xt7cfx73z466 https://exploreuk.uky.edu/dips/xt7cfx73z466/data/mets.xml Poujade-Ladevèze, J. H. Alexandre Dupré France Poujade-Ladevèze, J. H. Alexandre Dupré 1797-06-17 This bulletin is part of a collection of newspapers and journals published during the French Revolution, collated by unknown person, representing both sides of the revolution. Call Number Rare Books: AP20 .R235 bulletins Rare Books: AP20 .R235 French De l'imprimerie de LE NORMONT, rue Des Prêtres S. Germain- l'Auxerrois  This digital resource may be freely searched and displayed in accordance with U. S. copyright laws French Revolution publications France. Assemblée nationale législative (1791-1792) France -- History -- Revolution, 1789-1799 Le Véridique ou Courrier Universel, 17 June 1797 text Le Véridique ou Courrier Universel, 17 June 1797 1797 1797-06-17 2023 true xt7cfx73z466 section xt7cfx73z466 Voylfz
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RIBEQ‘UE

COURIER

DH 2’ PRAIRIAL , an 5°. (1e 13 i’tépulolique frlnqaine.
(Snmedi 17 Jam 1797 , (vicux style )

UNEVEBSE‘L:

 

(chfiltn‘ 721111111 QUIZ) VITAT?)

 

 

m

 

 

Détaih sur la révolle ales nzalelots de [a finite anglaine -- Remncrsement do gozwernement génois. --— Observations
sur l’ouverture des clubs jacobins , gu’on dit prole’g-‘s par la gouvernement. — Rapport at résolulion. L'OIH'PI'IIGJJJ

lc divorce. ~Résolutlon. contra [as [cupsque [a réoolutiona engendres. -- Pénsion dzs [Mi/we ale C

demands gu’on Zui rende [es biens qu’on Zui I: 110153.

'onli 1115i

 

,-... r.

 

Cours ([33 changes ([11, 28 prairial.

Amst. Bco. 60 —§ (52
Idemcourant 58 f 59 75-60
Hamb. 181186§ 186
Mad. 111. 15 s. 155.911.
Idem, effect. 131. 15s.
Cadix 111. 15 5.13 s. 9 d.
Irlemcifect. 151. 15 :3,
66:11:31 92% 31 ng
Livourne 1011. i 1001.
1321516 1 3 11- ‘;

Lyon 1 perte 51 10 j.
Marseille 1 perte 21 10j.
Bordeaux 1 port: 21 10 j.
Laueanne :2 5

Loud. 251.513.2411. 153.
lns.521.155.1os.17s.1os.
130119211. 53.155. 7 ti

Bon fi 501. §

Or {1111021. 10 s.

Ling. d’arg. 501. 10 s.
Piastre 51. 4 s. 6 d.
Q.1adruple 791. 7 s. 6 41.
Due. d’IIol. 1 1 1. 6 s.
S-ynvnruin 3;; 1. 1:) a.
Guinc'e 25 l. :2 a.

Café Martinique 40 :11 41 a.
[dam S. Dom. 156 51 57 s.
Sucre d’Hamb. 112 i1 115 5.
[Join d’Orl. 11-2 5.

Saw. do Mars. 1 65. 6'1. 17 s.
Chandelle 13 a.

Huile (1’olivc 21- s. :25 s.
Esprit;i 4001. 5105 1.
Eau-de—v. 22 (1.2901. 51.330

 

Mandat Sel 5 1.

NOUVELLES ETBANGERES.
A N G L E T E R R E.

Extrait d’une [cure e'erite (h Lunches , [e 10 juin.

On a connu lea progress de 1’insu1'rcction des inatelota.
Voici 1’état des choses en ce moment.

