xt7b8g8fjk09 https://exploreuk.uky.edu/dips/xt7b8g8fjk09/data/mets.xml  France   This bulletin is part of a collection of newspapers and journals published during the French Revolution, collated by unknown person, representing both sides of the revolution. Call Number Rare Books: AP20 .R235 bulletins Rare Books: AP20 .R235 French Paris : De l'imprimerie de Meymat, rue des Moineaux, n°. 423  This digital resource may be freely searched and displayed in accordance with U. S. copyright laws French Revolution publications France. Assemblée nationale législative (1791-1792) France -- History -- Revolution, 1789-1799 De L'Etat de France, Depuis Le Dix-Huit Brumaire text De L'Etat de France, Depuis Le Dix-Huit Brumaire   2023 true xt7b8g8fjk09 section xt7b8g8fjk09  

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DEPUIS LE DIX-vliUIT 13}?

DE LA FR}:

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U M11111.

 

CRT. ancien adage‘que, u 19 mal vient on ccumnt 8c lo

Lien 1'1 pas do tortuo n, pourroit bien n’olro , cominc lant
d’autres , qu’uue vaine glo'claumtion 8c 1111 trait do misun—
thropie.

Quol étoit le tableau (lo France , il y a (lustre 11.1015?
Quol es l—il aujourd’hui" . Jo crois que lo contrasto (pi unit
(lo la comparaison do (loux toms aussi rapprochés , est 11110
11011118 €< llClHCuS o 1efutatio11 dc ce vieil acla go.

Sans} ’11511ect diplomaliquo, sous l’aspect financier, sons
1 anne t socml sous l aspect militaiio, cos deux époques dif-
feiont autant quo 1e cmctoio do cloux nations bien clivorses,
& l’liisioire do ileux siecles bien distans l’un do l’autre.

En poignant la France sous los traits qu’ollo présenle au—
}01111d’l1ui,je rappellcrai naturellement ceux que lui pictoient
81 lo 111' \l—aisc & la clétrcsse qui , secrétement , altéroient tous
les rossorts do ses forces 8c la mauvaise direction qui ge‘noit
tons ses mouveznens, & la fausse position qni la montroit 51
”511110110 sons 1111 jour desavantageux , & (lénaturcit l'oh—
semble Lles rapporls qui la lient aux autrcs étals.

Ayant lc 18l11'u11121i1'e , l’opinion la plus généralo on France
8: an—dehors , e'loil; que les plus grands obstacles an retour
(lo lo psix Venoiont de la France. L’éclat de nos victoiros,
rapportant 51 l’élat do guorre une (les plus belles moissons
do gloii‘o quo jmnais aucune nation ait recueillie, donnoil.
1111c grandc apparence do plausibilité :‘1 cetlo opinion 5 8111121
constancc des Francois, api‘es one assez longue suite do
i‘m’ers, servoit encore 11 la confirmer. U11 seul moment a
Sufli pour dc’sabuser l’Europo. On a 1m s’élever i1 Ia téte

13:5 afloirc es

un 1101311116, clout les dispositions perse’ve’mm—

orient :‘ilrés ales, dont la moderation signalée rendoient

compte du veritable Iobjct ides triomphes de la Frdnce &
dont lo velour faisoit sentir que son absence avoit été une
dos px'incipalcs causes do nos revers. La victoire est reve-

 

nue 50115 1165 Llrnpeaux Sc lc men do la paix a elé prononcé.
'I'ous les Francois ont applaudi 31 co won : parco-que la
voix qui le proclanioit, rappelloit dos souvenirs qni lour
présentcient cette paix connne 11110 nonvolle gloire 31 con—
qnérir , connne la conquéto 1:1 plus douce 2‘1 conservor.
'i'oute l’an‘ope a cm 1'1 1:1 sincérité do ee vocu pm‘co
(111’011 no peut s’exnpéclxer do croire 51111 gm'antic d'un
grand camctere, & qu’on no pout s’empC-c'ner d’enteudi'e
ce qui part dos sentimens unanimes d’une grandc nation.
Les opinions 51111 la France ont subi les méines change—7

inens que les opinions fraogaises. Quaud cellos—«oi so 5011!.

