xt744j0b025w https://exploreuk.uky.edu/dips/xt744j0b025w/data/mets.xml Poujade-Ladevèze, J. H. Alexandre Dupré France Poujade-Ladevèze, J. H. Alexandre Dupré 1797-08-03 This bulletin is part of a collection of newspapers and journals published during the French Revolution, collated by unknown person, representing both sides of the revolution. Call Number Rare Books: AP20 .R235 bulletins Rare Books: AP20 .R235 French De l'imprimerie de LE NORMONT, rue Des Prêtres S. Germain- l'Auxerrois  This digital resource may be freely searched and displayed in accordance with U. S. copyright laws French Revolution publications France. Assemblée nationale législative (1791-1792) France -- History -- Revolution, 1789-1799 Le Véridique ou Courrier Universel, 3 August 1797 text Le Véridique ou Courrier Universel, 3 August 1797 1797 1797-08-03 2023 true xt744j0b025w section xt744j0b025w 1 1..
185m 5 ,

inter—

:{gl‘and
1:011 do
1111 ,

lament
té pour
1’01‘11 1'0
(11}C1‘C: 11‘ ,

; 1‘ you an I). 10 j ,

yrcslq- J.

3

’atlacllc, . -

i nutiu

110 pom 1.

11111111“:-
mu 101—.
11‘ dusty

111111221
)—L._

M

1

 

- k :11‘ 5‘

LE VERIDIQUE,
0U 'COUREER UNEVERE‘EEL.

Du 16 THERMIDOR an V de la République franeaise.
(Jeudi 5 AOUT , vieux style.)

 

(DICERE VERDM 91/11) VETAT?)

 

 

 

‘ ouvelles d’Ita-Zie. — Changemens projette’s dans le gozwernement de la république dc Lucqués. -- Levée (Ia Ho cit-9
du port do Cadixpar [es anglais. — Sortie de la flotte espagnole. — Combat (fans la ville tie Tours- ,' enh'e [es
Izounéles gens et Zesjacobins ; def/bite dos banzles jm-obin'es. —— Opinion (In deputé Robert sur la, vente des pres—
bytéres. —- Situation de la Ville de Dijon, gui gémil sous lejoug/des anarchistes. —— Discussion sur Zevrémblis-

‘ ' ‘semerzt des rentesfonciéres.

 

3/
‘ Cam‘s des changes (in 15 t/zermidor.

mst. Bco. 58% 59 g ‘ Bons 542 p.
(lam cour. 56 1—, 57 f; ' Orfin, l’once, 1051.
ambourg 1912192189: Arg. 51 11 d. 10 g. 16 m. 50 10
adrid 1-2 1. 17 6 165 l’iastxes 5 1. :3 5.5
dem etl'ect. 1-1- 1. 17 6 155 Quadruple 791. 10 s.
ladix 121. 165 Ducal 111. 7 s. 6
‘dem, efl‘ect. 1/11. 16 5 15 Guinée 251. 2 5.
Genes 9+1. f 921. Souverain 5511. ~
1: .vourne 1021. i101]. Café Martinique /11 5.13 liv.
5 2 _ IdemS. Domingue 5611 58 s.
1 , Sucre d’Orl-éans 111 s.
Idem. 11‘Hanlbo11rg 112 51 4/1 5.
Savon (1e .111111'sc11le 15 s. 6-
1Iuile rl’olive. 21 s. 225.
Colon (111 Levant 0'1"} 1. 441.1
[1Z3mdesisles51- 5 11v.
- Esprit , 1151114501.
Bous; 15-1. 125. 17 6 15 Eau-de-vle 2211550115801.

NOUVELLES ETRANGERES.
I T ALI E.

1
4

arsseilleau p. 10)".
1-o1deaux au p. 10 j.

ontpellier 1 p. 1oj.
.1 nscriptions 1510 171.

