.f
M. de Narbonne écrit 85 demande que l’Ail‘em-
blée determine le mode qu’il doit fuivrc dans la.
reddition de les cornpjes. -

Laclure dc quelques pieces relatives 3t M. de
LelTart. La premiere efi une lettre clu Direétoire
furles inefures qu‘il a pr‘ifes pour la frlrcté o'e lamai-
fon dc l’ex-Minifltrc , pour fon arrefiation & [on de-
part qui a eu lieu hier £1 fix heurs du foir. M. Papillon,
Commandant de la Gendarmerie Nation-ale l’a con“:
duit 21 Orleans clans une .chaife de polie efcortée
de fix Gendarmcs. La feconde efi une lettre que
I’ex-Miniflre avoit-écrite pour nnnonccr au Dé-
partement {on intention dc fe conformer firiéle—
ment it la Loi, 8c Yel‘poir ou‘il ell que lon‘inn0=;
cence éclatera par l’éprcuve méme 5. luquelle elle
elt mile” . - - . .

Nouvcl auto-daft? de 7 ’millions d’Aflignats, an?
noncé par M. Amelot., cc qui porte lat fomme
\dCs Affignats brillés .‘1 432 millions , cc qui , graces
a‘Dieu , nous laifl‘e encore 1 mill-iard 529 millions
de cette monnnoie, fans comptcr celle qu’on nous
fabrique dans nos manufactures. ' - ’

Les Adminilh-ateurs des Haules-Pyzénées fe plai—
gnent que M. ole Larlllac Payeur—général , rcfule
de payer les Volontaires Nationaux. La plainte ell
rcnvoyée an Comité des Finances.

Une lettrc du nouveau Minil’cre de la guerre ,.
porte é l’Allemblée l’alTurance dc fon dévouement '
EL lachofe publique , en oblervant pourtunt , qu’il
ne peut fe promettrede fuccés fans la confiance.
de l’AiTemblée ‘Nationale. Pour applaudiffemens ,-._
un murmure fOurd , 8: puis l’ordre du jour.

 

 

LIVRES NOUVEAUX.

Quefliom‘ envoyée: de France en Pologne, éRé— '
ponfe; envoyée: de Pologne eu France ,fur le Di-
vo,rce en Palogne. A Paris, dc l’Imprimerie dc
Crrzpart, rue d’Enfer, place 8. Michel , 11° 19.9,
1702., 2’} pages in—S'fi

L’Editeur de ces Quefiions 8: de ces Réporlfes
démontre que ‘le Divorce n’efi point permis dans
les Eglifes Catholiquesde Pologne‘, 8.: confond 2‘1 .
jamais , fur ce point de fait important, Iles parti- .
fans du Divorce. ,

 

 

MELANGES.

Nous avons vu dans la Feuille d’hier , comment -
les Feuillans raifonnent fur lcs derniers Offices
dc I’Empereur. On voi‘t ce qu’en penl'cnt 105 Jan.
cobins par la de’nonciation 8c l’arreflation de M.

e Leffurt. '

On ne peut en douter, les Jacobins font fu-
rieux du melTagc dc l’Empereur. Les Monarchiens
feuls s’en réjouill‘cnt hautem’cnt. « Les tortuofités .
politiqucs étant lcur ouvruge, ils travaillcnt fur -
lems propres données ; les‘ uns 2; Coblcntz, 1‘9“,"

 

 

     

o'u’lcnt‘iur dcs plates ap'res- lenr contrc-révolu—
tion , 85 attendent 1c prix dc lcurs eiiorts par la.
nrrace des Monurebiens dc Viennc gles anti-cs mettent
.1, contribution pour le préfent 8: pwur i‘avenir
16 Cabinet Monarchien de Paris. Le ,Direc'icur 1516
la Troupe, qui 1e. flatte de reparoitre en nou—
veuu Riehelicu‘, prepare déjfr un enorme porte—
feulleS d’Edits ix o’Arréts dn Con-feil d mi 1‘. four—
nit les zippereus. M. Ca... de ne.... y met {on YCY-
nis ,8: le [“euilluntin d’A...... cit coniuiié fur 11
forms. 3!. Vang... , peniunt cc tongs—ii, coiprme
les brochures contre les lili‘iigi’é: Lie Coblentzi.
Chacun slivertue 35.: ii pour l‘e :tréntagg: & .<’
rondir nn petit état £1 vcnir. Dijii ces :‘viCigc
onL Cii‘ily'é la preface de leur Muizrl‘efle, LiLiIS une
pretcnilue Adrefl'e desEnrigrés aux Francois, is.
le titre Lie IVYUILTL'JZL plan «[5 ‘Cozzfliziuiozi
pizr [ctr Emig/‘JJ. 113 font parailre be: ("nun
ie titre :i’uu fie: ‘l‘eini‘euu. ils y en“. l‘ '
tenir'ir l1 deielirulion du 233Juin 1783); .
des ainenieniens qui i'e ruprochent Ides deux
Clmmbres. ils cherehent du moins, en 1e mena—
geint un point \iC rilliementplus conciliantduns les
ancicnncs intentions du Roi , it s’aiiurer 1e retour
qu’iis defireni «inns leur premier étut de domina-
tion. )1. ‘ _

