xt7f4q7qrr8p https://exploreuk.uky.edu/dips/xt7f4q7qrr8p/data/mets.xml Fontenai abbé de (Louis-Abel de Bonafons) 1737-1864 France Fontenai abbé de (Louis-Abel de Bonafons) 1737-1864 1792-07-25 This bulletin is part of a collection of newspapers and journals published during the French Revolution, collated by unknown person, representing both sides of the revolution. Call Number Rare Books: AP20 .R235 bulletins Rare Books: AP20 .R235 French Au Bureau du Journal general de France ou affiches, Paris, 1785-1792  This digital resource may be freely searched and displayed in accordance with U. S. copyright laws French Revolution publications France. Assemblée nationale législative (1791-1792) France -- History -- Revolution, 1789-1799 Journal Général de France, 25 July 1792 text Journal Général de France, 25 July 1792 1792 1792-07-25 2023 true xt7f4q7qrr8p section xt7f4q7qrr8p Iccéfle
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JOURNAL

GENERAL

DE FRANCE.

1

Du Mercrcdz' 25' Jzzillcz I792.

 

1x1

AID/I. les JoumI'i/Jtelirs [z cejom'mzl, don: llabomzement expire ('1. Zafln ale ce mois, .9072;
priés de la re/zozmeler, aflu qu’il n’y aitpoilzt d’i/Ltcrm/Jn'ou dams It: service.

 

MVE 'L A IV G E 8.

LA crainte et l’espérance se disputent au-
}ourd’hui les momens de notre existence ;
l’ame agitée parces deux grandes passions est
Tou'jours italetantc, toujouis avide d'appren-
dre ce qui pent ~leur donner encore 'un nou-
veau dugré d’intensité: elle ne cherclie point

lerepos; 6116 sent qu’elle ne pourroi't 1e troufi
ver , 'parce qu’elle n’a rien de fixe pour

s’uppuyer. On appercoit bien le port auquel
on cloit arriver , mais c’est £1 travers une
suite d’écueils effrayans , an milieu desquels
on est menace é cheque instant de perdre la
vie. Le temps approche ‘sans doute on les
scéle’rats vont étre punis: mais qui cseroit
dire é quels exces ne les portera pas leur
désespoir.’ qu’ils tremblent cependant, rien
ne pourra les de’rober an clultiment qui les
attend! de nouveaux forfeits le \rendront
seulement plus terrible et plus exempluire.

Notre mdlheureuse patrie n’offre plus que
le spectacle affligeant du mallieur ou l’as-
pect hideux du crime; mais pour s0ulagor
nos regards, portons les au~del€i du Piliin.
C’est lz-‘z que le ge’nie de l‘d. France prépare
les nouvelles destinées qui sout réservées all
Get empire jadis si superbe; c’est lz‘i qu’il
Iassemble les rois et les héros qui doivent
en bunnir 1e crime , et y ramener la paix et
le bonlieur.

Tandis que M. de Villa'rs, notre envoyé
constitutionnel ,. so‘rtoit de Mayence par or-
dre de l’e’leteur , l’empereur , 1e roi de
Prusse , les fréres du roi de France , le duc
de Brunswick, l’archevéque 'de Nicée le
célebre abbé Mauri , les électeurs ecclésias:

tiques , plusieurs princes (l'Alleagne ct. (les
ambassadeurs de presque mus les souvnuins
se réunissoient en cette ville pour y former
1m cozmcil ge’zze’ral.

C’est d'apres 1e résulmt des (lélibérations
de ce conseil auguste, que toutes les forces
de I’Ailemagne vont étre employees 23 repla-
cer su. son trone un monarque aecnlglé sous
le pnicls de l’infortune , et dont les vertus et‘.
les bonnes intentions auroient (lx‘i lui con-
cilier les hommages et l’amour d’un peuple
ingrat qui l’a outrage de la maniére la plus
révoltante. On va voir paroitre enfin ce ma-
nifeste, qui portera la terreur clans l’ame
des rebelles, et ranimera l’espoir de ceux
qui souffrent (lepuis si long-temps.

