xt76m9022d91 https://exploreuk.uky.edu/dips/xt76m9022d91/data/mets.xml Fontenai abbé de (Louis-Abel de Bonafons) 1737-1864 France Fontenai abbé de (Louis-Abel de Bonafons) 1737-1864 1792-07-22 This bulletin is part of a collection of newspapers and journals published during the French Revolution, collated by unknown person, representing both sides of the revolution. Call Number Rare Books: AP20 .R235 bulletins Rare Books: AP20 .R235 French Au Bureau du Journal general de France ou affiches, Paris, 1785-1792  This digital resource may be freely searched and displayed in accordance with U. S. copyright laws French Revolution publications France. Assemblée nationale législative (1791-1792) France -- History -- Revolution, 1789-1799 Journal Général de France, 22 July 1792 text Journal Général de France, 22 July 1792 1792 1792-07-22 2023 true xt76m9022d91 section xt76m9022d91   

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Du. Di/nazzc/zc

 

22 Juillez I792.

 

man an

IIIIW. [es souscripteurs ('L ce journal , don/r l’abomzement empire ('1 Iafln de ce mois, son:
prie’s de le renozweler, a LIL qu’il n’y aft/mint d'i/zterru/vtion (Ian: [e service.

N. O U V E L L E S.
Londrcs, le 16 juiller.

Lns personnes les plus instruites ici ne
doutent point que notre roi ne se servit tres-
volontiers de son influence pour faire cesser',
la guerre ( qui en cas 'de résistance (lévus-
tera vos belles provinces), si 105 jacobins ,
cette ussemblée legislativeen ehcfn'existoient
pas ; mais tant que cette secte pesera sur la
surface de la France, n’espérez pas d’amis
ni de médiateurs ; leur abolition totale est la
condition sine (/1er non de l'interposition du
gouvernement anglais , ls ’seul qui ne soic
pas armé contrevous : en effet , quelle puis-i
sance VOudroit devenir médiatrice dans un
moment affreux , oil dcs scélérats, comme
les (lialiles dans le Painlmnwnium do xiii/ton.
insultent sans cesse é leur souverain , et sa-ns
cesse profanent son noxn sacré? Ainsi soyez
persuadé que tant que les jacobins afflige-
ront votre patrie et régneront seuls , notre
gouvernement , malgré tous les efforts qu’on
fait aupres do lui , ne s'immiscera pas dans
Vos affaires ni en ami ni en ennemi. Les’An-
glais, amuns de la‘libcrté, auroient mauvaise
grz‘ice , de soutenir les intéréts cl’une faction
licentieuse, et ce seroit la soutenir que d’ar-
réter , en quelque sorte les armées formida—
bles qui s’avancent pour la chatier et ensuite
l’anéantir pour le bonheur du genre liumain.

Ne croyez cependant pas que , malgré
la rivalité qui 110115 a si long-temps désunis ,
nous nous l‘éjouissons de l'état affi‘eux dans
lequel les faction}; onr réduit votre superbe
royaume ;_ non : loin de nous route idée aussi

   

anti-sociale !, car sans purler de l'humanité
qui (loit porter un peuple policé et libre
:‘1 sympatiser avec les mallieureux, et é ver-
ser le beaume de la consolation (lans le coeur
des affligés, il est; un aurre sentiment moins
noble e la \‘érité , qui nous fait souliaiter (la
vois finir vos maux; c'est ['1']: [671% {min '1'rlue]:
none-commerce , tout étendu qu’il est, souf-
fre de vos souffrances. La nature a semblé
vouloir ne nous divisor qu'd demi, comme'
il n’y a qu’un PAS qui nous sépare. Nos
liaisons de commerce ont été étroitcs : l’ha-
bitude les a rendues nécessaires , mais les
jacobins les ont détruites. ll n’y a (lone pas
d’anglais , digne de ce nom, qui no (lésire
que la paix soit rétablie en France, , qui ne
soulmite la destruction des jacobins, ce qui
seroit 10 signal du bonheur.

