xt7bnz80pd32 https://exploreuk.uky.edu/dips/xt7bnz80pd32/data/mets.xml Poujade-Ladevèze, J. H. Alexandre Dupré France Poujade-Ladevèze, J. H. Alexandre Dupré 1797-08-06 This bulletin is part of a collection of newspapers and journals published during the French Revolution, collated by unknown person, representing both sides of the revolution. Call Number Rare Books: AP20 .R235 bulletins Rare Books: AP20 .R235 French De l'imprimerie de LE NORMONT, rue Des Prêtres S. Germain- l'Auxerrois  This digital resource may be freely searched and displayed in accordance with U. S. copyright laws French Revolution publications France. Assemblée nationale législative (1791-1792) France -- History -- Revolution, 1789-1799 Le Véridique ou Courrier Universel, 6 August 1797 text Le Véridique ou Courrier Universel, 6 August 1797 1797 1797-08-06 2023 true xt7bnz80pd32 section xt7bnz80pd32  

 

 

 

 

Du 19 THERMIDOR an V de la République franqaisc.
(Dimanche G AOUT vieux style.) (I) 1 CE R E VE R U M Q U1 D V ET JT ?

‘

 

.g'.

 

 

 

 

 

(

Impatience (lcS alzgla‘is (la connoitrc l0 résultat cles négociation-s (la LLUL’. —- Procés—verbal d’une e.\‘écusation fniie
par (lug/(Ines mtoyens de Lyon , d’un assassin (/ui a élé précipilr‘ dans la R/zéne. -— Bruin/.5 sur la dzlmissiqz ([u
génlzf'ral Hoe/18. — Ref/lexions sur les circonsmncns préselwcs. —— Observations sur la réorg‘mzisallon de [a garde
natLanule. Rapport sur la dilelztion (ILL gé/zfml Zl/[on'la/wnberl. — N ozwelle fésolutiou, 31513135 transactions

W

 

W ‘ “ — f
Cours des changes du 18 thermidor. est: parli de Lille. On attend pour apz‘ES-domain luudi .
Amsl. B00. 58 7 59 :— Bons : p. 1m aulremessager , M. Major; il rcra sans (101!£C})01‘~-
Idem cour. 56 ; 5.7 E or flu , l’oncc , 102 1' 15 ‘3‘ our do cello. réponm qui doitélre d’uue gmudc impor—
Humbourg 192 ‘_ 191 Argil 11 d. 10g.le m. 50 i2: lance. Nous avons_, au rcslc , dc uouvcllos ynisous do
D’Iudrid 121‘ 17 6 Piaslrcs 51‘ 5 5. 5 [L ,CFOIFC qua nnlru cabmct vcut mwelopper cone nitgncia—
Idem ell’ectif 1/; 1_ 18 5 Quadruple 79 l. 105. “Mon dos Plus (:puissos oulbres (lu mysterc j, il pm‘oil que
Cudix 1'21. 17 6 Ducat 11 1. 7 s. G c’e'sL fluSSl 16 plan du dn‘cctoirc do France , ct qu’il 1e
Idem clfect. 141, 17 6 Guiuéc 251' 2 s. suit avcc unc extreme poncluulilén

Géncs 9;} 1_ __ 92 , < Souverain 535 l. 1,7 5.6 _ Ou a su qua. lcsdeux lrzmguls (1111 so {font présonlés ,
Livourne 1021' " 0 Cafe Martinique ’n 513 11V. ces Joux's dormers , chcz lc lonl.Grch1llc, a'vomnt en
Lausanne 1 a}% Idem. S. Domingue SG‘EL585. (fillet LlCS nf‘fun‘es d’uuc grauilc unpo‘rluncc 31 In} commu—
133le i. 2 1; :— Sucre (l’Orll'rzms fii §_ mquer. Ce soul dcux royallslcs qux om fourm in co nu—
Londrgs 25 l. 25 1 2 6 [dpm 11’Y-I'm1hourg 4.3 51445. nislre (les details confidcnlicls sur l’étal dos all'u'u'cs de

Lyon au p. 51 10 j Snvon de Marseille 15 s. ‘I‘I'F‘T‘WC'P . . ‘ ‘

Marseillc au 1). 10j- Huile $01in 2] 22 s. hos Iouds puhlxcs cu sont iouyours a-pnu—prcs nu
Bold$x all p. j. Coton du Levant 5/; I. 481. mémc puinl. Him‘ '13 , les 5 pour cent consolidés out élé
Montpellicr i 10 j- Idem, (le isles 54 5 ]_ $1 52 [rois huiliL-mes , un lmili‘cnu‘ , uuquarl 3 uujour-

Inscriplions _ Esprit 475 l. 480 ]. (1"hui , ils soul i1 52 um huiliome ct 52 at (191111.

