xt7f1v5bgm5w https://exploreuk.uky.edu/dips/xt7f1v5bgm5w/data/mets.xml La Harpe, Jean François de 1739-1803 Bourlet de Vauxcelles, Simon-Jérôme 1733-1802 Fontanes, Louis de 1759-1821 France La Harpe, Jean François de 1739-1803 Bourlet de Vauxcelles, Simon-Jérôme 1733-1802 Fontanes, Louis de 1759-1821 1797-08-24 This bulletin is part of a collection of newspapers and journals published during the French Revolution, collated by unknown person, representing both sides of the revolution. Call Number Rare Books: AP20 .R235 bulletins Rare Books: AP20 .R235 French De l'imprimerie de Crapart  This digital resource may be freely searched and displayed in accordance with U. S. copyright laws French Revolution publications France. Assemblée nationale législative (1791-1792) France -- History -- Revolution, 1789-1799 Le Mémorial, ou Recueil Historique, Politique et Littéraire, (No. 97) 24 August, 1797 text Le Mémorial, ou Recueil Historique, Politique et Littéraire, (No. 97) 24 August, 1797 1797 1797-08-24 2023 true xt7f1v5bgm5w section xt7f1v5bgm5w , est

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LE MEMORIAL,“

0U

RECUEIL HISTORIQUE, POLITIQUE ET LITTERAIRE,

( Feuille de tous les jours. )

PAR MM. DE LA. HARP 1;,

 

Sap/[071' 7 Euclidor, an V6.
Jeudi , 24 aofit 1797.

 

(No. 97.)

DE VAUXCELLES ET FONTANES.

 

Vis consili expers mole ruit Elli";
Vim temperatam d2 quoque provehunt

1n majus:

 

 

B E L G I Q U E.

Brumel/cs, [e 4/9710!!th (2/ 0017:). A la vue des mou-
vemens singuliers (lui s’opereut parmi un grand nombre de‘
corps cle l’armée de Sumbre ct lVIeuse , les craiutes et les
nllurmcs se réveillent avec une nourellc force , sur-tout
(lans un moment on l7ef'l'ervesceuce du soldat est :3. son
comble. A.N41nur, ou le passage des troupes est tres-f'ré—
qnent ct tréswonsidémble , les uiilimires Ont refusé d’aller
aux casernes , pour se loger chez- les bourgeois , oil ils vivenr
5. discretion. Le 29 uiessidor ( 16 flout) , 1e commissuire
des guerres a annoncé , dans la méme ville , qu’il n’avoit
plus de vivres que pour deux jours , et qu’il se trouvoit sans
argent. Les lettres (lui nous donnent ces nvis , ajoutent qu’on
appréliende les effets d3 l’insubordination qui regne parmi
les soldzits.

Plusicurs détachemens quittent successivement les bords
de la lVToselle ct ceux du Rliin , pour se rapprocher (193 an-
ciennes frontieres de France. Des convois d’artillerie de tout
calibre, des munitions et d’autres attirails (1e guerre, ac-
compagnés de canonuicrs , doivent suivre la me‘me direction.

Un arrété du directoire a> ordonué de délivrer desbons
d6 retrain) aux ex—religieux‘ de l’un et l’autre sexe, sortis
de leurs mnisons avanll’entrée des Frangais clans la Bel—
gique , la plupart re'forniés par Joseph H, et jouissant de
pensions honnézes qui éioicnt exactement payées par la caz'ssc
dc religion , établie pour cet objet par le gouvernement au-
tricliien. De quelle ressource peuvent étre, pour ces in—
fortunés, Ces bans qui perdent au-delé do 86 pour 100 ?
Il senible (lue tous les mnux imaginables doivcnt étre ré—
pandus par torrens sur nos mallieureuses conirées.