W
L’ruxellcx, le 17 juillct'.

r: Le couronnement de notre souverain ,
comme empereur , a eu lieu 1e 14 , ii Franc-
fort- Sa majesté y étoit arrivée 1e 11 , avec
son auguste épouse et le sérénissime arcl1i«
duc Joseph. Bialgré le grand incognito que
leurs majestés ont voulu observer, des cris
de joie ont attesté la plus grande allégresse
en voyant ces augustes souverains. Le 15 ,
le magistrat avoit annoncé avec les céré:
monies d’usage , le couronnement de Fran—
cois 11, en recommandant aux habitans e1:
aux étrangers de tenir la méme conduite
tranquille qu’au couronnement de Leopold.

Le quartier-généml de l’arméc Autricliien‘
no, fixé d’abord a?! Heidelberg, pres de Man-
hcim , vient d’étre transféré a Sehwezingen.‘

  
    

 
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
       
   
   
     
   
   
     
     
   
   
     
     
   
   
     
       
    

 ‘.

..

' y, r, ”.r.” A,

 

 

v.0.-.» -“vws-po .— ... .as-..«~«.~m a - -

(8:4)

11 n’est point encore déoidé si la nouvel
empereur viendra aux l’ays‘Pas , comme on
l’avoit annoncé. Le' comm do Mottornick ,
s )1]. ministre pléniporentiaire 5L Bruxolles ,7
q,:e sa majesté a aypelé auprés (l’ollo é
1"uxncfox't , no rcviondm ioi quo vers la lin
du niois. »

r

W

$10115 , Zc 18juillct. Ext/nit dos gaze-[ms do:
Pig‘s-Bax. '

(c In a amene’ dans cotte ville la piéce do
canon prise éi'Urcliie; Elli) pone lo nom d’of/s-
sawing. M. Duinourier n’en a point pan-lei
dam so dépéolic. ‘

Les Autriohiens sont émblis delns co mo-
men: 21 liuvui. lls y sonL on force or yont cum-
po ' £1 Malplaquet. . ,

Les désomons do l‘armée des Franéais
révollés sonL Loujonrs fréqucnl‘os , il passe a
chuque instant dos carabinicrs, dos Chas-
scum , dus dragons , cc nonmnnent hiu-rquu-
no ilussunls d: Cluunboran avec leurs che—
niux, Lrés-bion équipés. n

Dc Bingen, 10 jail/at.

a Les princes sont fort conto’ns (in duc de
1}: nnswiok. Nmis nous apporcovons den des
effuts do so pr'ésencn , otde son influence sur
lessouverains Alli-mantis. L‘électeur Palatin'
snitoit constament roi‘usé finous-‘laisser pren-
dro dos cantonnemons dzms ses (itats , malgré
lf's demnndus its plus instantes do 13. part ([65

n-inoes. Lo duo do Brunswick , insiz‘uit des
(lil‘liculués ([ue nous épxouvions , a envoyé
171"!“(51' Edi (Lint-1' un C'ourrier él l’olectour;’le
courriur 6::t-I'CW'C'11u hier 51 six houres (in ma-
tin , ot nous avons regu l’ordro d’uller nous
émblir i1 (,lz'oulznach ct dams les environs.
()er ville est clmrnumm, nssez gluindo pour
logor lo prinoo do Condé (1 son quarlicr-
.généml. Nous purtirons domain nzuiin pour
nous y rendro. L’élccreurl’ulutin,<1uicmint
qua los patriotes no Viennon.’ nivugir in par—
"!i»: do 5535‘ (inns contigué A in l’ruuoe, uvant
qua nous l‘iiyons com'ci'ns , no V'rut. pas
avoir l’uir do nous y rmx‘voir do ban gré,
at (lésire (IIJU nous pax'oissi‘ons lni fairs vio—
innce el: emplq 31‘ in Force [your nous éra—
blir a1 Creut‘znuclc. En CO!)‘J§41111:11£3C nous y.
marchons domain aveo trois brigades d’in<
funtorie eL‘ doux do cavalcrie, awn six car-
tonshes par immune et qualqnos piocos do
canon , or in prince do (Londé £1 norm télfit‘.
Ln luiilli , losmugistrats , ct unn (:inq‘nun-
mine do dragons Palm‘ius so Prosenleront

aux porres pour s’opposer 2’1 not-re entrée ',
6!; sur norre sonnnation ils ouvriront los
portes comma l‘orcés er contraints , et fo—
ront lour molestation. .

