xt7jws8hj33x https://exploreuk.uky.edu/dips/xt7jws8hj33x/data/mets.xml La Harpe, Jean François de 1739-1803 Bourlet de Vauxcelles, Simon-Jérôme 1733-1802 Fontanes, Louis de 1759-1821 France La Harpe, Jean François de 1739-1803 Bourlet de Vauxcelles, Simon-Jérôme 1733-1802 Fontanes, Louis de 1759-1821 1797-08-09 This bulletin is part of a collection of newspapers and journals published during the French Revolution, collated by unknown person, representing both sides of the revolution. Call Number Rare Books: AP20 .R235 bulletins Rare Books: AP20 .R235 French De l'imprimerie de Crapart  This digital resource may be freely searched and displayed in accordance with U. S. copyright laws French Revolution publications France. Assemblée nationale législative (1791-1792) France -- History -- Revolution, 1789-1799 Le Mémorial, ou Recueil Historique, Politique et Littéraire, (No. 82) 9August, 1797 text Le Mémorial, ou Recueil Historique, Politique et Littéraire, (No. 82) 9August, 1797 1797 1797-08-09 2023 true xt7jws8hj33x section xt7jws8hj33x         
   
 
  
 
 
 
 
 
 
   
  
  
  
  
 
 
  
  
 
  
  
  
 
  
  
   
  
 
  
 
 
 
  
 
  
  
  
 
   
   
  
  
  
 
   
   
   
  
  
  
    
  
  
   

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LE MEMORIAL;
O U
RECUEIL HISTORIQUE, POLITIQUE ET LITTEBAIBE,
( Fenille de tous les inure. )

PAR MM. DE LA HARPE, DE VAUXCELLES ET FONTANES.

 

Duodi 22 T7281772id0r , an V6.
Mercredi , 9 aofit 1797.

 

(N0. 82.)

 

Vis consili expers mole 1‘1in 5115-. 5
Vizn lenlpemtam (ll qnoque promlnmt

In 11mins:

 

 

AILMJEE D7ITALIE.

Au quarlicr—générnl de Nlilan ,
lo 14 tllcrnlidor, an 5.
Lc’. gé/ze'ral Cll 6/11.]; an clz'l'uctoz're cxécutif.

Cimyens direchnrs, c: aprés (lninze jours (l’une naviga—

' tion nssez heurcnse , 121 110111: (111i (Emit Parlie do Venise,

cmnposée do plusienrs vziisseziux (lo ligne ct de quelqncs

1111615an , sous lcs ordres du cnpiraine Borde 7 ayant 1‘1 bord
1, gnclqnes tronpesdo délnnrqncmenl, comnmndées par le géné-

ml Genl‘ily, a mouillé (lans ln l‘dde de Corlbu. Quatre ba‘i—
timens de guerre vénitiens, (111i s’y trouvoient , ont angmenlé
notro escndre. ‘ -

3) Le 10 111e85idor , nos troupes ont délmrqué et pris pos-
ession des form (16 Corfou , on 01105 onL tronvé 600 piéces
'(10 canon, la plus granule parlie on ln'onze. Un Peuijle im—
wnse él‘oiir sur lerivnge Pour accueillir nos troupes avec les
ris cl’nllégrosse 0t clientlmusiusme qui animent les penples,
,_orsqu’ils reconvrent lcur liberlé. '

1 >3 A la téte de tout ce peuple , étoit [c palm, on Chef
110 la religion (111 pays, homme instruit , Ct déjil (Pun age
vaincé. Il s’npproche 1111 général Gentily , et lni dit:
< angais , vous rrllez trouvcr (lzins cctle lle 1m penple

'7) ignorant (lans les sciences et les arts (111i illnstrent les

:53 nations; Innis ne le Inéprisez pas pour cela: il pent de—
‘y‘: vcnir encore ce qu’il 21 élé. Apprenez, on lisant ce livre,
~10 2‘1 l’eslix‘ner n. Le généml ouvrit avec curiosile' 1e livre que
,lni préseé'ntoit [cpapa , et i1 no fut pus Peu surpris en: voyant
line c’étoit [)OIIIJ’A‘SU’C d’IIomére.