Des lettres du Sits-de—Gaud nous mandent (lue les Anglnis
Viennent de faire une nouvelle apparition devant le port do
Middclbourg , et sur les Cotes de Zélnnde. Comma on
cmint (lu’ils n’introduisent une quantité de leurs merchan-
dises vers ces parages , on n pris des inesures 'pour les faire
écliouer dans leur tentative. '

Les grandes mesures de salut public sont ici 51 l’orclre du
jour : le commissuire du directoire exécutif pres de l’ndmi-
nistration municipalo (le notre ville, fail une gum-re active aux
enseignes (l’li<.uiellm'ies et autres; il a remanpié sm- plusieurs
des marquesdistinctives de royaute’ , et pen s’en est fallu
qu’il n’y découvr'it une conspimtion roynlisle. A l’aide d’un
barlmuilleur oi‘ficieux, il a {hit disparoitre ces dispositions
anti-républioaiues : ffo'tgzl Royal, Mite] (is [’Empcreur,
125:5! dc l’f/Iz‘rw'ml‘rivc, etc. En méme reins des commis—

 

saires rle police7 malgré 1:1 loi qui per-mot le libre exercice du
culie, ont parcouru quelques églises, on ils ont réprimandé
les iuinislres de la religion sur ce qu’ils osoient décorer 165
images (In Christ et de la Vierge d’zlttributs et d’ornemens
prosorits; aussitét toutes les couronnes et sceptres ont été
enlevés. Ainsi , an moment on l’on hit :1 Paris lzl guerre aux
collets noirs, on la 111i: ici aux enseignes et aux images des
saints.

F R A N C E.
Paris , [e Gfiuctz’dor.

Alliénes voyoit dans ses beaux fours, Périclés , Aspasie
et Alcibiade , L1 gonverner n-la—fois. La France est aussi
heureuse; ellc est aujourd’liu'i menée par IMdirecteur
Barn... , par madame dc St..... et DI. Benjamin Const.... :
ils sont tons trois en communnute’ dc biens et de gloiru.
Salut £1 Périclés Barn... , 51 Aspasie 8111.... , i). Alcibiadc
Cons.... I

 

On a dit dams un grave message, que les acquéreurs ties
domaines nationzmx étoient par-tout assassinés. D’lionuéles
Citoyens cle tous les (lépaz‘teinens écrivent aux journaux 103
plus esLimaliles , qu’on n’ussassinc nulle part les vauéreurs
légitimes; mais que les tribunzuix punissent quelqucfois lcs
brigdntls (pii s’enrichissent aux dépens Le la nation.

A Coutances , gmztrc ban: jacobl'izs , meicr , Lecoq ,
Tzwernier et Bazin , duement convaiucus de dilapidulions ,
do vol et d’zlssassinat , ont élé condsinnés 2‘1 mort par jugu-
mcnt dn tribunal criminel , confirmé par 10 tribunal dc
cassation. Ces braves gen: sonL an nombre de ceux qu’on
vouloit {hire passer pour des argzua’rcurs dc (I’m/mines natio-
mwm. C’est un petit errata pour les messages qui suivront.
Que les vmis acquéreurs soient tranquilles : les Yoleurs souls
doivent trembler.

Certaines gens trop (lifficiles se plaignent queltpxefois de
la composition dos (lcux conseils. La convention y a trop
laissé d’une part, dist‘nt-ils ; et de l’uulre , le nouvenu tiers
n’y a pas assez npporié. hiaudits soient les indiscrets et les
impatiens! Ne savent—ils pas que pour que l’or soit em-
ployé, il y faut un peu d’alliage "3 Il n’cst pas nécessaire
qu’une assemblée soit composée d’hommes supérieurs. On
peut employer ulilement des gens (le moiudre aloi , et en
faire un alliuge mile ; inais i1 ue faut pus qu’ils soient ea
trop grande quantité. '

 

 

  

(9)

.lVIcttez trop peu de cuivre dansl’or,1‘orn"cstpas malleable;
mettez en trop , vous faites de la fausse monnoie. Tous les
csprits sages pensent (pie nous ne pouvons avoir de nionnoie
an vrui titre , que dans un an au_ plus : leur devise est pu-
jience et courage.

 

Les menées (les jucolnns clans l’urme’e d’Italie ne sont plus
(lou'teuses, et nous les avions bien devinées. L’ffz'storien
cite une lettre (l’un jeune soldut de lhrmée de Bonaparte , qni
prouchu’on ne {nit distribuer dans les camps que des feuilles
comme [a Sardine/[e et Z’A/Izi des Lois. 0n uroit persnazlé
:‘L ces braves gens que le conseil dcs sing cents vuuloit {mire
1e proces 2‘1 Bonaparte. Cette stupide calomnie ne pouvnit
:Lvoir 1m long succés. Les délenseurs de la république doi-
vent étre bien sl‘irs qu’ils ne seront janmis inieux honorés et
mieux déléndus qu’au sein du corps législatif.