Tout la pays entre R’Iayence, Worms ,
lVlnnhein, Spire er, l‘lidolburg so romplit'
d’Autricliions. 11 on as: do méme tout lo long
(in lllzin jusqnfi Dido. »

am

A E's/{3.1. LES RIZZDACTEURS.

Jo vona prie , mossinurs , d’inséror dams
von'e journal in [ultra suivunto , écrita: 51 M,
“Iontesqnion, {23? ,3 'ul do liuzméo (in midi,

(< Bailonsii‘uz', l’uspoir do mninrunix‘ l’oi'dru ,
do protégor la vie, lespropriétés dds Citoyens,
nous a fait jnsigu'e‘i co jour supporter los de-
sagréznéns smzx nombr‘o auxqucls sont main-
tunant oi‘ipmé» los ol‘iioiors. Ln rcconnois-
sunco dos ("w 'mublus imbibing do .i‘u' imos ,d’f‘i-
Viégi‘iifll , (lu- i J'iz'pwnlrus et cl’Arlcs est uno bio”.
Hum: use réoonmunso do nos Irax‘aux. L'excel—

lento conduits du régiment (9W. régilnont do

dragons) semblolt unnoncer do nouveaux suc-
cés. Douco illusion , détruite dans un instant!
:{Lorsque nous avons ongrgafi nos soldats
£1 envoyer nne fl(ll“(%5>6 an roi , rulas‘ivo nus:
funestes événoznens du can join , loin delos
V-oir parl‘flgor nos soiiiinions , nous nVons 1'va-
Conn'é uno foule d’oppo:3uns. Qnolqnes-uns
méme out osé' traitor notro proposition do
tra11i50n. Ce trait a‘nnonce u-n bicn funcsie
éga-rement, auquol nous soznmos trop sou-
sibles pour raster plus long - temps é! nolro
poste. Nous plaignons des ilOi!ll’lI(:S qui sum;
dans l’é-rrcur; nous désirons (Iu’ils roncon-
trent chez nos successeurs autant do mile
que nous on avions pour lcur lmnhenr: ils
le clun-churoient on min , co bonlmur. si
(les esprits dangcruux parvenoiont :‘i ‘los ren-
dre indiffé ‘uns pour louz- roi , et défiuns suit
lo compi'o de lours ofl'iciers. .
:1 (Val l’lionnonr do vous prévenir qni- ls
(lémissions do 31M. (72min , l)’oi55ulii//L , Ic—
zilz , Ge/lcuié'rc, I'm-(1m, sonl' entry les tuning
(in commandant du neuvifiuno i'éginu-nit do
dragons. J’y ai joint in mionne , c-n minplfls-
sum mums les l‘ornxulités prescritos par lcs
réglemons militaires.
2) Lu justice nous ordonne do roconnoiire
que crux (lo nos Cnmetrades (111i roslont an.
corps nous ont donné 'lus marques touclmn-
tos d’intérétj ,,et oni: noqnis do nouveuux
droits £1 notre attachnmunt.

Ié; A_\"iilr*franche, le 12 juillet 1792. n

Signd Dissipmiunxm.

 

   

.olire
nt au
:lizm—
r'euux

    

, 8
Saint-Amour, petite ville du Jun, 5 juillas.

A quoi pensoient nos constituans , lors;
qu’ils out confie’ la police do l’intérieur du
roylaumer, c’est-é-dire , le pouvoir exe’outif
$1 300 mille municipaux, et 51 900 mille no—_
tables? Presque tous ces hommes ignorans
er fuuatiques sont préts 51 abuser (Fun pouv
Voir dont ils sont étonnés eux—mémes (l’étre
dépositaires. ll vient d’arriver ici un fair qui
en est la preuve.

