xt79cn6z0k4k https://exploreuk.uky.edu/dips/xt79cn6z0k4k/data/mets.xml La Harpe, Jean François de 1739-1803 Bourlet de Vauxcelles, Simon-Jérôme 1733-1802 Fontanes, Louis de 1759-1821 France La Harpe, Jean François de 1739-1803 Bourlet de Vauxcelles, Simon-Jérôme 1733-1802 Fontanes, Louis de 1759-1821 1797-08-10 This bulletin is part of a collection of newspapers and journals published during the French Revolution, collated by unknown person, representing both sides of the revolution. Call Number Rare Books: AP20 .R235 bulletins Rare Books: AP20 .R235 French De l'imprimerie de Crapart  This digital resource may be freely searched and displayed in accordance with U. S. copyright laws French Revolution publications France. Assemblée nationale législative (1791-1792) France -- History -- Revolution, 1789-1799 Le Mémorial, ou Recueil Historique, Politique et Littéraire, (No. 103) 10 August, 1797 text Le Mémorial, ou Recueil Historique, Politique et Littéraire, (No. 103) 10 August, 1797 1797 1797-08-10 2023 true xt79cn6z0k4k section xt79cn6z0k4k  
     

   

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Ti'idi 23 I/zérmia’or , an V6.
Jeudi, IO aout 1797.

 

 

LE MEMQ-R‘iAL,‘

OU

BECUEIL HISTORIQUE, POLITIQUE ET LiTTERAIRE.

( Feuille de tous les jours. )

PAR MM. DE LA HARPE, DEVAUXCELLES ET FONTANES.

(N0; 83.)

 

V Vis consili expers mole ruit Sufi 3
Vim temperatam di quoque provehunt

1n majus :

 

 

- ALLEMAGNE.
gfambomg, [c premier (101?: ( 1.7 t/mr/Iu'dOr). LC roi (16
Snule e?t urrivé i/Lcogizz'ld d’YsladL 2‘1 Stralsatlu, d’nii il 11
cgutmule 5a mute vers l’lflllie. Nous appremuis (lulii :L déia
traverse ce ileuve, pour so rcndre vers l’intérieur de l’Al—
Iemagne. i
1’ Dcuis‘ Ies arrangeinvns relalif's an partnge de 1:1 Polngne ,
Autrlulie) la liusme etia Prusse out assuré {‘1 121 maison de
Saxe , 131 Jouisszmce de ses appanages clans ce malheureux
Pays cflacé de la carte poliiique dc I’Enmlze. En effet ,
daiis la Convention Siguée le 26 janvicr '( N. St. ) 1797 , 5i
Siunt—Pétersbmug, entre ces trois puissances co-parla—
geunles, il a élé arrété que les princes snxons , fils du roi
Auguste III , continueroni de jouir 5L l’avenir des apanages
qui leur ont été accordés par la républiquc (le Poiogne , et
qui rapportent '21 chucun 8,000 ducals.

BELGIQUE.

Liruxcllcs , [c 20 t/zermz'dor (7 (wilt ). Les troupes snnt
toulours en‘ mouvement dams plusieurs départemens, sans
cependant atteindre le t'erme de leurs marches ct contre—
marches , ni méme s’avancer ou reculer de beaucoup. La
désertinu :‘1 l’intérieur continue d’étre allarmant‘e , sur—tmit
dams noti‘e ville , oh 111 garnison diminue sensiblement,
malgré tons 193 moyens employés pour arréter les progrés
(1.11 “1111- Avant-hier, le commandant, 51 la suite d’un excr-
‘cwe , fit ranger toute la troupe, et remoutra , dans une
courte , mais énergique harangue , combien se deshono—
roient , par leu'r couduite actuelle , les déf‘enseurs de la
patrie et de 121 liberté : ii fiuil par dire clue , si les militaires
out 5. se plaindre de leurs officiers, ils peuvent exposer
leurs raisons individiiellement t1 leurs commandans , et qu’il
sem fait droit aux réclamations qui sei‘ont fondées. Ce dis-
cours fut bientdt oublié , et la désertion fit de nouveaux

 

;i
i

 

_‘: progrés. Actucliemcnt , on attend le commandant de la

i gendarmerie nationale , qui mattra en oeuvre tous les mnycns
g possibles, pour iivrer les coiipables i la rigueur des lois.
- Unique jour on améne dams les prisons des fuyards pris par

5' 165 gendarmcs ; mais 1e plus:souvent ils sont délivrés , sur la
3i- route , par leurs camnmdes.