B0115: 91. 155.101. 7 6 Euu—dc—vie 9.2 (1.3501. 380 RE‘PU BIIIQUE FRJXNCA‘I SE.
NOUVELLESETRANGERES. ’

‘ I .
A N (1 L E T E R R E. C’cst (lnns lc rapport {hit par l‘ol‘ficier requis do cou—
Londrcs 2 28jmlld' duire an bureau central do Lyou7 un individu arréu':
Les paqucls apportés de France par le paqucbot, £1 sans passe aporl ) qu’ou Lrouvm'a lcs (lélai'ls (hm hm—
bord (1quch 1e messagel‘ (1n 1-01 , Brook _, est arrivé luer giquc évéucmont qui vicut (l’avolr lieu dans ceuc ville.
21 dix heurcs (lumalin , out élé gardés z‘x la (louzmc file 1) chourd’hui, 6 thcrmidor, cnyiron lcodcuxhcurcs
Douvres justlu’ildeux heures passées , el 11’onlélé remis ct, (lcmic dc relcvéc , sur la x‘équisxlion qu1 nous a (:té
aux particullers quo dams le com-ant de cone journée. fails par l’udmiuislralionmunicipale du canton do Lyon,
Ce retard dent on no volt pas trop l’uLilité , n’a paslaissé division dc l’_()uest; .
(le dormer do l’humeur au public _; mais ce qui en‘ilouue » Jo soussxgm’: , sergcut dos grenadlcrs', en l’ubscnce
bien davanlage , sur—loul aux nouvcllisles , c’est 16 pm‘ (19, l’ofiicicr commanduut. le poale , ai {ourm pour la con—
fonrl' secret dams lequcl notrc gouvcmemout cubevclit duilc do l‘inllividu déstgué 'dnus ludllc requullion , lc
tout Ce qui a rapport 51 la négociation (1e Lille. nombre dc douze hounues do In gardo ; lcsquels Cmn—
DIL zq. Tout ce qui nous a élé possible (16 découvrir mandés par uu caporal , 'cl accompugucs (lu .010nd Pe—
relativement au contenu Lles dépéche‘s apportées pax‘lc nerd, gontlarmeflc résxdcnce i1 Sanxl—Denfi—fle-Bron,
dcl‘llicrcmn‘ier m‘rivéde Lille , so réduit itccci : out conduit (lu lmu dcs s<'~:uues (lc la mun~131pallléule
Les dépéches qui avuient étrfs envoyées (l’ici, 1a 56- 1"Ouest al’imlwurlu'dont-est parlé (13“.? ladxte rfqmsl—
maine dcrniorc , cL qui contenoicntla ré‘pouse dc nolre hon , qlll lour a clc T011118 par lcs olficwrs Illu‘nlCLPaux
cabinet , au coulrc-proiel \les 'l‘rangais , om. par“ 33 im— élnut on ‘s-Faucc. ~ , '
portaules 31 W1. Lctourneur , qu’il les a full porler it Paris ‘ '>> 1\l"l‘l\~’<'5'5 9;” 16 P0“1 (19 VHS: 30“,.“ PM pr-“cautlon ,
par un dos commissaires frangais , rctla n’:pnnse (lu di— nu iwmt {all {crmcula barncre 3 cf clout porver‘lus a1}
rcctoirc n’élolt pas encore arrivée ,lorsque lc messagcr mlhcu. cnvxrou dudlt pom , ledlt mxlxvadu 5 eat Jetlé a
a .

 

Lyon , 9 thermir/or.

