xt78kp7tqr8d https://exploreuk.uky.edu/dips/xt78kp7tqr8d/data/mets.xml Fontenai abbé de (Louis-Abel de Bonafons) 1737-1807 France Fontenai abbé de (Louis-Abel de Bonafons) 1737-1807 1792-02-03 This bulletin is part of a collection of newspapers and journals published during the French Revolution, collated by unknown person, representing both sides of the revolution. Call Number Rare Books: AP20 .R235 bulletins Rare Books: AP20 .R235 French Au Bureau du Journal general de France ou affiches, Paris, 1785-1793  This digital resource may be freely searched and displayed in accordance with U. S. copyright laws French Revolution publications France. Assemblée nationale législative (1791-1792) France -- History -- Revolution, 1789-1877 Journal Général de France, 03 February 1792 text Journal Général de France, 03 February 1792 1792 1792-02-03 2023 true xt78kp7tqr8d section xt78kp7tqr8d   

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F'évrier.
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JOURNALGENERAL,
PAR,MLFQNTENAL

 

 

M

,in I III,

1311. Vendredi 3. .Fe’vrier’ 1792.

 

 

ASSEMBLEE NATIONALE.‘

SECOND}: LéGISLATUgE.

Séance f/Iercredi foir Février.

AVANT que de pai‘i‘er 31 cette S ance, il nous
reite un mot a dire fur la petite anecdote qui ter—
mine celle du matin. '

Depuis quelque temps nous avons :‘1 Paris M. .

Charles Bourbon Montmorenci , autrement connu
fous le nom d’Alexandre Créqur. Sa gen/calogre ,

,_telle qu’il nous la donne , le fait naitre dc Louis XV
86 de Dame Bourbon Montmorenci, ﬁlle naturelle

dc Louis XIV, en coniéquence d’un mariage cé-

'lébré entre les hauts contraﬂans en 1723 , temps

01‘! le Roi Louis XV étoit un peu jeune. N’im—

'porte , le fruit de cette alliance fut anili malheu-

reux que l’alliance iceréte; car Madame Bourbon
Montmorenci , devenue epoufe duDuc de Créqui,
le yeune Alexandre fut periécuté , entrainé aux pri-
fons de Steti’n, 011311 étoit encore charge de chaines,
quand l‘AiTemble’e conitituante, initruite de fa
detention , obtint fa liberté. De retour a Paris , il
s’ei’c préienté‘ aux Comités 8:: a la Barre; il a
re’clamé les biens de fa mere, mais juiqu’ici fort
inutilement. ‘

On ne penioit guére .‘1 cet infortuné, quand M.
le Préﬁdent a‘annoncé l’avoir trouvé , i'ur les dix
heures , entoure’ de foixante perionnes dans la
‘Salle , 8: Aqu’il étoit encore dans les environs
avec le meme cortége , demandantpOur la i'econde
85 troiﬁéme fois a étre introduit, ou du moins qu’on
ﬁt leéture des Pieces qu’il envoyoit._

On_fait lecture de ies lettresSc de quelques—unes
des pieces qui les accompagnoient. Il ie plaint Vi-
vement des Miniitres; il fe plaint fur—tout de ce
qu’il appelle l’eicroquerie miniitérielle, c’ei’r—i—dire
‘de ce qu’étaut l’autre your a la Barre , un Huiﬂier
'lvouut, par ordre del’AHemblée, eicamoter ion

Mémoire pour le porter au Comité. ll annonce ,

eniin que fa patience le laiTe , qu’il eit entouré de
gens de coeur'prcts a ioutenir fa cauie; quec’eit
n vraiment or‘l il reconnoitra ﬁ l’AiTemblée
mérite la conﬁancc de la Nation; mais que le
temps arrive auﬂi pour la Vengeance, ﬁ juiticc
rte lui cit rendue. _

IIIIaIﬁunanIiu.--i§ii§-u-u--u-Innl

La vengeance qu'il médite peut devenir fé—
rieuie. 11 a déji fait gravcr nombre de Députés
pendus en eﬁigie; il menace de répandre la gra-
’vure , en attendant que la réalité iuccede :‘1 l’eﬁigie.

