xt776h4crq60 https://exploreuk.uky.edu/dips/xt776h4crq60/data/mets.xml Fontenai abbé de (Louis-Abel de Bonafons) 1737-1857 France Fontenai abbé de (Louis-Abel de Bonafons) 1737-1857 1792-03-23 This bulletin is part of a collection of newspapers and journals published during the French Revolution, collated by unknown person, representing both sides of the revolution. Call Number Rare Books: AP20 .R235 bulletins Rare Books: AP20 .R235 French Au Bureau du Journal general de France ou affiches, Paris, 1785-1843  This digital resource may be freely searched and displayed in accordance with U. S. copyright laws French Revolution publications France. Assemblée nationale législative (1791-1792) France -- History -- Revolution, 1789-1927 Journal Général de France, 23 March 1792 text Journal Général de France, 23 March 1792 1792 1792-03-23 2023 true xt776h4crq60 section xt776h4crq60  
     

  
  

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MM. 105 SOUsznrr'rimns , dont I’abonncment Emit i la {in dc ce moi: , a: qui defircroicnt 1e renouvciler, font pric’s de
faire connoitre incelfaiiiiiacxit leurs intentions afin u'il n’ ait oint d’intcri‘u [ion dams It: fervwe. ‘ .
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ASSEMBLEE NATIONALE

SECONDE LIEGISLATURE.

.S‘éance rlu Jeudi 22 friars.

-LA Séance extraordinaire tenue hier au foir,
n’ziyant eu pour objet quc la lune des articles :‘1
décréter fur les biens Lied Einigrés, mus n’en l‘e-
rons mention qu'en imprimuut ces memes artieles
EL la l‘uite de ceux qui les out precedes fur 1e meme
Vfujct. ,

Aujourd’hui la Séance s’ouvre par un hom-
mage que Mme dc Grange fuit 1 la Nation d’un
ouvrage intitulé : Z-’Ejj)r£c dc: szzyoir , ou Pro—
ble'nza (l refouilre flu [ex i/ltriguea' qzu les agile/2t.
51115 trop favoir encoreiz quel point le Probléme
ell réfolu, mention honorable dc l’Auteur Sc de
l’Ouvrage. . .

ll eft ou il peut é‘tre encore dans les Buregux
dcs Minil‘tres, quelques Employés qlli n’ont pas
prété le ferment civique; cette inquietude agite
un Honorable : il demande, & l’Alleiiiblée dé~
Crete que les Commis de ces Bureuux & ceux des
Corps Adminillratifs foient tenus dc prouver
qu’ils ont pr‘été cc ferment avant 1n publication
du preterit Décret.

L’All‘emblée de’crete enl'uite quelqucs articles,
dont l’objet étoit d’acce’lérer la vente cles fels
8.: des tubacs Nationaux.

On demandoit que le Minillre de 111 Guerre,
cut :‘1 faire part des mefures qu’il a priles relati-
vement ‘1 la Régie des Vivres pour l’urmée. Qucl-I
ques Meinbres obfervent qu’il faut au moins don—
ner 21 cc Minil‘rre le temps de {e _rcconnoitre. 011
y confent encore pour quelques )ours.

M. de Lerembure annonce que cctte fameufe
armée Efpagnole qui av'oit franchi nos frontiéres ,
s’étoit contentée d’enlever quelques Moutons 86
trois Bergers dans une vallée des Pyrenees; que
pleine latisfaetion a été donne'e par lujreftitutiou
des Bergers 8-: des Moutons. ‘ , ‘
Bien des Membres avoient 'témmgne leur impa—

tience dansla Séance de la xteillependantle difcours
de M. Brillot. Bien dcs démentis funnels avoient été
annoncés. M. Till'bé , fu.—tout,avoit demande’ ‘31 lui
répoudre.-C’elt pour fatisl‘nire :‘1 fouéeugagcmvcnt-g
qu’il réprend aujourd’hui la parole. M: Britlot lu}
reprochoit lurrtout , d’avoir ofé nous dire ,- que les
Gens de couleur avoient‘ gite’ leur caufe , en fc
livr'ant £1 des excés révoltans. M. Brillot nous avo’it
faitl’eloge delr. moderation dccesGens de ('ouleur.
Seroit—ce bien une preuve de cettc modératio‘n , ré-

. pond- M. Tarbé, que taut d’Européens , empalés

tant de femmes enceinteséventrées par ces hommes
fi doux 85 fi humains 2 , 1

M. Briflbt avoit allegué les Cocardes -noires
des Colons , en preuve de l’indépendance qtr’il‘s
afi‘eétoient. Il nevous a pas pai‘lé,i'épond M..Turbé,
des Cocardes blunches arborées par les Gems dc
couleur dont il prend la défenfe.