 

1» Desfrontiéres do Z’Italie, la 19 juillet,‘( premier
, thermidor. )

Les villes’ et territoircs qui ont été révolutionnés en
Ital‘e, sont encore bien loin dc jouir d’une tranquillité
parfaite. 1

A Pavia; 11 y a eu récemment des mouvemens cli—
rigés contrele’nouvcau systéme. Les mocontens se

ort‘crcnt sur la place on est planté 1’nrbrc (1c lulibcrté;
ils attaquorent, ‘a main armée et 1‘1 coups de pierres,
1a garde qu’ils délogfizrcnt. 11 fullut [hire malrclmr (1C5
troupes centre eux ; ~et co ne fut pas suns peinc qu’elles
pwvim'ent i1 dissiper lc mssemfilemcnl.

A Reggio, 11 a éclul-é (Ales troubles sérieux. Le com--
‘3man1111111. <19. Bolognc tam-15511111 marcher mille hummus

(10 1a legion polonmse , qm en imposércnt auii mitcon—
fitcns , 110111. (1011.): principaux chefs ont (-lé arrélés.
La Ville (le Bologne meme n’n pus 1311': 21 l’ulwi (111
trouble. Le gouvcrucur n’cst parvcnu £1 prcvcnir une
explosion, qu’cn mettant 'sur pied toutc 1a garde natio-

nale , et en prenant les mesures les plus vigoureuses.
11 en a été ‘51 peu pres de méme i1 Ferrare.

.ZlIilurL, 15 juillet( 27 messidor. ) Nous avions Va
11116 lettre (1e Lucqucs , en date du 9 , qui annoneoit 1e
renversement de cette petite république 3 i1 paroissoit
10 résullat de l’urrivée d’un gros détachement de unva—
lerie frangaisc et de 110 canonniers: déja toute 1.1 no—
blesse étoit en fuite, et l’on devoit , dans la journéc
meme , planter l’arbrc de la liberté. Des nouvelles plus
récentes nous apprennent-que la république (1e Lucqucs
va changer 11 1a vérité de gouvernemcul; mais- que ce
n’est pas pour devenir plus démocratique; qu’en 1111
mot, 11 est sérieusement question (1e 1a faire passer
sous la dominatidn du grand—due dc Toscane. La no-
blesse , ajoute—t—on, paroit satisfuite de cette révoluo
tion ; elle perd , il est vrai , sa sduveraincté ; mais elle
conserve ses priviléges. , '

ESPAGNE.

Cadix, 1/1jwillet ( 16 messidor.) Aprés (1e vives
.alarmes la sécurité renaibsensiblement dans notre ville.
Nous espérons qu’avant quinzc jours tous lcs négocians
seront rentrés , et que le commerce aura repris son ac-
fivité. Doux ca'iques bombardiércs ont pris depuisavnnt—
hie-r 1:1 route (111 détroit, (:1 on m: les 3. plus revues. La

,ferm'eté avcc 1aque11e on a repoussé les chalonpes (1e l’cn—

nemi , la pcrtc qui en est résullée pour lui ,1’11ctivité dcs

préparatifs que nous avons faits pour opposcr une gréle

dc boulets rouges aux attaques de ses pctits bz‘nimens
armés , lui ont probablement (“)té l’cnvie d’en tentcr d3
nouvelles. Notrc ville étoit pleine d’espions qui , par des
signaux, l’instruisoient (19 10113 1105 mouvemcns. Nous
‘l’avons purgée dc ceite perflde engvance En m1 mot,

nous nous flattons quc nos dangers onl été conjures par
l’intrépidité de nos (1é1'cnscurs. IResrmlrclégéI-v qui n‘én
toit clmrgéc spécialemcnt 'q’uh bloqucr notrc port a levé
l’ancre , et 11 été rcjoimlre l’c'scadre principale; ct les

anglais, instruits 116 1:1 vigucur de nos moycns dc (11’:—
f‘ensc 1 paroisscnt avoir renoncé 1‘1 1’atta‘que qu’ils 1lcVo1cnt.
cxécuter apr‘cs-dcmuin.

do flfmlrid, en date (in 20 juillet

( 2 thermidor.)

