xt78cz325d4w https://exploreuk.uky.edu/dips/xt78cz325d4w/data/mets.xml La Harpe, Jean François de 1739-1803 Bourlet de Vauxcelles, Simon-Jérôme 1733-1802 Fontanes, Louis de 1759-1821 France La Harpe, Jean François de 1739-1803 Bourlet de Vauxcelles, Simon-Jérôme 1733-1802 Fontanes, Louis de 1759-1821 1797-08-14 This bulletin is part of a collection of newspapers and journals published during the French Revolution, collated by unknown person, representing both sides of the revolution. Call Number Rare Books: AP20 .R235 bulletins Rare Books: AP20 .R235 French De l'imprimerie de Crapart  This digital resource may be freely searched and displayed in accordance with U. S. copyright laws French Revolution publications France. Assemblée nationale législative (1791-1792) France -- History -- Revolution, 1789-1799 Le Mémorial, ou Recueil Historique, Politique et Littéraire, (No. 87) 14 August, 1797 text Le Mémorial, ou Recueil Historique, Politique et Littéraire, (No. 87) 14 August, 1797 1797 1797-08-14 2023 true xt78cz325d4w section xt78cz325d4w  
  

  
 
 

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LE MEMORIAL,“

RECUEIL HISTORIQUE, POLITIQUE ET LITTERAIBE,

( Feuille de tous les jours. )

PAR MM. DE LA HARPE, DE VAUXCELLES ET FONTANES.

 

Sepiz'r/i 27 leermia’or , an V :3.
Lnudi , I4 aofit 1797.

 

AVIS.

[.85 SOUSCRII‘TEURS LlOIIl l’nbonnenient a commencé an premier

prairial , et finira an 30 lherruidor présent mois, sont priés de

le renouveler , s'ils ne veulent essuyer aucune interruption dans

l'cnvoi des numéros de ce Journal.

 

B ELWG I'Q U E.

Bruxel/cs, [c 24 t/wrmz'a’or ( 1/ (1017!). Il subsiste tou—
jours , dams les dispositions relatives 21 la marohe d’une purtie
de l’arnrée de Sanibre et Mouse , un état d’incertitude qui ,

en ce moment do arise , fournir ample nmtiére a dcs conjec—p

lures zillarmantes. 'Le general Lenioine, qui est actuelle-
ment 1‘1 Namur, et dont in division s’étend sur les doux rives
de la h’leuse et de la Sambre , attend 51 Cbaque instant de
nouveaux ordres , pour méitre de reclrel‘ses lroupes en mou-
vement vers une. destination ultérieure. Les corps qui OGCu-
plant la ci-devant province (16 Luxembourg, ainsi que les
bords de la Blosclie', no Lnrderont pas non plus 51 changer
de position 5 et, si l’un doiL s’en rupporter 2‘1 (les avis parti—
culiers de la rive droite du Prhin , les troupes de la division
du générul Grenior , qui ont di‘r rétrograder ces jours der-
niers , seroient sur 16 point do so remellrc en route , ufin do
so porter dans les départemcns réunis , d’ou l’on pourroil les
introduire , on peu de terns , dans l’intérieur do in France.
Sur ces entreiuiies , toutes les routes ([ui y Conduisent sont

' converles de Cavaliers de lirntassins et de canonniers ui
? 7

abandonnem leurs drapeaux , pour se rendre 21 Paris on dams
leurs foyers.

Des brigades de gendurmerie ayanr voulu arréter quelques
troupes de (Les déserteurs7 ceux-ci se son: dél'endus vigou-
reusement , au point de tuer ou. blesser plusieurs gendarmcs.

Depuis quelques jours, beuucoup do congés absolus et
ii. ternie sont déliz'rés :1 des militarires attaches aux corps do
troupes courposant les garnisons dos places de la Belgique.

