xt7hx34mpx1g https://exploreuk.uky.edu/dips/xt7hx34mpx1g/data/mets.xml La Harpe, Jean François de 1739-1803 Bourlet de Vauxcelles, Simon-Jérôme 1733-1802 Fontanes, Louis de 1759-1821 France La Harpe, Jean François de 1739-1803 Bourlet de Vauxcelles, Simon-Jérôme 1733-1802 Fontanes, Louis de 1759-1821 1797-08-13 This bulletin is part of a collection of newspapers and journals published during the French Revolution, collated by unknown person, representing both sides of the revolution. Call Number Rare Books: AP20 .R235 bulletins Rare Books: AP20 .R235 French De l'imprimerie de Crapart  This digital resource may be freely searched and displayed in accordance with U. S. copyright laws French Revolution publications France. Assemblée nationale législative (1791-1792) France -- History -- Revolution, 1789-1799 Le Mémorial, ou Recueil Historique, Politique et Littéraire, (No. 86) 13 August, 1797 text Le Mémorial, ou Recueil Historique, Politique et Littéraire, (No. 86) 13 August, 1797 1797 1797-08-13 2023 true xt7hx34mpx1g section xt7hx34mpx1g 'il a
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LE MEMORIAL

O

RECUEIL

9
U

HISTORIQUE, POLITIQUE ET LITTERAIBE,

( Feuille de tous les jours. )

PAR MM. DE LA HARPE, DE‘VAUXCELLES ET FOQTANt-as.

 

Sexlidi 26 T/zcrmz‘dor , an V e.
Dimanelie , 13 aofit 1797.

 

 

(N0. 86.)

 

V'is consiii expers mole rziir suit ;
Vim temperatam di quoque protrchunt

1n mains :

 

W. " mmmm - _ _

AVIS.

Les SOUSCRII‘TEURS (lent l’abonnemcnt a commencé au premier
prairial , et finirn an 30 llrermidur prfi-sent ntois, sont priés de
le renonveler , s’ils ne venlr'nr essuycr nncune interruption dans
l’envoi des numéros de ce Journal.

 

ITALIE.

Des ‘f'rnntiércs dc [’1lee, [(1 3017117119: ( I 2 t/zermz'a’or).
Les gazette-s italiennes divugnent lieuuconp depuis quelrlue
terns snr les opératinns politiqnes. Derniérunent elles an-
nongoienl la signature (in truité définitil‘ entre la France et
l’Antriche; aujnnrd’lnii elles liuit cruinzlre une rupture nlisn—
lue. Le terns seul pent lever le voile (lui couvre la. scene (les
affaires pn'uliques; (‘e (lu’il y a (le plus probable , C‘est qne
1d reprise des ne'gociations entre in cabinet dc Vienne et
le gonvernement lrangais, depend tie in Premiere issue qn’au-
ront les cenl'érences entumées £1 Lille , de l’exécution plé-
niere ties articles eontenns dams les préliminaires (le lit puix,
tie l’adliésion (1e certaines puissrtnces aux armngemens Prea-
lrtblement fixes, etc. etc.

Suivant (les lettres de Genes , du 22 , la tranquilité y a
été trouble’e. Letlmltple s’étant imagine (1116 les directeurs
de la banque (le Saint—Charles vouloient anrodier les gabelles
5 un entrepreneur IlOlllIflé Cresta, réclnnm centre Gette ine—
snre ; le tumulte I'nt violent, et la téte de Cresta fut deman—
(lée Ex grands cris. Les directcurs ne pnrvinrent :‘1 calmer
l’eflervescence (111,011 ussurant qu’ils n’uvoient jamais songé
an dessein qu’on lenr imputoit‘.

