xt74mw28d29t https://exploreuk.uky.edu/dips/xt74mw28d29t/data/mets.xml Fontenai abbé de (Louis-Abel de Bonafons) 1737-1838 France Fontenai abbé de (Louis-Abel de Bonafons) 1737-1838 1792-03-05 This bulletin is part of a collection of newspapers and journals published during the French Revolution, collated by unknown person, representing both sides of the revolution. Call Number Rare Books: AP20 .R235 bulletins Rare Books: AP20 .R235 French Au Bureau du Journal general de France ou affiches, Paris, 1785-1824  This digital resource may be freely searched and displayed in accordance with U. S. copyright laws French Revolution publications France. Assemblée nationale législative (1791-1792) France -- History -- Revolution, 1789-1908 Journal Général de France, 5 March 1792 text Journal Général de France, 5 March 1792 1792 1792-03-05 2023 true xt74mw28d29t section xt74mw28d29t  

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“5 p 4 mgfifi? d- are»
JOURNALGENERAL,
PAR M. FONTENAI.

1F

Du Land: 5 Jl'fars 1792.;

 

3

ASSEMBLEE NATION‘ALE.

SECONDE L-éGISLATURE.
Sc'ancc (11L Samedi fair 3 IlIarJ.

LA Séance du matin s’étoit terminée par quelques
demandcs ou rapports des Miniltres. Celui des Con-
tributions avmt remis copie des marches faits
avec M. Johannot d’Annonay pour la. fabrication
des Aflignats. ll demandoit de nouveaux Com—
milfuires; lur un nouveau rapport l’All‘emblée y
pourvoira.

Le Minifirc de la Guerre ‘avoit clit que fur'les
Vingt millions remis 31 fa difpofition, il ne lui
en refloit plus que douze; il demandoit des fonds
pour rcml‘ourfer les fr'ais d’équipement puyés par
les Départemens.

M. 'l‘arbé avoit repris la parole pour expofer
les caufes tlu délzli qu’éprouvent les impolitions
dans Paris. 11 en réfultoit un petit combat de com-
pétence entre notre Direé‘toire de Département
8: notre Municipalite. Le Miniftre étoit pour le
Direftoire , 8c annoncoit que fi nos Municipes ne
fe rendoient,il prendroitles ordres du Roi pour
mettre fin 51 tout cc petit choc d’autorités; on
avoit applaudi; on s’étoit retiré. On revient; 86
cc foir une lettre du Miniflre annonce que des
Brigands , apres avoir volé les granges , s’amufent
:‘1 Voler les Diitriéts. Le Secreluire de celui de
S. Quintin en ell pit-ur- 2500 ling le Diflriét de—
mande qu’il foit. dilpenl'e’ cie rcmbourfcr cctte
fomme. L.’ordre du jour fur la demande.

Adreli‘e du \Iuillunt Francois Fluchurd,Doyen
des Cunoniers. Plutot que d’abandonner fa méclie ,
il mourra fur fa culali‘e. ll~ne demande que la
permiflion 8; l’honncur 'de tircr les premiers coups
qui icront arborerlur les bafiions dc Luxembourg
l’etendard tricolor. Mention honorable equiva-
lente :‘1 la permiflion.

A l’élioque de l’infurreé‘tion des Colonies An—
glozies, M. Cafeau n’uvoit rien épargné pour
inlpner 1e faint devoir aux Canadicns. 'I‘rois ans
de prifon 8.71:1 perte d’une bonne partic de toute
fa fortune ont été tout le fruit: dc fon zéle. Par
liorgane de M. Lemontcy, le Comité Diploma—
tique ne demande pour M. Cafeau qu’un petit dé<
dOmagemcnt dc 125_mille liv. Quelques Membres,

'moins généreux, réiiuil'ent la demande 2‘1 l’ordre

du jour.

Quelques—uns de ces Prétrcs non—jureurs, qu'il
a plu au Departement de la Mayenne de fairc
exporter OL‘I bop lui a femblé, demandent hum—

lenient qu'il leur foit permis de reconnoitre 5L
quelques preuves un peu moins fenfibles , l’Em—
pire de la Liberté 8e de l’égalité. Un froid ordrc
du jour eft toute la réponfe 31 cette Adreffe.