' calmécs & ralli 1ces, ce ‘les—lfa ont perdu le vague qni les rem

doit incortaines & la viole once qui les exagc’i'oit. Les liaincs.
les _défiances euiopeennes ont dis“, aru devant le spectacle
d uno nation qui desiroit bien vivrc a1 CC 505 amisyqui vou—
loit rétablir enire elle 86 SOS enneinis les gram. ds principes
du (iroit public, sans lesquels il 11 existc aucuu honneur
pour l’état do guerre, aucune surcté pour lélat do paix;
qui vouloit faire renaitre cos rapports do concorde, d’union
sincere 8c do bonne intelligence, qui souls, donuent la viei
aux droils , an}; devoirs £11. aux inte'réts 1611151111115,- qui vou—
loit cnfin éti‘e inclependanto,‘disposer soulo de son sort, 8:
no se 111131011 do la destinéo (lo porsonno.

rFelle est la France aujoui‘d’hui envisago'e sons son aspect
pclilique. Son aspect financier 11’offrc pas uno moins sensible
amelioration. ’

La decadence financiers est de tous les désordres
celui (lont le cours est lo plus rapidc & le plus progressil‘.
& les
les plus diflicilcs 'a clélinir : mais quelque pou do connoiSa

ll est anssi celni don‘t les causes reniedes soul:
sance qu’on ait (lans ces Jnatieres, il existc une verilé que
tout le monde pout saisir, c’est qu’il est un (légré dans le
marl 0'11 ne pas cmpirer c’cst guérir; La France étoit an‘ivée

1

 

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

(2)

5 cc dégré. Il sufi‘troit done de (1er quc clepuis I’étabh'sse-fl

)nent du gouvememcnt nouveau le derangement ne s’est pas
accru pour pouvoir assurer qu’i’i a trouvé ou trouvera bientét
son terme.

Il est encore unc autre vérité non mains féconde en espo-
ranccs , c’est qu’cu finances CllCt‘Cth‘ it établir l’ordrc dans
toutes les parties, c’est porter la vie (lans toutes lcs res—
sourccs & l'économie dons toutes les (lepenses. 0r, depuis
quatrc mois, le gouvcruement est infailli’ulcmcnt occnpé du
soin'dc tout ordouncr; do 121 um: foulc cle consequences door
18 hienl'ait est déjh senti, ct une foulc d'autres consequences
que la prévoyance nle tous les hommes un pcu entcndus en
all'uires attend avcctant cl'assurance 3 qu’clles entrentd’avance
Eons le (lomaiue du crédit cou'ime si ellcs appartenaient an
terns present.

Ces consequences ne pcuvcnt étr développles ; il sufiit
dry les ineliquer.

1‘5 L’abilne dms lequcl l’état alloit s’engloutir a été
TnFSttl‘é. Les causes qui, par leur fatal enclminement plus
ruco‘re que pnr‘leur gravité , concouruicnt it l’y preci-
piter, out été decouvertes , rcconnues & appréciées. On
a appris enfin ix calculer Kles dangers 8c les iuoycns cle
salut 5 5k 31 ne pas désespe’rer 'de la fortune publique.

2°. L’i'guorancc, la timidité ,‘ la mauvaise foi 'avoi'cnt

ravaléJe gouvernmuent, rcsserré l’l'iorison de ses \‘ucs, ré- '