L’administmlion centrale de Véronne, Cologna et Le-
onagno se voyant lerce’e, par l’épuisement on se t‘ronvent
.es finances, d’imposor (le nonvclles charges aux citoyens ,
et voulant justifier (l’avance ses operations, rient de publier
un bilan de l’état de lat caisse (16 it]. commune de Véronne,
dopuis le 30 avril jusqn’ét la fin de juin. Il en résnlte que la
recel'te dérimnt des emprnnl‘s volontaires et forces, tan: en
Cspéces monnoyées qn’en argenterie, produit‘ des (lroits , im-
positions, etc. , so mnnte $15,088,304 liv, el Lt dépeuse en
contributions et requisitions (les Fruigais , liabillcnlcns, ln-
ge'nrells , transports, etc , table (les généranx et‘ commis—
szures, {mix de la l'éte (le l’arbra 076 [a (fins/hf, {mix do

~ Toy-age , garde nationztle, etc. etc. , se mnnte it 4,095,788 I.

I‘Csle donc pour la premier jnillet un actif dc 92,516 1.
L05 dottes auxquellea l’on doit maintenant hire face pour

l’entretien (le l’armée frangaise, ferment une somme dc
2,802,441 ltv. L’argenteriedes égliscs lerée par les Frangais ,
et trunspm‘tée £1 l\’lil;m, :3. eompte de la contribution «is
170 mille sequins qui a été ianosée, pése dix mille cinq
cent riuinze livres.
F R A N C E.
Paris , la 25 t/rermia’or.

Qni n’a In liier nvec ctl‘mi [’i’fzisrnrz'en? c< Jamais consPi—
ratiun [xlns éridrnle. . . . . Jannis’flzmger plus imminent. . .
On nrréiern cent on cent trente députés. . . . On fermem
les litztl‘lél'cs. . . . ()n lZ-ra (les Visites domiciliaires. . . . L3
Inn's tout ee (113i s’cn suit. . . . . >3. Telle est la substance
(le l’artirle (le i‘rl. le president des anciens. II 16 lernrine
ainsi : Si 071. rr'5‘0if (‘0 Minn/1'0 , [a ”wit/"c" (I'M (27/771571‘)‘ ml
passer? ; Si 0/: I'lsfaz't (rs/£11771: n’cmaz'lz , 1'] II.’_}/ n. [71'1"6‘11110 11/”:
rial ti (‘I'aiinflxn l’lr'nncnnp (le gens Ont trom'é que (‘ette
mail/'0’ a'e (1717:7317 Taloit plnsieurs dangers; 9t l’on attemlnit
avec impatience le nnméro dc llliz'xtui‘z'rn. Graces an aid 1
le Tnilt‘t l 2'/ iz’_y 1; Prague plus r1171 (2 rm I'm/re. .

Copenrlant , voynns; lisons. Vet‘s sur la guerre Ciwle. All !
prcsqne rien , est Izzodcste. .

Du restc , [was nn mot qui disc qua le pmjet zl’arrcst‘ntrom ,
de clOtnre des bai'rieres, de visites domiciliaires , n'unra

Pas lieu.
W

I] V a 11110 ztffiche du directoire adressée aux militaires :

Clincnn d’eux se remlra chez le général (le la 17“. (livi-
sion , pour signer mu: t/e'v/m"nlz'orz (II/i [uifera [)rdst'nz‘c'c ,-
et sur sen reins, il sera destitné , s’il est olficicr; et. recon-
(luit {1 son corps , s’il est soldat’. Ils seront consignés aux
barriéres. . . ..

Cot: nrrété est dn 4 tliermirlor; et l’on suit ce qui 50 Pre—
pamit peur le 9. Il paroit le 24...“... . .

Voile‘l, avec l’.u~ri\'ée du nunréro dc l’JIzstorzun .9 ton: (:6

 

(1116 110118 SfiVOllS d6 COIISOiflHt.
m...

Le bruit s’est répamln généralement ce inatin qne Homo
est répulilicanisée ; que Bonaparte u (res-favourl-lement am
cueilliila deputation qui lui en permit lit nenvvlle; qne lc
Pape a alidiqné la som'errtineté , er est retn'é nu palms do
.Monte-Uavallo , avec un revenu réglé et um: gardc ([’/1()It~
”010‘.

II se rélmnrl anssi que Sntin est; I‘Cnlt‘ITil’f , et le ministére

 

de la Police donné flu ciloycn Astier , ci~dcvunt renvoyé du

 

 

 

  

 
 
  
 

 
 
  
  
  
 
 
   
  
 
  
   
  
  
 
 

   
 
   
    
     
   
     
    
     

 

      

bureau central, ainsi que lVIaisoncelle , pour y placer Bréon
eL Limodin.
W

Suite dc Particle sur le dcmier message (In directoz're.

