xt7j3t9d8860 https://exploreuk.uky.edu/dips/xt7j3t9d8860/data/mets.xml Fontenai abbé de (Louis-Abel de Bonafons) 1737-1806 France Fontenai abbé de (Louis-Abel de Bonafons) 1737-1806 1792-02-02 This bulletin is part of a collection of newspapers and journals published during the French Revolution, collated by unknown person, representing both sides of the revolution. Call Number Rare Books: AP20 .R235 bulletins Rare Books: AP20 .R235 French Au Bureau du Journal general de France ou affiches, Paris, 1785-1792  This digital resource may be freely searched and displayed in accordance with U. S. copyright laws French Revolution publications France. Assemblée nationale législative (1791-1792) France -- History -- Revolution, 1789-1876 Journal Général de France, 02 February 1792 text Journal Général de France, 02 February 1792 1792 1792-02-02 2023 true xt7j3t9d8860 section xt7j3t9d8860      

Mu-’
)Il dc
I792,
a fec-
301112
as le
gifla—
ours—
Lvoir
)nfé—

E.

ate.

,‘. .L‘ .,3:
. i?

 

    
  
  

 

 

 

 

 

 

v V - -_,
- . . .
m.» _

new «My-5:2; 3.1—; H

No 33.

 

JER—

[I33]

. Z ,
(

 

 

JOURNAL GENERAL

PAR M. FONTENAI.

 

 

Du Jeudi 2 Févricr 2792.

 

"I

ASSEDIBLEE NATIONALE.
SECONDE LécrsLATURE.
Se’ance du IVIardi/bir 31 Ianuier.

CETTE Séance s’ouvre par larPétition d’un
Oflicier de Marine, en jambe dc\bois, 86‘ deman—
dant qu"on veuillc compenfer celle qu’rl perdrt
31 lajournée de Jerfey , par quelque penflon. Ren—
voye au Comité Militaire; le Pétitionnaire aura
d’abord pour récompenfe les honneurs de la
Séance.

Nous annoncions derniérement la demande faite
par M. de Rochambeau , d’ajouter 5. {on Etat-
Major MM. Dumas, d’Optére 8c d’Averhoult. Le
Rapporteur Comité Millrtaire trouve la de-
mande incon rtutionnelle. Ces trois Officrers font
Membres de l’AlTemblée, en cette qualité ils font
inviolables. Comme Agens du Pouvoir exécutif
dans un Etat-Major, ils feroient refponfables.
L’inviolabilité 8: la rcfponfabilité ne s’accorde-
roicntpas dansle méme homme;donc1u demande du
Général n’eft point d’accord avec la Conflrtution.

Tel el‘t l’argument qu’on oppofe :1 M. de Rocham-
beau. Il répondroit peut—étre qu’il n’avort pas
prévu qu’on pfit imaginer qu’il prétendrt que ces
rtrois Orl-lciers fufi‘ent en meme temps partrc dc
l’arméc qui combat, &partie de l’armée qui dé-
crete; qu’ils pouvoient vider la place an Manége
8: la céder aux Suppléans. M. 1e Rapporteur
prévient la réponfe, en difant que le vrai pofie
des trois Officicrs ei’c celui on la confiance de la
Nation les 21 placés.

Cct argument n’efi pas abfolument du gofit de
tous les Membres; i1 prévaut cependant. Nos
Officiers Légiflateurs continueront 2‘1 faire des Dé—
crets : 1e Général en cherchera quclques autres pour
[on Etat-Major.

M. 'Rouhier mettoit encore fur le tapis les
comptes E; exiger de l’cx—Minifire , M. Duportail.
Diverfes voix oppofent l’ordre du jour. « Som—
mes-nous envoyés , reprend M. Rouhicr ,.pour
nous occuper des intéréts du Peuple ou de ceux
des Minifires? H eff bicn étonnant que certains
Membres aient lfordre du jour a la bouche chaque
foxs qu’on reclamc les comptes dcs Minifires »!

Cette apofhophe a produit fon efl'et ; mais
c’eft :‘1 Vendredi que la décifion eff ajournée.