La proclamation du roi qui déclaroit crime de félonic,
sans bénéfice de c1ergé,toutc participation 51 1a révoltc
et toute communication avec les rebelles, avoit en méme
toms déclarés en état dc rebellion 165 équipagcs 11v 20
bétimens; tant vaisscanx dc lignne que l'régaten. Cone
nicsure de rigueur 2'1 Inquelle les 1nato1ots 11a s’atxcn—
11~>ient pas sans (loute. irrita extrémemvn-t lea um, 1:11
eifinya d’autrcs , 01 fit 11ne forte impression sur ions;
tile fut traitée aver. beauconp dc 111159115 5111‘ quelqum
vaisseaux; mais on a an qu’elle y avoitoccasiomzé de
grands débats; une grande partie des insurgés, qni
cruignoient de poussor lea choscs £1 l’extéme, et (1111,
en demandant sculement 1111 meilleur traitement ,
Youloiont rewter fidéles £1 leur patrie , proposoient do 5c
relficher de leurs dcmnndcs, pour obtenir uupardon
assuré. Les 1:11.113 mutins , lea chef sur—tout , opinoicnt
pour les partis les plus violens , ct traitoient 183 modérc‘s
1191191121121 3195913168; Sim-.251 quoique 11119 110121

-
Ls r1 vii-«l

breux, furent cntrainés par une minorité d’liommcs
ardens , opiniétres , determines 51 tout risquer , excités
d’ailleurs par des onnenns (la gonvsincmcnt, (111i lr-gr
réponécnt r111 succes de leurs etl'orts, s’ils no so laicsent
pan i'1ti1nider.C’cstce (lont 1e ministers 51 cu des prenves
For des lettres interceptées et par les Iémoignagos do
q1_“j1~s-nns des cumplices de l’insurrcction.

M. Pitt 3 monlré dams cette circonstanoe critique ,
la fermetc' calmc et l’iznperurbable sang—{mid qui font in
trait distinctif de son caractére. l1 s’est refus1ééitoutes
lea concessions qui ne pouvoiont se concilier awn: 19.
systéme (1e subordination absolument indispensalflc
pour maintenir la régle et l’obéissancc psnni lea gens do
mer , nomme dans les troupes de terre; et dans cetto
conduits: également sage et vigonreuse , le ministre a
été soutenu par l’opinion dc tons los citoyens éclairés
sur les vrais intéré‘ts de la patrie. Ils coyoient et je
pens: comme eux , que la sévérité du gouvernemcnt pen:
bien avoir des suites tr‘es-lechouses; 1113115 no (Langer est
moina a craindre qne celui de la i'oibicssc qui 0.1111211"
neroit prcsque inévitablement 1e rcliurheznc211tde tonte
subordination socinle et peut étre 13. ruine c111 gouverne—
ment meme; car tout gouvernement qui capitule ub—
dique; et cola est ant—tout dams 1111 étatlibre, 011 1c
gouvernement étant 1e repréaentant de la nation tonte
entiére , ne pent fairs cedar les lnix $1 11116 insurrection
partielle , sans mattrela majorité nationalc sous la joug
d’une minorité en rebellion.

Les déIégués dos équipages n’ont p11 dissimnler 511111
dos agens de l’afizirauté ,1eur étonnement snr 1a maniére
(10m leurs premieres propositions ont été rejuitées. .115
ont tenté une nouvelle négociaiion 5 ils ont engage 1e
lorti Northenk , capitnino du Monmouth, 5158 rendrc 2‘1
Londres et 21 remcttre au mi 1111 nouwau méinoii'c con—
tenant les propositions sur lesgnollcs ils insistent,
comme étant leur ultimatum. Le lord Northesk a accepté
121 commrssion ets’cst rendu ici;le ministre (101.1 marine,
10 lord Spencer l’a présenté an 101, 81 qui il a remis
lc 1né1noire des insurgés ; 11a majesté luia dit qu’il
l’examineroit ct i'eroit connoitre sea intentions. 011113
sait Pas quelles aont les nouvc11es propositions ; on no
1101.119 pepenglant pas one 131: insprgés n’insigtcnt Bur,

 

 (2}

lrs rlemc pn’n’s auxquels ils ont constamcntparu tenir
('avantaged’ui cst qu’aucun mate-lot no puisse subir
aucuuc pu.imon a hard tlL’S vuisscaux clu roi,qu’aprcsawir
été jugcs par un jury dcmalelots ;l’autro, que [es truis—
quarts de la valeur des prises scront partagés entre les
matclots et bas—ollioicrs. Sil’on accordoit lc jugement
par jurés aux inatelots , il l'audroit liien l’accor'ler aux
soldats; (t vous imaginez bien ce que Llev’icndroit unc
armé‘: cu cettc jurisprudence s’élaliliroit.

