xt7h445hf38d https://exploreuk.uky.edu/dips/xt7h445hf38d/data/mets.xml Fontenai abbé de (Louis-Abel de Bonafons) 1737-1810 France Fontenai abbé de (Louis-Abel de Bonafons) 1737-1810 1792-02-06 This bulletin is part of a collection of newspapers and journals published during the French Revolution, collated by unknown person, representing both sides of the revolution. Call Number Rare Books: AP20 .R235 bulletins Rare Books: AP20 .R235 French Au Bureau du Journal general de France ou affiches, Paris, 1785-1796  This digital resource may be freely searched and displayed in accordance with U. S. copyright laws French Revolution publications France. Assemblée nationale législative (1791-1792) France -- History -- Revolution, 1789-1880 Journal Général de France, 06 February 1792 text Journal Général de France, 06 February 1792 1792 1792-02-06 2023 true xt7h445hf38d section xt7h445hf38d   

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JOURNAL;

PAR M. F-

 

 

 

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GENERAL,

ONTENAI.

 

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- ' Du Lundi 6

I j . -

Février 2792.

 

v1

ASSEMBLEE NATIONALE.
SECONDE LEGISLATURE.
Séance du Samerlifoir, 4 Fépérier.

LES ci—devant Gardes—Frangoifcslont peut-étrc
term a la Révolution plus qu’ils n’avoxent promis;
1a Nation ne leur a pas tenu encore toug ce qu’ellc
leur avoit promis par fes hauts Reprélentzans. [ls
ne font pas encore payés de la gratification de—
crétée pour eux depuis affez long-temps. Un nou—
veau Decret vient leur en aiTui-er , du moms en

ordonner le paiement fur le vu de leur cartouche. -

Mais plufieurs de ces Soldats, impatiente’s par
les lenteurs qu’ils elTuyoient, ont yendu le contrat
de cctte gratification; aujourd’hm on demands ce
qu’il faudra préfenter pour faire payer ceux qui
ont acheté. L’AlTemblée fe charge de repondre une
autrefois 31 cctte quellion.

Le droit de Petition ef‘t facré, inviolable dans
la Confiitution; mais cela doit sfentendrc appa—
remment des Petitions adrell‘ées ‘a l’Afi‘ernblée‘des
hauts Repréfentans, non de celles 1%1 feroient
adrellées au Roi. On fait au moins qu lles recla—
mations excita celle du Départcment , ou plutot
dc dix in‘diVidus du Département dc Paris, qui
s’é toient avifc’s de trouver c0ntraire 31 l’égalité, 51
la liberté confiitutionnelle , 51 la jufiice ,A‘a l’huma—
nité , un Décret qui condamnoit les Pretrcs 21 um
Serment que l’on‘ n'exige pomt des autres Ci-
toyens, qui appoloit, muLgré cux , de nouvelles
conditions an paiement d’une dette reconnue fa-
crée , 8c qu’ils ne refufoient que pour ne pas violer
laloi de leur confcience.

M. Corgucreau s’el‘t chargé aujourd’hui dc pré-
fenter l’opinion du Comité dc Legislation l‘ur
cette Petition. L’Orateur croiL la trouver rcpré-
henfible, 1°. en ce qu’avec l’énoncé d’nne Peti—
tion individuelle , les Mcmbrcs du Départemcnt
om- cependant fait , dit—il , une I’étitio‘n collective
8: fe font préfentés avec l’zifcendant d’opinion
q'Li doit accompavner le premier Départcment
uc. l‘Empire; c’eR—a-dire , que, dams l’opinion dc
l'Honorable , huit 31 dix Membres du Dc’partemcnt
out beau fe préfentcr,1igner individuallement , fans
av‘oir appellé les autrcs Membres , fans avoir pris
lzursvoix, fans avoir délibéré en corps, ils ont
beau annoncer qu’ils agilfcnt en fimples Citoycns ,

l’Opinant regardc la fuppofition cnmme impom—
ble. Ces Meifieurs ont beau fe pi'élenter indivi-
Vduellement ,l’Orateur voit dans eux tout le Corps‘