La repartition do in contribution ionciére vient d’étre
faile dans les nenf déparlemens réunis; le total s’éléve
31 9. millions (1e livros , non compris environ 3 millions pour
les sous additibunels : ceue somme doit éLz-e payée sans
dégrévomenr; le département do la Dyle doit donuer 3
millions 118 mille 800 liv. ; sur (proi Brnxelles, qui en
est le chef—lieu , payeru 1,100,000 liv. Dans un moment oil
l’on ponrsuit :‘L [.1 rigueur la. rentrée do l’arriéré do l’cm-
pl‘unt forcé et des patentes, il sera. de Loutc impossibilité

(N°- 87»)

 

Vis consili expers mole ruit sua‘i ;
Vim lemperatam di quoque provehunt

1n nmius .-

 

 

d’acquirter une smnme si considérable dans le délai de deux
decades , tonne flxé par le ministre des finances , Hamel ,
pour l’entier recouvrement de cette sonune.

La venle des biens nutionaux a repris une nouvelle vigueur
dams nos déparlemens; dans celui (le Gemmapes sur—tout,
les plus superbes domaines sont aliénés an plus vil prix 51 des
agioieurs dont nos contrées lburmillent.

Lu veuve d’un capitaine autriclxien avoit une pension sur
les rtfvenus d’une abbnye (les environs do Nmnur , pension
(pii, comme toutes les mnres de oe genre, no soul: plus
pnvéos depnis que. la republique s’Cst emparé des biens du.
clergé. Reduite A la misore la plus ail'reuse , elle va trouver
l’abbé de ce convent, dons l’endroit oi‘r il s’étoit retiré , et
lui expose sa cruelle situation. 11 en l'ut si ému que, tirant
une bourse de 50 louis,-il lui dit , les larmes aux yeux :
Aliza’ame , voici tout '22c 97"”. me {waste pour mon existence ,-
vos Ina/[Lel/rs m’omt A‘s/lenient tout/£6, gm: je Ivcurr par-
tagcr ref/f: finibz'e somme avcc yous. Il lui remit en mémc
tems 21) louis.

F R A N C 13.

Paris , [e 26' t/zermz'r/or.

Une foule de journaux publicnt dcs répousos nu firmenx
mess-age du 24; et parmi ces réponses, il 3' on a de 'tréts—
ingénieuses , mais aucune pent-éire no lrnppe plus direc—
tement an but qn’un écrit qui avoit élé compose avnnt co
message, 91' (lui a élé aliidié le nrémc jour. Il est: intitulé:
Conversation entre les triunuv'rs ('1? [c amps Zrig'z‘s/a/‘gfi c’cst
proprorncnt une cause judiciaire disculée, comme on dit
que l’étoient celles de l’nréopnge, sans sucun ornement
d’éloquence, avec la seule exposition dos luils eL du droit.
Les iriumvirs accusent , les le’gisluteurs répondent avoc um:
force do rnison qu’on pent appeller l’évidence méme. Cette
al'fiche attire beaucoup do lecteurs , ot une loule do personnes
en ayant demandé dos excmplaires (lu’on n’a pu leur fournir,
Jralpart l’a réimpriméo dans le format ill—(5’0. On s’adressera.
chez lui, rue Tliionville; 11°. 413;.

 

A propos d’affichcs or de pamphlets, on crioit lrier :1 la
fois la vie palz'rigue de Carnot on [us seen-1‘s rc’vc‘lc‘s, et
les crimes dc Harms (qu’on ne prétend pas dos secrets).
Aujourd’hui on crie la_justflz‘cation dc Bar/us : le voilz‘t lavé
a coup sur; la répnmtion dans ce pays-c1 ropousse commc
les ongles, disoit ce me semble Blade. dc Sévigné. On cric

 

 

des libelles, quelquefois on les aclréto, puis on soupe et 01)

  

 

 

 

 

 

 

 

  

 

 

  

 

oublie; ccpendant on se réveille avec quelque inquiétude
quand on entend , comme ce inatin, baitre la caisse 2‘1 ciuq
Leures pres du Luxembourg, etque des troupes, au bruit
dc luurs insu‘umens, traversent Paris : elles alloient faire
un exercice an Lhamp—de~Mars.