On fe plaint que nous manquons d’écus; an.
premier jour nous manquerons d’épingles. Le C0—
mité des Secours. vient nous apprendre que nos
Epingliers de l’Aiglc y font dans l’inaétion, faute
dc fer 8: dc laiton. Il leur faut un fecours dc
30 mille livres. 11$ pourront l’obtenir une autre
’ois; mais auiourd’hui il n’y a pas méme lieu i
(i I‘ll-Ké‘r‘er, ' ' ‘

Séance (In Dimanc/ze 4 Mars.

Encore des plaintes fur Ie défaut de numéraire
8: de petits Aflignats. Les Propriétaircs du Dif-
triéi: dc Villeneuve , Département de Lot 8: Ga—
ronne, écrivent que l’on X16 voit chez eux ni écus
ni petits Aflignats , pas meme de fous de clochcs,
Cette difette produit quelque fermentation 5
l’All‘emblée efl priée d’en prévenir les effets. LC
Comité des Ailignats—Monnoie cit chargé d’en
Chercher les moyens.

M. Merlin attend avec impatience un rapport
fur ces Biens des Emigrés, quc nos Décrets ont
inis fous la main de la Nation : il n’imagine pas
fur—tout que l’objet de ces Decrel‘s ait été unc
{imple protection :‘1 donner aux proprie’tés. Il fc
flatte bien qu’on prendra des difpofitions pour en
fair-e pro-titer la Nation. Les Tribunes applaudif—
fent. Et M. Derobecourt unnoncc que le Comité
Central a mis cet objet :‘1 l’ordre de la femaine.

Un Secrétaire annonce quelqucs dons patrioti—
ques; on fuit unc petite promenade an Bureau ,
dont le réfultat ell la Proclamation de M. Mor—
veau , nouveau Préfident.

Une Lettre de M. Amelot non; epprcnd que le
deficit de la rccette, pour le mois de Février, eft
feulement dc vingt millions cinq ou {ix cens millc
livrcs. Pour fuppléer 31 cc déticit 8cpour quelques
auti'es petits bet‘oins , la Cnifle dc l’Extraordinairc
6R chargée dc Eournir quarante millions. '

 

run—I‘d.—

 

   
    
  
  
  
  
  
   
   
   
 
  
 
 
 
 
  
   
    
    
  
 
 
 
 
  
   
  
 

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I: 267. ]

L’infurreé’cion d’Ourcamp cit pafi'ée i Dunkerque.
le Peuple s’y difpofe 31 empécher l»: depart dcs
.Nzn'ircs charges de grains pour les Départemens.
(iu Midi. Ce qui afilige fur-tout MM. les Muni—
czpuux , c’eft que la Gurde Nationals n’eft nulle-
incnt dilpol‘ée 21 feconder leur zéle.

M. Calvet ajoutc que les Troupcs de ligne
leulcs ont garzrnti cl’un embriiement le'Port de
Durnkerque; que la Gzirde Nationale, requife par
a Municipalité, a reful‘é de number. N. Chabot
36 quelques autres Mernbres Crient 5. l’ordre. M.
.Albitte pretend que l’AlTemblée n’a jamnis douté
(lu civii'mc des Solduts de ligne; qu’elle a feule—
luupgonné quclques Oi’ficiers indignes de les corn-
inander.

La i‘rIunicipnlité de Dunkerque demandoit l envoi
dc quelques Commiiluires qui, témoins de {es
opératiohs, pulTent rendre compte de in conduite-
be de ion zéle. Dans l’efpoir que le Peupie V0u_i-r;i
bicn attendrc quelques jours pour ion in‘i'urreé‘tion ,
la dernandc eil renvoyée aux Comi‘rés dc Com-
merce Sc d’Agriculture, qui feront leur rapport
dams trois jours.

M. Culver vouloit que le Préfident écrivit une
lettre dc futisfaélion um: trois regimens en gar—
nifon dams cette Ville 3 quelques Mcmbres ont
peur dc, diilribuer lu louluge ou le bltlme zrvunt
d’avoir recu des -éclaircifi'cmens plus exzifls 5 l’or—
dre du jour fur 1; Motion de M. Culver.

Sur celle de M. d’Orify,l’All‘emblée adopte des
meiures pour la fabrication de petitsAfliguats, 86
entre uutres l’cnvoi de nouveuux Commiflnires,
dont dcux réfideront 31 Anuonay pour furveiller la
fabrication du papier. .

Une De’putation cles Juifs de la ci-devant
AlliilCC cit admife 31 la. Barre , 85 réclame l’exer—

:

cice cles droits de Citoylens. Honneurs de la Seance

aux Députés Rabins.