'41

La cli‘nure des clubs , assemblées politiqnes , etc. , con-
{trarie bezulcoup nos fréros et amis , qui su prépnroieut :31
ouvrir un ccrcle constitution/ml; et sur—tout les ex-con-
} vmitionnels amnistiés Crassous et iVIallarmé, qui avoient
fitravaillé de trés—beaux discours patrioliques qu’ils devoieut
‘ prpnoucer lors de l’iustallation de celte société.

   
 

 

Amm—liier , 1m courier, venant do Lille, :1 passé ici avec

dcs liéiiétjlcs (le la. légation bzimnnique pour LL cmir de
Viemm, (iui paroit s’uccorder avec le cabinet de Londres
relasivemcnt aux opémlions diplomaliques.

Lo port d’Oslcmle touclie :‘1 511 destruction complelte; do-
piiis (luclques unnées, la mer clmrric [Luis son lmssiu, cons-
trnilv sons 16 i'égnc de Joseph H , um»: grande quantité de
SJbll‘.‘ ct dc grade-r , qui, en s’y accumuianr, 17a telicmeut
encnmbré , (1116 lJicmOL aucun billiment marchand ne pourm
Plus y enh‘CI'. Dans Fancien régime, ce port étoil neuoyé et‘
répai'é avec 18 Plus grand soin ; aujnurd’hui il est {1 l’abandon.
Les négociaus d’Oslcmle et ceux d’une parlit? de la ci-(levrmt
Fianalre out fair des réclmnalions £1 cot égaral auprés du gou-
vernement frangais , en lui représeutant que c’en él’oit I'ait de
06 port, si l’ou n’apportoit un Prompt reméde all 111111. Le
gouvernement a répondu qu’il ne posivoit disposer d’aucune
somme pour cet objet : or 16 mal a. fait taut de progrés, qu’ii
faut au moins 1m demi—million pour le réparer. Quelqucs
généi'eux Flam-ands out proposé 2‘1 lens 105 litigocians une
sonscription \‘i'ainient patriotique , dout le montant doit élre
employé it nenoyer Ce port, qui , dumnt la guei‘re de l’Anié-
rique , émit devenu riche et florissnnt : depuis cette époquc ,
son commerce émit si considérable, qu’ii portoit beaucoup
d’ombrage ii l’AngleLerre, la seule Puissance qui puisse ga-
gncr .‘1 5a destructinn.

Trois clam-riots , atlelés clmmm de six clievaux , et qnatre
charrettes churgées de clnches , venanl dc Liege , ont passé
lo 25 juillet par Saint—Trend, se rendant dans l’inlérieur
de la républiqne. Le méme jour, on a enlevé les cloches de‘
la céléhre’abl‘mye de cet endmit : il y avoit dans ce monas-
tére‘ des caveaux pour déposer les morts; on les 3. tons
ouverts, dans l’assnmnce d’y trouver des bijmlx, des efl'ets
précieux , etc“; mais on n’y a décnuverl que le corps d’un
abbé décédé depuis dix ans; on lui a coupé la téte e1; l’on
s’est fait une spéculaiion de la mnntrer pour 1m sou aux

 

curieux avides d’un parcil spectacle. Cettc violation des

‘ tombenux , cette téte coupée Cl; montrée pour (le l’argent ,

out révolté les lmbiluns de i’endroit, qui n‘ont Pu s’empécliei‘
d’en manifester leur indignation.

“ F B. A N C E.
Paris , [e 22 t/zermidor.

Drnzcrornn EXECUTII.
Arrrfté du. '21 t/Lcrlm’n’or.

:

 

Le directoire exéculif‘ arréte que le gonéml (le division

 

 

 

 

 

 

 

  
   
   

 

   

 . (2)

Angers-nu est nommé commandant de 1a 176. division mi- |
limire.

Le ministre de la guerre est charge de l’exécution du pre—
sent arrété qui sera imprimé.

Attire arréte’ (In 21 t/zermia’or, an 5.

