xt737p8tf16f https://exploreuk.uky.edu/dips/xt737p8tf16f/data/mets.xml Fontenai abbé de (Louis-Abel de Bonafons) 1737-1837 France Fontenai abbé de (Louis-Abel de Bonafons) 1737-1837 1792-06-03 This bulletin is part of a collection of newspapers and journals published during the French Revolution, collated by unknown person, representing both sides of the revolution. Call Number Rare Books: AP20 .R235 bulletins Rare Books: AP20 .R235 French Au Bureau du Journal general de France ou affiches, Paris, 1785-1792  This digital resource may be freely searched and displayed in accordance with U. S. copyright laws French Revolution publications France. Assemblée nationale législative (1791-1792) France -- History -- Revolution, 1789-1799 Journal Général de France, 03 June 1792 text Journal Général de France, 03 June 1792 1792 1792-06-03 2023 true xt737p8tf16f section xt737p8tf16f N° 15$:
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JOURNAL

 

 

DE FR

( 617 )
$17 A.“ fisizézéma ‘ V “75'

 

 

A

GENERAL

'ANCE.

r

 

 

m. Mi

NOUVELLES.

To u s ceux qui connoissent l’e’tat déplo—
Table de nos arme’es, ceux qui savent que
lo soldat est sans_frein e'c sans discipline ,
que le général Lukuer en est réduit aujour-
(l’huiét former des regrets , ceux-la‘l ne dou-
teront point que l'imposante coalilion des
forces dcstinées a armeher la France aux
mains cruelles qui la décliirent, n’ait nul-
leinent besoin de l’appui de l’Angleterre et

(le l’lispagne : C’esL‘ done 2‘: tort qu’un cer-

tain parti proclame avee enthmsiasme luv

niponse faite par sa majesté Britannique,
ii in note qui, lui avoit été remise par M.
Chauvelin , notre ambassadeur constitu-
tiounel.

Voici cette réponse ; nous allons voir
d’ailleurs jusqu’e‘i quel point elle est; déci—
sive.

rc Le soussigné secrétaire d’e’tat du roi a eu
l'llonneur de meLtre sous les yeux de sa ma-
jasté la note ofiicielle que hi. Chauvelin lui
a remise le 15 de ce n'iois. II a l’ordre de
témoigner £1 CC ministre combien sa majesté
est toujours sensible aux pl‘euves d’zunitié et
de conliance qu’elle reeoit de la part de 511
majesté trés-cln‘étienne , et avee combien de
siucérité elle y i'épond, pair des sentimens
purlhitmilent réciproques.

3) Sa majesté n’a pu apprendre qu'avec le
regret le plus profond la nouvolle de la guer-
re, qui a Inulheureusement écluté entre sa.
majesté 1e roi tréscln'étien, et sa majesté le
roi (l’l-Iongr‘ie et (13 3011631116. Ce sentiment
lui est: également dicté par l’amour dc l'liu-
mauité , par l’intérét qu’elle prend au main-
tien do lil tranquillité de I'Europe , eL‘ par
les vooux qu’elle fair toujours pour le lion-
heur personnel (la leurs majestés tl‘és-Chré«
tienne et apostolique, et pour la prospe-

