xt7k6d5pcr0b https://exploreuk.uky.edu/dips/xt7k6d5pcr0b/data/mets.xml Poujade-Ladevèze, J. H. Alexandre Dupré France Poujade-Ladevèze, J. H. Alexandre Dupré 1797-08-09 This bulletin is part of a collection of newspapers and journals published during the French Revolution, collated by unknown person, representing both sides of the revolution. Call Number Rare Books: AP20 .R235 bulletins Rare Books: AP20 .R235 French De l'imprimerie de LE NORMONT, rue Des Prêtres S. Germain- l'Auxerrois  This digital resource may be freely searched and displayed in accordance with U. S. copyright laws French Revolution publications France. Assemblée nationale législative (1791-1792) France -- History -- Revolution, 1789-1799 Le Véridique ou Courrier Universel, 9 August 1797 text Le Véridique ou Courrier Universel, 9 August 1797 1797 1797-08-09 2023 true xt7k6d5pcr0b section xt7k6d5pcr0b  

 

 

wLE VERIMQUE,

0U

(Mercredi 9 A0111 , vieux style.)

{1011111311111111731131210‘

Du 22 THERMIDO'R an V de la République frangaise.

 

(DICERB I’ERUM (11/11) VETJT?)

 

 

 

Espr‘rances (71? [mix Cong-(Les (‘1. Vienna , at cependmzt prépm-afiz: [1's imnwnses de gnaw-e. — Lela/re dc Buonaparl‘e au

diracloire , mummy-(mt [Vieureuse
dc melt/'6 uncville de l’intérieur
facu/té accon‘lée au dz’rectoire dc

arriuée d-s franpaia‘ dans [isle (la Cor/bu. -— Rrésolul'iunr/ui (lé/‘cna’ (m directoirc
en stat dc szége , sans l’autorisation clw corps législtuifl— Discussion sur [:1
(lestzrluer [cs oj/iciers mililuires.

 

 

- Cam's ales changes

I Ams. Eco. 57 ’z 58:

_ Idem coup. 51$ 57

‘5 Humbourg 19/1: 192

I Madrid 151.
Ida/119116131. 15 1.
Cndix 151.

Idem direct. 151.
Gi-ncsgS 1. 92 : §
L1vourne1021. £1011.
I.£1us:1ne 3:2
Basie i 2 3
L1111111‘es 125 1.
Lyon 1111 pair loj.
D’Iarseillc an p. 1oj.
Bordeaux 1111 p. 10 j.
111(11‘1111611161‘ — p. 10 j.
Inscriptions 1G 10 5.17}
130115 '— 12 1.

1
4

 

(ILL 21 Umrmidur.

Bons —' {181. .3 p.

01' fin , Ponce , 103 1.
Arg. 2111 d.1og.1em.5010
1311151105 5 1. 5 s. 3
Quadruple 7g 1. 105.
Ducal 11 1. 7 s. 6

Guinée 25 1. 9. s.
Souvcrain 3’1 1. .
Café Martinique 4-1 5.1111.
IdemS. Dominguc 36 $1585.
Sucre 11011131111540 s./1~'2

Idem (1111111111mu1‘g .12 11/163.

Savon dc 111111561116 15 s.
Hui1ed’o1ive 21 s. 22 s.
Colon (111 Levant 3'1 1. {1111.
Esprit 1‘. 4501. 5155
Enu—i1c-vie 2'). (1. 550 3801.
80151. 5 s.115.1. 10 s.

NOUVELLES [STRANGERES
ALLEMAGNE.

Vienna , s'21juiZ/et.