Quoi qu’il en soit, il parolt quc l’ulliire ayant été (lis-
cutéc au conseil privé , le résultat a été (l0 n’cntendre i1
aucuna proposition qu’z‘i collc tle rentrcr dans le deer,
inoyennant l’assurance d’un pardon général. Le lord
Northesk est rctourné a la flotte , pen satisl‘ait de l’ac—
eueil qu’il a rccu , ct faisant craindrc , (lit-on , quelque
cll'fl funestn dc l’inflexibilité du gouvcrncment.

0n éloit cepemlant moins inquict; on savoit quc plu-
sienrs lies vnisseaux du Norc ctoient rctcnus par force
an milieu (lcs insurgés, et :16 dunnndoicnt qu’irs’échap—
per ; on apprit quc deux avoicnt pris lc paru tie cooper
leurs cables et do so jetter inénie a la cote , norés avoir
essuyé b rauceup d’avaries par les bordées qu’ils ont rc-
oues et qui out Eur-tout fort endommigé lcurs agrés.
0n sait aussi que parmi lea équipages les plus mutins ,
'uu grand nmnlnc dc matelots re’pugnent a tout acte (le
trillion, ct so rcfuseroient sans doute a exéouter la.
211mm a que font lcurs chefs do tncttre-a la voile et (l‘al—
Jvr on [Ha-rule , ou mémc 51 Brest; ce que quelques uns
n’ont pas craint de faire enten-lre, ct tons snitcnt
qu’unlt résnlution aussi dosespérée pré scnteroit dc g: ands
(Earl-,cis et dos avantages bien incertains. On se conlie
cnlio (lans le caractéro gfinéral et l’esprit public rlu um-
tclot angl'tlfir Cos combinaisons paroissent avofr été con-
iirmécs par l'événemcnt. 0:1 annoncc dans ce IIIOHI'flt
qul- lee mu’inq se sont cnlin renzlus , e’abandonnant en-
tié-cnicnt a la clémcnce du roi. ctte nouvelle cause
on» jail: ghiémlo.

Au roll? , oft esprit d’insu'oorclination qui depuis
quvlqiin 9mm hit tic 3i ofl‘i'ayans progrés , ne peut étrc
attrilmé qu’axix princircs désorganisateurs ct anti-so—
ciaux qu’q piiopagés lu révolution l‘i‘nnoaisc , et que {'3—
mcntcnt prn-ini nous (-les limnmcs qui ont pen dc prin-
cipr‘a , inaia boriucoup :l‘umlfition et de bewins. Soyez
nssuré qua tout no tléSUI‘dl‘e , encouragé par lo paxti ile
l’opivo;it2on, aora loiigvtenn roproclio :lux chel‘s de ce
part i , ct lv u: l'uit mrdra une granrle partie (la la consiilé-

v ration qua leuravoit méritée leurs talens. .l’en suis fit-
clié poor Charles Fox qui est un lmmme d’honneur,
plus 7117:";1', qu’onne lecroitsur lo Continent; muis qu’une
ambition li‘np longtmns contrariéc, aaigri 51 l’cxc‘cs......
Quaint a :ll. Pitt, ll :1 plus gsigné quc pf'rlu (lane l’opi-
mon pulJ'iquc , rclativement it la révoltc ales mutelots ;
1n:\isl’vnibmraa (lcs linanocs ct le besoin universal de la
paix , out fort altr’i‘é sa populoritéll cst (lillicile qu'il
rest!) long—tans {1 la télc dos alfaircs , (liflirifc nurvtout
qu’il lass:- la pnix. .l'f n8 doutc pas qu’il n’y ait un chan—
gcml nl proohain; Inazs lo roi no vcut poit (lcs Cllt'fS (lo
l’opposition ; lo ku public no 105 nppirllo point; l’i m-

bz-ri'is do rumpus: r un nouvxnu minialcri‘: (-31. une chose
qui no so comprentl guérc hors (lo ovtte lbll‘f. Par-tout
alll'HH‘S il n‘cst question quc do xncttre un lumnnc a la
plum (1,151) who. Ici c’est unc combinaisoncxtrémemcnt
Compiiquée, etc.

