xt7j3t9d8c77 https://exploreuk.uky.edu/dips/xt7j3t9d8c77/data/mets.xml  France  1800-04-07 This bulletin is part of a collection of newspapers and journals published during the French Revolution, collated by unknown person, representing both sides of the revolution. Call Number Rare Books: AP20 .R235 bulletins Rare Books: AP20 .R235 French Paris : De l'imprimerie de Meymat, rue des Moineaux, n°. 423  This digital resource may be freely searched and displayed in accordance with U. S. copyright laws French Revolution publications France. Assemblée nationale législative (1791-1792) France -- History -- Revolution, 1789-1799 Le Publiciste, Septidi 17 Germinal, an VIII, [7 April 1800] text Le Publiciste, Septidi 17 Germinal, an VIII, [7 April 1800] 1800 1800-04-07 2023 true xt7j3t9d8c77 section xt7j3t9d8c77 ictritt
lube ;
lépar-
issziire

nelle.
or rec~

ml (19

actuel

istricl;
ial.

vil do

mel t "i
l
1
my“: l

de la

finge.

mix.

pt‘tl‘sl-
iistm-
itoine

lépui'v

, er

lépar-
nem;

_J.....‘

. n ‘
1111115‘

‘1‘

ratcur
:ipal.

88 C-

C.""

)o C.l

 

 

 

 

LE PUBLICISTE.

SEPTIDI I7 Germinal, an VIII.

 

 

 

 

 

Troubles darts l’c’tat romain 54’ la rqyaume do Naples. —-- Ordre dorme' pa’r ['3 00715615}. antique de Vienna pour [(1
formation de deux arme'es de reserve. — Désarmement d’une grande parlie du dzparzemeut de la MQVCIHJG. —-
quns des puz'ssances coalz'sées (l’accepter les propositions dc pair faites par [a premier consul. -—- Se'dnce dc

l’inslitut national. —- Nouvelles diverses.

 

1

I T A L I E.
De Gé'nes, 1e 19 mars (28 ventdse).

Les nouvelles qui nous parviennent de la Toscane 8: de
la Cisalpine s’accordcnt in dire que la plus grande parlie
du royaume (le Naples 8: de l’élat Romain est dans la plus
grande anarchic. I] y a deux partis achamés l’un contre
l'autrc, qui se battent clans Ies villes & dans les campagues,
comme du terns des Guelfes & desGibelins. Les républicains,
ou les indépendans, sont, (lit—on , plus nombreux que les
partisans dos coalisés & des anciens gouvernemens , & 165 out
battus dans plusieurs rencontres. Ceux~ci sont soutenus par
les troupes autrichienncs 8c napolitaincs. Mais il y a plu-

‘sieurs pays on ellcs n’ont jamais pu pénétrer. On assure

que les deux Abruzzes , u_ne partie de la Pouille & de la
Calabre n’ont pas méme voulu mcevnir les agens 11a mi.
Les habitans ont établi une espece de gouvernement qu’ils
appellent défensif; 6: pour fournir aux bcsoins publiét ,
ils ont saisi les biens de tous le’s barons qui ne sont pas sur
les lieux. ' '

A Bologue , ‘a Brescia 8:. 'a Venise , i1 y a eu des mou—
vemens. Dans cette demiere ville , le peuplc est en géne’ral
tranquille; mais les nobles sont trcs-mécontens , 84 entre—
tienncnt} an parli qui desire l’ancienne indépendance dc
Venise. Le g’ouvernemenl nutrichien multiplic les arresta—
tions 8c les supplices.

De Milan, le 20 mar: (29 venté'se}.

Suivant les 'deriiiéres lettres de Naples, toute l’armée '

napolitaine. est misc sur le pied oil elle sc troluvoit avant
l’invasion dos Frangais : elle est forte de 26 mille hommes,
& s’augmenle encore journellemeut. Apres le retour du roi
dans sa capitalc , un corps de 12 mille hommes, cavalerie
dc infanterie, so )nettra en route pour la Lombardie , oil il
se réunira é _l'armée autrichienne , commandée par le gé—
néral Mélas. Environ. 4-mille hommes , avec beaucoup d’ar—
tillerie 8: de munitions de toutes especes, on]: an outre été
embarque’s successivement dans divers ports de la Sicile,
pour le siége de Malte.
A L L E M A G N E. _

Extrait d’une [sure do Stulgardz, du 28 mars (7germinal).
. Le général Kray vicnt '(lc diviser l’armée impériale en
corps, qui scront commandés par lrs généraux Kollowratb,
Klinglin, Starray 8c Klenau; ce dcrnicr est; utiendu d’ltalic.
ll a aussi nommé quatre chefs cl'étub— major, qui sent; lea
géuémuz Schmidt, Stipschutz, Chateler &: Mccrfold. Lea

. des ordres cachetes qu’ils ne pom-rout ouvrir que le 5 avril. .