rité de leurs états. Dans les circonstances
actuelles elle croit devoir s’abstenir d’entrer
daus la discussion (195 motifs et des démar—
ches (16 part at d’autres , qui ont amené une
rupture si affligcante pour un souveruin voi-
sin . ct ami (les deux parties belligérantes;
En se bornant done 2‘1 exprimer les vocux.
qu’elle ne cessera de former pour le réla-
blissemeut prompt et permanent de la paix ,
elle n’liésite cependant pas de dormer 51 sex.
majesté tréschre’tienne l’assufance directe
et positive de son empressement 51 remplir ,
de la muniére la. plus exacte, les stipula—
tions du traité (le navigation 0!; (16 com-
merce zlont sa majesté trés-chrétienne (le-
muude l'exécution. Fidelle a tous ses enga-
gemens , sa nmjesté apportera le plus grand
soin au maintien de la bonne intelligence
qui Subsite si heureusement entr’elle et sa
mujesté trés - chrétienne , s’attendaut avec
coniiance qu'auiuiée des mémes sentimens,
su majesté tz‘és-Clu‘étienne ne inanquera pas
de contribuer ou méine but , cufaimnr rar-
[meter tie at par les drafts de sa maij [6' el: (16
so: ALLIliZS , et en (léfendant rigoureusement
toure démarclie qui pourroit troubler cette
auiitié ([116 sa majesté a toujours désiré (le
consolider et de perpétuer, pour le bon he ur
des deux empires. n
Sig/20’ , GnLNVILu-r.

Nous nous contenterous d’observer , pour
lo moment, que toutes les personnes 2‘1 qui
la politique n’cst pas tout 2‘1 fair étzungC-ro ,
11‘iguoreut point qu'il existe entre la l’z'usse
eL’ l'Angleterre, un traité Farlequul les (leux
puissanses s’obligent 51 se ournir respective-
uieut des secours en cas de guerre ollcusive
ou defensive , et que conséquemment 2‘1 ce
ti‘uité, I’Angleterrc ne pourru demeurer (lans
uue neutralité absolue , :mssi-tét queles in-
tentions et les démarches du‘roi de Prussq

 

 (618)

sprout avmu-Ees officieilement. L’csprit de
parti fait encoxe des efforts pour éleverdes
nudges sur les vraies dispositions de ce
prince; mais i1 faut avoir un grand fond
d’incrédulité pour rcfuser d’ajouter foi aux
préparatifs hostiles qui se font dans ses
étzits, et 21 1a marche de plusieurs corps
de trOupes. Voici ce que dit a co sujet une
Iettre de Cobientz. ..
w

Dc Col/lentz, 25 mai 1792. La pre-
miere colonne do l’aimée l'russienne a
(11521 atteint le cercle de I‘v'ranconie. Le 19
de ce niois diX-huit cents hommes de cette
:zrmée sont arrives £1 VVurtzbourg. Une let-
tre que liréderic Guillaume Iui-méme vicnt
d'ecrire 2‘1 l‘éiecteur do Cologne pour 1e pré-
‘ronir qu’une partie de ses troupes passera
par les étiilis de 8. E. électorale, explique
liénigme de in non-requisition dout quoiques
personnes s’e’toient étonnées. Le roi de Hon-
;grie et 1e roi de Prusse sont trop presses de
hire art-fiver {ours troupes , pour s’attreindre
1L1 rigoureuse observation des foz'uudités qui
anyoient pu cu retarder la marche.

Six miHe [antes sont arrivees pour liar-
niéce 1m, princes; culies qui sont destinées
{1L1 prince do Condo sont déjit distribudes,
1e reste sni'a ioi mus [mu de jours. Au com-
mencezm-nl: (in Juin i'urmée du prince de
Condo sow. Jin'mée en (mtivr. Uu attend ici
les his de M. 1:; comb..- d’krtois.

-———-“rs‘umn—————-

.9‘0/01/1'038 moi. Notre diete assembiée 9r
I"ruv,x:ui‘<:i>

On se‘nt bien que nous n’oserions pas ,
de notre chef, dire £1 ces messieurs des vé-
rités uussi (lures. ll n’y a guére que Roberts-
pierre et Camille Desmoulins, qui puissent
aujourcl’hui leur rerulre ainsi justice; mais
il est si utile‘ de dissémincr de pareilles Vé-
rités ,que , quelqu'impure que soit la bouche
qui lcur a servi (l’orgune, nous avons cru
clevoir lcs recueillir. Si nous n’étions 51 la
veille (les plus grands événemens; si les
deux factions uvoient le temps de se dispu—
te1*luj)01')1il¢1ité , clle x'esteroit au pzn'ti lio-
bertspieri'e, parce qu’il est beaucoul) plus
exagére’ encore que ses adversuires. I’ort
heurcuscmcnt, Tout annoncc qu'une tem-
péte commune (loit bientot submcrger ces
corsaires enncmis , et rendre £1 ses \rais
maitres l’empire de la mer.