Nous commons avoii' 121 pnix , nous espémns en re‘
c11c11111'bim1161 195 11111111111365, 61111111-115 01111’11 11111111115
1.0115 165 data (11-. 11L‘111‘e 111:)11111‘c111r: 121m (11: prépnrutifs
gu'crricrs , 111111 110 recruits , 111,11 1i’i:1a111‘r1‘.(*11m15 V01011~

1

1111105 1:1 1 110:3, 111111 (1c 11111111'81110115 112 troupes , tunt
d’npprovisibnnmncns , 111111 d’aclivilé 1111115 105 111111.111”:
(11: 121 gncrvc, cu 11111110! , 1:1"! (113 (11311111nsi1‘1111m15 (1111-
geuses. Nos 1101111111195 5132’. ,111 cu 1‘1111513111111'1‘11; 1111
combine u1“5 1115121 . 110. 1'11511‘5 projcts, (:1 11:3 1‘11111'1‘11‘
1111115 50111 1&1105/111‘1‘. y 11 111: 1111111 («11 C41": 1'1111111'111. 0-11
:1 bien 1’1111' 11’11118 e111;'.;1111‘; Innis 11‘ 111111.115 1111111131 on
conuoilrc 1c mot , 3221111 11-3, counuih'c 105 211‘11C1C5 11c
1111*1-0 puix nvec 111 1111111JC. »
S. M. Pumpm'cur 11 111111-51'111111110111 11111111113 5. 1‘\.

1711011111111111111111111 , 01101-110 1111011": 511-1119111111 11" .1011
1111115 C11C 1111 (1.C;:‘.1n1' anw 13 01,1111111:11111011113.11 1’11 ':11
dc. 101111»;1151101111,. 1:1n'~1‘1:11c:<‘11 11.:1110.L:>j1‘11111‘ 1111-1111:
so rcndm 1111:055111111111‘115 i1311511111311—1‘.:1s;<-1‘, on at: 11‘11‘11'3
11'1‘11‘1'101111111 1C. 15171.15 1.- 111'111éc 1101152211150; 11 511111 ac!
cmnpdgné 11.1 gin-3:31 11111011 110 11111211. Lu 111111111115 (11:

a

Ga110 est attendu ici d’un mnment i1 1’autrc , quoique
les négocialions de 11:11): me soicnt pas encore entiére—
ment terminécs. ‘

L’échangc dcs prisonniers 5c continue (16 part at
d’aulre; presqua tons 165 ofliciers 50111 (léjzl éc11angés;
11 est parti (101:1Tra11silvanie seu1e 288 pflicicrs'fmngais.

1111. do 111 Fayette, détcnu £1 Olmulz, :1 expusé £1
5. M. par dcs certificats dc médccins , 10 mauvais éiat
de 511 santé , et a demandé 1a permission do 50 1131111113
i1 un ba1n en Moravia. S. M. a Ordonné 51 $011 minisue
d’étul do 1u1 faire un référé sur cet objcl. ‘

’ Rafiallonnp, [e 29 juillcl.

I1 paroit ici, depuis quc1qucs jours ,1a premiiarc con-
tinuation 1111 protocolc du co1légc dcs princes ',‘ 5111' 1:1
paix. Tuus 11:5 princes 0111 Voté dcs remm‘cicmens 11 S.
111. l’empereur , pour 111 sollicitudc nvec Iaqucllo S. M. 11
stipulé les inléréts do, 1’c111pi1‘c germaniquc , 101's (1es
préliminaires (1c paix signés 1‘1 Léobcn , 1e 18 (1171-11 der-
111cr. Le plupnrt ontsupp1ié11*bs—1'cspectu(-usemcnt S.
M. de vouloir bien prendrc 5111- C116 1‘uccomplisscmcnt
110 1:1 paix, en cc qui rcgarde 1’E111p11‘c. I13 snpp1icnt
nussi 5.111. I. 11‘crl1plnyer $11 puissante intervention, pour
111119. cesscr 105 1'01111‘11111110115 rt 111111115 chm'gt‘s qua lcs
frangais imposcnl dams (111191111105 parties do 1’11110111ag11e.

REPUBLIQUE 13111111911151;

Anni-:11 D’ITALtn.

Qimriicr-géné-rfl (1e 11111an,

1’1 1111‘1'11111101‘ 11115.

Le gém‘rul en 0/1sz (In, (lira-aura :xécu/{fl
Citm'cnsdirocleurs , aprts quinzc jours do. navigation
ahecz 110111911511.- , 111 110110 (1111 (-1011 pnrlic 11c Vcnisc,
contpnsée dc p111sicu1‘s Vaisscuux 11c 1131111 01 de quelqncs
111111121103, 511113. 11150111115 (111 11111111111110 110111111", 1152111111
b11111 1111015111113 troupes (1e(1n':1)111‘quon1(‘11t , 11011111111111.1603
7“- 11‘, {41311132711 (in-111111", 11 11111111111511.1115 111 111110 (11: C01-

~71‘11u. (211211113. 1111111112115 (11: gurérm véuiticns , (1111 s’y trou—

voiitut , 0111 uugmcmc 110110 CSCHdN'.

