xt7jm61bpc26 https://exploreuk.uky.edu/dips/xt7jm61bpc26/data/mets.xml Fontenai abbé de (Louis-Abel de Bonafons) 1737-1848 France Fontenai abbé de (Louis-Abel de Bonafons) 1737-1848 1792-03-14 This bulletin is part of a collection of newspapers and journals published during the French Revolution, collated by unknown person, representing both sides of the revolution. Call Number Rare Books: AP20 .R235 bulletins Rare Books: AP20 .R235 French Au Bureau du Journal general de France ou affiches, Paris, 1785-1834  This digital resource may be freely searched and displayed in accordance with U. S. copyright laws French Revolution publications France. Assemblée nationale législative (1791-1792) France -- History -- Revolution, 1789-1918 Journal Général de France, 14 March 1792 text Journal Général de France, 14 March 1792 1792 1792-03-14 2023 true xt7jm61bpc26 section xt7jm61bpc26  

'1 chozur )

L elm-Hr )

‘n chmur )

le deuil
de l’Em—

l

 

Vi LLE.

1‘

.le date.
3Cé5£
15.

”I

D

m-
VO I]:
. ,.

'3"me U“
-

4.“
.mq.
“Va

 

 

ENAI,
pour 7a
,' Std:

 

 

 

 

N0 74.

 

* i —e

EOURNAL

)4“

[197 1

525%

39

 

EENERAL;

PAR M. FONTENAI.

 

L

Du Mercredi 24.1%:1'5 1792.

 

 

ASSEMBLEE NATlONALE.
SECONDE LEGISLATURE.
Séance (In Lzmdifoir 12 Plan.

SUIVANT l’état fourni par M. Tarbé, nous de—

A

vons etre riches de quinze millions en grOs fous,‘

ou de cuivre ou de cloches; fuivantl’obfervution

de M. Churrier , ces quinze millions ne nous rend'ent’

pas plus riches. Les cloches font fondues , 8: on
ne fair on font les fous. Le Comité des Finances
cit charge de nous l‘apprendre. ‘

Impatient de voler au champ de la. viftoire,
M. de Narbonne envoie divers états de comptes.
Le Comité des Finances nous dira encore fl l’ex—
Misifire a de'viné la mode de ces comptes A

determiner par l’Afl‘emblée.

Lcs fieurs Charrier , Dubreuil , Antoine , arrétés 5-.

Clermont-F’enand, comme enroleur de Coblentz ,
font déclarés de bonne prife, 8: feront 1e voyage
d’Orléans. ' _

Un De’puté d’Arles écrit qu’il efi malade, 8c
prie l’Al‘lemble’e de ne rien décider fur cette Ville
jufqu’é ce qu’il ait pu fe fuire entendre contre les
calomniuteurs de fes habitans. LesAmis dela Conf—
titution dc Nifmes font plus prelTés de voir juger 8c
o‘éfarmer les Arléfiens , qu’ils difent en correfp0n-
dance avec Jalés , Aigues—Mortes, Mandes, Car-
pentras , Bannes §c autres lieux, fur—tout du Dé-
partemcnt d’Ardeche, ou l’on crie vive le Roi,
oti l’on foule la cocarde tricolore, on You ne
veut plus du nouvcau régime. Cette infurreé‘tion
n’etl plus lc plus faint der devoirx. Auffi M. Cé-
venncs appuie~t—il fortement fur 1a néeeflité de
démolir las fortifications d’Arles, d’en défarmer
les habitans, de tranlporter leurs canons i la ci—
tadelle du Saint-Ei‘prit , d’arréter les principaux
chefs de cette rebellion contre la Nation Souve-
ruine , 85 fur—tout l‘impatriote Maire de Mandes.
Sur la propofition de M. Chabot, 1e Député
d’Arlcs, guéri on non, domain lc Rapport fur
cctLe Ville, 8c fes allociées, fera fziit pair 13 nou—
Vclle Commiflion, & 1a difcuffion fuivra la Rap-
port.

Séance dz: Illanz'i 13 Alarm.
Sur la propofition du ComLté de Marine, M.