 

Les [Hires et mnis trouvent les événemens bien lents it
arriver. L’un d’eux CC matin en désespéroit. J’en ai entendu
deux se fe1iciter de leur proxiniilé. 11 est [ems gue cela
fizzlsse, disoil—il, depuis 1m mois je n’ai pas PM manger
en [mix 1m pain (it: quot/‘6 [ii/res. ’

lilais une preuve de leur impatience et des affreuses espé—
rances qu’ils avoient , seroit le {nit suivant , si on pouvoit le
cron‘e , qz'i est inséré dans un journal trés—répandu :

« Le 21 do ce mois , un homme assez bien mis s’est présenté
nu fossoyeur du cimetiere de Vaugirard, et lui a demandé 2‘1
voir scs fosses. Celui-ci lui réponclit qu’il ne les faisoit voir
51 personne; mais le jucobin lui uyztnt off‘ert trois louis qu’il

11m de sa poche, il 10 fit entrer. Aprés avoir vu, bien-
-exummé, I’lunnme aux trois louis lui dit clue ses fossses-

li'etoient ni assez larges, ni assez prefondes; que , sous
trots jours, il Cu avoit besoin d’uuequi put contenir neuf

cent on mille pcrsounes; qu’il efit 5L mettre des ouvriers,
en nssez gmnd noinbre pour qu’elle fut faite pour le jour;
indupié, et qu’il en puieroit la 1219011. A ce discours 'lei
fossoyeur, missi honnéte (pie vigoureux , saute au colleti
(19 Cat animal féroce, l’arrét’e; et, aidé des passans venusf

Pour lui préter muin~forle , le conduit CllCZ le juge de paix,
(1:11 en'voya l’arréié et les arrestateurs au bureau central de’la

Police. Tout Paris, tonne la France n’ont—ils pas le plus,

grand intérét 5L s’assurer quel est cet individu, qui [mi :1 donné
sa mission , quelles personnes , pour qui cette fosse de‘
commande étoit destinée. ))

———-—rm-————-

COJIRIIZA’TJIRE 1/72 Pen baa’z'lz 371/ 1172 certain message.

(( Le directoire at cm devoir remonter aux causes , et les
3) indiquer. >3

(L La premiere est dams l’inquiétude générale qui depuis
3‘) quelques mois, s’étant emparé de tous les esprits,asuccédé
a) it la trmupiililé (pd régnoit, et 51 la confizmce qui s’éta-
a) blisspit de toutes parts. 3:

En cflet , depuis l’entrée dumouveau tiers contre lequel
on avoit conspiré avant son arrivée , l’on conlmengoit é. étre
trunipiille , et la confiuncc s’établissoit sur sa justice, sur
son desir de remédier aux abus, aux dilapidations des fi-
nances , nu brigandnge des voleurs publics , aux actes arbi-
truires du gouvcrnement , lorsquc , tout-h-coup , une
nouvclle couspirulion s’est formée , 51 la suite de lzlquelle
on a menace la representation nationale , et projete' la
destruction (in corps législatif. Alors l’inquiétude est née
dans les esprits, et probablement elle s’y fortifiem jusqu’fi ce
que la nation ait réduit les conspirateurs £1 l’impuissance
d’exécuter leurs sinistres desseins.

a: La deuxiéme est dans le défaut d'e revenue publics. >2

Ou plutot dens lo gaspillage de ses revenus , aprés avoir
livré la France :‘1 la Compagnie Dijon, 2‘). la. compagnie Gail-
lard, 51 la compagnie Fluchat , 5. la. compagnie Godard et
autres; dams le systéme du désordre tellement suivi ,‘(pie
.l’on fait marcber , :11 mesure, les troupes qui ont pillé les
misses , afin d’empéclier (pie les fonds n’zirrivent 3‘). la. tréso-
rerio ; dams 1e refus de rendre compte; duns 1:1 resolution
d’cmpéclier le rélablissement de l’ordre.

