xt7f4q7qrv5k https://exploreuk.uky.edu/dips/xt7f4q7qrv5k/data/mets.xml  France  1800-01-07 This bulletin is part of a collection of newspapers and journals published during the French Revolution, collated by unknown person, representing both sides of the revolution. Call Number Rare Books: AP20 .R235 bulletins Rare Books: AP20 .R235 French De l'imprimerie du Journal, rue du Cimetiere - St.-André- des Arcs, n°. 9  This digital resource may be freely searched and displayed in accordance with U. S. copyright laws French Revolution publications France. Assemblée nationale législative (1791-1792) France -- History -- Revolution, 1789-1799 L'Ange Gabriel, Journal Politique, Historique, Littéraire, etc. (Numero LI.), Septidi 17 Nivôse, an VIII, [7 January 1800] text L'Ange Gabriel, Journal Politique, Historique, Littéraire, etc. (Numero LI.), Septidi 17 Nivôse, an VIII, [7 January 1800] 1800 1800-01-07 2023 true xt7f4q7qrv5k section xt7f4q7qrv5k  

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(NUME‘RIO LI.)1

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SEPTIDI, 17 Nivéso, An VIII. .

L’ANGE GABRIEL,

JOURNAL 'POILITIQUE,I—IISTORIQUE,LITTER‘AI§

 

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lg“?-
"rm szmt‘ omnia , ct 1773mm [er in. omnoln

cléflundit. Amsror. ]. 1.’ ([8 C02

   

 

 

 

Evacuation dc Gé'nes par les troupesfl'ancaz'scs. —— Favora ’Ile rmgure sur le procés de la compilation dc Pic/mgr”.
—-—- Prétention chm. mayo» (2 la place (Zejuge nu. tribmm/ ’16 cassat/on. —— 8er [as bl'ens‘des pores e1; mél'es d’énugre's.
..- Cm' (lg guerre (ng erlme (la/is [(33 (léparl'gnzglls de'l’OIiest. —— Lewée de la swspensron d'armes (1.0700 our, Holy/we
la 7. —-~ Reprise (ch host/life's pour le 15. ——— Les calonminlezn‘s r76 ’Lj'on encore mic/ms c073fbm/us. —- Acumen.” [wait (78
barbaric qui no sure pout—dire pas Ze dormer. —- Dialogue polshco—bac/quue cntre Bailleul ct Poul/Jar. —- Nozwellz’s

diverses. -—- Varie’tés.

 
  
   
  

 

 

Ce Journal qui pm'oit tous les jozu‘s, est dw prim
modique do 11 francs pour [rat's moz's ; dc 21fi'ancs pour
517x mails,- cl: dc 4o/i'ancs pour 1m anfi‘mzc [16 port. On
sera libre de me souscrirc qua pour 1m mots , em} pnyant
4/1201; envoie les letbres eL‘ l'ai‘g'e/LE, (Mfranchis, (‘L
l’adresse (In directem' do l’Ange Gabriel, me (la Ci/ne—
tiére—St.xlndré—dos—Arcs, n"~. 9 , :1 Paris.

 

 

RUSSIE.‘

Mz'ttau , 15 de’cembre. ‘L’archiduc Joseph, palatin (1e
Hongrie , a passé par cette ville avec la grande—duchesse
son e'pouse. Leurs altesses y ont diné avec Louis XVIII.
Madame la duchesse d’Ang‘ouleme a fait present d’un ser—
vice (le déjeuner de porcelaine a lajcune princesse, qui lui
a en'voyé 5: son tour une magnifique pelisse. Les personnes
quiont accompagne’ l’urcliiduc it Pétersbourg, en ont toutes
remporté des marques delibéralité et de magnificence. C’est
ainsi, dit—on , que chaque individu du détachement de la
garde-noble groise al’assurance d’une pension annuelle
de 800 rouble‘ , et le capitaine quiule commandoit de 1260

roubles, leur vie durant. ‘

P R U S S E.