Do Franc/Mt , [e 6 jm'n.
Au milieu dos plaintes ct dos cris (le tlouleur qué
juticnt tous les pays situés sur les (leux rives (lu Rliin ,
au sujwt (lt'S énormes Contributions que lo général Hocho
y a laiesé iruposor , l’arcliiduc Charles 11 cru devoir a’in-
tmposer pros do cc commandant en chef. Sur lcs récla»
motions et les (loléunces multipliées qui lui ont été
adressées, ct touché de la peinturc qu’on lui a faite
des rigueura {to l’opprcsion linanciore quc ces contrées
éprouvent , il afziit nu général Hochc de tros—eéricuaes
représentalions; st i1 168 lui a fait remcttrc bier par le
général Sport-k. Ilcxpose, cntr’autres, dans une lctlrc ,
u que ccs contributions, cea oppressions ct exaclions
» aont aussi énormes , auesi (lures quc si l’on étoit ziu
» milieu dos hostilitos les plus ucliarnécs ,les plus dévas-
tatriccs; comrno si l’on avoit pour but d’épuiser to-
talcment ct de ruiner 21 jamuia un pays ennerni; que
nos Violences et (:03 cxactions, dans un état amica[
d’armisticc et (10 suspension dc tous actcs (l’inimitié,
blessoient le droit des gens, ct ne pouvoient étre
regardées que coxnmc attentatoirce a la fol publique
ct incompatibles avec l’honneur d’unc nation policée
ct loynle , beaucoup plus avec l’lionneur pvrmnnel
du général , sons le nom duquel ces procédés oppres-
sifs s’cxécutent.» On alt-3nd avcc impatience le réi
sultat de ces représentalions.
REPUBLIQUE FRANQAISE.
P A R I S, 28 prairial.
Cénes vicnt dc yu-togar lo criste sort ale Venise.
Le sénut a renoncé it one résistance désormais inutile:

‘ il s’est cnliérement livré aux volontés de Buonaparte

qui a exigé qu’il BC démit de son autorité. Le pouvoir

est mainte'nant cntre lcs mains (l’un conscil provisoire.

Si ccla continue, il n’y aura bientot plus que dos gou<

vvrneniens provisoires dans notre malheureuae Europe.
- «- owaafl-‘Ymém' - «TU-"31‘

Un journal annonce qu’il 56 forms dcs sociétés depa-
triotes : cos sociétés ne s’appellent plus dos clubs , mais
dea rnmzions , et nous, nous les appellons des jaz'obi—
niéres. 0.1 cntend dire pantout qua lc parti d>s jaw—
bina rst anéanti , et moi, je demandc si lc jacobinisme
est détruit. Jo répomls au malade qui In’assure qu’il vs;
guéri, parnc qu’au moyen d’une amputation , il a fait
pour un nionttnt disparoitre son mal, je lui répon l5,
dis jc , qu’il ne l’est pas, parcc que sa maladie est dans
la sang. Si l’on pouvoit établir quelque coxnpnraiwn
enire deux objcte qui sont, pour ainsi dire, aux diux
extréinités de la chuinc dos allot-lions humaines , j n'hé-
Hite‘rois pas il’aflirmer qu’il on est maintenant (lujaco-
bi/ziiwne cominc de la religion; l’un et l’autre sont (Ega-
lement indostructibles. Je ne pousse pas plus loin un
paruilole qui profainoroit co (lu’il y a (ll: plus saint par-
mi lea lmmrues , ct jc mo perincttrai d’ajouter seu‘emsnt
quc nos lyrzms révolutionnuiros croyoicnt qu’ils avoient
tué la religion , pH‘UC qu’ils avoient assassiné svs mi—
111%,“?! ct furmé Hf.) temples , crrcur digne ilc lelil‘ abs
sunlo ignorance; lee templcs n’ont pas été pl '6? rou-
Vt‘l‘lS,(1tli‘ils ont pu voir si la rrligion étoit vlotruile; en
l'c-rinunt lcs clubs , on a oru do iném'.‘ qu’on avail nnéunti
1o,gran/mum,- rouvrcz lvs dubs , vous verrez que le
jacobinisme n’est point tlétruit.