Cette ientence paroit a quelques Membres, mé-
riter attention 5 d’autres n‘y voient qu’une folie.
VQuoi qu’il en en ioit , M. Ver niaud penie ‘que
les malheurs de N. Charles mer-iterat attention;
Mil 1'oudroit au moins en hater le Rapport. M.
"Grangeneuve répond que c’eit metire trop d’im—
portance a une hardieii‘e qui peut avoir des iuites,

i, 85' tout fe termine par l’ordre du jour.

La Séance extraordinaire de ce~ioir ae’te’ con-
iacrée a quelques nouvelles diipoiitions dc l’ordrc
-du jour. 11 a été decidé, entre autres‘ que l’Af«
femblée n? tiendroit plus de Seance du foir quc
deux fois par iemaine, les Samedi 8c Vendredi.

Le grand objet de celle-ci étoit un nouveau
rapport fur le Miniiire de la Marine. Le Comité
vne fe tient point pour battu par les re})onies du
Niniilre. Le Rapporteur periiite :‘1 demander qu’ii
'foit déclaré au Roi que M. de Bertrand a perdu
la conﬁance de la Nation. M. Grangeneuve vou—
.loit quelque chofe de plus. 11 demandoit que le M-i—
niitre fut mis en état d’accui‘ation. Grands mou—
vvemeus dans l’Aiiembléc fur ces deux motions.
Elles font miies aux voix l’uue 8c l’autre. Unc
premiere , une feconde épreuve paroi’il‘ent dou—
teuies. Une troiiieme n’eit pas plus deciiive. On
'recourt :‘1- l’appel nominal. L’Aifemblée décrétc
enﬁn , 31 la majorité de douze voix , qu'il n’y a.
'lieu a délibérer, ni fur le projet du Rapporteur,
.ni fur la motion de M. Grangeneuve. Il cit mi—
nuit; on fe retire : les Adverfaires du Miniitrc
ne Vont pas tous dormir.

Séance a’u Jeudi 2 Févrie.

Meiﬁeurs les Adminiitrateurs du Département
de la Meurtlie écrivent que deux catholiques ayant
idemandé note de leur mariage a la Municipalité
de Nancy , ils’ont cru devoir caiier cet aéte , pour
s’en tenir aux loix non encore abrogées 8c prier
l’AiTernblée dc ﬂatuer au plutot fur le mode dc
conﬁater civilement les marriages. La lettre cit
rcnvoyée au Comité dc Légrilation.

  

  

 

 

 

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“~"-*v..< ..;

 

 

 

 

 

{[‘L38'J

L'ne deputation de 13 Section de la Croix—Rc ugc _-‘ -

denmnde :1 pare-ﬁre :1 'ln‘ ere. 'Quelques voi‘xrl‘es‘
renvoient a Dimanche prochain , M. Leopold
rappelle a L’AﬁembK-e lres egardsqu’eile doi-t :1

lune Seé‘tion ,qui a porté 'le patriotii‘me‘ jufques 51;"

fc priver d‘e [more ’8: ~de café. A l’iifﬁant'ia Secthan'

cit admife. L’objet de fa demande eﬁ la conferva—

tion des cijdevant Gardes Francaifes: _..
hous aVions bien pré’vu quele‘s Advcriaire's Eu
Miniftre de la. Marine n’alloient pas tons dormir.

On reviept _aujourd’_hui fur; 1e décret d’hier. ML

Prémcjntier lit _le Décret port'ant que le Corps
Legiﬂatif a drort de faire an Roi des obfervations

fur la conduite des Miniﬁre’s ,-' 8e propldfe' qua ces;

obferVations, fur la conduite dc' M. de Bertrand
foicnt faites par le_ Comité dc laglﬂasine- ~86
prefentées 'au Roi. M. ‘Re'boul‘ V'oudroit‘”qiie "121‘
declaration portﬁt que ce Miniﬁre'a deguifé 121
‘vérité am Corps Légithif , 8c ”qu’i'l y a’ lieu’ de
ifou'pgo‘nn‘er la loyanté de fes intentions. ‘A i’appui

‘de ce Vbzu, MQReboul‘cite line Loi Angloife,

'par laquelle 1e Parlement eff a‘ut‘orifé :1 denia‘n‘der
an rRbi qu’im Miniﬁreiiolt éloigné de‘fon Confcil.