AM. Barthelemi prétend avoir trouvé un fal~
petre bien meilleur que celui de nos arfenaux.
On 16 renVOie faire fcs expériences 51 fes frais
pardevant quatre Commifi‘aires , qui donneront :‘1.
l’AfTemblée 1e rapport du fuccés , pour étre flatué
ce qu’il appartiendra. _

Le Minif‘tre avoit demandé que les Eléves dc
l‘Ecole Militaire fuffent admis aux Lieutenances
en concurrence avec les Héros de la Révolution.
La propofition fent l’arifiocratie 5 aufli efi-elle
rejettee.

“'Les digues dc D61 ont été emporte’es par la.
n}:r. L’All‘cmblée accorde He mille livres au Dé—
partement de l’Ille 8: Vilaine pour leur réparation.

Séance du AIercredi 1" Février

La Séance ef’c ouverte par cc difcours de M.
Lerembourg : « Meflleurs je vais vous faire part
de quelques faits importans , ,relatifs al’EFpagIIe ,
8: qu‘il ne faut pas confondrc avec ces faux bruits
qu’on ne répand que pour mcttre en mouvement.
le Peuple. Ce que je vais vous dire, i6 1c ticns
d’une perfonne trés—infiruite. Des troupes El‘pa~
gnoles, 8: une foule d’Emigrés fc rallemblent 5.
S. Sébafiien. Les Emigrés out rceu dcs palTe—ports
pour puffer la frontiére d’El‘pagnc , 8: arriver 33
S. Sébaf’cien. 11 a été donné ordrc de fournir
dcux millions de réaux a un Général Francois
qui doit prendre le commandcmcnt des troupes.
La. garnil'on d’Orun a recu ordre de la rendre vers
le mé‘me lieu avec le plus d'artillcrie qu’il fern.

ofllblc : l’AmbaITadeur Francois efl trés—mal
accucilli en Efpagne, tandis que les Emigrés y
font fétésg tous les Francois foupgonnés d'aimer
la Conflitution ont été chaffés de St—Sébafiien.
Je demandc , continue l’Oratcur,qucl€ Minifire des
Affaires Etrangéres foit tenu, le plutot poflible,
de s’expliquer fur ces difpofitions amicale: de la.
Cour d’Efpagne , 8c que le Minifirc dela Guerrc
foit tenu de rendre compte tous les huitjours, dc
l’cxécution dcs ordres qn’il a donnés pour mcttrc
1a frontiérc d’Efpagne en étut dc défcnfe ».

M. Lacroix 2 peu content de ces difpofitions,
Creiroit plus a propos dqtabln une corrcfpon-

  

  
   

    

 

 

 

 
  
 
  
 
 
 
 
 
  
  
 
   
  
  
 
 
 
 
 
 
 
 
  
   
 
  
 
   
  
 
 
  
  
 
  
 
 
   
  
 
 
 
 

5517’

 

' 3‘.“ film ‘V-v nm‘u.

 
  
  
 
  
 
 
 
  
  
  
  
  
 
   
 
 
  
  
  
  
  
 
  

 

dance direc'tc entre le Comité Diplomatique 8: nos
AmbalTadcur-s. .

Un autre Membre annonce qu’il eff faux que-
les rallbmblemcns (leWVorms 8: dc Coblentz.
aient été difperfés. L’Ail‘emblée s’en ticnt aux
difpofitions de M. Lerembourg.

Parmi quelques autres articles décrétés encore

fur les PaITe—ports ,‘il en ‘efi' un qui excife'dcs‘

débats aflez vifs 8: affez bien fondés. C’cfi la
difpofition propofée par M. Lacroix contre ccux
qui voyagcnt fous un nom emprnnté. Hour dé—
montrer le crime &_le danger d’un pareil atten—
tat, l’Orateur ne craint pas d’alléguc'r l’e'xeirrple
(16 Louis XVI , qui n’auroit pasété , dit—il , )uf—
qu’iVarenncs, s’il cut dit fon vral nom.

Centre cet attentat, on no propofe pas moins
’d’unc annc’e 'dc prifon. M. Vergniand ‘rrouye la
peine un peu févére. M. Grangeneuve ne crort‘pas
qu’on en uilfe infligcr une moindre. Ennn ,
I’Alfcmblée dc’créte que tout Frangois qui pren-
droit un faux nom dans un pafl‘e—port, {era en-
'voyé :2 la Police correaionnelle,qui le condamnera
:‘1 un cmprifonnement de ,trois mois au moins, 3:
d’un an au plus , le tout pour le maintien de la
liberté a la moderne.

