xt7g1j979t5k https://exploreuk.uky.edu/dips/xt7g1j979t5k/data/mets.xml  France   This bulletin is part of a collection of newspapers and journals published during the French Revolution, collated by unknown person, representing both sides of the revolution. Call Number Rare Books: AP20 .R235 bulletins Rare Books: AP20 .R235 French Paris : De l'imprimerie de Meymat, rue des Moineaux, n°. 423  This digital resource may be freely searched and displayed in accordance with U. S. copyright laws French Revolution publications France. Assemblée nationale législative (1791-1792) France -- History -- Revolution, 1789-1799 Rapport Au Premier Consul Ee la République Par Le Ministre Des Relations Extérieures text Rapport Au Premier Consul Ee la République Par Le Ministre Des Relations Extérieures   2023 true xt7g1j979t5k section xt7g1j979t5k   
 
  
 
 
 
  
 
 
  
    
    
  
    
  
  
  
   
   
   
   
  
   
  
  
  
  
   
  
  
 
    
   
   
  
  
   
   
   

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LE MINISTRE DES RELATIONS EXTERIEURES.

 

DANS on (flat bien gonverné, il y a un esprit propre a
chaque branche d’administration. Cot esprit donnc de l'u—
nite’, ('le l’uniformite' 8c une certaine énergie 51 la direction
deé‘affaires; il transmet la traditiondes devoirs, ii on per-
pétue lc sentiment 8c l’observation; il attache 8c le corps , 8c
les individus qui en sont membres , au gonvernement ,
commc au but vers lcquel toutes les émulations so dirigent ,
comma it la source de tous les degrés de consideration dont
onambitionne de jonir. , . . .

La revolution,- ten détruisant 'l’ancien gouvcrncment, a
trouvé des administrations dont l'esprit e'toit si fortement
constitué sur les bases que je viens d’exposer , que no pou—
vant changer cet esprit, elle a été obligée devdétruire
toutes les administrations existantes;1uais en les remplagant
par de nouvellcs institutions, on no s’est' occupé que du
materiel del’organisation. On a suppose que, dans la con-
duitodes affaires , tout se réduisoit a des loi-x simples , a un
potit nombre de maximes, é des réglemens d’unc facile

.oxe’cutionfiOn :1 cm que le zcle étoit par—tout, 8c ponvoit

tout; on a relégué dans les dictionnaircs de l’ancien regime,
comme des idécs dc hiérarchie 8: de eoi‘poration , les degrés
d’instruction , les titres de promotion , les droits de l’indis-
pensable experience. Jo n’hésite pas a le déclarer : cette
’Seule cause , agissant a In fois dans toutes les brandlcs dc
‘l’administrationde l'état, a snfii pour ‘rotarder l’époque de
leur, organisation ,pour les frappcr toutos d’instnbilité , do
stéri-lité , pour maintenir par—tout les affaifres dons un état

d’incertilude , les recettcs dans un état d’insullisanco, les

dripensesdans un état; dfobus & de désordre, les factions
daus nn état pcrpétugl idiaodace 6c d’insolence , lc gouver—
nement dans un état permanent de dependancc 5c de ver-
satilité. ‘ ‘ . V: . _

V Il-‘n’y a que l’csprit d‘administralion par—tout e'tabli &
par—tout-diversifié , selon la variéte’ des devoirs quc cheque
administration impose, qui. puisse tout rcmcttre :1 so place;
en fixant d’unc Inanicre Invariable les rupports dos admi—
nistrés h cllaquo branche ‘du pouvoir, 8c les rapports (le
toutes lcs parties do l’administration an systénm général de
l’organisation de l’état. L’administration est Pintermédiairc

 

qui rapproche Ies gouvcrnans 8: les gouvcrnés , ellc est le
nozud qui associe les inte’réts particuliers & l’intérét ge'né—
ral ; elle est le point" do contact 8: d’union dc l’antorité
publique 8: de la liberté individnelle.

II u’existe qu’un moyon d'e'tablir‘ 5’»: do fixer dons chaquc
administration l'esprit qui lni est-propre : cc moycn est

dans un systéme de promotion , sagcmcnt congu & invaria-

blement exécute’.

