xt75qf8jhg1z https://exploreuk.uky.edu/dips/xt75qf8jhg1z/data/mets.xml Fontenai abbé de (Louis-Abel de Bonafons) 1737-1819 France Fontenai abbé de (Louis-Abel de Bonafons) 1737-1819 1792-02-15 This bulletin is part of a collection of newspapers and journals published during the French Revolution, collated by unknown person, representing both sides of the revolution. Call Number Rare Books: AP20 .R235 bulletins Rare Books: AP20 .R235 French Au Bureau du Journal general de France ou affiches, Paris, 1785-1805  This digital resource may be freely searched and displayed in accordance with U. S. copyright laws French Revolution publications France. Assemblée nationale législative (1791-1792) France -- History -- Revolution, 1789-1889 Journal Général de France, 15 February 1792 text Journal Général de France, 15 February 1792 1792 1792-02-15 2023 true xt75qf8jhg1z section xt75qf8jhg1z     

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Comlé ,
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1792.
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[I85]

 

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WC ’ . @3353?) 4 3m

roURNAL GENERAL,
PARVM. FONTENAI.

 

 

Du M'ercredi Z5 Fc’i'rier.1792. ~

 

2mm»

ASSEMBLEE NATIONALE.
SECONDE L\J§GISLATURE.
Séancc (111 [Ha/Iii 14 Févrisr.

LA formule Sc toutes les ceremonies , & toutes
les precautions relatives an Sermenl de la Garde
du Roi décrélées , il refloit encore hierientendre
les Minifires fur quelques objets de lcurs Dé—
partemens. M. de Lelilirt avoit encore recu de
M. liL Graviére une note portant , que le Gouver—
nement deBruxelles avoit pris toutes les mefures
nécefl‘aires pour difliper les raffcmblemens des
Emigrés ; que des plaintes avoient été portées
51 cc méme Gouvernement fur les infultes fuites
it quelques Patriotes , 85 qu’on donneroit 31 cette
afllrire toute la fuite qu’elle mérite.

M. Amelot envoya cles états approximatifs des
Bicns Nzi'tionaux dc fix Difirifl's urriére’s. C’étoit
la fonnne de 27 millions.

M. Cambon nous dit que pour, le fer-Vice de la

' Tréi‘orcrie Nationale , i1 avoit e'té achcté en Dé-

’Cembre 8C Février pour Vingt millions de nume-
raire, dont douze millions pour la foldc des
Soldnts , pres d’un million pour la Marine , le
fur-plus pour divers autrcs objets. M. Cambon ne
nous dit pas combien il en avoit corité 21 l’Erat
your cat éChange de ces Aflignats en monnoxe.
On pcut en Juger par le prix journalier de lor 8:
de l’argent , dont les Vende’urs ne fc hateront pas
fans doute dc diminuer le prix , tant que la Caille
Nationaleaura befoin d’en gcheter. N6 Cherchons
.pas ailleurs d’autres caufes de cette hauile du nu‘
me’raire. -

Une lettrc de M. Cahier annonca que la Ga—
lcrie d’Apollon paroiiloit lc local 16 plus conve—
nuble zlu caricau que N. Charles avoit fait de
fon Cabinet de Phylique.

Une nutrc leLtre dc M, Amelot portoit h 10 mil—
lions 31+ mille livres la. fabrication de notre
nonvcllc richelTe en gros fols.

Enfin trois Députes de la Guadeloupe deman-
dercnt la. Verification de leurs pouvoirs , Sc furent
renvoyés an Comité Colonial.