 

le Rapporteur demande, 8c l’Afl'emblée décréfe
que le PouVoirexécutif foit tenu de rendre comptc'
dans huit jours de l’état afluel de la police des
Ports dc mer , des droits dc navigation qui ont dli
étre verlés dans les Cuili‘es Nationules. ‘
La Municipalité de Lilieux écrit que, par les
ordres, un Corps de Gurdes Natiouaux, ayant eu
téte une forte artillerie , marche pour difliper les
attroupeinens de l’Euresqu’il n’efi de toutes parts
qu’un me‘me cri contrc les féditicux 8: 165 anar4
chilies, (1 cc n’eit cependant ces fe'ditieux 8: ces.
anarchifles qui fe montrent aufli dc toutes parts;

. Duilent quelques efprits mal—veillans obferver qua:

Voilir bien aufli la guerre s’allumant de toutcS
parts, de Francois :‘1 Francois, malgré ce grand.
accord de la Nation Francoil‘e , fur fa Confiitution,~
nr‘tntion honorable de la Municipalité , de foil!
zele 8: de fe‘s canons. 7

MM. les Eléves de Mathématiques & de deflin;
qui ont remporté les prix de leur Ecole dans la";
Ville de Reims, en font hommage 21 la Nation;
L’AlTemblée accepte le cadeau avec reconnoif—
lance , & mention honnorable des jeunes Pa,
triotes. . ‘

M. Rouhier ouvreladifcuflion fur laVille d‘Arles.
Il étoit bien permis aux Mai-feillois de marcher-
en Corps pd‘armée ’contre les villes d’Aix, d’Arles',
d’AVignon 85c. , fans une permiflion préalable du'.
Corps Législatif. L’Orateur trouve fUItLCXtIaOY-
dinaire que la ville d’Arles n’ait pas attendu cet_t£:
permiflion , pour fe mettre en état de dél‘enfe. La
Municipalité de cettc ville a bicn plus tort en—
core d’avoir arrété feize cent fufils,qu’elle croyoii:
defiinés pour. [es ennemis , 8c dont elle a confervé
le dépot intact, dés qu’on les a dit deflinés pour
Vdes Troupes de Ligne. Aufli le Maire d’Arles pa.-
roit-il , i M. Rouhier, avoir mérite en plein un
Décret d‘accufation. Quant aux Membres du De—
partement , du Diflriét & dc la Municipalité , l’Ora—
teur fe contcnte de les fufpendre dc leurs fouaion-s
5: condition que tous les ChiiYoniers l‘cront exclus
des éleélions , que les Monédiers feuls y uuront
quelques droits; ce qui , comme on le voit ,‘ ne
s’accorde pas mul avec l’égalité 'des droits parnji
les Citoycns Francois. »

M. Antonellc Voudroit voirladélibération aiout~
née iul‘qu’i‘i Sumedi , jour z.uq:1el.il ‘pourra préfen-
ter fon rapport fur cet o‘r-jet. MM. Fauehet 8.:

 

 

uh.

 

 

 

  

[ 298 J

Mulot , (lésl’infiant , mandent 3: la barre 1e Depar—
‘tement , le Diitrid , la Municipalité.

Pour M. d’Arena , c’elt fur—tout un grand crime
aux Direéteurs du Departement, de n’étre pas
morts 2‘1 leur pol’re , puifqu’ils avoient fair 16
ferment dc vim-c [ilrre ou mozm’r. La conclufion de
M} d’Arena el’c clone , que Ces Meflieurs Viennent
dire 311a barre pourquoi ils ne font pas morts.

Quand 51 M. Guadet , voici les Inefrires qu’il pro-
pol'c , 1°. mander les Corps Adminiltratifs & de les
faire remplacer par les Conl‘eils de Département
de’ Difiriét 86 de la Commune 5 2°. charger le
I’ouvoir exécutif de former un Corps d’armée de
Curdes Nationales au centre du Dépurtement ( cet
article n’ell: pas 1i mul vu, pour {hire e:«;écuter;pur
1e Roi méme uu- projet qu’on a dit concerté
{lepuis long—temps pour le Boulevard de la Revolu-
tion )‘5 I)“. rendre la liberté $1 tous les Patriotes
ou Nonnediers, enpril‘onnés dans Arles fans Deeret
préalalile 5 5i“. munder 5’: 1:1 Barre les Coniinillaii'es
ci'Vils euxA-memcs.Tous ces articles,di€‘tés par M.
Guadet, font adoptés par l’All‘emblee.