Le directoire exécutif arréte clue 1e général de division
Hairy est nonuué inspecteur—général de Viniilnterie de l’ar—
ind-e dc Sambre et IVleusc.

Le niinistre dc la guerre est chargé de l’exécution du pre—
sent arrété , qui sera. imprimé. '

Signé CAnNor, president.

LAGARDE , secrétairc-g'é/zéral.

La démission de Hoche est dementia, mais non son re-
pcntir de s’étre mis (an marche et de s’étre confié :1 earnings
'Pcrson/Ies; eL tl’avoir.raconté ses espérances personnelles (‘1'
dos gens qui les our, divulguées; ct d’uvoir pronostiqué
l’établissemcnt proel'min (in regime mi/l'taife 5 ct d'avuir fait
marcller ses troupes si 31 111 hate, si au dépoazrvu , dans une
confusion d’ordres et dc contre ordres Si (Strange, dans un
tel dénueinent d’argont (pl’il a fallu prendre celui des caisses;
Caisses qu’il ii’a pu prendre (111’en Promettai/zt’ d6 remp/ir ce
vide; vide qu’il ne pourra I'emplir 011 laisser subsister (lli’en
ronversant les formes de conlplabililé'militaires,en disanL :
tel ordonnaleur defend ceci et je le commande moi, 0:1
commando ceci e1: je le defends moi, e1c. Que d’embarras a
la suite (l’une dénulrclle faite légérement : mais Hoche est
jeune, brave, s’est bien conduit duns une pacificaiiwn
importanl‘e, s’est sacrifié noblement dams uue expedition
maritime...‘... Le public (111i l’accuse aujourd’llui d’impru-
deuce , est loin do le hair at de désespérer de lai; mais on
déseSPére a jamais de ceux qui lni our fair {hire une fame ,
cetle faule pouvoit l’entrniner dans 1111 crime; il paroii
certain qu’il a reculé sur le imrd du precipice , qu’il a refuse
lo ministére, qu’il a déteslé des dons perfirles et qu’il s’en
délium désormais. Hoclu) I Lu me parois capable d’unc am-
bition noble, refuse—mi £1 ceux dont l’ambi'rion n’est que
turbulenle , et la poliLique sangniuaire et basse. '
L’armée d’Italie est en verve pour l’éloqnence ! C’est 91
qui enverra des pétiti ins énezgiqzies , et a (Cl-xi les signera.
Il y a déja (putrC-vingi, mille signamires. Qu’il soit Dennis
é, bcazlcoup plus de (lualre-vingt miile citoyens (16 (line £1
(yzalre—vingt mille cxcellumcs épéos, qu’ullss ne sent pas
d’excoilt‘ules plumes; (11171111 105 a tmmpés sur tout, et sur
les fails, 0t 5111' la nxaniére (Pen parlor, et suvr—lour. sur le
droil; d’cn délibérer. [\Liis sur—tout , Benllier s’csL‘ trompé
sur la valcuude l’édilion (pi’il a fair faire de Gene P/Lrascrz}:
jacobine. Il. demande dcux mille francs pour le courier (111i
en apporlera dcux mille excmplaires (1mm: [0 9 t/zcrmia’or.
Amm, le 9 IllermidOr: in date est I‘CHIu’ll'llLlelC. Les jucobins
l’nvoicnt clmisic dopuis le fond (lerl’ltalie, jnsqu’au fund (in
Boussillou 7 jusqu’en Artois, jusrlu’z‘i Names. Mais je ne
parle que de 1.1 valmir 1111méraire. Vingl sols Ciliul'le placard ,
sans compte'r les l'mis (Pimpression. Uest de la prodigilité ,
1W. ,l'loriliier, moi» s.)11i'lrez encore un mot. Bonaparte dél‘und
10$ clubs f-Il italic , et son airméo, an meme inslanl , est
1111 Club de quatre-vingt mille signamircs : cela n’est pas

d‘ :1 ccord .

Je ne sais trop si on a le droil‘ de signaler un peu inju-
rieuseml 11L lcs lizmmes (111i onl monlré trop (l’emprvssen1'11l
'21. nu zuu'mssaulmn- lure. J1) n’nixne point ceito lislo de nums :
je sons (puzlrpxo pain!) on y lisnn-r mini de Wide. (lt' Fleurieu;
mus je sais gré .111 sage l‘ieurieu dc dire publiquemenl: Ce

 

n’cst point ma femme ; une nut/e porte lg 72162710 720”; , 6

1'! film,“ (11w c/zaczm jouisse du me’rite ({e ses actions.