 

  

 

 

 

tcrre‘ , et n’a plus Vouiu se relcvcr , quoiqu’ii on sit

aoilicitt’: plusicurs- fois 5, -ce qui a donné occasion it at~
tronpcmcnt dc nombre de citoyens qui passoient ledit
pout, au noni'oi‘e (tesquels deux cntr’autrcs , l’un vétu on
nnii‘orme et i’autre L11 habit do coulcur , se sont écrics :
(Jest Goo/w, c’est la melt/trier de mon pére : aussi—tot ,
nombrc dc t'cnnnes so sontécriées: C’cst la clénonciatear
de mon, mari; cc qui a excite une si grande indignation
parmi les assistans , que j nialgré les efforts de la garde
et du gcndarme Penerd , on s’cst enipare dudit individu ,
et on i’ajcttt': dans la. l‘iV ‘ ‘ re ; dc quoij’ai I‘édigé le pré-

sent pour en faire mun rapport. )) ~

I" A R [S , 18 thermistor.

It y a dcs hontmcs qu’un amour—propre bien entendu
devroit condanincr Si i’obscurité; un député it qui 1a voix
publiquc attribue unc part considerable dans les inas—
sacres rte septcmbre ; nn nlcmhrc de la convention qui
Conspirzi en vcndéniiairc pour lairc ajourner la consti—
tution et i'étalilir t’anarchic rd‘rtziutionnaire , a cepen—
dant assez présumé de son credit.- pour oser puroitrc a la

"tribune , en qualité (to nicdiateur entre la corps iégisla—
tit'et to gouvcrneincnt. Scs mains cziztore teintcsdc sang,
on: prféscnté l’olivc de la paix. A t’aspect dc cc chain—
pion till triuinvii'at, lc conseit auroit pu sévir coinine
load, lorsquc flint/Lao lui i'ait dainandcr audience :

‘tl bicn! que nous fait-il annoncer de sinistre?’

Quel sera l’ordre ntfreux qu'apporte on tel ministré?

On croyoit qu’il aiioit fairc l’apologie‘ du directoire ; il
a J'ait la satyrc du conscil dcs cinq—cents; la patience
nlézne avociuquclte on a coouté cctte satyrc , en prouve
l’injustice. Quclqucs meinbres ont poussé i’inipudent:e_
ou la gitnérositéjusqu’a (tcmanderl’impression ; commie
si chaotic jour iiine s’iinprimoit pas assez dc satyrcs
contrc 1c conseit des cinq—ccnts, sans qu’il en tassc en—
core imprimcr lui—méine aux frais de la répttbliqnc 1

,st uric grande mat—adresse chine insigne eii’ronte—
J'ie drins mi ainbassadeur, d’insnlter uue puissancc au—
prcs do laqucllc it est envoyé. C‘cst encore une bicn plus
nmuvnisc tarce dans ‘un llomnle soupconné d’étre scp—
tonitiriscur, de vcnir faire ie p1 tit Brutus a la tribune ,
(Fy jurenariné d'un poiguard ; car ie poignard de ther—
midor rappctc eclni do scpteinbre ; ct toutcs ces ampli—
fications d’C-colicrs , toutcs ccs parodies de sermons ro—
Inains, sont ridicules ct coniiques dans la bouc'ric d’un
jacolnn , beaucoup plus comm par son ambition et par
ses iiiti'igtics,_ que par son amour pour la iiberté.

LC meme conspiratcur qui joua on Si grand roleren'
vendémiairc (tans cettc chambre ardente , connue sons 16
nomde la‘eonnnissiou des cinq, s’t‘st—il donc imagine
que lo conseil avoit perdu 1a mémoirez lorsqu’ii a osé

proposer l’établisseinent d’une commission dc scpt mem-

brcs pour aviser aux moyens dc maintcnir ta constitu—
tion? non , le consoil n’a pointperdu la mémoirc {to in
commission dos cinq; c’cst Tallien qui a perdu la tétc ,
quand it a fait une parcitlc proposition.