» Lu troisiéme , dans la persecution et les assassinats

(2)

 

 

» (vmis ou supposes) exercés sur les acquéreurs de biens

x» nulionaux ,‘sur les lbnctionnaires publics , snr les dél‘en-

3: seurs de la. patrie , sur tous les anciens amis de la. répu-
z: blique. ))

Les frércs et'amz's out attaqué les citoyens paisibles,
comme :‘1 Tours , mais ils ont élé battus; ils cherchent pur-
tout 2‘1. exciter des mouvemens sur les signaux donnés 2‘1
Paris; des voleurs out attmpié des patriotes, parce (11KB ce
sent les riches du jour; les fonctionnuires nomme’s par le
peuple sont respectés , si ce n’est par le directoirc cpxi les
casse; les acquéreurs de biens nationaux sont prolégés par
le corps legislatif. ,

(c La quartrieme est dans l’impun‘ité du crime. :1

C’est ainsi (ju’uu lVLms on a deux Ibis ouvert les prisons
21 cinqunnte-six voleurs et chauffeurs; c’est ainsi que le direc-
toire a enregimenté des galériens ; c’est ainsi qu’il a envoyé
en Angleterre' 1,400 Condumnés (pie l’on nous a rendus; c’est
mnsi que tous les scélémls sont mandés et soldés 51 Paris;
c’est ainsi qu’ils ontécbuppéu la haute-cour deVendn‘une, etc.
le tout afin de les {hire jouir du brevet d’irnpunité et de la
protection qu’ils méritcnt pour les services qu’on attend
d’eux.

a: La cinquiéme est duns l’insolence des émigrés. >5

Les misérables I ils rentrent 51 présent , sans payer leur
radiation : passe encore Lorsqu’ils traitent honuélement,
comme celui qui a déposé 40,000 livres , écus , uu profit
de NI. et lVlde. 8.... Ce lVlonsieur et cette Dame ont sol-
"licilé long—terns et en vuin auprés du ministre Cochon;
mais 5. n’ayunt plus eu besoin de solliciter, l’affltire
est allée toute seule. Ne sont-ils pas trop hem-cu); qu’on les
dispense de la. mort , et qu’on les ef'l'ace de preference 2‘1
tant d’autres qu’on laisse de CCIié, parce qu’iis ne veulent
pas payer, ayant été mal—é-propos inscrits sur la liste fa:
tale? Ces profits ne sont-ils pas légitimés par un usage cons—
tan: , et ne-lbrment-ils pas une des branches principules des
revenus de certains perspnnages ? Quelle insolence' d’osex
croire qu’on aura justice pour rien l Que] domnmge que le
corps législatif ait rayé deux mille fugitifs du Rhin et de
Toulon I et cela , gratis .'

q: La sixiéme est dans l’insolence des prétres réfractaires. >)

Us rentrent en vertu des droits de l’liomxne , de la cons-
titution, des décrets du corps legislatif'; ils préchent 1a
morale , la religion , la vertu. Cette doctrine n’cst pas Cello
des tl‘iéophilantropes et de ieurs protecleurs : aussi deman-
doienl—ils qu’on leur abandonnftt les prétres , Pour les mettre.
it mort.

' at La sepliéme est clans cette foule de journaux répandus
» aux armées et dans l’intérieur. n '

Tels sent 16 journal officiel du Rddacteur, payé par le
gouvernement, pour insulter le corps législatif', 16 journal
de‘ 17/1mz' a’es Lot's, envoyé par le représentant et auteur
Poultier , sous le conti‘e-seing du conseil des anciens , a des
troupes qui l’ont dénoncé avcc indignation; le journal des
Tigres , rédigé par Duval , el: qui préche suns cesse l’assas-
sinat et les insurrections ; et cette foule de i'euilles periodi-
ques , (pli ne respirent (1116 16 carnage et la mort. ‘

(c La huitieme. est dans l’inlérét mal dissiumlé que i’on
n prend. aux gouvernemens anglziisiet autrichien. 3:

Ne seroit-ce pas pour cela (lu’on a pris un ministre des
affair-es élrangéros , anglomane et l'raiclnement débarqué
d’Allfion 7.! Que l’on met en place les partisans et chefs de la
faction d’Orlénns, vivement appuyée par l’Augleterre '9 L’or
des Anglais ne se seroit--il point glissé dans les mains de
certains hommes qui, par him/variance, s’cn trouveroient

 
 

 

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A . ._-._ 4:». 22 be}.