, Aujourd’hui M. Bazir, ziu nom du Comite de
Surveillance} apprend EL l’AlTemblée qu’unjeune
liommc appellé Sourdevillc, Citoyen de Chateau-

Gontier s’étoit mis dans la téte qu’il devoir y
avoir dans cette ville un foulcveinent duns lzr.
nuit du 29 au 30 Novembre, qu’upri—s en avoir
averti la Municipalité, fous prétcxtc LlC contenir
les féditieux , il avoit pz'is fir lui dc commgnder
un détachement 8: de défll‘lfiei‘ nombre de~Ci—
t6yens. Bientot 0n imagine un grand projet
Icaché dans cette folle entrepril‘e. L’intention du
)eune homme n’avoit été rien moins que dc
dél‘armer toute la France; on fe faifit dc f3.
pcrfonne, 3: aprés l’avoir riétenue trois mois
’dans les prifons, on envoie au Comité dc Sur—
reillzrnce le loin dc decider fur la. corifpiration.
Heurcufement pour le jeune e'tourdi , M. Bazir,
lei Lrouve allez puni par fa longue prifon, 8c
declare qu’il n’y a lieur‘r accula‘cion. Cctte infignc
’:leii*ence de M. Bazir ell approu‘i'éc par i311”-
iemblée. ' _

M. Ffiche fziifant alors fa propre hifloire, fc
léve & dit : « Je dois annoncer ‘a l’Afl'emble'e
qu’hier, en venant au Comite’ JCS Petitions , je
fuivis , pour m’y rendre , la route du Manége.
Je portois fous mon bras un paquet dc pupiers
contenant les minntes & le rcgiflre des ventes
des biens nationaux du Dii‘rriét de Nantes, fur
lefquels i1 s’ell élevé des contellzitions , & au fu<
jet defquels je devois fziire 1m rapport 2111 110111 du
Comité des Petitions. AprC-s awn: pziiié la portc
des"]‘uileries : un grand hoznme 'pa‘ll‘c pres dc
morS: me fixe; je le laillc pllTCi‘. Un moment:
aprcs, mon paqnct m’a été enleve; je n’ui pu
nppercevoir celui qui a fillt cc Yul; tout cc quc
i’ai pu filll‘C , c’cll de me trunl'porter chez. le
Conimifi‘aire du quartier , pour faire ma déclzr—
ration.

I.’Aile111blée charge Ion Comile dc Surveillance
de découvrir la pifie du grand homme , qui a re-
Harrie M. Fiche entre dcux yeux , l’inllant avant
a pcrte dir Paqnet. . , .

M. Cambon infiruit _l’Afi‘eml~ilcc , que les Com—
riiillaires de la~»Tréforerle,refufentde prendre l‘ur
eux lcur relponfabilité , l’achit du numéraire , rlc~
mandent-qu’il foit nominé de nouveaux Commif~
faires Charges de furvciller cette operation. Dc
grands debuts s'élevent 3L ce fujet. Un orateur ac—
cule fur—tout, les agens du Pouvoir cxéculif d’étre
les principnux aflcurs de cet agiutargs. llprétcm‘.
Particuliérement quc des i‘cus de 1i); l'rzrncs ont m;

  

 

  

 

[186]

vcndus 2: la Monnoie huit livres dix fols. Quelques
voix des Tribunes appuient l’ac cufation. La quef-
tion préalable‘leur 'impofent' filence, en écar-
taut la motion mémc 8: en laiflant au Comité dc
l’ordinaire dcs Finances le foin dc furveiller l’achat
du numéraire.

N. Thuriot propofe alors de revenir fur le
Décret de l’AlTemblée Confiituante, qui pcrmettoit
la vente de l’argent. D’autres Membres opinent
que revenir fur cette Loi pour de’fendre ce qu’ellc
avoit permis, C’ell remplacer une L01 net'elTaire
par un Décret qui , dés leiendemain , pourrort dou:
bler, tripler l’inconvénicnt :iuqucl on cherche :1
rcmédier. « Votre défenl'e ajoute M. 11 CI'QIX ,
feroit d’autant plus ridicule, que Chaque Jour
‘vous achctez vous—mémes,& nepouvez vous difpen—

ferd’achetcr du numéruirc >>. Sur cctre obfervution , '.

la motion de M. 'l‘liuriot ell mile de cote.