Les anglais avoientbloqué Cadix par mcr , ety avoient

Copie d'zme lettre

 

  

prcmlre par un courier extraordinaire, arrivé hicr, que
les anglais out etc obliges d’évacucr précipitumment, et
de couper lcurs-cables pour s’ent'uir plus Vite ; notre es—
cadrc Composée (le 28 vaisseaux (1e ligne , etc. trés—bien
équipés , est-sortie it leur poursuite , et nous devons nous
attendre a des succes.

H O L L A N D B.
La Haye, 26 juiZlet (10 thermidor. )

L’assemblée nationale a de'crété dans su séance d’a~
‘ vantvhier , que , pour étre admis ii voter dans les as—
semblées primaires qui vontsc tenir pour l’élection d’une
seconde assemblée nationalc , et pour prononcer’ sur le
_projet‘(le constitution, il faudra (léclarer reconnoitre la.
souveraineté dupeuple , ct étre dzins l’intentionide main-
tenir la constitution (1e tout son pouvoir , dans 16 cats ou
elle seroitacceptée par le peuple.
Le citoyen Noel, ministre (16 la république francaise ,
.a demandé , qu’il fut enjoint it tout émigré fra‘ncais (le
qnitterle territoire batave,aux termes du Lraite' dialliance.
II a été sur—lefcliainp (léclaré que la‘proclamation ren—
due préeédemment contre eux, seroit mise a‘i execution
avec la plus grande rigucur , et qu’il seroit écrit it cet
efl'et aux provinces. ' ‘

REPUBLIQUE FRANQAISE.
P A R I s, 15 t/zermidor.

Des lettres de Cherbourg annoncent que pour la deu—
xiéme fois , depuis trois mois, Cormatin, détenu Clans
Icette ville, Vient d’étre empoisonné.

Lcs vomissemens atFreuxque ce malheureux a. éprouvés
'pcnrlant plusieurs jours , sans qu’on ait pu en calmer la
violence , font présumer que c’est ava-c une ties—forte
dose d’émétique , mélée dans ses alimens, qu’on a com—
mis cette atrocité.

S’il en réchzippe cette fois, il faut avouer que ce n’est
pas chose aiséc, que de se dét‘aire dc cet homme dont 1e
canon et le glaive dc Injustice out respecté les jours.

En vain on sollicitcroit la punition d’un pareil atten-
tat, le grandljusticier saura bien 1e couvrir de son mun—
teau magique. ,

Cormatin fut un chef de chouans; il nc doit pas res-
pirer l’a‘ir des républicains , il ne doit qu’arloirvécu.

W

Le projet de la destruction du jardin Egalité est ar—
rété. On doit bz‘ltir sur le terrein , et former de n'ou-
velles rues. Les marchands ct propriétaircs environnans
réclament. Ils n’ont acheté qu’aux conditions de la vue ,
let de lajouissance du jardin, Ils représentcnt que le ter-
rcin ne scra gubres venduplus de trois £1 quatre millions ,
et qu’il faudra leur payer au moins 1a meme somme en
indemnités ; par consequent , nul avantage clans l’exécu-
tion (In plan ; car rien ne s’estime aujoufd’hui que par 16
profit pécuniaire.

w—

' Il vient de se passer Ei‘Tours une scene tcrrible , dont-
le (lésastre ct la responsabilité posent en entier sur la
télc des insensés qui ont voulu faire reposer les bases de
la république sut ces sociétés infernalcs, renfermant

2
méme jetlé des bombes; maintenant nous venous - (l’up—

daus leur sein le principe de destruction dc toute espéce
dc sociabilité. Fiers ‘de l’appui donne’ par 10 gouverne—
ment it quelques misérables , les frores et amis (lo la
salmichieunerie parisienne' , out , comme de raison ,
insulté , provoqué les citoyens paisibles ,‘ qui se sont
(léfendus d’abord foiblement ; les salmichiens cont pour<
suivi leur pointe , et un citoyen , déja avancé en age ,
a eu le poignet coupé._ Alors tous les jeunes gens de la
ville out couru aux armes : on a fait main basse sur les
jacobins , dont une Vingtaine a été cxterminée. Le reste
a as fuir (1e toutc l’étendue du départcment. A qui fant—
7 il s’en prendre de tant d’événemens funestes? A ceux
qui s’obstincn-t £1 mettre en evidence, et meme on place,
des hommes cruels qu‘i ne pou voient échapper 211a ven-
geance , qu’en cherehant L‘L se fairs oublier.