 

  

   
 
     
 
 
  
   
   
    
  
  
  
  
  
   
   
   
  
   
   
  
  
   
       
       
     
       
     
       
     
   
   
   
   
       
    
       
     
       
     
   
         
   
   

 
 

    

 
  

   
 

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mantis ? Et ces marchandiscs anglaises- qui 'nous viennent
avec tant rilnbondance , depuis clue Yentree et le commerce
en sont délbndns ?

Quaint $1 l’Aquiclie , je ne sais trop quels snnt ceux quif
s’y inléressent; mais £1 mesure que le général Bonaparte?
fait des conquétes et se retire , é nicsure l’Autriche avarice ,'

er s’empare dn terrein. Tout ce (ille je sais, c’est (pie le
corps législatif' n’est pour rien 151 dedans , pas inéme pour une
réponse de in part du direcloire.

a La neuvieme cause est clans le dépit mal déguisé que
>1 l’on ressent des hautes destinées de la France. »

Nous ne nous indignons que de voir troubler ces hautes
destinées pnr des imprudences continuelles, qui aboutiront
it in subversion de l’Enrope et 51 la nétrew

(( La dixieme cause est dans le projet; do diminuer la
a) gloire des généranx et des solders. »

Leurs actions elles-mémes les louent Inieux que toutes
nos paroles, et les éloges accordés par l’enlhousiasme,
ont besoin Lllélre rectifiés par levtems. Si 16 corps legis—

lalif a quelque déf'ziut, c’est plutét de loner que de blip.

mcr légeremeut. Quelqueiois il est inliuiet , mais cela est
bien nature}, lorsque l’on veut exécuter une conspiration,
et assassiner ses membres. Des liommes dont on provoqne
la mort, no sont pas en train de donner des élnges.

cc Ln onziome cause est dams les sinistres projets qu’an-
a) noncent (les hommes plus on moins influens. >)

On commit , et il est snperflude nommer cenx (pii mani-
fesl'ent le plus sinistre et le plus (lésaslreux projct dont la
France pnisse étre inenacée; tous les projel's lies untres ne
peuvcnt consistcr qu’é se gnranlir du danger ampiel ils som
exposés , et encore auront—ils bien de la peine it y rénssir.

(c La. donzii‘une est dan‘s le systéme de calomuie dirigé

an contre les ge’némux. 7)

Le directoire ne dit point contre lesqnels. Au res’te , ii 118
suffit pas de loner ,' il le faur {hire ilVBC jnsxesse. Il flint
encourager les géuéraux , el lenr dunner des lonanges (lignes
de la valonr': ils sentient bien s’ils les méritem ; ils méprisent
celles qui ne IGnr sour pus dues, ct ne vous en aiment pus
mieux. Est-co (1e Bonaparte el, de Iiioche qu’il s’agit ?

Quant aux przijets de Bonaparte, on‘peut dire :

Niuis pour élre appronvés,

De semblnbles desseins veulent étre achevés.

Quant £1 ceux de Hoche, 1e ciel nous preserve de l’exé-

Cution.

cc La trbiziéme , dons lo désespoir on. sont tous les bons
>3 citoyeus, de voir s’éloigner la pnix. n

Rien n’esL plus vrni , clmcun est an desespoir er, tremble
(is voir la paix s’éloigner , 10.. parce qne l’intérét de quel-
qnes hommes les sollicile it ne la pas iiiire. .

2°. Purce que leur couduile éloigne les puissances de
la conclure. Comment , ‘en eiliat, conclnre avec un émt
sans cesse en convulsions , (pii est menucé d’une disso~
lntion proclmine. '

D’autre part ,. la paix fern cesser les abus'du‘pouv'o’ir,‘
'le regime mililaire, lcs dilupidutious, le désordre, et
fern rentrer le (lirectoirc dans les limiios constitutiomielles
gn’il a (lépassées. ;

« A mas CAUSES et autres (1‘ cc nous morwantes, sans
n qu’z'l soz't 12mm); (7713 les dire.» , Iaisons an conseil drs
cinq cents Li declaration firms/Le ct [OJ/(1,16 de nos senti-
mens , qu1 sont :