Divers Commmandzms de la Gurdc Nationale de
Paris nvoient écrit it l’Aliemblee que plufieurs
Citoyens aftifs refufent de montAcr leur gardc,
mé‘me dc lat payer; qu’il en ei’t meme qux luncent
dcs farcal‘mcs contrc les Citoyens plus aflidus fr
cc devoir. La lettre dc MM. les Comnmnduns
eft renvoye'e an Comité Militzrire, en le chargeant
de trouver des moyens propres 31 ranimer la fer-
Veur patrioti que. .

Un écu de fix livres 3113 main & 1c bras tendu
vers l’All‘emblée , un Honorable alors fair euten‘
dre une nouvcllc plainte. << Cet écu que je tiens
dans les doigts, Vient d’étre Frappe , cur il cit
tout neuf, 8c porte l’empreinte deicette'onnée.
Cependuut il prélEnte encore l’unexen \COln, an
mépris du Décret portant que les ccus a {rapper
ce’rte année, auront d’un cMé la lég‘ende Louier/‘L
Roi {[(‘J‘ Fnzzzgoir; de l’ziutre , le genie de la France
grnvant lzt Confiitution LLVCC 1e ‘l‘ecptrc .de_ la
raifon. Je dcmnhde que le Pouvoirexccutif loit
tcnu dc {dire cxét‘uter le Décret relutif zui nou-
Vezui Coin. —— Ce Décret , rcprend un autre
Nembrc , cit de la plus graude importunce. Des
I’iiillaiic‘es e'trangércs ne Voudront pas de ces
écus aiu {'ceptre de larziifon 8; all coin de la Confli—
tulion. Nos Emigrésue pourront plus traiilpm'tei' ail-
leurs uotre monnoie 3 8: nosécus LilOISIlOLlS rcl‘reront ».

Les auditeurs des 'J.‘ribuues, croyant déjir les te—
nir tous, au lieu dc ces papicrs qui paicnt leur
affiduité , nppluudifi‘ent it l”;:1-gument._L’Aliemblée,
qui prévoit que les Etrzmgers pcurrorent bien s’uc—
(Lonimodcr des écus du Kai rlcr angoir, comme
(’eux (In Roi dc Frrmce , fe contente cle renvoyer
1m Pouvoir cxécutil' le foiu d’cxécuter lc Décret
:16th rcmlu. On entend eul‘uite un projet de De—
(‘rct fur quelqucs objet dc liquidation. Ln delibe-
ration cit ajouruée.

 

MELANGES.

Nous avons promiz; liier des details fur l’anarchie
qui lwoulcvcrl'c la France. 11 nous fufiira , pour
rumplir uotrc engagement , de Citer les lcttres que
nous rcrcvons deb dil’l‘ércntcs parties dc ce Royaumc.

l

Voici ee 'qu’ofi're une Iettrc de Carpentras , du
5 Février.

« Attendez-vous EL voir paroltre quelques beaux
& grands rupports des Commifl‘aircs civils, con-
tenant la pacification qu’ils ont étublie dans cettc
Ville.

» Voici le fait confiaté par deux procés-Ver-
baux, figne’s par les Commandans 8: Of’riciers ales
troupes. ' -

» Carpentras jouilfoit paifiblement de la tran—
quillité depuis la fin de la guerre abominable
que les fcélérzits Jzicobins lui out fait éprouvcr.

» Cette ville ell toujours 31 la diltance légale
des Commillzrires. A la vérite’, ('csllfleflieurs verroieut
plus volontiers l’exécution de leurs vues que
l’cxécution dcs loix auxquclles Carpentras tient
invinciblement.

\ » Le z du courant , il ef’t arrive’ dans cette
‘ville deux cens Dragons de Lorraine , que M.
Lefcéne dc Maifons appelle des Anger. L’avunt-
gurde étoit rangée en bataille' depuis une heure
devaut la D'Taifon—ConuanC, que l’ordre de les
recevoir n’étoit pas enCore urrivé Erla Municipal‘ité.