-N. "Dueaftcl cite-uric Loi Fra’neoii'e , ‘porta‘nt que'v

nul ind‘ividu', d’éja abfous fpar. un Jm'e' diaccui'a—

fti‘on .v‘n'e pent ‘étr'e .pon'ri'uivi‘de n'onveau pour

~1c ménie‘Objetﬁbe ‘Vfifs de’bzit‘sh’é‘léVént , 011 plut'ﬁj;
dcs‘c’la'meurs'retentiii’ent‘p‘eiidantune'bonne 'heufe.
13mm, 7M. 'I‘orné '_prélentc ‘ce ‘proret d'e Décre‘f. .

<< [fAlTembie'e 'Nationale ipréf‘entera au Ro'i

des obi'ervatiOnsTur lu'co‘nduite du Miniﬁre do
.121 Marine, 85 les 'Comités de Légiﬂation «Sc-db
Marine en .préi'enteront ineeifaminent :la redac—
1.1011 ». ~ . . .
Aux voix le projet, Izzzx-voix.:Mw'ie-JD’rléﬁdeﬁt
met en eﬂ‘et aux voix le ‘pr-ojet de Déeret , mais

'c’eﬂ encorepar aﬂis & leve’. Le coup-«i’oeil eﬁ

douteux, prefque tout un cété de L1 Salle eff de—
Aboutgprefque tout l’autre'céte’ cit am. Une petite
manoeuvre , fans aj'outer vau nombre , ‘va' changer
le coup —d’oeil. La"c1-devant" gauche ~s~’é‘parpilie
& {e portezenpartie-an fond'de Ia ci—devant'droite.
« Que tous. reux-qui font contre leproje‘t, de M.
Tome vfe lévent ». Lenombre'ei‘c aiTez conﬁde-—
rable; mais ils font rapproche’s au centre de la
droitc. «'Quertous ‘eeux q‘ui fontrpour. 1e projet
de M. Tome fe lévent ». [.e nombre n’en ,ei’t pas
plus grand que la pfen'iiere fois gimais o-n‘i‘ewlevc
a droite , on f’e leye‘a gauche ink on 'fe ‘ieve au
centre; 8c tout-parent levé. Leprojetdc 'M. 'i‘orné
eIt décrété. 'L-a. Viﬁoireeﬁ gag-nee; les Tribunes
rctenti'ITent de ldngs applaudiifemens.

Suite ([14 De’crerﬁzr lcxpaﬂ—porm.

Art. V. Les pcrfonnes qui voudront entrer dans
le Boyaume. p‘rendr-ont, «:1 la premiere Munici‘
paint" fron‘tiérc , un paife—port , dans iequel i1 ’J'e'ta
'L'ait mention de leurs domiciles, foit‘en France,
foil dams ies Pays étrange’rs, vainﬁ qn'e' dc vladécla-
ration dc lien on clles out intention de ie-remite.

VI. Les petite—ports ne _:p()urront étrc déiivrés
quc fur pupier timbre, to-nformément it la loi
(it! ----- Les Voyageurs qui iles olatiendwnt, i‘eront
lculcment aﬂujettis a payer 1c papier be 1e timbre.

.VH. Les. Gendarmes Nationaux , 85 Ies Gardes

.Nation‘dtes '&€""Pervice , “exigeront des "Voyageurs

1a repréfentation dc leurs paiTe-ports. L’ordre,
ﬁgné par un Commandant iviilitnire, tiendra lieu
dc paﬂ'e—porbs entre les mains de tOut agent mi—
litziire, aé’tuellem‘ent employé dzmsl’éte‘n'due dfi
commandement de l’Oﬂicier qui a ﬁgné ledit ordre.