Berlin} zer. niodse. Il est certain que trente—quatre ré—
gimens ont en ordre de se tenir prets it murcher, de faire
leurs achats do chevaux, (l’engager des conducteurs pour
les canons et liagages , etc. Les incertitudcs politiques etle
role (16 paelficutenr arnlé (pie notre roi Veut jouer , out
rendu ces mesures nécessaires. Ou pretend qu’il sera tiré

"un cordon depuis nos possessions polonaises jusqu’au

Rhin. Ce‘cordon‘ peurru former deux corps d’arniee res—
ectables , et capables do s’opposer it toute entreprisc de
a part des russes. La Saxe et la Hesse fennel-out pureil—

lement descorps d’olaservation, pour leouvrir, do concert

avec les prussiuns, leurs etats et les pays neutres dc

l’AlleInagne. ,

AConnne, l’assassinat dos ininistres frangais h Rastadt pa—

l‘Oll} sensevelir dams l’ounli, et (pie ccpeudant lo. nation

/

allenlande est intdressée i’t en (leeouvrir les auteurs , on.

pretend que sous )eu 1e plénipo'te'ntiaire prussien 31 Batis—

oune leru a la diete unu proposition , tendemte it prior sa
\. .l . , . ‘ ‘ . . . . ,'

muJeste imperiare de :oulotr bien faire seven 19 rcsultat de

 

 

ses recherches sur l’assassinat en question, afin que l’Alleé
magne soit entiérement lavée d’une tat-he, ([111 la rendroit
l’horreur des nations présentes et futures. 0n rcmarque
sur cot objet'une singularite’; c’est que chez les fi‘angais
cet zissa's'sinat paroil: oublié, el; qu’en Allenmgne 0n en.
parle toujours. ‘ ' '

Le corps .d’armée sous les ordres du general Scladen
restera sur les bords du Bhin.

REPUBLIQUE FRANQAISE.

[yon , 11 nimése. Jean Mugdcleine , Gilbert Alexis ,
ex—Comte de Langlieac , de Pariuenoux , commune de La—
mure , dans le ci-devant Beaujolois , vient do mourir clans
les prisons de Lyon, appellées prisons de Eouane, 1e 5
nirosc. Ce mallxzaureux vicillard qui, depuis 12 ans , n’avoit
pas quitté la commune de Parmenoux, fut conduit, on. 93,
clans lcs prisons de Villefra‘nche , par les ordres du féroce
Lapaluz: traduit (lo-111 (lans cellos do Lyon , un jugement
en masse de l’infa‘une commission revolutionnaire dc cette
ville , si long—tents opprimée , 1e condamna it la reclusiou
jusqu’h 1a paix. Le 9 thermidor rompit ses fers 3 1e 28 lruc—
tidor les lui rendit. ll fut écroué ii l’toannc comine préventt
d’émigration, quoiqu’il fut demontré qu’il étoit en délen—
tion lors de son inscription sur la liste fatale. Plusieurs ex~
représentans et les menilJres du départenlent, connois—
soient parfuitenlent la fuussete do. celte Inscription, ct
cependant cel: infortune n’a “11111115, pu obtenir justice,
quoique su :commune smt veuurle rcclmner sourent .avec
les plus vivesinstances! A ce dent dc JUSUCC se leigmt un
trait de barbaric infiniment plus révoltant. L’ex—comte
Langheac e'toit Inalade dcpuis quelques jours; le médecin
connoissant 1e danger de Sit position , lit solliciter par le
concierge, aupres de l’adininistration, une permission pour
le transporter it l’hepitul,‘ elle lui fut iuipltoyalflcment re—
fuse’e, ct ce Vieillard est inert Charge de fers , manquant de
tout , sans rccevoir des soins , quoacpie son innocence
fut eonnue des autorités, qlli n’ouL pus voulu méine lui
aceorder ce (Iu’ou ne rel‘useroit’pus aux plus grands crimi—
nels 1.... S-aintc humanité1....]$t co sent des liommes‘.......
Et la plume d’un écrivain trag‘ant des traits si révoltuns, ne
peut pas verser sur eux tous les Lorrens de l’ignommic sans
étre accuse de reaction. »-

Uu soldat de la garnison de Lyon étant mort d’une ehfite,

   
  
 
 
  
 
  
  
  
  
 
 
  
  
  
   
 
 
  
  
  
   
  
   
  
  
 
  
  
  
 
  
  
  
  

  

 

(

la nialveillance s’cst empresse’c d’écrirc que les assassinats
recommencoicnt dans ccttc ville, ct qu’ils recmnmcngoicnt
sur les militaircs. Le C. Gilly: jcune , général dc brigade ,
commandant In place de Lyon Ct 505 faulmurgs en c’tat de
sitige , a écrit 31 cc. sujct, lo 9 nivose, en ces tcrmcs:

(( La malycillance qui dénaturc tous les événcmcns, lors-
qu’cllc pout en proliterpoursemel‘la defiance ou la division
parcii lcs citowns, a répandu qu’un militairc de la garnison
uvoit (ate assassme’ il y a pen de jours , et 0110 a vonlu fairo
considorcr cct cvénement conune lc précurscur d’unc nou—
vellc reaction , qui assure’ment n’aura pas lieu.