Pencil-at cctte lntte des Jacobins 3i dcs Monar—
chiens ,lcs ROYCLllflCS en France foufi': zit ies
derniercs indignités 5 3: ils font , hors de France ,
ies modifies du courage it ‘de 1.1 patience la plus
héro‘ique. Ils font aiiirres dc trouvcr clans 1:1
loyauté des Puiii'ances étrangéres , ions les i‘ccours
qu‘ils out droit d’en uttendre. Aufli- lit-0:1 duns
une lettre ole Coblentz du 4 Mars : «Toutes les
troupes de l’Empereur out ordre dc f6 tenir {Jr-cites
‘3 mar-Cher 8: n’ettendent que le fignal du depart.
Le 7 du com-ant, la queue de celles qui fe po‘xtent
duns le Briigaw , arrive :3. far deflination. Je vous
répéte encore que n’ayunt rien 51 redouter de la.
France , 8x: les frontieres d’Aiiemagne étant bien
garnies , l’Empercur ne fe prefie yrs 8: avec rui—
fon, de faire voyager ion armée par les mauvais.
temps qu’il fait. D’ailleurs , fes troupes feront
arrivées 31 leur defiination avant qu’on puii‘fe le
fuvoir. Le i‘ecret des marches eir fcrupuleufement
obfcrvé. 11 y a ici des lettres réquiiitoriales pour

ooo hommes 5 on me hit quand ils pafl‘eront.
'j‘oulva bien.IleRcertain que la Pruii‘e donne goinille‘
liommes aux Princes. L’émigrution continue avee
une nouvelle fureur , pour uinii dire; on ne inura
bientot ori loger tout le mondc qui arrive. Je
crois vous aVoir dit dans ma. derniere lettre que
le Prince de Condé ell parti pour fon cantonnemcnt
dans l’Elcfiorut de .Mayence 2‘1 Eppeuheim. Le
Due de Bourbon qni eampe fouvent dans i‘cs
marches avec les Emigres, s’ei‘c trouvé un jour
1 u‘avoir qu’un manvzns lit‘i partager zr‘vecéfi de
{es braves cornpugnons. C’étoit 1‘1 qui ne l’._cecp—
teroi: pzrs pour 1e lailier 5: cc digne per? 111:. Cu
grand Condé. Muis le Due :1 VOqu qu’oi‘.‘ iin

fort it qui ccucheroit dans Ce lit. 11 (,iL can a.

un Vieux Milituire, 8c 1]. a été oblig; _‘ ' '

fa portion dc Pilille an Prince qui a in” -.
gaicmcnt la nuit avec fes braves can...r d. >.

    

...~
LL'.)

  
 
 
 

(\~ Ln

 

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[ 29’I 1

 

A Cette 'générofité 8: 21 Celt: noblcffc ," nous
n’avons Er opp’oicr en France que des attrocrtés.
Le 23 I“évrrer dernier , le Pe-uple de Mai-feilie i
pendu 1‘1““. Cayol , Bouquetiere , accuféc d’avoir
tenu auirefois des propos uriitocratcs.’1‘ous ies pa-
piers Dérnoerzites, en rucontant cette aventure ,

"out {om de nous prevenir Que les Municipaux n’ont

, .

rien neg} .g- pourcmpcci‘.er ccl aifirflinut; 0n ferort
bier: 1111.112: CiC dire qu’on Vitcn Fruncemnnmes’ii n’y
a. Voi; wacnne uniori‘ré pour ilnre rei’pef‘ter la Loi.
Les ictrres dc ConflanLinople, du 10 Janvicr,
icenl ies plus wives inqnietudes dams le Gone
vex..c:rmrt, depuis ie jnnr on un Arable lanca
nne bull; Lu gnu}. Seigneur , par la fenélre de in
i 3-3. On ruint une conipiration. Tons les in—
C‘ii n’ont pas le bonneur ci‘etre favorii'és
'2'3 Lit} Police , ion: enierés de nuit 3:
(it: AiiC. "