 

arquobusiers du Tyrol 8c les milices du Voralberg, Joivent
se réunir £1 l’aile gauche de l’arméc autrichiemie; les mi—
lices de la Suabe & de l’Autriche anté‘rieure au centre; 6:
cellos de la Franconie it l’ailc droite.

On assure que le de'part do l’archiduc Charles a jetlé une
sorte de consternation clans l’armée impériale. Ce n’est pas
nuns reison que’ce jeune prince est regretté des troupes dont
ll et01t: regarde comma le pere. Cliaque sous-oflicicr qui
parvcnoit au grade d’oflicier, recevoit dc la main dc l’ar—
chiduc vingt-cinq ducats pour sou équipement. Plus de deux
cents ofliciers, outrc leurs gages, avoient de la caisse du
prince Charles une gratification de 12 florins par mois. Ces
libe’ralite’s n’étoient jamais accorde’es qu’au méritc indigent.
On eroit généralemcnt qua l’armée impériale perdra beau-
:Voap de son énc‘rgie sous uuVantre chef.

Il paroit certain que lo corps de Condé revient 5 Iain ,
mée du Rhin ; il a dfi quitter ces cantonnémcné dam ~
In ngte: Autriche ,, le 10 gel-initial, pour se refidre 51 5a
nouvellc destination. Lo 'ci-devant due d’Enghien est déjla
an‘ivé an quartier—général de Donaucachingen.

Le couseil aulique de guerre‘a Vienna vient d’ordonner'
la formation de deux armées de réserve. La premiere , des-
tinéeh eppuycr l’arméc dv’Italie , scra rassemblée dans let
environs d’Udine; l’archiduc Palatin en aura le comman-
dement , elle doit étre composée do 45 mille llommes. La
seconde se formera ‘au centre de la Bohéme, anus les ordrel
de l’arehiduc Jean ; cclIe-ci 5cm compasée de 20 mille
hommes, &' servira I: appuyer l'armée du Rhin. Le’s gar.
nisons (le l’Autriche, de la Moravia , de la Gallicie , ale la ,
Bohéme , & les levées qui so font dans la Hongrie ac lax:
Transylvania , sont destinées it la composition de ces den:
armees. ' ‘ ' ’

' DiIIez'delberg, la 28 mars ( 7 germinal ).

'Tous les ge’néraux autriclxiens qui out he commandemortt '

dos corps de trou es sépare's , out regu du quartier—général'

Les difl'érens régimens qui n’aVOient point leurs tentes 8c
nun-es équipages do campagnc, vicnneut dc lcs recevoir.
Toute l'arme'e se rapproche de plus en plus dc l’armée (IE
Rhin, 6: You s’attcnd d’un moment it l’autre it l’ouverturc
de la canipagnei

REPUBLIQUE FRANQAISE.
Extrait d’une lettre écrz'te par le. géne’ral de brigadl
Bet/zencourt , au lieutenant—général Hc'dom-ille.
. ,On m’avoit instruit, mun général, qu’il avoit été cache’

 
  
 
 
 
  
   
  
  
  
  
 
  
 
  
 
 
  
  
   
  
 
  
  
  
 
 
 
 
 
   
 
  
 
 
 
 
 
 
  
 
 
 
 
 

 

 

 

 

  

 

 

 

 

 

(2)

clans li‘e'ielu'iteau de (Tourcellcs , 'sur la route dc la Suze on
«Jana Ies environs, deux pieces dc quatre «Sc deux caissons
pris par les clxouans it l’attaque du Ntani. J’ordonnai au chef
de liataillon, Menaut d’en faire la'fouille, avec un detache—
iut‘nt (iii .89. regiment (Ale dragons.

iAprizs llc‘s reCherclies infiuies , il a été (le'couvert , darts

J ‘ smelting; .natre roues & l’avant—traiu cl’uu caisson. On a

(rant-as. a'uss daus le bois de la Miniere, pr‘es du chateau ,
nnepiCCe ddquatrc en bronze , son ar1nemcnt8c uu caisson.
Le tout étoit enfoui clans la terre.