L1: 11) 1114\55111111', nos troupes 11111 11131111111111? ct pris
”mansion .1-‘5 1-0115 dc Curfou ,1111 (111125 0111 truuvé 11110
})1{.~ CS (11* can 111 , 111111115 gmuilc 11111116 011 11111117.“. Un
110111111: 111111101150 6-1011 5111‘ 11: 111211111 pour111‘1:111:il111‘11_11s

troupes avec 11125 C115 1111111511551: ct d’cnthuusiudmc qui

 

 animent les peuples ,lorsqu’ils 'recouvrent leur liberté.

A la téte dc tout. ce peuple étoit le papa , ouchef de
la religion (lu pays , homine instrui'? , ct déja (Pun Age
avancé. Il s’app-roche du general Gentily , -et lui dit :_
u Francais, vous allez trouver dans cette isle un peuple
ignorant dans les Sciences et les arts qui illustrent les
nations; mais nc les méprisez pas pour cela ; il pent de—
venir encore ce qu’il a été. Apprenez; en lisantce livre ,
ii l’estimer. » Le général ouvrit avec curiosité le livre
que lui présentoitlcpapa , et il ne fut pas peu rsurpris,
en voyant que c’étoit l’Odyssée d’ffomére. ‘

Les isles de Zante , Céphalonie, Saint—Maur out 16
le méme désir et exprimcnt le Inéme voeu , les memes
sentimens pour la liberté. L’arbre (lc la liberté est dans
tous les villages ; (les Inunicipalités gouvernent toutes
les communes, et ccs pcuples esperent qu’avec la pro-
tec tion de la grande nation ,ils recouvrerontles sciences,

lcs arts et lc commerce qu’il avoient perdus sous la I '~‘r

rannie cles olygarques. .. . .» .
L’isle dc Cortyre étott , selon Homere, la patrie de
la princessc Nausica’a. Le citoycn Arnaud qui jouit d’une

réputation méritéc clans les belles—lettres , me mantle '

qu’il Va s’embarqucr pour l'aire planter le drape-am trit—
color sur les (lébris (lu palais d’Ulysse. ,

Le chef des maniotrs , peuple Vraiment descendant
.des spartiates , et qui occupe la peninsule ou est situé le
cap lllatapan , m’a cnvoyé un des principaux du pays ,
pour me inarquer lei rlésir qu’il auroit de vo‘ir dans son
port quelqnes vaiSsvaux l'rancais , et (l’étre utilc en quel-
quc chose au grand peuple. Jc lui ai répondu dans la
lettre dont vous trouverez ci-joint la copie. '

Signé Buounrsm‘n.

d5 IVE/(m, [e 1') l/zernbidor.

Le consul de la républiquc l'raneaise a Trieste, 'm’a'
instruit de l’attention qu’avoit sue votre seigneurie (le
m’envoyer nne députation pour me {'aire connoitre 1e
(lésir qu’elle avoit d'e voir dans son port (les beltimens
'francais , et d’étre de quelqu‘utilité aux braves soldats
francais de l’armée ri’ltalic. . .

Lcs l'rancaisestiment le petit , mais brave peuple ma—
niote , qui , scul de l’ancienne .Gréce , a su conservcr sa
liberté. Dans toutes lcs circonstanccs qui pourront so
préscntcr , ils lui donneront toujours des marques (le
'lcur protection, et prcndront un suin particulier de {a4
Voriser ses bfitimens ct tous scs citoyens. , i V
' 1e pric-Avotre seigneuric (l’accueillir agréablement les
porteurs de la présento , qui ont le plus grand désir (1e
voir, de plus prés , les dignes (lesccndans de Sparte,
auxquels il n’a manqué , pour étre aussi renomme’s que
lcurs ancétres, que de se trouver sur un plus vaste~
theatre.