L’Orateur cherche enfuite :‘9. prouver quc jamais
les Colons n’ont eu une vraie intention de l‘e rendr‘c
indépendzms; que les Mulitres font influences par
un parti qu’il appelle Ariltooratique; que l’on voit ,
:1 leur téte‘, des blancs toujours épris dc leurs ancicns
titres , 8c entre autres , un Baron de Montalembert.

En-refutant M. Brifl‘ot, l'Orateur avoit jetté
quelques foupgons fur la bonne-foi de ce zélé
défenfeur des Noirs. M. Brillot, tout prét 5. la.
réplique , eft déjft fur la Tribune pour nous prou-
ver qu’il a eu raifon dc foutenir que l’Afl‘embléc
Coloniale , avoit annoncé un fyltéme d’iiidépen—
dance.Au lien de nous prouverz‘lquel point ce fyfléme
pcut paroitre coupable i deshommes épris d'admira—
tion pour la maniére dont les Avignonois ont fécoué
leur premiére de’pendance , M. Brifl‘ot cherche
les preuves dli crime des Colons dans les dif—
cours tenus dans l’AlTemblée C'olouiale, 8x: km

W

primés par fon ordre. .. ,
Heureufement l’Oratcur elt un eu mohis‘fdifi‘u’s
que la vcille. M. Dumas lui fuccedant , nous pré-
fentc d’abortl quelques réflcxions généralcs fur la.
néceflité dc maintenir les préjugés de la‘ couleur
blunche, dams les contrées of; 1c nombrc des el-

   
 
 
  
 
  
  
   
     
      
     

   
  

  
  
  
   
  
   
  
  
 
 
 
  
  
  
  
  
   
   
   
  
 
 
  
  
  
  
   
     
  
   
 
  
   
   
  
  
 
   
   
 
   
  
   
   
 
 
   
  
  
  

    

claves excéde de beauCOup cclui des Blancs. C’efl
pour cette raifon que l’habitunt dc D'Iafl‘achufi‘et
ne crain‘r pas d’udmettre 5; fax table, le Négre
qui ell fou lieul Compagno’n , ‘taudis que le Caroli—
nieu, environué d’une foule Ll’efclzives, éloigne de
de fa table lc lils méme qu’il a eu d’une el‘clave
Négrelfe. _ a.

Apres quelques obfervations fur les dangers qu r1
y auroit 3L fun-c briller tout—it—coup la LiberLé aux
yeux dcs Négres, « la philolophie, nous dit—il, a
null} l'es autipodes; mais , pour les découvrir, velle
tourne, elle ire pcrce point 1e globe n.Eulin M.
Dumas ell perfume qu’on nc fauroit toucher au
Décret du 2’} Septembre, rendu avec toutes .les
formes conflitutionnelles, fans uttuquer la Conf—
titution meme , fans s’expofer fur-tout aux fuites
cfi‘rayantes de cettc revocation, fi pourtant il
nous relic encore quelques effets plus dc’l'ufirueux
:‘t redouter.

Au milieu de cette difcuffioxi , un Corps de Vo- ‘

lontaires, en marche vers les frontiércs, pour
completter le Régiment dc Forcz, parolt .‘1 la,
Barre, témoigne lon dévouement 21 la Patric , jure
de ne rentrer dans fcs foyers qu’aprés avoir planté
l’étendurd de la Liberté (thez les Nations ef-
claves de l’Europe , 8: regoit les honneurs de la
Séance.