1": >3 Les files de Znntes, Céphalonie , Saint—D'Tanr, ont 1e

.vinéme desir et exprimcnt le méme voen , les mémcs senti~

   
 

ens pour la liberté. L’arln‘e de 111 liberté est dans tous
1‘s villages; dos municipalités gonvernent toutes les com-
}:i‘nmes , Ct (:83 peuples espérent qn’avec 1a protection de in
grande 1miion , ils recmlvreront les sciences , les arts et la
(Ebnnnerce (111’ils avoient perdus sous la tyrannie LlCS»01y-
gnrques.

" )) L‘ile (le Corcyre étoit , selon Homére , 1a pzu'rie de 111
Princesse Nansicaa. LC oitoyen Arnnnd , (1111 jonit (l’nne
Iipnlalion méritén dans les lmlles—leltres, me mantle. qu’il
xii S’lemrclner pour llaire planter le drapeau tricolor sur les
déhris (111 palais d’Ulisse.

3' » Le cllcl' (11:3 31111110195 , peuplo V‘rni descendant (les Spur-
‘vs , er qni occnpc la péninsnle on est situé le cap 1\’Ia-
téiuin , m’a em‘uyé um dos principaux du pays, Pour me

  

 

nnnwlrurer 14‘ (lesir qu’il auroit de voir Llfll'iS son port rpnlqncs
vaissmnx l'rnngnis 7 0L d’élre uLile en UL’C‘l(1H{3 (211050 2111 grand
Pcnyle. Sr ', BONAL’AIKTE.

   
 

F

Jim”: [13 I7 MPH/112,701” (if unfit). Una rixe , (1111 11011-
voit nrnir les mitts 165 111.113 {Zulu-uses, s’cst élm‘éc, (‘es jonrs
dernicrs 7 Mitre des dragons L111 neuviéine 119311116111 0'1 (195 ro-
lonlnircs. 11 en est résullé 1n provocalion 2‘1 nn comlml (lc hnit
contre 11uil‘. Des hommes élrangcrs '21 Péiflt mililnire, 11le
lmrtnrlmtuurs , 101s (in’il s’en trouve loujmn's (111115 1139 grundcs
\‘illes , sont cmnf-rmnis (lans celie 11110113110. 1.71111minislratinn
déparlennentnlsa flit, en conséqn: 11cc, le 14, nne procla—
mation par laiqnellc lcs citoycns sont im’ilés it 58 xnetlre Cn
garde contre lL-s desseins (11:5 provnczuenrs, ninsi (111‘2‘1 sur-
veiller ct dénuncer ceux qui Inanilbswroient lc moindre signe
d6 vonloir tronlJler 111 lrnnrpiilliié Publiqne. De son CGIé, 1e
généml Cnnnel :1 fair , sur le méme événelnont, 11118 Proclm
mation aux 501112115; voici 17011er (1211 121 tennine :

Orzlrfl pour la gala'zia'ml.

Aprés la retraim hattne , rout solrlnt qui sora tronvé Cums
les rues , sern arrélé el pnni de (1:1111z0 jmn‘s (lo prison.

T0111 soldnt (111i sera convaincn (1":1voir proroqné 1111 (filmy-(3n
(16 la Ville , sera. arrété et tradnil‘ an couseil do guerre, pour
y étre jngé confbrmémenl 51 la loi.

Tout mililnire qui 56 sent réuni 2‘1 (195 imliviclns non milli-
taz'rcs, pour servir (l’instrmnont :1. ln vengeance (11? cos der-
niers, contra dos soldats de la garnison , scra livré sur-le-
champ an conseil de guerre pour y étre jngé connnc proro-
Cateur.

Celui (111i aura Prété son habit on ses armes pour serrir 3!.
un (lciguismnent , sem dégradé '21 la gardc montante et chassé
connne nn brigund.

Tout paste , tonte patronille :‘1 (1111 i1 aura élé rcmis, pnr
les autorilt‘s compélentes, Im on plnsiCUrs intliridns , pour

- étre conduits, soi-t en prison, soil pnrdmum les nulorilés

Constitnécs , et qui semient cnmrnincns (10 11:5 avoir Iaissé
échapper, 011 do se lcs @Lre lnissé cnlmrr, sans Izmir me
(176 tons [us mow/071$ lizilil'uz'l‘cs, seront livrés :111 conscil (lo.
guerre pour 13.1170 jngés comme coxnlzliccs dc lienlévemcnt on
de l’évasion (10 C63 111'éven1ls.