.__..._._

Un jeune physicien trés-connu , dit~on , pendant la terreur,
nvoit promis , (iimanche dernier , £1 tout Paris , (1e s’élcver 2‘1
quatre C‘nts toises , £1 l’ziide d’un lmllon, et de retomber
sans se faire (1e mnl, it l’aide d’un paracllfite, aprés avoir
fait brfiler dans les airs ce ballon , par le moyen d’un
artifice.

Le nianvais tems retarda l’expérience jusqu’é marcli cler-

nier. 0n s’y est porté en foule. De nmuvais plaisrtns (lisoicnt N

que le physicien ne monternit pas, par la raisan (pie le baro-
metrc (leg 'acolJins lmisse sensiblement , el: que tout lcur
+3112 infernal ne peut plus les porter 91 la. hauteur de la mon-
mgne , et encore mains par-deli.

Tandis que l’on misonnoit diversement sur l’exi'érience ,
1m premier bullon part. Il s’éleve trés—bien; nmis le jacobin
Ix’y étnit pas : c’étuit 1‘1 l’uide (l’un autre ballon plus grand ,
qn’il llLVi)it truverser les airs. Le terns étoit magnifique. Le
premier bullon mnnte avec nmjesié , parcourt un espace im-
mense , at so perd aux yeux des spectatenrs.

Rostoit le physician , dent on aliendnit le (lépart. Il enfle
son ballon ; il attache son parm‘:lu‘1te , puis la nzicelle. Les
specl'ateurs battent des 11mins. L’mulmssmleur turc (illi-éloit
présr-nt , couché sur un grand snplm , la 'pipe 31 la. honclie ,
line (able (levzmt lui , rmwerle do sorbets , dc glaces et de
sirops, invite le voyagenr aérien 21 se ralli‘aichir.‘ Celui-ci
repair grncieusemrnt (le lit part zle sen excellence , tout ce
qn’ellc oflre : pnis il same 6me In nncelle, il s’ajuste (16
Son mini-1x. Des hommm roupon‘r lr-s cunlns Tous les VCUX
soul fixes sur ce spectacle. S mdain le limllnn part , se (le-
tm'lio d.) paruclu‘He , qui tomlm sur la tear) (i=1 jxcobin , suns
qu’il 4li: liougé «le szl place. Le lmllnn mwnie-z‘i peine 2‘1 vingt
Ioiszrs ; il creve L-t retomlne Sur llin spectateurs, infbctés par
I’OLle'u’ (lu guz qu’il répnnll sur (-nx.

Alnrs, (lm; risécs, (his sh lvts pnrtent de tous cm-és. Le
pluysirvtivn sort de in n.1celle mu; étourdi (le szt Chfiiie , et
Comma s’il li‘ut mmbé (lu Ciel : il lend 1.1 fouls: , et dispflroit
aux yeux de la onupagnie , qu’il luisse émnnée de son auditce
plus grands z‘r lmn er 1.1 home que le danger.

Les jmmrs gens 5e vengcnt sur la imcelle, sur le pam-
cln‘lze tlont lls font nn auto-ula-l'é. Blf‘llh‘Jt ils jettent les
plzun'lms, l'es immmux, les (Schnllns et xous les insirumens
thins lr- lbu. Hunreusement lu licence n’u pus (318' I'lus loin.
On a tin? l0 l'cn d’artiflcc qui n’a point dédominngli
sycclnleurs. ‘ v

(Jet accident tins-grave, et qui pent couler Ev. [:de les
pluisirs (lu jurrlin Biron ( (:lme impnrtnnle 21 Paris), cet
arrialrnt Licnt z‘i dos czuisrs hes-naturcllcs et trek-simples,
c’est que la matiére , jadis inllgunmable , ne pouvunt plus

 

7

lcs

porter les terroristes :‘i 'la méme hauteur, 1e degré d’as'a ‘_ (1‘
cension qui leur convient , ne doit pas excéder quelques ‘ q
pieds au—dessus (le la terre. . . :1
——————n=lmn—-——— d‘