'V‘IIL hes Voyageurs‘qui n’en préfenteront pas,
(SC-{1m n’anront‘pé‘s pour r—‘épondant nn Citoyen
domicilié, feront conduits devantlcs Oﬂiciers Mu-
nicipaux, pour y étre interrogés;~ ' _

IX. Les Otﬁciers Municipaux, fuivant les ré—
ponies duVoyageur, ou les renfeignemens qu’ils
en reCeVr‘on‘t , i‘e'ront autorifés h lui laiﬂ'er conti—
nuer [a route, on 3). le faire mettre en état d’ar—
rcit;rti<3r1.-; _ - p
’xX‘. Le‘ter'nps dc I’arreﬂation'ne'pourra excéder
un mois ,3; moins qu.‘iLnef1/1rv1enne quelquepharge
‘contre le VOyagt-ur a‘rret’e. ‘ ' ‘ A , ‘

Pourront, néanmoins, les Voyageurs ar/‘retes,
pren‘drc 1a viiie voiﬁnel pour_priion d’ar’ret, en
donnant une caution pecuniaire, que l'on fe re—
prc'fentera quand'ilfera Jugé iconAvenaBie. . .

XLSi , apre‘sie temps de larrct expire, 11 néﬁ
‘Ve‘nu auc’un éclaircijl‘e‘rnent :iti’sfaifant fur 1e
compte du Voyageur arr'cte, 1e Juge de 'Paix , on
fan Aiiefieur , lfinterpellera'de lui déclarer le lien
on i1 vent fe rendr'e. 11 iui fem déiiné , fur cettc
‘déclaration, un paﬁ'e~port, dans lequel fera. indi—
’quée la route dont i1 ‘ne pourra s’éearter. 11 fera.
fait auﬂi' mention de l’arreftation 85 de fes mo«

‘ ’tifs.

XII». Avantque le'Voyageur arrétéfoit mis enliber-
‘té,1’OfB’Cier-dela Gendarmerie'Nationale, ou le plus
ancien Gendarme de la Brigade du lien de l’arref—
‘tatio‘n, prendra 1e ﬁgnalelnent, 1a note _de la
‘r-oute qui lui eft preterite ,186 165 .enverra mean-
‘tiuent aux Brigades li’mitropnes, qui les feront pai~
'fer fans de’lai aux autres Brigades.

XIII. iSi ‘le‘Voyageur s’écarte de in route qui iui
:aura'eté tracée, ﬂiera arrété '8: conduit devmt
‘les Ofﬁciers Municip‘aux du-lieu de fon arreita-
'tion. -

“XIV. Les ‘Ofﬁcier‘s Municipauxi, apres l’avoir
interrogé , pourront, fuivant les Circo‘nﬂances , lui
'accorder un nouvean paife—pén-t, ou le faire con--
'iivuire dans une maifon d’arrét.

XV. '11 feta Tait mention , dans céspa‘ﬁ‘e—ports ,
'ﬁ le VOyageur fait , on me fait pas ligner.

 

 

‘I. IV R E S 'N O U'VlE A U X.

ﬂlnzrzzzae/z dz; Dilmz‘rtement dc l’Oi/Z’. Année Bi]:-
fexrélle 135/2. ii” 391;}: [a Lilwrzr’. A Beauvais,.chez
DL‘J‘jd/‘zliim lmprimeurdu Département; 31 Paris
chcz ()izc'net'ce‘, Libraire 18: Commiﬂionnaire pour
13,1’1'ovnit'e ,‘i’LiC‘ de ‘13”H'arpe ,'N° 17;. Peti‘t in—zz
fde '15; pagea'Prix 1 liv. ‘4' I'olsmOn y trcuve Lies
Notices .hil‘roriqucs intére‘ifazites fur les :diﬂ‘érens
Diﬁriﬂ's de Le 13‘épartcment,fur fon étendue, fes
limitcs 8c" fa poﬁtion. D’aprés 1e tableau in-
i'éré duos cct Almanach, l'éiendue Lerritoriale dc

 

   

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cc Départem‘cn’cheﬁ de 28; lieue’sf, en vévaluant
la lieu'e fur :le pied dc 2,188 toifes i; la popula-
tion ell de 353,303 ames, dont 62,118 Citoyens
aé‘tifs 8161.7 Eleéleursg :16 total des Contributions
mobiliére & fonciere', ell de 5,945,2(20 liv.