Le prc’svnt Orr/1‘0 30711 /I/ , pond/ml: l'mis jnurs, n‘ In, LCM?
11¢: cfinquc compugm'u; Prawfczltion /n, p/r/x sir/110 on as!
misc sous la rm};Unsaid/I'M a’cs dig/:9 (/c' amps.

Nantes, [c 17 t/Icrlm'a’or (47 (will ). Inc division (1:;

 

 

 ('2)

misseaux anglals croise dans les Pertuis, une autre pres de l 13. main. Au-dessous est écrit : 2 septa/161's ; massacre des

Belle—Isle , une troisieme aux Glenuns : il n’est pas de jour
quc ces batimens ne prennent des caboteurs, qui ont l’im-
Prudence de naviguer sans escorte.

Paris , la 21 tfiermidor.

La flotte anglnise , forte de vingt—six vaisseaux de ligne, a
étalili Sal Croisiére devnnt 16 port de Brest, et elléctué un
debarqueuient clans 1.1 buie de Berthaume. Le généml lVleu—
nier (pii comxuande (lans cette partie, :1 litit demandei‘ au
vice-amiml Moranl (le Gulles, mille limnmes d’zu‘tillerie,
pour guruir les'fors. De’ja l’ordre est arrive (le iliire délmrquer
troi:. ceus lxoxnmcs, les autres doivent étre pris dans les
brigades epli sout it Brest.

Le Mans vient aussi de former une société théopliiian—
tropirlue , on l’on agite lu grande question do 50721261” Gonz-
mm , et les ruoyens d’exécution do plan do campague. On
y a arrété clue les premiers éluns de cette tliéopliilantropie se
manifesteroient par un nouveau massacre des prétres , dos
(Emigrés , dc leurs parens et des soupconnés de royalismc.
Voilz‘t one religion fort tolérantc.

Les cercles constitutionnels étoient en train de se multi—
plier. La ville de Pau en avoit ti'ois (lu mérne no‘m , (luOitllle
cl’opiuions dillerentes. Celui cl’opiuion jucobiue, qui pre—
temloit bien manger les deux autres, s’ussembla le 9 ther—
midor. La séunce , szdflmmmentgar/tic (le terroristes , étoit
sous les armes , quand on vit venir un liomme dont le ens-
tume dill'éroit nppzu'einxuent de celui de la linternité. On le
jette 21 bus d’un coup de fusil. Hélas l c’étoit un des l'réres
ct amis (111i venoit joindre la bande. Cette douloureuse
méprise occusionna une ri‘xe, dont les suites out été une
quinzaine de blesses.

Plusieurs papiers aunonrent un mouvement pour le 24. Les
* .s‘ at amz's sout inlhtigables. lllzlis on se russure al—présent
sur ces projets it jour nommé. Aumnt d’uvorté.

fl.

Sotin perd le secours de Dossonville, qni fut si utile :1 la
police. Est-cc Satin (lui le rcuvoie? ou l’enléve—t—on 21 Sotin.
(Le Liu’il y a d’assuré , c’est que Dossonville continuera d’étre
mile , si [es inspecteurs de la salle continuent de vouloir étre
instruits. Ur , nssurément ils le voudront.

Les mémes inspecteurs ont été fort bien avertis , avant-
liier , dos tentativcs illites pour ébrunler le fauxbourg Saint—
.‘\ntoine. I’réron , Suntcn'c et un plus grand pei'sonnage,
{tit—on 7 y conféx-érent ensemble ; muis les lmbitans du {aux—
bourg sont désabusés des agitateurs. Ainsi soit-il.

LC Ra'dacfenr, a (lit quelqu’un , depuis qu’il n’est plus
officiel , est plus officiel que jumais : il a joué un tour digne
do, Seapin. ll 2. détaclié d’un morceau de l’Hz'.:.forien , la
panic (lui lui convenoit; a supprimé celle qui le combat—
toit ; et , (lune cet état , il l'a inis sur le compte de DuPont ,
sle Neinours.

Le nmweml numéro de l’fICCIlSIIl‘CIlI' public pamit. Nous
nous proposnns. tl‘en purler. (Jet écrivain s’approclie de plus
c-u plus (in genre (l’éloilnence le plus convenuble aux cir—
czuismncvs. Nous ne remarquerons aujourd’liui que l'estmnpe.
Un pontii'e est devout lhutel, exlioz'mnt 51 la mort une l'oule
do protra-s prostcrués , qui oil‘rent lenrs derniers momens i1
Dion. Les cieux s’ouvreut , (les auger, npportent’ les palmes
olu many“), tarmiis (Luv lLS assussins accaureut, le sabre A

 

prétres, aux Carr/Les. Au-dessus : llnponss a BOULAY.