Honneur de la Seance encore aux Députés de
la Section cles Lombards. Ccux-ci out appellé
l’zrttention dc l’A Hernblée fur l’uccaparemcnt dont
ils voicnt la caufe dzrns l'd multiplicité des Billets
de confiance. Ils demandeut aufli que l’on fe lifite
(le proi'crire les médailles de M. Monneron 3 que
'tous lcs Commill'aircs de la Comptabilité foient
nommés par le Peuple 5 que l’on fall'e an plu—
tét difparoitre les petits Coupons. La Pétition
fem prife en grande confirlérution,

On venort de décré‘rer le depart des Commif—
faires pour la fabrication de nouveuux Ailignats 5
N. Amelot écrit qu’on cn abrfilé bier pour 7 mil—
lions. ,Mieux valoir les gzirder , dit quelqu’un pres
dc. nous; ce feroit uutunt d’épargné fur lu fu-
brication dcs nouveuux. Au reile ce dernier Au-
to—dufé n’cmpC-chc pars qu’il n’en relic encore en
circulation pour un milliurd cinq—cent millions.

 

 

 

 

 

MELANGES.

Nos voifins auroient grand tort de s’imaginer
qu’il leur l'ufiiroit d’étre loin de nous , d’cn étre
fepurés par les rners, ou d’étzrblir ale forts cor—
dons de troupes fur nos frontiércs, pour empe—

eher l‘efprit de licence dc pénétrer chez eilx. Dans
tous les Pays d'Europc, on on ne condamne pus.

comme en Chine, les orfifs , les vagubonds , les
mcnc‘rizrns aux truvauxpublics , l’efprit revolution-
naire Francois pourray fairs , rant qu’il l‘ubfillera.
duns cet Empire, plus ouunoins de progrés , an
moment on on s’y attendra 1e moins; puree que
cette el‘péce de gens facile ‘a foudoyer 25: 31 voler
aux ordres du premier corrupteur , of‘fre une
mafle vraiment impol‘ante, Sc qui fe multiplie
tous les jours a la honte dcs Gouvernemens 8; dc
l’humaniré. Tout Londres n’u pus été pen étonné ,
nous dii‘ent les Pupiers Auglois, Llu 20 Février ,
de ce qui s'eil pallé le Sumedi précérlent an 'l‘he'iltre
cle Haymarkct. On y donnoit la 'l‘rugédie de 11(1ch-
ber/z. Entre le premier 86 le feconcl uéle, on dc—.
mandzi tout huut, des Gzlleries &: du Parterre, l’zrir!‘
grz‘inz. Les cris fe prolongC-rent cle rnuniére 51 em—
)éclier d’entendre tout le commencement de cc
lecond. ad‘le : mais ils s‘arrétg‘rent tout-ii—coup d’une
maniére ‘aufli étrunge qu’ils s’étoient élevés. Alors
les Afieurs ,7 par egard pour le Par-tern: qui le
deinunda , recommeucérentle fecond aéle, qui nc
fut plus interrompu. '

La Séance du Parlement d’Angleterrc, du 21
Février, off-re des details tres-étendus fur leS ne'-
gociutions de Paix entre la Rufiie 8: la Forte.

L’Aifaire de M. Railings ie continue toujours.
D’aprés le commencement de fa. déi'enfe 8; les
développemens qu’elle exige , il ell peu probable

ue cette aileire foit terminée dams cette Sefiion.

VMais puifque les Anglois veulent dcs airs revo-
lutionnaircs , donnons—leur une efquiil‘e de la réuliié.
Venous aux faits. Nous les avons annoncés hicr.

Peutfon faire des‘ voeux pour un regime; re-
conno'itre que le Chef fupreme de l’Adrriiriiili-s-
tion loit libre , lorfqu’on voit tam; cl’zitrocite’s
fe comrnettre? ’

Voici en abrégé cc qui‘ s’efl pailé irMarmande ,
d’aprés une lettre du i(§l"éVi'ier'. _

«Nous avons été all‘eztrunqnillc. j" qu’ii l’arrivée
du Curé confiitutionnel, qui , l‘e chant ill7;1'ltl01‘i11é
totalement, 8c challé inéme be ccr‘raiucs rmii‘ons ,
a fait éclater toute fa rage contre M. Martin de
Bonnefons, Curé de Marmande, 8c les aura-cs
Prétres de la Ville.