__~..m__
JACOJIJIVS.

NI. Lasource fair la récapitulation (les
griefs impute’s aux gardes (lu roi‘, et que les
jacobins avoient fouruis 2'1 M. Bzizire. Une
brochure , (lit-i1, faite en forme (l’Almanuch ,
clans laquclle on établissoit que le roi est
prisonnier, et que l’lionneur est it Coblcntz ,.
a (ité deposée sur le lit (le chaque garde;
quelques—uns l’ont (lécliirée , et Ont été chas-
sés. . . . . ll faut, messieurs ,a (lit M. Buzire ,
gummir le roi (les entreprises de ce corps l.. .
etc. etc. I“. Albitte fdit une sortie \‘igou—
reuse contre le mi. : si , dit—il , sous prétcxte
que le terrein (les .Tuilerics nppm'tient nu
roi il y construisoit une Bastille qui menu-
gz‘tt la liberté (lcs citoyens , 1e souffririez—
vous ?. . . . . (Les tribunes s’écricnt : une
bustillel comment l le roi Va metn'c unc Ras-
tille (lans les Tuileries P . . .. lln‘frére plus
péuétrant (lit aux tribunes : jr: cx'uis (jun ce
n’cst pas 9:1 qu’on adiL—A la lJOIin" li: urc I)
M. Legendre. Les piques out ram 1': l'ussmu-
blée nationale; ellc a vu l‘opiniuu jmlilique
s’éuoucel' hautement : je dcuszuule si vile n’u
pas le droit, en attendant que los 83 de-
partei‘neus aient été consultés, dc sugvvndre

 

 (620‘;

la r‘oi? (Applaudissemens tz‘és-Vifs 31 cette
grossiere impurtiuence.) Par son vetode pou-
Voir exécutifa droit diarréter los meilleures
Iois ; or nous le suspendons provisoirenient
jusqu’él cc que lil constitution ne soit plus
en danger; mrj'ninw it me rcnfermerdmzs
lcs [Jar/1w [la [a constitution.

Cette insolente ineptie, dont le moindre
défuut est d'élre incontitutionnelle , n’cst

elevée par personne..... Que des fous osent
donc vanter encore l’aiuour des jucobins pour
la loi .' ,

M. Chambon dit avoir parlé A (165 suisses
(le Courbevoye , qui ignorent les l‘dits qu’on
leur impute , et qui regurdeut ces bruits
cznnme répandus pour seiner entr’eux la
division. (On murmure.) Un soldat suisse
assure que ceux de ses compagnons, qui
out arboré la cocarde blanche, ont élé uiis
en prison. Un membre veut prouver que
la gurde nationule est toujours (la/15 [cs 110/23
[Jr/11.01pm , puisqu’elle a iuiprouvé lat conduito
du conuuumlant-geuérul. Plusicurs voix se-
crient : les bataillons ne peuvent délibérer :
il n’y a que nous qui ayons ce droit! M. Tul-
lien mssure l’aimuble société , en disant que
lo liataillon des Capucines a dénoncé L1 con~
duite de M. Romainvilliers, l‘aiszmt les fonc-
1.ions de commuudunt—général , et qu’on a
iuiprouvé lu communicution par lui fuite de
la lettro de NI. Pétion. M. l—lyon on vent
éi la gQI'Ll‘J nationulc pouravoir délibéré sans
lui : on l’interrompt pour lire lu correspon-
dunce , lecture platte et ennuyeuse comine
£1 l‘ordinuire.