 

min LANGE'S;

L’EMRIRE enﬁn s’émcut. L’envahiﬂ‘cinent de
{Oil'territoirmla fpolizttion-de its droits l‘éedaux,
cccléﬁaﬁiques , 85C. ., exécutés d’api'C-s lcs’Décrcts
de la. nouvelle .Nntion Frangoife , ré veillcnt i’in-
térét de musics Mcmbres (qui compofent lc Corps
Germanique, .8c=chacun.di€n-x skmpien‘e aujour-
d’hui dc :réc‘lamct- nonkfeulemcnt 'Ce qn’on vicnt
de. lui enleverrcmatre {la femur—(i0; ’I‘milés , imis

encore, .ce qu’on‘ n’.a-vo_it ipas droit dc poll‘édcr ,
8: .Ce quixltircllzc dans l enc-‘lvie dc la France par

condefcend'ance ’85 par abns. Indépcndummcnt «le
liOuVragc :que nous .u-m'ioncions her, on en a hit
paroitre toutrécemment 5i 'Ratisbonnc un num:
Ions cc' Atitrein lejizpé-riorizé lei-zituriale G fifudizle
dc: Z’Empeieur‘GJie Z’Empi-rc,ﬂzr lex‘ Pays-£1115 de
[Empire yterritoi-rejvi/nméeliam , G :pilles Im‘pérmlex
(ﬁenl’ﬂlfaceG Zlc’ L1 Lorraine, prouvée ‘zuziqueme/u
par dc; ac‘hmpublics, G «Zex article-x dc Traizés;
ax'ec dex. remarquc; ﬁtr -l’}1yi.r de [a Die'te , (la 6
#1012; 1791.

Quand un Etat commence ainﬁ ‘a inVOquer
l’opinion publiqne fur la j-uﬁice dc fcs prétentions
contre ll‘es' Voilins, ilvel‘t pen éloigné du moment
de les faire V-aloir‘pu-r la force des iarmes. Voila
done une guerre nécell‘aire of: nous pi‘éci’pite la
Nation , fans en avoir un inﬁant prévu les fuites ,
dont la moinshfz‘icheule feta indutitablement une
nouvelle démarcation Lie-la France aVeC l’Empirc,
toute 21 metre défavantage. Mais c’el’c précil‘é-
ment cette 'idée‘ on plutot ce pi-ojet ties—réel dc

nouvelle-démarcation ,qui forcetoutesles'Puill‘ances '

dc l’Europexi-z prendre lunepart aé‘tive‘h la contra-
révolution Frungoil‘e. 'l‘outes d’abord out 16 plus
grand llltérét 4‘1 empé‘cher que 1"-Empe:eur 11-: pro-
titc de cette occaﬁon pour réaliicr 16 plan ﬁwori
de la Cour de Vienne, qni cft cclui dc 1:1 Manur—
c/zie Univerfclle. Ccttc fcule mil‘on les oblige d’étre
en armes ,. _& toujonrs en mefures pour mancher
l’aggiandill'cment 'de ette Puiﬂ‘ance. Enfuitc , cha-
cnnc d’cllcs s’arme pour s’ailin-er um: part quelcon—
que aux avantages rél‘u‘ltans dc ia'ueuveue ele—
marcation. Ainli, Vouloir ,doutcr .cles .‘nsfnres
prochainement hoﬁiles ‘de touts l’Eufope centre
nous, c’efl vouloir s’aveuglcr foi—niémc, & f6
montrer non'moins inconl’équent que ridicule.
EL qu’eft—cc qui pourroit cmpécher lcs Puillunces
dc l’lﬂ'uropc dc' s’ou'upcr dc nous, dcyuis qne
In conﬂunce Sc le courage 'dc'l’lmpératrice de
Rullie lui ontpfocuré unc‘paix‘utile chloricufc
pour elle, 35 out paciﬁé tout le Nord.> On Vient
gl’apprendre dc Jaily .que, le .9 de Janvier, les
Plénipotcntaires refpcé’vzils y out iigné deﬁnitive-
ment In Pqix entre la Ruilie.&.la Portc, 8:”un

ccttc Paix -a pour bale lcs préliminaires diétés

par l’immortelle Catherine, qui a,en outrc , obtenu
dc grands avautagcs pour ion commerce. Cette

