xt7k9882nw5r https://exploreuk.uky.edu/dips/xt7k9882nw5r/data/mets.xml Fontenai abbé de (Louis-Abel de Bonafons) 1737-1839 France Fontenai abbé de (Louis-Abel de Bonafons) 1737-1839 1792-06-05 This bulletin is part of a collection of newspapers and journals published during the French Revolution, collated by unknown person, representing both sides of the revolution. Call Number Rare Books: AP20 .R235 bulletins Rare Books: AP20 .R235 French Au Bureau du Journal general de France ou affiches, Paris, 1785-1792  This digital resource may be freely searched and displayed in accordance with U. S. copyright laws French Revolution publications France. Assemblée nationale législative (1791-1792) France -- History -- Revolution, 1789-1799 Journal Général de France, 05 June 1792 text Journal Général de France, 05 June 1792 1792 1792-06-05 2023 true xt7k9882nw5r section xt7k9882nw5r  

 

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GENERAL
A N C E.

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NOUVELLES ETHANGERES.
De Berlin, [6 24 main

L E s pre’paratifs de guerre contre la
France se pressent toujours avec la plus
grzmde activité. Nos troupes ont rcgu ordre
(l’accélérer leur nlarche et de me séjourner
que de six jours en six jours , jusqu’a ce
qu’elles soientarrivées surles bords du Rhin,
ll est x'raisemblable que plusieurs regimens
arriveront , dans le courant du mois pro-
chain, au lieu de leur destination, tels que
les regimens d’Halberstadt , de Magde—
bourgr , etc.

‘ Quoique nous ayons (les troupes en Silé-
sie ,0}; (IRS plusieurs baniillons s’ui‘aucent
vers la partie des états de la maison de
Brandebourg qui avoisine la Pologne, nous
nc savons pas jusqu’a quel point notre cour
s’inte’ ressera a la nouvelle constitution de’ce
z‘oyauuie.

w

De Coblentz, 28 mai. 11 est enlin irrevo-
cablement décidé que 1e 28 L111 mois pro-
chain, 10 roi de Prusse , accompagne’. du

rince royal , arrivera ici avec un corps do
Erussiens de 28 mille hommes. Un ol‘iicier
general Prussien est déja arrivé pour faire
preparer les vivres et les fourrages de cette
armée. 28 mille rations , dont 400 pour le
roi, ses aides-de—‘camp et sa suite ont été
ordonne’es pour ce jour.

Le 27, 1e prince Charles, frere du rbi
de Hongrie est arrive de Vienne ici sur les
trois heures aprés midi. ll s’est rendu aussi-
wt chez l’électeur, 01‘1 les princes étoient £1
diner. 11 a salué avec bonté et attendrisse-
ment tous les Francais qui s’empressoient
sur son passage 5: son arrivée , comme A son
retour de chez l‘électeur , oil 11 est resté une

WrV-~‘7‘a~r :Npu'z - - '4! ; ~

heure en conference avec S. A. E. at les
fx'év'es du roi. -

ll est parti en héte, parce u’il falloit
qu’il m: rendu en deux jours a(l’a.rmée. 8:).
presence va encore enflammer le courage
(les Autlichiens.

Tous les e’migre’s vont déloger de Co—
bleutz pour Faire place aux Prussiens. Ils
vont partir sous quelques jours pour étre
campés ouicantounés. L’armée entiére , sous
les ordres du prince de Condé , sera formée
daus le courant du mois prochain.

Les princes vont faire paroitre incessam-
ment une proclamation, par laquelle ils dé-
clarerout nu'. tout ce qui s’est fait depuis
1a captivité du roi.

M E L A N c r. s.
Tableau tie [a liberle’ Frangm'se , [aft sur les
Zieux , par un sujet 111154013“.

Celui qui a de la pro/wide, [out en se
disant Iibre , peut bien \‘otr son Chateau in—
vesti et incendié par (les brigauds; sou pro-
pre sang peut rejuillir sur les murs qu’ontz
élévés ses ancétres.

Le négociant peut se vanter a la fois do In.
pléuitucle de sa liberté et du 'vuiclc de ses
magasius; ses correspondans ne lui écrivent
plus; son capital est perdu , ct 'sou credit
est détruit. ‘

L’al‘tiste peut s’écrier: (c 0/1. Men/Icinjczme
liberté , amic du. genie, ct (ugui/lon. tics
arts! mais , liélas , la liberté ne lui a luissé
aucun protecteur.

L’artisan et le manufacturier peuvent-
trés-Iranquillenient s’asscoir dans leurs bow
tiques , et s’exlasier en 56 croyuut [fl/rm,
mais leurs atteliers son: deserts; lnurs méa
tiers sont osifs , le travail manque a lcurs
bras.