)) COHIIlle ee bruit, s’il s’accréditoit, pourroit avoir dos
suites l'unestcs , je vous prie d’inse’rer dans votre procliain
numc'ro, la lottre ci—jointe n. GILLY jcunc.

Le Che/dc brigade (ILL ongiéme regiment d8 cacvqlerfe , rm

géne’ml (Ie br/gade/ Gilly.

a J’avois ou'i dire comme vous, géne’ral, qu’un assassinat
avoit e'té conunis sur un fourrier du régimcnt ; mais ayant
ordonné an chirurgien—niajor d’cn l'aire la \‘isite, il a cte'
rcconnu que cct individu étant ivro s’tésl: laissé tombor, ct
cstmort 21 liliopital (les soeurs do l’liotcl—dicu dc cette place,
cornme vous le verrcz par le proces—vcrbal J).

Salut ct fraternité. i DESBORDELIERS.

Le bruit court qu"il existc une insubordination alarmantc
parml les troupes cantonnécs it Grenoble. ‘
Situation de Z'inte’rieur.

Les espérances de paixdans l’intérieur paroisscnt s’évanouir
au moment oil l’on s’attaehoit £1 cc bien fugitif avec la force
dulbesoin. Les royalistcs Sc livrent aux kmémcs attentats
contre la répnblique et les re’publicains dans les departe—
mens de l’Orne , d’Eure et Loire, de la Mayenne et de la
Sarthe. Ils parodient le cri familiar dos patriotes par ce—
lui—ci qu’ils font retentir avec une sortc dc Flu-our : Louis
XVIII; ou la mort. Co n’est probablemcnt que par leur
xiolation des clauses do l’arinisiice qu’ils out force 21 dos
xi .lutions réciproqucs les répulilicains touiours lidcles it
It :ir promesscs. U11 (les elicls royalistos derivoit encore
(-m om.» derniers au commandant de Nogcnt—le—l’iotrou
7:21.; iin‘ itvr . en conscquencc de la suspension d’arines ,
a ne pouit l‘aire do patrouilles ct 21 no point s’écarter dcs
S" .im 9 Tout-cs. a Vous n’avcz aucun droit, (lit—il, dc sortir
clans les c .uipugncs; \ ous no dcvez arréter aucun conscrit.
11”me l‘agcnl do gouvcrncmcnt on toute surcte’, nous le
re pectcrons, etc. )) Nézuuuoins I’mlnxiuistration ccutrale
(t’fiiluc cl Loire a onlonué do soutinucr les patrouilles ct
d- redoubler do \igilancc. 17"u 1 an 8 do on mozs, on
cwmptoil don/m coutriiuilious lbrcécs. do 3 3: 15 millo fr. ,
(les armomuus . billets souscritsj etc., an prolit LlL‘S roya—
lis..s. srnlcmcut aux environs do St.—‘:'\lzuncrs (Sartlu).
Sti—gsguan , (1U! t‘ltiil menace: par cux d’clrc dcsaruié en
massi». paw-cc. ipi’il r: stoit lidelu a la cause de la libcrté ,

Vieut d’obteuir un iictucliemcnt poursa tlcli'nsc. ()n M)— '

teiulit dc cu “I'll, dons la din Mimi il’Alvncon aux Cotes
dans lv Calyulcs, lc ln‘nit tl-J canon pvulam toutclajournéc
rlu_8 an o. t\ous altciulons Alvb' rouscignmuvns sur l’action
qm paroit :voir on lieu do co cote. La Stu-rt L‘ va—t—clto done
recounnwnter? La nonvolc snistro ct Illillhtuh'USL‘lllCnt
. . . - , ; v 1 ‘- V x H ' 1 V 1)
trop poslmc nous I’ll mint n ‘fngus mune. La suspcn~
51011 our-nos (ltu nu ctc (luc luncs‘u' pour nous , cctte
suspensmn dont les ioyealistcs out si bieu prolité, vient
d’étre levee; On auaqucru le 15 , li’oi-dre cn a-donné le 7.
I], own etc convcnu quon Se prévwndroit hurt Jours
davance. . .

2 l
P A n I s 5 16 m'rose.