Le maintien do la constitution est—i1 donc un pro-
bionic , a dcniundc’e Henri Larivit'rc dans son éioqucnte
rcponsc ii la satyrc dc Tallien. Une lionle (lc meinbrcs
se sont Cinpi't-sst's dc répondr‘e: Non, non; c’cst 'un
grand malheur pour la France , si lc maintien de sa cons -
titution est encore un problcnic 5 mais notrc situation

actuallé nous crie assez haut que c’en est un , et méme
ciiacun scutbic f attaclier qnctque condition nouvclle
qui on rcnd la solution plus dillicile. Les dangers qui
nlmiacont la constitution sont d’autant plusalarmans ,
que personnc ne Pattaque dc front, ct qu’elle seinble
n'avoir que des amis. Lu gucrrc la plusterriblc est celle
qui‘ se piéscntc sous lcs zipparences de la paix. La cons-
titution seinble étrc la baniere sous laqueilc marchent
tons ics partis ; dcnianrlez it lieiioir—i’aflicheur , it Meriiih
Suspect, a Carat—Septcmbre , pourquoi its decliirent ie
eonseil dos duq-ccnts '2 pourqooi its rouvrent lcs antres
de la di3c()i'de'?.c’est pour niaintenir 1a constitution. De—
mandez au directoire pourquoi ii. t‘ait niettre la ville de
Lyon en état de siege, pourquoi il renvoie des ininistrcs
chéris du peuplc, pour s’envil‘onner de clubistcs? :iest

’pour niaintenir la constitution. Hernandez 21 Buonaparte

pourquoi it boulevcrse t’Italie '? c’eSt pour y établir Ia.
constitution franc-aisc ; pourquoi it nous menace de scs
visites ? c’est, pour lllttiiltCilit‘ la constitution en France.

eniandez aux den}; conseils , pourquoi ils abolisscnt ies
loix révo'lutionnaires? pourquoi la justice, et non tes
circonstances , dictcnt [curs décrets? pourquoi its an—
noncent ieur respect pour tcs gouverucnicns étabiis?
c’cs-t pour Jnaintcnir la constitution. La constitution est
lo cri dc guerre dc toutes tes factions. Tons n’écrivent,
ne parlent ct n’agisscntque pour soutenir ct défendi‘e la
constitution; comment donc ccttc constitution peut-elie
chanceter an milieu (Je' taut d’zippuis? comment pourroit-
eite courir quclque risque avec tant'de dét'enseurs '? c’est
qu’i I est tics—probable quc ses plus grands dél‘enseurs en
apparence , sont, en ctI‘et, ses plus cruels enncmis. Quand
on voit tous les partis arborer l’étendard dc 1a constitu—
tion , et ccpendant s’aecuser mutucitemunt de vouioir 1a
renvcrser , c’est iecas de demander avec Basile , qucl est
ceiui one You doit croire ici'Kcarit est impossible. quc des
hommcs si dili‘erens d’esprit, dc sentimens ct d-e carac‘
téi'es; que'dcs liommcs 5i acharni'is les uns contre les
autros , et: toujour's préts a s’entrc—dfivorcr , us so pro—
poscnt (pie to meme but , ct ne V‘cuilient que la nicnie
chose.

Leurs moyens d’aiiteurs sont si opposes , qu’iis ne
paroitpas vraisemblable qniils puisscnt‘conduire a la
meme fin. Pour maintcnir 121 constitution , disent les
deux conseils , i1 taut i’observcr; pour maintcnir 1a
constitution, discnt lcs jacobins , ii taut 1a violer : 1e—
quel dcs dour; moycns est le nieitlcur? Voila ta matiére
d’un probléme politique , digne d’cxerccr la sagacité
dc nos pi‘ot'esseurs dc legistation , qui dans ies écoles
ccntralcs ont du loisir dc reste. Je nc désespcre pas de
Voir 1oi’entot paroitrc une brochure do Sitint-Aubin , oil.
]a question scra discut:.'—e et. approt'ondic; mats en at—
tendant in solution du prol'cssvur, t'élicitons les dcux
conseits d’a‘voir tassuré la trmiquillité e't 1a liberté pu—
bliquc’jmr la destruction dcs clubs. Les amis «hands
dc la constitution pretendcnt que cette mesure sent un
pcu ta persecution; mais on sail quc lcs anlis chauds no
Sont pas tonjours dos amis prudons, (:‘t sont souvent
plus nuisibles quc dc sages cnncmis. Its assurent que
la lo-i scra éiudé , puree qu’elie est tyrannique : je crois
qu'on pout s’on rapportcr , pour licxécution de la loi’,
au zclc dcs bows citoycns; tons so t‘eront un honneur
et un devoir dZC-tre dans cottc partic dc la police , des
surveillans infatigables , dcs denonciatcurs ardens 3 its