(3')

l’armée d’Italie et ses re'solutz'ons , sauf a discuter gramma—
ticalement le sens du mot deliéérer. \

2°. Qu’en recompense (le ces resolutions et deliberations ,
nous donnons au géuéral Augereau , le commandement d
.Paris ct de la dix—septieme division mililaire. '

3°. Qn’z‘i l’aide de ce general nous ESPERONS, CERTES ,
accomplir nos Projcts , (pie nous colorons par ces EXPI‘CS-u
sions : Sawyer la France , dtcz'na’re [es tort/Les de [a guerre
civilc , sauvcr [cs person/res at [es proprie'tc’s ,- ce qui si-
gnifie , dans l’argot révolutionnaire , dissoudrc le corps legis-
lzilif', empécher les elections de germinal, étziblir 1e régime
nlilililil'e , et s’emparer du pouvoir absoln.

4°. Qn’avec le'Isecours des soliiats que nous gagnerons,
des faubonrgs quivrei‘usent, 51 la Vél‘ilé , de marcher, mais
que nous insurgerons , d’un et de plusieurs ministres ,
agens , commissuires répandus dans tonte la France , ,coupe‘~
jnrrels mandés é. Paris , et autres gens it notre solde et ”a
notre devotion ,~ nous suivrons avcc persc’vc’ra/zce ct courage

I

notrc 1' solution , sans (inc detoumés par anew/res (mimics
on par am‘rme seduction.

Si manduns an représmtant (lu peuple , Lmnarque , dent
1e (lévouemcnt nous est connn, d’ax'oir un discours tout prét,
ii l’d'i'et d’appnyer vigour-eusement la préscnte declaration ,
:‘r l’instzmt meme no le puqnet sera décaciieié aux Cinq cents,
el‘ l-u'sque personne n’nurn encore en 16 Hams (l’)r réflécllir ;
xle s’élever contre le corps législaiii', en lui fliisan‘t sentir que
le ponvoirexe'cntii' n'est poim sournis 31 so. surveillance ; qu‘il
a le droil (1e gnspillcr, négorier, dilapider , trailer militaire-
fment la répulilique , et meme lvs rcprésentans du peuple ,
sans qn’ils nient le plus pelil mol {‘1 dire;

Si mandons également :‘1 nos Cl‘lFrS et i'éziux dos cinq cents,
d’appuyer (in tomes lenrs forces leur collégue Lamnrque; et
(vile. regurdcr ce qu’il (lira comme aynnt élé discmé , convenu
et arrélé avec nous; mais sur—tout , nous leur recomnmmluns
de s’opposer 2‘1 la crémion d’une commission pour examine:
in préseute declaration.

Donné an palnis national , etc.

En execution de cet ordre, le renrésenfant Lamarque a.
oblenu la parole7 mais do penr do (lire autre (those (1116 ce
qui étoit convenu, il a liré son papier de sa poclle et a in
mal-adroitement son disconrs d‘e trois quarts d’lieures.

Cetle gancherie senle a sul'fi pour ouvrirles yeux aux
moins clairvoyans; le conseil a semi l’importauce (in muni-
ieste , et s’est empressé (l’ordonner, 51 la grande majoriié des
Cinq sixiémes, la formation d’une commission pour i’cxa-
miner.

*—
CONSEIL DES CINQ CENTS.
Pnésrnsncn Di; Dos-“01.151111.
Se’arzce' d1; 26‘ tfiermidor.

Bourdon , par molinn d‘ordrc : L’olrjet sur lequel je vais
appeller votre attention, pourra paroiire minulieux , muis
je ne crois pas néanmoins qu’il doive étre négligé en ce
moment.

Ce matin , des mililaires passnnt sur les boulevards , sont
sorris de leurs rungs , et se sont jertés snr quelques ‘ciloyons
qu’ils ont fort maltraités. Le prétcxte de cette brusque iumr-
hide est quc ces ciroyens portoiem 1‘1 leurs habits «ins collels
dc tel/e rm tells (.‘nldr'ur. L’expérience nous :1 dénmnlré (lne
clmqne fois qn’nn vouloil ope’rcr un mouvemenr , on prélnvloit

 

1°. Que nous approuvons les délibérations prises par

par fairs la gnerre an); costumes. Jo dununJe (pm le direc.