» Ces Ange; cutrérent dans la. Ville, en failant
lc cri des Cannibules, ya ird- Quelques Grenadiers ,
indigncs d’en porter le nom, du deuxiéme ba—
tziillon de Bourgogne , en garnifon 51 Carpentras,
8: dont cette Ville 21 cu 5L l‘e louer jufques—li , fe
)Oiguircnt aux Anger , 8: exercerent euvers les
Citoyens, les vexations les plus complettes; les
Cltoyens fans armes 86 fans ralliement , leur tieu-
ncnt téte , 8c malgre’ la nudizé de leur l‘ubre, ils
iont rqflér, (tommc ils roflénz. VoilEt qui eft récipro—
que. Les nuits du 2 an 3 8: du 3 an 4, étoient
deliinées 31 (thriller 8: peut—étre égorger la Muni—
cipalité , &’ St s’emparer de l’artillerie qui cit duns‘
la Manon—Commune. Environ trois censCitoyens
{e rcndirent danslcs appartemens de la Municipalité
qui u’ei’t pas du coin dc ces _I\Ie{lieurs, pour la
gurder avec l‘artilleric. La Ville fut illumine’e.
Cette contenunce en a impofé 51 ces Mellieurs.
MM. Lefcéne & Beauregard arrivéreut le 3 ,
pour étre témoins de leur coup manque. C’elt ZLV€C
lieaucoup de regrets qu’ils ont été contraints de
renvoycr leurs {Inger 21 Orange. Le Commandant
85 les Ofliciers de Lorraine leur ont te’moigné
leur indignation fur la conduite de_lcurs Dra-
gons , qu‘on féduifoit devant leurs yeux. Les Gre—
nudicrs clc Bourgogne , dont j’ai parlé , ont pcur
maintenant, fans avoir beaucoup de tort. Pour les
l'uire refler , il a fallwtranfporter l’Artillerie Ellcur
unartierg mais il n’en dorment pas plus tranquille-
mcnt pour CClil; puree qu’on ne guérit pas delu pcur.
Voili ce quc cieit quc les Grenadiers de la Conf—
titution. M. Lefcéne , an dél‘el‘polr LlC ces arran—
ger-nails , négocie depuis fon :irrivée : il a foutflé
la dénurrr‘lre (lC deux ou trois prétendus Citoycus ,
qui, fr eux tous , out Vingt—quatrc fols dc reveuus,
8: dont l’opinion cit d’Gtre fr 121 France, pour , (wee
leurs reveuus , aidcr 31 payer l'e deficit dc la Nation.
Ces Citoyens ont été faire des cxcuies i1 lit Mu—
nicipalité, 8e lui dire qu’ils demandent en grace
dc bicn Vivre avec tout le monde. Cette dénmrciie
étoit indifpcnfable pour la. derniére partic dc {on

 

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rapport. Voila 'comme ces Meflieurs pacificnt les
chofes ».

Des details non moins affligeans, fe trouvent
dans une lettre du Puy-en—Velay , du 7 Février.

« On ne fauroit enfin fe diflimuler que le monf—
trueux néologifme , Scl’afl'reufe nouveaulé des
chofes , dont on a bigfiré l-a Religion, fous pre-
texte de la purer de fon premier éclat, ébmnlcnt
prodigieul‘ement le gigantel‘que echafaudage qu’on
a voulu mettre it fa place: déJi Ine‘me i1 tombe
de toutes parts. Le mépris , 8c l’avilill'ement, font
la caufe principale de 1"; wine. L’untique majeflé
de la Religion u toujours prévzzlu duns notre Ville,
fur 1e manége infame 8: le prétendu ciuifme de nos
confliuuionnelx & de tous nos Panthalons philo-
foplles. Le nombre des Zélateurs Patriotes di—
minue EL vuesd’oeil; les Eglil'es conflitutionnelles
font défertes, 86 la houleLte des nouveuux Puf-
teurs n’ell de'ji plus qu’un infirument honteul‘c-
ment inutile clans leurs mains; 8; voili pour
quoi la. l‘ociété des Alla-memes Vient d’ellayer iei
un coup d’éclat qui ne lervrra fans doutc qu’a
l’uvilir encore duvantuge.