(Extrait (lu Miroir.)
—-*——- I

Quoique la discusswn sur la vente des presbytéres soi
terminée au conseil des cinq—‘cents , nous croyons cepen»
dant faireplaisir a 1105 lccteurs , en leur communiquant
l’opinion éniise 51 cc sujet par le citoyen Robert , dé—
puté (lu département de la C6te—d’0r. Un jugcment
sain, un style et noble et concis , doivent faire‘ dis-
tinguer Ies productions de ce' courageux représentant du ‘
peuple. ,

L’idée devendre les presbyteres, a-t—il dit , enf'antée au
milieu du vertige révolutionnaire , en porte absolument
tous les ca'ractéres.Nul respect pour la propriété,nul égard ‘
pour les maximes qui fomlerent toujours 1e repos et la
'tranquillité des états. Les maisons presbytérales appar—
tiennent aux communes. Elles leur appartienncnt incon—
testablement : béties par elles sur leurs fonds , 'et (le'
'leurs deniers , c’est leur proprie’té ; et la possession
qu’elles en out est placée immédiatement sous la sauve:
garde de la loi. '

Le rapporteur de votre commission vous (lit : Vendez
les presbyteres , parce que si vous les conservez , vous
admettez un culte privilégié. Je dis d’abord que s’ils .
devoient étre vendus , ce seroit au profit des communes '2
dont ils sont la propriété : Je dis, en second lieu , on est-

' il (lone ce privilege , lorsque chaque culte aura la jouis-

sauce de ce_qui lui appartient ! Quelle est cette logique 4
nouvelle,‘ ct jusqu’ici inconnue , d’apr‘es laquelle on me "
jouiroit dc s‘a propriété qu’a titre de‘ privilege ! 7
Le méme rapporteur vous (lit: 1". Qu’il est des pres-
byteres dont on peut rappeler la fondation par pieces
authentiqucs. De son aveu , les communes sont done 'déja
propriétaires de ceux—ci. 2°r Que d’autres ont été élevés ‘
sur des tern-eins concedes par les ci—devant seigneurs
la'i'cs ou ecclés‘iastiques. Voila‘i (lone les communes encore
en possession dc ceux de l’espece préscnte; car la con—

' cession (les scigneurs a opéré en leur faveur une trans-
lation de propriéte, 5". Que , pour nombre d’autres pres-
bytores, il est. douteux s’ils ont été butis sur un terrein '
appurtenant a la commune. La chose ne peut étre (lou—
teuse que pour le rapporteur ; car on no batit , sans
trouble, que sur un terrcin qui nous appartient. Mais

‘ admetlons le doute: cc sera (lone sur un pewt—éh‘e, ci—
toyen Jard l’anvilliers, que, sans aucun titre (1e 'Votre
cote , vous évincerez (les communes qui , de tems immé— '
morial‘, qui, depuis dix siecles et plusfjouissent de
leurs prcsbyteres. Une jouissance qui se perd dam ls

 

     

 

’5“ mill: dos toms, dolt succomber', salon volts, devant un
‘nc~ Pout-60's. Vit—on jamais un tol abandon do principcs?
e 13- Vif—on jamais une liscalite plus odieuse? Vit—on jamais

 

un actc 'spoliatif micux caractérise?