. m

Sur la rapport (le Tfiibaua’eau. ic

Le dernier cliscours de Thilpandeau (1) liiit e'galement i1]

honneur et 51 l7orateur patriote , e't aux citoyens éclairés (111i
l’ont bien jngé. Ne manquons jamais l’occasion de recon- : .
noicre le niériie et les services : c’est 1m hommuge qui a son
prix , quund on me I’d jamais prostitné. Le rapport cle Thi-
lmndeau snr le message du Dirccloire, est plein de cette ~.
éloqnence grave et severe qui cnnvienl it un républic;1ix1- ."I
législateur, et de celte precision énergique (lui caractérise
un rapporteur et un juge. Les niouvemcns oratoires n’étoient :1
pas nécessaires en cctte occasion ; et Thilmndeau , qui ail-
leurs s’en est montré capable , les 3 sugcment écartés duns :
cette circonstance. La passion du bien , l’indignntion centre
le mal doivent animer l’oraleur, (piand il s’ugit de dunner V
une impulsion aux espriis ; mais (pumd elle est donnée ,
l’interpréte d’nne commission (lei! faire dc sun discours une :
espéce de jugement, et imposer dhutant plus qu’il se pas-
smnne monis.

OH nous assure que Thibandenn a été porté tout récem-
ment sur une liste Lle proscrits. Je n’ui pas besoin de voir ’
cetle lisle , pour éLre sfir (lu litit. Il est 1101's (lL‘ dome ([116 f
quicnnque a rendu un service a la clmse publique (at Thi-
baudeau en a remlu nn grnn'l ) , est une viclinie Llésignée an
glaive dos jacobins, 3i 'jumais ils !)O'i"4,ll('3flli redevenir les
maitres. 11 y a plus ,: cezlx memes qui ont cru se méniger
entre les divers partis , et qui Ont tamer. servi , tantét cmn—
l)a.ttu les tyrans , ne semient pas épargnés, et tot on turd ,_
paieroient de leur snug c; (lu’ils auruieni lliit (le bien. Que .j‘_.
les h-mimcs 2‘1 deux faces , ceux qui s’arrnngent Atoujours de
maniere '21. ponvoir dire , selon l’occurrence ,

 

  
   
 
 
 
  
 
  
 
 
 
    
  
   
  
 
 
  
 
  
 
 
 
 
 
 
 
 
  

 

Je suis oiseau; voyez mes nilcs :

L‘s—ht-dfi

Je suis souris ; vivent les rals:

se persuadem bien (pie cette politiqne ne vaut rien contre'
celle (les patriotcs pars : Qui n’cst [ms pom‘ moi, est:
cont/7: moi. L11 lvnngue revolution/mire est anjmird’hui nssezl’b
connue pour qu’il ne soil pas besoin Ll’cn'ertir que patrioz‘al‘
pm' signifle celui qwi n’u jumuis (lévié (lens 10 crime : c’étoitl: ‘
le principe de ce (pi’on zippeloit , dans cette méme langue ’li _
(3'1) um lion. . ‘

Une seule phrase m’a fait de la peine clans le discours
(1e Thibrludeau, celle of). i1 parle dc ["cxc’cutinn ([68 [01's
cont/'13 [as fPL/zatigzws, [cs assassins , etc. Je suis bien sfir
de son mention; mais il n’ei pas pris garde qu’un legisla-
teur qui parle de l’cxc’cutt’orz dc: leis, ne doit énoncer
qne l’cspece ele crimes et l’espéce de coupebles que [es
[ois punissent. 11 y a telfiumtisme (111i pent étre le m0~ :
bile de tous les crimes , comme toule passion avengle et
Violante ; mais alors ce sont seulement ces acres crixuinels'.
que [a [0i poursuit , quel qu’en soit 1e motif: il n’y a
point (18 délit qui s’uppelle fanatisme, ni de coupables
qui s’appellent fitmztigues, dans le langage do In, [0111A
fit/Ian'sme éroit nn crime dans le cede révolurionnuire,
comme l’e’goi'smc, le mode'rcmtismc, le fe’r éralz'sme, etc.
Les monuniens existent et sont sans nonibre , ce clui fair

firm P—‘l—I. A H~F\

I
thh-‘Am.

m

 

HHAI—dI-IJAAA

 

(x) Voyez ls flflmarful d’avant—hier , No. 95.