On lit atous Ies coins (19 rue, 11110 justification de Lebegue ,
(111i assure n’avoir pas arraclié le coeur de Mde. de Lamballe.
Nous 1e I'élicitons de l’empressement qu’il a de repousser
ceLte horrible accusation. '

II faut remarquer les choses d’un bon modéle : mais ce
qu’a fait l’administration cemrale de Laou , inérile lgiieux
unlune remarque; il flint l’imiter par—tout ou des soldats
se disant appella’s par [6 50119017101an , et en ellet atlirés
parl’espoir d’un pillage, so dispersenl e11 pelotons , prennent
des routes détournées, et évilent le passage des \‘illCS.

L’adininislration enjoint aux autorilés cunstituées , aux

endarmes , elc. d’arréter tout militaire (111i se trouvera suns
leuille,_de route et sans congé , et de le conduire devant
le jugé—de—paix, pour y étre interrogé.

V Hommes Lranquilles ct insoucians, les anarchistes s’ngilent
de toutes parts , eL vous n’éles pas encore préparés 21 re—
pousser leurs atlaques l Par—tom, jnsques dans volre inlé-
rieur, le triumvimt a ses agcns pour vous eSpionner. Ici
c’est un administraleur (111i vous préche juslicc, liunmnilé,
amour (les lois et' Lpli les viole ‘51 deux pas. La, ciest 1m
commissaire du pouvoir exécutil‘, espion soudoyé sous la
regime de la libcrté. Voyez-vous ce jeune 1101111116 élancé
(111i court de maison en maison pour savoir si vous avez des
nouvclies. S:;n air est patelin, sa bouche mielleuse, mnis
Sun coeur est corrompu , il Ci1ercl1e 2‘1 vous Iromper.‘ Etes-
vous royaliste '9 Personne n’aii‘ne mitzux l’ancien régimc.
Avez—vous dos principes républicains '4 Sa place supérienre
est 1111 gamut de la coufinnce qu’il doit vous inspirer. Un de

.vos oesles décélC—L—il un 'acol)i11?Son front so déride ‘le
:7 l )

venin arrose ses lévros, et il vous quitle en vous serranl la
main. 11 n’a pas oublié de demandcr de qui vous tone; lolle
et tells: nouvclle; vous avcz la l'oiblesse de vlui nommer
Volre auteur..... lmprudent , vous ignorez (1116 déja la nou-
velle et le nom sont sur ses labiettes et parzis pour la cour
sans vous étre apex-on de la bassesse (in role que vous joucz
aux yeux du public : [out lui a élé bon pourvu qu’il parvint
£1 son but ; s’il a 11116 [61111110 , il ne crnindra pas méme v05
assiduités ni les soupgons injurieux du public, c’est au
comraire 1m noyon de plus qu’il saisit avcc avidilé. Que de
maux nous eussenL épnrgnés ces hommcs qui nagent entre
«leux eaux , s’ils eussan dévoilé franchemcnt leur opinion!
Elres pusillanimes , vous vous plaiguez du manque de
courage de vos conciloycns'; et quaml l’oruge menace de
loin volre léle, vous vous croyez l1eureux de le diriger sur
la leur; nmis volre lieure est venue avec la nolre, et c’est
aux premiers mugs qu’on vous mettra; c’est 121. (.1116 votre
lacileté trouvera 511 juste punilion.
.d/‘tz'clc ezwoyé d’lm departcment [th .Nora’.

W

Suite do Particle 5111' [a déisrlal'ation elegrfe des pré'tres;

gram/e zL/‘gmlwnmtl'on dc Boulay re’duite a‘ rz'en.

A quoi 5e réduit in question? A savoir, 1°. si l’on est
l'omlé (l0 (lroira oxiger dos prélres une déclnralion qu’on ne

demmnle pas aux anires citoyens; 2°. s’il est utile de l’exi— ‘

ger : on llCilX mots, quels cu peuvent étre les motifs, quels
on peuvenl c‘lre lcs aVanMges. De bons orateurs out prouvé
que lPS molils el, les avaumgos ‘étoient nuls. On ne peut
rim njmum' :‘1 id. solidil/é ties raimus qu’ils onl alléguées , rt
je ne puis l.‘1-1Iossus (pie renvoyer a leurs discours. Voyons
comment leur adversaire a cru les rél'uter.