M. Genlonnct quitte le Fauteuil 85 monte 51 la
Tribune pour rcp.endre lu difcuflion fur les Co—
lonies. C‘clt fur—tout l’opinion de M. Dumas fur
'le Décret du 24 Septembre, qu’il s’attache iconi—
battre. ll le déclne injulle 2s; méme attentatoire
3. l1 louveraineté Nationule. Il prél‘ente lui—méme
un nouveuu proiet de Décret portaut , 1°. que celui
du 2} Se itembre fern regurdé comme nou-uvenu;
2°. que les Colonies suront l’initiative pour leur
Conllitution; 3°. qu’il y fern convoque’ cles Af—
femblées primuires auanelles ferout admis les
Gens de couleur E\' 165 Negres libres, pour la,
formation dc l’All‘emblée Coloniales 4°. que ces
Negres mémes fcront udmis 51 toutcs les places
pour lelqriellcs ils uuront lcs qualités requifes;
5°. qu’il fern envoyc des Commililtircs pris liors
du lein .le l’Al‘l‘emblée, muis nommés pztr elle,pour
‘Vciller :‘1 l’exécutiOn d’un Décret qui doit repurcr
tous les torts de celui du 24 Setembre, que 1’0-
ruteur appelle l’GEuVi-e Pofihume du Corps conf-
tituunt.

C’ell ainfi que nos Légiflnteurs dileunent leurs
Décrets, l'ur une Colonie qui ne leur tend les
bras, f r'illC exillc encore,un pour cn obteuir LlCS
Armées.

Suite (in De’cret fur Zc/Equeflru dc; Bid/z; (1e:

. «-
luring/LA.

XIV. Dnnstous lcs cas, on la'll‘ern aux femmes, aux enfaus
3c pL-rcs &' m‘crcs rles Ifmigrd, l1 jxnliiffiflCC :lc la mnifon on
ils out lcur domicile, {nus que m'unnmins ils liriiflelil dire
dil‘pcnl‘rs dc liinvenlnire pri-l'crit par l’nr '
Icudre l'oullrnire laglitc maii'on .5 la main—i

   
 

 

.. &' l'uns cu—
: rle la Nation.

XV. Tons nutrcs pre’tenclnns (lroit Fur leg biens~ (lcs {Emi—
grés pour crc'ances , lwpolherplcs on auircs (antics, Ci V‘Ul ,
pour ju'ifiu la le’gilimilc’ dc lcurs (lroitx, rnmpliront lcs
conditions prel‘crites par les art. 18( ll du Lc'crci du 17

[334]

Juillcz x79! , poufloht potlrfuivrc la main—lcvde dcs fommcs
qui lcur {crom due. par les voies indiquc’cs par In Loi pour
les cns dc fépieflre. Le Procurcur-Syndic du Diflriétfcra ap-
:Pellé clans ccs inlrzinccs.

XVI. 5i un Emigré rcmre en France dans le dc’lai d’un
mois apres L1 publication du prc'l'cnt Décret, ilfera rc'inlc’grc’
”Claus la jollllruncc de (es bizns , en payznt les frais d‘ndminif-
(ion, (.1 contribution, & dc plus, 51 time d’indemniid, une
forumc double dc cettc contribution. ll l’era encore tenu de
dormer caution dc la valcur d’unc annc'c dc revenu; 8c s’il
quittoit dc nouvenu (I1 Patric, avam que l’Afl'emblc'c Natio-
nule nit procinme’ quc lcs dangers quila menacent, font paffi's,
l’aunc’e dc rcvenu exigc'c dc la caution, 8: 1:5 biens l‘cront
de nouveau mis en féquei‘rrc. v

XVII. Les Emigrc’s qui nc rcntrcront pas dans lc dc'lai
fixe’ par l'nrticle precedent, nc pourront obLenir ln jouifl'ancc
dc leurs bicus rlu’apres que l’AH‘emble’e Nationale aura defi-
nitivement arrétc’ l’indcmnitc’ due Lila Nation.

 

MELANGES.

POUR mettre nos Leéteurs 3i méme dc juger
parfaitement de la difpolitiou de l’Archirluc Fran—
gois en faV'eur de notre Révolution, il nous luf—
fira de citer le propos, quc ce Prince loyal, 8:
(lui lent toute f3. dignité , tint 51 M. Noailles , notre
Amball‘adeur conllitutionnel, lorlqu’il fe préfenta
chez Son AlteITc Royale : Je n’ai i'ie/z (l zléme'ler
avec vow. U n’y a qu’un. . . . . . qui puéfle fa C/mr—
ger :11; Mile qua you; jouq ici.