_ » Le Curé, Pzrfleur légrtimede Polignac, Paroifl‘e
voifine de notre Ville , re'unilloit, dans une antique
Chapelle ,. E; demi~ruinée , 121 trés-grande majorité
de les anciens Poroitliens : la confiance & l’amour
lui ramenoient tous les jours un figrand nombre
de les brebis égurées , quc le Curé conllitutionnel
n’avoitplus quela portion 121 plus fun/geufe del’ancien
troupeau. Pour venger cet ufiront, deJé. vmgtpayfuns
faluriés liont armés de hdehes 36 de fllfiIS; ils entou—
nent,:1vec fureur , LL chunfon favorite, 85 s’avancent
en vrais Cannibales vers la mailon du légitime Puf-
teur. lls le menacent d’cnfoncer la porte 85 de lui
couper la [Ere s’il n’ouvre. Lorel‘peclable Curé le
prcl'ente tranquillement au milieu d‘eux, leur de-
mande s’ils out des ordres, 8x: quel ell le motif dc
cette inl‘ulle. Les allaflins ne répondent que par
des menaces, & fe difpol‘ent :‘i {rapper leur vic—
time, lorfque heureufemcnt les Villageoisafiem-
blés en impofent 3r ces liches fcélérats....Le Curé fe
plaint',&la Municipalité du lieu reful'e d’écouter
fa plainte; il fe rend 51 la Ville 8: réclame )qu—
tice uuprés du Juge de Paix; il ell ennn écoute.
Plus de trcnte témoins dépofent l’utrocité du délit;
on frappe, en conféquence, les coupables d’un
Décret de foir—ou’i, muis ils refufent obfiinément
de fe prél‘enter 8c d’y répondre : on lance enlin
contre cux un Décret de prife-de-corps 8: l’ou
réclume la force armée pour execute: la Loi;
muis on choilit, p'armi les ‘l‘i'oupes de ligne, Lous les
Soldats Clubil‘tes; 8% ces Solnuts , uu nombre de
trente, pris clans le Régimcnt de l_.:;nguedoc, ne
rcmplillent leur million 'que pour aller le Lérlnrr
C(nnme compagnons d’urmes avec les uliullms
mé‘me...... Ceux—ci ne font plus, aux yeux dc la
Loi, quc dc bons Pat/iota. On lcs emmcnc en
triomphc , encore argues de "leurs halchcs 8: dc
leurs [111115; 8»: Cell dons cet appureil qu’ils fe pre—
lenient uu Juge dc .Paix , quils ofcnt traiter dlzl—
rijlo-urr-zze , 8531 qui ils ont l’impudence de demunder
dos réparations. Pour comble d’indignités, ils font
fornmer lea Curé -pl.rignunt dc l6 rendre fur—

{187]

\

 

le-Champ 31 cc Tribunal nouveau , ou les accul'és
fon’t devcnus Accul‘ateurs 8a Juges; 8c c’ell pour
laCerer 8: bifl‘er z‘: les yeux toutes les pieces
de la procedure , aprés l’avoir infulté par cle nou-
velles menaces ! Et puis une orgie bien com—
plettc’ dans nos cabarets, aux dépens, difoient-
ilf, du Jugc de Puix 86 du ci—dauznt Curé; 8C
puis une far-andole triomphale dans toutes nos
rues? 8: puis la Chanl‘onfrangoife, 8: mille autres
gentilleil‘es patriozique: , heureufement dirigées
par c/es Inouveaux Troubadour; , contre tous nos
honnetes Ciioyens l... Voili les triomphes de la.
Conflitution 8: de la nouvelle Eglife I Voili,
fur-tout , l’heureux eHet que produilent parmi
nous les Adrefl'es minifiériellcs qu’on nous envoic
au nom de notre bon Roi ! . . . ».