Tout démontre que les directeurs craignent , sur—tout ,
do paroitre foibles. lls sont trés—dilliciles snr [cpoiflt d’lzon—
-7l.r.’l£r , quoirlu’on vienne de dire que l’honneur est contraire
aux rertus républicuines; ils le muttent it ne pas reculer
dcvant lo corps lrigislatif, et plus celui-ci montre sa dé-
fiance , plus ils afl‘ecteut dc la redoubler par le chuix de non—
YPnux agens que n’n. point désigne’s l’opinion publique. On
dé'clame quand il fuut raisonner ; on menace quand on doit
régnrer scs fautes; on s’obstine quand il seroit plus beau do
use rendre: ct dnns touie cette allnire , c’est l’humeur quip
:i’irrile , et non lc (:nrnclére qui prononcc avec fermelé.

“ Hie-n n’cst plus étonuant et plus contradictoire quc la. fin
(VAT (:5: nicssuge. .

‘ LB drrectoire s’y plaint de la rcntrée des émlgrés; ct le
"Idirruztoire n In droit de vie et de mort sur cos érnigrés l

Il pretend qu’on massacre par—tout les acquéreurs do do—
znuines nationaux; et Lyon , Cette ville (lu’on chorrhe 31
ra'ndz-e si suspecle , a nonnné pour députés , des acquéreurs
do (’onruines nationuux!

Il rcnouvclle les acousations cent fois re’pétées contre les
prr‘ures; ct sclon l’usage, i1 nc cite pas un seul [nit qui
1'4 confirme !

Il dénonce les feuilles on on lui adresse des vérités Coura-
geuses; et ne purle point do celles ou le corps législatil‘ est
li'lré a la dif'l'anmtion! ll se gurde bicn de dire quo les der-
nirn'es sunles parrvicnnent x1 l’arméc , et qn’ellc ne connoit
lr's autres qne par des (\xaraits infidélcs.

Ce n’est pas asscz. Un reproche clans (:et étmnge message ,
5L je ne sais quels journnux, d’insulter les nrnrécs frarrfriscs.
J0 11’in jamuis lu dc sernblables journaux, et je douterois
meme dc leur existence si Oils 116 m’étoit assurée par de graves
magistrars. J0 ne vuis point an Luxembourg on cos feuilles
sont vmisemblublement connues ;~ je n’en puis ricn dire, et
j’altcnds les preuves.

Qnunt aux rédacteurs du .Mé/Izorz'al, ils out toujours payé
nn jnste tribut d’entlmusiasme aux soldals frzrngais; mais , on
admirant la valeur, ils croient que des conseils perfides peu-
x'ent l’égarcr quelquef'ois , et dans les circonstances les plus
Critiques ils ne craindront point (16 la prendre pour arbitre.
Ils continueront de parler librcment 5;. la loyaulé guerriére.

Ainsi dom: jc dis avec franchise aux généraux et aux sol-
dats, qn’en délibémnt ils violent toutes les lois de la consti-
tution. Ils sont dcs héros; ils seroient bientot des sc’ditieux
ct dvs rebelles, s’ils ne reponssoient aver. horreur Ions lcs
vioux agcns de I’robespierre (pii Cher-client (‘1 soulcver l’urinée
Conlre le corps législatif, et qui vont mandier de rang en
rang des signatures , 1e secours du glaive , et la guerre

Civilc.

Ccpeudnnt l’nrmée répondra peut-étre que le plus grand
nombre des solduts ignore tout ce qu’on leurfait dire. En ellet
tout ponrroit hion so passer :‘il’armée comme dans une grande
ville on jc me suis tronré en 1793. On envoyn de cette ville

it In ronvcnlion national!) lc vtcu de quaranle mille citoyens
pour la mort do Louis XVI. On a vérifié depuis que cette
longuo lisle se rednisoit :31 trcize signatures réelles.
. inis qualre-vingt mille héros dc l’ltnlie , dont on auroit
égnrr’: le zélo, (‘USSt’l’lt-lls en elliét signé les adrcsses qu’on
.leur aHribno , los dircclcnrs n’en doivcnt pus étre plus

 

(2)

l’appelloicnt contre la séuat et le peuple , les écraseroit les
premiers; mais on no leur en a pas développé'lcs motifs , Ct
c’esL ce que je li‘lclrerai de faire en pen de mots.