 

sero
pub
aisc
min

 ~ I"
U

iéme
velle
s qui
ans,

nible t,

cello
:0ns-
hent
:Fhlh
nt 1e
ntres
])e—
le de
stres
:‘est
)arlc
tirla
3 505
ince.
1tles
1 les
a11—
dis?
n est
'ent,
re la
—elle
roit
c’est
rs en
laud
titu—
irla
:1 8-31
edes
trqu
3 les
pro—
[cine

5 no
a la
t les
r 1a
:le—
tiere
icité
:oles
s de
a QC]-

at—
leux
pu—
auds
tun
S no
vent

que
1le
loi

'7

leuI'

df’s
; “s

seront meme an bcsnin , magistrate ct juges. L’opz’nion
publique cliussera les terror-isles de 'tous les clubs aussi
aisément qu’elle Vicnt do chasser [e AQir—[cL-Roe/Le du
Iniuistere.

Wan—~—

I’urmi les troubles et les agitations éternelles on nous
vivons , dons cet étzit d’unxiéte on to repos niest que l’ull
l'ztisselnent de la lassitude , et ou le present n’est jannais
si alarmunt, que l’uvenir n’ol'l‘re. encore plus (le sujets

(Faizirrnes , nous somuics it cliuque instant ruppelés an

sentiment dc notre courage pan- eelui de nos dangers, et
:1 la conscience de la dignito ct (to la toree d’un grand
l’ ‘uple, par l’insolenee et l’auduce do (pielques factieux
qui vourlroient nous lzure subn' le joug tle leur domi—
nulion. Leurs perpétuelles tcntatives nenous'perniet—

' tent pus llll moment (10 gouter cette paix ct cctte trun—

ouillite upres luquellc nous soupirons tons; et si nous
,

chr'l'cllotts dons les distractions du ploisir ou (tans l’in—
(lol 311.93 (l’uue trompeusc séeurité, l’iznage (le ce calme

dout nous uvons ln‘soin , upres tant‘ (le l'atigiies , unc voix
ixnportune nous I'eveille uu bord de l’ubyme , et cliaque
nouvelle qu‘elle nous annonce est un danger qu’clle nous

. rovele. l’ourrions—nous supporter plus long—toms les fu—
' tigucs tl’une situation si penible , suns nous reinlrc comp to

de notre force , suns intcrroger l’indignntion generate,
e1: sans nous 1:1‘ tous pour préveni." ou repousscr les
elloi'ts do In l'uction qui nous menace ? Resterous-nous
toufours desarinés , lorsque suns cesse elie est sous les
armes :’ Quand l’opinion publique a cesse (l'étre une puis—
sgnec 3 quantl lés cris et les plaintes tl’uu pcuplc sent me—
prisés; ( uand on 10 brave. dams ee qu’il a (le plus respec—

table et e plus sueré , quelle autre ressource luj res’te—

t—il , que de montrcr 5a force ? Si l’on vouloit parler 1e
:gage révolutionnnire; si l’on vouloit tourner contre
les factieux les principes dont ils se sont servis autrel‘ois
pour tout violcr et tout renverser, on (limit it la nation
qu’ils foulent indigncment aux pieds , que sijamuis l’in—
surreetion centre ceux qui gouvernent (lut étre comptée
parmi ses droits , que'si j‘ainuis il fut permis d’accabler
par la force nuturellc la torce (1e convention quc l’in—

terét de la société lui substitue , c’est lorsqif‘uu gouvcr—

noinent nouveau qui ne s’est encore signalé pur aucun
ienl‘uit qui justilie et consucre sa nouveuuté , sc montre
ppresseur (16:5 521 naissance , ineprlse les loix qul l’ont‘

‘ réé , et tyrannise le pcuple au 110111 de cette niénie au—

torité qu’il tient immédiatement de lui. Mais si nous re—
prourons ces odieuses niaxmies ; s1 eet ubus do in Force

'

nous ‘paroit aussi coupable que l’abus meme [[0 i’auto—
rité,pourquoine nous empresserlons—nous pas tl’uscr des

(lroits quc la constitution nous assure , et (le former, sous
les auspices de la loi, un corps (l’arxnéc redoutable aux
oppresscurs ? Ce que la constitution nous orLlonne , et ee
qu’un mouvcmcnt nuturel devroit nous commander, uuc
oi (lu corps legislatif nous l’enjoint formellcment. ne—
sistcrons—nous 51 la voix de ces legislateurs qui sont tous

‘ I iarquos du sceau (le notre clloix,libre autant qu’éclaire?