—— Dans un arrété solcmuel do 6, le conseil d’e’tat a dé-
Clare’ (Inc c’cst un principe éternel , que toute loi dont 1e
textc scroit inconcilia'hlu avec cclui dc la constitution , so
trouvc alu‘ogé par 10 liiit scul de la promulgation do Cette
CORSUUIUOD. ,

Ccla pose, on demandc pourlcs péres et méres d’émigrés,
si , parce (pie les enfans out dé’serté lo 501 de leur patrie,
meme puree (pi’ils out porté lcs ariucs contrc ellc, les pél‘es
sont passibles dc lcurs l'iuitcs ou dc lcurs errcurs?

La constitution, en déclaraut tcxtuel'lemont (art. LCXV)
que les bicns (les énzigrés soul; I'rrévocablenw/Lt acquis alt
pro/[b (Z0 [(1. re’pzzblique, n’a conlpi‘is dons sa disposition que
les Seuls biens des tinny/‘15s; ct column) on principe de droit,
inclusio um'us est excliosz'o alterms , une consequence né-
ccssairc do cc principe, est que les biens dcs pél‘CS ctméres
n’étant pas compris dans la disposition , e11 sont formelle—
ment exclus. » ' '

—— Le ministrc do la justice ct lc conseil d’e’tat out arrété
I la loi organiquc du tribunal dc cassntion; elle sera propo—
chc dc suite an corps legislatil’, et le sc'nat conservateurpro—
L‘éthl'a , lo 20 , 21 la nonliuiition constitutionnellc (les juges
qui doivent composer ce tribunal supreme. 11 y a déju deux
inille et quclqucs demandes; i1 n’cst pcrsoune qui ne se
croie pr0pre 2‘1 rcmplir ccs iiuportantcs fonctions; tous les
ex—dc’putés qui n’out pas trouvé place dans les premieres
autorités , reg-ardent lo tribunal dc cassation comme leur
pis—allcr: l’abus des prétentions ridicules sur ccs places
inamowibles , a été poussé an point qu’un nzm’tre wagon. ,
ae disant architccte , qui 11’a_ia111ais été rien depuis la révo—
lution, a eu l’audace do presenter unc petition , par laquclle
il domandc 51 étre nommé membrc du tribunal de~ cassation.

—— Le proccs dos complices dans la conspiration dc Bi-
chegru, qui dcvott comincncer i1 Strasbourg le 15 nivose,
a été romis au 25. Ilparolt qu’on ne regarde plus comme
fondécs les inculpations contre cos mallieureux qui ont
géini depuis plus de dcux ans clans les prisons , puisque
l la plupart out obtenu provisoiroment lcur liberté , en
- dounaut caution. ‘

—— Beaucoup dc journalistes compris dans la proscrip«
tion du 18 li'uctidor, et non rappclos pzu‘ l’ui'rété dos cou-
suls du 12 nivose, ont réclamé la ljusticeiqui vient d’éti'e
rcnduc it vingt—ueuf de leurs conli'éi'os. ll‘ font été inscrits
sur unenouvellc liste (Iui sora incessaminent prc’scntée aux
consuls. I

—— Des lettrcs d’Aquourgi du 21 déccmlire , annoncent
l’évacualion do Géncs par les troupes li'augaiscs. Si cette
nouvelle étoit vrzue, elle nous seroit parvcnuc par uue
voio plus directe.

 

! —-—Les derniércs lettrcs do Constantinople assurent qu’il."

n’est encore parvcnuit laPorte ottoiuanc aucuues uouvclles

ollicicllcssur les progrés du grand-visir on Egypte. En at-
‘ tcndaut , le gx'auzl—svigucur a (lonué «les ordres pour effec—
: tucr uno nouvcllclcvcedc troupes ([ui runl'orceront l’iirinéeL
(pii s’cst portéc contra les l‘rancais. On ti‘iclic’ sur—tout d’y’
faire enlrer les clicrschalls, dont le vzigaboualagc unit 31 la
sureté des routes ct inquiéte uléine les environs do In ca-
pitule.

V A R I E T E S.