Un des bataillons, embarqués an Havre, pour
les Colonies, avoit regu l’avance dc 3 mois de
paie; par une lettre écrite au Miniflre, ces Sol-
dats dcmandent aujourd’hui qu’il leur foit fair czr-w
dean de‘ cetle avarice. La Pétition el‘t renvoyée au
Comité militaire. '

Au nom du ComitéDiplomatique,M. Koock en-
treprend un Rapport fur le conulufum de la Diets.
On penfe'bien que la Diéte a tort; que tous les
Princes d’Allemagne ‘ont tort aufli de réclam'er
des droits feigneurianx nu régaliens, détruits par
nos Décrcts. Ce grand tort elf prouvé, par la
ritation de nombre de Traités, connus de l’Ora—
teur, bien mieux encore que de tous les Do&errrs
diplomatiques Allcmands ; qu’enfin il devroit
convenir a ces Meflieurs d’accepter lcs indem—
nités que nos Décrets leur ofi‘rent comme la
feulc des mefrrres qui puilfe convenir 31 la.
Conflitution. Ce conclufum an refle paroit pcu
allarmant pour l’Oratenr , qui fait combien i1 y a
10in d’un armement commandé £1 un armement
cffeéhré. La conclufion eff un projet dc Décret
analogue an rapport, 8: portant que les Loix
relatives 31 fabolition des droits féodaux , auront
leur plein eert en Alface Sc en Lorraine; que le
Pouvoir cxécutif fera chargé en conféqncnce
d’ofirir les indemnités décretécs aux Princes 8:
Seigneurs Allemands, qui Voudront bien s’en
contenter.

.P

 

LIVRES NOUVEAUX.

Confidénztion: imporranter fur les drain 5? [er
Jevoirr rcfiwfl‘ifir dd [(1 France d} 1155 Emu dc
I’Empire d’Allcnmgne, pqfl'gf/z'onnér en All/ace ; é}-
particuliérenzem [hr [65 rap/Jon: (165 [)qflE/fions

.Pulau'ne: dc, DE UX-P 01V TS ; fow, la Sozwcrai:

 

[134 1 .

nezé (2': la Frmzce;par un Publicific du‘Palatinat,
tradnites de l’Allenmnd , par M...5 'avec cette
épigraphe : Exijz’mzt etiam‘flz’pe injurja’ calomnid
quadam , nimix callirlri , jut nzalrnoju‘juri: inter-
pratalione_: L’art, de'forcer le lens 'd un droit ,
par des interpretations anfli aclrortes que me-
chantes , produit dc fréquentes injufirces. Cic. do
(if; lib. 1. cap. IO. _1 _yol._iIz-4° de 277 pages. A

aris, rue des Magons, [0 315 clrez Dejezme 8:
Gauey, Libraircs, an PalaisRoyal; Blane/2022, Li—
braire , rue S. André-des—Arcs , N0 no; Carin ,L'i;
braire , rue du Coq‘S. Honoré , No 3 3 85 it Straf-
bourg , chez Amand Kocnig, Libraire.

Voici enfin un Ouvrage qui va nous donner
une idée nette Sc précife des droirs des Princes
dc l’Empire poll'eflionnés en Alface. On ne cell‘e
de parler de ces droits , fans avoir aucune notion
bien exac‘re de leurs bales & de leur e'tenduc. Ces
deux objets font favamment 81 parfaitement de—
veloppés dans cet Ouvrage, on l’Aute’ur a mf-

femblé , (1ersz une firite namrclle , [er fair; 6- 1e:
motif} , qzzi , 101‘: d’zuz arrangement qzzelconque , au-
12cm ilfiuulm 7iécgfl21irement en vcnir unjaur , doi-
vent feulsferpir de [mfg décijiuer. -

L’Auteur s’efi particuliérement appliqué :‘1 (Star-
blir , avec précifion, les droits dc 1a Mail‘on
Palatine de Deux~PontsA5 86 il n’a rien omis dc
cc qui peut mcttre 51 rneme de fiatuen l‘ur la ma—
niére dont on pourra dedommager déhnitivemcnt
les Princes de l’Empire , qui ont des pofl‘eflions
fous la Souveraineté de 121 France ,' day pert.“ énor—
me: caufées par l'exécution provifoire des Décrets
de l’AlTemblé-e Nutionale. .