La contre . déclaration (le la Cour (le
Vienne, en réponse 51 la declaration (le
guerre faite 2'1 cette cour par la nation Eran-
(guise, et dont nous avons (léjéi purlé clans
cette feuille, vient (le paroitre. Elle est dic-
tée par la raison , 1:1 justice et la ve'rité.
Voici 1e morceau qui termine cette piece
intéressante.

(: ,leux qui dominent en France prétendent
nl'd souvemineté de la nation frangoise vio«
nlée par l’établissement d'nn concert (le
>> toxites les puissances (lont le premier but
n u été (le (lélivrer 1e seul légitime souve-
)JI'tlln de la France , tandisqu‘ils provom
n quent et attaquent tous‘ les jours tous les
n souverains de l'Europe par les invectives
nles plus téméraires et les culou‘inies les
:9 plus otlieuses. Ils leur disputent enlin l’in-
”térét et le droit de s’inquiéter sur les
» suites de leur nouvelle constiution , pen-
» dent qu’ils tachent autant qu'il est on

»M

- y.» {*"~r-—

- _.;. “mg-guty—n‘

 

  

 

 

 

 

 

 

 

( 824.6,) ' H.

» aux (l6 bouleverser tous les gouvernemeus,
>9) (:n répamluut lo poison do la-séduction 2:1;
n‘clc la révolte sur la face de l'Europe en-
»riére. ' _ -' r

i » Le roi de Hongrie (at de Bohéme est
indonc fondé 2‘1 réolumer’ l’indignatio‘n 'et
)) l‘;1ppui dc: route I’Europe clans une cause
a; commune £1 'l’lionmmr et «‘9. [a sfireté de
:2 tons 1-35 gouvememcns , et il rend les au-
» teurs Ll’une 5i injuste ct si odieuse agres-
>>si0n responsables , cl-cvzint 1e tribunaldb
nl’univers et de la postérité, de tons les
:9 maux qui sont les suites inévitubles de la
3) guerro. U

Les forces combinées montent £1 25o mille

honimes, qui formeront trois armées , vrui;
merit formidables par la discipline at 13 cou?

rage dcs troupvs', par i’habilcié ‘et l’éxpé—

rience dcs Cllk‘fh. L’une de ces urméesrseram

(lzms le Brabaut, l’autree (lans le Brisguw;
121 troisiéme occupant le centre, ct no serg
composée que dc Prussicns et de la noble
arme’e fi'unguisc. V
On assum fine le pactefézle’mtgf, pay 165
quarl les-puissancus s’engagont £1 i‘endre 31 1a
l‘i‘auco son ancienno constitution , dégugée
do 363 abus , é. reintégrci' lg: clergé et la no-
‘blesse (Luis mus laurs droits, £1 vcnger [ous
les souvcrains des atlentats commis contr’cuz;
par um: secte trop fiuueuse par ses C'rim‘es;
on assure, (lisons-nous , que ce paste fédé-
rutif'a éré signé le 14 juillet, au nom de
l’empezcur, (in mi do Pi'usse, des rois de
Nuplcs , do Sic.le , d6 Sardaigne , d’Espagne ,
(lu .Stutlmud«.-r, de l’iinpémtrice de Hussie ,
er; do la Suédc. V ' _ .
En attendant que toutes les forces coa-
liséas contra nous si’ébranlenl: £1 13 fois , la
rlésolution régne par—Iout sur nos fi‘nntiéres.
La tumour «35L (luns Valenciennes: Ids envi—
rons (ls cette Ville sont dévasrés, er, un in-
c‘cmlic est venu accroitre so» mam. Les Au-
trichiuns occupant Bavci , 6!: out étalili it
Malplnquet, poste extrémcmeat important ,
1m camp qu’ils on: fortiiié do maniére 51 use
pouvoirlen étre délogési 115 avzmcent de plus
en plus, et son: prés de se renclre ma‘ltres
d’Awmncs er. clu Questioi) duux petites plu-
ces reivifcrmées entre. Valencieunes , Cam-
brui at Maubeugu. Mctz attend avec impa-
Iirvnce l’ari‘ivéo do l’ai'niéc (ll‘. Lulmel', qui
(loit y éLre re’ndue lo 26. Strasbourg est duns
lcs alarmes , ct menacée (Yd-(re foudroyée par
10 canon cunami. fL’arinéo, (,lii midi est pen
nmriln‘eu-se‘, ct dams nu ilénuement absolu.
Les troupes du roi do Surduignq so‘nt prétes
a cum-2r sur le ter‘ritoimfriiugai‘s. Lesmou-