Un leger murmure unnonccla prél‘ence cles Mi—
niflres de la Guerra 8c de l’Iutérieur: « Mellieurs,
dit lc premier, je ne répéterai pas ces phral‘es dc
défvouemcnt 51 la Chofe publique , fi fouvent pro—
noncées fans elfet. Il elt temps que les honnnes
foicnt jugés par leur conduite Sc non Pll‘ leurs
difcour-S...... J’ui fuit, i1 11’)! a pas long-temps,
'ines efforts pour engager un grand nombre d’Ol-
ificiers 31 ne pas s’écurter du l‘entier on je Vois l’hon-
meur & le devoir. Je parle en ce moment fans
{preparation 8: fans tiinidite. Je l‘uis dans le Temple
ile lzr Jultiee. Je liens mes penfees s’elever i-lu
huutcur de l’Al‘Temble’e Nutionale )" L’Ail‘emhlee
Nationule applaudit; c’efl jul‘rice 8c railon. Elle
adopte en mémc temps la denmnde du Minil‘rrc
:l'ur 1e renvoi an Comite Tylilituire de quelques ob—
jets reletifs 31 fon Departement.

Le Miniflre de la Jultice prend anfli 121 pure-1e.
3W. Reboul lui reprochoit d’zwoir Contre-figné un
:fzuix , dams lzr lettre du Roi an fujet ale M. de
Bertrand. LC Miniih'e i‘époncl qre in figiiature ell:
line fimple attefiution; que laleltrc ell réellcment
.du Roi; qu’il n’en peut refulter uucune rel‘pon-
{abilité pour lui—méme. ll étoit uccul‘e d’avoir
donné des lettres cle furlis 8: de commutation de
amine. Il oblerve que la Conflitution n’a dél‘endu
Ices lettres, ue dans le cas de jugement par Jures;
que le Roi a confervé 1e droit d’aecorder des
lettres dc grace pour les objels jugés luivunt la
forme ancienne. ll parcourt uinfi lucceflivcment
les divers chefs d’ineulpzi ticm; (”z I’nttention qu’on
lui préte femble annoncerqu’on elt ufl‘ez. content
d’une ‘xriflinie jufqu’i nouvel ore're.

 

 

MELANGES.

BORNons-Nous pour le moment 21 étudier les
'difléren'res attitudes des divers partis , afin de pou~
.voir plus lilrement alleoir notre jugement fur la
politique qui Vii, gouvcrner l’Europe, maintenant

que la Ruffle , l’Ef'pagne 8a la Suede vont influenecr
fans obltucle , fur les réfolutions de la Diete dc
Ratisbonne. La Prull‘e ne peut plus dérober fes
Véritalvles intentions l‘ous cette limultanéite d’ac-
tion avee l’Empereur , dont la volonte' étoit ens
eha'lnée par mille intrigues; 8e le jeune Archiduc ,
plein d’eltime 8c d’zimitiépourM. le COmte d’Artois,
qui el’c d’uilleurs eomblé des bontés du R0185 de
la Reine "de Naples , ne manquern pas de fe mon-
trer digne dc devenir le Chefdcl’Empire, parl’ar-
deur qu’il déploiera pour \{enir an l'ecours dc l’in—
noeence 8: de la. vertu perfecutées.l\[aisencore unc
fois luill‘ons toutes ces conjcflures , CY attendons
du temps quclques bafes pour ruil‘onner avec l‘on—
clement. Avant quelques femaines nous nurons des
donne’es pofitives. Pendant que la PrOVIdcnee lem—
ble frapper les plus grands coups , pour montrer
11L vanite de tous les Calculs des honnneS , elle pre—
pare aux plus grands evenemens, en 'répundant la
lumiére duns toutes les clull‘ele‘ous les jours nous
Voyons paro‘itre ici les meilleurs eerils contre les
nouveuutés qu’on veut introduire en ll'rsnee. ll
fuut mettre de ce nombre i [e Drapeau Rouge «’8
lo [We're DllC/Ie‘fllc" , contra tom“ [:5 flzfiieux G" [65
inn-(gum. Dialogue, Mars 1792. A Puris , de l’Inr-
primerie de Crapart , Libraire place S. Michel. {10 p.
172—8". A tout l‘agre’ment pollible de l’efprit , I’Au-
teur dc cette Brochure, réunit le l'el de la plus
exeellente plaifanterie fans celfer dc railonner avec
une précifion 8c une clarte’ qni 1e mettent .‘1 la
porte’e dcs plus grofliers. Il_ eft Vrai qu’il l'e
permet l'ouvent le langage de ces derniers ,
& que les interlocutcurs font en fcéne duns
une fimple échoppe; mais Boileau , Bachaumont
it Chapelle n’eulfent pas dédaigné de‘ les ad-
meLtre duos leur fociéte’. Un homme d’un juge—
ment aufli lin que d’un gout délieat , nous dil'oit
avant hier : cene Me're Dzw/wfhe jure Iris/1 fenfamenr.
Ecoutons—lfi done , &' que nos lefteurs puifl'ent .en
juger par eux—m'e‘mes. Elle eit aux pril‘es aujour—
d‘hui avec M. le Franc , M. Doublet , 8: un Garde~
Suill'C.