Voulez-vous voir, d’un coté, la constance, l’esprit .de
suite imperturbuble cl’une faction, de l’autre, l’instabilité la
plus effi‘ayante dons l’mlministration et la distribution des
troupes , lisez les _deux lettres suivantes:

Extrait d’une Iettrc d‘Eu, [c :5 aou‘t (13 tfiermz’a’or.)

Lesfi'ércs 9t amz's de Dieppe et ceux de notre ville7 leurs
voisins et conipéres, sont fort étonnés de voir leurs ma—
noeuvres dévoilées dans le rl/fé/Izorial , it (pii certainemeut ils
ne sont nullement ilisposés £1 les confier. Vos nuinéros of: un
lionnéte député revéle le secret des operations ténébreuses
do lo faction , ont produit d’ubord sur nos maratistes l’el'f‘et
de la torpille. Le décret contre les clubs a augmenté leur
stupeur, muis bientOt ils se sont ravisés. Croyez — moi ,
messicurs les législuteurs, vous serez bien lins si 195 jacobins
me 16 $011!: plus (lue vous. Leurs projets sont immuzibles et
peuvent tout au plus étre a-journés‘, et par—tout ces propels
sont les memes : ils out acquis une Connoisszuice et une
liabitude-(lu jcu révolutionnaire (111i trompe tous vos culculs.
lls avoient fait (le leui‘ untre un club lime/airs : quels litté-I
rateurs, hon Dieu l l’ecunie do l’ignorancee t (111 crime: tour
ce qui a brisé les portes, dénoncé, massacre. Les .Cltll)S
étant dissous par le (lécret, voici le purti qu’ils ont pris. La.’
société littéraire a été déclurée taverne par un bon écritenu :
Id [”071 Tend a‘ [wire ; et sous 12. protection de cet écrilenu ,

iles mémes rassemblemens et les mémes propos continuent.

lls continuent, vous dis-je, daus le local méme on 525236
l’administration municipale, an ci-(levant convent des Ursu—
lines:z1joutez—y une salle de spectacle; voil‘a un terrein‘
national bien mis £1 profit : un cabaret, la magistruture,
les histrions.

On nous écrit de Chfilons la lettre suivante, en (late clu i7
tlierniidor (5 from.)

On n’a pas cl’idée des troupes qui marchent sans orclre de
route: c’est Ce qu’ignorent tous les redactcurs de femlles
publiques.

._ Voici l’ordre de marche des troupes qui passent éi Clia‘tlons.

Le 7 tliermidor, le neuviéme regiment de chasseurs Fa,
clieval , 2‘1 C/zd'lons, le 8 idem , h Elva/my, le 9 z'n’cm , a
C/z/ilons, le 10 idem , ft Epcnzqy, le 11 idem, {i C/m'lorzs,
le 12, le douzieme regiment (le chasseurs qui éioit £1 Chiilons
part pour Epernziy et le neuviéme reste. .

T. B. Que 1e 10, les ordres se croiserent toute la nuit.
pas un n’étoit écrit , non plus que l’ordre de route. Tan:
6501'! verbal“ Les pourpurlers durerent jusqu’ii quatre lieures. ‘
du mutin, qu’on sonna 1’31 clievlal. On. ue partit qu’zl neul
lieures.

Pas plus (l’ordre pour les vivres et logemcns. Un proces-
vcrbal a été fait avant que de les accordcr; les troupes.
étoient depuis une heure en batuille sur ltt place. La caisse
du receveur du département , et d’autres ont été vidées
pour le prét, etc. etc.

Wm
leclgues réjhxl'orzs sur la candid/c r/"Im. rcfgmzmt
Marti/[aria an gar/zz'w/z'a‘. A'uromze.
Tout ce que les bons asprils zivoicnt prévu, commence a
se verifier (i). Les arniées {rangaiscs qui (mt su ti'minplier

 

(z) Voyez , dnns le Jlfe’morial do 6 tliermidor ,. les xemarques so!
In proclamation do Bonaparte.