» Le 2 Février, M. Martin de Bonnefons eff:
appellé pour une mulude; une vingtainc dc [mus
Pair-lows , 2rccorirent , veulent Forccr 1:1 muifon
pour en fair-e fortir le Pafieur : ce gu’ils exécutent.
Eufuite ils fondent fur la. mailon dc cet‘ Eccle—
fiuilique non-fermenté, cherclient 31 enfoncer les
portes ,‘ brifent lescontreyens , 86‘ ne ceflient. le
ravug: qu’fr l’arriVée du Main: 8: du Juge de Paix ,
86 fur l’ulTur-unce pofltive que M. Martin n’étoit
pus cl.cz lui. Alors ils fe trun‘iportent chez les
Demoil‘clles 9.1. . . . on étoit un digne Vicziire ,
charlie dc Clrrirac pour avoir refufé le Sermcnt‘:
ils font lcs memes dégats , 8c maltruiient (res Dc-
moi’rcllcs 8: l’Eccléfiailique; 3:. ils nc celi‘ent quit
l’arrivec du Maire 85 du Juge LlC Paix.

» ll éLoit 7 hcurcs du fon'. Le Maire aufli—ifit

I‘

afl'emble le Corps Municipal; i1 dépofe le proci's-

verbal , intervicnt un‘RéquifiLoire du Procureur de
la. Commune, cnnn )ugemcnt de la Muniupalit:

 

 

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' I 263 ]

qui ordonne aux. fieurs Martin £v;_Negre ,, Prétrcs ,
TdC virler le terrrtorre de la Munrcrpalite dams lc
délai dc fix heurcs aprés la figniiicution. Elle leur
Q fut faite le lendemain 2‘1 neuf lieures du martin , 8:
v: “.5 Mcflicurs partirent 3i une heure apres—midi.

, » Aujourd’hui Jeudi 16, j’ai appris que cette
nuit la. troupe enragée s’e'toit tranfporte’e chez
" M. l’Abbé Segur , ancien Curé de Moirac , avoit
tout brifé, portes , contrevcns , meubles , &c......
3; que ne l’ayant pas t‘rouvé duns l‘on lit qu’il
venort de quitter pour it: luuver, elle LLVOlt de-
chiré fes habits, emporté l‘es provifions. Deli,
~ elle cit allée chez le R. P. Bruno, Capucin , 85
chez le R. P. Olct, Cordelier, f6: leur u notifié
dc quitter la Ville pour éviter d’etre mull‘ucrés».

Vent—0n dcs traces plus afl'reufes de barbaric?
on lcs trouvera clans le voyage des 24 Ot'riciers
dc Cambréiis umenés , en 27 jours , cle Perpignan
Er Orleans. Comme on clonnera l‘liiitoire de ce
voyage, & les Mémoires jultiticatifs .e'nfuveur de
ces innocentes viétimes de la. tyrannie de la mul-
titude , il me fuflirzi de citer ici une anec;lote qui
f'ait voir les horribles traiteinens que ces prifon—_
nicrs ont épronves 25: le courage dont ils out eu
befoin. Voici ce qu’on nous écrit 5L ce fujet:
a Jc me trouvai, il y a-quclque temps , loge
dans une Aubergc £1 Grifol , petrt bourg,r irtué pres
de Montuuban, 0L1 logeoicnt r galement 2+ Ofiiciers
& un Sergent—Major du Regiment de Cambréfis,
charges dc chalnes 86 conduits Sr Orleans par un
Lieutenant—Colonel de la Gendarmerie Nationale ,
commandant une nombreufe el'corte. Un des Of-
flciers du nombre de ces 2i, qn’on m’a clit étre
le l‘econrl Lieutenant—Colonel, 85 um autre qu’on
m’a dit étre le premier Capitaine de ce Regiment,
tons deux Vieillards de 70 ans & de 50 de i'ervice,
aCcable’s des blclfurcs qu’ils ont regues dans les
guerrcs d’Allemagnc 8: d’Arnérique ? luccomboient
Ions 1e poids de leurs chaines , 8.: ne pouvoient
plus fe foutcnir, tant ils étoicnt foibles Sc accu—
bles. Un jeune homme nommé URBAIN CHA—
POULARD , qu’on m’a dit étre le Sergcnt-Major,
clout je viens de parler, écrivit un billet congu
en ces termes au Lieutenant-Colonel de la Gen-
dnr‘rnerie Nationalc , commandant l’el'corte: .Mon—
J’ic‘ur, 1'0th azrcgfanr dome v11 Z’Jrizt oz‘z jam réduit:
LEM. d’ArZ/zémar, mon Lieurcmznz— Colonel, é d’Algu,
THO/‘1 Capitaine} il lc‘ur cfl ixiz‘aqflr'fir'c ri’alr’er plus
[Jim ‘1er jizcco'm/zer form [a yards dc [curs chain“;
0 car rajpcéflzbler Vieillrzm’x pct-iron! insnuuzqua-
Meme/u [a pie ,ji your 728 drzigneq [gran rléc/zxrser.
Dime/ici [er done, je your L'll jzrfplzc , C} 12:31thqu
1'!ch (zjuutc'r [curs drainer aux mic/112w. Jc juix
jczme c» par curt/erucm capable de [albumin Vous ne
dune; p.15 Jamar qua _/2' your rrvq r'grzm’ 4 mo pne‘rc,
cuji'riz pour moi [e 111er I’ldtllljdill‘ dc 112.11'zc'.‘f\ylcf_rzrlc.r
}=.1rr,jc your pric , d pcrfomzc :45 cc qua } curry , (‘5
Us“? [MK/2‘4““ (1e L; Flux jury/"flute Ic‘c'un/zugfliurcc.