rréci la sphere de son action. Il ne pouvoit so mouvoir que
par drs inpu‘lsions partielles, inccrtoines , &: souvcnt con-
tradictoircs. Il anticipoit , prorncttoit (les Earautics qu’il no
. . '. “.-
pouvmt donncr , les rctxrort pour les donner encore. Irrre
Ylu sentiment de la misere , blasé sur celui de lo lmute , il
s'étoit place entre le tléau (la la lmnqneroutc 8; cclui de la
eessatiou (10 servict> , Sc ecs Lleux mun-x étoieut moius une
alternative quo le double écueil sur lequel il alloit iuévita-
blcment briser le vaisscau (lc l’état. Le gouvernernent est
passé daus do meilleures mains. Ses premieres mesures ont
été une profession dc courage 3: (la bomye fin. Le succ'es
dc ces mesures a été la preuve de ses lumieres. 11 a imprimé
un camctcrc dc suite 8: dc gcnc'ra‘zifé 51 595 impulsions. Jo
ne (léx'el'opperui pas ses moyens; mais qu'ou en 1115:: par les
, "'l .- i In 1 ~
resultats. Les conxrlmuons out c.c prunes , omen. sest
_ , , , . ,
rapprtcue ales dept-uses courantes. On a cessc do specular

sur la pour; les calculs do l’intért so sent portés sur un

avenir d'cspérancc , la velour fies effcts Publics s‘est élevée ,

lous les services ont été assurés , &c.

5°. Le Tait dc l'acquit actucl (les contributions , sans que
leur théorie ait été changers, a constaté une vérité qui ne
sanroit étre trop connue : c’est que les clc'fauts do 'tout
systéme d’imposition soul moins dans la théorie du systéme

are l'impét, que dams ics vices dc l’éta'. social 8c clans tbs

 

circonstanccs dc l’exécution rle ce systéme. Il en est encore
re'sulté la connoissanco d’une autrc vérité : c’cst que l’impot
payé & servant in assurer le paiement dos (lépenses (le l’état,
est un dos plus grands moteurs do l'iudustrie 8c uu dos plus
grands prouiéteurs (lu crédit.

Le discredit: general 8: particulier est l’effct itnmédint de
la cessation du inouvement de l’argmt. Considércz lc gou-
vemement qui pergoit, comma un individu ., & qnc cct in-
dividu qui est; le plus riche de tous les dobiteurs 8: de tous
les cre'anciers de l’état receive dc toutes les mains & puye
it toutes les mains , le montant actifékpassif (lo 505 eréances;
Miser-tot un mouvement. puissant est donné 31 la grande ma-

chine dc l’ar'rent. Les contribualnles lcs salaries en mint de
5 1

.contnct d’action avcc lc gouvernement, se iucttent on

point dc contact d’action lies uns envers les autres. L'indus-

1 trie so ranime, ellc suscite par-tout. lo travail7 les especes

circulent; les produits s’échangont & le crérlit général s’etzi-
blit sur (105 bases t’lui no soul pas autrcs qua cellcs iuéme
du Crédit (1c l’état.
Je pourrois ru’e'tenclrc davantagc snr cc sujct; mais je~
passe £1 ‘l’aspcct social que présentc axijourd’liui la France.
Ici la tz‘tclie seroit douce :‘i remplir, s’il u’étoit pas impos-

sible autant qne superflu de tout dire. A qui filUl-‘ll op—

‘prendre quc les Frargais sont Llélivrés do. l’insupportable‘

nécessiié de se liai'r mntuellcment, par cola seul Liu’ils ne
sont‘ plus soumis ‘a la lionteusc néecssité (lc so cruiuclre ;'
qne leurs ressentunens tendeut tous les jours 5t devenir do
simples souvenirs ; que leurs souvenirs se pcrdront un jour
dams l’oubli,‘ qne jugeant cnfin sainement dc lcurs intéréis
8c dc lcurs sentizneus, ils no se méprennent ni sur 10 (longer
dcs idissentions, ni sur l’incompntibilité do l’esprit dc faction
avcc leur caructere. Aujourd’liui lcs droits quc la libm'ié
donue 8: 103 devoirs qu’clle prescrit sont connus, on ne
peut plus abuser d’el‘lc pour la faire mépriscr ou pour'la
faire hair. On la council, parce’ qu’qn en jouil sans trouble;
on en jouit sans trouble , puree qu’on ne pout ni nc vcut
empécher 'que les autres en jouissent : les opinions se sont
reformécs, puree que les sentiments 58 sent aniéliorés. 0n
est enfin Plus e'claire', pnrce qu’on est ineilleur.