sont Législateur5,je tiens pour impossible que vous don—-
01““ niez jamais an peuple un exemplc aussi scandaleux!
ige , Vous lui donnerez, au. contraire , celui dc lajustice , et
[0 la vous repousscrcz un acte qui est unc honteuse superfe—
P165 tation (1L1 regime révolutionnaire. Votre sagesse , et' la

  
 
 
 
 
 
 
 
 
 
  
  

confiance dont vous environne in nation frangaise , en
est un garant irrét‘ragable. :Souvenez-vous en toujours ,
aimcz Si vous souvenir de ces belles paroles qu’a fait
entendre a votrc tribune Votre honorable collegucfloyer-
Collard : La justice , a—t—il (lit, [a justice It’estpas seu-
lement le plus noble sentiment (les til/Les humaines, elle
est encore la plus uuslepe/zse’e (les gouvernemens , et la
plus Imute conception des- legislrueurs.

Les communes, continue 1e rapporteur , ont~ elles
sur les presbyteres lc droit d’user ct d’abuser qui carac—
tei'iSC la propriété ? Je réponds quc les communes sont
mineures , que les presbytcres sont pour clles une pos-

che 21 la generation qui suit; il résulte delu quc , par
la nature mémc de cette possession, cllcs nc peuvent
user ct abuser; mais de ce que leur jouissance est usu—
fruiticrc , cc seroit la plus absurde de toutes les con-
sequences do dire que vous avez droitde les dépouiller.

En vain les acquéreurs dc presbytéres avanceroient—
ils que la vente l'aite par la nation d’un bien qui ne lui
appartient-pas _, est valable , pourvu que les formcs eta:
blics par les loix aient été observées. Quel (strange
principal Est—cc bicn rlans cette enceinte qu‘on pcut
faire entendre des maximes aussi étrangement révolu—V
tionnaires! Quoi ! parce ,qu’il n’y aura point de vices
de formes dans l’acte par lequel vous aurez vendu le
'patrimoine de mos peres , vous en deviendrez paisibles
possesseurs , ct j’cn serai dépouillé , moi et ma postc—
rité l Pout-on sc permettre (le fouler ainsi aux pieds le
principe le plus sacre denotre charte eonstitutionnclle ,
celui de la propriété , pour la conservation de laquelle
ont éte formées les'associations politiques. ‘

Pour qu’une vente Soit valide , cc n’est pas assez
‘qu’clle soit revétue dos l'ormalités prescrites par la loi ,
i1 faut encore qu’il y ait dans le vendeur titre et qua—
lité pour vendre ; car ce qui constitue la vente , c’est
la translation de propriété. Etpeut—il yavoir translation
dc propriété de la part do celui qui n’a aucun droit a la
chose ? , 4

Oct acte de justice, loin d’ébranler la confiance des
acquéreurs de biens nationaux ,. ne fera , au contrairc,

leurs que l’aH’ermir et la consolider davantage , parce qu’ils

icore -y verront un gage du retour aux ,principes , qui souls
con— peuvent donner de la consistence et de la stabilité a
rans- V05 loix.

pres— " W

rrein Au rédacleur.

dou— Dijon, 11 thermidor an 5.
sans , Citoyen , apprenez a la France entiore , la situation
Mais (léplorable, do notre malheureuse ville; elle est livrée
r, ci- -dans ce moment , a toutes les liorreurs dcl’anarcllie ,

 

votre ' ”ct cliaquejour , la tourbe infamc des buveurs do sang ,
nmé— 'se livre £1 do nouveaux exces , ct assassine aumilleu dc

 

la ville, tous ceux qui ne partagent pas sa fureur san—
guinaire. Tous les soirs , ils se rassemblent sur la place

nt de
us Is

   
 

session usuf‘ruitiére , transmissible de proclie en pro— »

 

