xt7msb3wx49x https://exploreuk.uky.edu/dips/xt7msb3wx49x/data/mets.xml Fontenai abbé de (Louis-Abel de Bonafons) 1737-1825 France Fontenai abbé de (Louis-Abel de Bonafons) 1737-1825 1792-02-21 This bulletin is part of a collection of newspapers and journals published during the French Revolution, collated by unknown person, representing both sides of the revolution. Call Number Rare Books: AP20 .R235 bulletins Rare Books: AP20 .R235 French Au Bureau du Journal general de France ou affiches, Paris, 1785-1811  This digital resource may be freely searched and displayed in accordance with U. S. copyright laws French Revolution publications France. Assemblée nationale législative (1791-1792) France -- History -- Revolution, 1789-1895 Journal Général de France, 21 February 1792 text Journal Général de France, 21 February 1792 1792 1792-02-21 2023 true xt7msb3wx49x section xt7msb3wx49x   

  

   
  
 

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Du, JVIardi 22 Fe’vrier 2792.

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dont l’abonncmcnt finit i la fin dc ce mois, BC qui delireroient le renouvcller, font pric's dé

faire connoitrc iilcclfanliiient leur: intentions , afin qu’il n’y ait Point d’intcrruption dam lc fen/ice.

 

AS SEMBLFLE NATIONALE.
SECONDE LfiGISLATURE.
Suite dz l/zSéance dd Dimanclze 19 Février.

AUX AdrelTes un peu vivcs contre le Veto,
luccedent quelques Petitions dc fecours urgcnS ,
dc lu part des Ouvriers de l’ancienne Ferme du
tgbac, des ci—devant Employe’s aux barriéres , des
Cl—devant Gardcs Francoifcs. ‘

M. Churvon inl’rruitlAfl‘emblée de l’horrible
forfait cl’un domefiique qui, pour réparer lies
pertes an jeu , venoit d’afi‘aiiiner {on main-e , 86
de niorcelcr fon cadavre pour l’enfermer clans
une mzrlle. M. Charron en conclut la néceflité d’une
Loi l‘ur les jeux.

Une lcttre de M. de Narbonne réclame environ
210 mille livres d’indemnités pour réparer les
pertes qu’ont foulfirtes les Officiers dc Chéteau-
Vijlux dans le défaftre de Nanci. Tous ces divers
olijets , font renvoyés aux Comitc’s.

lifAlTCmblée fe retire clans fes Bureaux pour
prncétlcr EL l’éleétion d’un nouveau Préfident. Le
fort tombe fur M- Dumas.

O.1 reprend les troubles des environs de Noyon.
Les CommilTaircs pacificateurs a-voient lnifi‘é lcs
cliofes u—pcu—pres dans l’état on ils les avoient
trouvées. La huute confiance qu’ils avoient inf-
pirée , le profoncl refpcét qu’on leur témoignoit
n’uvoicnt abouti qu’fr démontrer de plus en plus
la néccflité de mettre le Pouvoir exécutif en ac—
tivité. A leur retour , l’AlTemblée s’étoit vue obli-
gée dc clérréter que ce Pouvoir emploieroit tous
fes moycns pour diflipe‘: les attroupemens d’Ourcum ,
(l’Attichi , Choify—clc—Bucq 86 uutres endroits du
Departcment dc l’Oifc, 8c pourvoir 5.1a frlreté
des grains urrétés par le Peuple.

Pour l’exécution dc cc Décret, le Miniih'e de la.
Gucrv‘c déclare ‘luc le Roi‘cfi duns l’intention d’en—
voyer des troupes de Paris préter force 5.1a Loi.
Ccttc propofition fait craindre :‘1 M. Dubuyet que
Paris ne [6 trouve dégarni. Un des Cominiihires,

M. Vaublanc , efpére tout ‘de l’expédient propofé
par le Minifire.llfe flatte que l’afpefl: des Fréres
de Paris fufiira pour difliper ces ralfemblemens.
L’Achmblée finit par confentir qu’une partie des
troupes Parifiennes foit employée 5. cette expédi-
tion uvec deux Bataillons de troupes dc ligne.

Séance (In Lmzdi 20 Février.

Cinq millions fix cents mille livres fortis dc
nos fabriques de fous de cloches , quatorze mil—
lions en piece de trente & de quinbe fous, font
les nouvclles richell‘es dont une lettre du Minif—
tre dos Contributions publiques nous annoncc l’uc-
quiuuon.