Nlonlesquieu et d’autres prol'onds politiqnes ont fort bien
observe (pie l’aruréei‘r’obéissoit long—{ems et rolontiers (pr’arux
chef‘s (111i purlagent sa gloiru et ses dangers ; c’est la cause (111i
21 le plus souvent amené la chute des républiques. Lorsque
aprés la destruction de Carthage , los troupes romaines
conxbuttirent dans dos pays reculés et loin des yeux du sénat ,
lcs généraux devinrent muiLres des legions, et s’élevérens
nn-dessus des lois. La gloire milimire suhjugue uisénrent
l’nnugination des peuples , ellc cnivro méme celui qui L1
possede, er. l’homme qui tient le glsive se place bienLOt
au—dessus du magistrat républicain qui n’a que des licteurs
et dos décrets.

Les directeurs seroient nécessairement les premiers esclaves
du regime militnire qu’ils auroient fondéret peut-étr—e ses
viclimes. Prcndroient-ils eux—mémcs le commandmnent des
arxnées pour éviter ce péril ? Mais Ce péril n’en seroiL que
plus grand pour eux et pour la putrie. D’éjlumvunmblcs
factions diviseroient les arrnées, et la liberté seroiL noyée
dans des flots do sang. \

Un directoire fondé depuis quinze mois avec une consti-
tutiou uouveile ne peut espércr des capitzrines et de l’urmée ,
lo méme respect qu’un Inonarque llél‘érlifaire qui régne par
la puissance des souvenirs et de toutes les illusions (pri
peuvent {rapper les (ESprits.

Dans le» gouvornement monarchique, les rois sont des
élrcs on quelque sorLe sacrés, que laipolilique relégue :‘1
dessein duns une Sphere éclutante et inaccessible , pour que
1:1 loi proclamée de si haut par leur organe exerce une au-
lOX‘llé toute puissante.

U11 Villars , un Turenne, un Catinat, un Condé , pou-
voient, suivant les préjugés de l’éduczrtion, se courber no—
blement dcvant le tri‘Jne de Louis XIV. Un rayon descendu
de ce trr‘me enorgueillissoit alors 1e front des plus illustres
guerriers. ‘

lVIais cctte magie n’envi’ronne pas le directoire 5 et pres
de lui , la grandeur des capitaines qui ont {nit trembler
Vienna , eL (111i out dédaigné de marcher 21 Rome, pumi-
troit toute entiére , sans élre obligée de s’ubbaisser sous an:
cune antre , on do réalilé , on de convention.

Pnisse un genie ami de la France , envoyer an directoire
dns pensées prudehtes, et l’éclairer sur 521 pmpre situation.

J’avois promis de dire hier ce qu’il doit faire. Ricn n’est
plus simple : c’est tout cc qu’il n’a pas firit jusqu’ici. Il doit
consulter enfin l’opinion, Pt ne gouverner (lll’uvec Clle;
ahjurer toutes les passions des hornmes privés; écarter les
conseillers sinislres qui calomnient sans cr-sse la nation;
puiser la force ct la i'mie dignité dans cclles du corps légis«
lntil'; et uxontrer par scs actions , plus que dams lcs phrases
de ses messages, qn’il vent rc'aellement conclnre la paix.

Je l’cxllorte snr—tout £1 (liliciter do loin 1e ruinquenr de l’Im-
lie , et :‘1 no pas l’appeller imprudemment aux porles du palais
du Luxembourg: ce grand capilvaine est accouinmé 2‘1 changer
In forum (105 républiques les plus anciennes; 0t je desire ,
avec 10115 185 ancuis, que la nt’Jtre, qui n’a encore que
trois ans , surpaSse en durée , celle de l’anthpm Venise.

F.
.W
Aux Rf: DACTEURS DU IVIE' MORIAL.

Sur [cs dcstz'tutz'ons arbitraircs.