Ia mére Duchefne. ( An Sui/c. ) Mais dites- nous done,
not’ Capitzunc, conunenl qu’tout’ c’te machine d‘nlire’len!
linirn?

- ]:L‘ S'niflc ( cn fe mcrtant 9.1 poflure commc pour tirer ).
Falloir (fa : pan : ah ! b“". (le revolution.

.M. Dbnlvlct. Mais vous ne Llcmandcz que plnie &' boil}?
vous : quc diablc, {1 on pouvoit linir par s’nrrangcr amica-
hlenient clans la conciliation de 1.1 connivence de la clioieJ
9.1 ne vaurlroiI-il bien mieux?

Lz mérc Duchcfne. Bon Dicu! d’ln pouillerie co-mme CR,
s’nrmnger nvec cles Princes! ’

AI. Doublcz. Qu’nppellez-vous de la pouilieric! pouillerie
vous~znéme. Voyez clone cette infolenlc.

La mP-re Dzzclchae'-( en montrant [e poing ) Si j’ nt’avions
pine de toi, inon panvre b....., iferoit clmud 51 ton
grouin , diab’ m’empore. ,

Ill. Lcfi-nnc Ln nil-re Duchefne :1 an hour du lvrns un
Pouvoir exc’ctif plus re'cl que cclui qu’on :1 laill‘é rm Roi.

Ia mire Due/icfizy. Bah ! j’ons (1’ la gueule, v'ln tour , &
je n’ sommes pas me’chnntc. M365 qunnd un Vieux lxpin contiuc
(-a, s’en vienclrzl me (lire (ni’un ms dc gens f ..... , qu’on
n’ connoil ni (l’live ni d’Arlnm , voulont ben s’arrnnger avec
nos Princes , i faut que j’ l’i (life dret {on fail, C’ell plus
{out que moi ...... Ma fol ! t’nez, en v’la L’un qui puller
jC l'connoiél'ons l’b._.... 5 il a dfija la; flour dc 17: fur J‘cpnulc.

r

 

 

  

ueneer
etc do
ier fes
': d’ae-
)it ens
hiduc ,
trtois,
i 85 de
mon-
1r l’ar-
.e l’in—
>re unc
:ndons
‘c fou—
ins des
3 lem—
ontrer
le pré—
lant la
5 nous
[re lcs
me. 11
age (1e
6' [0.5
l’Ini-
. 4‘0 p.
, l’Au-
,3. plus
r avcc
. :‘t liL
’il fe
niers ,
: daus
amont
35 'ad-
inge—
dil'oit
"ament.
:nt en
ujour-
Sarde—

; done,
pre’fcnt

tirer ).

SC bofl‘e
' :Iinic:t~
eliofe ,

me on ,
)uillerie

i’avions
.

(1 ton

was un
oi.
int , &:
comma
qu’on
Cr avec
ill Plus.
pach :
r'paule.

 

 

- ‘Eil'z

 

 

 

" ”Mohawk"

 

[ 29,9 1

Hr! ben! vous,vayez; ea, gagnc pourtant an jonr d’aujour-
d’hni fixfrancs par jour , 8.: oa'n’a p‘as fenlement d’culottc pour
couvrir l'on moreeau d’chien. Allez done dorinir aver; oa' : vous
V’la 11. dans d’binnx draps; ea fait du propre. Et on parle qnc
les Princes, s'accommoderiont avec avee d’la poit‘on comme
Ca! Fi done, eh ban, "dis, moi, que gna qu’montienr Char-
l‘ol-Caffe-bras qui pui'r e accommoder, cominc ea convient ,
tous les gueux qui fontenont c'te salloperie-li.