TURBAIN CHAPOULAKU. Je me trouvzn 31
lonpcr LtVCC le Lieutermnt—Colrmel de la Gendar—
mcric , lorl'qu‘on lui remit cclbillet, quill 1th hunt,
Innis uuqncl ll n’eut ancun cgdrd. Ccpcnuunt le
)Cunc honnne recidivrr fa demands 8: l’obtint. Je
le vis le lendcmnin mutin , Verf'ant des llll'lTlCS de
joie , en \‘Qy't’rnl: les dcux Ofliciers libres 8c dégage’s
de leurs chaincs n. ' ‘ ' '

 

ilv’LW‘t‘Effi " "

 

 

 

 

A . . ' .
Arretons-nous 1 cc trait qui nous fart con‘

' A I r. , a.
noitre un Heros en meme temps quunc action

barbare, & voyons ce qui l'c pulls dc hum: cbté du
Rliin. ,.

On écrit de Coblentz en date du 27 Février:
<5 ‘Le‘ Comte Romanzow , Ambaiiadeur de Rum;
anpres dcs Princes Francois , a dit que le Prince
de Bruanvrch devoit commander un corps dc
48,006) Prufliens. On attend la confirmation dc cette
nonvelle repanclue par—tout ici. Les troupes Au—
trichiennes marcl‘iczn par detachemens , 851m .g and
nombre a ordre dc i: tcnir pret. Toutcs les fron—
tieres font couvcrtes : les troupes dcliinécs aux
grands corps xterm-Le ne fe prellcnt pus. Ccttc
lenteur , pent-earn: nécefl'aitc 8c nullement nuifible
aux intététs des bons 8: vraisl’rancois, de’rangc les
fpéculations 8: Its idécs des impatiens , mais il faut
donner it chrique choir: fon temps , Ex chaque jour
elf un pas fart vers le denoricnrerit. J’ai vu une
lettre du 18 l“éVrier , je ne me ruppelle plus {i
elle efi dc 'i"ourn;iy on de Bruxellcs , qui dit : Nos
Compugnicx (L13 C:z.;[75ur_5 ( Ce font dcs Tyroliens
dont )e parlc) fum complertcr flzr Z: pied 11:: guerre,
G paycm‘ 1m mum rl’rwarzcc. C’efi un Olhcicr (lc
ce Corps qui écrit...........0n parle d’envoyer les
Gardes-du—Corps 3t Clevesg muis ce font des nou-
vellesdecafé... Diublel j’oubliois dc vous dire que la
Prince de Condé part ce martin d’ici, va s’établir
Er Mayence avec lion quartier générnl ; fon armée
l’environnera. Cette nouvelle paroi‘t flire. Ce Prince
s’ef’c arreté , dansia route d’Oberkirck ici , dans un
cantonncment de la Compagnie de Luxembourg
des Gzrrdes—du-Roi. Vous devez penfer comme il
a été accueilli par 'ces Meflieurs. 115 font aufli
comblés cle fatisfzrétion que pénétre’s de reconnoif—
fance pour les cliofes fiatteufes qu’i bien voulu
leur dire ce Héros. Son ncm feul reléve 16 con—
rage autant que fa conduite infpire 1e relpeét 8c le
devouement ».