Le carafiC-re belliqueux , franc 8:, ouvert de Ce
jcune Prince ne laili'era plus de prife aux tortuo—
lités inlidieufes de ces Monarchiens, qui ont juf~
qu’i [)réfeiit réufli i éiier la marche des ufl‘aires,
au rifque de faire ba ouer Léopold & de le rendre
odieuxz‘l tous les paths, 1'] ell inflruit de’jfz des meuées
de cette feéie perfide. II fait le role qu’a joué M.
de Bombelles , i Petersbourfr. Celui-ci e’toit psrti de
Suilie fous prétexte d’aller 2‘1 Bruxelles 86 de lit 31
Coblentz, pour rzippocher les Princes de M. de
Br. . . . .. A Schaffoufe , il trouva une infiruflion
royale de ce dernier avec ordre dudit fieur (lC fe
rendre 51 S. Petersbourg. Il devoit fur—tout fzrire
croire que la million étoit autorifée par les Prin-
ces. 85 par d’autres grands prefonnages. II a joui
du fuccés de cette manoeuvre jufqu’au moment on
on a pu éclairer l‘Impératrice des Ruflies, qui,
dans une audience quelle lui accordée 1e 6 Fe-
vrer, lui a dérluré qu’elle ne connoilToiL point
M. de Brcieuil; 8c qu’elle nc vouloit truitcr
qu’avec les Princes.

Au relic il faut croire que 10 plan des Monar-
cliiens ell tcrriblement découcerté, puifque le
Grand Direftcur de Bruxcllcs vient d’envoyer
ici un dc l‘cs grands amis, charge de force leitrcs
pour recru‘rcr la bandc. Imuginez la iJCl‘ilxllC dc
cctte f‘ce’le. AprC-s avoir , depuis plus de i5 mois,
ChCTClIC‘ 5. couvrir de ridicule la Cour dcs Princes
:1 Coblcntz, aprc‘s y avoir' entretenu & puyé la
Idivilion , uprés avoir contrecarré toutes leurs vues,
arr-GU} tons leurs plans, enfin aprés les avoir,
p;.r los intrigues les plus diaboliques 8c les plus
monlh'cul'cs, réduits fil’impuill‘ance de rieu en-
ireprcmlrc, elle ole les acculer d’incapncité 8:
d’inaptitude, leur reprocher dc la _foibleli‘e, leur

 

 

     

”93
MI!

JP-

'un
gné
nif-
Inc
dc
s’il
io-
L35,
)nt

flni
rec
(‘fi-

 

 

 

faire un crime-dc Ieur bonté 8t deAléur confiance;
8c les dire hors’ d’état d’ejtreg‘lla tete des afl‘arres.

Elle ofe propofer de fe livrer ziu Grand Direéteur _

de Bruxelles , dont le caraé‘tére dur‘ convient
mieux , dit-elle, aux circonltances préfentes, on
il ne fuut pas favoir fléchir. Enfin‘ ellegen. revient
‘3 fon Congrés armé, on, ditzelle encore, M.
l’AbbéMaury eft attendu incefi‘amment. Voili
littéralement ce que'portent les lettres venues
de Bruxellcs, par la voie de eet Ambul‘fadeur.
Deux ou trois benignes 8: pacifiques perfonnages
en ont été un inl‘tunt la dupe. Msis ils Ont eté
promptement détrompés, quand ils ont 'vu les
vruis amis q‘u Trone 85 de l=Autel prononcer qu’il
n’étoit pus permis de fe rallier auprés d’un intri—
gant, plutot qu’auprés des fréres d’un Roi qui ,
dans la malheureufe pofition , ne devoit pas avoir
d’autre organe que celui de les propres fréres.

Msris :evenons 21 ce qui fepalTe dans la Séance des

Jacobins du 19. Pendant ce faint tempsde Caréme,
i1 efi: beau de fuivre les élans du patriotil‘me de
cette Soci’été fous 121 Vice-prefidence de M. Gobet,
Evéque conf’citutionnel de Paris. Voici done ce
qui s’ell: puilé dans cette Se’zrnce fans 13. vice-pre—
fidence de ce M. Gobet , que le defir dc travailler an
bonheur du Peuple force 51 quitter les foné‘tions
:de fon état pour vice-[Jre'fizler les Jacobins.
' M. Dumouriez, Minilh'e des affaires étrangéres,
entre dans la Sulle; il s’infcrit pour demander la
parole aprés la leékure de la Correfpondance. Il
monte £1 la. Tribune & dit : a Fréres‘Se umis, tous
les momens de ma vie vonté‘tre confacrés iremj
plir la volunté de la Nation, 8e 1e Choix (lu R01
confiitutionnel. Je porterai duns les Négocrations
toutes les 'forces d’un Peuple libre; Sc ccs Négo-
Ciations produiront , fous peu, une paix folide on
line guerre décifivc (Applaudi); 85 dansle der~
niercas , je briferois ma plume politique , 8e 1e pren-
drois mon rang dansl’Armée,~ pour venir triom-
‘her on mourir libre avec mes Fréres. J’ai un
gort grand fardeau , trés—dir’ficile it foutenir , mes
Frérés, j’ai befoin de confeils, vous me les fe-
rez puller par vos Journaux; je vous prre de me
dire la Vérité, les Vérités les plus dures: mars
repoufi‘ez' la Calomnie , Sc nc rebutez pas un zélé
Citoyen que vous avez toujours_connu tel». (Ap-
plaudil‘femens univerlels).