(3)

d’armcs , ct mallieur an citoyen honnéte et paisible qui
oseroit y porter les pas; a lcur aspect chacun fuit ct
tremble pour sa vie 3 ct a bolt heures , la ville leur est
entiéremcnt' livrée; ils ontpassé la journée dansleurs
tavernes , a se gorger de Vin , et viennentalors tra—
vailler [a mare/mndise ; leurs cris pre'cnrseurs dc leurs
atrocités , annoncent 2'1 eliacun qu’iln’est plus de sureté
que clans son domicile ou il se retire , dans la crainte
encore d’y étre assailli. ’

Avant—liier ils ont assassiné un citoyen acoups de
buton ct de sabre ; la garde y courut , et loin de le pro—
téger , clle excitoit encore les cannibalcs , et disoitqu’il
falloit le fusillcr. Le général Pille est rcsté trauquille
spectateur de ces scenes alfreuses. Beaucoup de parti—
culiers out déja quitté la ville , et‘ si le directoire ne
prend pas des mesures promptes ct sévcrcs, ellc sera.
bientot doscrtc.

Voila , citoyen , notre horrible position : aux yeux des
anarchistcs , tons ceux qui n’ont pas participe au ré-
gime aflreux qu’ilsavoicnt organise , sont (les chouans ,
et notre situation est telle que pour n’étre pas assassiné ,
11 fautdevenir assassin. ~ .

CONSEIL DES CINQjeCE-NT‘S.
Sémzce du 15 l/Iermiclor. 4 ' .

Saint-Orlland , au nom d’une commission spéciale,
présente on long projet de resolution siii‘les bicus com .
munaux. Impression of ajournement.

' I’rieur (de la COte—d’Or) reproduit, sur la fabrica—
tlon des poudrcs, un projet dont vuici les dispositions.

1. Ces poudrcs continucront' d’étre fabriquées pour
le compte de la république, et ne pourront‘l’élrc que
sous la direction et la surveillance dc l’administration
de cette partie.

2. Ledireetoire détermincra au commencement dc
chaque a'nnéez la quantité, ct l’esp'ece do poudre qu’iI
)ugera necessairc aux approvisionncmens dcs arsenaux
de terre et dc mer.

5. La loi du 11 mars 1793 , est rapportée ; en con—-
sequence Il est defendu 2‘1 qui que ce soit, d’introduire
aucunes poudres étrangcres clans la républiquo , sous
peme de confiscation de la poudres des chevaux ct
voitures qui en seroient chargées , et d’une amendc do
dix francs par livre; si l’entrée en fraude est faite par
la voie de _la mer , l’amende scra double , en outre de
la confiscation de la pondre.

It. L’importation ct l’cxportation dos salpétres ,‘sont
égalemcnt proliibées; la‘eontravention sera punic (les
mémes peines , que lorsque les poudres soul 1:). matierc
du délit.

5. La fabrication et la vente (les poudres continue—
ront d’étrc intcrdites 51 tous les citoyenst, autres que ceux
qui y soront autorisés par une commission spéciale dc
l‘administration générale dcs poudres.

Il estégalement interdit aux citoycns qui n’y seroient‘
pas autorisés, de conserver chcz cux de la poudre au
dela do In quantité dc dix livres.

Tarbé s’éleve contrc ce projet qu’il nc trouve propre
qu’a géner l’industrie des citoyens ; ct commc par cettc
raison mémc qui t-ient a la liberté individuellc , i1 mé-
rite 1e plusmur cxamen. ‘ Tarbé demandc l’ajournement
dc la discussion.

Un membrc appuie cettc proposition , en observant
que le projetn’a point été distribué an nouvcau tiers.

Prienr demande alors que lo projct soit renVOyé a la.

  

  

commission , qui se concertcra .avec celle des dépenses.

Gibcrt vole pour ce renvoi, en ajoutant que la fabri—
cation des poudres étoit autrelois d’un prodult assez
considerable pour l’état , lorsqu’elle 1m est au}ourd’hui
£1 charge. _ .

Le renvoi 211a COIDII‘HSSIUI] est mls aux v01x et adopte.