On trouvc dans cet écrit d’ex llentes obfer-
vations fur 1e Véritable fens des ipulations du
,Traité de VVeflphalie , en ce qui concerne l’Al—
face. On y expofe tres—‘oien les points au fujet
defquels l’Empire a été obligé de condefcendre
aux vues de la France ,contre la teneur du Traité
de paix de 'Ryfwich. Enfin, on établit une pro-
pofition qui devroit faire faire quelques réflexions
'31 nos nouveaux Souverains : On y prétend qu’cn
conféquence des nouveaux Décrets rcndus par
l’All‘emblée Nationale de France , les chofes doi—
vent rcntrer dans l’état ou elles étoient en r648:

« Du chaos eErayant, dit l’Autcur, produit par
ces Décrets, c/zao: dont les Annales du monde
n’ont point laifié d’exemple, s’élévent , a. l’appui
dcs Loix, deux grandes vérités. ‘

» 1°. LaNation Frangoife anéantit , d’un coup ,
les liens des conventions glnérales & particu-
liéres. L’Empire 8: les Etats inlérellés ne font
done point coupables de pcrfidie , {1, en l‘uivant
l’cxemple que la France leur a donné la premiere ,
ils fc dégagent des obligations conventionnclles
qu’ils out refpeflées jufqu’ici. .

» 2°. De—la , ils’enfrrit, premiérement, qne l’Em—
8: l’Empereur font en droit dc rcvendiquer,

'd’une manié-re ou d’autre , les droits dc luprématie
fur toute l’Alface , que la France a ufnrpés, depuis
l’époque des réunions , dans l’Etat on ils éLoient
aprés la paix de VVefiphalie; dcuxiémement, qne
ocux d’cntrc lesEtats dc l’Empire qui fe font vus
iggmc's 3r rcconnoitre la Souvcraincté de la France

 

 

 

     

 

 

 

 

[1

:3 i;—

font tI‘éS'ftmdéS 31— révoquer les animations 1:
ticuliercs de leurs droits,& dc s’e: lL'I‘i'll‘ l)!“—
plcment 31 la leLtre du ’l‘raité de Wel‘rphalie. Cur
une des conditions , fine qua 72.022, lors ‘de lenr
foumiflion, fut que ces conventions leroxent zin—
nullécs , dés que le Roi n’exéeuterort point flue-
tementles L‘ettresi-patentes».Voilh de quor donner
frpenler 31 ceux qui invent qujon ne Vit pas
que de Déerets, 85' qu’on ne régrt pas le mon’de
entier avec celu.

MELANGES.

SEROIT-CE par une fuite des principe‘s expofés
dans l’ouvrugc que nous venous d’analyler, qu’on
lit duns la Gazette Allemande de Sclmffoufe, du
zI Déeembre, l’urtiele fuivunt .> « On dit que
l’Empereur ell réfolu, ii E1 France fait une in-
vaiiun clans l’Empire, de prendre les moyens d’e‘i—
fettuer le démembrement de l’All‘acezi’de lu Lor—
raine. Mais que-fi la nouvelle Nation Frangoife
s’en tient :‘r des men-aces, zrlors l’Empereur, au
moyen de fon intervention armée, étnblira les
deux Chambres 8c autres facéties Monarchiennes,
dont M. cle Br. . . & autres rafl‘olent 3& pour lef—
quelles ils ofent rivalifer les Princes Frangois,‘
8C 116 rougillent pas cle prolonger les mulheurs de
la France ».

Seroit—ce 1)er un effet de ces difpofitions eon—
nues dc l’Empereur, qu’on dit ici an'ez publique—
ment que 8. M. I. &1e Roi de Prufl'e font Con-
venus d’emplcyer toutes les mefures diplomati—
ques pour détdcher le Roi de Suede, & la géne-
reul‘e Catherine II , de la caui‘e des Princes Pran—
gois, afin de difpofer fculs 86 exclufivement du
fort de toute l’Allemagne 8: de la. France?