Quand on lit ces details 8e tant d’autres de cette
nature qui arrive journellcment dc Coblentz, on
ne- peut retenir l'on indignation contre le grand
Directcur de Bruxelles , qui , aide cles Monarchicns,
des Feuillans , des Contiitutionnels , des Jacobins
meme (Sc cles Cnlviniflcs , vent faire en France unc
contre—révclution qni ne feroit due qu’a lui feul.
De Paris i1 Rome,il n’v qu’une opinion contre cc
Juloux & orgucillcnx Courtifan qui ne celTe, Dar
lies liches, pcrlides 8: vils agens, de femer 11 dif-
eor‘de parmi lug Noblcllc Frungoil‘e , 8: de vouloir
)etter la defs'x'eur l‘ur ceux qui lui rcndent aujour-
d’hui es plusgranrls fervices. On lit in res menées
un excciicnt article dams 15 Journal (In. a Couré’
dc ZJ. Ville , du 5 dc ce mois. Une lettre écril‘c
drune dcs Cours les plus éclairées fur la poli—
thue de l’Enmpe , 8: par un dcs homines les plus
hLLbiles ‘3 en lJllil‘ tous les mouvemens , écrivoit
dcrnicremcnt an {niet (tun-Journal qui s’ci‘t parti—
culicrcment attache 51 fairc connoltre lcs ménées
fccrettes du grand Dircétcur dc Bruxelles 2, « II
a frappé fur le clnu , qua‘d il a démal‘qué l’in~
.trigunt dc Bruxclles , le Negociateur dc l’uchat
incenlé dc StiClrvilri , 8: dc l’arrcftation l‘candalcnl‘c
du Cardinal dc Roban. Cct homme a unc ambition
cfi'rénéc &' une intriguediaboliqnc. Il pretend déjouer
nos Princes 5 il Your lcs rendrc nuls pour gouvemer

rum-.7 r-‘mmnv:

 

 

 

 

 

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"wmaafigw mm)“. H g

  

 

 

[264]

fenl le Royaume.ll ferthonteul‘ementrle machiavé-
lilme de quelques D'lirrillr‘es de Vicnnc , 85 ll pcrd
la France pour en devcnir le tyran n.

Cupid d’zuze Déch/ze (In C/zrmcelier de Cour é} (I’Ehzt ,
Prince (Id Krzzuzit-Rictlwrg ,d (W. de Blumcmlozf,
(.‘nnjl‘iller ri'flnz/Isrflizdu , C? C/uzrgé d'afzim dc
All 111.1jcjlé [impel/rule d Pruiy.

De Vienna, 17 Fe’vricrr791.

‘M. 1’1‘.xr.‘_v;tfl‘.\vieur dc France en cette Cour a eu ordre
de demander des explications an lujct LlC la note qne jc
lni avois remil‘c le 2.: Decembrc; i1 s’cn ell ncquitte’ on me
cmnmnniqttrurt l’extrnit fttivant de la depéche tlui lui :t Eké
adrefl'c‘e it cet effet par M. de Lefl'art, le 11 Janvicr dernier.

ll portrrntt {Infire dc :ne rapporter l‘nr l’obict des e'clnir—
cifl‘cmen: demande’s, rant i la nowrie’te’ des fairs qu’é une
note poltdrieurc rctnil‘e de ma part it M. l'Ambth‘adeur Lle
France, le 5 Janvier, &’ fan; Lloute connne 51 Paris feize
jonr: apres, 51 la date dc 1.1 dc‘pcche dc MI. de chfart;
ne'anmoins les {entimems a: les intentions de l’Empereur
vis—i-vis cle la France, font E yurs 8: fi fincéres, qn’il f6
préte volonticrs aux (ran; elm-men: rc’itc’re’s, les plus francs,
hon-Jamar qn’il importe inFn-ment de les lair: connuitre te s
qu'il; font, 5: dc dilfiper complettcment le {aux jour {ous
lequel on s'efl‘orce de les reprdl'enter pour compromeztrc la
tranquillitc’ mrtmclle.

Le; cxplicaricns que M. l'Ambal‘r—ndcur .1 ('16 charge de
'denrandcr, 1e rc'xluil'ent proprement aux denx chefs d'ubjets
Iuivzns : les ordres donnes an Marc'clml de Bender, 8i le
concert qui cxille cntre I’Empereur 8c plufieurs autres
Puifiances pour Ie maintien dc 1:1 tranquilliee publiqne, 6:
Pour la firrete' 8c l’honneur Lles Courranes.