M. Carier, peu content de cette nonvelle,
voudroit aufii {ivoiriquel objet ces riclxell‘es fe-
ront employees , 3: fur—tout II on les 1 dcllinées
aux pret des troupes. Les Comités dc l’Ordi—
naire , de l’Extraordinaire des Finances , 8c des
Aflignuts font charges dc fatisfaire inlzelfaiiixnent
la curioiité du Préopinunt.

Aprés unc promenade aux Bureaux, paroit unc.
Députation de la‘ ville de Murfeille. L'Orateur
énonce un nonveau complot tendant 31 une inva-
fion dans le Midi par les bouches du Rliénc. 83.
pmch démoni‘trutive el‘c dans une lettre qu’il dit
écrite de Nice par M. Faucon, ci—devant Con—
fcillgr, 2:. un habitant d’Arles, par laquelle il de-
mande un certain nombrc de burqucs Llefiinées 5.
remplir cc projet, lorfquc les euux du Rhone
feront abailfées. L’Orateur delire qua les Citoyens
de Marfeille foient arxnés, qu’on leur rcnde les
canons & les fufils dont la ville d’Arles :1 cu la.
precaution de fc munir. Cc n’eft pas afi‘ez pour
lni que d’uccufer le Département de connivcnrc
avec les contrc—révolutionnires3 l‘un patriotil‘nic
l’cmportnnt fur toute confidérution humaine , il
dén011cejiifqu’31f011 frére meme , aujourd’hui Maire
d’Arles. «Nous fommes deftcndans des l‘liocécnn ,
qui toujours ont aimé 1:1 Liberté. Nous ne eel.-
ferons de la chérir commc eux, que lorl‘que nous‘
ferons eHacés de la furfnce du globe ». ettc
péroraifon termine Ion difcourss (Sc alors coins

 

 In‘ <«

 

 

{2101

menccnt les obfervations de divers Orateurs qui
voicnt l’horizon politique des contrées du Midi
s’obfcurcir de jonr en jonr. Alors s’élevcnt encore
des plaiut‘es contre le Minifire, dont ils n’ont pas
regu dcs details fatisfail‘ant fur les troubles de ces
Départemens.

Alors M. de Vanblanc. << La déiorganil‘ation de
plnfieurs cantons du Midi a de quoi nous ef—
frayer. Mais pour y obvier, recourons 5L des me—
fnres générnles , 85 noné des difpoiitions part’ s.
Donnons de la Vigueur 5t ce Gouvernement dont
la foibleiTe eit 121 vraie cutrfe dc nos mzrux. Une
focie'té de Vmgt cinq millions d‘hommes ne fau-
roit exiiler inns lc defpotiime de la Loi. Le
Gouvernement fern nnl; taint que les ordres des
Autorités confiituées i‘eront déjoués par des mou—
vemens populaires. . ... Le jour on l’on vons an—
nonga que des Admimflruteurs de Pan a‘voient eté
arrache’s de leurs Sieges 8: trainés par les che—
venx, cc jour uuroit dfi étre un temps de LlCllll
pour l’All‘emblée Nationule. Je Vous inter-pellc
tous Ba (’hucun , Mellieurs, dans Vos converts—
tions particnlieres , ne convenez-Vous pas que
l’AiTemblée manque de Vigueur P Re’unifi'ez—Vous
done. pour étublir ce delpotifme de la Loi. Je
conclus en dcmandunt que le Minif'rre ait 5t vous
donner de nonveaux details fur les troubles de
la. ville d’Arles 8c des pays Cireonvoifins ».

A ce dilcours , nn des Membres répond , en pré—
fendant quc l‘outruge fait aux Adminiflrateurs de
Pan étoit leur f‘nute; qn’ils avoient provoqné
l’indignation du Penple ,en manqnant eux—mémes
de reipeét pour la Loi.

N. Créton prévoit d’zrntres dangers : << Si nous
n’y prenons gurde , il en fern bientot de toutes nos
villes comme cl’Arles ‘6: Mrtrfeille. Ces divifions ,
favoritées par nous-memes , leroient bientbt ini-
vies d’une gnerre inteiline ». M. Créton s’éleve
aufli aver: ull'ez de force contre 1:1 dénonciation
immorale du Député Marfeillois , qui n’a pas rougi
d’uceufer ion propre frére. a ll l’a fuit par amour
pour la Putrie , répondent plufieurs voix. —— J’ac—
cuferois aufli mon frC-re en pureil cas, ajoute
M. Ducos ». .