Seroit—ce , en un mot, pour réalifer, avec moins
d’obtacles , ces vucs ambitieules 8e perfides, qu’on
perfécute les Emigrés , qu’on ne veut leur
laiifer aucun afyle , aucune force capable de
porter ombrage, 8zque fur-tout on perfécute le
Prince de Condé, dont la loyauté & le dévoue:
ment pour fa patrie ne permettent pas d’el‘pérer,
tant qu’il lui reliera un fouffle de Vic, 13. moindre
condei'cendance pour un démembrement quelconque?
Il feroit la honte dc ceux qui en deviendroient les
témoins , & il renclroit l’exécration de notre
poilérité ceux qui l’auroient exigé pour prixdes
fervices qu’on leur demande. ’

Nous abandonnons 51 la fagacite’ des Diploma-
tes plus lmbiles que nous , la folution de ces
différens problemes. Mais nous dirons cependnnt
que nous avons) lur tons ees objets, des donnécx , qui
prouvent uu moms ,que , clans nn fiecle uufli cor~
rompu que le notre , il s’el‘t trouvé de tres~grands
perl'onneges qur 21:0nt pus cu liorreur d’entendre
dc pureilles 1)r01¢’1tions , 8.5 de dire que ii on les
forgoit d’zrg‘ir , [Ar rte/b pazic/‘oicnr pointen A/flgnatr.

Heureufement we 11 grandeur d’ame de l’lm—

pératriee des Rullum, que le refpeél du Roi dc

‘Suede pour fes proprcs engagemens, ne peuvent

luiller aucune inquiétude l'ur l’emprefl‘emeut de
ces deux bouverains a Venn aux iecours, des 1n~

‘\

3

..

r]

frryrlurfics .
qll} lur innowac pour 3e propuger «firms loan:
flaw is. Lelz‘.‘ inter-ct en C-nlz'e , leur rmnznande

3m:- qni nr Nimble

 

   

   

impetiwlunent de ne [Hrs lounxir l’zme'u n ernent
de in France, in (elm de l’Empire , ce qui {emit unc.
fuzte nccefi'aire de 1:2. I

 

:annn'fcntent Sc de Yunion
de l’Autriche Be de la mail‘on de Brundebourg , 8:
de la non—influence de la ll'runce. D’ailleurs nous
favons,z‘1n’en pouvoir douter, qne toutes les autres

‘Puiflunces de l’Europe mettent le plus grand inte-

ré‘t £1 rendre 31. la France fa précieufc prépondé~
ranre. Cette veritc’ n pénétré jufques dans les
moindres Villages , 8C ljemigrurion prodfgienfe
qui alieu clans cc moment, en cl‘t un cfl‘et fort
remarqrable.

Les Lettres d’outre-Rllin nous apprennent qu’il
y arrive journellement des ’rbules dc Frangois , qui
Viennent l‘cconder les intentions des Princes, (’x
183 aider 51 fortir de rets inextricables an milieu deli—
quels une politique tortueufe \fen'r les envelopper.‘
Cette affluence prodigieufe d’Emigrés, 2 la plupart
defquels il faut des fecours, ne laif‘fe pus d’étre
toute pourvue , 5t l’aide des moyens que les Cou—
ronnes s’emprefl'ent cle mettre entreles mains des
Princes. Le 13 Jam'ier, on a encore vu pall‘er,
aux environs d’Oppenheim , plus degoo chevuux de
remonte, dcfiinés 21 leur armée. Les derniéres lettres
de Suille , nous apprennent que l’AmbalTadeur du
Roi d’Efpagne efi arrive EL Berne.

D’aprés tous ces renl'eigne‘mens , on nepeut dif—
conve'nir que la Révolution Frangoil‘e ne foit med
nacée au delrors. Mais elle l’efi encore bien da-
vantage an deduns, par l’anarchie qui reléve des
milliers de tétes nu moment on on le's croit toutes
terrafl‘ées.