Lil/premiere fois que quelqu’un des parens de votre
seigneurie auront occasion dc venir en Italic , je la prie
de vouloir bicn me les aclrcsser. J’aurai un vraiplaisir
s leur dormer des marques de l’es-time quej’ai pour
Votre personn-e et vos compatriotes.

' .‘ Signé BUONAPARTE.
Lyon , 15'flwrmia’or.

Le général Kellcrinann a écrit a l’administration cen—
trale une lcttrc, dans Iaquellc il clierclie a rassurer les
]yonnais sur ses pacifiques dispositions; ,il lcur réitére
l’assuranc'e que leur ville ne sera mise en état 'de siege,

Lettre du génz‘ral Bummparle all chef des maniates,

4

qu’autant que toutes les autres mesures seroient infruc:
tueuses. Il leur insinue que cela zlépemlra principals—
ment du zele dc l’administratiou a faire exécu‘tvr lcs
. mandats d’arrét , lancés contre les individus soupgonnés
(l’avoir assassiné. :

La réponse de l’administration est digne cle magis—
trats investis de l’estimepublique. Elle commence ainsi ;

« Général, (lepuis le terns que vous Etes (lans Lyon,
vous avez été téinoin de la tranquillité pa-rl'aite quiy
régne, et de not‘reaetive surveillance pour la mainte-
nir; V0us.devez done rendre justice aux lyonnais, et aux
sentimens qui nous animent.

« l’ersonne n’est plus convaincu quc nous dc votre‘
bon esprit , de celui du general Canuel , et (16 la bonne
discipline observée par la troupe qu’il commande. Mais
Df‘ devons—nous compter pour rien lcs droits que la .

'coustitution assure aux citoyens, et quc leur enleve—
~. roit l’clat de sicge ou vous menacez dc meltre nolre
“Commune ? a) ‘
L’atlministra'tion rappelle on general que l’exécution
v (les maml'ats n’est point (it: son iressmt , etque, Ll’ail—
l'eurs , leur inexécution dans unc ville aussi peuplée q-ue
Lyon , ne peut y Inotiver un état Lle siege. Si la police
.ne se fait poi-nta Lyon , il fuut en: accuser 1e bureau
central nommé parle directoire et ses commissaire-s,
' tous perilus (lans l’opiniun publique. L’administration
‘terminc ainsi-sa lettre: ‘ _

« Conservez, générnl , le caractcre _('le"bicnveillance
que Vous montrez. Témoin du 'bon esprit des lyonnais ,
et de la t‘ranquillité de leur ville ,‘rendez-en 'témoignage

_au gouvernement ; (lites—lui que les villes. invcsties par

l’ennemi , sont les seules qui puissent étrc mises en état
de siége ,yque cette mesure-est inapplicable a'la Ville (le
Lyon qui, dansses murs, hors Ile scs .murs, ne voit que
Vos soldats; qu’une commune de larépubliquc (loit étre
gouvcrnée par les magistrats dc laconstitution , et non
par l’autorité militaire; que deja l’ell'roi répandudans
Lyon par cette seule menace , semble trapper de mort
le commerce llorissant; en un mot ', (lites au gouverne—
ment que la justice, l’intérét national, la confiance
(lue aux 'autorltés constituécs , cnfin sa propre respon~
‘sabilitc,doiv'eut lui interdire l‘exercice (l’un acte qu’au-
cune loi n’autorise , qu’aucune circonstance ne com—
mande , et aussi dangereuse dans ses consequences. »

P A R I S, 21 file'rmidor. "

DIREC'TOIRE nxfzcu

Arrété du 19 tIzermidor an 5.
Le directoire exécutif, .
Considérant que l’exécution de la loi du '10 thermidor
an 5, relative a la distance (1e six myriamétres (lont
‘ parlc l’article 69 de la constitution, concernant le pas-
sage des troupes , exigera sur les seules grenades routes,
26 colonnes en pierres (le taille' (lures, avec inscrip—
tion the limite constitutionne-lle pour les"troupes , de
' l’article 69 (lo la constitution , (165 articles 612, 620,
621 , 692 st 659 (in code pénal du 3 brumaire an 4;
ainsi que de la loi (lu 10 thermulor ; -
Considérant , cn outre, que lo tems de la (lécade qui
snivra la publication de cette loi, prescrit pour leur
execution , cst physiquement insuflisant,
Arréte ce qui suit :K ,
Art. I“. ll scra provisoiremcnt suppléé a‘i ces colonnes .;
par dcspotéaux en charpcnte sur lcsquels on placera des Z:

TIF.