1 cs ubaudonnerons—nous aux dangers dont lcur cai‘l'iere
:st senitC-e'BNous leur uvons (lit: Alley. et faites le bicn ;
ls ont obéi it notrc voeu, puree qu’il est en menie toms
le leu r , et lorsqu’ils l‘ont un appcl it uotre courage , nous
t ourrions les livrer léicliement £1 nos ennemis communs ,

t tout cc respect. (lont nous les environnons , tons ces

oeux qu‘e nous l‘ormons sans ccsse pour l’accomplisse—

l

mom delcursutilcs projcts, toute ceH-e reconnaissance
quanouslcurdevons3 enlin cetic ardeur et no 26316 par
les;pu:ls nous nous associous joumellement 51 leurs trai—
Vaux so elmngeroicnt tout—il—wup en imlifi'érence, j’ai
pruque Llil en niepris , au moment (in dangerlln Il seroit
‘lllttlilc deli: dissiniuler : le deervt sur la reorganisation
do in fur/ile- nzttionule n’a l‘eveiiié générulement que l’i4

. agrémens, (les truvaux et (les l'atigues atta—
ches on service militaire. On :1 pensé , non 51 ce que eette
loi‘ce pent (levcnir, mais 2‘). cc: qu‘elle a été; les querelles
de re. .} (tout nlle fut la source, l’avilissenient (on les
factions l’ont entrainée 5 tous es souvenirs des tems ré—
Volutionnzures se sont préscntés 21 tous les esprits pour
devonn ziutunt d’ui‘uumens contre cctte institution, et
servir do sopliislncs 3 l1 purcsse of £1 l’indnlence. Faut—il
s‘en étonner ? Lu revolution nous a aeeabiés non—‘seulei—

. nieut de'tunt do men); , muis de‘tant dc dégouts , que ,

queile one soit la luiine qui nous unime COHll‘GCCUX qui
veulent encore aujourd’liui nous replonger dans les
troubles, cc n’est qu’uvec une sorte (le reitaugnance que
nous uvons remurs aux moyrns consaere’s par la révolu‘:
tion inCune , 2‘: cos moyens que mus ne distinvuons pas
d’ellc, pan-cc qu‘ils out servi it son établissement‘. Pour
bcuueoup de gens" qui 50 sent fait un principe dc ire
prendre uucuue part :1 la revolution , entrer dans la garde
nationale, o’ost dei'oger 21 la plus clierc do lcurs mae—
xicnc ; ils croix‘oieut , en se eouvrant (l'un liabit qui rap
is origgine de nos‘ troubles , xnarquex‘leur conduitc

unc inconsequence. ‘
Muis quc sout toutcs ces vaines delicatesses , nu mi—
lieu (les dangers (lent nous sommes investis ? Quoi“.
pour oviter un peu (1e fatigue , vous tcudrez 1a tote nu.
joufjr dcs conspil‘ateurs! Pour vous épargner quelqucs‘
répugnances , vous soutfrirez toutes les liorreurs (lu ré—
gime militaire ! Pour étrc conséqucns dams votl‘e con—
(luite, vous vous livrerez encore sans resistance {‘1 la
merci des tyrans revolutionnaires! Pour demeurer
ell-zingers 2‘1 121 revolution, vous consentirez 21 en (levenir
encore les victiincs , 21 trembler dons l‘olrmurité (le vos
mtmitcs , inrous noun‘ir rlu sentiment de la peur , h-voir
1e gluive perpetuellemeut suspendu sur VOstétes! V0111;
itcs Ins, tlites—vous, dc to revolution ; llltliS votre incriie
lzi tenninera—t—elle '8 Que (lisr‘je ? n’cst~cc pas sur cette
inertie que lespconspiruteurs l'ondent particulieremcht
leur esperance '! Vous Etes lus de la révolution ; eli l c’est
lii precisémeut ce qui doit vous enguger £1 prevenir les
tentatives do ccux qui veulcnt La prolongei‘! Que les
uutorités , s’écrie l’imlolenee, tenninent: entre elles
leurs querclles '. coinuic s’il pouvoit étrc inilill‘érent
rte quot cote soit la victoire’. comine si 103' uns nu
eonibattoient pas pour nos plus cliers intéréts , rot
les aulres, pour la domination ctla tyrunnie! eomme
si ces dissensions nedevoient avoir aucun, influence
sur notre sort! .