Malgré tout ce courage de nos nouveanx Brutus,
N. Gnadet obferve qu’on ne Va pas an but, que
l’on ne cherche pas la. caui‘e de ces troubles dans
leurs véritables principes. « Elle eit , nous dit-il ,
toute entiere dams l’inuétion volontairedu Pouvoir
exéeutif. Il ell de {ton devoir de rendre compte
fpontanément des troubles qui agitent les divers
Departemens. L’a-t—il i‘ait juiqu’ici? Non. Que le
Roi écnrte les méfianees. Que la qualité de Pa—
triote ne foit plus nn titre pour étre e'carté des
Flares dont il difpofe que les Niniilres nettoient
leurs bureaux (les orJzzreJ ariflocmti um qui Ze;
inféflcnzg Lt alors nous pourrons efperer de voir
le calme s’établir. Quant aux Sociétés populaires ,
u’on ceile deles incnlper, c’eft d’elles que font
partis les plus beaux e'lans patriotiqncs dc la Ré—
volntion, -

« C’el‘t de ces Sociétés , re'pond M. Ramond,
que font partis les principes 8.: les ouvragcs
les plus dangereux ». En preuve de fon ailertion,
1’OPinant dénonce un écrit figné Mac/Zia“. « 11

ell bien étonnant, dit alors M. Rouliier,que M.
Ramond ne dénonce pas aufli l’inffime A’mi duRoi,
liini'dme [Mallet ([11 Pan , 8c l’iuleme Gazette de
Paris. Moi je dénonce ces écrits. —— En moi, re-
prend M. Cambon, j’obferve qne tons ces ob-
jcts ne rvous regardent point, que vous n’étes
pas un Tribunal competent pour les juger ».
Cette obfervation termine dc longs debuts, 8:
l’Ail‘ei-nbléc déch-te que le Minii‘tre dc l’Intérieur

.rendra compte iuceilumment des mefures prifes pour

obvier aux troubles du Midi-

De ces objets , M. Muret tranfporte l’AiT'em—
blée an projet de Décret , portant que les aétes de
naiiTances , marriages 85 déces feront infer-its fur les
regiilres des D'Iunicipnlités.

C’eit encore nne deliberation ajournee La
Seance fe termine par un Décret d’accuizttion
contre le fieur Delcry , EnrOleur pour Coblcntz.

 

 

MELANGES.

RIEN de plus alluré'maintenant que les difpo-
fitions de toutes les Puiilances dc lililurope contre
les faétieux de France. Non—iculcment malgré la
rigneur de la faifon , leurs troupes s’aVnueent cle
toutes parts vers nos frontieres, mnis encore
les dirl'érentes Cours reful‘ent abfolument toute
elpece d’ouverture aveclu nétre. NosAmbuiTadeurs
font par—tout 31 peine regardés, 8; on fe joue
de t‘outes les declarations qu’on leur fuit. Auili ,
M. de Sainte—Croix demande—t-il ion rappel, ne
pouvunt plus tenir aux défagrémens qu’il e’prouve
it Coblentz.

Comment i'e fait—il que nos Légiflatcurs, qui
vouloient faire aimer, de l’UniVers entier, leur
Conflitution , n’ont pas compris qu’il fulloit, avant
tout, prél‘enter au moins un modé-le de jultice
intaéte? Mais pour étre iui’te, dit S ne‘que, il
ne filflit pas de nuire £1 perl‘onne) il fnut encore
réprimer les mali‘aitenrs: Juflux enim urfir, non
jblum non 7105025,]2’41 eziam 7105671155 pro/zibcbix ».
Or, fans examiner ii le nonvenu regime participe
en rien aux abus d’autorité, aux perfécutions,
aux malhenrs qui couvrent de deuil notre pauvre
France , on ne peut difconvenir que les plus grands
crimes fe commettent tous les jours impunément
fous les yeux. Bornons—nons aujourd’hui 31 retracér
tous les attentats commis depuis pen it Touloufe.

Voici la Relation dc ce qui s’ei’c paiTe' depnis
le 29 Janvier Julqu’an 1/; Févricr 1792, Contre
les Catholiques de cette ville , on ils n’ont pu ob—
tenir une Eglife pour y exercer leur Culte.