Le fecond reproche fait au Pétitionnaire , elf
d’avoirdonnéi entendregu’ils n’exécuteroientpas lc
Decret, quand meme il deviendroit Loi. Ces Mel'-
ficurs, en eHet, ont femblé difpofe’s arenonccr
plutot 21 leurs fonétions, qu’z‘i préter lcur miniflérc
z‘ice qu’on auroit appellé Loi, 8c qu’ils auroientjugé ,
eux, unedilpofition vcxatoire. Ces Memeurs avoient
prefqu’en ccla parlé comme les Prétrcs mé‘mc, qui ,
an nom de la Loi , peuvent étre égorgés 5 mais qui
ont une Loi, fupérieure aux Décrets, ccllc dc
la Religion; Meflieurs‘du Départemcnt, celle dc
l’humanité.

L’Orateur ’du Comité veut bien cepcndant nc
pas approuver tous les outrages que cette Péti-
tion a valu aux fignutaires; il faifoit remarquet
ces expreflions d’une Adrefi'e dirigée contre eux ,
« Profondément indignés dc tant d‘ingratitude,
dc perfidie,‘de fcélératell'c». Ces memes expreflions
ne parmfl'orent _thl1 moins qu'cxagérées £1 divers
Membres de la Ci—devant gauche 3; mix Tribunes-
Oui, crioient bien dc voix; oui, fcélérats, [Ber—
fides. Un grand tumulte s’élevoit, M. 1e Préfident,
pour l’honneur de l’AIlemblée , a cru devoir rap-—
pellertous ces oui 31 l’ordrc.

M. le Rapporteur a repris, & nous a afl‘ez bien
fait entendre quc cc qu’on appelloit opinion pu—
blique n’efi fom'ent que l'errcur populaire. «C’cfl;
celte opimo’n qui, dans la Grécc , ouvroit 8: fer-
moit an gre des paflions l’urne dc l'ofiracifme.
C’efl elle qui lwannit, rappella tour—SL—tour le jullc
Aril‘tide; qui pcrfécuta l’incorruptible Pliocion , 8r.
qui broya la cirrue pour Socratc ».

L’Orateur a encore obfervc' qu’il ell une efpéce—
d'hommes Ye difant les Amis de la Conflitution.
<< mais qui veulcnt la Conllitution , moins le Veto
royal , moins le droit pour le Roi dc propofer la.
gucri'e , moms ce qui leur déplait n.

Les conclufions dc l’Oratcurfe préfentent, elles
_ne leront a-peu—prés ni pour ni contra. La Peti—
tion du Département ne fera ni fupprimée , ni
confirmée , elle fem regardéc connnenon-avenue ,
commc n’exxflunt pas.

Cc n‘cl’c pas 1a ce que demande la. ci—devant
gauche , M. lc Raporteur s’efl montré partial .> fcs
conclulions refleilteiit la foiblelle. Si l‘on s’en tient
51 M. Lacroix, le Rapporteur feta. lui—méme im~«

  

  

 

 

 

 

 

 

 

 

[ r10 ]‘

pi‘onvé ; mais déjir lcs brouluha, lc tumultecs’en
mé’lent. Bile Préfident rappelle hl’ordre & la droite
3-: la gauche-5 l’un le traite dc Dcfpote , l’autre lui
moutre le poingg au milieu de l’orage , on diilin‘
{5112 M. Boulunger 3 il ferzt cenl'uré , 8% fon norn
iiii'crit dans le Procés—verbal 5 mans quunt l1 la
qiiefiion , elle fern décidée une autre fois; fur le
Rapport d’une feétion du méme Comité. Il cfi
une hcure aprés minuit: l’orage celTe dc gronder;
lcs Honorables vont fe coucher. -

/
WM.-_,__~‘___/.—————/—-____.

MELANGEs

v ,

REPEENONS notre corrcfpondance dc l’intérieur;
8.: , s’il 'cft poflible , épuifons miijourél’hui- la foule:
dc traits anarchiques qu’on nous a prié de dé—‘
noncer :1 l’opinion publique, puifquc lcs Autorirésp
:liont fans pouvoir.