Ivemens de .cette armée coincideront avéé

961,1:le "d‘es‘ 'Impéria we at ides: Aurriel‘iiens. 1: I

Les airmées {tux ordrés'aé Liikneir'ot'lla-
fayefite sopt llamssées pap-lesnouvelles mar—
chesiqu’eglles viqimem cL’exécutqi‘ , travaillées
par ies jabobius'Jet'divisém d‘oifiinion»; 'abun-
(lonne'es d’un grand nombre de leurs ofli-
ciers , qui (lonneflnt long" démission , on qui
émigrcnt; elles son: ménhcées enlin d’uue
désorgz-u‘iisation complerte , et ne pourront
oppOser. qu’uue trés-f‘oib‘le‘ itésis’tané'e}j " ,

L’ussemlglé-j nutionule 11’iguore point com-

.bienisa» fiositioh‘est critique. Aussi les ja-
cobins , qui se trouvont trop prés des from
tiéress, veulciit la transporter éi’Tou'fs",i‘lc‘s
IfUU‘ill‘dI'lS vculcnt aller 2‘1 Houen, 01‘1 15 millo
réfuglés' ‘los protégei'oient ‘ ico‘u'ifre *1és7-p0i"

"'giia'rds ‘de‘leurs'udVe'rsz'i‘ires. V ‘ ‘

————a-mmm-————— g
Sans approuver les élnges (we 1V[.Dum0~
lard a prmligué £1 M. de Lafayette.) dams lo
discours qu’il pmnmlga sumedi on l’ezvuur
de cg géuéml, nous (liltOHS quo cc discours

a placé‘ M. Duiuoluixl Ram“): les yuais talons

dc opus asscu‘iblée2 qui {03; repfqmie s_i PS3“;

.11 espidgs u’ior‘ceuux frappés_a'ii.‘5c0in,d1;;.la

vé‘ritéigt do l’éloquencirz tel est celui oii M.

Dumol‘ars‘l si’élcvc comm. ‘ceux c’Igui (poser);

o‘utrr‘igoi‘; lay majesté ,: lu souvcrainuCé natio-

nzile , jusqu’z‘i foindre do reconnoitré la‘ v.0ix
sacréc clu pcuple daiisles cris’ séditieux
d’une multitude égarée. '» Au milieu de quel-
qucs cigoyens ,Vdont los intentions son: pu-
res ,_ l’usscmbléo déxiiélerzu, dit—il , i: gotta
foiile dfi‘ntztigugns subulttrues, qni, fidel-
lesii launuin 'cluiles soudoit; ,_ docilcs allOii-

dre qulil ontvrcgu, semopt, ave-c habileté ,

1a (léliarice ,les Craintcs et la réijolte, et pru—
pareut ainsi Iii dissolution des corps politi-
ques don: cos vautours uffamés espérenc

bigrizun jour (lévorar lss czuluvres. Ellc dis—

'tinguera ccs oratcm‘s [min-£1163 (les cnfés (35‘
dwplace; pub/[quay , (Zont ['egcz'stc'ncc’ al.71413-
s'oquc tip/Jolie {Id/)lll's lamb-temps fat-tendon
gt [a sc’vc’ritc’ (la [a police. Elle apparenvra
cette horde impure. (l’atro‘ces follieuluires qui
trempent leur plume duos lo sang , ct (loot
l’imaginaiion lid-bare n_e se repuit que (lo
massacres et d’incendies ; elle remai‘qucra
p0us ces piirriculicrs.; oisifs en appui‘euco ,
rqui , sans moyens'honnétes do subsistur ,.
assiégentlnéanmpius clwque jour , or le jur—
di‘n‘ du paluis-ipyal , ‘et files tribunes do l‘as—
,senibléemnet léssociétés populaires. Elle ro—
coniioljn‘zi gull]; co rarpas' cl’imlivivglus essen—
Lielleuiant suspects] Qes llllilOSOPimS) ct la

lu 'trt ér'anaer‘ ,, ue duns lcs bC’IlLX
P; P‘ ,' l.s§l §g’¢iq( 1?; 4-. _;i _. l ,