7M Leafy-uric. Eh bien pourtant, depuis l’acceptation (lu
Roi , tout ell: encore pire qu’anparavanl. D’ou cela vient—il?

M. Doublct. Mais -e'el_l: ponrtnnt bien fingulier, ca; car ,
enfin nous fornmes, 5 ee que l’on diL Pour lors, dans le
{i‘ecle rles lumi'crcs. .

Ia mére Duc/chne.‘0h ben! (i ea elk, f....., c’ell: done 1e
(liable qui tient In chandelle.

M Iefranc. Vous avez bien raifon , la m‘ere Dtlchefite; SC
votrc bon fcns vant mieux £1115 tout l'el'prit de nos l‘oi-dil‘ans
Philol‘opltes. I‘lc' bien', pore Dyoublet, nou‘s voili done dans
un cahos terrible. Comment faire pour en fortir? Ln Conl-
titntion l'era renverl‘ée, quelque chol'e qni arrive, cela ell
fur; mais :wec vos accommodemens, qne l‘eroit-on anjour-
d’hui qnc tout le monde vent l'e mflcr de Gonvernement?
Clmque par-ti auroit l'on plan nouvenu a. propoler, 3; cc 1:-
ro_it tonjonrs nonvel aliment pour les intrigans; K comme
ancun n’anroit allez tl'antoritc’ pour fir-ire :dmcttre {on 0P1-
nion par preference a celle des autres, ce l'croient fans
cefTe nonvelles l‘né‘ti‘ons, nouveslcs revolutions, 5: partant le
Peupe tonjonrs dzms la plus grnnde inifeie. ll {amt LlOnC ab-
folument, pour rétnblir le bon ordre, clans linte’rieur (lu
Royanme , la force des armes, 5; une force :ellement {upe-
Iieure a tonics celles des difl'e'rens fafrieux, qu’elle les re-
(luife tous $.1’obéillzutce, 86 rétal>1iffe le Roi dnns tome la
Plénitude pier l’autoritdSouveraine; or je crois qne c‘ell 2‘1
nos Princes qn’une pnreille oeuvre el'r re’ferve'e.

Le Suijfc. Oh ‘. 'bien cela : eux étre (les liommcs d’lionneur,
8C les attendre moi avcc nn grand impatience.

M. Daublet. Mais croyez-vous qn’il n’y aura pas aufli
pour lors d’honnétes gens qui pe’riront, s’il y a’guerre? , _

La InErc Duchefne. Eli f..... , .de d’pnis qu tout c'matin
d’falxat la dure, comben y n~t—xl e’vn d’honnétes gens qux
d’failiont dn mnl inerfone, 8: qn’ont z’étc‘ mall'acre's par ces
bandits, on qui ‘f'ont morts dans les cach‘ots ,’ o't'i qn’on l’za-
voit f......? l’z’avez vous compte's?

‘M. Doublct. Mais nous avons M. de la Fayette, M. Ro—
eliambeau , Luckner , qui font (les hommes confe'qu'ens, 8:
q'ui on: dc la re’thori‘lue en fait dc conduire nos armees?

‘Ic Suifl‘c. Oh! b'ien : 8\' Vans me yarlir dc Moniir la
Fayette 2 l’y étre pas une grand homme, Pas avou le téte
pour commander en premier; l’i .dormir quand l’ennemi
Veiller; deux, ou trois millc hommes, y en avoir affez pour
Pl, 5 moins fon cheval blanc en favoir d’avantage. Rocham—
b'eau , Loukner, eenx-lfi pas valoir beaucoup mieux; eux
n’avoir jamais commandc' que des detachemens, 8c n’étre
bien qu’en feconde. Si vous me parlir dc Prince de Conde‘,
Maréchal LlC Broelies , de MonfirBouille’, d’Antiahamp,oli‘.
('a 6m: time difference. (Teux-lfi étre braves 8: habiles pour
criiiiiiiartder. Mais pat étre ceux-li, ni les Gentilhommes Fran-
boifes pour la Rdvolution ,nmis pour ila Roi.