 

  

.ement
res (111i
recon-
i a son
8 Tlii~
7 cette
licain—
Ctérise
étoient
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IVS 11116

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HOHCEI'
no [es
16 m0-
glc et ,.
lininels ’ '7
n’y a
ipables
(01.. LL’
ntLire ,
1, err. =
lui l‘ait

...—.——

 

(3)

que la postérité ne pourm pas en douter : elle saura c0
(111,011 appeloit fa/Iatisme, par c-xemple ( pour mien temr
21 (:6 dont il s’ngit ), et cr—lai senl devoit avertir 'l‘iiilmudedu
dc ne point classer [es fit/ziztiguus :ivcc [cs assassins, £1
moins qu’il ne voulut mppelcr iple les assassins :tppcloient
iCi (motions: ccux qui leur paroissoient l)ons_€1égorger,
lit flizléralixr'es ; aillcurs world/es, suivant la Luttaisie du
moment, et settlement pour varier.

Ce (pii rend la phrase de Tliibztudcau plus dangereuse ,
C’est qu’elle est adrcssée précisément an directoire , c/uz/ge',
(lit-ii, a’c Z’exc’cution dc: [oi-s cont/'3 [es almiigues. Et qui
pent ignorer (lite, pour le tlirectoire, tout prétrc qui n’est pas
scliisnmtique ou aposmt , est; irx'éinissiblement fir/Latigue .9
Jilllltlis il no its a nommés autrement : c’cst l’expression con—-
venue , l’expression consacrée, l’expression favorite, le pro-
tocolc de tons les messages, de toutes les instructions, de
tous les actes directorittux : c’est l’arrét‘ de mort tout dressé,
ties (Ju’on ultra. tics jugcs patriotcs.... Juste Ciel! E‘l qui Titi-
blilClC‘ilil vat-t-il parler dcsflmatigucs.’ Ne (limit—on pas (pie
is langue {1111:g‘lli56 cst cnfin cells (16 la répulflique, cclle du
gonvcrnement; (1117011 no parle plus celle dc la revolution,
cello de l’enl'er; (1116 les t/zéop/ii/antrqncs xi’élévent pas leurs
trétemix pour relever les éclizilituds, qu’ils no (out pas chan—
tcr dans les rues lcurs refrains snugninaires par des voix ac—
Contnmées it Cllx’llllet‘ le crime ct l‘LL mort ?. .’. .le souhniie
flue 'l‘liilietudoau, que tout bun citoycn n’oublie plus que
quiconque parle :mjourd’lmi de fiznan'gucs, appelle les bou—
realix, et ils sont tout préts; nous no sommes encore qu’é. la.
neuviéme unnée dc revolution“... Blais il y a. un Dien ven-
gour, et c’cst lui ipii a (lit : Lcs [1011111163 a’c Sting zz’z'rqnt
Pas 11‘ [11 111012161 dc [cl/1's jar/1's. -»L. H. *-

 

W
Prj’lcxions szzr [a passc’.

Des préparrttif‘s dc guerre an milieu (l’une ville paisible ,
ont du inspirerdes craintes, mais lil réilexion :1 di‘i enfin
lcs calmer. Jc ne dis pus (lu’il nltit point existé des pro-
jets sinistres , mitis je soutiens (pic 10 péril é‘toit uue chi-
mére : les conspiratteurs auroient été TtIiFICllS.

Trompé snr les intentions dlt corps législntif', aigri par
(les avis nionsongors , le directoirc a pu se mettre en dé—
i'cnsc. Habiles ii sitisir l’occztsion fugitive, et: bruhmt de
convertir ln defense en athulue, les anarchistes not cru
pom-’oir olllrir au directoire leurs troupes auxilittires. Dams
le cas d’une definite, leur cause 53 trouvoit liée :3. celle du
gonvememcnt; ditns colni de la victoire, ils s’emparoient
des avantagvs du triomplie. Le directoire , dont la massue
écrasa, pros (in Grruulle, une clcs tétcs de l’liydre anir—
cliique, wit bicnti‘it \‘i‘l se redresser les antros; et priVe’,
PHI‘ le déplomlile succés (i’un moment, de ses véritubIES
amis, il et‘it trouvé dos assassins dams ses flatteurs , 01; la

"mort (inns leurs embmssemcns.