 

 .(3

tableaux en bois , rte dimensions sutIisantes pour rece—
voir les inscrij-‘ions ordounées par la {’63.

I II. Ces inseriptions seront provisoirement imprimées
et collécs sur les poteaux, en attendant qu’on puisse
les remplacer par des plaques dc fer—blame peintes it
I’liuile. '

III. Le ministre de la guerre indiquera les routes
d’étapes oil it pourra étre nécessaire dc planter Iles eo-
Ionnes , pour déterminer la limite constitutionnelle.

IV. L’arrété et les piéces jointes seront communi-
qués au corps législatit' par un message.’

i V. Les niinistres do l’inte'mieur ct de la guerre sout
charges, chacun en ce qui les concerne , de l’execlk
tion du present al‘i‘étifi, qui sera imprimé.

' Sig/Le (Humor, présidant.

CONSEIL DES CINQ—CENTS.

Sea/Ice (In 21.

Jourdan (1e general ) fait un rapport sur la question
do savoir si le directoire pent mettre (les com-
munes de l’intérieur en (:tat de siege. La constitution
donnc—t—elle ce droit au directoire '? Jourdan consuite «’2
cet égard ses dispositions, ct il voit que pal;- l’article
11Hlepouvoirexécutifdoitveiller a la sureté in'térieurc
ct extérieure de l’état. Le directoire, (lfapres cctte obli—
gation qui lui est imposée, a mis en élat de siege une
partie dos départemens de l’Ouest, et une i'oule dc com—
munes dans d’autres dopartemens, et la commission-re—
connoi-t que c’est a ces mesures rigoureuses, mais salu—
taires, que la France est redevab'le do. retour (lu calme et
'dc latrauquillilé. -

Cepe‘ndant ces mesures lui paroissent des rem‘cdes
violens que repousse la constitution clans di‘verses Cir—.—
constances , ct dont le libre usage , s’il étoit laissé z‘i la
volonté unique du gouvernement , pourroit favoriser
Ies projets des usurpateurs, et mettre en danger la
chose publique.

Le rapporteur fait done scntir la nécessité de déter—
miner les cas dans lesquels la mise en élat de guerrc
ou de siege , devra étre declaree , ct il preposc un projet
de resolution qui est ainsi concu:

Art. I“. Le directoire nc’pourra mettrc en état de
guerre une commune de l’intéricur de la républiquc ,
que d’aprés une loi du corps législatii reudue 5151' 5:1
proposition. ‘

II. Les commitnes do i’intérieur sent on clat do Siege

'par leii'ait seul dc Icnr investissczient, ou l’interrup—
tion des communications du dellors au dedaus , et du
' dedans an dehors. \

O‘u demande d’un ems l’ajournement du projet; dc

I’autre on insiste pour qn’il soit mis sur-te—cliamp aux
voix , et le conseil consulte adopte le projet. '
V Garran — Coulon 'observe cepeudant que le premier
article est incmistitutiounel , en (:0 qu’il porte que la
mise en état de siege. d’une commune sera déc'iarée par
10 Corps legislatil‘ , sur la preposition «lu dll‘eCIOiJ‘CI,.t'[
que depuis la constitution , le dn‘ectoire ne peut luire
(le proposition, mais seu'temeut invitcr le corps legis—
Iatit' (‘i promise un olijet cn consideration. It demande
done que la redaction dc l’articlc soil changée, ctle
conseil renvoie :1 eet et'Yot a la commission.