)' JVI. Donblct. Je l‘nis pourtant dans le cas de voir tous les
jours des Ofliciers ...... ‘

Ln mire Ducficfnc. Oli! pargné, oui, 'des Cordonnicrg,
des Taillenrs, des Perruticrs, des Gargotiers, comme j’en
voyons tous les ionrs; v’la d'hiaux f ...... Oiiiciers d’la pail
(ion. Et pis qnoi? Qunud i feriont pus z’linpt’s, c’elt pas
leux mc'tier qn’la guerre. Tom (:15: elt hon pour :trré‘ter lcs
gueux clans nne ville, on ben pournller liaire boncan clans
des Convents contrc ces pann'res bonnes hlles qui n’avont
qu’leux cltapelet, pour s’defenrlre , & v°ln tout.

LL' Sizifl‘c. Ci étre bicn des liovnmes liabilds en Ofliciers;
mais pnsWétre’les épaulettes d’or qni les renalre bonnes Pour
commander. .

.M. Duulvlct. 0h! mais autli nous avons les troupes dc
ligncl Falloir qui font pour lors clans le (as de foutenir les
troupes Nationales , {5c de dormer nn bon coup d’e‘paule.

Le Suifj'e. Ah! vous compter fur les troupes de ligne,
Falloir tf'i Pas avec neuf b ...... . de [615 que la Nation 1’):
dorms, courir an fen, pour garantir ces panvres Volon-
taires _£1 qui le Nation dormer quime folsi Pouvoir P“

vraiment étre comme ca. Etrpis, {antes les bonnes‘Soid-US (l6
1e troupes de ligne qui avoir le bravonrc ,' ne vouloir fe baure
que pour le Roi Sc pas pour le Revolution.

. I'll- Doublct Oui, bien des yeri‘unnes s'oppoferont aux
Princes.

La mire Duchcfnc. Bah! j’ten foutis. Qnand nos Princes
entreront, j’les recevrons comm’ nos fauvenrs, qni s’en ve-
nont f”... unc danfe 31 tous les cliiens'qni nous innngeont.
>M. Doublct. C’el‘: que files Princes 5: tons ces Nobles
font dans le cas d’E-tre les niaitrcs, ils l'e vengeront fur nous

- dc tout la mal qu’on lcur a fail, 8i nous traiteront commc

dos NEgres , 3.: que pour lors nous tornbcriom de fievre en
chand nznl.

Le Suifl'u. (avee vivacite’ ). V0115 dire-lit un calomnic
contre les Prince & ie Noblefl'e Franr‘ois. Pas ritrceux c.1-
pa'nles rl’nn pareil balfelfe, 8: moi pas'l'oufl‘rir que vous dire
grill devant moi.

Ll mérc Duchefnc. Ces autres son! d'f ...... gueux dc
l’dirc , 81 years tin bcnet de i’croire, v'la tout : 5; Monfieur
a i'ailon.

.131. Douhlct. Mais pour lors, fl ces Emigre’s ont de G

‘lronnes intuitions , pourquoi font-ils tam de- preparations dc

guerrc? Car enfin, c’eft pour fair la guerre 5: pour tucr
rlu monde.

[a méz-c Dzzcr’zefne. Que 1' dinblc l‘i péle an nez done 5:
c’tui la, avec les mafs , lies fl 6: pour lows ..... T'iaez LlUl‘i ,
Etnt ipns qn’ces gens s’cn reviennent tout fin drct pour
tcnrlie le col :1 tons ces bourreaux d’alTaflixteui's our: y a
par—tout, 3: qui hn'attendroient qu’ (:1 pour les ae‘n'x'er?
J’rnfen allons, car tout ca 111’ L... In biie 51 l’cnvcrs.

, II, puroit que l’on vent travailler 1e I’euple en
tous i‘czis. Les Allemblées d: eétion out en‘- mi-
Voquées hier pour (les objets rclutifs 31 la {sue
des Citoy‘ens. On y a invité tons les lionnétes
Citoycns 2‘1 s’y trouver. 11 CR Conl‘tamment de leur
inte’rét dc s'y rcnn‘re , lorl‘qu’ils peuvent s’aiane-r

 

 

7 d‘y avoir de l’ordre , 8: d’y fuire entendre la voix

,de 1;; raifou. Mais, fuivant ces Aifemblecs r61:-
nics 'dans la"vue“d’afl"urcr le bonliéur dn Pearl"
ne font que le livrer :1 de nouvclles viii
u’oecafionne 1e choc ales psfl‘mns qzii .
ploient le plus ordinairement fans Incline

Dans une des derniéres Seances de l’All‘tr»
générale de let-Commune, il a été‘décidé que les-
Séances du Corifeil de la Commune feront pu»
bliques. Nouveau moyen d’influcneer le Peuplc,
clout il fera redevable an nonveau Maire;

 
   

:

  

V mf—

v:
x,

3‘01 ..