 

 

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4;~..’l’”~'—tu_..i..i.‘- . ,. 1 .

‘ kw;

 

‘ (827)

,temps (lo-la Grece ,-. on em banni de [Outes
‘lcs républi ucs‘; quc le plus ferme apOtre
de l’égalit , que le grand Rousseau lui-
méme a cru devoir fléLrir‘dans scs immor—
tels ouvrages , et qui, pour tout dire en
un mot, sont bicn moins une partie inté-
grants (1:; corps social, qu’une lepre hon-
teusu qui le souille et le consume.

Voila ccux qui mettcnt en mouvement,
ceux qui dirigent une multitude conllante
et crédule; voila, sinon les auteurs , au
moins les agens trés—actifs des intrigues et
des manoeuvres journalieres dont nous som-
mes assaillis. Certes , nous devons nous
attendre que des hommcs qui n’ont (l’autre
craiute que la crainte du chatimcnt, por-
leront a l’extréme leur audace et leurs fu-
reurs , dep'uis qu’ils s’imaginent qu’on a de-
convert l’art étonnant de justilier le crime
Ct de Zc'galiser [es émeutes.

Puis s’atlressant au peuple , M. Dumo-
molard s’écrie 2 C: 0 mi que l’on nu pent cor-
rompre, mais que l'on trompc sans cesse ,
éternel jouet des tyrans qui t’opriment et
(les intrigans qui te flattent pour te tyran—
niser a leur tour , peule généreux, mais
crédule , ouvre les yeux; connois tes en-
nemis ct les véritables disciples de Cromwell,
dn protecteur anglois. ixcepté le fanatis-
me religieux, ils affectent le méme langa-
ge , ils ptofessent les mémes maximes po—
litiques, ct si Cromwell nes’cst point on-
core montré, ce n’est pas sa scelératesse
qui leur manque , c’es son caractere et
scs talens.

Hésitaut sur le clioix dos forfaits , dociles
pentéire a (les impulsions étrangeres , mais
incapablcs (le dirl'iger avec uniformité la
»m:iltitu(lc qu’ils égarent; ils ne savent que
pz‘éczipiter lu royaume VCI‘S la plus complctte
et la plus effingante (lésorganisation.

Au moment on lcs dangers dc la patrie
Nous commandant d’al’jurir (les divisions
déastreuscs, ils continuent a muffler de
toutes parts la (étiance et la Elaine: 17.? ir-
ritant [as 0110wa pauvrcs ct Cl‘dlilllds Centre
lei/rsd/Tré/wsplus [bra/120's ; i/s place/IL l’uris-
mama}: (fans [a prn/J/‘I'dtc’ , la liberté clans
la licence , la resistance it l’oppression tlaus
vla révolte , 'la surveillance légitime sur les
pouvoirs COnbtlljhéS , (lans la satisfacticn
barburc (le les abruuver (l’outrages ct (le
cilomnies, et, pour (tire encors plus, la
smweraincté (le la nation (lans l’impunité
(103 plus grands crimes. 2:

Nous ne parlerous pas du (lisCOurs cle M.
,Torné, Tout cc qua l'imagination en délire

pout enf'mter de plus extravagant, tout ce
qu’un cmur corrompu pent produire de plus
atroce contre le roi , la cour, et contre tout
ce qui n’est pas iacebin , on le touve clans
la longue déclamation de ce prélat constii
tutionnel.