2i=n quelques ventious femblgbles 54.
on pen de nuit (:u l’mr n’iiiie iznre dcs
(fins les maifons pariirnlreres, ire-us pre-
‘ 11.: E: in recherche cics fsux—AiiignatsL’a'ge,
-. , .es verius & la confide-ration perionngllc
cl: 31.. l: Snpérieur du Séminuire cles lriundois , nc
l‘l‘nrt point mis :3. l’abri de pareiis foupgons , 8:
ii a. eu- oblige , la femaiue dernierc , dc quitter
ion lit , ;~.u milieu de la nuit , pour aller 21 la po-
lice fe difculper cl’uccufutions calomnicufes.

 

 

   

  
  
 
 
    

 

Vorcr les details circoufianeiés du défarmcment
du Regiment d’Erneii .1 Aix , par les bri ands dc
Mairfeilie fous 1e command‘ement de M.§3arban-
tanne , extraits du Journal d’Arlcr. .

« Le Dimanche 16, ii arriva fur is: onze henres du matin‘.
é‘Aix fix miile bommcs, partis de Marfciiie avcc douze‘
pi'cccs dc canon . cette trouPc avoit éte' grolfic en chemim
Par une foul: dc Sans-culottes de tous les environs,
0n vim. 1:5 rccnnnoitrc; i]; rc’pondirent, Troupe de Mar-4
(bills; ——-1__Jar quei ordre venez-vous ici; —-— S. nom de f...”
notre ordre c9. nu bout dc nos canons : 8; iis 3: font avancc's
tambou r rrriianr, nthch: allume’c. -

» Les Grenadiers Sniff/:3, Lies Soldats Lie bum: Com.
pagnic vienneul 11: placer rm 1: Cours, 5x gauche en mon.
taut : 1c mile du Rn’giment—vint les joindrc, tambour battant,
miiislue jouam, :ne demi-hcurc :rpr‘s, ayan 51 la tétc 1c
Major. Les Mar-feiliois menaccm de fairc {cu fur eux, s‘ils
:wauccnt d’avantagc. Le Major, par ordre de M. dc Bar—
bemnnnc, commaude dc faire Emile. L’Ojicier-Gdne'ral vcm
apr‘cs un long pour-parlcr ,cngngcr 1e Regiment dc rcmrer
dans les Caiernes. Ccs braves gens 'refuicnt; iis rc'pondent_
qu’ils n’obc’irom qn’il i’ordre de la Municigalitc’ : l’ordre
arrive , 3C iis Ike rcLircnt.

» Sur les 7 ircures dn foir 1:2 gc'nc'rzrle bat. Les Marfcillois
braqucnt une panic de lenrs canons devaut 1a pone des‘
Cannes 011 ii y avoit un pique: dc Suifl'es qu’ils déi‘arment :-
ils lcur cni‘cvent fulils , fabres, bnyonncttcs, giberncm

)) 1.: Carrie Snif’e qui alloit rcnforcer lc poilc dc la maifon
Conn.- ue, efl lifli'Ciliinenl dc'i‘armc'e; cos braves Hclvdticns
fc vow-‘2: trnliis K Frans ordre, (‘Cnmoicnt dc rage.

» 1.4: Lundi in generale bruit depuis 3 hcurcs du matin juf—
qu’i quire. La horde Mori'eilloii'c 1'»: tranl‘porte aux cafe-r-

ues :rvvz. une panic Lie l'urtiileric dans l’inlcntion de dc’farc-
nier 1.: refrc du 115:3;an Les Marfeiliuis lichcm unc voic‘c
(i: currnr. M. de linrhantanne L’avaucc 8c leur demandc
are: grander priéres, qu’cilcs c'loicnt lcurs pretentious :ils
n’ponrlum fiercmcnt, 1e ddpnrt des Siriircs & leur de’l‘armc-
mum. IV}. Lie Ilarbcn sumo, porte ces propoiilions aux Suiii‘cs‘,
qui , Edelcs 5 la Loi , fouuris aux ordres de leur General,
mmtcm bas lcs armcs, 8.: {uncut 1m infirm aprés pour pram:

 

 

“/3!" 1‘

,........‘.'r

 

     

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{291] ~ .