 

 

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(3)

Leur argument le plus fort, et qui est. en méme toms si I

vnaturel (114,”. so présL-ute CL tout le monde , c’est (pt’il est

Centre tout principe dlixuposer it true (:lusse de citweus , une
obligation partiulliere sur un objet essentiellement general 7
c’est—t‘l-diro , sur la soumission aux lois de liiitat. Cette
soumission est: un (.im‘oir universel , impliciteuient 1'eiile1‘rné
dams le seul titre (ie citoyen. Quictmtlue Vit sous la protec-
tion d’un gouvernenwnt , est ceusé pz’tr celu seul en recon-
noitre les lois ; ct Cut engagement tucite est ttcllement

'l‘Ct'OuIttl par-tout , que nulle purl Ct en auCun terns on n’a

imagine d’en (lt‘mztutler tl’uutre. L’ormeur de lti Meurthe a
semi tout le dusamnmge d’une pré.cution sans exemple;

Innis il y a nu moyen de u’étre erul).u‘r.LSsé do rien : c’est (le

dormer pour preuvcs dos luiLs supposes, en les dénatumnt

par ties expressions é2 '

Tout Coufiaut que paroit ici l’orateur de la BIeurthe, je
crois qu’il eut éLé un peu déconcerté, si on lui eut répondu:
(c Expliquez-vous et, répondez [nettemeut : étoit—ce comme
3: des sujets 2‘1 leur rui , qu’ils préioieut ee sari/lent defidé/itd
>3 que me prétoienl' pas les autres Fruugais? ll ulest pus per-
:a mis d’en iulposer au couseil par un expose urtificieux: on
)3 vors smume de dire la ve’rité tonic eutiére sur 16 [Exit que
n’ vous allégucz. a)

Supposons qu’il y eut use puissance qui put forcer 1m
homme é. énoncer lui-méme la Vél‘llé qui le eoudamne et
qu’il a voulu digniser; voiei ce que le représentaut Boulay
efit ét‘é contraiut (l'urticuler : cc ll nly aVoit point d’évéques
an en France qui ne possédussent des liel's relevant de la cou-
ronue. Or tout possesseur dc fiel‘ devoitfol' et lmmmage 51
a) son seigueur, en vertu de la jurisprudence i'éodale, qui,
:3 en cette partie , subsistoit jusqu’e‘t nos jours. Cc li’étoit
>> douc point comme prétres, :ui connne évéques, qu’ilspré-
>> toimzt serment au roi, puisque , lrors le cas de la t'éodalité,
nul prétre, nul Curé , nul zircltidiacre , 11’s. jaumis prété au—
cun serment 2111 mi; les évétpres le prétoient comme was-
30 5mm: (1), comme le prétoient les vassuux la'fques (pii se
:0 trouvoient dens le meme Cats. Ainsi dans ce que j’ai rapporté
as an sacerdoce, rieu u’apparteuoit nu sneerdoce : uinsi , dans
an ce (pie j’ai douué pour mzc precaution contre le clergt’,
n rien n’étoit particulier an e ergé. Mais j’avoue (pm j’ui
in trouvé piqurtnt dc Citer, comme uue autorité , la jurispru-
» deuce féodale ( suns (lttC persoune s’en doulfu) dams une
x république on toute espéce de droit féodal est voué 51 l’exé-
a) «ration , et dans cette méme assemblée ou le moindre mot
en lhveur (le la Modalité, seroit regardé Comme un attentat
cantry-revolutionmzire. >3. \
Voile‘l, duns l’exacte vérilé, dans la réalité des fails, qui

u
u

E13

8

 

(7) Eux seuls le prétoient , et nu] autre bénéficier , nu‘eme possé—
daut dcs fiefs. Note d: I'Edirzur.