 

  

 

 

 

 

 

 

(626),

I.’homme cralguant Dieu a boauvouloir
remercier l’éterneldcs [lien/fish‘s de la liberté,
il ne trouve plus d'autol pour rendre des ac-
tions de graces au crédzeur suivan‘t la reli~
giou de ses péres.

Muis une curtai/ze assemblée pent dire:
« Que la liberré est chose joliel nous étious
pauvres , et slle nous a rendus riches , nOus
manquions presque L 0 pain, etla belle libel'té
110le a invilés {1 (165 tables son‘xptueuses ;
nOus étious obligés (l’0l;éir aux lois , l‘hltes
par lo .gouveruemont, nuns a présent nous
owns clésobél' aux (lécrlus dont nous accu-
lwlom los au'u‘es; nous étlons bien obligés
(lo l‘dlllptl‘ (luvant la plus Cl‘létif ol’llcier do
1:1 co.u'onno , mais aujoul‘cl’llui {out 1126
qualul nous p.1‘lons; et nous comnulndons ,
L'IL sm/mmum, an 101.

Aver; mus cos avuuuxges dams une certaine
(no/aim") éhhulhlJléd , on no trouye quc dos
talz'os_/i;z‘[)/.:s, dos cwm‘s cuduréis Ct Llcs es-
crow politiquus. n-

\

«afflmW—v— _
PETE DE LA L-OI.

.Avant de dire quclques mots , uinsi que
nous l'uvons , auuonoé llier , sur la fete (le
Simoncau, qui a eu lir-u (limauche \, nous
commencerons par ézublir que ricn n’est sl
mcsquin en générul qua, nos fétcs soizlisunt
nutlouulo : ricu n’esL si puuvrc, rien enfin
:ne wssomblo plus 51 um; umscurade, 51 not:
farce do carnzu'a’. Juxuais los Romulus , clans
los plusbeaux‘moluuus dc lcur liberté , n‘ont
fun dos pa '.:(los smublubles aux uotres : les
Hams (lus l’umusius étoiuut gmndes , magni-
liques or: Séuémlaw: l’or, l’uirain, Les mé-
1:1an los plus prowl-ox, lus bljoux lcs plus
I‘lcllf‘b y éloioul, éxulés cu abondanco : mules
lor. Clusus Ll: cmoyvns y comribuoiont at y
Imroissolcut: L's urns (la er’omllhe , los plus
bwllo-s (loom-anions m-uwlunt les places publi-
ques , ct l‘on u’y \‘o_‘olr‘ pus, COHIHU) CllCZ
nous, la class.) la plus i5uorunto (ll: la so—
ciéu's insultor aux Imh‘lclvnti, ni méuxo aux
plulnzl. us ul. (1». . . . . . (3:: soul copeurluul. 1.25
lioumins (111.: nous voulous imittar; ct: nous
vtzvons (luns no.» wort-"uu-L'lics ”(Minna/cs , (ls-s
pom 111's (ll-nu, (lus conunlssiouuuu'os , af-
fulllos’ (lo Vioux CQstluuum; pris clans lus ma-
gusim (lo l.'£)i,‘é1‘a, at pow 1' (los tuulqucs
I‘Olililllll‘s , JilllnCS (Hl I‘OllgllS, lllillh t‘HlJOHrS
su'ics , :ouiours (léclurocs, (:L (lul {rullssont
an {gnuul jmu‘. .

fl'. lll-s smut lus throws on so sort
pour (lzslrairo lo pv-uplo (lo 5:1 Lyrunuio sous
.l‘mluullu on l'uccuble, at (1.511 no 1"” ut tur-

rl o n a;