Le regiment d'Enghien ayant logé clans
cotte ville, plusieurs solclal’s sont allésboire
et manger cllez un nommé Montabreux , of—
ficier municipal, cabaretiexj, qui a voulu leur
full‘e payer le pain soot sous la livre , ran-

‘ dis qu’il n'eSt lixé qu’éi trois sous six cleuicrs.
Les soldals om: refusé de payer ce prix exor-
bitant. -— Votre refus est notoire , (lit la
femme du cabaretier , mais mon max-i est
municipal , et il saura bien vous Raina payer.
— Le muri envoie chercher on efl'et la mu-
nicipalité; mais voyant que ses collégues tar-
(loient trop :3. se rendre A son invitation , il
a laissé les soldats disputer avec sa femme ,
a couru :31 la maison commune, ct est re-
venu , décoré de son écharpe. Alors , pre-
nant un ton grave : —— Biessiours , a-t-il dit
aux soldars , V0113 étes dos insolcns , respec-
tez-moi maintenanl ; payez 2‘1 madauuo (nn Par-
lant (lo son épouse) ce que vous lui (levez,
ou je vais vous l'aire arréter. Les SOld‘dL‘S,
voyaut que le cabaretier jouoit tout (le bou
colts soéne plaisante , out tii'é leur sabre ct
alloient l’éclmrper uno, seconde fois , s’il ne
se fut l’lfilé (lo prendre Li fuite. Sofi épouse
a acceplé en tremblzlnt ce qu’ils out bio
voulu lui (lonner. La municipalité Lie suit si/
clle (loit conservcr ce umgistrat , qui a com-
promis la dignité du corps.

,,——--W——'

‘ ' Paris , 22 jail/ct.

Jamais on n’a été aussi luu'burement atl‘oce
qua Brissor. Celt!) beta féroce appluudit :zu
mourlro de M. clu Saillant or de ses mallieu—
reux compugnons (l'urmes. Cos tiieul'tros out
élé com-mis do sang—l‘i'oid envers des hommes
ou innoceus, ou qui, vainqueurs quelques
jours auparavunt, uvoieut accordé generou-
semen: la vie (‘1 ceux qui devoient étre lours
assassins. Les lenteurs de la haute oour na—
tioxmle, (lit llrissot, pi‘ouvont qu’on a bien
fait (lo mussau'x‘k:r'(lu Saillunt et ses complfces.
Si l’impuisszmce (lus i035, (luns uu empire,
aulmisoit cimquo imlivillu 51 slimmer (l:‘- poi-
gunrds pourexm‘corlu justice, ce miserable
cxismroiL—il encore P

15‘

—~ Mathieu Montmorenci vient d'écrire‘ at!
maréclilxl Lukner, que \‘oyant que les fac-
tieux s'au tuchoient 2‘: le culomnler, il croyoit
no pouvoir plus étre cl’uucune utilité clans
son poste, e: qu'en conséquence il donnoit
sa (lémission, en regrettant toutol’ois do me
pouvoir roster plus long-temps 51 um: aussi
bonne école que celle du vieux général.

Le maiire et l‘écolier sont vmiulent dignes
l’un de l’autre: tous deux om: levé l’éten-
(lard de la révolte Contre leur souverain.
Lukner a room diune nation rebelle , do l’ar-
gent et des honneurs pour prix de sa [ralli-

son. Maxis ce Montmorenci , qui a souillé
un nom si pur et si illustle , quels fruits
a-t—il reCueilli do so déloyaute’ et de sa ldche
.félonie? L'infiuuie , l’opprolire, le mépris
de tous le‘ partis , et le mallleur. Il s’appréte ,
(lit—on , £1 pufiir pout l’Augleterre.

— M. (FOL... n’afpas attendu que Luliner
l’ait chassé. ll :1 quitté l’armée , er est 51 Paris
(lepuis doux joui‘s. On (lit qu’on urrivant il
a été insullé , nu Louvre. On est si généra-
lenient 1:: small? que toutes los (lémarclies
do no prince out quolques nouveaux crimes
pour objet, qu’on no (lnute point qu’il ne
se rende cluus la capitale , pour til-or Patti
dos [roubles all'i'eux qui la menuoem.