'Baillcul ct Poultier arrivcrent h (piatre llcures et demie
Clh‘z Rose , so tvnaut ln-as dcssus , bras dcssons,gais counne
pingons , riant commo des fous.—— Un caluuot, s’écria le
premier d’uuc aoix de tribune, un calunet, hon lcu, hon

E Vin, ‘bouuo chére.——-ll n’) a plus de cabinets, rc'pom.lit un
l dcs garcons. _. A la sulle done, reprit Poultier..... Ils s’ar—

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rang-ant 5 on lcs sert , ils nm1’1gent,ils boivcnt comme (l’an—
(“ions deputds; et lorstpic lo Vin de Champagne est sun la
table , Bailloul tire do so poolio lo n“. 1356i (lu .Rédactcm',
ct Poulticr 1c 11". 1588 do 1’,/1/1iides Lois, Poultier en di—-
‘sant: ‘

Eutends—tu quelquc chose it cct arrété dos consuls surles
jour .alistes ‘? '

BIZ/710111. J’cntends qu’il nous sauve do In potoncc.

Pauli/(2r, I‘I‘ant. Tu as touJiours pour d’étrc pcndu.

Bailleul, se caressmit [a con. Ecoutcs (lone, entre nous,
ai—je si grand tort? Buvons un coup.

Pow/[fen Je ne dis pas cola; mais en quoi el; comment cot

' arrétc’ to sauvera—t—il?

Bailleul. D’almrd, i1 sanctific le 18 l'ructidor; ensuite , i1
prolongc la revolution; enlin , il jette la division dans le
camp do nos ennemis.

Pozdticr. Do (:95 trois points , je n’enrends bien quc le
premier ,' tu vas m’expliquerlcs autrcs... A la santé dc la
republiquo.

Bnilleul. Jc dis que l’arrété desconsuls prolongela révo—
luliou, Ct pour le prouvorje n’ai (pi’un mot £1 (lire; c’cst
qu’il est revolutionnaire: or 3 tout co qui prolongo la révo-
lution éloigne le rotour do l"ordre, et parconséqucnt cclui
de lajustice, que nous rcdoutons. Je ne dis cola ([u’a mon
ann , et non pas aujournaliste; gardes—toi bion d’étrc indis—
Crct.

Poultz'er. Je ne suis pas de ton avis. L’arrété est juste et
n’csl point révolutionnaire. Eu quoi scroihil injustle'? en ce
qu’il distingue aujourd’hui dos hommes alors et mal—u—pro—
pos confondus sous la meme denomination ; inais tout gou-
Vernement a droit do cliasser on do rappellcr (pii hon lui
scmble.

Bailleul. Dis donc qu’il en a lo powvoz'r; mais le (II-01'5“?
non. Tu parles ici comme dans ton journal, ct tu ne sais cc
(1110 tu dis.

Pouzl‘fcr. Balll .Ii’cn (lirois bicn plus (p10. toi si jc voulois
:tne donner la peine do censurer les actcs du pouvoir quoje
lais profession d’adorer.... Garcon, du vinde Silleri... Mais
tu vas me dire comment l’arrété dos cOnsuls doit jettcr la
division daus lo camp do nos ennemis..u

Baffleulfl‘u verras los journalistes qu’on a rappcllés aban-
(lonncr coux ({u’on a oullliés, (‘t‘ ceux—ci rocl'iinluvr contre
cot abandon. ils so diviserout, ils s’accusoront reciproquc—
mont, ils devoileront lvurs sottiscs , ils nous donueronl lc
Spectacle (pie nous leur axons souvont donut'rpar notre mé—
sintolligvnce. l\'ou.s allons etre vensés de ces écrivaills qui
nous .lrailoiont avec tout de mx’:pris, et (pii, suivant l’ex~
pressxon scandaleuse do l‘un d’e 3; , nous l'aisoient lourncr
s‘ous lcurs louols , connne dos toupics sous lo l‘ouct des éco-
llers. . . Buxons , nlon ami; buvons ll la santé dcs consuls,
qui nous en out debai-rassé.

Poullz’er. ’I‘ant que tu voudras; mais uno chose me chif—
fonnc ct 1n’embarraSse. Crois—tu queBonapartc,aiteu con—
nmssunce do 09 ridicule arrété ? On m’assurc qu’il scra

’1'apporté, ou qu’il est incomplet.

fim‘lleul. l’arlts, je t’on prie , avec plus (le respect Ll’un
acte’ du pom oir (pie lu l'ais profession d’adorer , et tficlics
do n’étrc plus inconsequent. he vois—tu pas, l)<)Ul‘l‘CilLl, que
51 to as raison nous sonnnes /}L’l'[lll.s'. . . quons.
‘ PoulL'wA Pew/us , vcux—Lu dire 3 car, (lieu merci, tu Cn
reves. . . . A ta saute.
lift/[Zen]. Plaisanteric :1 part , il est de notrc into’rét que
.es lructidorises menrent a Cayenne, ou soicnt fusillés $1
Paris. d
Pollltz‘er. Je convicns dc cela; mais cc n’est pas une rai—
son do croire qu’ils soient oufusillés a Paris, on entcrre’s it

3)

 

Cayenne. N05 voeux nc s’accordcnt plus aujourd’hui avec.

notrc pouvoir. *

Buillezzl. Nous avons toujours lo pouvoir de calomnierlcs
foilxlvs , ctde flatter lcs puissans.