Jamuis 1e peuple , dit-il, en parlant de
la journée (la 20 juin, n’avoit déployé sous
les yeux (lu monar'que , tam: de force , de
'modération et de,respect, tout ensemble
pour sa personne et pour la loi : jamais un
roi ne fut plusijdignement entouré...... ll
appelle la proclamation du roi , a le comble
(le l’ingratitude cnvers un peuple toujours
liclelle ct toujours trahi. n Enliu dans tout:
le discours , la Folie et la calomnie avee
toute son liorreur marchent de front.

ASSEM BLEIE-NATIONA LEE—LEGISLATIVE.

Seance extraordinaire du lundi soir, 2'5
juiliet.

Dans la séance du matin , une femme
avoit demandé au corps législatif (le decider
si le nccud du mariuge étoit intlissoluble;
mais sur ce qu'un membre a répondu que
la loi civilr: he prononcoit point cette in-
dissolubilité , l’assemblée est passé‘e a l’ordre
du‘jour , autorisant ainsi tacitement um: loi
monstrueuse , qu’clle n’oscroit pas encore
consanrer par un (lécret.

Uue question singulierea éte' présentée
par le comité de legislation. Une lemme a
versé du plomb fondu clans l’oreille de son.
mari , qui cependant n’en est pas mort. Cette
femme a avoué son (lélit , et la attribué 5;.
une envie de grossesse qu’elle n'a pu vain-
crc. La faculte’ (le médecine a attesté que
l'égnrement d’une femme grosse pouvoit al—
ler jusqu’a ce point. Malgré cette decision,
les tribunuu‘c l'ont condamnée a 20 ans Lie:
Fers. L’iISSHl-Hlllée est passes a l'ordrc du
jour , en laissaut a la loi toute 53. force.

Le respect pour les propriétés est une des
bases fondamcntales dc l’acte d’associatiou.
Lorsque cette loi a été violée an nom du
bieu public , par une assemblée nombreuse ,
on ne peut plus prescrire le terme on e115:
s'arrétcra. Elle envallira successivement tou-
tcs les propriétés , .ci Ze [er/1’05 Zc [uipermcc ,
et la société dégéaérera en brigandage. Les
biens (leg émigrés avoient tl’abord été mis
sous la main (la [a nation , expression équi~
Vogue , inventée par l’astuce an prolit de la
scézératesse. C’est ce que l’assemblée a prouvé
en (lécxétant , (lans la séance tlu lundi soir ,
qu’il seroit fait , 1e mercrodi suivant , uu

.‘,M): :"W— \_.__. - v

A '———9 a,“ n, """5*‘”' 1“\>b'fl'

 

  

 

 

 

 

 

, (828)

frapport sur la‘ vente des biens des émigrés. V

Le ininistre de la guerre fait passer a l’as-
semblée copie d'une convention faite. 6.11"”9
M. Lukner at Lafayette, .2 laquelle est )omt
1m accord entre 1W. Lafayette et le duc de
Saxe-Teschen , pour l’échange (les prison—
niers. Une autre letti'e du méme ministre
instruit l’assemblée (les mesures gu’il a prises
pour le depart et‘ le campement'des fédérés.

Quelq-ues Clubistes d’Angers demandent
que le roi soit dépOSé. Des membres vou-
loient que M. ChOudieu , qui avoitlu et men-
dié sans doute cette pétition fut envoye £1
l’Abbaye; mais. cette motion n’a pas de suite.
M. Rhoederer est venu annoncer ensuite qu’il
avoit été imp05$ible de completter le direc-
toire et le comité cen'tentieux.

Des soldats qui partent pour la frontiers
demandent que le pouvoir exécutif soit dé-
cliu. L’assemblée applaudit a votre civisme ,
répond M. Gensonné , qui occupoit alors
le fauteuil. Non, non , s’écrient plusieurs
membres, l'assemblée est indignée. Les huées
des tribunes et les murmures des jacobins
étouffent la voix des opinans. La suspen-
sion du procureur de la commune ti éié Ie-
vée 2 les tribunes , qui font aujourd’liui les
décrets, n’ont pas permis A MM. Delfa‘u et
Tronchon de parler contre Manuel.

Seance du mardi 24 juillet.