Sur le rapport de-Tarbé , 1e conseil prend ensuite 1.1116,
xésolution , dont v01cx les bases :

Art. 1“. Des créanciers de l’état , on pre} udice des—
quels i1 pourroit étre intervenu quelques crrcurs: dans
les sumoms et prénoms portés au grand-I-liv'i‘c et registi‘e
de la dctte publique , formeron‘t leur petition en recti—
fication d’errem‘s devant‘ les commissan-es de la lréso—
rcx‘ic , conime par le’passé; its y )omdmnt les actes
dc notoriété , et autres pieces authentiqups, ‘a Punk
desquels ils croiront pouvouj constater l erreur , et
i1 sera dresse inventaire —au moment (lu depot. '

II. Les commissau‘es de la tresorerie, dans le delai
d’un mois nu plus, c‘xamincront la petition , vérifieront
les pieces , nejetteront ou a}ourncrlont en le inotivant,
les (lemandes qui leui‘ parottront depourvues dc preuvcs
suilis‘antcs; si l’erreur leur paroxt bien prouvée ,‘1ls la
rectifiei‘ont en la forme ordmaire, et toujours d’apres
un arrété motive. .. V
III. Le créancier (lul se crou‘a léze par le rejet on

l’ajourncmcnt (le la petition , pourra sc pourvoii‘devant
1e tribunal civil du (li’ipartemcnt «la la b'eme , mais ne
pl)ti1‘rapi'ov.lul1‘c dans l’mslance, que lcs pieces qu u aura
fournics aux cozninissau'es dc la trésorerle nationale. '

Si, dcpuis le rejct on l’ajoumemcnt pi'ononcé'p‘ar
les commissaires do in trésoreric, lc réclmnan’t's‘es‘t
pi‘ocuré dc nonvelle pieces, it ne pourra en excipe‘r

au ti'inunnlz, qu’aprcs les avoir communiquées aux
commissaires , dans la forme prescrite par i’ai-ticie 1‘“T
Villaret , tau nom de la commission dc purine , tend.
“)me dc Tactlull uépo'ique‘du capitame Surcouf , 'aur
laquelle le direcloire a der'nlerem'cntappelle’ t attention
du conseil.’ Surcout' partmt (1e l’isle dc France , pour
alter chercher du bois de construction ; il montoit an
bitiment armé (1e dcux canons ,et ayant vingt hommes
d’équipuge. Clicmin l'aisant, il renconti'e deux sau—
mcns auglais; it so vout an momenu etre attaque par
cux ; mais i1 va lui-méme £1 leur rcncontre , les combat
at 5’3" empare. It raincnoit ccs prises , lorsqu’il ap—
pct-gut un vaisseau dc guerre anglais armc dc 2o canons
et de 150 liommes. ' ‘
Se laissera—t-il enlcver' les prises qu’il Vient de faire?
Des forces supérieures le menacent ; mais il apour lui
son courage , et‘ricn ne l’arrete. Voler an devant ‘du
vaisseau dc guerre , l’attaquer, est pour lui l’ali‘ai’re
d’un moment. Cc brave capitaine montc le premier?!
l’abonlage; il est suivi (les Vingt hommes seulement qui
composent son (Equipage ; mais ce sont 20 hero-S. Le
sabre d’unc main , le pistolet (1e l’laut're , its Fondant sur
rlcs enncmis, en tucnt nne partie , font 1e reste pri-
‘ salinicrs , ct s’emparent du vaisseau qu’ils eonduisent
aver, leurs premieres prises, , a l’Isle de France. "
Ccpendant lcs vainqucurs n’ont pas recueilli lcs fruits
de leur victoire : Le tribunal" de commerce de l’isle dc
France a contiSqué [es prises faites par eux an profit dc
la republique , sur le prétcxte que Surcouf‘n’avoit point
dc lctires do marque. " '
Villaretfiiit sentircombiencettedecision seroit propre
3 filter lo (lécoul'agenlcnl: parmi no.3 marina ; il paie , an

”2‘“ . .—

(4)

nom de la reconnaissance nationale , 1e juste tribut (1’6-

/ loges (iii a la valeur du capitaine Surcouf et de son equi—
page , et sur sa‘proposition ,' 1e conseil arréite que les
prises faites par les marins leur seront restituées.