 

 

 

  
   

 
 
     
  
  
  
 
  
  
  
  
  
 
 
 
  
  
  
  
 
  
  
   
   
  
  
  
  
  
  
     
  
   
  
  
  
    
    
  
 
  
 
 
  
 
   
  
   
  
 
  
 
 
 
 
  
 
   
 
  
  
      

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des ennemis du dehors, relusent de se liguer avec les bri-
gnnds domestitlnes qui n’ont su (ltt’assztssiner leurs conci—
toyens. Les vuinqueurs (l8 l’lflurope ne seront point aux gages
d’une secte abhorrée 5 et de jour en jour ils inunil'estent leur
horreur pour les complots on on clierchoit 51. les entruincr.
Des olliciers d‘urtillerie , en gut‘nison ‘21 Auxonne,vieunent de
denoncer une leuille séditieuse qu’on leur distribuoit Pour
ébra-nler leur fidélité. lls se sont indigués (les culomnies I‘é-
Examines contre les deux conseils, et Cct exemple scra suivi ,
117cm doutuus pas. Croyons (1x10, si quclque péril environnoit
le sénut , ses décrets uuroicnt encore plus de force que les
arxues Lles rehelles, et que le plus grand nombre de nos sol-
duts se réuniroit ,,conune tous les citoyens, autour du corps
législatil' on reside la Volonlé natiormle. '

ll no but pas s’étonner clue, loin de Paris, loin de ce
lléz‘ttl‘e dc toutes les intrigues, quelque, braves de l’urinée
(Y Itztlie aient mul jugé les évéueruens ; ils ont cru signer ,
en iiiveur de la lilJeI‘Lé , ties adresses provoquées par les énlis—"
saires (le l’nnurchie. On suit que , dans ce moment , les jaw-
bins (in midi de la France , crrentdunsles villes de l’Itulie ,
qu’ils y répuutlent leurs poisons , qu’ils se glissent dans les
camps £1 l’insu des chel's, et (rue lit ils clierchent tous les
moyens dc tromper la franchise ct d‘ég‘drer le courage des
guerriers : mais cette erreur ne sera pas longuo, et, cotnme
nous l’avons déja dit7 Bonaparte ne Vt‘llt point llt-Ftrir sa gloire
Pour s’assoeier uux» plus lfitches ties lltctieux. (i’cst: en vain
qu’on {hit retentir m'ec ull'ectution l’urrivée (l’Atzgereau , de
:Massena et dc: quolques autres géuéraux; ccs nuns me ras—
surent loin de rn’intimider. Je ne craius point les lxéros , et
C’est sous leur étentl‘rrd que je me serois rél'ugié si les satel—
lites de Robespierre avoient yu , comma ils l’esliéroient, it
l’aide des Ccrcles constitution/1013, recommencer les Pros—
criptions et le carnage.

Le calme remit. depuis que ces cel'clcs sont fermés. On
ei‘lt dit qu’Ct l’iustunt‘ méme, toutes les tempé’cs rentroient
clans leur caverne; et taut qu’unc main {urine et prudente
les y tiendra enfermées , nous jouirons de quelque repos.

Nifaciat , maria as terms cwlumgue profundum
QILZ'PPG furant rainifli sauum.

Déjn les pouvoirs tlivisés se mpproclxent, et les allrtrmes
se dissipent LlC toutes parts. Quelques personnes semblent
craindre encore un inouvement pour le 10 aofit ; nmis tout
mouvement annoucé , n’est ulus dangereux. Cette circous—
lance est peut—étre favorable pour adrcsser queltlues réflexions
£1 ceux qui gouvcrncnt.

113 out liiit ce que n’uvoient point osé firire les anciens mo-
narqucs li'angais; ils out bruvt': l’oizinion publique , et l’opi-
nion publique s’est veugée. S’ils out voulu réellement ap-
Peller l'tuvmée contre le corps legislatil' ( ce Lille je ne puis
croire) , leur couduite ne t'ut pus nmius iruprudente qua
coupablc : ils seroient tornbés suns les décrets d’accusation
lancés par le sénut , ou sous les lmi‘ouuettes des soldats qu’ils
auroient instruits 5t la révolt'e. S’ils n’ont voulu gnu flu’re
pear, commie le (lit un des journalistes (lui les ménage le
plus , unc telle (lémarclie n’est propre qu’u les avilir; Ct; CC
que (loit le plus cruindre un pouxmir (lui commence, c’est
tl’étre Yll et ridicule. S’ils out été trompés par des ugens
suhulternes , et c’est l’itlée la plus vmiseniblable , ils doivent
les dénonccr et les punir.