Avant—hier , Paris avoif un aird’inquiétude 86 da—
gitation. I’lufieurs grnuppe; nnt eté appereus dam
drfl'érens quar‘iers. On )3 dimutoit. avec un peu dc
chaleur , fur la (‘lrerté des denrées, toutes augmerz~
tees , malgréla fuppreflion dcs enlrées. On s’efllnyoér
dc l'annonce lburde d’unc augmentation de pain. 0:;
difoitquc le bled avoit été augmenté , 8; que les bow
lungers avoicntdcmamlé filafi'lunicipalité une arug-
mentation fur le prix du pain. Pendant ee tempsdi,
des Sans-“1.21011“ s’établill‘oient C3167. les Marchayzds
de Vin , N quelques—uns {C 15 l'iriloienl‘ Verfcr g3
tuitemenL. D’antres , Circuloient dam; les rues , en
fiacre, 31 chantoient les clmnlons de lzrliecnce- On.
avoit fans doute prevu cette cornmnti:m; car,
dés 1e matin,’ on avoit afiiché, fur tons lesmurs.
une adrelfe am: Ira/dams (lag/nunc/vozugx. On V fuifoir
de grands élogcs‘des vertus 8»: du patriotil‘me dc
ces eitoyensfiOn les engagoit 51 ne point aiouter~
foi aux propos de ceux qui Vouluiem Icur perfur-
der quc la Confiitution étoit en danger, que la.
Revolution rétrogradoit , 8: quc le Roi \‘:_»nlr:;{r
s’en aller. On dil'oit l entre aques , fur cc dcrnier
article: Le Roi n’u par irzzé-rc‘z (I: .r’cn allur; gnu»
ce que lui—mime flziz qua 1.1 Corr/{intrion apuzn‘rx a“ :
nwycnrdc 1c PUNIR (l: fafuize. Jumzris (mun: -‘._
marque n’u autant menace {es peuples de yum-n.
que les Frangois cozylimrionclx fe plailenr i in

 

 

retentir ce mot aux orcillcs du Roi 93:31 I: for:
donnc.

  

v rm.-

  

 A“

 

 

 

 

 

 

 

Mzmicipalité de Paris.

Sux lzi repréfeiitzitioii faite par les Adminil‘trzta
teurs nu Departement de Police , que la Muni—
cipalité a pcnl’é , en 1790 8; 17)! ,qu’il importmt
an mainticn dc l'ordre 8: de la tranquillité publi—
que d’iuterdire toute epr‘ce de déguilement aide
inal‘carade; que les motifs qui avoient determine
la Municipalité 5'1 ptol‘crire ce genre d’amul‘ement ,
fubfillcnt encore; que des gens mal intentionnés
pourroient, 21 1a fuveur du déguifement , inter-
vertir l’ordre public , 8: excite: des délordres

qu’une fuge Admimllration doit prévenir.

Le premier Subfiitut—Adjoiut du Procureur dc
la Commune entendu)

Le Corps Municipal arréte ce qui fuit:

Art. I. ll ell egprellément eléfeiidu 31 tons par-
ticuliers de parmtre deguiles, traveftis ou maf-
uns, de quelque maimére que ce felt, dansAles
rues, places on )ardius publics, 31. peine d’etre
arrctes , deinalques . fur—le—champ , 8c conduits
devant le Commilfuire ce Police de la Seétion.

II. 11‘ ell pareillemen‘tgde'fendu de donner aucun
bul mai uc ublic, [ous‘tellcs eines u’il a ar—
. ‘ l? ‘1 P
tiendi'a, tant contre ceux qui, tenant un bal
public , y aurozent reeu des perfonnes mafquées,
deguxfecs ou travelhes, que Contre ceux gm 5’)!
trouverment déguife's. ,

III. 11 el’c également défendu d’étaler , louer ,
on v'endre pendant la nuxt, apres onze lieures
du fair , .dcs mul'ques 8: habits de caraétere fervant
an deguifement. ;

IV: Aucune perfonne ne pourra dormer dc bal
£u'blic , qu aprés en nvoxr fait fa déclaratlon au

epartement de Police , de laquelle , expedition
fem, remile aux declarans , pour éti'e par eux
reorcfentee , an befom, au Commill‘aire» de Police,
qui la. Vifera. "

V. Ces bals ne pourront commencer avant quatrc
hcures de relevee , 8; devront ceffer i ouzc heures
du You:

Sigrzé 'PéTHiON , Maire; DEJOLY , Secrétaire—
Greffier.