M. Hyon cherche 51 excuser M. Varlet,
membre de la sociélé : co matin, dit—il,
M. Veu‘let parloit un peu hunt, uu Palais—
Hoyul : il disoit que M. Lafayette éloit un
traitre , qu’il se portoit son dénonciateur.
Ii a écrit ces paroles imprudentes sur un
morceuu de papier qu’il a placurdé nu mai
(10 in liberté. La garde s’est suisie de lu’i :
j» demunde qu'il lui soit nommé un defen—
Seur ofiicieux; car il n’y a dans son fait
(11h) beaucoup d'étourderie. N. Varlet pa—
roit bienlét 21 la tribune , la protection des
jacobins l’a fuit relz‘icher: on l’invite 21 ne
pas i'uire ainsi signer des pe’titions it rles in—
munus , ct é ne pas compromcttre par une
conduits ziussi léflare qu’inconvenante , la
société estimable dont il 50 réclame.

(Del/min la suite.)

Ah, ‘iifxiBLl‘ILE-I‘iA'l‘IONALIE—LEGISLATIVE.

Seance extraordinaire (/11, ven(Z/'utli sair 1“r

JIM/L 1792.

Un membrc , apros avoir obsorvé que les
brigands qui parcouroient los ceuupugnes 7
duns 1e (lépurtement du Loiret, étoient la.
plupurt lmbillris on gardes nationuux, de—
mande qu’il y ait uno peine contra ceux qui
porteront cet habit suns étre citoyeus motifs
ou lils do citoyen actif. ——-Renvoyé an c0-
luité do legislation.

Dos invalides sout venus presenter, 51 in
bar e , un prnjct d’mlresse 51 121111163, dont
on u décrété l’iinpressiou ct'l’cm'oi.

Trois jacobins viennenl; , on forme de dé~
putiution , sollicitrr l’usseuiblée (le s’occuper
do l’ul‘l’uire de MM. iVIontinorin , Bertrand ,
Duport et Duportzul.

L’ussemblée décrdtte diaccusation un mal—
heureux prérre du district cle Longwi , sous
prétextc qu'il est prévenu d’embauchage.

Le dépzu‘tement do l'Aisne (Soissons),
en proie £1 la disette, a cause des approvi-
sionnenmns considérubles qu’il £1 l‘ournis 51
l’urméo du Nord , demande un secours do
500,000 liv. llenvoyé uu pouvoir executit,

Sc’mzcc (Zu. mnzczli 2 jzu'u.

M. llayern se_ pluint de ce que M. Bris-
sot, en liv 'unt 2‘1 l’iu'ipression 1e discours qu’ii
a prononcé contre 31M. Blontmorin at Her—
trand , n'a fait imprimorren meme temps
que quelques morceaux des pieces qu’il a.
Citées £1 l’appui de sa dénonciation.

Que ces morceaux sont transposés et mis
avoc art 105 uns 2‘1 octé des uutres. L’ordre
(lu jour [hit justice (/0 0.:ch calomnz'u.

Ni. Dubertrand full: Passer it l’ussemblée
quelques observations sur les (liscours de
M” Brissot ct Gensonné.

0n s’est ensuite occupé de M. Duport (lu
Tertre qui, uttzlqué par NI. Saludin, a (ité
défendu par M. Quatremere. On n'a rien de-
cidé it ce sujet.

Nous reprendrons domain cette séance ,
qui n’offre plus rien do bieu important.

Plusieurs membres désirant assister 21 la
Cérémonie qui se few on l’honneur de Si-
moneau, martyr do la loi, il n’y aura pas
de séunce dimunclle.

 

Prix dc l‘argcnt, . . . . . 64.

——=_'

L’x’t'lronnement de ce Journal , quiparoit tous lesjcurs, est de 30 liv.pour Paris,& 56 liv. pour la
Provuzce , port franc. Le Bureau est rue neuve Saint-Augustin , hb’tel dc [4 Correspondence. ‘