L’extrait fu-ivant _du difcours dc M. du M. . . . ,
adrelYé nu Club Jacobinite dc Niort , excitera
moins l’indignation que le mépris pour de pa—
ncilles conceptions, qui pourront fervir de fonds
5,1 Ime excellentc caricature « Voici ,-
Meflieru's, dit le Humngueur , le tableau que jc’
me fais de uotre fituation politique. L’Europc
entiére cit h mes yenx un jeu de quille; les Def-
potes altiers font les quilles, qui ont bcuucoup
dc liaiitcur , fans folidité. La France , Mcflicurs-, ell:
la boule qui, luncée an milieu, abattm fans ré-
fifizince tomes ces quilles Liana/Loni la.

grandc pluic Lie l’humzmité ,

joucnt , par la topique ale la rinfon ......... ». 81‘

, .

ces ridicules forfanteries ctment concentrées dams
les Jacobiniércs , on pourmit récllement ie borner
:‘i lire ale la chofc‘ 8: dc l’Autcur. Maris lu licence
ell; une trachc qui s‘étcnd imperceptiblcment 85 co:-
rurppt tout cc qui l’zwuifinc. 7

A Coulzmrcs cu I-l'rrll‘e—liormandie , dit une
letti‘e du 27 Junvier , le ficur lc Biruis, Pierre
de St-Picrre dc chte Ville , &’ confiitutionncl en
la Paroill‘e d’Ui’Ville , pres cc lieu , fréquentc de—
pu'is long-temps la mail‘mi d’une Dame Gambillon,
dcmeurant cn Cette ville : ezzlin i1 Vient de de—
mander difpenfe nu fieur Béclierel, Evéque conf-
titutionnel , pour fe marier avec la commie-re. 1.6
ficur Bécliercl , rougill'unt de ce‘rtc demands , a rc-
fulé le Pétitionnuire ; muis un lieu: Michel , Vi-
cuire confiitutionnel dc cctte Catlzérlrule, lalui a
acconlr‘e fam dificulré , 8d ils doivent l'e marier la
ism-nine prochaine. ’

D’antres gentillell‘cs clu mé ne genre h—pcu—prés ,
fontufl'cz bien écritcsdansl’extruitde-lct‘irc {'uivanf,
(ic'i‘iloulins 26 J;rm'ic1' : << .. .-. . . Netre hon
Evéquc , que , mal—d—propox , on (lit intrus , mé-ne
une conduile L”(!Z:fl‘£l]lf€. A l’cxemplc dc l‘-Ap€)tre ,
.il a in it faire tout 21 tons. ll fr: plic 3v: l'c préte
admirablemcut illlX circonllunces cles temps 8: dcs
licux. ll ne‘porte la parole dc Dieu quc Grins les
paroill‘cs cu fon minil‘rc‘re ell invoqué. La ville
(le SL-Pourguin l’a rcg‘u avec lcs trunlports d’zuzc
joic incxprimable. Ire Curé voulut fuirc mine dc
ne pas rcconnorire cc Jigne Prélut; muis la Garrle ,
lc l‘abrc 31 la main, vint 31 bout de vaincrc fit
maullzrde répugnzincc. Les chofes fc palléicnt {oft

bien. Dcux Vicaires de la Cathédrale , qui avoient

accompagné M. Lauren's, ont pris le parti- 8‘

confelIer deux , trois , quatre 8: jnfqu’i cin’q~per—
fonnes i la fois. ’Il‘ous nos [70sz Eccléfiafiiqucs 8:
nos maillem-ey Religieufes peni‘ent 3L fe maricr. Uni
des Vicaire's dc notrc Cathédrale vient d’emmener
avec lui une Bénédiéline pica/é , qui l’afuivi avec
plaifir.-Ils font partis fur un bfiteau , 31 la vue d’un
Peuple immenfe, qui donnoit fa bénédic‘fion 31 cc
couple futur ».