'drc 1:1 route de‘Toulon. Lcs Marf'ellloh Hers d’une vmoire
giant its c'mienc afl‘uré: an partunt .de J'rfarfiille, entrent
tumuliuairement clans les cafemes 8c cnlévent armes'Sc muni<
lions , ils fe re’ mudent dans la. ville , 5c ce'lélwrent leur trium-
p‘he 5:11: dcs cl‘rins que les vaincus font oblige-'3 de fouh
1111' grams aux vainqueurs. v

» Les uns affluent que hull Suifl‘es' ont péri dans l’attaqum
des cafcrnes; d'amres difenti‘cinq. Nous crayons qu’il n’cn a
_pc’ri que trois; 1111 feul qui s'e’toit pre’fcnté‘fur la pone du
quarlier fut tue’ du feul coup dc full] qui a (316' tiré:

2) Que de re’flexions 11c pre’fcnte p.15 cct e’ve'ncment CX<
traordiniaire.....

» Ccs Patriotes qui ne conn'oifl'cnt que la Loi, qui nc veu-_
lent obe’ir qu’i la Loi, artent fans ordre; Eh! Pourquoir?

11 Your de’farmer un fie’giment Siiifre... . E1 tout les fe-
condc. Lc Regiment fe pre’l‘ente fi‘erement, 8c on lui donne
ordre ’de {e relircr. O11 l’nttaque dans fcs cafernes, 8C 011'
lui commande de mettre has 165 armes 8: de fortir, de la
ville; ,8: cela contre les Lois de l’honneur (it 1.1 foi cles trai-
‘165. Car i1 cit dit en fubllance clans lcs conventions pafrc'es
entre Franfois l” 86 les cantons Helve’tiques, apr'es 1:1 ba-
taille dc Marignan : que rial _Rc'gi:nent Suifle ne'pourra c'tre
defarme’ fans quelque pre‘tezre que cc fuit‘; 5’ que dims le

cu: de forfaimre, on braquera lcs canons contre les Suifl'es , '

on. 12.9 c’charpera; mais,qu’il nc fin-:1 januzis permis de les dé-
jizrmer. On Tompt , dans le l‘cin de la yaix , des traitc’s folem'—
‘nels; on x1e redoutc ni les chilimens de la Nation Frangoife,
ni 1:1 vengeance LlU. Corps I-lclvu'tique, ni lcs jllltes rc’clama<
lions des Puifl‘ances gnranles dcs traim’s, niles i’efl‘emimens
dc ces valeureux Soldats d’Ernell 2‘1 qui leur fidc'litc' aux Lois,
fieleur foumimon 511:1 difcipfine miliiaire , a fair e’prouver uni:
humiliation inouic parmi dc braves gens:

» Le feeond objct des Marfcillois c’toit d’enlever le De-
partement 8: de le tranfporter £1 Marl‘eille ». “

~ N. B. Le Roi voulant dédommager ce regiment,
de cette humiliation , vient d’uccorder le cordon
rouge :‘1 M. d’Ernelt, Colonel du Regiment qle
{on nom ,‘ 8c £1 M. de Maillardot , Lieutenant—C0;
lonel des Gardcs-Suifles. II ei‘t vrai que S. M. l’a
en mé‘me temps acoordé au grand Dormeur (tM.
1a Fayette) dams la fameufe nuit du 5 an 6 06 o-
bre 1789. ‘

~ VOILA donc M. de Narbonne remplacé par M.
Grave, ci-devant attache’ 2‘1 la Maifon d’Orléans.
Seroit—ce 51 raifon de cette derniére circonfizmce‘,
que les Jacobins ont été les premiers infiruits du
renvoi prochain , 8c nffuté du favori de Mme.de
Stacl! Le fait ell que M. Carra, dans la Séance
des Jacobins du Vendredi 9 Mars , a dit: « Vous
devez favoir que le Minif’cre ‘dc la Guerre s’el’c hété
de faire partir, contre les Mai-feillois , vint—un
lutaillons ! La Coura fcnti 121 fottil'e dc cettc démar-
che,&je puis vous allurer , dc bonne part, que ce
foir Narbonne 8c Bertrand feront renvoyés». Des le
foir mé‘me , en efl'et, le Roi a fair demander fa
démiflion 31 M. de Narbonne; 86 M. de Bertrand
:1 ofi‘ert en méme temps la lienne 51 Sa Majeflé,
pen/hm, dit-il ,“clans une lettre imprimée , qu’il de-
v05: l'ofirir. Le Roi a répondu i M. Bertrand qu'il
exiacoit dc fon uttachemcnt qu’il confervét l’exer-
cicc de fes fonftions, jufqu’é ce‘qu’il cut pu lui
,. donn'crun fuccelfeur. Le rcnvoi de M. de Narbonne
cit un coup terrible porté au )rojet des deux
Chambres, 85 par CODféquent a la cabale Steel.