 

ne sera pas démrntie, 2‘: quni se rétluit cet argument , tiré de
l’ancien etut (lCS Clioses ct (lui u puru :31 concluuut dams le nou-
V'euu l Voila les tours (l’udrcsse (1H7uu législatcur met en
usage (levunt des légisulteurs l Tous ses autres moyens smt
de la méme force ; nmis lu inaliere slétend sous nut plume, cl:
il y a de (pioi y revenir encore plus d’uu‘e leis , (l‘amtzrut plus
qu’elle est importante et (Iri’lreureusunem la (ruesiion n’est
pas encore décidée. L. ll.
( La suite dams [cs name/'05 Frat/mines. )

w
CONSEIL DES CINQ CENTS.

I’HESIDENCE DE ])U]\IOLARD.

Seance du 22 t/zcrmia’or.

Jourdan (de la llaute—Vienue) ouvre la séance par une
motion d’ordre , relative {1 l’auuiverszrire (lu :0 soul. 10
sent! s’e'Crie—t—il , sulut I u [on now soul , le cmur des repu-
bllC‘ditlS palpite d’umour et de joie : tu Vis s’écrouler le trone
vermoulu du despotisme royzl , sous le Canon de la liberlé
naissunte! tu rappelles au people qu’il jura sur l’autel dc Ia.
patrie, de me plus 56 courlwr janmis sous le joug do l‘esela-
wage : tu traces aux législateurs le cliemin de l’lmuneur,
duns le combat du royulisme contre la constitution republi—
caine. Non ; il n’est point de pacte entre les hornmes lilJres
etles escluves : vivre libres on mourir , voilu notretdevise.

Vous devez , représentans do people, signalt-r , par l’ex—
pression (in patriotisme , la plus brillzmte éporpre de la réx’o-
lution. Je demande que deumin , it deux lieures, le prét—
sitlent prononce on discours cmnmémomiil' du 10 aor‘rt.

(Lette proposition est adopter): Le discours tle Jourdan sera
imprimé an noxnlJre de trois exerupluires pour clmque
memlire.

La discussion s’otn're sur un projeb présenté par Aubry ,
concernant l’organisution de la garde constitutionnelle du
corps législutil. En voici le texe :

1°. La gnrde du corps législutil‘, créée par les lois des 23
(germinal , an 3 , et 15 bruumire , an 4 , est portée 231 1,570
lionunes, taut infhnterie que troupes it ClECVttl et: canonniers.

2°. Le corps de grenadiers rcste fixé 4‘1 1200 liommes; il
n’est rieu clmngé (‘1 son organisatirm actuelle , :3. l’exception
Lle la dcuxiéme place de Cl1(’l.(lf’v brigade , qui est supprimée.

La com paguie th (:zumuniers, créée par la loi du 23 germi—
nal, an 3 , pour {hire partie de la gardc do corpsklégis-
latil', sem de 70 llomines: elle sera commaudée par un
capitaine eu premier, on Capitaine on second , un lieutenant
en premier er uu lieutenant en second. La troupe A clleval
est de 300l10mmes et commaudée par deux chefsd’escmlrons.
Le plus nucien d0 grade comxuundvm le tout. Les rleux der—
niers corps semnt composes selou le mode employé pour ce-
lui des grcnudiers. I

3°. Tocrte la garde du corps législ.ztil' est sous un seul ct
méme couiumuuement.

4°. Eu cas de niéluugp d’urmes dams le service, 10 comman—
demeut appartient toujours, 51 grade égal, i‘l l’ollieier ou
sous oilicier dos grenadiers.

5°. ll y aura uu counuissaire des guerres attaclré 51 la garde
du corps legislatil', et spécialemt‘ut clrargé de la police iuté-
rieure des troupes (pri la composeut.

6°. 1] u’y a qu’un set-l et menu: (pmrtier-maltre, m1 seul
conseil d’udministrution pour tout ce (pi compose la gurde
du corps legislulif. I

7°. Tout ce ‘3 :i fuit purlie dc 1&1 gnrde du corps législatif
est, par sa residence , sum service , sou logemr‘nt , l‘cuipltu 9-
ment des pastes, sous lee ordres innutdms du Cumnniuduut

._ a... ,____~_ ...__.__-, ~ . firm. . H.--

 

 

 (4,) j

en chef de cette garde , et d’apres nn arrété desadeux oom—
missious des inspecteurs.

Leur police, discipline et mode d’avancement sont les
memes one Ceux régle’s par les lois pour toutes les troupes
de L: républitiue. L'n cas decontestation, il en est; référé
aux dcux commissions , qui prononcent suivant les lois.