<< La Municipalité , inflruite queleslleligienl‘es
de Suinte—Cl:.ire permettoient l’entree dc leur
muifon aux Fidéles, pour leur donner le moyen
d’entcndre la Mcfi‘e, le lien: Artezur , Officier
Municipal, fe prél‘entd 31 la porte dudit Convent
il’heure de la illctle,8c lztiit onVrir. Il drell‘u. fon
pr‘oces-Verbnl , qui conllute qu’il a tronvé un grand
railemblement de perl'onnes qui entendoient la
Nelle puifiblement. v

>2 Dcpuis , le fieur de Rev ) Municipal, ell entré
dzrns une muifon partir'uliére pour le méme l‘ujet

85, y ayanttrouvé 1‘11. l’Abbe’ Perredon, dil‘antla

 

 

     

f, que M.
idu Roi,
azette dc
moi, re-
ces 01)-
15 n’étes
ger ».

ébats, 8:
Inte’rieur
rifespour

l’Afl‘em—
; aétes de
its fur les

iée. La
~cuizition
loblcntz.

 

5 dipr-
)e contre
mlgré la
ncent de
; encore
3t toute
alladenrs
fe joue
t. Aufli,
)pel, ne
éprouve

urs , qui
ier, leur
it, avant
e jufiice
:e‘qne , i1
t encore
fir, non.
hibebij ».
participe
cutions ,
e panvre
.is grands
iunément
‘. retracer
.‘oulonfe.
‘é depuis
, contre
t pu 0b—
lte.
:ligieufes
dc leur
e moyen
Ollieier
Convent
tella Ton
un grand
oient la

ell: entré
me find
dilant la

 

 

VI._

4... ;-.,,.~.-i.s-.".s. 47%. .-.a .

 

 

«Lam-Ammw .

m .»-.A »

 

Meme dans fa chambre, il l’a laifi'é finir , mais
aprés, il en a aufli drell‘é proces-verbzil.

» M. Joly, ContrOIeur du Domaine antrefois,
avoit denx Curmes li,,-gés chez lui, & y fuifoit
dire la Mellie. La, Municipalile elf arrivée, 8e 3.
faitenlever l’AutelEles Vales l‘aeres,Ornemens,&c. ,
a drellé proces—verbul, a mis en pril'on un de ces
Religienx , nommé le pére Flenry: on l’en a tiré

an bout de quelqnes Joni», muis il a été con-T":

damné , par ldlllnnicipailité, 31 payer 200 liv. d’a—
mende , ainfi que N. l”Ab'né I’erredon , pour avoir
été tronvés difant la Mefi‘e dans lenrs cliuinbres. Ils
Ont fillt appel de cette Sentence.

» Une Demoifelle Varennes, qni n’efi connue
qne par fes liziifons intimes nvec l’Evéqne conl‘ti—
tntionnel Sermct , étoit i121 porte d’une des
Mail'ons Catoliqnes , pour infulter les femmes de
ce Culte quand elles fortiroient: elle attaqna , entre
auti‘es, la foeur d’nn Cavalier de la Uenclarmerie
Niitionzile. Mais celui—ci, qni fe tronvn li, tira
fon fabre , 8: efit fziit pull‘er le goiit de la flagellution
:‘1 la Varennes , fl les Puti‘iotes ne l’eulfent derobé
:1 fa jnil'e vengeance.

» Le Dimanche 12, autre feéne. Les Amis de
la Confiitution, en gi'und nombre, uyu-nt 5. leur
te‘te deux O.ficiers,Munieipaux, les fienrs de Rey
83. Artenu firent des Vifites dans les maiions; ils
n’ont tronvé qn’un Trinitaire, noninie Carriere,
Offrant le Sdint Sacrifice. [1 eff mené en prifon. Il
en a forti le menie jonr, condamné 31 payer nne
amende de 200 liV. ‘

» La Mnnicipllité a fait fignifier , par des Com-
miil'aires de Police , 31 nne trentaine de Religienx,
Cnrés on Pré’tres non—ziil‘ermentés de fortir de la
ville , fous 'vingt—quutre' heures , entre autres 51 M.
l’EVC-que d: Comminges. Ils ont tous prél‘ente’ une
Petition an Département qui les a pris ions fa
fauVe—gar‘de. 0n ignore qui l’emportera dn Depar—
t'ement ou de la Mnnicipulité.