D'oir est \‘cnu un tel cliangemeut? d’unc seule cause. Le
gouvcrucmcnt a attire é lui toutc l’autorité qui lui appurte-
noit , 8c les honimcs out perzlu 7 nvec lc pouvoir Lle mall'afrc,
la vole-rite de se nuire; cette volonté n’est pas naturclle; la
Bienveillancc, la'justiee sont plus dans la constitution du
cocur humairu Le gouvernement a déployé sa justice 89;:
bienveillance; 8: les Frangais, revenus in lcurs impressions,
56: sent trourés naturellement en accord avcc lui. Ils out
vu avec plaisir que les bonnes loix étoieut exe’cute’es, sans
(lue ‘pcrsonne se mélat doles entrarcr on fie lcs cxagérei.‘

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Its not vn la .rrii‘orme dos YDQUVfliSt‘S loix avecnpprobation
8:111'311)? avec reconuoissunce : & comment on seroit—il autrc-
ment? Ln lilierté do cliacun ne gngue-t-elle pus it In liberté
de tous? Telle loi funeste qni ne m’atteiut pas anjourd’hni ,
no me menace— t-elle pas dans l’uvenir? Tel homme qui
(lédaigne un cultc, n’u—t—il pas dos ainis, dis parcns qui
l'aiment? Ne pent—i] pas un jonr choisir ou aimer ce culte?
Et dnns l’état récent d'oii nous venous dc sortir , qucl
liommc pouvoit éelmpper an danger cl’une prescription lé—
gale ? Le plus pur umi de la liberté, le plus génércnx dc?-
fensenr de son pays pouvoit, an moment méme Oil I’un
de’f'eucloitles droits nationaux, o'u l’autre versoit son sang pour
la liberté , voir leurs nouls inscrits sur cette lislc fatale qu’on
peut entizi nommer :mjonrd’hui sans terrcur, 8c qui , dans
des mains fanafiques, auroit pu devenir un jour le code
penal do ‘toutes les vertus, de tous les tulcns , de tous les
services rendus 51 la patrie.

L’uspect social (12 la France présente ainsi une regene—

‘ration do gouvernoment ngissant comme cause de la' rege-

l nératim: des sentimens fraucais , & celle-ci procluisant

comma cffet la regeneration des opinions nationales. L’or—

. . . t 7 ,‘
dre 5e: la libi-rié SC 80111. assocxees sur t’enclminement {L-

l cond (lo cos llCtEt‘CUSCS causes. Les "préjugés individuals so

sont dissipés, les passions publiques se'sont évanouics, les

‘ 1r - - I, r _. I , . _, . ,
a; £(ethHHllll10lkfi out etc icleguees dams lcs recrts du passe;

les dilinmations , lcs hnines , la gnerre civileinéme qni
he so (lirigeoient (Inc contre ces denominations, ne pouvnnt
porter sur rien, n’ont plus eu d’aliinens, parce qu’elles
n’avoient plus d’objet ; les citoyens au sein de la France
n’ont plus voulu maudire 6c combattre quand ils out vu

qu’ils ne pouvoient maudire & combattre que dos Francais.

J'aurois trap 51 dire sur l’aspect militaire de la France;
je no dirai qu’im met : il est imposant, glorieux 8c téi‘rible.
Les armées trangaisos soot recrutées & augmentécs sans vexa—
tioris. La. guerre civilo tle l’Oucstn’npns diminué nos déi‘en—
seurs : la pziix touclinnte (iiii l’a tGFLIIlDéC en a angmeuté le
nombrc. Lesarmées tle la republiouesontapprovisionnées pour
la campagnn : dos mesures ont été prises pour assurer nn état
in tous les niililairrs qui ont t'nit lo guerre (le la liberté. Les
nouveawx corps qn’une administration malvcillante autant
gu’inepte m‘oit tonnes pour zivoir one occasion de (lésor—
g'nziser la direction do cenx (ltti existoicnt , & do priler
'uue partic cles ufliciers en activité dc lem- eniploi, ont été
dtitruits, incnrpr‘l'és dans les anciens cadres & constitués
‘(lunc maniere permanente. 'l‘el qui est cliel'de brigade ,
tel (ingest capitoine, tel (pii est sergent—muior, est sfir