Le calinc (1H corps législutii', sn modérrttion sans foiblesse,
sa'fei‘mcté suns jactance, ont donné nu penple l’exemple
’ (in vérimble courage. Lo (lirectoire s’est cmfvaincu, par let
correspondance de ses cominissairos dons lcs dépnrtemens ,
que la France entierc étoit prétc 2). se lever pour déi'endre ou
venger la représentation nmionale. thnt de confizince on (Feb
mour onr (lt‘t pnrler t‘t l’oreille du gouvernement plus liautqne
la rage des liictieux. Le directoire reconnoitra, szins dome,
(pi’il a mi llléll en voyant par les yenx de certains person—
nngcs. Sur les borrls de l’uliime Oit l’entmiue tine poignée dc.
monstres, il rcculera d’horreur. « l’ortcz, lcur dim—t—il,

 

a) portez aillcurs voire perfide appui I Le sang liunmin rt coulé
n trop long—wins. La vulenr dos armécs iiuiiicaises a vaiucu
, < . . . é . ‘
=9 lLurope : lit sagesssc (in directoire doxt la: pacxfler. Que
)3 le rapprochement sincétc dos autorités coustituées étoullé
I

n dans l’intérienr le déinrm de la guerr’e Civiic . ct «pie in
>> France, enlin , doive :1 leur conctirde son boiilmir et sa

1).

I) gloire l n

 

CONSEIL DES CINQ CENTS.

l’nésrnnncz SIMéoN.

Sc'alzce dd 6'fl'uctid0r.

Boissy- d’Anglas, par motion d’ordre , s’éléve contra
cette profusion dc placards (111i setlissent les murs de Paris ,
et dans lcsqtlcls lcs calamities lcs pills HHI’DCCS sont vo—
mies contrc ies représentans du peuple. En vain, dit l’oiii—
nant, on allégueroit , en fueur de ces afliclles virulentes ,
la. liberté de la presse. Une loi expresse déi'end‘de cricr
les somumires des jonriiaux; le motif de cette loi , c’cst
que les crieurs rassemblent néccssairement autour d’eux ,
par l’utt'rait (le in curiosité, une foule d’oisifS, (ini , égarés
par de perfides annonces , peuvent devenir , en un moment,
un attroupcment sédirieux. ()r , les placards produisent le
méme incon’vénient. L’esprit qui les :1 dictées, se commu-
nique rupidemcnt aux flots de lecteurs (pii les assiégent;
et les réflexions (111i accompagnent ordinairement lit lec-
ture , prépurent le volcan dont l’éruption pent porter an
loin l’incendie. Je ne pretends point qu’il iiiille interdire
le droit d’afiicher, mais la politique exige (pie l’cxercice
en soit réglé. Tout placard est une véritable proclamation
publiqple> et: par cela senl, doit 'étre soumis £1 l’autorité
qui gouveme. J’en lids la. motion expresse.

DE

Coupé: Cette imluisition de in police , que seroit—ce ,
sinon celle des anciens censeurs royaux? Les journaux jouis—
sent de toute la liberté possible : pourquoi lcs placards
seroient-ils plus maltrnités 2 Au reste , il cxiste une commis-
sion chargée de préciser les délits de la presse. Je demande
le renvoi de la motion it cette commission.

Dumolurd fair sentir la disparité existante entre les jour-
naux et les placards. Un journal ne parle qu’a‘t tel on tel
homxue ; le sujet sur lequel il agit est isolé ; la contagion
n’est point A. cmindrc 5 le lecteur pésc liln‘ement les raisons
on les sophismes :, 51 conviction est son ouvmge. Le pla-
card , an contraire , se i'uit entendre it dcs liommes rézinis ;
il peut produire une commotion électriqne; et son langngo
n7a pas moins d’influence (llle cclui d’un liirienx qni prérlie-
roit la révolte (luns tine assembléc de l'ulctieux. J’aippuic la.
proposition do Boissy.