  

 
 
 
 

     
     
 
 
  
 

 

  
      
     

 
 

 

 

 

 

 

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(4)

mire soit invilé , par 1111 message ,'5. réprimer les écarts des
xrulitaires.
Le'inessage est arrélé. . . ‘ I .
Trouille fait ouvrir, sur la trésouerie notionnle , un credit
dc 100,000 francs :‘1 la commlssmn des inspecteurs : cette

somme , payable en trois mois, at par neuwemc chzique de—.

code , est destinée (‘9. payer des é-comples aux ouvriers clmrgés
des travaux de la nourelle salle. . . \

Le conseil des anciens a rcjeté , counne VlCleUSe dans 53.
reduction, Ia. resolution portant Ades pemes contre. tout pré—
110515 St la gnrde des maisons d’arret , (1111, pannegligence ou
Pill‘ une connivcnce coupable , laisserou: eohapper quelques
détenns. Simeon présente aujourd’hui une redactlon nouvelle
de la monie yésnlulion. Elle est adopt-(5e. .

On reprcnzl In discussion 5111" Failure de la compngme
Dijon. Piet (de la. Sartlie) s’eleve avec force contre cette
compngnie , qu’il ne Sill-t de quelrnom qualifier, mms don:
les opératinns sur les calsses de departemens , reSssemblent ,
diL—il , 231 cellos de Cartouche sur les bourses (les voyageurs.
Le chef de cette horde d’escrocs est 1111 1101111116 Henguerlot ,
dont ln fortune , aussi rapide qu’exhorbitante , est un scan—
tlule public. . . ~ ‘

Les commissaires do 121. trésorerie devment conn01tre la
moraliié d’l—lcuguerlot et dc ses ngens. A11 lien de les
surveiller, ils leur abandonnent en inasse les fonds de la.
Iépublique. De concert avec le mlnistre des finances, les
commissuires font apposer les scelles sur les colsses des
recevours; et cinq jou’rs appés , djun seul .coup de .fil'et ,
Henguerlot et compagnie enlevent six cent illn-sep‘t millions
mandats, 2111 lieu dc quarante (pu leur et01t du. Jain-dis
lzéclie révolutionnaire ne fut-plus abondnnte ; et les. buse-
scellés de liohespierre n’étolent clue d’apprenuls inpons,
pres d’flenguerlot et com'pagnie. . ' . 1 . 51
Cortes , si l’on VOUlolt opérer. la contxe-revo ution ,_ 1
suffimit d’avoir rec-ours £1 ces inessmurs. La Icompngme 13.110,“
fut pis (lii’une Vendée pour les quarante departemens livres

. 1 ' cué. ,

:1 51:73:22?!“ vole Pdur 1e proth fie Thibaudeau; illdem'zinde
en outre que les mandats enlcves par la coinpagme Dijon"
soienr remboursés par elle , au cours du 10111 (1111 les v1t
passer dons ses mains. . . .. . - ,

Duffesnes renouvelle la propos1t1on flute. hler par Debon—
nieres , et tendnnte 5. ce que les commissmres de la. tre-
sorexxie soient mainlés :1 la barre pour Y rcpondre aux
inculpations dirigécs contre eun. ‘ . .

Betz .s’e’tonne de l’indulgcnce’mdu preopmant. Il existe un
delit : tous les oraleurs e11 sont convenps. Qucls‘sont les
unteurs de ce délil? Ce sont et le numstre (les finances ,
et les conunissnires de la trésorerie. Il est év1dcnt que lo
compagnie Dijon ne fut nu’un agent subulterne2 lie plan
do ministre fut de déprécier lu monnme republicnine, et
les commissaires de la trésorerieiurent les complicesvdu
ministre dons cette operation inlz‘tme.

(Due le zninistre et les conunissaircs ne s’autorisent pointe
du directoire. Le directoire occupé du soin (lei

. ‘ , ‘. , ? . ‘_ .
mummy L1 victmre :1 nos armees, de paufier lLumpe aprcs

K.