Sous le Vice—Préfidcnt—EVéque, on voit deux
Citoyennes qni , ne fe fail'ant cunnoitre que fous le
titre de foufcripteurs au Journal qle la Société ,
font pufi‘er deux Aflignats de cinq litre: pour avoir
part Er la contribution volontair ouverte pour
l’ucquittement des dettes de la. Spciété; A

M. Doppet , le bonnet rougeffur la. tete , lit
une lettre que WI. Péthion adrell'e 3‘ la Société
pour lui préfenter quelques réflexions fur {sette
nouvellc mode, introduite depuis peu de jours
dans la Socie'té , 8c dans laquellc il s’attache , en
en prouvant l’inutilité Sale danger, 5. engagerles
Membres de la Société :‘1 s’en défaire. Au milieu de
laleéture de cette lettre, le bonnetde M. le Préfident
étoit rentré clans fa poche ,‘ 8c 31 la fin de la
lettre, i1 n’en rcl’roit plus dans la Salle.

Voici les détails quc l'on trouve dams les Gas

gem: du Nonl5 ions 13. date de Sthockholm,du 2/}

E 33‘: ‘1

     

FéVrier, relativement aux difpofitions de la Suédc
en faveur des Emigrés : « Si Yon peut juger dc la
'correfpondanee furvie des Princes Emigrés avec
notre Cour , on ne peut douter que Gufiave ne s'in-
térefie vivement i leur fort. Suppofer, qu’il {c
contente d’étre tranquille l'peétateur des afi‘aires
de France , aprés la fortie qu’il a faite‘ contre l’Af-
femblé'e Nationale, cc feroit connoitre mal [on
génie.'I'l n’accélére les operation} de la Diéte que
pour étre plutot é, méme de commencer celles que
lui diéte {on zéle pour l’bon/zeurdex Couronner ......

» Deux Couriers, arrivés ici ily a quelquesjours ,
purtirent fur-lc-champ pour Géfle , on ils remirent
21 S. M. des dépéches de 121 part des Princes Fran—
gois. Ces de’péches outdonné lien 5: un confeil .‘
dans lequel il a été arreté, dit—on , de commence:
des préparatifs dc guerre par terre & par met. On
les CI'Olt rclatifs 5. une expedition prochaine. Pour
étrc en étut de prendre avec lui le plus grand
nombre pollible de troupes , fans expofer fcs Etats
31 des commotions intefiines , 1e Roi a, (lit—oz: , de—
mandé 5. l’Impératrice de Ruffle, un nombre éq i—
Valent de Soldats pour maintenir l’ordre pendant
fon abfence: demands qui ne feta fans doute pus
ref‘uféAe par une Princefie qui eft dans les méme's
intérets que Gufiave ».

On apprend , par les lettres de Vienne , du 6
Mars , que M. Bifchofswerder y ell arrivé dans
la nuit du 27-au 28 chrier. Il cit charge de me-
goerations importantes de la part du Roi dc
PrufTe. - - ~ ‘ ' '

Des conferences font ouvertes en cette capitalc
de. l’Autriche, fur les affaires de,Pologne , entre‘
M. Simolin , 'dernier Ambull‘adeur Rulfe en France,
1e Prince de Galitzin, Ambafl‘adeur de Ruflie :‘z'
V'ienne 8e 1e Minil‘tere Autrichien. C’elt , 1e 18 Fe—
vrier, que M. Nolken, Ambafl'ideur dc Suede, 3
eommuniqué 51 tous les Amballadeurs les propo—
lltions de faCou'r, au 'fujet de certaines mefures :1
prendre. . '