, V J’ai ordonné la continuation de la fouille , pour la recherche
173' la seconde piece 8c'de‘l’aulrc caisson.

”Jo puis vous assurer, mon general ,‘ que la discipline la
plus severe a constannncut été ohservée dans les colounes
chargées du de'sarluemeut , 8: que la persuasion, 84 non la
force, a fait tous les frais do ccttc operation; ’

  
  

Euraz'l, zl’zme, let/re ([11 general de brigade d’Arnaurl,

commandant [a subdivision do la 310.76:an , augc’ne’ral

He'douvillo.

Au quartier~général , 5 Laval, 1e 1". germinal, an 8.

Citoyen général, je rentre a l'iustant an quartier-ge'miral
de Laval , 8c je me hate de vous annoncer que le dtisarmw
went du sud de la Mayenne est Ta—peu-pros entici-
effectue',‘ il l’a été sans secousse, comine vous lo dos 'cz;
l’arine de la persuasion a été seule employee , 8: a douue
lcs plus lieureux re'sultats. J'ai déja recueilli 15 a 16 cents
ifusils, & il en arrive a tout instant.

L’esprit publics’esb boaucoup aruélioré dans les com—
munes que j'ai parcourues; les cx—cliouaus sout. entierement
éégofités‘ dc la guerre; ils se plaiguent amerement dc leurs

  

“Ht

 

 

chefs. Ils m’ont souvent répé‘te' que le premier qui leur pro,"
poseroit de recommeucer la guerre , seroit de suite fusillé’

par eux.

J’ai vu les pasteurs; je leur ai quelqurl‘ois écrit , & je les
ai invités , au mom du Dieu de pa‘ix qu’ils adorent , it con—
courir avec moi au parfait rélablissement de la trunquillité.

J’ . . , l' . _ . . I ,
a1 ete secome pru cox, p.usmurs out empoye toute leur

influence a aecéférer la remise dos armcs. _

Je crois la paix rétablie & les creurs rattaclm's an gouver-
nement. Cost on vain que les ennemis de la re’publique
essaieroient de replonger ces contrées dans les horreurs ole
Ia guerre civilc ,' leurs efforts sex-out impuissans.

De Toulouse , le 8 germinal.

-Le citoyen Richard, pre’fet de la Haute-Garonne , est
arrivé ici avaut-liier, 'a ciuq heures du Soii' : il a regu , le
inferno jour les membres des principales autorités consti-
tuées , & le général commandant la division.

l'licr , l’état—major de la division , celui de la place , tous
les qfliciers des divers corps d'e la garnison , ont été levisiter.

Lepre'fet s’est présenté a la municipalité & a l’administra—
lion centralc. II a été installé le ménie jour.

De Strasbourg, [a 12 germinal.

Le général Moreau est. revenu do Zurich a lele , le 8 de
ce mois. Le 9, le général Desolles, chef de l’état—inajor-
general de l’arniée clu thin, est revenu de Paris, avec dos
depéclies pour le general Moreau. Le leudcmaiu il y a eu
gramle parade sur ’a place de la catliédraie. Le ge’néral cu
cliet’ sly est rendu, & a adressé aux troupes Lin rliscours',
dans lequu‘l il leur a annonce, que les euneuus ayant cutie—-
remeut ”rejctté Les propositions de pair qui lcur out été faitcs

 

par le premier consul, il s’agissoit d’ouwir la campague, 8:
qu’il espéroit que les troupes montreroient la ruéine activite',
le meme de'vouemcut & la niéme valeur que (laus lcs earn-
pagucs pl‘écédentcs. Lcs troupes out rcgu ce discours par (les

acclamations 8: dos cris do wire In repute/[qua] L’apr'es—midi .

il y a eu daus la plaine ,’ (lite Vv’eilerfeld , sur la rive droile
'du llliin, une revue de toutes .es troupes (lui s’y trouvoient,
84 Moreau y a re'péte' le méme discours.

Dc P4313, [e 16 germinal.

C’est domain que le sénat conscrvatcur rcprend la nomi-
nation des membrrestxdu tribunal de cassation. 11 en a déja
nounme" la moitié.