Simeon saisit cette occasion, pour appeller l’attention
du conseil sur les victoires remportées dans les mers des
Indes par le centre—amiral Sercey. Lorsquej’ai defendu ,
dit—il , en comité general , les colonies de l’Orient,
j’annoncai qu?elles n’en resteroie'nt pas moins fideles a
la république , pour avoir refuse des agens et un decret
qui alloient inonder ces isles cles memes maux qui ont
ravage les Antilles. Je répondois aussi ducourage et tie
in tidélité de Sercey; je no me sui‘s point trompé. La.
victoire sembloi’t nous fuir sur les mers , Sorcey l’a re—
tenue ,~ et'il a ajouté agla couronne‘ de nos succes , 1e
seul fleuron qui neus manquoit’. Ii a prouvé qu’on peut
hair les démagogues , et n’en étre pas moins atlachéa
ses devoirs. '

Pourquoi le directoire ne nous a~t—il pas fait con-
noitre ces victoires ? Hyder—Aly _, dans les contrées of)
combat Sercey ,' se crut un instant tralii par son gendre ;
son gendz'e arrive avec son ax'mée , Hyder—Aly lui tend
la main ;, je vous attendois, lui dit—il : Et nous‘aussi ,
nous attendions Sercey, et il -n’a pas trompé notre at~
tente. Quand méxne it cut commis une enreur , ses ser—
vices et son courage ne llauroient-ils pas suiflsammcnt
réparée’ 2" ’ .

Simeon demands qu’il soit Fail un message au direc-
toilte ”pour connoitre les victoires rcmportées clans les
mars dcs [tides , par le contre—amiral Sercey.

Cettq proposition mise aux voix est adoptée. '

VL’or'lre du jour appelle la discussion sur le projet
concernunt le i'établissement d,es rentes fonciei'es , dont
nous avons fait connoitre nier les dispositions.

Dan‘ac croit voir clans lc rélablissement de ces rentes,
1e retour \lu regime féodal, de la domination ides ci-.
devant 'seigneurs , et il invoque in question préalable
contre ce projet , qui n’est’ pr'opre , a ses yeux, qu’a
répaodre dc justes allarmcs parmi les purs amis de la
liberté. ‘

Duprat dissipe les idées dc centre-revolution que le
préopinant inemble avoir trouvées (lans ce projet; il
trappelle que la mesure a été provoquée par le direc—
toirc lui—méme , et qu’elle l’a été , parce qu?elle a
pour objet de décharger in nation d’une partie de la
dette publique. »

A cette consideration , il enjoint d’autres qu’il puise
dans la constitution.‘ A , i

Le rétablissement des 'rentes sera , dit—il , 1e réta-
blissement des droits qui ont été injustement cnlevés
a 11116 foule dc citoyens, et vous donnerez ainsi une
‘nouvelle preuve do votrc respect pour les propriétés. 11
Vote dc’mc pour I’adoption £qu projet. ,

Fabre appuie‘ aussi Ie rétablissement des rentes fon-
ciEres; maia, commc i1 en est dé difi‘érente nature , i1
demandc 1e renvoi (lu projet 211a commission , qui s’cst

clmigée‘ de les designer d’une maniere precise. Le ren:

voi mis aux voix est prononcé. - - .
Lei directoire fait passer un message , dons lequel i1
3 expose dc nouveau 1a detresse actuelle du trésor public,
et annonce que pour la decade prochaine il y aura un dé-
ficit de 14 millions, par l’insuflisance (les recettcs. Ren—
‘ voyé it la commission des finances, pour Faireun prompt
rapport. J. H. A. POUJADErL. »

~” 1il“’3’*‘i’n3“i‘3 4° L“ N“) R‘MAAJT , we dos l’rétres—o‘ainli-chnain-vliA uxerrois, n". 4%

 

“Ham