Pom’t‘fcr. Oui, mais nous avons pcrdu lo 501 qui assai~
sonne la llattcrie ct la calomnie.

.BUflZL‘l'Z. Pauvre Poultierl

Poo/jar, on Io count/851312115. Pauvre Baillcul !

Baz’lt’eul. Tu ris,malheureux, ct Catilina est anosportesl

Pauli/or, saumnl: .s'ur 8a chaise. Catilina est it nos portes!
Dc (Incl Uatilina voux—tu parlor? Es—tu fou , on Si c’est diéjit
lc viu qui to portc it la tG-tc"? ‘

Baz'llcul, pleura/ii. All! ma pauvre femme , mes enfans,
mos écus, jc no vous Verrai done plusl pauvchaillcull ‘

Poultier, pleura/i1: amsi. Mon cher Bailleul, ne pleurcs
pas, dc grace, consoles toi. Tu revert-as ta fennne, tcs en—
fans at Les écus. Nous sommes cllez Bose , un honnétc
llounne , un excellent restaurateur. Son Vin est délicieux;
mais, mon-ami, je to jurc ([u’il ne recon; point do Cutilinu
CllCZ lui. VL‘ux—tu quci’envoie chcrcllcr unc voiturc ‘?

Baillcul , ‘en .5"esszl_}‘ulzv£ lcsyeux, ct sejrappam la poi--
Wine. .11 est la.

Pooh-fer. Quoi? ton diner?

Baz'llcul. Non. Mon rapport sur le 18 fi'uctidor, rare
morceau d’éloqucncc , sur mu parole, mais‘morceau difficilc
21 digéror. Les journalistes no me pardonnnerout jamais
d’avoir (lit : (ll (leelaino )

(( Les journaux étoicnt le plus puissant mobile d'e ces
coupables tramcs; lcs journaux (pii Cllaquo ~iour portoicnl:
aux extremes fi'ontiéres les conseils do revolte ct dc inort.
No savons—nous pas (pie les auteurs do cos alfreux libullcs
étoicnt dos royalistes salaries , dos écliappés dc sémiuairc ,
ce que la tlléologie et la perlidie saccrdotale ont yomi de
plus impur? No savions — nous pas qu’ils avoxcnt latt
de la centre—revolution leur doznainc "2 No conuoissous—
nous oas 1:1 rage qui les devoroit? ct nous no prenions au-
cuue mesurel ll l'alloit fruclidor pour (lu'ils fussent dé—
portcs ! Mais, quo dis—je; sur coinbion de ces étrcs atroces
a—t—on executc la loi? Ils sout encore dons le scin dc la
repailfiiilue. ils so prom'euent libreinont, ils écrivcnt , ils
cndoutrinent, ils in’écoutent pt-ut—élrc , quand un vaisseau
aur01t du les porter sur in term qu'lialntent lcs ligres 'n.
(Rapport do .bailleul sur le 18 fructidor , page 42 ) __T_ous
[cs gin-guns do lrcu’tcur écoutoieui. bone/La baa/Lie. —— Vodlj,
continue Builleul, voilh mun arrét do mort. Cost Richer-—
Swim qui lc prononccra. _ .

I’uulu’er. liiclier—Sorizi ne pcnso pas a tox, et Je t’assure ,
mon aim quc tu mourras d’indigcstion avant L‘pi’il soit do
rutour.

Buz'llcul. El; Barruel—Bcnuvert n’est—il pas mon plus
cruel ennemi ? .

Pouhfer. De tels ennemis to feront Inoins de mal que le
Vin ct tes remords. Quand tu as lHl, tu n’cs pas suppor—
table. Tu pleure comino one fonnno, et tn tremblcs comma
un laclie. J’ai payé. Allons-nous engla vulture est a la portc.
lls partirent. ,
T R I B U N A T.

Sémzcc (Zn 1:3 Itiwisc.