—- Le corps dos hussards volontaircs a été préscnté hier
a la revue du premier consul par le général Mathieu Dumas.
Il est dilllcile do voir une plus belle troupe.

—— Le départ du ge'ne'ral Bertliier n’avoit pas eu lieu,
,counne on l'avoit dit. Il a passé hicr en revue, an Champ-
;lc—Mars, trois Jami—brigades, qui se rcndent. it Dijon. ll
étoit accompagné elu cliefde l’état-major, le général Dupont.

— Le travail relatif aux demandes en radiations de la liste
des éuzigrés est. daus la plus grande activité.

— On assure que le général Marmont est en route pour
Paris , 8c qu’il a complettement re'ussi dans sa négociation.

— Un ariéte' du préfet de Police regle de’tinitivement'le
inert-2 de vente do In viandc dans les halles &inarchés: toute
vente clandestine oh la fraude peut devenir daugereuse , est
interdite. Des visites seront faites avec soin pour constater

la qualité dos \‘iandes expose'cs; des pm'cautions suflisanles ~

sout prises pour assurer le debit. 51 mi prix modique.

—Le jardiu du Palais—Egalité va (levenir une promenade?

agréable. De'ja on y a planté huit rangées de tilleuls entre-
mélés de thuyas , qui donneront toutc l’année de l’ombre
ou de la verdure. On prepare au milieu une vaste piece des-
tine'e a un gazon. _ .

—- Le citoycn Julieu, rnembre de l’ancieune académie
de peinture , éleve de Carlo Vauloo . & connu par plusieurs
ouvrages estiniés , est mort a Paris le 24 ventése dernier, figé
de 64 ans.

— Mlle. Contat est partie hier pour .Strasbourg 5 elle
avoit diffe'ré ce voyage auquel elle s’étoit engagée, pour
répondre 51 l’enipresseinent qu’on lui avoit ténioigné 2'1 Paris.
Sou absence pourra étre mains sensible , non pas pour les
plaisirs publics , mais du nuins pour la recetto, si le theatre
Francois donne pendant ce terns lit Alizalz‘e avee les choeurs,
[Misanthropic el Reps/1117‘, oh madame Petit remplace si
bien mademoiselle Simon.

—— Le premier acte du citoyen Noel , en prenant les fonc-
tions de pi'éfet de police a Lyon, a été de lever l’état de
siége de cctte ville'

Verninac, prét‘et du niéme de'partement, est aussi ins-
talle'. Ils out l’uu & l’autre publié des proclamations rédigées
dans lo mcilleur esprit.

-—— Lo préfet du (leparlcment (lo l’Yonne s’est rendu caution

d’une somine de 10,0001'i‘aucs destiuée au service des étapes
a Auxerre.

-—-— Uu courier do géne’ral Bruno , aver: dos .iépéches pour ‘

le premier consul , a été arrété & volé sur la route du titans
par liuit brigauds.

—-- Le ge’néral Ilédouville a quitté Angers,le 12 dc (:2
mois , avec ses aides—dc—camp 8: $05 guides. pour allcrvisiter

; les départemeus de la Sarthe 5< de la .Mayenne.

qu

cei
Sut
5i.“
195
cm

Di

llfl

ca]
vis

lict
(lar
P°§
lan
(Int
1’01

 [e ,
m—
Lles

tldl -

vile
lit,

ni-
(Sisal

ier
as.
1})-

II
M.
ste

.‘S

I r?

\ :.

-- Le gonéral Béllionéourt re'niplace clans lo commando—
ment du départemen de la Mayenne, lo général Darnaud,
qui :1 mm: autre domination.

—- ll a été publié en France, pendant l'an 7, ([iiatorze
cent sept, ouvrages , parmi lesqnels trois sur la culte , soizo
surl’a philosophic , soixante sur la legislation , quaranto-cnq
SlH‘ la politique , (lix sur los manufactures , Ie commerce &
les arts , qruatorzc sur la morale , tronte—trois almanaclis, &
cent soixanto-dix—scpt romans.

——‘C’ost h Altona , & non 31 Hamlmurg, quc le citoyen
Diétricl‘i fits est nominé commissaire do nos relations com—
morciales. . 7 .

— On assure qne VVasliingtnn a laisg parmi ses papiers
une liistoire inmiuscrite do la revolution (li.'\lllél'lqllc.