On écrit fur le mé‘me ton des environs dc
Lyon, en date du 25 Janvier.’ « M. Ferrand, Curé
de S‘a-int—Romain—de-Popey , prés Lyon, fe trouve
coupable de deux grands dél‘uuts ,de ne pas jurcr
8: de croirc tous les hommes aufli droits, auffi
bons que lui. Aufli n’échappera—t—il pas fr 121 puni—g
tion qufilméritez on l’accable dc toutes fortes
d’outrugcs; on 16 dénonce aux lumié'res 85 .‘1 la.
le’gillation, des Clubs; on préfentc contre lui , an
Dil‘trifr 8a au Département , des rcquétesmevétues
de fignatures contrefaites & remplies dc faull'es
accu‘fations. On le foupeonne de rccéler le Roi ,
lors de fon évafion de Paris, tout de fuite la~
Gar-3e National: entoure le Presbytére , 8'2 tient,
en l'fzonneur du Curé , Ies propos la: plzwfliztteun‘;
cnfin on a, le bonheur de le cliafl‘er, 8: dc le fairer
rcmplacer par deux Prétres dont..........

» Il fembleroit qu‘il eff allez recompenlé de fes

bons exemples 8-: de fes aumones; mais non: unz
Particulier ramafi‘e'les Sam—culottes de la Paroill'e
8; Te fuit nommer Maire. DQ-s—lors , il ne peut
contenir fon zéle pour la Patrie 5 8c fon ancien
Curé , qui avoit été fon ami 85 ion bienfaiteur,
en fer-2L l’lzezu'eufe viétime. Il fait des démarches
pour le priver cle la penfion quc l’Al‘Iemblée gé-
néreufe accorde aux non-'ureurs, pour les empe-
cher dc mourir de Fairn. lie pouvunt réuflir dans
cc noble projet , il Veut. clu moins le mortifier-
dzms la perfonne des Pzroifliens , qui le regurdent
tonjours commie leur légitimc Pnl‘rcur. Il lcs in-
terroge l'uivleurs Opinions religieufes; leur flit dé—
clarer quel Evéque, qucl Curé ills recoiizioilieiit:
enregifire leurs réponfes 3 fait infulter 8a couvrir
d'ordures ceux que la Religion conduit LillCUl‘S.
_ » Le 24 Janvier cfi l’époque d’une nouvelle
l'cénc.l‘ri.i"erraml vien’c demander, an nom du Dif—
triif de Villel'ranche,’1a quittance dc fes impofl—
tions. La.1\lu:iicipalité ne vent la lui dormer
qu’aprés qu’il aura engagé tous les Habitans 5t
zilfiiicr aux Offices de la. refpeflafilcx SuccelTCLxrsg
& plrcc qu’il ne f6 détcrmine push tiécat/zolicijér;
entiérement lzi Paroille,’ il eff renvoyé comme il
étoit vcnu ».‘ -

A Saint—Maixent en Poitou , fuiwtant une lettre
du 2.3 Junvier ,‘on a eu des fCC-nes non mains
anur'chiqiies. «Dimanche dernicr, écriL-on dc cctte
Ville , les Cutholiques-Romains, dont le nontbre
Cil‘raie l’EVéque coni‘ritutionnel de ce Dépurtcmenf,
f6 trouvoicnt réunis clans l’Eglifc des Bénédiftines
pour y 'ufliftcr aux V‘épres & au S;_liit.'l‘out-EL—conp
fc fait cnlend‘re unc Voix tremblhnte de (0th ;
Place , place: c’étoit le Maire. ll pu-i‘vient enrin ,
avcc beaucoup de peine _, jul‘qu’fi la Sacriflie. L’of-
'fice terminé, ('hucun fe rcgardc 8C paroit étonné
~ale ne point voir lc Prétre qui doit donncr lu Bé-

‘néc‘rifiion‘. D'cs—xaifons maycurcs I’Cl‘ilPéChOlcnb fans

 