-— Lul'dyutte n’u point élé tué en duial par
Dumourier, comma le bruit en m'oit couru.
Il vit encore ; seulemeut il est trés-maigre.

Les poignardsl (les jacobins , ses inquiélu—
tudes sur l’avenir , ses remorcls: tout cou-
court £1 le lourmenter. S’il fault/en croire l1:
journal do Brissot, Lukuer en a park? (l’uno
muniere trés-clésavulilaguuse: clans lu cmxfé~
rence qu’xl a cue. aveo Li couu’uiesion (lus
douze. vilifitj‘t’f/c; disoit cu x’ieux ‘_/‘I.'znérul,
avail: nil/1035c (/il.‘llll. 'aulrc riljlaiulmit mtwr
disc mil/c hummus; mais Inf, ('1 Izzi(?11.‘/}z.m’.
quilzzc. Si cc propos , at qu :lqucs aulres (lo
ce genre sour, \‘ruis , cola: 11x'011‘.'e qua es
jacobins out the nouveuu $131-$115: llulguer, Ht
qu’il li’est plus , comma ils le (lisvnt ouxu
n.€:znes , l/u’ulzc (fail/c map/zinc (715:? man/1:".
[oz/jams clans [c sells (/11. Junior (/in [a
Ina/Mela.

—— Domain se [Hit Zafc'ze do In prowl-amu-
liou, par lat-guelle lu pullie est (Melanie an
danger. Le canon d’uM/‘inc, plucé sur la
pononeui‘, tirum: routes les houres um: salve
(le trois coups ; (.lcnx cortégus, composes do”
prvsrfm‘ route 13 force armée , qui purcour~
rout li‘S rues; dos lmissiers 5x cheval , 1101‘-

 

tunt dos <:nsei;;zlv's chm-goes d’inscriptions
constiitulionnoilcs ; (lvs oflicisirs mnnicipnnx
e11 éclxarpe, dos notables , tons a cliciul;

 
 

 

 

 

 

  

 

 

 

 

 

 
  
   

 

 

  
 
 
   
 
  
  
 
 
 
  
   
 
  
 
 
 
 
 
 
 
  
  
  
 
 
  
 
 
 
 
  

.gu. -.. .

 

 
 
 
 
 
 
 
  
 
 
 
 
 
  
  
 
 
 

 

    

uiie banniere tricolore sur laquelle on lira
ces mots 2 [a panic est en danger; toutes
les places retentissant de ce cri terrible;
telles sont les principales ceremonies de la
fete de la proclamation. Nous oubliious de
dire que, pendant la marche des oortéges,
la musique ne jouera que (les airs majes-
tueux et set-3713:. Le dimanche et le lundi
seront consacrés a des enrdlemens civiques.

—Le roi a fait paroitre aussi une pro—
clamation sur le meme objet : il y regne au—
tant de dignité qu’il peut y en avoir daus un

’acte de cette nature , fait au mom du roi,

et dans la position clans laquelle se trouve
cet infortuné monarque.

 

ASSELVIBLEE—NATlONALE—LEGISLATIVE.
Sc’ance du’ samedi 20 juillet.

La discussion sur M. Lafayette ayant été
reprise , lVl. Lasource est le premier monté
a la tribune. 11 a mis successivement en usage
toutes les figures oratoires. Ila soutenu que
M. Lafayette avoit eu dessein de marcher
sur Paris. Ce Fait , a—t—il dit , a été attesté
par un officier général de l’armée de Lukner,
en presence de MM. Brissot , Guadet , Gen-
souué , Lamarque , Hérault de Sechelle et
Dulmas. On voit qu’en pareil cas le témoi~
gnage de tous ces messieurs ne peut étre
d’un grand poids. Enlin M; Lasource aac-
cusé M. Lafayette tl’avoir fait a son armée
(les distributions d’argent. On a demandé
l’iinpression de ce discours. D’autres invo-
quvnt la préalable. Elle estmise aux voix
et diicréiée. Agitée (l’un mouvement convul—
sif, la montagne s’ébranle. M. Rouyer s’é-
lance a la tribune. Je parie ma téte , s’écrie-
t-il , qu’il y a plus de 60 voix de majorité
conlre la question préalable. Les jacobins
demandeut a grands cris l’appel nominal,
puree qut' les tribunes éloient remplies él
leur gre , et qu’ils espéroiont effrayer leurs
adversaires. Deux tlécrets rami‘inent l'ordre
du jour sans ramener l’orclre (lansl’assemblée.