Aubry , an nom dc la commission cliargée de larévi—
sion dos loix militaires , expose que les armécs (:tant a

la nation qui les créc , ct non al’au‘torité qui Ic—s cinptoie _,
c’est 51a loi seule qu’il appartient d’cniimiter, ct modi—
fier l7exercicc dans leur 'tout , commedans leurs parties;
que c’cst dans le maintien de cet e'quilibre salutaire
entre le pouvoir qui erée ct celui qui i'ziit mouvoiria force
yublique , gut; in société trouve une gaiantie efiicaec
conti'c toute entreprisc dangereuse pour la Liberté ; que
cettc garantic est. compromise , du moment ou l’autorité
executive peut disposer de l’état etde l’honncur des indi~
vidus qui composent la force publique; entin , que la
justice ct l’inlérét de la société exigent que les militaires
pourvus dc grades acquis par une longue suite de ser—
Vices rendus a la patrie , ne puissent en étre depossedes
quedans les cas prévus par la Ioi e411 la suite d’unjuge~«
ment “5312

Il propose. 31 est eH'et un projet de résolutionfiont voici
Ies dispositions princip‘ales :

Art. I”. .A (later de la publication de la présente Ioi ,
aucun oiiicier (les troupes de la républiquc , aucun com-
]nissuire des guerres , ne pourraétre destitué de son cm—
.ploi, qu’en vertu d7unjugenzcnt legal et dans les cas pré-
vus par la loi.

II. Le pouvoir exécutifn’a que'le droit (1e suspension
sur tous les grades ct emplois militaircs dela république.

III. Les généraux en chef des :Lrniées ,ont le meme
droit dc suspension sur tous les grades et emplois mili—
taires , dans l’éstcndue de leurcommandement , £1 charge.
d’en rendre compte de suite au directoire qui confirme
ou leve ta suspension.

IV.: Toute suspension sera motivée , at ne pourra

excéder le terme de deux mois. L’autorité qui l’aura.
. prononeée, auranéanmoins la i‘aeulté de la. lever avaut co
’tcrme , e't pourra également la prorower.

. . , , h , .
V. En attendant qu’il alt ete statue par 1e code cri—

minel militaire , sur lc lnode et 16 gas dc destitution ,
il sera formé des jurys de conservation , chargiis dc
statuer sur toutes les réclamations dos oflieiers on em dc
suspension. - '

Suit une longue séric d’articles relatifs a Iatormation
(les jurys dc conservation } et aux rctraites t‘orcées que
le directoirc a lo droit d’ordonner aux ofliciers de
prendrc , eontbrmément aux loix , Iorsqu’il lesjuge in-
capables dc remplir tours fonctiousmour cause de grand
age , 1d’iniirmité-s , ou tout rautre motif d’impuissance
pour IC'SCI‘VICC.

Boulaycombatiesdispositions de ce projetcomme in—
constitutionnelies,ence qu’clles teudentat'airecons-idérer
les grades militaircs coninie la propriété de ceux qui
les exercent , propriété dont its no pourroient étre de-
pouillés que par un jugementlégal; ee quirondroit in—
dépeiidante du gouvernement l’autorité militaire qui lui
est essenticllemeut subordonnée , lorsqu‘il ne taut voir
iei dans les functions des militaircs qu’une délégation
dc la puissance publique, faitc pour Vintrirét national,
etnon (in di’eiogut’: ; ct qu’admcttrc (l’aiitres principcs ,
ce scroit renverser ceux qui constituent tcgouverneuicnt
l‘t"ptll)li('ilin , ct faire rcvivre ceux qui font la base do
that monarchique. _

L’orateur declare cfpendant qu’il est loin (I'approii..
ver les dcstitutions arbitraires qui ont pu Ctre lhitcs par
lc dircetoire; mais 10 pmth présenté ne lui paroit pas
propre 31 en prevcnir desornmis lc danger; it to regarde,‘
au contraire , comme subversif (les principes republiu
cains , ctréclame,en consequence , l’ordre du jour. ‘

 

 A‘s-:5}; ;, -

.it is timnandc , sur-tout , parccqu’il croit qulcnisup—
posant qu’unc dcstitution cnlévc l’honncur aux mili—
taircn , la commission :1 cm quc l’honneur étoit le seul

, mobile (195 dél'cnscurs do In patrie 5 lorsqu’il pense , an
contraire, qu’il no faut attribucr leurs triompiios qn’ii
lcur amour ardt-nt pour la libcrté , et que l’ltonnenr
est une vicille cliiniérc bonnc dans les monarcbies, niais
incompatible avec les républiqucs.