En prenunt les armns , c’cst la cause do In morale ,
dc lu religi’on ; e’est l’luunanité , c'est to justice , c’cst
nolre liberté que nous (let'enilons ; notrc indifference. ct
notrc inertie, si nous ne répomlons point an wen defies
representaus , seront les plus surs gngesdu triomplie dos
jucobins. l’ouvons—uous bulanccr un moment 1’

W—

11 arrive do toutes parts aucorps législatil‘des adresscs

rmnplies dc {elicitations sur son courage £1 dél'undre lo.

31’
)

p
(l

 

   
   
 
   
   
   
      
       
    
    
   
     
       
   
  

 

  
    
      
       
     
 
     
      
    
    
       
     
    
     
    
 
     
    
     
    
   
     
     
    
     
 
   
     
    
     
     
        
 
   
   
 
   
   
     
     
    
 
  
    
    
    
   
   
   
    
     
    
   
   
 
    
    
  
      
     

  

constitution , et die protestations dui plus entier dévoue—
ment. -' '- -

w

Hoehe a , (lit-on , par une lettre ,7 oll'ert 1e 9 , sa dé—
mission an directoire; cette‘ lettrc étant restée sans re-
ponse, il a répété son-olfre par une lettre du 1n, en
demandant un passe—port pour la Suisse.

Cette nouvelle donne carriere aux conjectures les
plus opposécs. Veut—il consérver a la répnblique un de
ses vertueux d-Efenseurs, en Se refusant a scrvir (165’
projels crinlinels , ou veut—il e'chapper aux suiies' de la.
tentative coup-able dont il a été l’instrument? . _

Ce quel’on pent assurer, c’est que‘ les reuseggnef
mens parvcnus'a la commission dos inspecteurs, lul
font jouer un grand role dans cette affaire.

CONSEIL D E s CINQCENTsf
Séance (ILL 18 thermidor. ,

Robert (de la Goteul’Ori) ezipose , par motion 'di’or-

.dre, que l’artiole 7 de l ._ loi du 19 vendélniaire an 1t, ,

présenle (les inconveniens, en ce qu’il attribuc on se—
conde instance aux tribunaux civils dc département ,
Ia connoissance (lea ali'aires qui sont du ressort des tri—
bunaux de commerce , et il propose en conséquence lc
rapport do catte disposition. —-— Renvoyé a l’exalnen
d’une commission. ‘

Le general Montalembert, apres avoir combattu ,
servi , pendant 55 années, et consacré sa retraite a des
travaux ntiles qui l’ont honoré et comme militaire et‘.
comme littérateur , est aujourd’hui réduit, a Page do 83
ans , aux horrreurs de la plus afl‘reuse indigencc. L’étiit
dent il est pensionnaire no le paiepoint , et éspendant
ses propres créanciersle poursuivent , le men'acent de‘
faire saisir et vendre le peu (le meubles qui lui restent.
Le corps législatif laissera-t-il done sans secours la vieil—

. lesse d’un gén- ral illustre , ct par ses fails d’arincs et par
fies lumieres? . .
‘ Organe d’une commission spéciale , Debonni‘cres in ,
Vite le conseil , au nom dc Injustice et de l’humanité ,
321 adoucir cnfin son sort, et propose de lui faire payer
annuellement une somme de 6000 liv. , jusqu’a ce que
]a situation dcs finances per-motto do lui payer la tota— ‘
lité des routes ct pensions qui lui sont dues. Impression
ct ajourncment.
Sur le rapport do Jard—Panvilliers , le conseil prend
~13 resolution suivante: 7
Art. 1"". La p-;nsion accordée aux ci—devant gagistea
de la listetivile, continuera d’étre liquidée , confor—
.. moment aux loix préc-Edentes , en consideration du trai—
tcment p.3cuniaire (lent ils jouissoient ; mais si ces
agistcs , outre lcurs traitemens , recevoient dans in
V ei—dcvant maison 'lu roi , la nourriture , ‘leur pension
sera litIuidée aussi en consideration de cetle nourri—
ture , qui demeure évaluée it 600 livres. Toutei'ois les.
' pensions liquidées d’apres cettc double base , ne pour—
rout s’éleVer au dela du maximum fixe par les loix
précérlentcs.
11. Les pensions par brevet , qui ont été acoordées