i‘rluis it y a cotte difi'érence easentielle que l’oeuvri‘ ale
Dicu no pout pointpérir av-Cc quclque suite ct quelquc

pet‘sé
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; le ré-.

SE.

Venise.
inutile :
naparte
pouvotr
v1s01re.
cs gou-
Europe.

a depa-
s , maii
jar-012i—
-‘s Jam-
bilzismc
qu’il P'st
l a fait
épon ls,
est dans
)nraiwn
1): (I‘m:
j n’hé‘
lujaco-
unt agi-
loiu un
int par—
u‘emsnt
iavoient
Si‘s n‘i‘
‘elir ab.
If)? rou-
uile; en

anéunti
; got: 16

euvrc (l0

quclquc

persévérarice , qu’on 1e persécutc ou qu’on l’enchaine ,
au lieu qucl’teuvre dc la corruption liumninc s’alloiblit
P‘” lessoins d’unc vigilance continue , ct péritsousla
miin d’u‘ac sngc a.l:ninislration aidée par le terns.
Rum/nu , vous dis-je, lcs c-ubs, ct Ylius cn VCrrez
arartir 195 um? ties lléuux qni déja nous ont acculilé une
{Jig ; Er- moindi‘c mnl qu’il pourroit produire , seroit une
gucrrc civilc goneralts , oui , le moiudre mal ; carlc pire
do tous serorl ‘1‘” Ice citoyens instruits par une si fa-
tnlc cxpéri‘nu: , consuttiSaent encore 31 105 soulliir.
Mnis it qui mus adrcssons-nous? Deux csprits bien
dill'ércns sv iublmt disposer dcs destinécs de la France;
d’un r616, on cntend porler du rétablissemcnt total de
la religion ; c? \lc l‘aulre du rétablisseuicnt dcs clubs;
si mes aluux proj ls s’exécutoient 21 la l‘ois, on vcrroit
dzms lc developpenient 10 plus éttndu qu’ellc ait peat-
étrc jamais cu parini lcs homrnes , cette contraliction
du occur hum-din ,. quc la religion peut seulc expli-iuer.

l’uiss:’nt nos you): me point voir cc hileux spectacle ,

si liumiliant pour la nature huniainc , et dans lequcl
l’éclat dc tout ce qui l’lionore 11c pourroit el’lhcer la tur-
Piturie dc ce qui la degrade! une pcnséeallligeante s’ofl‘re
& l’esprit pour I’m-cable: : ceux qui nous gouvernent pa-
roiss‘v-nt maindre la religion, ct. s’ils ne dc’sirent pas la
résurrcction (l‘J jizmbinisnre, du moins il ne semble pas
qu’ils en scion! ell'rayés: a lcursyeux, lareligion estl’ame
dc l’ancien régiinc ; ets’ils vouloicnt étre vrais etsinceres,
ils avoueroicnt qu‘ils regardent le jacobinisme comme
lame de la républiquc : double errcur; la religion sera
1c souticn rt. la vie ds (out suuvuuemeutsagc; 181mm}-
binisma est le poison dc toute société; la religion vivi—
floit l’ancien regime; elle étoit alors comme la fleur du
bon ordze ; e'le soutiendra etembcllira le regime actuel;
1c jacubz'nisme , pare d’abord du beau nom dep/u'loso-
p/u'e, a tué l’ancim gouvernement , noyé dans le sang
de son cliefet de sv-s plus illustres citoyens; i1 ne sera.
pas moins fatal au regime républicain; du sein dcs
clubs s’cxhaleront des irlluenccs mortelles , qui porte-
ront sur tout l’état la desolation ct Ia destruction; du.
sein des temples sortiront toutes les vertus qui rajeuni-
ront et feront fleurir la société.