89. L’admission des sous-oiliciers et soldnts composant la
gnrde du corps législritit'se l'ait sur la presentation du com-
mandtnt en chef, aux deux commissions cles inspecteurs
tpti l’npprouvent ou la. rejettent. .

9°. Ln nomination aux emplois d’officiers se fait par le
directoire exécutif, sur la désignutiou des sujets par les
deux commissions d’inspecteurs. L": nomination (in comman—
dant on chef. se fern. d’npres le mode en usage pour le choix
des commissnires de la trésorcrie nationals.

10". Les deux commissions d’inspecteurs approuvent les”
congés nbsolus qui lui sont présentés par le commandant en
chef, duns les proportions nnnuellement fixées par un arréte’
desditcs commissions: les congés ainsi approuvés seront de
suite cxpe’diés par le ministre (1:: la guerre.

riillcs approuvent également tous les remplacemens de sous—
olliciers, grenztdicrs, canonniers et covaliers qui lui sont‘
.préscntés par le conunsndant en chef pour l’avnntnge dug
service. Duns ce cas, le ministre de in guerre fera passer;
les sous—olficiers et' soldnts sortnns de la gnrdc , cliacun sui—
vunt leur nrme , dans l’un des dépéts des armées de la répu-
blique.

1 1°. Aussitot 19. Publication de la présente, il sera nommé,
strivnnt‘ les formes prescrites par l’arlicle 4, un—général de
division pour conunnnder en chef in garde ‘du corps législatit'.
IIl prcndra les deux aidesLde'ecamp (lui lui sont accordés par
In loi.

12°.
et‘d’instruction appztrtiennent au commandant respectif de
Clmquc armc sous les ordres du général de division comman-
dant en cliel'.

130. Tontes les dispositions des lois des 23 germinal an 3
et 15 brumaire an 4, sur l’organisation de la gnrde du corps
législntif, contraires 5L celles (llle renlerme la. présente reso—
lution , sont et demeurent abrogées-

Jenn Debrie , pour combattre ce projet , appelle 5. son
sccours cette fameuse prosopopée'du philosophe de Genéve :
O Fabricius I qu’eilt dirt votre grande‘ (1/118, etc. 11 appuie
awec c0mplaisance sur ce passage : cc Quand C‘ynéns prit
:- notre sénat pour une asse‘mblée de rois , il ne tut ébloni ,
3) iii par unc pompe vaine, ni par une élégance recherchée ;
n il n’y entendit point cette éloguence frivole , l’étude et le

charmc des hommts futilcs. Que vil: donc Cyne’as, de si

majestueux? O citoyens! il vit un spectacle que no don»
ueront jnmais vos richesses ni tous vos arts ; le plus beau
spectacle qui ait jamais paru sous 1e Ciel , l’asseniblée de

deux cents hommes vertueux , dignes de commander 51

Home et de gouvernerner la terre.»

L’opinant, revennnt tout—ii-coup de Rome 2‘1 Paris , et du
sénnt romnin all sénat fraiicztis, conclut que la pompe et 10.
force du corps législntil' consistent dnns sa sagesse, et, que'
[’rzmour (In pct/PIC est unegnrde plus st‘tre que des grenadiers‘
et du canon. '

Coucliery convient que Fabricius parle clans Rousseau ion:
éloqucmmcnt , rnéme contre l’éloquence. Blais , m/zlg/‘e'.
Zia/flour a’u pcuple, la. convention: nationale fut; décimée par
liobespierre; ct cct argument , tiré dc notreliistoire , vaut bien
ceux Llu’on vu puiser chez lo Grecs et les Romains. Le nou-

La teuue , discipline et tous les details de service

 

”mun... I. in&.-B’.J‘:mfl" WHITHAWFM" v~ mam“:

 

veau corps législatif lui-méme , ninlgr'é la sagasse dc ses lois ,
ne s’est—il pas vu plus d’une ibis réduit prestlue nu role do
suppliant, quand il a voulu assurer £1 certains dépztrtemeus la.
jouissance des bienlnits do l‘rt constitution , que lo gouverne—
ment s’obstinoit at régir en pays Conquis? (Quelques mur—
mures.) La. representation nntionnlc' n’est-elle pus encore
nlelmcée d’un 31 nmi par ces anarchistes l'éroces (pti placent
la rnison supreme dens le canon? Cottcliery Vote en inveur
du projet'.