Girardin : Nous allons , tribuns, nous livrer aux impor~
tantcs lonclions d’examincr ct do discuter lcs lois. l\e
convient—il pas dc dormer an people , avant tout, une ga—
rantie dc notre zclc et de notrc lidelité 1‘1 (lélendre scs in-
téréts? Ce n’est point no scrment que je viens vous pro—~
pesei'jnous ne connoissons qne trop la valeur dos sermons
eL l’usage que You on a fait; mans ll nous mlportc de con~

\

\

 

 

  

 

(fl

 

w‘hnilre la malveillunte aui public was que nous sommes
une opposition organism pour censurcr tous les uctcs LlU.
ggouvcrncment, Llcnonccr ses ugens , etc. Non , lo tribunat
est point une opposition organiscc; il est le centre .405
’liSCussions léD'.:latives. Le gouvernemcnt a son consul;
lc peuple ale sien, ct cc conseil est lc triliunut. BLHIU‘OIIS—
nous plus dignes d’uussi lionorablcs fonctions par la sugessc
qui présidcm it no; deliberations. Ila moderation so place
entre les passions pour les reconcilicr , ct par consequent
pourles e'teindre. Ce sont les mederés qui out 1211: lo 18
.in‘umuire, immortelle journe’e qui a urraclié la France on
despotisme de l’étranger ct aux poignards dc l’anarchie;
journe’c qui a reporté la revolution in l’cpoque cle sa naus—
sunce , qui a remis en vigueur les principcs de 89 , principes
(lent l’onbli a été si fuueste 51 la patrie. Ramezions done
parxni nous ces belles discussions de l’usscmlcho consti—
tuante; purifions le lieu de nos séances par des paroles do
justice , dc sugesse et de paixg car si de ectte fenetre j’ap—
percois le lien on fut arbore' le premier signe de la liberté ,
j’appercois aussi l’endroit on se réunissoient les groupes
anarclxiquesfi’ofi partirent tout de criminelles manoeuvres,
taut dc de’sordres, tant (le provocations aux massacres ; et
si. quelqu’un a trouvé le local convenable it notre institu—
tion , moije n’en trouvc pas (19 Plus contraire 31 la (lécence:
Cliacun dc nous , en montant 21 cette tribune, songera
qu’une phrase impruclcnte retentit dans Paris, clans la
France et clans l’Europe , et qu’elle pent ainsi retarder
l’époque de la paix. La paix l all I que cette iilé-e nous ac-
compagne ItouJours, et nous ne serons Jamais n1 impru-
dens ni impolitiques. Je demande que chacun de nous
promette de remplir avec fiilelité les functions qui lui soul:
attrilmées par la constitution.

Duveyrier désavoue le sens crroné qu’on a donné 31
quelques mots qui out 1311 lui échapper i1 cc sujet. {II ap—
puie dc tout son pouvoirla declaration présentée. Elle est

   

1i

  

 

adoptéc. Chaque tribun, appelé successivemcnt , pronnnee '

la formule suivante : .Je pi-onzets ale remplz'r twee/[defile
lesfoncu'ons (/1117 we sent utn'ibuécs par la constitution.

Au 110111 d’unc commission , Matllicu dcmande quc 1e
tribunal: vote en fuvcur (lu proj'et envoyé par les consuls ,
relativement nu mode (les discussions legislatives et aux
connuunications respectives des autorites chat-gees de con—
courir 3.1 la confection (les lois. 11 no rcproche an projet
que quelques Vices dc rcilaction.

Ducl’iesne combat vivement ce projct, qui n’étalilit au—
cune communication directc et immédiate entre le gouver—
nemcnt et lo tribunat. Les oratcurs du gouvernement se
rcndroient settlement au corps legislatil’, auquel ils pre—
senteroient les 'proliets congus , on (levclopperoient les mo—
tifs ', 1e corps legislatifscroit charge (In dunner aux tribuns
connoissunce '(lc ccs projets , sans pourlant leur faire part
des motifs. Ainsi , (luns ce systcmc . les projets urriveroient
an tribunat column (les dogmes rclngieux dénués de toute
explication; ainsi le tribunalt seroit; pour ainsi dire , :3 cote
(in corps legislatil‘ lorsqu’il doit en l‘aire parlie intégrante.