(l’avaacer prnfgrtionncllernent’ h ses services , i1 ses talcns ,

8c de 118 jamais dessemlre.’ Des re'compenses nationales.

serum décennées aux oflicicrs will" soldats qui se distingue-

 

)

ront. Avoir servi la republiriue, avoir éte' blessé 1'1 son ser-
vice, est désormais m1 titre inetfucable d’liotmeur ck dc
gloire. L’opinion publique, d’accord avec les loix militaires,
consacrc lcs distinctions» qu’ellcs 'accordent’. La consideration
collectivement acquise par l'ensemble dcs soldats qui com-
posent l’armée , s’individualise sur cliacun d’eux. La consi—
deration qui , A la suite de nos victoircs , 21 la suite de la
paix & de la prospérité publique feront la gloire& 1a récmn-
pense du gouvernement , reviendra par un juste partage 51
tous les citoyens ([ui lui auront prété l‘appui dc lenr opi—
nion, qui l'auront secondél do leurs voeux, de leurs efforts
8: de leifrs sacrifices.

Dans tout événement qui peut étre considéré comme le
résultat d’unc certaine unanimité dans les dispositions ge-

nérales tie la nation , il y :1 cc! avantage qu’on appereoit

d’abord ce que tout le monde gagne, & qu’on clierclie en -

vain autour (le soi des sujets dc s’inquieter ou de justes

motifs dc se plaindre. J'ai expose trop superficiellement sans.

cloute , mais avec vérité , les changemens que la France pre—
sente sous ses quatrc principaux poin’s do vuc. En rcvcnant'
sur.ces_ développeiileiis , en rapportant aux ainéliorations
dont ils‘ufl'rent ou le tableau ou la perspective , la diversité
des intéréts qui lient les diflércntes classes (to citoyens aux
vicissitudes de la Fortune pub'ique , on n’a pas de peine é
rctirer cle l’aspect general, un ensemble dc motifs particu-
liers é chaque classe , & proprcs meme 3: dimple indisiidu ,
de s’attaelier, par les sentimens de la coufiance 8c do l’es-
poir, é l’ordre do choscs actuel.

On pent «lire aux liommes que la revolution a Tassés :
« Elle est tinie} ses ressorts sont usés; ses passions aciievent
do s’e'teindre 5 no lcs ranimez pas en remettunt en cause 8c
lCLH‘ violence & leurs exc‘es. Lc Lien qui reste d’elle est
commun 5 tons; le plus funeste des maux qu’clle a produils
a été cle divisor, d’aigrir les cmurs. De—lii toizios les im—
pulsions Eléréglées,‘ 60 iii les agitations, lcs diisordrcs (pli out
troublé vo‘tre‘ repos S< fatigue votre patience. Anjourd’nni
il n’existenplns dc iiaine politique; il n’cxiste plus de motifs
do s’aigrir pour on conlre des opinions : it y a toujours des
homines malveillans , haineux , ambitieux 8c medians; mais
its me peuvent plus decorer leurs vices d’un prétcxte (l’ifl-
terét public; ils ne peuvcnt plus vous dormer lcurs fin-curs
pouriies vertus , & vous faire no crime «195 \‘6ll'f‘52 ils serout
(l'ésormais contcnns par la loi,& par l’opinion publialue , re-
venues entin l‘une & l'antre dos jug'es iinpartiaux, inexo-

rables & justcs. Voila vos montages».