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[In]

doute dc paroitl‘e. Plufienrs perfonnes du fcxe
font inlultées , on en maltraite quelques-unes,
on parle mé’me cle tirer le fabre. << Cirayem, s’é-
crie ulors le Municipe ,je you: onion/w dc fortir»,
85 You fort fans proférer une feule parole.....
11 fort lui—méine avec impétuolité , Se pretend
que l’on forme un attroupementau milieu de la.
rue. Il- difiingue, duns la foule, ‘une perfonne
attache’e au \fervice du plus parfuit honnéte
homine pent-étre de toute la province. Il ell
thilhomme, C’en étoit allez pour le punir dans
la perfonne de fa domeflique. Razixq—vou: , dit—il ,
—— [lieu/fear , je fizisflzr lejjaué (ch Roi. —— Du Roi?
jg n’ezz comzoio‘ pas. En [)rifon , tozu-d-Z’Izeure;
your infizlte; la. Nation. Elle a eté réellement in-
ezu‘cérée pendant quelques heures. Son courage ne
l’a point abandonné pendant fa. detention. —- Il
depend (la moi de izoux flzira pendre , lui dit lc Mu-
nicipe. —- Fairer, Z‘Jonfiezzr, je femi martyre dc
mu Religion. —- Qui e'tex-youx , lui deinandzx~t—il
encore? —- Je fuis eendre (-3 [joy/{ere , .Monjiezu', é"
voux n’EreJ pas azure c/zofe vour—me‘me».

Voici ce qu’offre en ce genre une lettre dc Riom;
du 23 Janvier. << Des perfonnes Viles 8: mal in—
tentionnécs de notre ville, qui fuvent que certains
Journaux font .le receptacle des plus dégoutuntes
calomnies contre les Miniflres de la Religion ,
viennent d’ufer de cet infume moyen. .

» On lit, dans le: Parriore , 8e dans le Journal
du Soir , Se fous les plus grands details , quc
le nommefamuex, renfermé l’a‘prés-midi, dans
un tombeau des Cordeliers, découvert au bruit
qu’ii y fuifoit, conduit dcvunt le Jugre de Paix,
y déclaru que le’Pére Veillct, Corde ier, qui,‘ce
jour—lé, faifoit conduire clu Vin clu convent dans
la maifon or‘r i1 ell retire avec fes confreres, upres
l.’avoir fair ennivrer , l’avoit engage 21 5’)! renfer-
mer pour efi‘ruyer 16 Public. On ajoute qu’on a
traduit, au milieu de la nuit , ce Religieux devant
16 huge: 85 fur ccla on fait dcs réflexions anil-res,
fur le fanatifme 8e les mauvaifes intentions du Re-
ligieux, it qui ce Jacques devoit ouvrir la porte,
pendant la nuit, pour y commettre des excés.

A» Mais on ne_dit pas que trois Luboureurs lion-
nctes , qui, ce Jour—li, aidoient ce bon Rellgieux
i la trauflation dc ce Vin, déclarérent que ledit
Jaequer étoit un menteur, qu’il n’avoit pas parlé
an Pére Veillet; mais que, leur ayant demundé du
Vin, ils engagérent 1e Per: Veiffet El leur en laifi‘er
donner dans l'on éCucllcg ce qu’ils firent.

» On ne dit pas que ce Jacques , mendiant, efl un
coquin avéré, qui a été fouetté 8-: marque pour
vol , 31 Mont—Lucon, 8e clui depuis contrcl‘ait l’im-
bécille.... On 116 dit pus quc 1e Pére Veii‘fet 86
deux de les confri'res, expuliés de'leur convent
8: retires dans une maifon particuliére, out toti—
jours édifié 1e Public par leurs vertus & par leur
lee 21 remplir les devoirs religieux. On ne dit
pus que, parmi tous les Citoyens honnétcs, ils
jouiil‘ent de la Vénération la plus marquéegfie que
foixante ans d’une vie exemplaire ne peuvent étie
obicurcis par le foul—He imp-Jr d’un homme repris
de juilice.