 

 

BEAUX—ARTS.

GRAVURE

Notweau portrait (lu Caizfin-Jacque: avec la:
main: , defliné par M. Violet, 8c gravé , 51 la.
maniére angloile , par M. Bureau. Prixg liv. en
couleur, 8: 4o fols en billre. Chez le Confin-
Jichues , rue Philippeaux , N0 1;. ; Froullé , Im-
primeur—Libraire , quai des Augufimstf Bizreafiug
pctit hotel Charolt , rue Mont—Mattre, pres l’egout,
85 les Marchands d’efiampes.

1
rnANC DE VOnT. E! M. lc Dir-eflem 411 Journal Géne’rul, par M. FONTENAI,
la Soufcnption ell pom} un an, dc 3o liv pour Paris, 0 36 UV. pour la ' i .
6' 18 [n'. pour la Prm'mce,’ 8: de 9 liv. your; moi: , pour Paris; .5‘ do

()n fontcrité Paris,pour ce lournal , en s’r‘drefl‘mt ,

rut- Tummie , n” 33 , Farah. S. Germain. Le prix-dc
PI'I“'£:1£P; il‘th , pouriix mois , de 15 liv. pour Paris ,
{c lii'._i:cur 1.1 Province. , rend: ‘m‘rt franc.

[I36]

   

 
    
    
   
  
  
  
   
   
 
  
  
 
   
 
  
  
   
  
  
 
 
  
   
  
 
    
    
  
 
 
  
 
 
  
  
  
  
  
 
 
   
  
    
    
  
  
  
  
  
 
    

Ce portrait annouce dcs difpofitions clans M.
Bureau , )eune Ai‘tille , 8: meme beaucoup :1 en‘
couragement.

 

 

 

 

 

AVIS DIVERS.

‘ IE tirage de la Loterie Royale de France, s'efl:
taut hier; les N05 fortis font : 37, 27 , 4o , $4, 69.
Le prochain tirahe fe fera le 16 de ce moxs.

DU NF): VRIER 1792.
PAIEMENT DE‘s RENTES A L’HéTEL-DE-VILLE.

Six dernier: moi: de 1791. Lettre A.
Covas DES CHANGES humans 23. so i. lie date.

Cadix, 2s liv. l.

Amlterdam ,31. A
Genes, 166.

Hambourg , 325'. .
Londres , I7; 5. ,g. Livourne , 17:6.
Madrid , 25 liv. f. Lyon , P. Roz: , I m.

BOURSE. ,

Actions des Indes de 1500 liv. 2177;.8o.77.
Portion dc I600 liV.
Portion dc 3:2. liV.Io f..
Portion dc IOO liV 95.
Loterie cl’Oétobre,e‘i4oo liv
—Sorties.. .
Emprunt d’Oétobre de goo liv............ 456.
Empr.deDéc.I782,Quitt.de fin...... 4-3.2..zgp.
'— Sorties
Emprunt da us millions,Déc. 1784.. 53.64.65.
—Sorties.............................. Imp;
Emprunt de 80 millions, avec Bulletins... . . . . . . . .
——3.1115Bulletin...............................
.—- Sortien Viager.............................
Bulletins......................................
VReconnoill‘ance de Bulletins. .. . . .........
--Sorti5...... ...... . ..... .
Empr. du Domaine de la Ville. Séries forties. . . . . .
—Séries non forties...........................
Emprunt de Novembre I787, £1 5p' Z...........
—-:‘i4pour%

A€tion nouv. des Indcs. I420.18.zo-.zs.z6.z6.z7.
Caiffe d’Efcompte.... 389c.85.9o.97.94.98.9oo.
Demi-Caifl'e...................1935.38.40.42”
Quittance des Eaux de Paris........ 485.82.73.
Emprunt de 80 millions, Aofit x789. 21.1%.2;.1p.
Afiurance *contre les Incendies. 705.4.3.4.s.6.8.
Alluranee Tavie................;.... 62.1.2644.

 

. Courulelefignau zle la rue Vivienne ,du 1"Février.

Les Aflignats perdoient......-........... 4i8pI 3.
Les louis d’or valoxent............. 12. liv. 10f.

 

W