On ue pent trop répéter uuxmembres dupouvoir exécutil',
qu’ils out trop (léduigné tie plnire z‘t la majorité de la nation;
ils outplus cherclié a‘t umnt'rvr lt‘ur puissztncc all-dellors qu’ft

) ,

commissaires a. plus d’une fois soulevé les départemens , ct
jamais ils n’ont voulu croire 51 Gel; égard la voix des buns
Cltoyeus.

La plus grande l'aute (le quelques directeurs est d'avoir
trop Conserve leurs ancienues habitudes et les preventinns
révolutionnaires ; llS devoit—nt se [hire on plan de coutlnitc ,
6t Comtevoir ties pensées digues (l’une si haute mugistn: we.
Est—cc- c1 eux (lu’il convient de croire :‘1 ces absurdes Outli—
rations royalistes qu’im'ente .toujours une {action perverse
quand elle prepare lc brigandage et l’ezssassinat 7? Est-cc a
eux (lu’il iiiut redire encore Hue les royalistes lie listlveri’c
étre dungereux qu’nn moment on ils seront réunis Pres d’nn
(ilnu-les V11 ou (l’un Henri IV combnttant , triomirlmut ct
pardonnaut au milieu (les provinces de l’antique monarchie ?
Les directeurs Iteuvent-ils cruindrc un danger si lointain et
si chimérique quand ils président aux destiuées de la réltu—
blique frangaise; ct Lin hant de ces éniinentcs places, dam
ils regurdent l’Europe entiére , doivent—ils écouter les dtéln-
tions calomnieuses dcs partisans Lie l’atnarcliie qui sont leurs
ciuemis comme les notres?

 

Je dirui plus: ils risqueroient moins de se confier' 3x la
loyaute’ des anciens partisans du trone , s’il en est encore ,
(lu’aux protestations hypocrites de ces re’publz’cal'ns qui vou-
lnieut mettre le gouverneinent sous le joug (its cercles cons—
titution/201s. N’a—t—on pas vu des tyrans hubilcs employer
souvent , avec succés, les serviteurs les plus litlelles (in gun-
vernement qu’ils avnient detruit? lls sentoient qu’on est
toujonrs Inieux gardé par des Citoyens accoutuiués (3t suivre
lcs mouvemens de leur conscience , que 11.n- ceux qui l’ont
déja trahie ; Ils donnoient , d’ailleurs, par cette coni‘ianLc
politiuue, uue noble idée de leur caractére , et l’hornme
d‘étut ne (loit ricu oublierpourse montrer 51 Propos indulgent;
et magna‘tnime. liu nu mot, toute puissance nouYelle no se
soutient que par (les maximes contrnires é. celles qui l’.:ut
élevée. Si elle avoit été limdée par l’ignorance et par la crime ,
clle auroit plus besoin d’aivpc—ller it Son secoprs la justice ,
la prohiié, l’éduCntion et les tnltms. C’est—‘lh qu’est la force
et la sureté de ceux qui gouvernent, bien plus que dans les
:tppels aux armées , car les urmées restent heureusmuent
et mullieur, si elles s’élnnnlent , aux magistrate;
pauplc et

17.

inimohiles :
nveugles qui lCS ittll‘L)iCnt vouln soulcvcr Contre le
ses représentans.‘

W

CONSEIL DES CINQ CENTS,

Pnfisxnnxcz DE DUMOLARD.

Str'ance du 2 f t/zcrmia’or.

L’article 14!; de l.1 constitution dun-ge- le directoire (is
pourvoir a-‘t la sureté gent-Quilts (l6 lilit'at; rnuis ilveu! que of: suit
(l’une nmuiere légnle. Le directoire no [ICHl tionc al‘lJiH'vi..‘v,‘nll‘ill
déclurer uue commune en état tle siege. La loi (in 11 iztiilet
1791 , ct celle do 3: miti 179?; , lui tracent la mirchc u‘u’i‘;
doit‘. tenir :31 cet égurri, quund la trunquillité publitiue .r
menacée. Dans tous les cas, le gouvernement doit itntlulre:
le corps législatil' des mesnres qu’il a prises. Blair. les loisz
furent oublities on méconnues pendant la guerre nlfreuse de
la Vendée. II importe do ram‘uellcr '91 leur execution (illi-
conque pourroit s’en (:carter. C’est pour arriver it. tie but ,
qu’une commission syéciule présente aujourd’hui, [Mr l’or»
gune (1e Jourdan, un lirojel; uinsi congu :