l‘l.‘l)llll'10lal‘tl a (lél‘endu l‘ort éimpiemment
M. Lafayette. ll a été reniplacé a la tribune
par l’évéque Torné , qui a (liibité de nouveau
une diatribe violente contre Lafayette et con-
tre le roi. M. Guadét déposesur le bureau la
note d’une conversation qu’il pretend avoir
eue avec Lukner. La volci.
uJe ne nie point (Iu’on in'ait propose an

 

(816)

, . J
110m the Lafayette , do [hire marcher mon
arinée sur Paris. la proposition m'en a
été faite par M. Bureau (le Puzy, qui a eté
trois fois president de l’assemblée consti-
tuante. - '

n J'ai répondu a M. Bureau que Lafayette
étoit 1e maitre de faire ce qu’il voud‘roit ,
mais que s’il marclioit sur Paris , je mar-
cherais sur lui, et que je le dauberais. M. ’
Bureau m’a répliqué : lVIais la vie du Roi
est en danger. n i

Enlin, aprés de tres~violens débats, aux—
quels les rribunes participent the la maniere
la plus indécente etla plus c’pozwantablc , la
discussion est ajournée jusqu’t‘t ce qu’on ait
des renseiguemens sur les fairs qui ont été
cités. Nous renvoyous a demain les objets
peu intéressaus qui ont été traités dans cette
séance et (lans la précédente.

#wv

Lorsque M. Torné a eu fini de parler,
on a demandé que la discussion fut fermée ;
Bazire , Chabot , Fauchet etc. s’y sont
opposés avee force ; les tribunes se sont
agitées avec fureur, at out poussé des cris
horriblesrles tribunes du pea/vie se levent
par un mouvement convulsif et terrible.
Uu féde'ré vétu d’un habit de garde na-
tionale , vomit des injures et des impréca~
tions contre M. Dumolard et les députés
du cété gauche' Le president au milieu de
cet épouvantable' tumulte , ordonue qu’on
arréte (Ale coupable , er. 5e couvre. Les tri—
bunes défendent avec violence celui qui aVoit
crié. On demande du renfort , on crie aux
armes: tandis que le calme serétablit dans
l’assemblée, le'bruit se repand dans la

_ville qu’on massacre les fédérés et l’as-

semblée nationale: (les brigands vont son-
ner le toesiu a S.-Roch: D'autres courent
dans le faubourg Saint-Antoine.

Passant de bouche en bouche, ces bruits
deviennent de plus en plus alarmans. Une
foule immense se porteaux Tulleries etal’as—
semblée. On ferme les boutiques clans la rue
Saint-Honoré. Cliacun se rend a sa section.
L'assem‘blée , instruite de ces mouvemens ,
mande M. Pétion. Il arrive.... Messieurs ,
dit-il , rien n’annonce des dangers. Des ci-
toyens vouloient entrer daus le jardin des
Tuileries ; js ni’y suis opposé avec succés :
tout va bientét étre calme..... En effet , le‘
soir le calme étoit rétabli.

 
   

 

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s-r.vrnnr.7~.,r.; 1'7. 63w m. . . .. v-nn m

L’Abo'zncmvnt de ce Journal (111' aroz't tous les 'ours est d2 0 liv. .our Paris at 361iv, our la
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vai/zCe, port franc. Le Bureau est rue News Saint—Augustin , Hotel de la Cor/'eaponda/zce.