Tulot range dams la méme miliégoric et ll‘S placards er les
journaux. ll est 1115 , (lit-i1 , de ce iitlrus do ionillvs perio-
diiples qui courent ciiaquc nmtin, pzir in voic dc in postc,
inoculer dams les départemcns le venin tle lat contrc—révolu—
lion. Quand on marciie entie denx factions , il iimt lJI‘lSCI'
d’une main égttle, li‘sinstrumensdon! so scrt cliacunc (i’elles.
On desire , on annonce Incinc un rapprochement enirc lt-s.
uutorités divisécs : le plus Stir moyen de l’opérttr on do it:
maintenir, c’est (lo livrer 51 la justice coux pour <1in l’op-
proln‘e n’est plus un cln‘uiment‘. Jc donnnde que 1'). commis—
sion dont u purléCouppé , sévisse {1 lat. fois conlre l’audnce
et tics placards e1: dcs journzutx. ‘

Hardy invnrpw l’ortlrc (in jour snr toutcs cos erpOsilionS.
En tailor, Particle 255 vie ld. constitution vent «pic nul ci-

 

 

 

  

(4)

toyen ne puisse éfre empéclné d1} publior sa pensé , ct qu’au-
cun écrit ne puisse étre‘ soumis a la censure. ll suilit (pie
Chaque auteur soit responsable de l’ei'fet (lo 533 écrits.

Le couseil ferme la discussion at reuvoie le tout a la corn—
missiou (:hargée d’un travail sur les délits de la presse. ~

Jourdan ,( ex—général) se plaint nnsuite do In publicité
drmnée ii la lettre suivante , adressée a la commission des ins-
pectcurs par le commandantde la garde du corps législatif, et
aumit di‘r , selou Jourdan, rester en mauuscrit dans les car-
tons dc la commission. Voici le texte de cette lettre:

or J0 dois a ma place 7 je dois aux braves grenadiers que
j‘ai l’honueur de commander , de vous donner in mesure u'e
mos sentimcns et de leurs principes. L’intrigue s’agite dc
tout cine , pour faire do nous des liomuies de parti ,11uand
nous avnus tous juré dc de’fendre la constitution do Ian 3 ,
seule banniére aulour u'e laquelle nous voulons rester cons—
tamment ralliés. Je le dis avec peine , citoyens inspecteurs ,
ct c’est dans votre sein que je viens déposer mes sollicitudes :
112s inquiétudes (le quelques députés , les dif161‘entes inter-
pcllations qu’ils font trop souvent aux grenadiers , les
Craintes qu’ils manil'sstent sur ies intentions (Lui les ani‘ruent,
nc pcuvcnt (pie produire le plus mauvais eilét , et amener
des résultats qu’il est impossible de calculer. Impassibles ,
Comme la loi qu’ils clxérissent , les grenadiers et leurs chefs
-nc transigcront jamais avec leur devoir. Les sentimens qui
les aninient , doivent vous Cure un st‘lr gamut clue dans aucun‘
cas , ils ne sépareront leur cause de celle des vrais répu-
blicains. n Sly/20', J. P. RAML'L.

La publicatim do cctte lettre, selon Jourdan , est au
moins one imprudence digne de censure, en ce qu’elle
semblu insiuuer. (pic le corps législalif renferme des liommes
Pcu amis dc la ré[)ill)ll(ltle. cc IV ais , ajoute l’opinant, la
république est notre idule commune; nous ‘l’aimons tous,
tans nuns vonluns son triamphe; ct si nos opinions dif-
ferent, cc ne peut étre que sur les moyens de In con-
sewer et de l’aii'ermir. n Jourdan conclut au renvoi de cette
luttre a la commission dos inspecteurs, pour qu’elle ait
2‘1 faire un rapport sur les motifs (lui l’ont dictée.

Dumolard : Je ne puis qu’applaudir a l’intention de mon
>Collégue Jourdan; mais je crois qu’il s’est mépris sur le
sens do In leltre. liappellons-nous , représentans du peuple ,
que la malveillance , pour nous indisposer contre les braves
grenadiers du corps légis‘laiii' , cherchoit , cliaque jour ,
par des rapports pcrfides, a nous rendre suspects qucl-rples—
luns d’entre eux. Coax de nous auxuucls s’adrcssoient Ces
suggestions mensongéres , ont pu clicrclier :1 se convaincre ,
par eux-mémes, (le la fidélité (19. cos estinmbles militaires.
Nluis le (loute seul aura paru une injure a leur brave com—
mandant , et c’est tout ce quc sa lettre a voalu exprimer.
J’avoue avec Jourdan qu’elle Ii’cut pas d‘u étre livrée é l’im-
prossion: mais ctrtte errcur de Hamel peut bien étrc excuséc
en i'avcur (lcs scrucns importans qu’il a rendns a la liberré,
en combattant avec un courage égal , la faction de l’auarcliie
ct celle du royalismc. Au resto, je ne m’oppose point an
rcnvoi proposé.