1°. Le dirwtoire ne peut mmtre en émt do sierra, tine

  

 

mérirer au-dedztns lat confinnce ct l’ainour. e choix de leurs

1 7‘ I ~ . v < 7 \
commune ue l interwar do In lti'z1ll'..‘lrf)\l‘t<:7 one (i aprus tine

 

 

 

 

 

  

(4)

. . ,o - l- . ' . . . ' ' ' x' n' «
Ioi du corps légrsiatlf, rendue sur linvrtatxon du gouver- | ICt portant entre auties drsposrtions , que nul offiuu 1.9

neulc‘nt. . , . . ,1
2°. Toute commune envaiue par lennemr (in de 1015 ou

par les raj-belles de l’intérieur , est , par le {nit méme de l’in-
version , en étart de guerre. - _ . ,

5°. Dans tous les cas , le directorre lustrult 1e corps le-
gislatit' de la. mise en etat de guerre.

(Ir; pmjet est adople. - . . . b1 ..

Depuis long—terns une foule de'mllrtan‘es estmia es 1e-
clament contre leur destitutionv arbltraire, surprise ti la reli—
gion du directoire par l’intrigue et la )alousre. Au nom de la
commission chargée de faire un rapport 5. Ge su}et, Aubry

‘ i1 yarole:

Plelfl’gniplclyi militaire , .dit-Iil, est. le fruit tardilf fie Zétude, )de
la pratixpre et de l’lutlnlete acquise (Ii-ans le metier es armcs,
c’est lrr recompense d’une longue serie de seruces genans er
assidus; c’est le dédomnmgement dune infinite de {Elwi—
tions , de sacrifices et de dangers-personnels; clesten n e
prix (lu sang versé.pour la Ipntrie'...... Pent—'1 register un
droit de propriété mieux accpus et plu,s caracterrse . '1. .
Lit loi du 14 germinal an 5 sur.l avancement‘mr itaire} a
.10 double objet do garantir l7obtentlon (les emplors riler‘ites,
Ct ri’entretenir l’émulation dans les troupes: 1°. par lappat
dc l’lronncur qui encourage les'talens e,t enflarnme, les vertus
gum-riéres en proportion de l’eclat (pr elles aoqmerent par
l’zrmncement aux emplois supérleurs; 2°— pzrr l attrait moms
puissant , il est vrni , mais juste, du traitement attache a
ces emplois. . . .

Ils connoissoient bien peu l’honneur national, ceun qui,
nu fort (les tempétes politiques , tenterent cl exCIter le cou-
rage de nos nrmécs , par (les promesses .de recompense; p53-
ClllllilirCS exagéx-ées! Une voxx plus puissante ,cpre. ale 8 .e
l’intérét, parloit an coeur do soldat {rang-ins ; c etort fl vorx
do l’honncur. L’honneur é. enflamme leur courage; 113 out
nmrclié de victoire en victoire. Apres llamour de la petrie ,
le principal aignillon de leur bravoure fut lesporr de lawn?
cement, ct la certitude de conserver des grades/acquls hfi\u:x
dépvns de leur sang. l’ourtprol clonc une prepr,1ete 31 c ere
sex-(wit-elle sans gurantle contre les atteintes cl u,ne autoute
arbitraire , contre les coups de in. calomme , de lpgnorance,
do l’int‘rigue , (pri n’ussrcgent que trop souvcnt es gouver—
nuns et les ministres 7.2 . . . .

Lu reputation et l‘honneur des militmres ne dorvent pas
litre lc jouct des caprices ou des erreurs .de‘la puissunce. Quel
ami de la. l-épublique peut VQI!‘ sans eitror , pour la garzlntie
sociale , le pouvoir absolu se signaler charquejour par une
nonvelle cutreprise sur le domame (1e 1:1 101, v‘loler sans pu-
rlcur 1e] droit des militalres sur leur propriete 11 plus pm-
cieuse; ct par un systéme sun'i Lie persecutlon et de favour,
comprimer le rcssort dc l’emulation, et tenter le depotrsme
sur les troupes. . '

Si la France leur doit sa glou'e, vans leur devez, rem-8..
sentuns, une sauve-garde Contre-l’thllISSCment’etIl.()PP1~.es-
sion. Qui sait si les lnuners cuerllls par taut doflrcrers 1n—
trépirles , flétris par un pouvorr Jaloux , seront toulours
rvcucillis par la reconnorssance‘ publupm, er flerldront,
comme aujo'urd"hui , parer la cluuse curule, et briller pnnnl

nous d’un nouvel éclut? .
Le rapporteur termmc son discours , en proposant un pro-

pourra étre destitué (lu’eu vertu d’un jugement legal.