Plusieurs mcmbrcs (lcnmndent a grands cris l’impres—
sion dc cc discours; quclques oppositions so manilcstcnt;
Aubry , rapporteur vote au conlraire pour l’imprcs—
sion,alin que la commissionpuissc répondrc ii l"oratc-ur,ct
prouver combion il importc do \fcngcr cet bonneur, qu‘on
vent éteindre dans Time (165 militaircs , niais qui. tou~
pours y Vivra , parce que c’cst un sentiment qui camc—
térisc csssnticllcmcnt la nation l‘ranoaise ,' ct quc c’cst £1
lui qu’il faut attribuer principalemcnt les prodiges q-ui
out illustré notrc patric , tant sous lo gouvcrnemunt ré~
publicain, que sous la monarchie. - - 2‘ - '

L’impression est alors misc aux voix et‘prononcéc.

\Villot cst ensuitc eutenzlu pour la dél'cnse du projef.
Qucl en est l’objet 51 565 yeux '? (l’arrétcr le cours dc ces
destitutions arbitrairns prononcécs au gré des directeurs,
auxquels do braves soldats auront en lo mullteur rle dév
plairc; empéchcr que la conlianco que do génércux
guerriers aurout obtenuc par do longsrscrviccs , no puis—
56 lcur étre arrachée par 1c capricc ou put'.‘l’i11trigitc.
Maia 21 ms motifs déja si puissaus, sojoigncnt eucoic
des considérations politiques. Il taut mnpécl’ier quc to
gouverncment ne dcstitue £1 son gré (lcs générdux lidélos,
pour les remplacer par des homines dévoués £1 scs in—
téréts particuliers. C’est ce que XVillot fait particuliérc—
ment sentir. En allot . (lit—i1 , qu’un nouvcau ‘ César
passe 1e Rubicon, qu’un nouvcau Marius vieunc aux
portcs du sénat‘; mais qu’un oll‘icier—général sous aos
ordrrs , ct fidole 21 la loi , vcuille s’opposer a sa marcho,

.alors lc directoire , s’il protége lcs projets dc l’usurpa-
tour , no dcstiluern—t-il pas l’otlicic’r qui chcrcheroit a
y opposcr unc résislance légale? ct s’il cst maitre do
18 rcmplaccr par un homme qui lui est dévoué , quc de—
vicnt la sureté publique ? toutes les portes nc sonl—ellcs
pas ouvcrtcs it 121 tyrannie? . .

L’orateur pcuse (lonc qu’il importe dc provenir ce
danger , ct laprojet élantiises ycux une digucnicessaire
contra lcs cntrcpriscs (1L1 dcspotismc , il vote pour son
adoption. Son discours scra imprimré. ,

Guillemardct émet unc opinion contraire: lo projet
lui puroit subversit'des principcs républicains , et attem-

tntoirc 2‘1 l’autorité du gouvernement. Il viole les princf—i

p05 républicains , car il tend a faire considérer lcs
grades militaircs comma la propriété do ccux qui les
excl-cent, lorsque d‘uprc-s la constitution tous les ci—
toyens (Stunt 105 do fenscurs nés do In patrie , tous doivcnt
,au bcsoin 1:1 sorvir dans l(-s armécs, ct que dos—loxs
l‘cxcrcicc (10»; functions militaircs est, non pas 1m méticr,
mais un (levoir civiquc ; il ultcult.‘ it l’outoritu duoouvcr-
ncnwnt , czar c'cst luinulcvcr le droit quc in cm ution
lui donncdir disposer d' leii‘orcc arméo , ot do jugcr con:
séqucmmcnt qucls sont les homincs qu‘il' (loitou non
,couservcr ;‘ Icllcs sont los considérotions quc init va'uir
l’oralcur, ('1 il no dissimnle pas cu mémc tcms quc los
tontativcs l‘uitcs cl’mqnc jour pour attx'muor l’nutorih’: du

(4

directoire'lui paroissenta‘ussi con'traires 311a constitution
que cellos que pourroit fairc do sou coté le directoire
pour attcnter au pou'voir du corps logislatil‘.