 

russurés. On leur a déju dit que la. puissance militaire, s’ils

 

 

 

 

 

  
 
     
    
  

Cil'oyens, je ne sais trop si les réflexions suivantes feront

   
    
      
  

 

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‘ saire
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w w'v: r-‘I'r'

int

'3

:1

.lm; grand ell'ct dans la crise actuelle, mais elles sont néces-
l 'aires, et je lcs dépose Llans voLre journal, pour servir au
Emomentou , réunis a lacoustiunion, on voudm sly soumeltre,
let non pas en soumeltre cliaque article a la liuilaisie de
clmque pouvoir.

Le pouvoir exécutif exerce, dans une grande latitude , la
faculté de destituer; ct ni lui, ni les orateurs qui ont traite'
le snjet clue jc considere , me me paroissent avoir fail; atten-
tion Adeux objcts d’nn grand‘imérél. La facullé dc destituer,
., hop éundne, unit: 1”. (‘1 la fidélité .dans l’exercice des fonc-
" lions publiques; 2°. 5. l’économie des finances.

 

Tout liomme institué lbnctionnaire, l’est pour l’utilité de
la patrie; c’est a elle qu’il appartient 5 il est l’liomme de
la république ; ct il (levient l’liomme d’un certain magistrat ,
et sa créature conti'Luellement dépendante , si celui—ci peut a
son gré lui litirequiuer son poste. Ce seroit l'e pluspernicieuxr
. des abus ; c’est an nom de la liberté , Finslitution d’une ser—
: vililé turque a lnquélle il ne manque qu’e la bastonnade
ou le cordon, qui Viendroient bientét, si cerlaines gens par-
riument 51 modifier la. libcrté comme il convient a leur
empire.

. xw;J.L« -.. ‘

Ces liommes sentent bien que les places regoivent de la
lilJre institution (les citoyens , ‘un certain éclat (111i leur pa—
roit ressemlrler a l’/ion/zeu/'; ct cet lionneur, ils VCLIlCIlt le
laire disparoitre par le risque continue] d’étre destitué. Cela
leur paroit 1res-republicuin. lls veulent continuer .1 DBSHO-
.. 1(0er L’noNNEUR, ce principc a’us mortars/tics , comme a
2. (lit lVlonfcsqnieu , et comme 'le répéte Boulay. (Il est vrai
quc Boulary est plus en état de Citer .Montesquieu, que de
l’entendre. Nlais passons.) .

Et que veulent-ils substituer A Get honneur? Belle de—
mande ; [a well]; , princéoe dcs republigucs , conune (lit 16
meme Montesquieu. For! bien. La république existe donc
vériLalJlemenr parmi nous 2 Je ne le croirois pas, si la vertu
est le principe des republiques 5 car c’est se moquer de
parler (le notre ’L‘r‘rm. an is principe n’existe pas , il est
impossible do supposcr l’ell'et. l\'lais passons encore , et exa—
minons quelques raisons.

Les destilutions , dit-on, ne. sont pas alfligeantes , quand
les places ne 50111 (1116 temporaires. Or, la vraie maniére de
les rendre lemporaires , n’esl-elle pas de les rendre sujettes
£1 destitulimr?

C’est un pur sophisme , un abus (lu mot temporaz're. Ce
mot rent (lire. , (pxi (lure un [ems , mais 1m terns (léterminé
par la loi. Les Citoyens qui élisent un l'onctionnaire , me-
surent, par la (lure'e de ce terns , celle des services qu’ils
ont 21 attendre. Cclui qui est élu sait que pendant ce méme
tems, il doir se consacrer au service public. Ce tem's est sa
propriélé la plus chem ; c’est sur elle qu’il l'onde , et l’es-
poir do mérilcr .l’estime , e! la justc inclemnité (le ses sacri-
lices. Un leger salaire , ct l’assurance de le gagner aver.
lionneur , csr, pour quelques années, ce qu’il substitue 5..
tons les projets do fortune. Et rous lui orez cet espoir et cc
salaire , sans amre raison one votre caprice?Et sons are].
l’insolence do vouloir persuader que vous substituez ainsi le
principe (le la vertu , au fizz/xprilzczfe. (is [7101171010 .’ All l
je ne m’étonne pas (pie dans un si ’L’L‘I'l‘I/ellx éiat (le clroses ,
on no voie (1119 des liommes dévorés de l’amlntion dc par—
\'enir , ou écunmns (le rage (l‘élre (léclms. ’

ll est vrai que L1 loi n’a pas fixé la durée de certaines
functions , nmis ceUe durée doit étre réglée par la raison, <31
11m pas abrégée par la limmisie. Jo cite pour exemple les
fondions militaires , fruits (lu service, des annécs, dc l’é-

