N’. CXLV;

Du yendredijz Octabre 1790:

.3:

L’AM .1 DU Roi,

DES FRANQLAIS, DE L’OlerlfiE ET SUB-TOUT DE LA VERiTE,

[.2'

PAR LES CONTIHNU'XTEURS DE FRERON.

Q

 

AssnanfiE NATIONALE.
'Sézzlzce all; Mel'credz' matiu 20 Octobre.

Les citoyens de la section de I'HOtel-de-ville ont
envoyé £1 l'assemblée une lettre , qui annouce le pa-
triotisme l0 plus pur et le plus Llésiutéreseé; ils se
plaignoient d’une décision du comité de cousntuiion,
qui déclare les fonctions d’électeurs compaci‘blrgs
avec les places d'administratours. Leur plaime, qui
méritoit uu meilleur accucil , est renvoyée au comité
méme dont ils se plaigneut. Cc 11’est pus ains’. qyu’ori
encourage 1e palriotisme. . ,~

- Tout ce qui annoncc peu de respect pour i'assqu
blée nationale et podrscs décretsgdoit‘zifiiigcz [.ng Ens
amis de l’ordre , tons lés bons 'cimyens. N’est—cs‘: pas
insulter 1e corps législarit que de [ui faire hommage
d’un livre qui est une esp‘ece de panégyrique de deux
soldals 1‘ébclles du régiment de Chdteau—vieux, et
condamne’s, comme Eels , par un jugement légali?

’Un district du dopartement do Mayenne , _au mé—
Eris des d_écrets formcls .de l’asécndflée nationale ,
s est permis de fixer le pnx flu 561 é um 501. H est
plus que Probable (1116: 165 corps administratifs vou—
dronL aussi porter Lles décrets commie le corps logis—
latif, et qu‘il y aura sans césse , dans cetté foule de
chefs , Ales conflits d‘autoritx‘: dont le peuple sera la
vicLime. Ces bagatelles , et quelques autres pen digncs
de l'atentiou dcs lecteurs, out liientot fait place 51 In
grande discussion do l'affaire dc Brest.

. Cettc afl‘aire se présente. sous trois points de vue:
1.0. l’insurrection de l‘escad're ; 2°. In conduire de la
municilmlité dc Brest; 5°. la motion concernnnt les
minislrcs. Truiwm — t -on 065 lrois objets e11 mémc—
tems ? Les traitera-t-on sépaerenL ? Qui le cron'oit?
Telle a (Eté la 1naLi<§re d'uuc discussion préalablc.
qui a consuiué un tcms prdcieux; e1; 5i l'on calcu—
loiLce quc lcs subLiiiLfis pue'rilcs. les \‘alim's lmran-
gucs, lcs dt’-bals scandaletu qui occupent l'nssemlflée,
Coa‘ilenL l1 l’émL; on vcrroit quo ces liommes si (ico—
nomes on appurcnco, son: on offer; do grands dissi-
patents.

Drunks la logique des passions 1 ct l’éloquence

 

lvictorieuse de M. de Lametli , d'aprés les sx.1ffi'a~
ges. et les applaudisscmcns mercénaires dcs trilm—
nes, l’on a déciclé do commencer par la fin , descé—
dire de discuter d'abord la (lcrniére panic du
pmjet dc décret Pl‘OpOsé par M. de L’leuou , cclle
qui est relative aux minislres.

Sil’assemblée ei‘st suivi Ies conseils du sublime er;
vertueux Cazalés, elle se scroit épargnr’c In home
chime discussion indécente qui compromet son how

81$ vic’es do quelques—uns de ses mcnnrcs! Des
lfigiglmeuxs fgirs pour réErimer les désordres , er.
assure; ‘liglfivj ggnijlité pu
‘d’étre'i‘e"; xiiinisrres des intrigues et des cabalcs ,
:de leurdonner une esp‘ece de sanction: ils s’occn-
pent grzxvqnienth discuter les motions inscnsées (le
quelquescohventicules sfdilicux .' Quoi! (inns lo sanc—
tuairc des loix, dos citoyens conlre lesquelsil n'existe
aucune dénoncialion formelle, aucune accusation
précise,des citoyons dont tour 10 crime est‘tl'étre
les agens du pouvoir exécutif, sonL ourmg-“s et ca—
Iomniés, que dis—je soul; conrlamnés , déclezn’s 1n-
lideles A la nation. inclignes do sa confiance ; ct 1.011
déiibére seuloment si on instruira le roi de cetre
prétendue vériLé qu'il ignore ainsi que tout. le
royauine , et qui n‘est oonnue que de qualre conntés
et d'un club.

Depuis 1e four 01‘! less députés do In nation on'r. dis-
cuté s‘ils étoicnt indépendans des volonlés dc la na—
tion , jc me me rappelle pas qu‘on air jumais Pro-
posé clans lhsscmblée un objct do délibéruLiou plus
révoltant, plus absurde, plus contrairo Si LouLcs lcs
lumibres (lu lion sens , 4'1 routes les loix de la probiic
ct de la justice.

lfun cmé des injures, des cnlomuies contra ics
ministres , dos déclamations virulcntus (rt linmliqnw

reproclics graves mlrcssfis ii .l‘assmnhlt'w: fox-pres-
sion the la home et dc l’judigntiou, l imw'mntion dos
droits du chm-1‘11, et Llcs lois do 121 limnnrc’uc , (l c~

 

loquuutes déclaumtions en favour do la liljcrLé; c‘!

{‘MIW“;

,ngggr 01; 5a justice. Quoi ! l’auguste sénat de la natiom
firfili: jusqu'é dcvenir l'instrument (les {)assmns ct -

lique, nc rougissent pas‘

 

le lungnge do la liaine et de l‘cnvie; dc l'uium dos ,