+,()n dit le cabinet do Londros tr‘es—mécontent de la
capitulation (pii paroit avoir été conclue ontre le grand-
visir 8: le généml Klébor.

LOTERIE NA'I‘IONALE.
Triage du 16 germinal.

48 126 14 19 g.

INSTITUT NATIONAL.
Se’mzcc du 15 germinal.

Il est difiicile do voir un spectacle plus brillant que colui
qu’a présenté hier la séance do l’lnstitut. Lne foulc nom—
lireuse remplissoit , dos midi, la scour (lu Louvre. Environ
1500 persmines sont entrees & ont._ trouvé place dans la sallo.
A cinq lN‘tll‘t’S 8c deniio, Bonaparte rst ariivé : il étoit en

liabit bourgeois , uv cc Cainbacéres & los ministries Madame .
. Bonaparte étoit dams la tribune avoc bcaucoup

d’autres
dames. ‘ ‘
Les lectures ont été, en général, d’un grand into'rét.
Dans les truvaux (lo la premiere classo , pendant lo dor-
nior lt‘ltnCSll‘C, on a remarqué, 1”. mm (lcicouvr-rto dc Guiton
sur le principe colorant du lapiis lazulze, qui cst (hi fi une
combinaison do for 8c de'soufre : 2" uno obscrvation du
citoyen Olivier, qui a rainené d’Orieut un animul absolu-
ment & naturellement aveugle, qui paroit étro l/z [UH/)6“ dos

’ailcz'ens : 5°. une découvcrte do Cliaussicr, prul‘essour do

nie'docine, sur la conservation dos corps 8c (lo-s membres
aprbs la mort, dans une dissolution do muriate oxigoue de
mercure 'ou sublimé corrosif. Les corps y restent tr‘os—long-
tems intacts : 4°. une observation do l’inel, sur los crfmos
dos fous.‘Il les :1 aomparés, avec beaucoup'de Soins, ii ceux
des hoinmos raisonnablos, 8c n’y a trouvé ancune ditTérenco.

Le citoyen Dutheil, on rendant couipte dos travaux do la
classe do littérature & beaux-arts , a annoncé que cette classo
avoit écnuté avec le plus vif intérét la lecture des deux pro-
micrs chants d’uu poénic sur la Arm'igalz'ou , par le citoyon
J, Esménard. ' -

L’exécution d’un plan trcs—simple 8c cepondant tr‘es-vasto ,
clans un suict si riche & si neuf, présontoit do nombroux
obstacles. L’auteur los surmonto tons. L’houroux choix dos
préccptos & dos (Episodes, plusiours descriptions on bri'le au
plus haut dogré to mérito de la- difliculte' vaincuo, S< dos
lictions du caractore to plus élové, répnmlent , tour—Ei-tour,
(tans sou ouvrage', los boautés du genre didactique. do la
poésie descriptive 8-: do l’lipopée. Lo style en est pur, brit—
lant, ploin d’imagcs 8c do ponsées. Quolqnos moron-aux , tols
quo l’lnvouliou (/65 I’uz'les', par DédaIe , 6r l’_«‘//.’])[{)‘»".’I'UIZ do
I’ombie JG DidOfl. {z Scipz'on au ”Zliltélt de Cart/mgr emf/rd-

)

 

 

)

se’e , snflisont pour placer l9 citoyon Esme’nard parmi ceux
do nos poétea ipii donnont lcs plus hautes cspéranccs.

On a outendu , avec lmancoup do plaisir, un discours do
Lacépbde , sur le vol & la vue dos oiseaux. _

C’ost l’Aigle & la Frogato qui ont été to town des oboe}?
vations do anép‘edc, comma ceux de tous los oisoaux ltltti
on]. lo {ml & la vne plus fort.

II paroit quo cos oisoaux s’élevont au moins z'i qi‘iatrn mille
toisosdo liauteur. IIS on dcscendnnt on six minutes. Do cottc
linutcur, its apporgoivcnt unpoisson d’un quart do metro 51
la surface do t’Ocoan. La vuo de cos oiseaux est donc neuf
fois plus étonduo qne collc do l’lioinme. ‘

En 11.20 heuros, & avec 17 repos , ces oiseaux foroiont to
tour do la torre. '

L’liistoire do la vie & dos travaux do Danlmnton a étév
ti‘bs-touchantc dans la bouclio do Cuvior, sou ami. ll y a:
mis tout lo cliarme du style & tout lo mouvmnont, do la
sensibilité. It a fait un parallelo du caractcre do Button 8:
de eolui do Daubonton & de la nature do tours CSPt'ilS.