  

)

Souvcraine librc mainfcnant dc mule inquiétnde‘
pour cctte partie dc its E131; , 'va s"occuper dc
réalifc’r l’iuﬁncncc qu’elle doitavoir, commcgarnntc
du ’l‘raité dc \Veltphalig, ’c dc fail-c rel‘peﬁgg
lss droits dc l’Empjrc. Dc’jh «lc 'Roi dc Stink»,
{on digne rival ; c'f‘c ailuré dc‘la bonne volont'r?
'dc fes Etats pour {econder its Vii-es cn favc'ni' des
Princes Frzméois, Le Roi dc Hull}: 1, dc {oncoté ”a
donné lf-‘S ordres les pluspoﬁtifb :din ale n’e'ii'e pus ls
denier 31 Toutcnir les droits de l’En‘ipirg it :1
venger lcs injuf‘tices commifes ‘nvcrs lcs Prince§
Elcétcurs , dont il a intéré‘t dc méritcz L1 rcconnoili-
funce , 8: de s’allurer lcs fu'ffragCS. Auﬂi, la ré~
‘ccption ’qu’il Vicntde fairc :1 M. .016 Seguij,’ An}-
bail‘adcur iﬁ’lzriomzl, prouVC-t-elle combicn il élk
'ii‘.dil'{)ourg & de Frisciien‘chrin
s’étoicnt renvoyés dc l’un 31 l’autrc cat Ambuﬁ‘zxdcuy
National, en lui difant : je us 725 "ICIZCIJ‘UX dr: I'c"
volxltionx; (1113:? d mon (mg/18$. Ll: lyﬂcme r‘eVO—-
lutionnuire n’el pas, comma nn Von. gouté it
Berlin , 0L} d’aillcnrs les Ambxl‘hdcurs des Primer.
Emigrés font trés—lﬁcn accneillis.

On sapprend hull} de- Cohlentz , par ﬁes
lettres éu :2 anvicr , qnc le I7 , M..de Bnmbellcs
el‘t-purti u‘e cetlc Réﬁdence pour'I’étersbonrg. H
.a dit avant {on depart qu'il falloit qu’il fut dr:
retour avunt un mois. ll 21 ajouié quc lcs Tronpes
Ruﬁ‘es ne rfe 'ineitroient pas en marchc pour li
caufe ées Princes; mais quc l’ImpéraLriCc avoit.
cntiércmentga‘gné 1e Roi de Pru'iTc en leurfavem .
A8: qu‘elleewioit fuit dire 21 l’Elcc’teur dc Saxe qu’cllc.
ne confentoit 31 ion élévation au 'I'rénc dc I’0-~
logne, quc ions In condition expz‘elfe ‘qu’il four—
‘niroit des troupes aux Emigrés. Quaint a. clle.
luivzmt M. dc Bombelles, ell: {'ournira beam'oup
'de munitions dc guerre qni l‘cront envoyécs pm:
Altona & Hambourg.

Tons ces propos , mis dans la lmuclzc cle M. dc
Bombelles, s’accordent uvcc l’opinion dc ceux
qui penl‘cnt ‘quc l’Empereur S; l: Roi dc Pruﬁ‘e ,
feront fouls la COIltl‘C-‘l‘éVOluLlOll en France , 8»:
gm: l’li'npératrice de Rufﬂe 8:16 Roi dc Sllélle ,.
j‘e borncroni i obfcver, :wec des armees prétc.»
3L manner, an premier ﬁgnal, la conduite dcs
dcux pruniers. On fait d’iailleurs , que ccux—ci rc—
doulm: l’lmmeur guerrirre de Guilave, 3c l‘éx—
flucnce qu’il pounoit acquérir en Allemagne, lint »
tout s’il fe fail'oit nOmmer 1c Généraliliimu lica
arniécs contra-révolutionnaircs : Illllln la CHEMIS—
llévolution commence déja cn Fixincc. En voici
un petit échantillon, dams une lettre de “Rout-n ,
dn :9 du mois dernier.