Une administration qui n'a pas de sys'téme de promotion ,--
n'a pas propremcnt d'employés. Lc‘s-liomn'ies (lizivslen occu-
pent sont des solariés,’ qui ne voient derant enx aucune
perspective , auteur d’eux aucuner garantie , auf-dessus d’eux
aucun point d'appui pour la confiance , aucun motif d’ému-
lation, aucun ressort dc subordination.

I! no se forme clans cette administration aucun esprit, au~
cun honneur de profession : on y dit bicn qu’on aime la.
république; mais Ia seule maniere d'aimerutilement l1 rc’pu-
blique est de s’attacher it la position (1333 laquelle on In
sert,‘ & comme sans principe dc promotion , on ne peut étre
assure de la position dans laquelle on se trouvc , il n’est pas
possible qu‘on s’y attache.

Le systéxne de promotion est, dans la main du ministre,
Ia seule arme avec laquelle il‘ puisse repousserl’ineptic am—
bitieuse, s’afl’ranchir des importunités du patronage , 112—.
mettre on credit'l’expériencc, la vertu, le talent, & subor»
donner le droit important de choisir au seul empire de la
justice Sc du discernemont‘.’ ' ' '

Toute administration a dos degrés. Lcs principes do
cliaque administration so distribucnt dons chacun dc cos
degrés; leur enchaincmont form'c l’csprit gé’nc'ral do l’ad~
ministratiom "' " ‘7

La force do l’administration est toute enticre dans sea
principes; 1e maintien dos principes constitue done l’amc,
la vie ,V l’c'nergie de chaque administration; 8c l'accord do
la force de toutes lcs administrations constitue la force col-
lective de l’état.

Cette demiere force est un grand résultat; mais on no
peut y porvcnir qu’cn. soignant ses élémcns. Il faut doiir.
s’occuper, avant tout 1 tic-la conservation des principcs do,

  

 

 

 

 

 

chaque administration; Br, avant tout encore, de la conser—
vation des principes de Cheque grade dans cliaqne admi—
nistratiou.

Voiia la (lénionstration de la necessité do. systénie de
prmnntiou. .

ll fan), que tout liomme d'adrninistrahon se pénetre (its
principes (iui doivent la régir & l’animer. ll taut qu’il en
.. pare-owe lous lesidcgre’s, qu’en s’e’levant il laisseen‘iier, a
ceux (iui le rcu'iplacent , le depot dcs principes qui lui arcit
éte' canoe, qn’il receive. celui que ses pre’décesseurs lni lus—
Bent, one to inéme esprit reste dams les grades, pend-ant
(rue l’csprit dc progression &. d’avanceinent ranime les indi-

-.

Vions.

J'arriv‘ze maintenant an systemic qni rne paroit lo gins
‘ccnvenir an de’nartemont dos relations extérienres.

Le systéinc die promotion étant principalement etabli pour
fixer le sort «les employés, par la permanence de cet esprit
{1’ de cz't lionneur do profession qui fait qu’on s’attac'ne it
so position7 il faut dire, quelles sont les qualités que cet
esprit 8c cet honneur dc profession supposent dans les fenc-
tions attaeliécs an service du de'partement des relations exte-
rieures.

Tous les einplois de la re'publique demandent un patrio-
tisme éprouvé : l’esprit & l’liEiimeur de tous les états on l’on
se consacre an service public, supposcnt cette qualité go'-
ne'rale; elle doit étre un caraclerc common , 8c ne sauroit
étrc prise pour le ‘caractere distinctif d’aueun.

It a dear: classes dc cualités (ui sont inclisnensables .
y 1 i

clans les fonctions diplomatiques; 1°. les ([ualités qui lien—
‘nent aux dispositions Sc aux sentimens dc l’anie; Vles qualites
qui t; .inent aux dispositions & aux talens de l’csprit.

Dans la premiere classe sont 1”. la circons’pection; 2
discretion; 5”. un dtisiuteressement ii toute epreux'c;1° culin
Hue ccrtaiuc elevation dc sentinicns, qni fail. qu’on sent tout
'oe qu’il y a dc grand daus lo function de rcpréscntcr sa
nation 8: dc veiller a la conservation de ses intéréts poli-

w

°. Ia

“tine .