Bouluy, de la lVIeurliie, urrné d’un cbapitrc do Montes-
quieu , pretend foudroyer le rapporteur. Il/Iontesquieu a dit
que [Via/met” étoit lat base (les monarclries; or Aubry a.
fondé son projet sur l’lrozmezzr, donc son projet, est tout
monarchique; donc il est inadmissible pour des republicains.

Broon, Aubry, VVillot dél'endent l’/m/mcur, idole des
soldats frangiis , et dont Boulay vient de {hire in satyre.
Supposons, ujoute VVillot , qu’un moderne Cesar, un gé-
néral usurpatcur , ose traverser le rubicon frnugais : s’il est
l’instrument d’uue grande puissnuce, on sern le nouveau
Pompée qui soutiendra. dams sa chute la liberté mourante?
Cet inli-épidc déi‘enseur des droits du sémrt et du peuple ,
ne sera-t—il pas destitué per le pouvoir conspirnteur ? no
sera—t-il pas remplacé par un flrcrieux? Duns cet état de
choses , (pie deviendrzt la liberté publique 2 VVillot con-
clut pour l’adoption (in projet.

Guillemardet s’unit 2‘1 Boulay pour combuttre Aubry.
Selon l’opinant , le projet tend 3). ai'tbiblir lo pouvoir du
directoire , tandis qu’il importe de l’al'figrmir. Dans un gou-
vernement libre , les fonctions ne sont clue temporaires , et
le projet veut en faire des propriétés inumovibles en faveur
des officiers.

La discussion est fermée. Savary réclame l’njournemcnt.
Aubry invoque l’urgence : il faut arréter sur-le—Champ le
cours des destitutions arbitraires.

Talot (s’adressant‘ it Aubry) : Vous avez destitué en six
mois plus d’officiers qu’on en a degrade depuis Charlemagne
jusqu’t‘t Louis XVI. (On rit.)

Aubry : C’est une imposture. L’intrigue avoit quadruple
le nombre nécessaire d’officicrs; un decret restreignit ce
nombre en proportion (les besoins du service. Je n’ai jnmuis
signé de destitution particuliére , matis je ne pouvois em—
ployer que les oli’iciers conserves par la loi.

Apres quelques autres débats le conseil ajourne jusqu’aprés
l’impression des differeus discours prononcés sur cot objet.

——-—-n————

CONSEIL DES ANCIENS.

Pnésrpsncn DE DUPONT DE Nnmouns.
Se’ance du 21 t/ze/‘mia’or.

La resolution qui accorde des indemnités it trois cent vingt-
cinq employés supprimés dans la trésorerie , est approuvée.

Dumas, au nom d’une commission spéciale, propose 2‘1
13. sanction du conseil la resolution relative EL l’organisution
de la garde nationale. Lo rapporteur se fonde sur les maux
produits par le désarmement de cette gnrde et sur les services
rpr’elle peut rendre encore A la liberté.

Cornudet s’oppose (‘1 ce que l’urgence soit reconnue. Si 10
bien public , si in justice, si l’utilité sont (les motifs si ur—
gens, il 11’y aura aucune resolution qu’il ne soit urgent
d’adopter. Les circonstances , (lit—on! Les circonsmnces
passeront , et rien ne peut aff'ranclrir le conseil de délibérer
. dans les formes constitutionnelles ., etc. , etc.

Nonobstant ces raisons , le conseil proclame l’urgence ,
ordonne l’impression (in rapport , et: ajourne sa decision au

 

lcndemain dc lei distribution.

 

 

0n sowscnt pour cc journal, (6 Pans , she: CRAPAR'I' , rue dc: Thralrmlle, N0. 44 , C'UCIIJ'iT ., me at Hold
Ernie/1w ‘, et PIC-11,110!) , rue de Thiwwilx’e , No. 4.0 .' e1 pour (out: [a Bc/gzque , chcz Horgmes , a Bram idles.