A M. Fontenai.

J’ai l‘honneur de VOUS adrcll‘cr , Monfieur, ei-
joint une lettre que le 55"“ Régiment, ci—devnnt
Alface, Vient d’adrell'er an Minifire, pour ré-
pondre aux faufi‘es inculpzitions quc dou're Sol-
dats recrues , 8: déferteurs dudit Regiment , fc font
permis de faire par une Atlrelle i l’AlTemblée Na—

tionals 5 aver: priére de vouloir bien l’inférer dans
votre Journal.
Je fuis, 8m. 83c.

MON GénfinAL,

Meliieurs les Ofliciers, Sous-Otiiciers 8c Soldats
'dn 53'“ Regiment , out été informés par les Pa—
piers publics, d’uue Adrefl‘e Inc 51 l’Afl‘emblée
Nationale 8: préfcntée par (louze Soldats recrues,
déferteurs dudit Régimeut, dams laquelle ceux-ci
Cherchcnt :‘t juftifieré’e pailler par des fairs fuppofés&
calomnicux,le crime dc dél‘crtion,dont ils fc font

 

 

 

 

   
 
 

 

 

 
 
  
 

 

 

pofé fidéle , que

rendus coupables, aprés avoir_été déioués dans
it: but crimmel qu’ils fe propofoxent de propager
duns 1e Corps leur efprit d’infubordinzition 8c d’in-
difcipliuc qu’ils out fourdement mamfeflé depuis
qu’ils y font. \ ' ‘ .

Ce Regiment, apres av01r obtenu la permiffion
de'fon Chef, d’expofer 31 V05 yeux, mon Géné—
ml, les chofes telles qu’elles font, 8: de vous fup-
plier d‘en informer SJ. Majefie & l’Afl'e‘mblée N25-
riouale, croit de fofi lionneur 85 de fo'n devorr
dc repoufl‘er 8: réfuter leur faull‘e inculpation.

Ces Déferteurs fe plaignent « que le Régiment
n eff mené 21 coups de plat (i: fabre 86 de baton ,
n qu’ou n’y a pornt introduiiéylg d1fc1pline Fran-
v coife, 8: qu’elle efl: trop lCVCrC ». , .

Nous atteftons tous, 81 jurons , que, depuis 1c
mois dc Mars 1789, i1 ne s’y cf‘t pas donné un
feul coup de baton ou de plat dc fa_bre; que la.
difcipline, qui y eff obfervée.J eff littéraIement
Conforme 51 la Loi, qu’i la Vérrté route “infraction
5. la Loi eff tOLlJOIll‘S puuie , mars aufli toujours
conformémcnt au Code penal Militaire.

Ces mémes Déferteurs mettent encore en avant
it qu’on ne [6 conforme point au Décret qui affi-
» mille en tout 85 pour tout, les Régimens Alle—
v> mands aux Régime‘ns Francois)», ,

IlA ef't vrai qu’i certams egards 1} n a pas encore
pu etre totalement‘effeélue , 8c ceft ce qur eff
impoflible. Lesmefures prifes pour fon entiere &
parfaite execution , ne peuvent etre meconrfues de
ces douze viflimes & infirumens de la fe'dition.
Dc )uis plus de trois mois, l’on travaille 3:. l’ha—
bil cmcnt , 8c, depuis plufieurs femaines, 165 Of-
ficiers 8: Sous-Ofliciers font; occupés 51 apprehdre
lescommandemens Francois. Ce n’efl pas l’affaire
d’un__moment, d’infiruire tout un Corps dans une
langue qu’il ne connoit pas , 8: dont i1 n’a jamais
fait ufage. Cependant toutes les difpofitions font
tellers, qu’au premier Mai, le Régiment fera en
tout conforme 3; la Loi,

« Les Soldats, difent ces Défeuteurs, ne mangent
5) qu’une ‘fois par iour ». Sepphuitiémes clu Ré-
giment , anciens Soldats 86 habltués 2‘1 cc regime,
out demandé, commc une grace fpéciale au Chef,
de le continuer, qui, vu leur bonne conduite 8a
d‘ifcipline , n’a pas cru devoir le rcfufer.