» ‘Enlin , on ne dit pas que le Inge, qui , an mé-
prisde cesconfidérutions , avoit 09:" former un i‘oup-
eon coupable contre cet eccléziufiiques qui avoit

trouble You rcpos’au milieu de la unit ; en l‘em'oyant
chercher parfix fulzlliers, aumépris de la Loi , qul
vent qu"on l’ull‘e précéder d’une fimple citation is
Mandut d‘umcncr les domiciliés, a cependant e’lé
forcé de rendre hommage it 121 vérité. Le Pérc
Veiflct a (15’ riéc/mrge' dc l’accujlmon; 6} fun ac—
czzflzzeur , prozwé calomniateur, a ézé eondrzmné dim.
(m dc rl’Ztention ».

<< Permettez , nous écrit-on dans une lettre du
Puy—en-Velav , du 23 Janvier ,que je vous pre’lcntc
un trait, on l’efprit de Chrifiianifme 8: de Re-
ligion éclate , pour le moins autant que celui dc
Philolophifme 8: d’impiété qui fut la (:3qu prin-
cipale de ce petit événement. Nous attendions
ici de nouvelles Troupes dc ligne 85 nous man-
quions de logement pour les cufcrncr. L’Autorité
qui nous gonverne , fertile en moyensextmordi-
nuires , tandis qu’il s’en prélentoit de lnen fimnles,
3 cm devoir defiiner .‘1 (‘et tillage, l’Eglife du
Diocéfe , la plus Venerable 8: par la vertu des
Pré‘tres qui la défervoient ( NM. les Sulpiciens) ,
8: par la piété exemplaire du Troupeuu fidele qui
121 fréquentoit fous l’ancien régime. Je ne fziurois
vous exprimer l‘horreur 8: l’indignation dc prefquer
tout nos Citoyens , eu voyant une multitude d’Ou«
vriers , bien dignes allure-merit d’étre employés
dans cette oeuvre d’iniquité , la hfiche 5,11 main ,
s’animant les uns les untres par l’accent de la
ru e 8: du Eblafphéme , travailler it l’exécution
de ce projet abominable : Brii‘er les Autels, dé—
chirer lcs tableaux , fracall‘er les boiferies; ren«
verfer un C/zrifl dc grandeur naturelle , érigé par:
la pieté de nos ancétres,objet cle véneration pour
tous les vrais Chrétiens ! Le trainer dans la
fange ‘. Bref, nos nouveaux Titans ont déji
confornmé cet ouvrage infernal : les n'ouvelles
cafernes font déja difpofées; les troupes arrivent,
compofees d’un détachement de la Legion , ci—
devant CondfiLorl‘que ces braves Soldais , autant
animes par la Religion que par l’honneur aph
prennent lc fingulicr prefer qu’on a formé de les’
loger dans une Eglife, tiéji réduite en cafernes,
ils reculent d‘horreur , &' Veulent , fur-le—champ,
partir d’une Ville qu’ils appellent abominable 5 of:
l’Autorité publique fe permet de parcils abus.
On efpere que les Tronpes, ci—dcvant cafernées
dans le quartier ordinaire de cette Ville , com—
po‘i‘ées diun détu'chement du Regiment de Lun-
guedoc , lnfanterie , feront plus dociles Sc inning
religienfes 5 mm; leur réfillunce CF: in meme:
clles 'i‘e font gloire dc dire liautement quilles
aiment mieux niille fois abandonner la Ville 8:
camper , s’il le fuut, d [.2 Belle Emile (c’eil leur
expreflion ) ,que d’nvoir lcurs clzanzfiréer duns une
Eglife. Les Soldats Protei‘tans, eux-mémcs , out
éie les plus lindignés de cette propofition , 8:
c’elt un llVCll qne nous dcvons $1 13 Vérité )y.