Hardy accuse Hamel d’avoir fit arréter un citoyeu, uni-
quement parce qu’il est l’ami (16 Hardy.

Piusicurs voix : Cc ir’est point lit la question. Au fail!
Hardy : Je demande que le renvoi de la lettre soit fair,

 

1137“"!!! ”mu ur-f“ MAIuyr‘w-'..‘py-,znu 4,." ,

mnmm

(m souscrit pour ce journal, ti Paris, chez CRAPAR’I', me do Thinnuilla , No. 44; CUCIIET , rue at 116le
'Jarpunle ; at P10111111”: , rue dc T/u'onm'lle , No. 40 : et pour wute [a Belgique , chez Horgnz'es , ti Bruwefles.

i
:meut , fait adopter un projet port-ant : [H
5w

 

assummrflmmzmuxausmnwnm '.7

 

‘ I u v . . . q l.
non a la commissron des 1nspecteurs, (pu :wz-mi Luge et panic 3t:
(murmurcs) , mais :1 uue coinmissiou spétirtlc.

I

La lettrc est renv.) You a la commission des inspecteurs. 2
Le discours de Jourdan sera imprimé. if! It

Gerlat, a la suite d’un rapport sur lr: droit dc raba‘tte«

(c L’article II de la loi du 17 germinal, an 2., est rap-
porlé. En consequence, l’action ouverte contre lzrs adjudica- L
tions par décrci dcs biens des rlébitcuvs, antéricuremcnt a}. L
la loi du 25 aout 1792, I-ourra éire excrcée; E'l les débi- ',
teurs poarront demander le rétablissement Lies adjudications
faites avaut la loi. n 1'

 

CONSEIL DES ANCIENS.
PnéerENcn 01-: LAFOND-LAuénA'r.

émzce du 6'fi‘lrctz'dor.

 

    
  
  

Sur la proposition de Blaranés, le couseil approuve uue
résolution , du 26 Ilwrmidor, qui mm a la disposition des
inSpecteurs du Palais-Narioual , 100,000 liv. , pour activer
les travaux de la nouvelle salle.

Ferraud-Vaillant , Gou pil ct Boirot combatlent tour—a-tour
la. résolution qui déclare val-ables it"; oiiérations de Pas-
scmblée électorale du Gers. 1°. L’assembléc a exclu de
son sein plusieurs élcclcurs légalcment nommés; 2°. elle
n’a point eu égard aux réclamalions (13 cent trente elec-
teurs qui ont prolesté contre ses premieres operations;
3°. elle s’est illégalenxent établie juge des éleciions de
plusieurs cantons, ct n’u pas craint d’usurper un pouvoir
ré'servé an corps législatif.

Ballard , Cormedet et Péret soutiennent que ce n’est point
s’ériger en juge 'des élections , que de vériiier les pouvoirs
des électeurs , cunformémeut 51 la constitution. ~Si l’assem~
blée a écarté des électeurs , c’est que leurs pouvoirs ne lui
out pas paru fondés; elle en a référé d’ailleurs au corps
législatif‘. Les élecleurs (pli out protesté , cmnploient eux-
niémes si peu sur la bonté de leur cause , qu’ils n’ont pro-
cédé 2‘1 aucune électiou nouvcile.

L’épreuve ayant paru douteuse , le conseil a passé :1 l’appel
nominal. .

3111' 161 membres présens, 80 out voté pour la resolution; '
81 l’ont rejettée. -—- Le conseil déclare qu’il ne peut ap-
prouver.

 

ANNONCE.

Vie dc Julius Agricola, par Tacite. Traductiou nouvelle, avec
le texte latin 21 colé, par Des . . . De I’imprimerie d’Ant. Bailleul,
an 5. ‘(1797 ), formal in»18 de 172 pages, beau papier, prix 30 sols
pour Paris, at 36 sols pour les départemens; se vend chez Antoine
Bailleul, imprimeur, rue Grange-Bateliére, N°. 3 , et chez Lauly,
libraire, Palais-Royal, galc’rie du cbté de la me (105 Bons-Enfans,
N°. 18:.

On a tiré quelques exemplaires en papier vélin.

Dés quc les circumstances le permettront, nous parlerons plus an

long dc cet ouvrage.