O vous! qu’un étrange concours de circonstances ex-
traordinaircs a poxté au dégré supréme du pouvoir ,
cesscz donc de nourrir dans votre cueur, au faitc de
l’autorité , ces passions envicuses et )alouscs qui dés-
hono-eroient le plus vil sujet du plus impérieux despote,
et ne vous cxposcz pas a la lionte d’entendre dire: Le
corps lég/S/rrtr'f'l‘eléue [a religion , at [e directoil'e retablit
lejaco/ii/usme .’

(JoustL nus CINQ-CBNTS.
Se’ance du 28 Prairial.

Le prince dc Conti adresse au conseil une petition
dans laquelle il deruandc la lcvée do séquestre mis sur
sea biens; il expose qu’il sc trouve dans l’impossibilité
dc sullire aux besoins lcs plus urgens. Renvoyé a one
commission spéciale, charges de t‘aire trés-iucessammcnt
un rapport.

Le co'iseil recoit encore do nouvelles réclamations sur
le librc exercice des cultes ; dons quelques petitions on
se plaint des vcxations que lcs autorités constituees
cxr'rcentinjustement contrc les prétres. Renvoyé ix 1a
commission compélentc.

Des religiouscs do departemcnt des Alpes maritiincs v.

)sollicitent le juste paicment de leurs pensions ,dont clles
u’ont rien recu dopuis dcux ans Renvoyé a time commiss.
Rosset , par motion d’ordre, fait sentir au conseil les
abus qui peuvcnt r<';sultcr des articles 51}; , 520 Ct 59.1
du code des déiits et dos pcines. Cos articles accortlunt
aux commissaiies du dir‘cctoirr‘. cxécutil‘, 17163 li’s di-
recteurs du jury, lc droit dc former is jury d’accnsu-
tion L'oyatcur s’e'leve avcc lforce contrc cette attribuo
tion do: puu"uir.=.

11 met sous les yeux do conaeil lcs dangers dc cello
autorisalion qui comprosnet cascntic‘llr:mcnt la liberlé et
In so; to (ice citvipt'r'ns; il teruiinc en demandant la lor-
malion d’une commission chargée cle faire uu rapport:
sur cct obj-1t.

Bonaventure et Dnmolard donnent un nouveau dévea
loppamcnt aux idées du préopinant , et partagcnt scs
craintes sur un pouvoir qui attribue , en quelquo sorte ,
it un seul homme , et a un agent du gouvernement, lo
droit de disposer de la vie et de la mort dcs citoyens.

Le conseil ordonne la formation d’une commission.

Laborde, an Item d’unc commission spéciale , présentc
un projet do résolution relatif aux criées, dont voici les
principales dispositions.

1. Lorsqu’un immeuble saisi sera situé dans une com-
mune' dependants de l’administration municipale du can-
ton ,la publication dcs criées sera faite dans la co mmuno
1e décadi , et au lieu destiné aux afliches publiques.

2.'La mémc publication sera rcnouvellée le mémejour
devant la. porte de l’administration municipale du
Canton.

3.Dans Ies communes qui out a elles seules une admi‘
nistration municipale, la publication sera faite devant
1e lieu ou clles tiennent leurs séances.

Le conscil arréte par amendement que la publication
lera faitc les jours de marches dans le canton ou la vcnte
aura lieu, et s’il n’y a pas de marclié dans ce can~
ton , dans les marches voisins de ce meme canton , et
que l’alliche sera mise dans le lien le plus apparentdu.
marché. Plusieurs autres articles sont encore adoptés
sauf redaction.

La commission chargée de la révision des loix sur la.
police des cultes , anuonce qu’elle {era domain son rap~
port.