Vous pourrez auger, mon GénéAral, par cet ex-

le confiance peut ctre donnée aux
pluintes controuvécs de ces Déf'erteurs, 85' nous
vous fupplions de vouloir bien en faire part au
Roi, 8c étre notre interprets Vis-é—vis de Sa Ma—
jcflé, de notre refpcéhieux 8c fidéle attachement 3;
In perfonne , ainfi que de notre entiére foumiffion
auleoix, 8c: parfnit dévouement all bien gé—
ncru .

Nous fommes avec refpeft ,
Mon Général,

Vos trés-humbles 8c trés-obéifl‘ans ferviteurs,
les fouflignés au nom de tout le Regiment.

[300]

ll n’y a qu'une/Compzignic 'qui n’a pas flgné;
elle eft commandee par le Lieutenant Cointeta
(pour copic conforme 31 l’original).

REINACH, pour tout 1c Corps.

 

D U 13 MARS 1792;

,PAIEMENT nus RENTES A L’HéTEL—DE—VrLLE.

Six dcrnier: mois d; 1791. Lettre F.

Couns DES CHANGES IETRANGE‘RS 5t 60 jours dc date.

Amf’cerdam, 27%. Cidix, 29 liV. 5f.
Hambourg, 570. Génes , 186.

Londres , 15 IS} Livourne ,195.
Madrrdgg liv. 5 f. Lyon , P. Roi: , ; pgp.

BOURSE.

Ac'tions des Indes de 2500 liv. . . . .2190.90.95.92§.
Portion de 1600 11v
Portion de 512 liV. 1o fols....................
Portion de 100 IN
Lotflerie. d’Ofiobre, :3. 400 liv........
—oorties .....
Emprunt d’Oélobrc de 500 liV............ 450.
Empr de Déc. 1782, Quit. dc fin..... fizipgb

........-u

-— Sorties..... ......... ........ .. ......... .
Emprunt de 125 millions,-Déc. 1784. .. 758:“.
—— Sorties ........... . . . T

Emprunt de 80 millions, b
——SansBulletin.. ..... ...6.
—-Sortienviager............ b
Bulletins.....................'..........
—— Sortis 90.
Recounoiffance dc Bulletins.....;....
—Sortis............ ..... .. ..........
Empr.du Domaine delaVille. Séries forties......
~—‘ Séries non forties.... .......

 

Aétion nouV. des Indes... 1328.40.54.58.57.36.
CaiH‘e d’Efcomptc........... 5950.85.75.58.€0.
Dcnii-Caifl‘e. ...... ..... . 1980.90.75.7064.
Quittance des Eaux de Paris ..... . . . .. ..... .
Emprunt dc Novembrc 1787 , 5. 5 p’ Z. . ..
—£14 ’3. ..... .
Er’nprunt dc 8o milli0ns, Aorit.. 1789. 3.1.11§.2%.
AfTurance contrc les incendies. . . 500 .498 . 500.6 . 4.
Afl‘urance ivie................. 595.96.600.92.

 

Cour; [[65 dflignau (i la rue Vivienne, le 13 Mars.

11 fiut la fommede 1521ivres en Aflignats pour fe
procurcr 100 lines en argent.

Les louis, pour des Aflign'ats, cofitent 121. f.

 

".1

On foufcmi Paris,p0ur cc Journal , en s’adrefl'ant , FRANC DE PORT, P: M. l: Direr'leur du Journal Gc’m‘ral, par Jill FONTENAI ,
rue farming, n" 33, Erna-b. S. Germain. Le rix rlc l: Soufcripnon cfl pour un an , cle 30111,.170", Paris, a “5-13,, pm” Via
Pr(1v£¥2€€;ll ea}, pourhx mom, de 15 Irv. pour cm: , 0 281111. pour la Province; 8: de 9 liv. pour; moir, I pour Pay-('5; & dc

to liI’.['Olfl‘ in Province. , rcndu part franc.

‘,. .. A

_;.mv_r§m

   
 

 

 

 
 
    
   
 
  
 
 
 
 
  
  
 
  
 
 
  
 
  
 
  
   
   
  
 
 
    
  
 
  
    
  
 
  
  
  
   
   
  
   
  

 

 

3:“. _ V “winger—2‘