der de secouer; mais , ces mascarades adop-
‘ tées , n0us serous obligés de convenir que la
> féte de Simomrau ofl’roit un coup-d’oeil plus
décenr , plus noble ét plus imposant que cello
do: chapetiwc-w'cux : c’étoit (l’aillcurs 1a fe‘rle
de la 101', et ll étoit in‘lpossible £1 tout ci-
toyen honnéto et sonsé do la voir avec hu-
mour. La garde nationule , la goudurmerie ,
les troupes de ligno , lcs suissos, etc. on-
,vrolentla nmrchc: msuiterwnoir le modéle
(la la Bustillo (oar la Bastille so rrouve par-
tout), puis uu sarcoplluge, pols une pyra—
mide fuuébrc, puis un baa-relief représen-
taut la mort (lu rnuire d'fiiampes. (On a re-
nuuqué qua les porsouuagos de ce tableau
étolcut costumés en: lionmins; uléo lumi-
nousu !) L05 tables de la loi , les 83 (lépar-
talncns , los municipalélés .de czuulmgno,
lcs triluu‘mux, le dépéu‘tement, la munic'i-
pulilé (lo Paris, etc. veuoient ensuite. Le
[1011 [who [ZN/10117716 saus-culottes , le moderne
héros files hulles, 1W. Pétion , qui s’ylrou—
volt l‘vion malgré lul, se fuisoit (listinguer
par uu air de protection que lo peuplo pre-
noit pour do 151 lvonté , n’xuis qui n’émit an
fond :Iu’un air cle digullé quo [c [on pére
vouloilt prendre, et qu’il manifostoit pur un
coup-(l’mil, un pent sigma do [em 51 drone
et a (Gauche. La starue do la loi , porléc par
dos Roznains (l’: uvel‘gne , fruppoit sur-Lour
los regards ; mais le peuple no lui femoit
pas lo meme aocueil qu’z‘l cello do in li—
burrél Le bon l‘v‘fzmuul lui a rant répélé que
la loi écoit mistocrate l . . . . Ilinlin (llas Games
do 121 nation, or dos enl‘uus 1101mm (ll-s cor—
oillos do flours, furnaoirnL la marcixc. Lo
cot-toga s’cst rcndu an (llmmode-Mars , on
You a chanté (los lsmnrws: puis une (loon—
tarion a été suspendl’e, £1 la voi‘uo (lu Pun—
tlléOfl f‘rungais , l‘éclu-x 'po do Simoncuu, et
tout le reste s’est disporsé.

Il li’est arrivé aucun accident A L1 féto
(lo la loi _. suimut lo rapport; (lo cuux qul
l’ont suivle [outc lu jourmC-e; mm il fuut
dire quo los sans-culouos u"); émiunlz pus.
Le pulwle'on géuéral lu voyoxt (lu plus man:
vafs (ml. Plusiuum quurtwrs' (lo l’ul'is ot-
fI'Oienl‘ (les grouppcs (Younflors, ([ui , :~ui \‘uut
les lnsinuul‘ions qu’on leur uvoll. (lomxées ,
regurdoicut com) like couum: la You: (lc‘s
aristocrares:1omallxuurouxSlmomany étolt’
calorunié (lo touics lesmuulores : (:‘clLolL un
accupuroul‘; il étolt iVl'o lor;qu’il u <15“? iué,
encoro l’u—li—il éié par zuzcillmrflnu (1n croi-

I'OlL quu Tons Cos l‘u‘lsnnnum‘s (Bolt-211:. u i‘uium-

SCI‘OHC rivés dc nouveaq , pendant les moi; (l8.

m'i, dc juin ct do juillet; svs cliuini's se-
ront appemnties; (‘ll£i([l;\‘j():11‘,(tliflqnellrnl'P,
il aura it trembler pour l.i vim (l..- sun angsise
conlliugne et Lie son lils : .l Ml'él lui-méme
rzismsié (l‘outragcs, ct: aim-nu? (To mus les
ge‘xir‘crs (l’umcriunm , (lt‘S lliil’:-.h(:l‘llt::l’lif!§ suc-
céueront £1 (,lvs jours 1‘{‘111Yr)ll\, «I uuxmixés; ct
clams chLc époque, il sum liliozxxmc lc pluS‘

 

  
 
 
  
  
 
 
 
  
  
  
  
 
  
  
 
 
 
 
   
  
  
  
  
   
 
  
   
  
 
 
  
  
  
 
 
 
   
   
 
 

 

 

nmlhcnreux do son empire. Au commence-
ment: (l3 jrliu , on le forcera (l'anuoncer, par
un manifests adressé a tous les princes de
ltl‘jurope, qu’il a adopté librcment cette cons-
tiLuLion (Iui l’a rcnclu le plus miserable (16
tous les étres. A l1 lin de juin , il ordonnera.
Par une proclamation, 2‘1 ses fréres , (1e po-
ser lus urmes. Au mois de juillet, il lcs (1.5-
Clarem Lruiires it la patrie, (it 105 fora con-
(liimncr ii la mort. Sur lil lln dc cc nzois ,
on an commence-merit: d’amlt, il seru it In.
téte de ses liberateurs, eL cussera [out ce
que les poignurds levés sur 521 Lets lui au-
ront fuit sanctionner librement; et la na—
tion reconnoissaute de’cernom a son ver—
tueux monarque , de la maniérc la plus so-
lennelle, le plus glorieux eL lu plus flziltcur
de tous les titres, celui dc pére or do mu-
veur tie [a pat/‘11:.