L’administration du département de l’Indre , séant ‘a.
Clifiteaudun , démcnt 1’assertion dcs commissaires de la.
trésorerie , relativeineut a la con-ipagnie Dijon , oi),
ceux—ci ont prétendu qu’elle étoit du nombre de celles
qui n’avoient pas respecté les depots publics. Renvoyé 59.
la commission.

Félix Faulcon , organe de la commission chargée de
la revision de toutes les loix sur le divorce , obtient la
parole , ct (lit: '

Ccux dc vos collégucs que vous avcz charges de vous
presenter des vucs sur la legislation du divorce , se sent
réunis plus d’une fois 5 ils ont exaniiné avec 60in‘cette
maticre importante , ct 115 out vu qu’il s’écoulera indis—
pensablcment on long intervnlle dc terns avant qu’il soit
possible d’obtenir £1 cet égard une legislation générale ,
ct profondémcnt réfléchie.

D’un autre coté, il est convenu par tous ceux qui
defendant loyalcment 1e divorce pour cause d’incompa—
tibilité , que cc mode tel qu’il est organise maintenant ,
donne lieu '3. des désordres funestes , et qu’il est vraiment

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 .IV

devenu , comme I’un des apologiates du divorce l’a fran-
chement declare a. cette tribune , le poison des moeurs
et l’anarchie du mariage.

EVotre commisssion a donc pensé qu’elle seconderoit lea
vues uniformes du conseil , en portant 21 cos désordres
connus, un remede prompt etefiicnce, Elle a imaginé
que la senie mesure conseillée par la sagesse ct comman-
dée parl’intérét des mazurs , étoit dc proroger de 6 mois
dans les demandes iormées on 21 former pour cause
d’incompatibilité, lcs délais établ-is par la loi du 20 sep-
tembrc 1792.

Cette mesure nous a paru devoir con cilier toutea 1e

Opinions. Elle ne préjuge rien, elle n’oll'usque aucun
systems; elle n’empéche pas qu’on puisse former d.
nouvelles demandes on divorce pour cause d’incompafi-
bilité ; elle n’annullc point 165 demandes déja formécs,
at no tend qu": rendre. l’obtention plus lento et plus
diilirile.
Q' Citoyens, d’apres tous ces motifs, il y alieu do
penser que vouse n’hésiterez pas a adopter la mesurc
que je viens d’indiquer; mais avant de vous PTé'en_
tsr le projet , permettez quelques réflexions a. celui
qu’elle a choisi pour organs.

Lorsque l’importante discussion du divorce et de ses
modes divers sera débattuc au fond, il est vraisemblable
qu’il y aura beaucoup de contrariété dans les opinions;
mais il appartiendra aux esprits sages et bien intention-
1763 de comparer, sans partialité ,le pour et le contre , et
de sacrifier , s“il 1e faut, lcur opinion individuelle a Pins
Iérét démontré de toutes,

C’est ainsi , c’est on se détachant de ses prevention:
qu’on (levient vraiment utile a son pays , et non pas en
attribuant inconsidérément, soit les sentimens d’une
philosophic dangerouse 21 ceux qui défendent l’institu—
tiun du divorce, soit les idécs Ntrécies d’un absurde
fanatisme s ceux qui veulent la détruire. Voici 1e projct
que je suis charge de vous presenter.

Art. 1”. Dana toutes les demandes en divorce qui
ont été ou seront formées pour simple allegation d’in—-
compatibilité d’hurneur ou de caractére, l’oflicier pu-
blic no pourra prononcer le divorce que six mois aprés
la date dos, trois actcs dc non—conciliation , exigées par
les articles 10 et 1 1 de la loi du 20 septembre 1791. Le
conseil adopts ce projet par urgence at ordonne l’im—
pression (lu rapport do Felix Faulcon.

L’ordrc du jour appelc la discussion sur la comptabi-
lité arriérée. Obelin , au nom de la commission , pré-
sente un tries-long projet tendsnt s [airs rendre compte
aux diverses administrations, commissions ct agenecs
créées , soit par la convention , soit par les comités do
gouverncment ou le directoire.

Ludot combat ce projct et en pre’sente un autre.