Voiei un trait d’anarchie bien‘plus allzu‘mzmt
par les fuitcs pour la France cntierc. Je l’extrais
dcs Feuilles du Midi , dn :4. << Les zrnciennes or—
donnanccs avoicnt iudiqné les Lazarcts de Mar-
fezllle 8C de Toulon , commc les fellls on les Na—
vire-s qu ii‘ont 1e commerce de 11 Barbarie 8: du.
Le *‘imt pullent aborder. Les Décrets de l’AlTem-
lilée Nutionalc out confiriné les ordonnances Zr rct
égard, Au mépris de (es diipofitions , des Municif

 

  

 

 

 

[In]

paliies de la Cor-Te out admis fur tous les points
dc cctte ille , aprés dcs formalités dont rien n’at-
{cite l’eilicacité, dcs bitimens venunt des’Echelles.
D’un autre coté , les Or‘nciers dc Santé de Cette Ont
admis de l‘uite, clans leur port, des navires venant
dc Muhon , lieu qui foumet :1 une quarantaine de
précuution, £1 caul‘e dc fes communications avec
la Burbarie. Dans ces circoni‘tances, 8e vu les dan-
gers auxquels ces contraventions expofent, le Roi,
p.ir une Proclamation afiicliée ces jours derniers ,
rappelle les difpofitions des ordonnances, confir-
mees par l-zs Décrets, ordonne quc les quaran—
taines ne pourront etre faites que dans les ports
de Murfeille, ou Toulon , 25: enjoint aux Muni-
cipalités Ce aux Officiers de Santé des ports'de
lu. I\Ze’diterranéc de s’y conformer.

Fiuill‘ons notre feriillepar l’hifloire d’une contefla-
tion élevée :‘1 Rouen, an fujet du'puin bénit';h;n-
fire it: Curé confiitutionuel de la paroifl‘e Saint-
Ouen de Rouen, foutenu de quelques tréforiers,
8: M. de la Foi , ancien Avocat au Parlement de
Normandie, 85 Ml“- Hynurd. Les derniers ont été
aflignés devant le Tribunal de Paix, 8c ont com-
piru pour la premiere fois 1c 22 Juin. M. de la Fo-i,
plaidunt pour lui 8:121 Demoxfelle Hynard, pro-
nunca en cette occafion un diicours quiréunit 5. la.
force du raifonncment , :‘1 la folidité des preuves ,
des traits d’un i‘el attique......

(t Le pain bénit, dit M. de laFoi, dans fon plai-
doyer, doiL—étre aujourd’hui. confidéré, on comme
mi 21616 de religion, on comme une Charge p’u-
blique, »

« Comme chargepublique, il faut qu‘une Loi l’rait
impoféc au Citoyen. Or , il n’cn exiite pas fous le
nouveuu regime: donc les adverfaires n’ont aucu
titre pour nous y obliger. ‘

(c Comme 11626 religicux, il feroit diflicile dc C011—
cevoir dams l’Etat préfent des chofes , qu’on puiife
y afireindre le Juit‘, 1e Proteflaut, 8: en general
tout Citoyen qui‘dira profefl'er une autre religion.
La liberté des opinions religieufes a été folemnell'e-
mcnt décrétée. De’formais il nc doit plus y avoir
en France, comme autrefois, une feule 8e mémc
Religion Catholique , Apoftolique 8c Romaine.
Celle—ci ni une autre ne peut s’y qualifier de domi—
nantegtous les Cultes font devenus égaux aux cux
de la Loi nouvelle. Or, comment le Catho ique
pourroit—il contraindre le Juif, 1e Quaker, le Pro-
‘Lefirunt, It: 72011 Conformiflc, pour me ieerr des ter-
mes empl’oyés dans les nouvelles Loix, é venir faire
un mite religieux dans fon Eglife, tel ue celui dc
1’0 li'rzmde du pain 31 bénir, am vice vezja‘? La néga-
'Livc ell évidente; puifqu’une telle prerogative don-
née 31 [In Culte fur les autres , feroit la declaration
formelle d’une religion dominante, 85 que cette
prerogative entruineroit évidemment 11 defiruétion
dc la Loi qui garantit aux Citoyens la liberté de
lcurs opinions religieu‘fes.. . . .