‘Premier c’cldircifl‘ement rclatif .mx ordrcs dannc’s au .Mare’chal

de Bender.

L’Emperenr, fans attendrc qu'il en fftt requis par la
France, a fonmis le premier, dans {es Etats, la re'ceytion
de> Emigrc’s Francois 1t2x regles les plm Pric‘tes cl: l'afylc
innocent, 5; cc n’ell :utlli plnx un fecret dtns tout; 1:511—
Iopc, qne depnis le rafTemblernent des Enrign’s, l'Empereur
n'n celre d‘cmployer les conl‘eils 8: les dil‘conrs e'nergriues,
Pour les dc’tourner dc tout eclnt propre é trouble: In tran-
quildle' publique. Sur quel fonclcment, :1 quel deflem M.
de Lell‘art reprochc—t-il done $1 1.1 Cour de Vienne Ll’avoir
paw indlfl‘drentc fur 11's mcuz'emens dc; Emigrc's?

Les ordrcs an Marc'clml Bender dont il s’agit, ont e'tc'
lies, Comme nne condition abl‘olue, 51 ce que 1.1 prnmfl‘e
dc M. l’lzllec’tenr dc Tréves, de faire executer chez lui les
mémes réglcs (111i font en vigueur :ut Pays-Bag, rclativement
aux Emigres , rm pleincment rcmplie. M. de Lellart avouc
qn‘on le hit on I‘rance; ce point ne demandoit done pas
ltn L'clnircilrentcnt; Car, je ne l‘ais qne pcnl‘er cln repruclre
(111C nous fail cc Minillrc, de ce que cette drl’pulition niayuit
pa; c’Lc' cxprnnc'e dans la note clu 7.1 Dc’cembrc, tandrs clue
I’mliltance dcmandc’e par l’Elec‘teur , y cit rapportee en
propres termes, an cns qnc la tranquillité dc l‘es fronlz'ercs
8: links fig troublr‘e, nono‘nl'mnt la {age mei‘nre de cc
Prince , d’ndopter les memes principes qui ont etc' mi: en
Vigncnr dans les Pays—Bus Antriclrlens , mndis que, dang ma
{c romle note, All! s Jan‘iier, la Declaration d'nlhfiance ‘dc
notrc part el'r pofitivcm‘znt limitde :tux ca; Ll’invafion qui
iurvicndroit, « Mal‘;r(‘ les clifpofititzn: modt‘re'es 2k pru-
dentcs dc: Princes dc l’Empirc , de {hire ubl'ervcr les mérnes
Be‘glcmcns ‘qni font cn vigucur aux P3.) »~l’.:ts n. Si des indi-
cations pre‘cil‘cs ne {n.‘lifolent p.15 Imnr diniper tous les
dnntec , fr, en {oi-meme , il droit polnlvlc de l'e figurer que
I’Ernpcrcur vuulut l‘mrtenir nilleurs (les nrmemens qu'il a
'nrocrits ch67. lul-mémc, que potrvoit-il rcllcr 31 (lefirer apres
la lettre quc M. lc Comte dc- Mercy \‘ous ndrella le 7 Janvier,
u dont vous me mandez, Monfieur, avoir mill-let commn-
‘niquc’ les propres termes 51 M. de Lell‘nrt, par laquelle cet
Ambailndelrr vous enjnignoit de communiquer an Miniflere
Francois , quc l’Emyereur n’avoit promis du'fecours .i

  

J’Eleflcur « Qu’autant qu’il aura plclnemem fallsfnit 3 f,
demande Lle la France , dc ne Fermeltre clrez lui , ni tall-em:
blement d’Emigre’s, ni aucun pre‘paratif', ni mel‘nre l‘Jol‘tllm
dequelqnc genre qttc ce foil, .‘Sc qu’il n’acloptc en mu;
polnt la conduite impartinle que l’on :t tunuc (lan. lcs Pays;
Bits, rclativement aux Emigre’s Francuis ». Cclte explication
orlicielle, jointe nuxlindications ci—clelltrs, ell: cunllrmc’e Par
1e fail &: par les propres rapports dc M. de Saints—Crux,
fur l’exe’cution des ordres donne’; pour fairs ceffer lg;
raflemblemens; ne mettoit—il pas entre les mains du Minil'rerc
des moyens fuflii‘nns de calmer 5.: d‘ane’amir ies domes dc;
plus opinifrtrcs 8; des plus malveillans.