« Les habitanls dc Bounlaim'ills, «lans un
Pétition, adrcllée au Direftoirc , pour demand:
In déchurgc de lcurs nouvcllcs impositiozm , Mg;—
mentent d’abord dc l’impuil‘l‘ancc of: ii 3': LL-J'

 

   
 

  

 

 

 

 

 

 

[I40] ~ .

vent de faire face aux contributions qu’on leur
demands, 8: )7 cxpofent enluite quelle ell lana-
ture dc leur fol. Notre revenu , zrjoutenL-ils ,1 ell
évalué 32 15,000 liv. , Econ nous tzxe 5i 4,340 liv.
dc principal, fans y comprendre les fous addi-
tionntls pour les frais de Dépnrtement, 85c. En—
ﬁn ils ﬁnilTent par ’Lléclarer, qite ﬁe devant nu
'terme des Décrets, payer que le jixiéme du rcucnu
1m, ils ref‘ufent, nonobfian‘r toutes les contraintes
qu’on pourroit excrcer contr’cux, de aysr au—
dclé dc 2.7287 liv. , fomme qu’ils out dew payée,
&' qui , felon eux, furpall‘e celle de la contribu-
tion qu’ils doivent fupporter. Ont ﬁgné : Nicola:
'1’Huillier, la vcuve ﬁnally , Jam Botois , Nica—
lu: Bmwoir, ﬂlsxanire Julia/z, Adrien Ara/Hie,
x/nmine Simon, jinn: lc Prevéz , la. veuve La—
poire , fjngéliqzze Rouge.

'j‘ous lcs honnétes gens apprendront avec in—
‘ érét ce qui ski} pall‘e hier au Chiteau des Tui—
crics. -- Le Rni, allrrut: 32 la melle, voit M. de
la Jaille, Cnpitaine de VailTeziux, C’x’ 2‘1 coté de
lui .le Garde National cle Breﬁ , clont le courage
:5: le fai1g—-froid l’r-nt l’auvé de la fureur de la
.muliiitm'c égaréc. Sr; Mejelte' s’arréte 31 la vue

Ce brave’hominc) Sc lui dit : it Je fuis fziché
dc ne point uvoir clans ce moment-Ci 111‘ Mr?-
daille quc je fais frapper pour perpetucr votre
belle ac‘rion. J’anrois eu grand plaiﬁr it vous la

«iozmer moi—meme ».

l. Reine nvee toutes les grac‘es 8: cc charme
qua diﬁmguent cette Princeﬁ‘e, ajoute: « Monﬁeur,
-» je l‘uis bien ail'e de vous voir; vous avez con-
» l'ervé :‘r l’Etat un excellent homme 8: un bon
‘2) Glacier. Nous aimons it vous en marquer notre
2» vive reconnoilfance , 85 moi en mon particu-
i» licr ».

lVIadame Elifabeth a. témoigné la meme [enli—
bilire’.

Francois, voil‘a comme penfent,, parlent 8c
agill'ent vos Princes quc vous‘entendez calomnier
tous les jours.

On a répandu avant—hier aul'oirla nouvelle de
l’arrivée d’un Navire, les uns difent 5.1a Corogue ,
les autres 21 Bayonne , lequel 6ft part1 de S. Di)-
n'iingue le 7 Decembre, & unnonce que les Muld—
1re5 ont pris 121 ville de 8. Marc , 8:12: font rendus
innitrcs de tous les forts des Provinces de l’OL‘lefl
& du Sud de S. Domingue.

On A regu la nouvelle de la mort de M. 8&—
guier , uncien Avocat—Généml du Parlement
dc Paris 1 il a été enlevé l'ubiLement Er'l‘ournay,
Vraifcmblublement par un coup de fang dams
la nuit du 2+ uu 2.5 Janvier,

 