Bullion n’o'coutoit gucres quo son imagination 2 Daubanton
étoit toujours en garde contre la sionnc. L.n premier étoit
plein do vivacité; to second de patience. Le premier vou—
loit plutot deviner la vérité qi:e l'observer. Lo second re-
marquoit tous les (létuils, 3C se dolioit toujours do lui-iut‘uue.

On a beaucoup applaudi un trait do la vie do Daubenton:
a Pendant la terreur, it out he’soin d’un ccrtiticat do ci~
visrne dans la section des Sans-calories. On ne réussit 21 to
lui fairo olitcnir, qn’on lo pro'sontant eninino un beigol', it
Cause dos soins qu’il donnoit él la multiplicatioudes moutons
d'Espagno ».

On sail qne c’cst Danbenton qui a onis on ordro le ca—
binet d’Histoire Naturelie du jardin dos l’lantos. Ju'squ’ii la
fin de sa vie, il s’en est occupé cliaqne jonr.

' Lévesque a chorché it prouver que lcs Spartiatos n’étoiont
que dos barbaros , & qu’il n’y avoit ii Lace’démono, ni éga-
lité, ni liberté, ni vertu véritablo.

Les vers‘ de Collin-d’llarleville out oll'ort do l’élégzznce 8:

“de la. facilito'. Unc scene (lu I/"alel (Ics dent filmtres , co-

médic dc Francois do Nonfrlizitoan, a oté fort Lien luopar
Mold : c'est une imitation do Goltloni.

L’institut avoit, en l’an 6, proposé pour p2ix de matlté-
niatiquos lc sujet suivant:

u Dotormiucr par un grand nonibre d’oliscrvzitions , lo's
n meilleuros 8: les plus mode-mos qu’on pourru so procurcr,
» los époques do la longitude moyonne , do l’apogo‘goo 8< du
» nnoul ascendant dc la lune n.

[Doux pieces souloment ont été Dnvoyo’cs an crinco'
Innis la question y est. traitée d’unc manicre si oomph-iv
satisfaiszmto, los auteurs so sont livrés snr lcs mauve"
Clo- la lune 'a dos reclierclies si péuibles 3C si ititérosszzn , .
(pie l’lnstitut a cru dcvoir doubler lo prix annoncri, V
partugor ogzslcment (intro dcux pi'ocos curegistrécs son los
nunioros I & 2.

L‘autcur do la premiere est lo citoycn Bouvard, astror.

  
    
   

 

. t
8.:
5

.nonio azlioint du bureau dos lm'vgitudrs.

L'nntenr do in socmidc est M. Joan-Tobie Burg, ash-(:—
nomc adjoint do l’olisorvatcire do l‘uuivcrsito’ do Vienru.

Ln classo do littératuro & boaux arts :1 pit-posé lo strict
suivantpnnr " 'ix- do inusiipie & (lo (léclanmtinn , on l’nn 9;

u Analysorlosrnpports (in existent ontro l3 musitpie 8c la
n décla‘lnnJHI]; dotr-riuinor lé-s moyens d'appliquor la Llécla-
n median 51 la inirsupie, sans nuiro A la métodie».

 
 
 

 

  

 

  

 

 

 

 

 

 

 

 

(

Le pr'in sera ddune médaille d’or du poidsv de cinq hecto—

grammes. Il sera distribué dans la se'ance publi‘que (39 J5,

nivése de l’an [0. Les mémoires SerOnt écrits en frangais ,
& remis avant le premier vendémiuire de la méme année.
Ce terme est de rigueur. '

Les pcrsonnes de tous les pays sont admises a coneourir,
i l’exception des membres &‘ assuciés de l’lnstitnt.

La séance n’a finie qu’u neuf licurcs & demie.

VARléTES.