Comment, enlin, M. de LelTart pent-i1 lzorncr lcs motif;-
dcs ordres donne’s 51 M. le Marc'cnal cle Bender, (( A la
litppolition de quelques incurfions commifes par (les Muni.
cipalitc‘s » B Pourquoi palle-t-il l’ous lilcnce 18:; antres munfs
que met note du 1.x Decembrc annonce, en dilfirlt que,
« L’expe’rience journali'ere ne rall'nroit pas :11cm fur '11
llabilite' 3:1.1 preponderance des principes modérc’s en France,
8: fur la fubortlination des Ponvoirs , 8: fur—tout des Pm-
vinces 6.: des Municipalites»? Dc tout cc palfige, le dernier
mot ell fettl rcleve’ : Eli-Ce quc lcs autres motifs qu’il ex-
prime, &: qui fe trouvent encore plus Lle'taille’s dans ma
note du 5 Janvier , fur laquelle on garde c‘galCnran le filence,
nctlvont pas :tnlli vrais qu'importans : i1 ell: l't'treznent plus
faule dc le dillimuler que gl’cn Lombrtttre l’exillence be In
rc’nlire’.

ll c’toit donc clair que le jour qnc l’Empcreur, loin de
vonloir menacer la France, n’u voulu gue lni rnppeller
l‘oblisalion on il l'e tronv'zroit, comxne Chef le l'hmpire
Co-Etat 8c voifin, de [econrir nn antre litat d'Empire contre
d’injulles attaques, dont menaqoit e’vidcmment 11-, violence
extrémc quil’e manifelloit dam lcs dil‘poiltions dc I’Afl'eznble'e
Nationale, ainli que des De'yurtemcns 5C Mnnicipalitc’s lcs
plus voilines , joint it une telle precipitation, les Llil‘proporrions
dc melnre quine permettem ancun dt‘lai clans les ordres
du fecunrs e'vcntnel ; 8: comme ll of: d'une e’gale evidence,
qu’il n’e'toit pas refle’ un donte 5t la France fur lcs veritable;
intentions de I’Empereur, il s’cnl‘uit qn’nu re'l‘nlmt, lc pre—
mier chef des explications dernanddes ne funrnifl‘uit pas le
moindre objet d’dclairciffl-mens, fil’on n’nvoit voulu abfolument
en faire naitrc (Nous dormerons demain la firite )

 

ERRJTA.

N° 64 z.colonne 2 , ligne 9 .: gray , charbon ,
foc11es , 1.7.2; )uyet , churbon foflne.

 

 

 

 

 

Ii , ' A5
PRIX DES MATII‘ERES D’OR ET D’ARGE NT.

 

Ffwicr I; 2. I D1127. Du 1 IVIzzr:

‘1 liv. 1. d. liv. 1‘. d.

Or de Portugal ,"Ze mare” 1560 . . . 1570 .. .
——-Lle:\1éxique, id....... 348 .. . 1560 .. .
~st Pérou , id..........'15~/l~8 .. $1360 .. .

Gurnee, ul...............sraho .. ._1a’70 .. .
Orne Ducats, Z’mzce.....l 176 .. .i 176 .. .
l

  

— {311,5 :3 kuruts {Q , irl. . . 18+ . . . 182 .. .
\ .

-— Ill. 3 20 kat‘ats , ul. . . . . 142 . . . 1118 . . .
\ .

Argent :1 I I den. 20 gr. rd. . ()2 .. . q/k . . .

 

—-.‘111(l.rcgr.lem.zru..... 0,010 . 91.. .
P1aflres,id............... gti” . 95.. .

 

 

SPEC TACLE.S (In 5 ZlIter.

TnnATRE ma LA. NAT. Io vicux ('Jlib.~.zairc ; Sc L'c Cerclc.

True/Venn lTAL. Ln r": reprdl‘entation dn Sulmrncur, Co-
nrt'dlc nouv. cn nn ntle 8\' en vers; 8; l’Amitic' .‘7 I’e’prcuvc.

Trig/Hun In: LA rum FEY'DEAU’. Ia 1’11;ng d’Amorc, Opt’rnlx.

anA'mr; DU MARAIS. Le Frangtls Iz Londres, lcs Plaidcms ;
8:1: Commiflr‘onnairc G l: Jockey.