On demande l’impression du discours : Philippe Dcl<
ville s’éxéve contre cctte manic. de multiplier les im-
pressions, et il réclaine contre. cello du discours dc
Guillcmardet, qui lui paroit injurieux pour lc corps
législzitif.

Tliibaudcau est‘ d’nn aulre avis : Le discours , dit—il ,
renl'ermc quelquos phrases qui pout—étrc, devmicnt. étro
scipprimées; muis (lu rests il touclie au fond de la
question, cello dc savoir si [es dcstilutions scront pro-
nouoécs par un jury on par le directoire , ct jo demunde
sun impressmn.

On roclame ensuite l’aj‘ournement: Aubry insiste sur
la nécessité d’arréter enlin 1e cours dos dcslitutions ar-
bitrairos; et il appelle la ’s‘ollicitudc du conSHil sur 16
art do plusieurs généraux, qui pour prix de 40 ans
dc service , sont aujourd’hui sans emploi , ct languisscnt
~1nutilcment dans les anticliamln‘es. T

CiteJcs généruux qua tu as (lestitués, toi , s’écrie
Talut ; tu en a dcstitué plus 51m pzirt quc Louis XVI.
( Murmurcs. )

Aubry: Je ' ne m’abaisserai point it épondrc 21 065
interpellations iniurieusca ; maislcs dostitutions centre
lesquelles on s’élévc , ce n’cst pus moi , c’est la loi qui
1.05.11 prononcécs. Lc nombr: LlCS ollioicrs— généraux

“bloat qualro this plus con‘siclc’rable qu’il no falloit ; une
réduction é'toit (lone, néccssairc, la loi l’u. voulu, ct
jc l’ai Hit exéuutcr.

Ynublanc rcntro ulors dams le fond. de In discussion :
Il-l‘ait sen‘tir combicn i1 importc do no pas abandonuer
a la 'seule volonté du directoire , lo sort ct l’honncur des

" .militairos: oui , l’houncur , (lit—i1 , cc sentiment qu’on

a juslement appellé 16 mobile do nos braves (léFcuscurs;
oui, c’cst l’honncurqui guide dans les‘ combats nos go—
néreux guerriers , c’est pour lui qu’il verse leur sang.
Il leur est done plus précicux quc la Vie , et s’ils no
peuvcntétre privés do la vie quc par un jury , peuvent—
ils étre sans lui privés do l’honncnr qn’ils cstimc‘nt plus
que l’cxistence ? Vaublanc vote donc pour 1’adoption
du rprojet. ' ,

On insiste cepcndant pour l’njourn’cment do la dis-
.cussion; et ‘aprés dc légers débats , l’ajoumement ‘mis
.aux‘a'v'ou; , est prcnoncé. '

A N N o N o E.

_ Abeillefi-ancaise ,-par Edmond Cordier , vol. i/2—12 de
400 pages, prix 25 liv. broché pour Paris , (3t 111W-
franc dc port pour les départcmcns. Al’aris, (:llCZ-r
Mugnnel, libraire; at an lycée do la jcunesser

L’auteur a réuni avec bcuutuup dr: gum lvs méil—
leurs passages do nos Curriarztins, sur la religion, la Ino—
ralc , la politiquo, eta; on doit lui snvoir qré d’avoit‘
cxtrait dos écrils do nos pliiiosoolics , ctkprésentéiit
part les Vérités qu’ils conticntnrnti, cl. qni s’y trouvent

le plus sonvent mélécs Si dcs ct. nrs (lunggcrensc's. Quoi—
que son rocueil puissc oll‘rir ()‘t l’; {run-Lion st (111 plaisir
it l’f‘igc znl‘tr at {I dos csprits (Min t'orniés , ii a été parti—
culiércinont pour la jcunésse , entre lcs 31mins (1c lu-
quellc on c aauroit inc-tire un 1nt’:l.ll(fl‘:t‘ liarre.

J. H. A. [’4 ', JADE—L.

 

, ,. . . ,, , n ~ _, 3' ‘- . . ,. ,
Dc limprimcrm dc LL; NOR MA); .L , ma; nu; l’rcti:z—oanztabernmmu'Auxorroxs , n”. w-