Le conscil ordonne l’impression ct l’ajourneruent.

Gilbert—Desmoliéres soumct 2; la discussion le premier
projet qu’il a présenté dans la sésncc du 26 , 5-. la suite
dc son rapport; il rst ainti conga: .

La loi du 5 lrimaire an 4 ,qui autorise la tréaorerie
nationals ii faire des négocialions sans l’approbalion du
directoire , est abrogée.

L’artizle 2 de la loi du 22 vendémisire an 5 , qui su—

' - - ‘ am asmwmgszmm " .

se Plumes EL, r .1; .0 B s s s s is:

(4)

"'22,. 3'5 .

torise le ‘ministre des finances a. régler l’ordrc de paiel
mcnt dcs ordonnances dc tous les ministres, éraison do
leur urgencc, est pareiliement abrogé.

Les commissaires de la tresorerie sont néanmoins au-
torisés a faire , mais sous leur responsabilité persoih
nelle, les négociations quo 16 service de la trésorenic
emgera.

Le bureau établi a la trésorerie , et connu sous la dé-
nomination dc bureau des operations Cambistes , est
supprimé s compter du premier messidor prochain ; i
l’eli'et de quoi les registres en seront arréte’s dnus les troia
jours de la publication do Is présente.

Un membre pcnse que cet objet est d’une assez hante
importance , pour élre murement discuté ; il observe quo
1e conseil n’est pas assez nombreux , et i1 conclut a do:
mander l’ajournemcnt a demain. Adopté.

Marchand— Gomicourt fsit un rapport sur le message ‘

du directoire , relatif aux ravages occasionnés par les
loups dans plusieurs (léparteinens. Avant la revolution ,
dit-il , les Ioups étoient dans l’usage dc manger lea
moutons ( cet exorde excite les plus vifs éclats de rire) ;
leur fureur n’a fait qu’augmenter depuis, continue Ie
rapporteur; et s on croire Ice paysans , les loups so
seroient bientot rendus mnitres de la France. Cc rapport
a déridé Ia gravité dujconseil : a la suite , Merchand a.
présenté un projet tendant a; accorder de fortes primes 2;.
ceux qui tueroient un loup.

Le conscil a ordonné l’impression ct l’ajournement:
d3 projot do décrel‘, ninsi (1119 (in rapport qui a presenté
plusieurs allusions relatives 21 la voracilé des loups ,
qui étoient tr‘es-plaisantes. Nous oublions dc dire qu’il
a_ prétendu que les loups étoient beaucoup dégénérés du.
caractere de ceux s qui Rome 3 iii ses premiers fon-
dateurs.

Voici lcs principales dispositions : 1. 11 sets mis des
fonds .1 la} disposition du ministre de l’intérieurv, pour
étre distribués aux administrations de département, et
étre employées ‘a la destruction des loups. 2. Il sera
accordé des primes d’encouragenient is tout citoyen qui
tuers ces animaux fe'roccs ; savoir : 160 francs pour un
loup enragé , 40 francs par téte de loup , et 20 par téte
de louveteau.

W

Nous avons regu les journaux anglnis du 12 juin. On
s’etoit ilatté trop tot , dit le Morning Chronicle , de voir
la fin dcs désordres qui ont régné depuis long—terns dans
la llotte du Nore; des symptomes l‘avorables appercus
de Sheerness , 1a défection de plusieurs vaisseaux , Ia
disparution du pavillon rouge, ctson renplaeement par
le pavillon d’union , avoient l‘ait croire que les équipagu
étcient soumis , ct cette nouvellcfiavoit été transmise ‘a
Lonclrcs par le telegraplie , avec la rapidité de l’c'clair;
mais'cet espoir flattcur s’cst malhcureusement dissiflé ,
e? il n’vst que trop certain que la révoltc est encore bien
loin d’étre entiicrement appaisée.

Ce 5' wit un spectacle curieux, dit lo re’dacteur (lu
mé.1ejouinal, de voir le lord Aizk’and demander avoc
la posture d’un suppliant , la paix a des homxnes dont il
a presque mis la téte s prix.

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