Oil/a beaucoup parlé d’une areflution illégale
de ihuit voyageurs an Pont Sainte—Maixence. En
VOici les details , rendus tres—inlidelement dans les
autres Ir‘euilles publiques.

» Le 2r Jam'ier dernier, les fieu’rs Sage,Négo-
ciant; Lzrglrdelle ,Chevalierde S. Louis; Lagrange,
Négociant, 8: autres au nombre de huit, 8: tons
du 'l‘iers—Etat, urrivérent dans deux Voitures 2‘2
onze licures du matin :‘1 Font Sainte—Maixence.
Quelques Gardes Nationales du Départcment de
la Cori-827.6 approehent de ces voitures, ouvrent
les portieres; 6:, parrni ceux qui y e'toient , recon—
noill‘ent quelques—uns dc leurs Concitoyens. Auf—
li—tot ils les forcent de defcendre, les retiennent
dans une chumbre pendant le temps néeel‘laire
pour fc procurer des fines. Le délai fut court.
Les détenus demundcnt envain 3L parler au Com—
mandunt, on leur répond qu’il 11’efl_pas vifible',
mais' qu’il a donné des ordres qui feront exécu:
tés. Dés cet i‘nl’rant les traitemens les plus dursSC
de tous les genres lcur furent prodigués; tous cu—
rent les (‘izcvcux coupes , on avec des couteauz-z ,
on avec les Cil‘eaux .jnnt on fe fert pour couper
les churmilles. L’idée lcule ole Cette opération,qui
dut étre d’autant plus cruelle qu’clle fut extre’k
mement longue, ell déclzirante. v

» Tous l’urent menace’s d’étre maffacrés, les
uns d’étre précipités dams la riviere. iwec leur
monture, 5.: un autre fut force de dormer un.
louis d’or pour échapper a la corde d’un rever—
l‘é‘le qu’on lui avoit déja mile uu col; Ek (inns
l’ixiilaiit qu’il payoit [on bourreuu , 8: l3 bonrl'e
(k l’ux'gent lui furent enlcvés. Cependunt um:
heure entiC‘re s’etoit écouléc _, ils n’avoient encore
d’uutre [outlen , dans leur adx'erfité, que leur
pro‘r’l’re‘couruge, qui rallcntit pluiieurs fois la
fureurcle leurs ennemis par l‘étonnement qu’il leur
inl‘pirn. Enrm la D‘iunicipalité de cent grand; Villa
dc Pant _, fut inlh'uitc du tumulte qui fe pafl‘oit
duns 1:1 Ville , 8’. Te mit en dcvoir de le {hire
teller. Pour cet elfet elle rcquit .le ConnnundunL
dc ccttc troupe guerrierc de l'uirc rentrer les
Soldzits duns le devoir. Cclui—(‘i réponnlil area
In verité lu-plus exudie qu’il ll’ol’ticlhlrafl rim,
it gu‘il nc s'cxpoferoit pers 31 (‘omproniettre la
dignité dc fa place.