Dans la seconde classe7 sent, 1°. un penchant marqué
pour l’elude des intéréts poliliques des peoples; 2°. to dis—
'(:crncnient ne'eessairc pour se défier des premiers appergus
"8: (lén‘iéler le vrai dos fausses apparences; 5”. cette facilité
dc l’esprit , résultat de sa justesse & de sa penetration (lui
la l'ait parcourir 8c distinguer rapidcmonl tous les points de
V'uc d’un objct ; car aucun état n’cxpose plus a des travaux
instantanés 8c d'urgence ; 4° enfiu , le talent des rapproche-
mens 8c une certaine aptitude a généraliser ses idées; ear,
dans celte partie , tous les details se rattachent a un vaste
ensemble. ,

It y a pent—étre encore une troisieme classe de qualite's
:qui participent aux (lent; premieres : je veux parler do tout

 

ce qui tient z'i I’habileté dans l‘art dc traiter les affalres.
Elle est nécessaire aux agens (in dcdans connne a ceux du
(leliors, parce que si ces derniers sont charges d'agir, tes
premiers parlicipent plus ou mains 51 la direction que re-
goivent les anti-cs. Cette qualite’ l'ornie une elassc 21 part,
parce qu’elle est un re'sultat de l’esprit 8: du caracterc. ’

Ces qualitos , réunies & cultivées par la pratique , ferment
l'esprit 8< l’lionneur de la profession diplotnaliquc. l’ar clles
5"" abiissent, entre les diversindividus , des rapports d’estime
SJ. inflection; entre les cliei‘s & les subordonnés, des rap-
ports d’e'mulation, d'attachement 8c de tutcllc ; par clles
slotabiissent encore , de la inasse des ernployés an gouver-
nenient , des ropports dc fitlélilé ck de respect; des employes
a la patrie , dos rapport: dc passion 8: do de'voucment; du
‘sublic enfin aux employe’s, des rapports de considération &
de confiance. ,

[I 1110 reste a developper le plan du systéme dont ie vieus
d'exposer les principes. Je soumets an premier consul un
projet dc réglement do promotion gradtielle; s’il ason appro-
bation, je lui propose de lc consacrer par un arrété.

En voici 105 bases: .

u I] y auroit pour les adences politiques quatire grades:
1°. Secrétaire de légation de 26' classe; 2". secretaire dc
la re”. classe; 5°. ministre plénipotcntiairc; 4°. ainbassau
deur. Dans le departement des relations exte’rieures scroit
établic une classe d’aspiraus, susceptibles o'étre employés
alternativemont dans les bureaux 8(51 la suite dcs lega‘iions.
Us obtiendroicnt par suite le titre d’c'lercs, qui scroit lo
premier degré du. service.

in Uu traiteinent scroit all‘ecte' a cliaqne grade; indepen-
damnient de celui attaclié ii cliaque emploi. Un agent rappellé
no perdroit, par la fuit de son rappel , quc le traitenient de
son emploi, & jouiroit dc celui de son grade iusqu'au moment
on il seroit reniis en activité. Il ne pourroit étre destitué 85
perdrc tons ses grades que par une decision (in premier consul,
sur lc rapport d'unc commission coniposée d’un agent de
Cllaque grade. Les grades seroient communs aux agens exté—
rieurs 8: {icon}: de l’intérieur du de’parternent. Les chefs do
bureau seroient assiinile'sauxseere’taires delegation de secoucle
c'lasse 5Vles sous-chef's dc division aux secrétaires de premieres
classe; les chefs dc division aux ministres plénipotentiaircs.
Le ministre des relations exte’rieures auroit 19 grade d’am-
'bassadeur. Quelques anne'es d’exercice dans chaque grade
seroien‘t nécessaires pour arriver an grade supérieur. La
moitié ou la totalité du traitement de grade seroit donnée
pour retraite a l’agent: qui se retireroit apr'es viugt ou vingt—g
cinq années de travail. Une retenue proportionnelle sur les
appointemens des agens politiqucs scrviroit'é ponrvoir au
surcroit de dépenses occasionné par cos nouvelles disposia
hens n. ,

De l’lmprimpiie de‘ Mari/111T; rue: des Meineaux, n". 423,

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v. 1.: :3.»