Dc l’iinprimeric do LIE. NORilIANT , rue d

(4)

-'germinal an 2, pour les pensions sur les cassettes et

rde la pension ~it‘laquelle ils paroitront avoir droit,

par l’ancien gouverneincnt , a des veuves on parcns des
gagistes , en consideration des services rcndus par leurs’
maris ou. leurs proclies , seront liquidées d’apres 105
bases ordonnées par l’articl‘c A’i,‘ 'ti1re 2 (le la loi du 17

aumones. ,

» III. Ccux qaisont (lans lo cas (l’oblenir des pensions
ou secours annuels , (l’apres lcs loix des 17 germinal an
2, et 11 pliiviose \an 5, rccevront annuellernent, it
comptcr do 1“" germinal an 1r , el. de la meme maniére
que les autres pensionnaires de l’état non liquidés , un
seeours provisoire qui ne pourra excéder 400 livres ,
-s’ils ont droit a une pension plus forte , on (In montant

d’apres le travail provisoire faitjusqu’éi present , lc tout
,(l’apres le certifica‘t- qui sera donné par lo directeur gé—
néral de la liquidation; Ce seeours provisoire sera im—
.puté surles somm'es que lespensionnaires et gagi‘stes
auront droit de tou'c'her , en vertu de leur liquidation
definitive. ' .

L’orrlre du jour appelle la discussion sur les tran-
sactions : Favard reproduit 1c projet do resolution qu’i-l
a déja presente. Ill est adopfé en ces termes :

Art. 1'”. La suppression ties remboursemens et pale—
mens resultant de la loi du 273nessidor an 4 , est levéc
par rapport aux obligations designées ei—npres.

II. Toutes les‘ obligations (l’un'e date antérieure an
1°”. janvier 1791 (Vieux style) ,‘ e} cellos postérieures ~
51 la publication de la loi du 29 mes‘sidOr an 4 , seront
acquittees en numéraire métallique , sans reduction. ’

III. Les obligations contractées clans les pays réunis , *
par dittérenles loix; a l’ancien territoire de larépublique
frangaise , ainsi que dans ceux de l’isle-de-Corse, et dans
les coloniesavant l’introduction , dans ces pays , du pa- ,
pier-monnme , seront également acquittées en nuniéraire ‘_
métallique. ‘ ‘

IV. L’epoqne (le l’introduction du papier-monnoie
dans chacun de ces pays, sera fixée par l’administra—
tion'centrale, dan’s les départemens ou il y en a- d’é—
tablies , et dans les lieux 01‘). i1 ne s’en trouve pas, par
le directoire exécutif ou par ses agens.

L’article 5 ainsi congu, excite nne longue discussion.

V. Seront aussi acquittés en numéraire mélalliquc,
les ObllgfltIODS dont le titre produit n’auroil pas une
date antérieure au 1". janvier 1791 , on a l‘introdnc—
tron du papier—monnoiedans les pays énoncés dans l‘es

(lens; articles préeédens , si ce titre rappclle l’acte on 18
drort certain que les parties entendent exécnter.

VI. Tous traités, accords ou transactions faits depuis
le premier janvier 1790 (Vieux style), et depuis Ics
époques mdiquées (lans l’article III, contenant fixation V
reduction on attermoiement d’une créance résultanle
dun au‘tre titre , quelle qu’en soit la date, on quells
que sort la valcur exprimée dons ces nouveaux actesbi
seront exi-cutés sans reduction. i“

. Aprés d’asscz longs debats, ces deux dcrniers 31-.

“(1105 ont éte ajournés a demain. .

my“...

  

 
 

  

 
 
 
  

 

J. H. A. I’OUJ-ADE—L.

T

, . t . . . .
e5 Iretires-balm-Germa1n~l‘Auxerr01s, n“. ’12.-