» La Islunicipalité requit alors la Gardc Null»

nale dc la Ville, qui , parlor) zé-lc, a funv¢ Li Vic

 

 

 

, 4, 50:4

   
  

  

 

 

 
  
  
  
 
  
  
 
 
 
 
 
  
   
 
 
  
   

 

 

 

 

 

3; ccs inihrtunés voyageurS. Ils fur-cut conduits
(inns lcs prii‘ons, qui bicntét furcnt changécs en
caghots par ordre (lu Commandant dcla Corréze.
‘Ia dureté dc cc nouvcau procédé lcur fit delircr
‘dc s’éloigncr uu plutét. Sur leur réquiiition, M.
k- Muirc lcur don'na une cl‘cortc dc cinquunte
Grenadier-s qui les accompagna j'ui'qu’iz Senlis.

n La Municipalité leur fltdonner dcs chevuux 3
ipein’c ils lurent montés qu’une nouvcllc troupe
fondit fur cux 31 coups dc l'abrcs, de pier-res 8:
dc biton. A cettc dcrniérc ail'uirc prefque tous
‘ont été blclTés , 8: quclques—uus mis dans l’impol?
‘fibilité dc continuer lcur route. Cetlc e/ch't-e dc
Solduts i'e plaint d’uvoir été bravéc. Nous _dc—
:vons a la création (161 Guide: Ndliomzles‘, l’exif-
tencc' dc Militaires’qui {c vengcnt de la forte.
Au refle nous abandonnons nu jugemcnt du pu-
blic de prononccr , s’il ell vruif'emblablefque:
huit particulicrs , fans moycn dc défenl‘c , 8: inca-
pablcs de s’écarter de cc quc _l’honncur 8% la bien-
i’éance prefcrivent , oleront Jamais attaqucr cinq
tent Gurdes Nationalcs armécs dc bayonnctes 8c
([6 p.12ri3tifln: D.

C’eft fans doutc , pour prévcnir dc fcmblables
attentats i la liberté , qu’on :1 vu afficher l’Arr‘e‘té
fuivzmt de in Municipalité de Paris, rclatif aux pi-
ques, fufils 8v autrcs ZlI‘mCS oftenfiblcs, du Sumcdi 1 1
Févri'cr I791 ) l’an are. dc la Libcrté.

1°. « Les Citoycns non’inl‘crits fur les roles des
Gardes Nationulcs , 8: qui f0 font pourvus dc Pi-
qucs , Fufils ou autrcs armes ofienfiblcs, pour dé—
fendre la Patio dans lcs yours dc danger , fegont
tenus d’en fuire leur décluration uu Comité de leur
Section , Ions huitainc , pour tout délai, 51 comptcr
dc CC jOur; "

z". Il fera ficetcfl'et ouvert, dams chaqucComité ,
iin Regiitre , fur lequel feront infcri'tes lcfditcs‘dé—
durations , qui portcront en mémc temps lc nom ,
Ia dcmeure & la profeflion dcs déclarans.’ ,[1 en feta.
iiéli'vré un extrait :1 chacun d’cux 5
' 3°. Scront égalemcnt tenus de fairc leur déclara—
tion , ceux qui auroxcnt duns leurs muifons un nom—
b'rc dc Fufils ou Piques , qur furpallcrmt cclni dcs
individus cn' état dc porter les arn1655fer-ontcxcep—
tés néanmoius dc cctte dil‘pofition les B‘larchands,
Fubricans 8c Dépofituircs public’s;

4°. Tous ceux qui feront trouvés Vaguans ,l‘oit
dc jour , foit dc nuit, duns les rues, places 85 licux
yublics , urmés dc Piques ou Fulils , feront a 1 inf-
tunt défarmés 8c conduits , comma gens fulpcéts ,
dcvunL lcs Ofiicicrs do 121 Police cmreé‘tibnnélfl'e;

5°. Toutes pcrfonncs inforites _ou non inferites
.nc pourront is former cu putrouillcs ou Compa:
gnics particuliércs .Vmarrhcr lous d’autres drapeaux ,
oivéirn d'aqucs ()fi-icicrs qua ccux dc la. Gardc
Nutionale ou dcs 'l‘rmipcs en activité , 8c mémc fc
z'éunir ions 1:: comumnicincut dcl'tlits Officiers , fans
lcur cmil‘cutcmcnt cxprc’s;