On disoit avan‘t—hier qnc les nouvellistes parisiens e'toient
incorrigibles;'on les truitoit plus mal qu’ils ne méritent. Au
moment oh on e'crivoit, ils s’amendoicnt 8: d’eux-‘niémes
ils descendoient de l’appareil thc'utrul dcs conspirdn'ons 51
lg simple incident, in un complot. Il est vrai qne leur
imagination avoit, comme par une pente naturelle , choisi

dans la grande conspiration dont ils faisoient le sacrifice air

bons sens du public , 1e point la plus dramatique 8: ce que
les savans appellent la catastrophe du sujet. ll n’y avoit
plus de eonjurés, de ministres, de tribuns , de lég'islateurs ,
de sénatcurs, de généruux; le tout se réduisoit h qUelqucs
eoquins mis en scene 8: 2‘1 l’assassinat du premier consult
Pauvres colportcurs d’inepties I vous avez voulu inquiéter ,
alarmer, 8c vous n'avez fait qu’exciter le sourire cle la
Vpitié 8c du mépris. Laissez-nous , laissez le premier consul:
nos espéranccs 8c ses vues out an but trap éleve’ pour que vos
imaginations rampantcs puissent l’empécher, puissent nous
empécher d’y atteindre. ll vous‘ a été dit que le tems des
conspirations étoit passé : sacliez encore que celui dcs
petites entraves , des petites manieres de' nuire n’existe'
plus , 3c que cclui dcs intriguns pygme’es, qui ne peu've‘nt'aul
trement sa creer un moycn d‘inlluencc , ne suuroit revcnir:
Pour donnercrédit 3: dc pareilles horreurs, il faudroit trans:

porter la nation cntiere 52 d’autres terns & dens d’autres.

lieux. Le caractcre ~de cette nation repousse autunt ces
alfreuses idées, qua ses mmurs , ses penchans 8c Son climat

r re'pugnent. Les assassins ne sont d’aucun pays : les bois,
les grands clicmius leur appurticnneut; mais nos vi-lles, nos
sociétés, nos factions mémes, sont étrungeres 51 cette ‘espece
ide crime. Les hommes memes les plus effrénés de tous les
partis , s'ils sont ne's en France , sont Frungais sur ce point. ‘

Du reste , lc premier consul se prc’sente toujours au milieu ’
de ses coneiloyens avee la sécurité de l’liomme qui suit, que '

quelquc'parlz qu’il soit, il ne peut étre entouré que d’amis 8:
d’liornmes rcconnoissans. Pendant que les fabricateurs for-
gent E< promenenc les réverics qu‘ils appellant des complots,

It premier consul se mou'lre. 3: tous les regards qui‘ le cher- .

client. Le calme coufiant de sa pliysionomie, ‘ouvcrle autant
qu’assurée, répond ii l’exprcssion des sentimens de gratitude
& de satisfaction que 5:: préscncc réVciile sur tous les visages.
ll} a pen de jours encore, il étoit sans suite 8c sans appareil
an milieu d'une assemblée de deux mille personnes. An sein
‘d’une nation de lrentte millions d’indivirlus, qui ont mis leur
dcsliuée sous la suuve—garde dc son géuie, un grand hommc.
n'est jauralk seul. '

Au rédacteza' du Pubh'cis/e.

La situation actuelh de l’Inde no prouva que trop la vérité de'

vutrd observation, qu‘il n’y a eu en Europe. aucuu moyen d»; for-

WV.

4

 

‘qu’en 177z,vla recolte des riz ayant 'manqué,

3

_ tune plus prompt & plus sur qne d‘létrc employé dans 163 Index.

Oricntules uu service de a oompagnie des Indes anglaise. Il n’ésg
que trap vrai que la compugnie , le gouvernement 8C 16 peupln an-
glais , consideient l’lnrle comme le Pérou de la Grande-Bretagne ..
mnis le budjet anxmel de M. Dundas, & la balance du commercé
de'la eouutugnie prouvent que cc n’est‘pas de la souveraiueré 't’erri.’
toriule & du commerce , mais de quelqn’autre source que (loit cnuler
tout Get or; & (:ette source, c’esLle brigandage (les agens civils 8:
milituires dams l’lnde. Les observations suivantes feront connoitrc it
quel prix ils vendent leurs lettres dc marque contre les malheureux
lnciens. v