On a In 1a rédaction du décret qui déclare
que les ministres sont solidairement respon—
sables , soit des actes délibe’rés au conseil re-
]atifs A la sfireté inte’rieure el: extérieure de
l'état qui auroit occasionné le danger , soit
de la negligence des mesures qui auroient (111'
y étre prises pour le prévenir ou en arréter
les progrés. _

Un décret retient a Paris M. Lacoste, ci-
devant ministre de la marine , jusqu’aprés
l’appurement de ses comptes.

M. de Montesquiou a paru e la barre, au
milieu (les applaudissemens. Il résulte de ce
qu’il a (lit que le roi de Sardaigne projette
cine attaque gur Lyon. Qu’il faut que l’as-
semblée emploie de grandes mesures, alin
qu’on puisse lui opposer des forces égales.

Undéeret qui , sans avoir égard a la taille,
fixe a seize ans l’zlge requis pour pouvoir ser-
vir comme volontaire , prouve plus que
toutes les proclamations le danger immi—
nent des jacobins. Il autorise les généraux

£1 reque‘rir le sixiéme d'e toutes les garde‘s‘
nationales, et la moitié des grenadiers et
des cliass‘eurs.

Une lettre du ministre de la‘ guerre an-
_nonce qu’hier il eSt part1 400 volontaires
pour le camp de Soiss'ons, et qu’il en part:
aujourd’liui 500.

—————m—————-
Paris 25 juz'llct.

Cheque jour se n'mnifestent'de légers mou-
vemens , avant—Coureurs (le la tempéte préte
a éclater. Depuis que les Tuilez-ies sour fer—
mées, les group‘es se rtEunissent auteur de
la sail-e de l’assemlilée et dans les avenues
qui y couduisenl'. Uri-'2 patrouille s'occupoit
hier a les dissiper; mais elle a été liouspillée
et totalement désarmée. Houreusement la
garde est accourue au secours (le cette foible
patrouille , et 17a de’robée a la fureur des
groupiers. L’audace de ceux qui re mplissent
les tribunes , et qui sonl: auteur (le la salle ,
est parvenue aun (legré vraimeut el‘frayant.
M. \rergniaud , si long-temps l’itlole de ces
hommes e'gare's ou soudoyés ,~. et dont depuis
quelques jours on aunonce le mrdif clum-
gement , ayaut insinué clans l’aSSemblée que
jamais la commission extraordinaire, dont il
est membre, ne feroit de rapport sur la sus—
pension du roi , il a été traité, par les tri-
bunes , ainsi que plusieurs autres députés ,
de 'traitre , de scélérat , de voleur. Quand
finira cette épouvantable clémocratie!

M. d’Abbancourt, counu d’une maniere
avantageuse , (lit-on , darts les bureaux de la
guerre , succéde a M. Lajard.

On rapporte que, M. Guadet ayant fai‘e
part a M. de Montesquiou du projet qu'on
avoit de suspendre le roi , oelui — ci a ré—
pondu : Si vous [e fal'tes, 1c Icna’emain [[6
[a suspension yous n’aurez ni cyficicrs nisol—
dots (Ia/ls l’armée. ,

Une lettre de Maubeuge , en (late du 22,
parled’une petite action qui s’est engugée
pres du Pont - sur- Chambre; mais on en
ignore les de’tails. Nos troupes ont été
obligées de"se re’plier sur Landrecies.

Des lettres de Lillle, du 25, rapportent
que nos patrOuilles a‘yunt rencontre’ celles
de l’ennemi, on s’est fusillé, et il y a eu quel—V
ques hommes tués de part et d’autre.

 

Pout {so liv. en assignats on a 100 liv. cn argeut.
Lmis d'or , 1’6 liv. .

 

 

m ‘M‘T‘rfifi‘lfi‘zfi’. wmfimmmm v.“ -.

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L’Abonncment de C: Journal, qui paroit. was les joys, est de 30 liv.‘pour Paris ft 36 liv.pour la. ‘
Provinca , port franc. La Bureau est rue Nazi's: Smut—Augusta; , Hotel de la Corresponda/zce.