Les bonnets rouges ont cnfin difparu de Paris;
8: l’ont peut efpérer que la. tranquillité publique
ne fera pas trouble’e pour ce ridicule accoutre-
ment. Les Jacobins chercheront quelque autre I‘uiet
de noife. Ils voudroient bien entamer la Garde
confiitutionnelIe du Roi. 115 font tout an monde
pour la dégouter de for: fervice. Avant-hier, ils
ont forcé une des fentinelles de cette Garde. dc
mettre fon chapeau an bout de fa bayonnette 8:
de crier, viv’e la Nation. Hier, ils répandoient,
dans les grouppes , qu’ils avoient entendu d‘on-~
ner fecrétement, aux Gardes conflitutionnelles,
des confignes allarmantes pour la Liberté! Rien
de ce qui peutietter le de’lordre 8! allumer Indif-
corde entre la Garde Nationule Sela Garde conf-
titutionnelle , n’elt épargné par eux. Mais les hon—

A w. - r
netes 8c bons Litoyens vorent avec le plus Vif
plainr que toutes ces tentatiyes ne peuvent alter;
rer la bonne union cntre ces deux Corps, 8c (1d
la Garde Vconl‘titut‘ionnelle of} difpoféeh tout Your?!
frieplutot que (l’abandonner ion polte. Tous les
intéréts {‘e réunilTCIIt aujourd’llui pour la. confer-
Vation des jours précieux du Roi & de toute la
Fumille Royale. Et i1 femble quc chacun foit pref,
file facriher pour cette augufie Famille depuis

 
 
  
  
 

 
 
 
 
 
 

 

 [336']

as les Jacobins om: ofé publier qu’il' falloit que
F6 Roi fe fit recevoir Membre de leur Société.
Ils voudroient, par cctte demarclie, lui enlevcr
lc coeur des Royrliftes. Mais les Jucobins {1’}! ga-
gneront encore rien. Les Royelii‘res uimeront tou«
jonrs leur Roi, feront tonjours difpol‘és .‘i s’iui—
moler pour lui, quels que foient les afies que la
violence puiile lui arrucher (inns l’u'r‘frcufe pofl‘
tion 011 ll ell. C’eit é r;.il‘on dc cet amour pour
leurs Chefs , armourprol‘crit par les Jacobins , qu’on
Voit ces Royulifles fe preifcr .Lutour des fréres du
Roi, malgre les efforts ales Monuchiens pour-les
rctenir icie Ceux—ci out ‘oeau fouiller leurs Jour-
nuux d’une foule d’anecdotes fcuiidzilerifes pour
décrierles Princes Frangoisg le Ylf'dl Royaliite n’en
tiendra zrucun comptc, ne diminuera rien du ref-
pefl: 8; de l’amour qu’il doit 5L fes Chefs , 8: me-
pr‘iiei‘;r egxlement le Ca3roniquL‘ur feandaleu‘z ,
8: l’apnthique citadin qui fe fuit l’écho de pareilles
lnéchguicetés :il regardera l’un & l’autre eomme le
oouc tie l’épigrumme ,‘ en gerzril bcrcgzil, qui n’y
dit men, 6- MIN! (1' 11m veur fizz/e.

La Reine efl allée $1 Saint—Cloud ces joursder-
niers. Le Peuple la voit toujours paroltre avec un
nouveau plailir , quainl il n’eit pas influence par les
Jacobins.

“_“" "“ ""'—" ‘7

 

SPECTACLES.
TH‘L'JATREDELA RUEFEYDEAU.

ON vient dc donner fur ce Théfitre une nouvelle
Piece, digne du iucces quelle a obteuu, c’eft [’Anzom-
filial ou [c.r deux Surf/'6: , Opérzl Frangois.