Personne n’est udmis sur lns vaisseaux de la compagnie pour passer
dans l’Inde sans la permission des direch'urs, & persoune n'esc place
dams l'établissemeut civil 8i mililaire que sur lc-ur nomination. Le
premier rlegré dans la carrierc milituire est 1:: plum de cadet; 8L dam
l’établissement civil , e’est cello (l’éczirnin ; l’nne & l’autre ne s’ob—
tiennent que par les (liiccteurs. C-liacnn rl’cux jouit ii son tour (In droit
de faire agree: on jeune Iminme ; ce qui s’appelle droit de presenta-

tion. Croiroit—on qrie ces préseutations', sur—tnut celles pour le dépar-'

temcnt civil , qui sont‘ no (ice plus cluirs profits des directeurs , 56 sent
vendues 8: se vendent Jusqu’uzooo liv. sterling? 11 y a grande concur-

rence pour les oblenir ; & i1 nc faut pas moins souvent que la recom-n

mandaiion des ministres. _

Qu’est—ce done qui donne tum. de prix 21 ces places si subalternes de
cadets & d’écrivains, dent les appointemens sont si médiocres ? C’est
l’espérance , c’est le droit qu’elles donnent d’aveir une part dam
cette riclie proie , fruit des monopolcs les plus barbares , des plus
criuules extorsions. Il sullit , pour on dormer une idée, de rappoller
les agens de la com-
pagnie , dont les magasins étoieut plcins, ne vculurent jamais les
ouvrir qhe le riz n’efit atteint un certain prix, & laisnerent mourir
d'e faim'plus tle deux millions d’Indiens. Les grandes routes 8: 1e:
campagnes étoient co'uvertes des cadavres de ces malheureux, qui
auivoient 3i la trace les détachemens de cavalerie unglaisc qu’on avoit
répandus dues he pays pour les contenir , & se disputoient lea grain:
non digérés qui se trcuvoicnt dans la fiente dc lelrrs chevaux. Voili
ce que la nation anglaise appelle son I’érou de l’Iude , & voila la ma-
niere dont elle l’exploite.‘

comme vos lecteurs pourroient étre eurieux de connoitre d’unc
nauiere encore plus precise, quelle est enfin la perspective oflicielll
de ces cadets &' écrivains achetant 5 xi hunt prix la permission de
passer dans l’Inde, ie rue contenterai d’observer qu’outre 1e droiJ:
personnel , lc privilege illimité‘qu’a tout Auglais de piller les Indiens,
8t iudépendamment des places de gouverneiirs & de membres den
conseils, des trois présidences, il y avoit , en 1785 , une place dc
25,000 liv. sterling par an, une dc x5,ooo, cinq de 10,000, cinq
de 9,000 , une de 7,500 , quatre de 5,000, vingt-trois'de 5,000, 8‘
un Hombre infini d’em loin (lont les émolumens son! de 2,ooo&de
moo liv. sterling; & . out. M. Pitt, 3 qui iious devons l’énuinéra-
tion ci—dessus, ne _daigne pas nous donner' le detail, parce qua,
dit-‘il, de si modlques trutemens mérilent 2‘1 peine d’étre remar-
qués (Séanre (hr 5 max 1785 ). 0n suit que depuis cette épeque le'
nombre des places 8L leurs émolumeus, & les tortures. des malheu-
reux Indiens sent considerablement augmentés.

Signé MAscLET.
50am: du 16 germinal.

Rente provis., 11 fr. 88 e. — Tiers consol., 21 fr. 65 e." ‘

—,Bons§, 1 fr. 2-8 c. — Bons d’arrérage , 90 fr. 00 c. —-Bon8
pour l’an 8, 79 fr. 58 c. ——- Syndicat , 70 fr. 50 c.

m

\

Table synoplique ct graphigue des- Iiuit déparlemem qui comv )

[1030;151sz républirjue balm/c , par Emiland Estienue , oflicier de santé
de premTere classe aux armées, 81c. Prix. 1 fr. franc de port. A PariS,
chez Duprat , libraire pour les mathématiques , quai des Augustins.

Clémence de Laulrec, par l’uuteur de P.....ose; 2 vol. iii-12., Prix.
.2 fr. .50 cent., & 5 fr. 50 cent. franc Lle port. A Paris, clxez Bleuet
)eune , libraire, place de l’lirole , n”. 45. V

Les Qualre Saisans , poe'me , par le citoyen Devineau. Prix, 1 fr.
80 cent. , & 2 fr. 10 cent. franc dc port. A Paris , chez l’auteur . rue
du‘FouE-Honoré, n". 10; Damn, libraire , palais Egalité, galeries dc
box; '. n . 240; & Petit, lib’raire, memes galeries. ’

K v

 

De l’lmprhnerietde Martyr, rue des Moineaux, n°. 425. '

i

l,