 

 

 

 

 

       
     
       
       
       
     
       
       
     
     

(3)

tude, des assiduités , des dangers, ct quclquefois Ie prix du
san”.

Quelle constitution qne celle ou les mililaires ne seroient
pas assurés de la recompense l Cette recompense pour vuu
brave liomme est de servir encore. Quel est celui qui envisage

~patiemment l’liumilialion d’étre décliu .3 Demanderez—vous

l’abnégation'des pliilosoplies a celui en qui vous avez besoi-n.
de trouver la passion des guerriers , ct ceite Passion est
Z’lzomzem' .3 ‘

Et (pland il aura perdu ce grade on ce commandemenf qui
ne lui paroit si beau que parce qu’il l’a gagné, qu’y substi—
tuerez-vous '9 Une retraite pécuniaire :VOIIS ne pouvez 51113
Crime la refuser, .vous ne le pouvez sans danger.

Or, ces retraites pécuniaires se mulliplieront, et mainte-
nant calculez ce que deriennent vos finances.

Dans cinq ans de guerre, nous avons quarante mille offi-
ciers déplacés , a cinq cent francs de retraite l’un porlant
l’autre , cela fait vingt millions par an. :Maintenez ce regime. ,
et dans vingt ans vons aurez plus de cent mille ollicicrs '31
solder, et par conséquent plus de cinquante millions dc
retraite.

Et voila les calculs de ces gens qui prétendent parler pour
la vertu en parlant contra [’lionmwr; vanlant le devoir de
se sacrifier a. la patrie , et dévorés de la passion de dominer.

De Bu.....
#-

CONSEIL DES CINQ CENTS.

Pnésrnsncu DE DUMOLARD.

Se’ance du 25 t/Lcrmidor.

Bourdon , par motion d’ordre , se plaint (le 08 qu’au mépris
de la constitution, les ex—ministres de l’intérieur et de la
marine, n’ont point encore rendu leurs comptes. Il propose
un message on directoire , :1 cc sujet.

Gibert : La commission des depenses s’occupe en ce mo-
ment (‘1 régler le mode (16 la reddition des comptes, relative
aux minislres. Je demande l’ajoumement du message jus-
qu’aprés le rapport (le la commission.

Le message est a'ourné.

Sur la proposition (is VVillot, organe de la commission
mililaire , le conseil licencie les officiers de la gemlarmerie
nationals , nommés en exéculion (le la loi du 25 pluviése;
néanmoins ils continueront (l’exercer jusqu’a‘i ce que la loi
du 10 lliermidor ait recu son exéculion.

Aubry, membre de la meme cmnmission , observe qu’i!
est urgent die metlre en aclivilé le complénwut de la garde
du corps législalil‘, nouvellement décrété; mais comme 163
300 dragons qui doivent le composer , doivent etrc choisis
dans les dill‘érentes armées de la république , et (pie ce clioix
ne pout élre acln‘vé (pie dams quelqnn [ems , Aubry propose
(le lilire faire provisoirement leur service par des mililaires
tirés de la legion de police a clieval , actuellement cantonnés
it Paris.

On objecte que ce corps est sons les ordres (in direcloire.
Talot .ajoule que cette troupe est employee depuis (leux ans
dans cette grande commune :or, is séjour dcs villes popu—
leuses fut tonjours l’éoueil de la discipline militaire. Figu-
rez—vous , (Lit l’opinanl , (le jeunes guerriers ., dans la vigucur
de l’zige, environnés de millc objeis do séduclion, expnsés
chaque jour a. perdre'dans les plaisirs, leur courage ct lcur
suulé..... (On rit.)