On pout dire aux hommcs qui ont été entrainés par la
revolutii'n : u Revenez comme elie it son objet , hson esprit,
ii ses principes : nous avons eté soulevéspar un sentiment.
éuérgiquse’ d’indignation contrg Le dcspotisme d’un gouver—

 

 

 

 

 

     

  

 

 

C

remqni (full rfcfiislc plus, conlrc anrogauce d’lme classe
qui est déLruitc , conlre d’inloléralxles abus, dank on cor;-
L-‘rve it pains lc souvenir. Biais, v‘oudriez—vous qua l’abscnce
ou vl’iuslulxiilé du gouvernemonl fit name un auire des-
pniismc, (lmmz‘it naissancc & cnidit i1 d’aulrcs castes, &
substituét dc uouvcaux abus aux anciens? Non , tel n’cst
Pas votrc men; mais telle est, l’aqcusalion une la ma-
jorité calms Sc saine (le la nation a long—Lexus portée contra
vou. L’asscnliment que vous avcz donné 511 la salulaire
re'générallon clu dix-huit brumairc; le généreux empresse-
m'ent avec lequel vous avez renoncé it was moyens d’in—
flu‘evnce. qui éLoient aussi une some do pre’rogativg", 'a V06
pre’tenlious que quelqnes—uns preuoicnt pour (les titres, 21
yes théorievs. file perfecLibililé, qui éloieut (les lnx'éjugés
PMS philosophiques , mais non 11mins vains qua lcs
préjugc's nobillhircs , vous onL disculpés. Vans avcz alxliqué
une véritablc tyraunie , vous éLos rcutre's dans la classc (les
ciloycng. Vous jouissez dc l’égalité qni n’csl quelquc chose
pour chacun quzzulant qu’cllc est la véritablc égalité do

tpus. Voilh vos avantagcs.

On pent dire é ceux qui ont fail; la révolution , n vous
avez eu tous le méme but an vue , vous no vous éles divisés

.-

que sur les moyens : c’est la liberte’ légalc , l'égalilé lélgale, '

De l’Imprimerie de MEY‘MAT, rue des Moineaux, 11°. 423.”

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) ’.

l’onlre l’e'gal qua. vous voulicz élablia‘. Qu’imporlasou'

quelle forms plus ou moins (lémocraliquc , plus an mains.
canccnh'éel Les syslémas inu‘ressoul les es‘prils oil-Al’s , égau-nm ‘
les esprils légors , muis les esprils sages savcut qne s’il est
possible dc présumer quelliues circonstancns _. il est impossible
do 195 deyincr tomes , S: quc c’cst dc leur accord seul & do
lcur ensemble que résullml lvs instiluiions qui s’élablissenl
31 la suite (125 grandes agilaziams politiques. Les résnltals
soul Lcls que vous le (lésiriez , ils satisfonl i: routes les lllé0~
l‘ies. Vous avez chorché loug—tems en vain l’m‘dre clans la
lilmrté 8c l’égallté; vous avez cnlln trouvé 1:1 liberlé 8c l’égulilé
dams l’ordrc. Voilfl vos avantagcs » . '

On peut dire $1 ccux qui ont vr‘rsé leur sang pour la l
libel-[é ,"joulsscz de volre conquéle : clle ln‘lllcra aux yeux Lle *
la prospérité (lo tout l’e'clat ale v05 belles actions. Elle séler- l
nisera par les sentimcns dc bonheur que vous parlagerez avec l

unc nation qui vous doll 5a gloire 8c'son imlépenclauce. II;

»
g

I

vous resle é conq‘uérir la‘paix. Ce dcmicr bienfait manqnea l

ccux dont vons nvcz comblé'vos conciloyens. Ils l’allondent‘ 4

do volre persévérauce & Lle volrc courage: vous reviendrcz
ensuilc, au sein dc volre palrie et dams un honorable ropes,
rec-ucillir les ‘Lémoignages (le l’admimtion 8: dc la recon-

naissance publique , tcls scront V03 uvau‘tages.

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