Leclerc, de lVlnine et Loire, trouve cc projet inconsti-
tutionnel, 1°. en ce (pt’il attribute it la commission des inspec-
teurs des torictions qui lui sont 7 dit-il, étrnngéres; 20. en
ce qu’il dépouille le directoire de ses droits sur le militairc.

‘ Thibaudeau répond (pie lat constitution meme autorise lei
corps législatit' e‘t s’entt‘un'e‘r tl’nne gnrde; (INC cctte gnrde
doit étre independnnte (ill tliréctoire; (lu’clle no le seroit
pointvsi ltl. Composition étoit soumise it l7inllucnce (lu gou-
vernement; que des déclmnsiions ou des sopliismes sonL dcs
armes ridicules Contreun pr.>jct qui n’est (pic l’exécution de
plnsieurs dispositions formelles de la constitution.

Le conseil terms ln discussion , reconnoit l’urgcnce, et;
convertit le projet en resolution.

CONSEIL DES ANCIENS.
Pnrfisrn’ancn DE DUPONT DIE NEJIOURS.
Se'tmce du 22 t/Lefmz'dor.

Sur la proposition de Burbé-Nhrbois , lc conseil approuve
la resolution qui charge 16 directoire do presenter , (inns le
délni d’un mois , l’état par zipper-cu des dépenses do l’an 6.

Il rejette ensuite , comme mesure trop particuliére et
devnnt avoir un effet re'troactif ., la resolution relative mix
appels des jngemens du tribunal civil do dépnrtemunt de la.
Seine , sur des actions intentées par l’agent du trésor natio-
nal, en vertu de titres cxistans.

 

Pasigraphie, ou premier: e’lémens ale l'zzrt d’e’crire et d‘imprz‘mcr an
Inn? langue, dc nnmidre d itre In at entendu en route autrc langue sans
tradurtian.

On sait que les moyens do 06 nouvel art, dont le re’sultn] est si
élotmant ct Si précieux pour le commerce , Se liox‘nent II douze carac-
téres fort simples qui servent «’1 rendre la pensée et non les syllables ,
et in douze rt'agles générales qni n’éprouvent jzmmis d’exception.

La publication de cet ouvrage impatiemment attendu de l’Europe
entiére , ainSi que l’attestent plus do cinq mille lettres, a été long-
terns retardé par des maladies graves que l’excés du travail a causéés
‘a l’auteur.

Enfin , 1a méthode est nchevée , et i1 en paroitra , sanrfaute , dans
les premiers jours du mois de sepl‘embre prochain , denx belles édi-
tions , nne en frangais et line on allemand , toutes les deux également
originales.

Au lieu du format ill-8°. qu’on nvoit promis , la nature de l’ouvrage
qui n'aVoit pas de models en typographie , a exigé qu’il fist imprimé
ill—4°. Ce surcroit de frais ne changers rien an prix.

li’édition allemnnde sern délivrée chez le citoyen lerault , impri-
meur - libmire 2a Strasbourg , et chez MM. Decker et compagnie ,
imprimeurs-libruires, h Béle en Suisse.

L'édition francaise le sera au Bureau de la Pusigraphie, rue N. D.
de Nazareth, 11°. n8, 3: Paris , oil In souscription demeurera onverte
jnsqu’au 3r aoiu. Ceux qui n’nuront pas payé 12 francs del’exemplaire,
en'souscrivnnt, le paieront, s’il en reste , 15 francs avec le portrait de
l’auteur supérieurement gravé , dont lc prix sera de 20 so]? pour les
sou scripteurs qui l’auront deniendé , comma l’a déja fait le plus grand.
nombxe. Article communique.

Aa’n‘fl'r. - ~ Jr.»-

012 souscri, 'pnur cs journal, 6 Paris , aim; 'CR’AP‘ART, rxié dc Thiomh‘lie, Na. 44', CUCHET , rue-e1 Hate?
:Sarpcnlc ; ct PICJIAHD , rue de T/Limwi'lle , No. 4:: : et pour wule [a Belgique , chez, Horgnies , d Bruxclles.