 

Une mix : Au fair, Talot 3... (On rit encore, et TillUE
rit lui-nléme. ) A

 

  
 
   
    
  
  
   
  
 
 
 
   
   
  
  
  
  
  
  
  
  
  
    
  
  
     
   

 

 

 

  

(

Je demande, reprend l’orateur, In question préulable sur
1:1 motion d’Auler.

Le conseil lat décrete néanmoins. Les 300 dragons et les
70 canonniers , tires provisoirement de la. legion de police ,
seront sous les ordres de 16. commission des inspecteurs,
comme le corps des grenadiers.

Guillemardet, pair motion d’ordre : Vous avez ordonné
l’impression du rapport de Delarue et des pieces qui lui
servent de base. Je ne sais pourquoi votre arrété n’est point
encore exécuté. J’aime 2‘1 croire (pie 1L]. cause de ce retard
n’est point le desir de changer quelque chose an rapport,
bu l’espérance de voir arriver de nouvelles pieces a l’appui.
Ce rapport et ces pieces n’appartiennent plus érln commis-
sion , ils sont devenus la propriété du conseil; Je denmncle
que votre zirrété soit mis 5t execution dans le plus bref de’lai.

.Aubry: Les pieces sent an nombre de plus de cent cin—
qnante ; et routes revétues de signatures. Ce sont ces deux
considerations qui retiennent la commission dans l’mcerti—
tude. D’une part, elles formeroient un volume énorme d’im-
pression; et de l’autre, leur‘Ipublicité pourroit tlevenir, un
jour , pour les signataires , un titre de proscriptlon. Je de-
mande qu’elles ne soient imprimées que par extrait et sans
signatures. .\ , I . I

Job Aymé : Les pieces ont ete commumquees confiden—

. ticllcment it la commission , et pnr (les militttires estinuibles,
et par (les autorités Constituées. ()n nepeut pas plus en exi-
ger l’impressiou , (pie celles des pieces sur lesqnelles le
directoirc nsseoit ses messages. Les membres du conseil qui
desirent s’instrnire par leurs yeux , peuvent se transporter
in la, commission. Je demande le rapport de l’arrété en ce

(pli concerne l’impression des pieces.

Gnron-Coulon : Si ces pieces ne peuvent, sans indiscré-
tion, c‘tre publics par la voie de la presse ,.je demande
qn’il en soit au moins donné lecture en connte’ secret.

Fresnel : Il ne s’agit point ici d’une denunciation , d’un
proves par écrit 7 (l’un acte (l’accusation z‘L rediger contre la
directoire. La conunission étoit cliargée de ittil'c 1m rapport
sur les dangers ([z'li parolssent inenacer le corps lésislatilc

clle :1 clinic «in s’cntorrrer de toutcs lite lumiert‘s (lug de bons

cimyens s’cmpzesstiient LlC‘ lui communirp '-r. La l'éponse (lu

(lire *toirc lui—nn‘tmc n prouvé lv. Vérité (lit in plnpnrt (les

fuits avnncés par vatrc cununissinu: il Silllli tl’impriinc-r ce
rapport. J’nppnie la motion (10 Job Aymé, et je realmnc
l'orrlrc (lu jour sur celle de Garnn , 51 elle est apiyuyép.
flinntnmyou : La cummission n jetté l’nlnrnie (inns tomes
les nines; elle a (lit qu’il existoit nn Ct)JnL'l.)l; c.mtrc la snreté
de la representation nationalc, il est terns d’npprécicr les
terrcurs dont on. nous environne. J’appuie la motion de

Guillemardet.

IVIarlier : Si les pieces sont imprimées, attendez-vous z‘t
voir destituer par le (lirectoire et les autorités constitue’es
dont la. Vigilance l’importune, et les militnires fidéles qui
advent étrc les soldats de la re'publiqne , nmis non ceux du
directoirc.

Le conseil ferme la discussion et décide que les pieces ne
aeront point impriznécs.

Quelrples voix : L’dppel nominal !

Le president : Le réglemen‘r, n’uutorise l’appel nominal
(pic lorsque l’éprcuve est doutcuse.