6’. Nul ne’pourra portcr aucuns fignes dc rallie-

[ 183 1

ment , autrcs que la cocarde Sales coulcurs natioe
nalcs 5

70. Ccux qui négligeroicnt ou rcl‘ufcroicnt dc ft-
conformer uux rléfcul'fis‘ portécs aux dcux articles
précédcns , fcront réputés former uLtroup-cmcnt {'é-
diticux,&: l'eront , uu nom do in Loi , 8: confor~
mément 31 fa tcncur , diflipés pur lcs Agcns dc la
force publiquc: _

 

D014 FEVRIER 1792.
PAIEMENT DES RENTES A L’HGTEL—DEVILLE.
_ Six Ida/nicer: moi; de 1791. Lettre C.
Couns DES CHANGES fiTRANGERS $160 jours dc date.
Cadix, z7liv. 5 f.
Génes , 17s.

Livournc , 187.
Lyon , P. Rois, 1—}: p.

Amficrdam, 30%.
Hambourg, 360.
Londrcs, 16g 51%.
Madrid, 2.7 liV. 5' f.

BOURSE.

Ac’tions des Indes de 2500 Iiv. zuo.25.3z§.37§.”

Portion de 1600 IN I365.
Portion de 312. liv. IO fols.... ..... 280.
Portion delooliV..... ...... ......
Lotcrie d’anbrc {$1 400 li'v‘. . . . ...... . . . . . . . .
——Sorties........... ............... ....... .
Emprunt d’Oétobrc dc 5'00 liV ............ 472.
Empr dc Déc.1732, Quit. dc fin...... 2.311.221).
—Sorties.... ......... ...............
Emprunt dc us millions, Déc. r784 43'.~;.3;.;‘.-§b.
- Sorties...... ..... . ....... ' ....... .. $5, ip.
Emprunt de 80 millions, avec Bulletins. . . . . ..
- Sans Bulletin.................... 4-}.%.§.4p.
- Sorti' en Viager............... 8§.%.Iz§.13b.
Bulletins.....'.................................
'—-Sortis.... ..... ...... ..... . ..
Reconnoiifance dc Bulletins. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
-'— Sortis-....‘ .................. .......
Emprunt du Domains do la. Ville. Séries fort .....

'— Sérics non forties................ ...........

 

'Ac‘tion nouV. dcs Indcs. 1330.25.24.20.26.30.2;.

Caiiic cliEfcomptc .............. 3870.65.62.60.
Demi-Cuil‘fc ............. 1925.20.18.20.15.18.
Quittancc dcs Eaux dc Paris ........ . ..... 4.40.
Emprunt dc Novembre 1787, (‘1 5 p‘ g .......... .
—-;‘14pour§ ........ ...... .
Emprunt de 80 millions, Aorit 1789.. . . ”.2 .23}).
Al‘furzmcc contre lcs 'Incendics. 4383736373.}.
Alluranceévie................. ....... 5:540.

 

Cour; day dflignzzls zle lame Vivienne, (in 14, Féuricr.

Ii fuut la fomme do 160 livrcs cn Afiignats pouric
pyocurcr IOO llV-I‘CS en urgent. \
Les louis d’or pour des aflignuts content 161. f.

 

 

(J11 linui’g”?
rue T
Proi fun; ’.

zo Lupc‘m- {u Pronncc. 1 ‘5: 1:

    

   

r1." '1 I‘ll”.

 
 

, . . ‘ , , l
it Paris, pour cu Ynurnal , en n'urlrrfl'unt , FRANC DE FORT , 21 MC lc Du'efleur du Journal Gena-n.1,. par 7”. FONTEN {I1}
Final». .‘f. Gui-uni". Le prix dc la Soufcriptiun an“. pour un an , dc go linpomg”
nix mot ‘ d: ,4 (iv. your Pay-is , Cr 18 liv. pour la Promnce; & do 9 It}. pour; mom , pow Paris,- a dc

 

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