_._«_-..__a

SPE C TACLE S.
THIEATRE DE LA NATXON.
Li; :5 du mois dernier. on a donné, fur cc

Théétre , la premiére reprél'entatio'n du Retour
dz; Mari, comédie en un aéte 8: en vvers. Uu
Baron s’abfente de chez lui , lajﬂ'e auprés de fa
femme , jolie 8c aimable , un ieune homme nommé
Lindor. Celui—ci e'levé par les foins klles bontés du
Baron , oublie , fuivant le louable ufage du ﬁécle ,
les obligations qu’il lui a : il fe fent épris d'une
belle paﬂion pour la femme de fon bienfaiteur.
Il fe gurde bien d’étouller ces feux coupables;
la Baronne devient fenﬁble :' fon époux ce’pen-
dant arrive , voit dc l’embarras fur la ﬁgure dc
Lindor 8: dc fon époufe. Quelquec impreﬂions dc
jalouﬁe l’agitent s clles font conﬁrmées par une
inﬁdellc Soubrette , dont le role has 86 vil, eﬁ
toujours de chercher 2‘1 qui paiera micux fes fer-
vices. Brefil s'explique avec Lindor , lui fair com—
prendre l’odieux d’un homme qui enléveroit ‘a fon
bienl‘aiteur , le coeur de la. femme. Lindor péné—
tré de douleur, avoue fon erreur, raffure , taut
bien que mal , le Baron fur lalvertu intaae de la
Baronne ,& veutéjamais s’exiler de la maifon,pﬁ
les mouvemens de fon coeur luttent trop impés
rieufement contre le devoir de la reconnoiﬂ'ance.

M. Molé 8c M“e Contat 'ouent les premiers
roles de cette jolie petite piece, qui peint notrc
immoralité du moment , 8c ne rendfa pas plus
refpec’table le role des maris. Elle eﬁ aﬂ‘ez bien
écrite , 8: rend parfaitement le jargon , le pa—
pillotage 85 1a prétcntion au bel-efprit de nos
Seigneurs dc la Cour , qui ont ﬁ courageufement
abandonné leur Maitre ,\qui l’ont méme vendu au
plus bas enchériffcur , des qu’ils ont vu qu’il n’y
avoit plus men 31 gagner ayec lui. Tant qu’il y
aura de cette efpége-la aupres des Princes , on me
eroira pas encore-’5 leur pr0)et de donner de mell-
leures moeurs 21 la. France.

Cette piece ei‘t de M. le Vicomte dc Ségur,
frérc de notre Ambgrlladeur National é Berlin.
Comme il a été trEs applaudi au fujet de cette
piece, tout le monde répéte fon obfervation :
« 11 ell ﬁngulier , a—t-il dit , que l’on me couvre
d’applaudilfemens Er Paris , pendant que mon frére
el’c tombé ‘a plat 21 Berlin ». (/1. C. B. ).

 

Com-3 zlesAﬁgnats de la rue Vivienne, du IE’Février.

Les allignats perdoient. . . . . . . . . . . . . . . . 49 p';
Leslouis pour des afﬁgnats de soo‘l.valoient 121. I)‘

 

 

A“ P E 6' TA C’L E S (Ill-3 Février 1792.

Arum. xanrJ: m; Musroua. Alceﬂc ,- EC 1: Ballet dc Bacon”;
relle ; 5c Philippe E} Georgette.
THEATRE on LA NAT. Didon ; 861:5 deux Efpiiglcs.

THEATRE lTJLL. Les Efpiéglcaics dc Garuifon ,- la Fill: natu-
rclL; ,' Sc la Dot.

Twining on LA. rum FEYDEAU. Le Club des Bonus: Cans;
8C [a l‘rIJdchn malgre’ lui, Opc'ra:
THEATRE nu Mmuus. La Gouvcrnantc ; 5: (cs Plaideurs.

 

W

n i’nzifcrit in Paris, pour cc Jourm‘», en s‘adreﬂ'ant, rnnxc ma rou'r , 21 M10 Dircﬂem- du Journal Ga’m‘ral, parM FONTENAI .
rue Tarannc, n" 33 , I'Juxl-. 5.0521113!" Le pnx dc l: Soul‘cnpuon ezl , pnilr un an , dc 30 liv. pour Paris , 3C 36iiv. pour la.
Province ; ilell , pourhx mois , c.2- 15 Zn. pour Paris I 3; u? lii'. pour la Province; 5c de 9 liv. pour} mois, your Paris; 86 dc

20 lir. pour la PrOJ‘i/lc‘c: reudiz part franc.