(ll! silence

114m“ vuiucllp, :1 df. se rePOSCLSUL‘ le ministre des finances ,
pour lesdétnils minutieux de l’adrninistrauon dcs fonds. ll

1%

 

f'aut de'chirer le voile officieux dont on essays do couvrir les
coupables. Le ministre n’est point justiciuhle du corps legis—
latif: mais notre surveillance pése irmnédiutement sur les
commissaires de la trésorori’o; ils out consonnné ln ruine
du trésor public , en se livmnt , par une la‘tclie coznpluisance ,

1‘1 l’avidilé des agiotcurs : le corps législalit‘nc peut composer

nvec sa conscience : il doit prononcer leur destitution; je 1e
demande avec T hibaude4111,, ‘

Le conseil ferme la discussion. Aprés’ d’assez longs débats
sur la redaction , le projet de Tliibaudeau est adopté en ces
termes :

1°. Les quatre anciens commissaires de la tre’sorerie sont
destitués de leurs lbnctions : il sera proce’dé sur-le—cliamp é
leur reinplacement.

2°. Le directoire est charge de faire poursuivro dovzmt les
tribunaux , ceux (lui se sont rendus conpnlfles de dilupidnlions
ou d’abus de pouvoir dams les traités passes avec la com-
pagnie Dijon.

*—

CONSEIL DES ANCIENS.
PnéstDENcn DE DUPONT DE Nemouns.
Se'azzce du 26 t/Lcrmz'dur.

Depuis long-tems, les malheurenx réfugiés et déportés
(les colonies Linguissent dans la plus alfreusc misére. ()n
en 8. VII réduits , pour se nourrir , 2‘1 disputer aux aninmux
des racines sauvages, et le rebut des jardins. Une reso-
lution de messidor destine , au secours de ces tristes vic—
limes de la tyrannie de Sonthonax , une somme de 300,000
francs. ’

Sur la proposition tie Berthereau , organe d’une com-
mission spéciale , le conseil s’empresse d’adopter cette ré-
solution. - - _ -

Dumas propose égzllement 51 la sanclion de ses collégues,
la seconde résolution relative 51 In gen-tie nationale; c’est
celle qui en fixe les fonctions et la. discipline.

Le conseil ajourne.

 

11 :1 en’: présenrému _cnnseil dcs cinq cents, 113 8 nivbse dernier, 1m
Me'moire sur les (HM: 1195 contra sein et franchise, par le citoyen
Fiquenel , directeur de la poste aux lenres du bureau de S. I‘lrrnmnd,
département de la Vendée. Le IlIz’moz're fut renvoyé 21 la commission
(les postes et messageries pour on finite un rapport, of co rapport n’a
pas eu lieu : nssurément la maliere' en vauf 1a peine. Ce ciloyen nous
adresse sn juste reclamation. Nous ne pouvons faire connoitre son
lravnil, puisqu’il ne nous l’n pas communiqué; mais nous avous lu ,
et nOus voudrions que les bornes de notre journal nous pcrmisscnt do
trnnscrire sa lettre au directoire, pleine de courage et de sens.

En générnl il y expose ses principes qui sont ceux du civisme la
plus sain; mais il ne fair qu’indiqu‘er le résumé de son file’moire pour
remédier aux abus des contre-seings etfranchises qui dirninuent lare-
cetm de l’ndministration des postes de 18 millidns par an, c’est—ii-dire
desdeux tiers de son veritable produit.

ERRATA.

.Dans Particle 511 in message 1111 directoire , imprimé hier ,

colonne premiere , age 2, ligne 14 , an lien de ces mots a
[c caracte‘rc gui Pl Lance, lisez, qui se prononce.

 

 

 

0n souscrit pour cc journal, ti Pan's , chez CRAPART, rue dc Thiomn'llc, No.
Supt-ma ; cl P10411110 , rue de T/u'anm'lle , N0. 4:) : el pour tome [as Belgzque , char.

Ja‘}

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PHI.” d" [abonnf‘vngut es! de 9 141/. pow troz'snzois;1le 18 117p. pour six mois , at (1: 36/11). pour Z’qmzt‘c.