« En efl'et, 1.1 Conflitutimn appellc toutes les
Religions , tous les Cultes; elle aiiure ‘21 tous une
prutcrftion é-galc 8c immediate... .. 11 fuflrt donc au-

jourd‘hui £4 tout Habitant , auquel vous demande‘
rez l’ofl‘rande du pain bénit, de Vous dj-clarer quc
fer opinion; religiezg/‘ex, don: i1 ne vow doit aucun
compze , ne permanent pa: d fir confcience de répon-
(ire d votre defir, pour m are exempt.

D'aprés ces moyens, fort bien développés par
M. de’la Foi, 8: fa declaration , ou aux termes de
la Loi qui a confacré la liberté des opinions reli—
gieufes, IL DIT ET DéCLARE dans la fincérité de for:
coeur , avec ofl’re de l’affirmer par~ferment, que les
fiennes méditées 85 approfondies de plus en plus ,
défendent impérieufement 5. fa confcience de fc pré-
ter 21 faire le pain be’nit, confidéré ainfi qu’il le confi‘
dere 8.: doit l’étre, comme {igne ou fymbole reli—
gieux. d’une méme communion 8c d’une méme
croyance; eft intervenu le iugement fuivant en
date du 15 Décembre I79r. ' .

« Reprenant le délibére’ prononcé par notre Ju-
» gemcnt du 9 de cc mois, vu uele droit de préfen<
« tation du pain 3; bénir dans a paroiffc de Saint-
« Ouen , ell conteflé de lapart de M. de laFoi , 8: .dc
» ladite de’moifelle Hynard,le Tribunal, d’avis uni-
« forme, fe déclare incompérent; en conféquence ,
» renvoie Zex parties-fie palm/air of; £1 appartiendra».

D’aprés ces difpoiitions, les confiitutionnels rif—
quent de me guere manger de pain bénit.

IL efl arrivé , avant-hier au foir un Courier dc
Caux, qui eff venu apporter la nouvelle que les
84 détenus dans la citadelle de cette Ville ont été
mis en liberté fans accident. Nous revicndrons fur
cette affaire.

IL eft trés-certain que I’Adminiflration achéte,
é Londres , les louis 2‘1 75 livres pour cent dc
pente contre.les Aifignats. Les écus de fix livres
coutent IO livres piece en Aflignats. A défaut dc
louis, on prend des guinées au change de 17%,
aulieu de 30,qui en cit le pair, ce qui fait So pour
cent de perte; 8: on en fait dcs louis en France.
Quelles défafircufes finances! '

A M. Fame/mi.
Amiens , 2. Fe’vricr 1791..

ON vient , Monfieur , dc nous montrer, dans
votre Journal du 31 du mois dernier , 'une lettre
que fon Auteur a eu Vifiblement intention dc
fdire attribuer 3L quelqu’un de nous. Nous protei-
tons hautement contre la fagon de penfer qu’on
nous y fuppofe & particuliérement i l’égard «dc
MM. les Volontaires de Rouen maintenant ici.
'Nous déclarons que nous ne pouvons reconnoitre

u’un ennemi dans celui qui l’a écrite.

Les Citoyens compofant la Cavzrlerie Natio-
nale Amienoife, JOSEPH DE BRAY, Capitalize.

Suivent plufieurs autres fignatures.

 

Count (1w Aflgnar: de la rue Vivienne, (in 5 Féurier.

Lesaflignats perdoient. 50 pr ;.
Leslouis pour des aflignats de 5001. valoicnt 151. f.

 

mu ioulun a Paris , pour LC Journal, en s’adi‘effant, FRAEIC In: your, .‘z M. Z: Direfleur du Journal Ge’nc’ml, parflI. FONTENAI ,

M4 Turanne ,» 71“,; , Fermi". S. Gel-11min Legrix de la Soul‘eriptlon cll , pour un an , rle 30 12v. pour Paris , 8: 36iiv. pour [a

f'rrwzmr ; 13 M. , puur fix moix , de 1 5 liv. pour
in 124'. your In Prm‘mcz; rcudu par: franc.

arinfi‘ 39 11v. pour la Prorincc;&' de 9 liv. pour; mois, your Paris,- 66 de