Dhillcnrs . lu constitution a etalili lc tribunal corps pcr~
mancnt, au~iicu que in session clu corps legislatif no (lure
(Inc (piatrc mois. il est (lone csscnticl quc le trilmnut re-
ceive des communications (lircctcs (lu gouvcrncmcnt ; cur
que lferon ee corps pcmlnnt Faliscnce (lu corps legislatif?
Enlin , par ce projct , le goilverneinent so réservc exclusi—
’voment lc ilroit dc lixcr lo di‘lai (laus lcrlucl les debats sur
les projets (le loi (loix'cnt uvoir lieu. N’est—ce pas réduircles

ups. “Juma ,v

 

fonctions do trihuns 31 ccllcs dc commis dc liurcnux, aux.
quels on donnc un travail qui (loit etrc lini clans tcllc ct
tellc époque. Cllauvclin purlc cn favour du projcl‘. Nul autrc
orateur li’étant inscrit pour l’uppuyer , le president donne
la parole 1‘1 ccux qui veulent le combattre.

Benjamin Constant (lit: au moment ou la mulvcillunce
s’eTl‘orce (lc fail-c considére‘r le tribunat commie une oppo_
sition organisee , il semblc qu’ou uit pris i1 tiiclie de nous
presenter un projet ii‘izul;niss'il)le , alin d’nccreditcr ccs bruits
calcinnieux. S’il ctoil :nlniis , le tribunut no scroit bientot
qu’une vuine institution, Lligne de la risée de l’Eui-opc.
Combien seroit inégulc lu lutte ({ui s’étalfliroit-cntre lcs
oratcurs du gouvcrnemcnt ct ccux du tribunat. On nous
enverra des projets de loi, ct nous n’aurons pour les di5<
cuter que le tems qu’il pluira uu gouvernemcnt dc nous
aceordcr. On nous cacheru les motifs dent on appuie
ces projets. Ainsi done , nos oratem‘s se presenteront an
corps législatif, un bandeau sur les yeux , tandis (pie les
oratcurs clu conseil il’état s’y rendront , apres avoir long-
tems médité les projets , préparé tons lcurs moyens (le
de’l’ense’J ct ayant sui'-— tout la faculté d’argumentcr cle
faits et de circonstances qu’eux seuls ccnnoitroient. Un

autre vice dc ce projet, c’cst qu’il n’oppose aucune bar—’

riére aux lois d’urgence, et qu’il semble nu contraire les
faciliter au gré du gouvernement. Tous nos maux sont
venus de ces leis (l’urgenee, et l’on pourroit appeler le

)ro‘ct révolutionnaire, )ui5( u’il favorise l’ado )ti-on dc lois
l l l .

révolutionnaires ct enlevées sans discussion. Aprés avoir
donné (le longs développemens aux assertions, l'orateur
demande qu’on invite lc gouvernement a retirer son pro-
jet et; 21 lo reproduire avec les modifications indispensables
pour assurer au tribunat la part qu’il doit avoir a In con-
fection (les lois. -~ Impression des discours et ajournement
‘a domain.

. CORPS LEGIS‘LATIF..

Seance (In 15 nz'vdsc.

Gossuin presente un réglement 21~peu—prés semblable V

21 cclui des tribuns. ~— Impression. ,

Des oratours d’état arrivent. Cretet, ,l’un d’eux, pré-
sentc trois projets dc lei. Le premier tend it mettrc enzvente
tous les marais salons qui nppnrtiennent 21 la république.
Le second accords 21 la commune do Houl‘leur une église et
(les tervains pour un marché. Letroisiéme accordc it un
particulier nommc Boyer , (les baitimcns nationanx, pout
avances faites par lui au gouvernement. La discussion sul‘
ces objets est Iixéc au 26 nivose. - Impression et rcnvoi all
tribunat.

 

Erratum essential. Page 2 , premier art. Paris , ioe. ligne:
au lieu (le 2 (Inc You contcnte l’ai'l'ection (lu cit. Bauvinalsi
loses 2 clue l’on conteste l’assertion ‘nln cit. Bauvinuis.

 

 

Lorsurn NATIONAL)?”

Timgc (In 16 niro’se an 8.
Les numéros sortis , sont : 88——90——<74~—78——61-
Ln poi-saline qm‘ a Zn'en maul” nous enmqyer line not:
g'cncialogique et lzttéim're sur [auteur donL‘ nous muons
parlc clans non-e 12°. du dc ce mois , est prié d3 sejdll‘

cmznoz’tre d nous sculement , Si ellc ‘vculi que nous Ell

jitsszfozzs (/uelqu’usage.
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L L n I n r A‘. I M E n 1 E- DU J o u 1:. N A L , rue du Lunaticre~St.»André-dcs—~Arcs, n‘a 9.

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