EV

- IL n’efi que trop vrai que“l’Empereur Leopold
a fuccombé en moins de trois )IOllI‘Sj‘l la gorce
d’un‘e 'maladie qu'i'vle confumoit depuis long—fl
temps. II cit mort dans la nuit du premier an 2
Mars. Nous favions , d’une maniére certai‘ne 8c
p0fitive,combien i1 étoit dangereufcment menacé ,
lorl‘que nous difions, auvmois de- Janvier, dans
notre N". 12: ct Cependant la réclamation des
» Elec‘leurs qui demandent l’aflifiance puiifante dc
>1 l’Empereur pour étre réintégrés danslcs poll‘ef—
» {ion que la Nation léur aenlevées, l’incertitude
» d’ailleurs de la vie jointe :‘1 l’importance par
» L7 pold, dc faire nommer fon fils Roi des
» Romains, lui font fentir lanéceflité de ménager
» l’Empire,de promettre des fecours prompts 85c. ».
Les Jacobins paroillent triompher de cette mort,
8: ils la. pronent avec une elpéce dc délire.

' 4A:

A M. Fomenai.
Ce 2.7 Fevrier 2.791.

J’AI lu, Monfieur, dans votre Journal du 11 de
ce mois, l’extrait d’une lettre datée du 29‘ Jan—
Vier, fignée Dupuy-Montbrun. Pour éviter l’er-
reur qui pourroit occafionner la. rechmblance du
nom 8: qui l’a déjéfait 'attribuer :1 M. Dupuy-
Montbrun , Chevalier de Saint—Louis , Brigadier
des Armées du Roi, mon mari, j’ai l’honneur de
vous obferver qu’il nc peut étre l’auteur de cette
lettre , puifqu’il cit certain qu’il ell: embarqué pour
Suint—Domingue, depuis 1e 16 Décembre dernier.
BREMONE DUPUY—MONTBRUN'.

N. B. On a 111 dans notre Numero 20, des vets
pour grav'er fur la. tombe dc M. It: Comte de
Maiillebois: on a omLs un ve‘rs qu’il efi ixitérefiant
de rétablir aprés ce 12° vers, ‘

Lorfque de Frederic obtenant le fufirage;

Il faut ajouter celui-ci:

Qunnd fier de votre choix j’abordai ce rivage.

m

PRIX DES MATIERES D’OR ET D’ARGENT.
Alan. 1792. l D14 .5, Du 10.

\ liv. r. d. liv. r. d.

Or du} Portugal, 1e marc.. 1580 .. . 1380 .. .

——de Méxique, idem...“ 1560 .. . 1560 .. .

— duPerou, idem....... 1560 .. . 1360 .. .

Guinée,.idem............ 1380 .. . 1380 .. .
Or de Ducats, Z’once.....~ 176 .. 180 .. .

 

 

,—fin,é13karats§§,i(lem. 184.. . 188.. .

-—I11e,m:‘12.okarats,i(lem... 146 .. . .. .
Argentiiiden.zogr.izlem. ~95 .. . 98 .
—-:a11den.10 gr. 1e marc. . 92 i. . '9/1 .’
Piaflres,idem............ 95 .. . .95.. .

 

Cour: dc: [{flzlgnat: d la rue Vivienne, le H Alarm.
Il faut 1a fomme de 1761ivres en Aflignats pour le
procurer 1oo livres en argent.
Les louis, pour des Aflignats, cofitent 201. 5 f,

.—

Dn tom‘m't a 1‘11}, pour cc Journal, on s’adrefl'ant, 1111,1110 1111 your, £1 M. I: Direflcur du Journal Géne’ral, parM. Fox/7511741 ,

7"

to £1. pour la Province : rcudu par! franc,

Tammie , n" 33 , FM“?- S.Gern}ain Le )r'n: dc la Soufeription el‘t , pour 1111 an , de 30 liv. pour Paris , 5: 36 (iv. pour la
rrnlncc; ilcfl, pcurllx mois, dez5lw. pour drink :8 by. pour la Province 1’ 1": dc 911v. pour; mois, pour Paris ; 3‘ dc
l