Deux brave; Juifléx, ccs deux mots font infe-
parables, fe reueo'ntrent, apres trente-i'cpt ans ,
fur le champ de baitaiilc d: Laxvt‘eld.’1‘cns deux y
ont combuttu vaillamment. L’un s’y el‘r fixé , l’uu-
tre y revient ave-e fa tille . apres un 11 long laps
dc temps , pour fe rappeller les belles Il&l()lls dc
fa jeuneITe. Tundis que (elui—vi purcourt (lCS lieux
connus , fa fille s’égare; il oublie alors l‘objet do
{on voyage pour nc s’occuper que de la retrouVer.
Il arrive, abimé de fatigue .‘1 la urbane de fon
ancien Camuradc. Ils renouent connoifl‘ance , aprés
avoir appris , par lui, des nomiellcs de fa tille ,
qui , de {on cOté , cherche for] pere. .Elle ne .ta'rde
pas 5- revenir avec le‘hls de l’hotc qui a recueilli le
pére. Ces deux enlans font le bonheur de ces
heureux vicillards; ils font le foutien de leur
vieillech,ils Ie conviennent mutuellement, ils font,
en mot , toute la richelle dc leurs péres. Ils fe
marient enfemble , s’établillent tons dans le
meme endroit , 8c confiruifent , .‘1 CGté de la ca—
bane dc l’hote , une cabana pour l’arrivant 86 une
autrc pour les deux époux. Cette petite Piece
olFre une foule de fituations delicates 8e copiees
d’apres In nature. La mufique,qui eft de M. Gay’aux,
cit parfaitement adaptée zru fujet. Elle el‘r pleine dc

l’expr’eflion de la fen‘fibilité la plus douce. [l y
a d’ailleurs des morceaux de chant trés-agréables.
MW“ Seio , nouvelle Aétrice LlC ce 'l‘héZm-e , les
execute avec beaucoup de gofiL 8: dc fiexibilité.
M. Gavuux s’y nmntre aufli excellent pour l’exé-
cution que pour la conipofition. 0n connoit 1e
tulent LY l’excellence du yrude Islf‘. . Vullier 8c
Julliet, qui font charges du LOL: ales rleux Suiifes;
( .4. C. B. ).

”wa‘xmummxmw m1; rhfl'i3‘flmm I
l) U 22 MAR s 1392.

PAIEMENT DES RENTES A L’HOTEL—DE—VILLE.
Six Jamie/'5 moi: dc 1791. Lettrc I.

Couns DES CHANGES fiTnANGERs 51 60 jours dc date

Cadix , 261iv. f.
Genes , 180.

Livourne ,190.

Lyon, P. Rois, au pair.

Amfierdam , 32% 3132.
Humbourg , 555.
Londres,1G§;.
Mudrid,27 liv. f.

BOURSE.

Aftions des Indes de 2500 liv. . . 2177;.78.
Portion de 16001iV........... 1415.
Portion de 512 liv. 10 fols... .. 285.‘
Portion de 100 llV . 95.
Loterie d’Oftobre , 21 400 liv. . . . . . . . .. . . . . . . .‘
— Sortits
Emprunt d’Oé‘tobre de 500 liv......... 452.50.
Empr de Déc.1782, Quit. de fin... puii‘.—;.1.r:lp
——Sorties............. ...... .
Eiziprunt de 125 millions, Déc. 1783i. . . . . 6:.3‘.;b.
-—Sorties ............
Emprunt de 80 millions, avec Bulletins. . .. 143p.
—— Sans Bulletin......... ..
— Sorti euviager...............
Bulletins . . . . . . . ..
— Sortis
Reconnoiflhnce dc Bulletins. . . . . . ..
—Sortis................... ...... .

Empr. du Domaine de la Ville. s Sérielorties. . . . . .
-— Séries non forties. . . . . . . ..

Aftion nouv. des lndes. . . . ..

Caille d’Ei‘comptc.................
Demi-Caill‘e. . . . . . . . . . . . . . . . .. ..... 19.66.55.159.
——214pour 2 ..... .
Emprunt de 80 millions, Aouty. 1789. [)uil‘..',.§.,fp.-
Quittzince des Eaux de Paris ..... ........
Emprunt de Novembre 1787 , 3r 5 pour g. . . . ..
Allurance contreles incendies. . .. 487.86 . 89.90.
urance ’31 vie. . . . . . . . . i . . 5365.61.63.67.68.69‘. 7o.

Coma: (lax .‘l/flgnazs (i [a me Vii'iczme , [e 22 Adam.

11 i'tut 11 fomme de 148 lines en Allignats pour fe
proeurcr :roo livres en urgent. .
Les louis, pour Vdes Aflignats, Content 14 l. 5 f.

 

 

1

()n foul‘crite‘r Paris: ,pour cc lmn‘nal , en s’ndrefl‘ant , PRANC In: your , 2: M. lc Direé‘eur du Journal GE’nL‘Iljill, pm- JPI. FONTENA 1
rue Taranne, n“ 33, flzuxb. S. Germ n. Le grix Llc in Soulcrlpnon ell pour un an , de 30 lzvpour Paris, 6' 361.1». pour la

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