Le memes voix : Elle est rlnuteusc. ‘

Le president : Une seconde épreuve peut confirmer ou
infirmer la premiere. Je consulte de nouveau le conseil.

La. decision est la méme.

On souscrzl pour 0e journal, a‘ Pan's , chez CRJPART

3dmcnlc; cl P1011431) ,rue de Thianvi/Zp , Na.

4 )

Cholet: puisque vous avez rejetté l’impression des piéces...‘

Toujours les mémes voix: L’appel nominull l7appel no—
minul 1

Le president : Cholet a la parole; je rappelle les interrup-
teurs e‘t l’ordre.

Le silence régne dams l’assemblée.

Cliolet : Puisrpre vous avez rejetté l’impressinn des pieces ,
je demande que le rapport lui-meme ne soit point imprimé.

Le conseil passe 2‘1 l’ordre du jour. Le rapport sera im-
prime. p

Plusieurs orateurs parlent cnsuite sur l’uliuire de la con1~
pagnie Dijon.

Leclerc, (le l’Yonne, vote nrm-seulement la suspension ,
nmis lit destitution méme des commissuires (lC la. tresorerie.
Rose n’accuse (lens ce proces (pie le g mvernement. Ber-anger
' 56 range 1‘1 l’uvis de Leclcrc ; Debonnicres propose (l’uppellei‘
'les cmnmissaires I5. la barre.

On re'clume ltt cloture de la discussion; l‘v‘lnillard obtient
l’ajournement 2‘1 demain.

.m—
CONSEIL DES ANCIENS.

PnfierENcs DE DUPONT: or: NEMGURSu

_ Seance d1: 25 t/m/ml'dor.

Buuclin, Rosse’e, Dedelay-d’Agier, combattent tour-Eu.
tour la resolution conccrnnnt l’nrganisntion de la gurile
nationale. Les compngries dc grenadievs et de clmsseurs
établissont un privilege : les fonctionnnires publics ne peu-
vent (pie reqnérir la garde nntionnle et non combuttre sous
ses enseignes. La constitution permet—elle Ll’en confier le
cominzmdement 2‘). un Scul homme dnns les communes dont
la population excede cent mille ames, CLC.?

Clzinzel , Lecouteulx , Girot-Pouzoles invoqnent (in moins
l’zijournement. 0n sont (lonc les dangers qui nous menacent ?
L’ennemi du delmrs est vuincu. S’il en existe 1m (Luis l’in—
térieur , les triomphateurs de l’Europe coalisée sunt lit pour
nbuttre les frictieux. Le conseil des Cinq cents lui-meme a.
rccennu que les périls dont on parloit , sont une chimere :
il vient de rapporter , clans l’instant méme , Parrété portnnt
que le rapport et les pieces présentés par ltl. commission des
inspecteurs serment nnprimés. ’ A.

Un memine : Cette derniere assertion est inexacte. L’im—
pression du rapport est ninintenue. '

Dumas et l’aradix insistent tour-fi—tour pour l’ntloption de
la resolution. Le conseil , par sa sanction , la convertij
en loi.

La commission des'inspecteurs est chargé de prendre des
renseignemens et de l'aire un rapport sur une lettre dans
luquelle Derenty se plaint d’avoir été insulté aux Champs-
Elysées par une patrouille (1e grenadiers du corps législatif.
Le commandant, dit Derenty, m’a traité d’insolent, parce
que je lui représentois que les grenadiers n’m'oient pas le
droit dc police liors des tuileries. En vain j’ai mentré ma.
médaille : snisi au collot, j'aj vu mon habit déchiré; et ,
sans l’arrivée (l’nn oilicier supérieur, l7outrnge efit élé
porté plus loin. J’ai dénoncé cet excés‘ nu ministre de la.
police.

 

E R It A T A.
Dans le N0. rl’hier, article de lVIirabeau , colonne 3 ,
ligne 33¢. , au lieu dc ces mots, {Mei/L dc main/7's pour les
trz'bmzcs for/ne’er :1 son école , isez : Pour les tl'iblms

 

0/7/1619 , etc .

, rue dc Thionoz'l/a, Na. 44; CUCHET . me at mm:

40 : et pour tome la Belgz'que , c/ze; Hbrgm’es , at Bruxelz’es.