 

ASSEIWBLEE—NATIONALE-LliGI-SLATIVE.
86527106 (in lazuli 4 juiil.

Dans la séance (lu samedi soir , l’assem-
blée a été instruite qu'il y avoit eu une in-
surrection dans la Ville de Bossel, departe—
ment du Var , et que (les troubles s’étoient
manifestés éi Chateau-Renard , district do
Monmrgis.

M. de Saint—Leger , commissuire envoyé
2‘1 Saint-Domingue , est: venu rendre compte
de sa mission. ll 3 beaucoup déclamé con—
tre l’assemblée coloniale , qui, a-t-il (lit, l’a
empéché de rétablir la paix dams Saint-D0—
mingue.

Dans la séance (e lundi, M. Cliabot a
demandé et obtenu la parole pour le déve—
loppelnent des preuves qu’il avoit promises
sur l’existence du comité autrichien.

Attachons-nous au tronc de la conspira-
tion, (lit ce Hes-honorable membre , er nous
passerons ensuite aux branches ,qui sont les
al‘l’aires de Duporr, Nlontinorin et Bertrand.
J’ui promis, art—i1 zijouté, Lles preuves du
grand complot qui étoit fuit (lans la capitale
(lienlever le roi ., do dissoudrc l’assemblée na-
tionals en la massucmnt, d’égorger la mu-
liicipulité (lc Paris, d’allnmer la guerre ci—
vile , et de fuvoriser l’invasion des Autri?
chiens.

 

(69.8)

Avant dc comruemar, messleurs , je vous
prévicns que El. Duport a (lit 51 plusieurs
(léputés , qua 1:1 constitution n’étoit pus sum
[anal/lo. Qurl clml’rl’uccusationl M. (,llwlsoli
a ensuite cite dos lourcs do (livers particu—
licrs, don: plusieurs n’eloiunt point signées.
ll 21 rapporLé (les propos (le domeslillrucs,
qui ont (lit que leurr, maitres étoient :3 Paris
pour cnlevcr le roi. ll u purlé do (léclui 9.! ions
do garrles (lu roi (clmssc’s {le co corps), qui
prouvent (1116 cc prince cc devoit pan Lir avunt
la lin do mui. ll :1 Conzposé le comilé autrh
Chien, rles (Emigrés, (le El. 10 comic cl’;\r~
101's, Lie fifillonsicur, l‘rCu'e du roi, do MM.
llurnave, LumeLli ct Lafuyetl'o. L’opinant
entussoit absurdiiés sur bsurdités , lorsque
RT. Servun est venu l’inlxiirroz'npre.

Le ministre a demundé que cliiupie cun—
ton (in royaume envoyflrt a Paris ciuq horn-
mes , dour un £1 clieval , pour renouveler
1a federation du 14 juillet, et former en—
suite un camp pres Paris, pour assurer In
t 'unquillité de cette Ville. Ce projot, Vive—
ment applaudi , a été rcnvoyé uu coxnité
militaire.

Une nombrcuse deputation , composéo
d’lionimes, do femmcs , armés Lous de fu«
sils , de faux , de piques, dc Sillfl‘CS , etc. ,
out (lélilé , cliauré ct (lansé dams l’assemlilée.
Les forts (le lu lmlle sont venus ofl‘rir aussi
une somme do 800 liv.—NE. Chabot a re-
pris la parole. ll a (lit qne NI. Buaumarcliais
avoit chez lui 5o mille fusils , et a dénoncé
une ordonnunce du roi, par lziquelle il con-
tinuoit cle payer sa garde.

A ce grand (le'nonciateur, en a succédé
un autre plus novice en cet art ; c’est un dé-

puté cles colonies. 11 a (.le'noncé lc ci-devant-'

duo d’Orléans, pour avoir formé le com—
plot d’assassiner la famille royule; Roberts-
pierre, Guadct, Dumourier, Donne-Carre-
re premier commis de ce ministre , les ré-
(lucteurs de la Chronique , le scélérat qui
re'dige le Courrier des 85 (lépartemens ,
sont entrés clans ce vaste plan, qui a été
mal rédigé, mal dévéloppé , mal 1endu,et:
écouté avec défuveur. Nous nous résorvons
de revenir sur cetto tres—extraordinairo
séance. -

Pour 162. liv. cu assiguats on a mo liv. en argcnr.

Louis d’or , 16 liv. Ic sous.

’3‘

L]

L’Abonncmem de ce Journal , quiparoz‘t tous lesjcurs, est de ;0 11v.pour Par/5,8; 56 liv. pour la

Province , port Franc. 1.: Bureau est rue new/e Saint—Augustin, Hétel de la Correspondance.