» Voilii l’état d’une Ville on les neuf dixienies
font vrais Catlioliqnes,gémill‘ant dans la perfécu-
tion la‘ plus atroce, 851a fonfl’rant avec unc refi-
g’nationque in Religion fenle pent donner, 8: dont
les Pi‘étres ' lenz's ’l'ournill‘ent l’exemple. C’cfi
pent—étre lultfenle‘ Ville du_ Roynnmc on l’on lle
pennpas eiter un lenl Fonftionnaire public qni ail:
prete le Serment, 4

'» Les Eglifes confiitutionnelles font toutes dé-
fertes. Le Penple aime mieux ne pas entendre la.
Mell‘e que d’zlller 51 celle des Pl’étI‘CS confiitutionnels.
Depnis plus de deux mois les Catholiqnes font
non—feulement fans culte public) inais font, par
la force, prive’s dc l’exercer cliez enx, qnoique la
Conftitution leur en donne le droit ».

A .M. Funzenai
zo Fe’vrier x79z.

TOUT ce que je vons difois, Monfieur, dans
ma précédente lettre , n’a pas e'té de longne durée.
Cette belle ardent qn)on témoignoit pour le Roi,
la Reine q: toute la famille Royale pour tous
les. Royalifles,l& contre tous les Revolution—
nuires, n’a. éte qu‘un fen de paille. Les memes
iiidiV'idns, quefavois remurqués li chands dhbord,
me laifleroicnt volonticrs donter dc leurs véri~

[9.11] .

tables fcntimens. Nous voila, nous autres Fran-i
901.. , .nous ne nous ari‘étons gird-res long—temps
aux mémes idées. Aufli, quund un Journaliite m’ap-
prend qn’hier les converl'utions eioient toutes roya-
lifies duns les Cufés, dans les Spectacles 8: dans
les autres lieux, je me gal-dc bien de croire qu’elles
forent fur le mé‘me [on :mjmn’d’hni, it moins qu’il
ne m CAD avertiiTe 8: qn’il ne‘me donne fi—an—pi'es
les memes details.

\ Depuis quelques jours, on m’a paru plus difpoié
a jaler fur la gnerre, it fur la part qu‘y prendront
les Princes. J’ai entendu blfime bien Vivement
yotre Correfpondant dc Coblentz , qui vous man—
doit' que [es gens'jénfés defiroiem (1:16 [55 'Emigré:
Ina/fluent aux troupe: éuungéwrl: [oi/i dc rénzfilir
lordre en France. Vous n’imaginei pas com‘bieu
eette phi-Life a cheque les De’mocrates méme qnc
} :11 en occufion cle renconLrer. L’nn cl’eux clifoit
—- Je ne fnis pas étonne de voir les Princes mis
tout—h-fait hors d’oenvrc, pour que l’Emperenr
puille {hire failiain fanseontradiflenrs. Les Emigrans
Ont e'té pour lui la ponle aux oenfs d’or. 11 1'22
Choyee tant qu’elle lui a porté profit. A préfent
qne ces pauvres Emigrans n’ont plus le fol , il vat
le fléiaire de‘ cette poule; il en mangera au
moms une aile. Quelle home pour nos fie-res
de eoneonriri f‘nvori‘fer l’ambilion de ce Prince 1-—
1\’e eroyez ricn de fembluble, repliqua un RUVullfiC
ayec clialeur. Snchcz que les limigrzins font allu-
res que l’Impérati-iee des Knilies \"EUT leur pro-
curer la gloirc d’étre les premiers 31 £6 monti‘et
pour le rétablifi'ement de l’ordre dans leur Pays-
C’efi nne puérilité d’imaginer quzils ne pen‘rent
rentrer en France fans tremper leurs mains dans
le fang de leurs Coneitoyens. Les monftres qni
font la guerre aux honnétes gens , méritent—ils
ce nom? C’el‘t an eontraire pour préter main—
forte aux bons Citoyens contre les attentats des
Brigands, que les Emigre’s s’arment an-delii «Yes
frontieres. Auroient-ils done 51 rough: de devcnir
les defenfeurs de l’innocence.> Et aumienbils alfez
pen de coeur pour nc pas cherclier 5i intimider 1e
crime qui , depnis trois ans , léve impune’ment la
tetc en ce Royanme .> n’cn fentiroient—ils done pas
en eux le courage? Qnoi '. ils ne pourroient etre
fenfinles aux cris de tant de Victimes immolées clans
toutes les parties de cet Empire , fous les yeux cl’unc
garde iiiipniilzinte , avec la meilleure volonté du.
dummide ll'l‘rois ans d’anarchiene lufliroient pas pour
pronver qne la force feule dans les nmins de l’lion—
nenr pent réprimer les crimes que la foible‘il‘e
laille commettre en frémifl‘antl de quel dl‘Olt
d’ziill'eurs l’lflmpereur , on tout untre , {e préfente—
roit—il en France pour y donner des Loix P I!
n elk ancnn Royalifie qui vonlut rendre one place
aux troupes coalifées , s’il ne voyoit un Prince
Francois ou lcnrs Généraux 31 la téte. Il prefe—
rerOIt fe rénnir 5. l’arniée confiiLutionnelle plutot
que de courii- {les riiques d‘étre le témoin d’un
démembrement on des exaé‘tions d’un étrangcr—
Ne criez p115 [ant , mon clier Monfieur , repl‘it ufl
Quidzim 513. Revolution ne peut pas aller loin-
Ses exces ont comblé 1:1 inefure; 8c fa crife cit
trop pro’longée. Rarement une cliouclie longne {if
laborienfc lc tleifiC‘t‘CllC heufcmentfla fen-mi:

 

A'.,A‘.mvgni ;:-,._ .

  

 -«. . “4., ",4

 

 

 

 

 

 

[.112]

ll pcrd ordinaircmcnt la vie. Voili troisans quc
a revolution ell en travail pour nous donncr une
Conftitution, dont rien ne peut nous faire pref—
fagcr les avantuges.

Virus aver. tort , dit icijun Municipal, d’incul-
per la Conititutiqn ; elle vous lztiffe 21 tons le droit
dc prévcnir les inaux dont vous vous plaignez.
Que ne vous réunill‘eL-Vous contre les brigands?
la I.oi,vous y uutorife. Elle vous permet de vous
cnguger, tous dans chaque quartier , 31 Voler an
premier fignal de 'la moindre atteinte faite aux

erfonnes ou aux proprie’tés. La Garde Nationale,
allure-e d’etre fontenue par les Citoyens pro )rié-
wires, dans tous les endroits oule dél‘ordre ecla—
teroit , pourroit montrer plus d’énergie , 86 116
craindroit pas d’étre écrafée par le 110mbre. ll
n‘ef‘t aucun lmbitant de Paris qui ne fe fit un
plaifir dc s’enroler dans cettc liguc de’feniive.——
Fort l‘iien , vous en par-lcz-li fort 21 votre aife.
Maxis , Monfieur, les gens 21 piques , i incendics ,
(mt une autre arine encore , quund ils ne font pas
les plus forts: L11 calomnie. 115 font crus, parce
que la Confiitution vous dit que c’eft la voix
(in Pcuple 5 8: on vous jette dans des cachots. Allez—
cz‘. dcmander des nouvelles aux habituns dc Caen.
—‘—Vous en Perez ce que vous voudiez; mais la
1101213011 des Francois n’cxige pus moins de grands
rcmcdcs. Les derniercs lettres dc Dunkerque nous
npprcnnent quc tout y elt 51 fan 8: 21. fun". Tout
9c Diocéfe dc Noyon elt urine" pour arréter la.
circulation des grains ; le gout des piques gagne
les provinces; malgré les dél‘enfes, les Sans—culoue:
en font 31 Paris d’immenfes magafins; les marchés
qui approviiitmnent cette Capitale, lie degar—
nill‘ent 5 le painefl I11 un prix exhorbitant dansles
Provinces, 86 on ne'pourru pas fedifpenl‘er delaug—
menter au premier )our 21 Paris. En V0111 plus
qu’il n’cn fullt , pour prouver qu’i de [1 grands
muux , il faut de grands remédes. Je ne vous parle

as des atrocités qui fe commcttent journellement.
Un jeune homme racontoit avztnt—hier au café
(in I’arnuflc, pres 1e Pont—Ncuf, que deux dc fes
camarndes avoient eté afl‘aflinés la veille. On avoit
attache :‘11’un les mains derriére 1e dos, Sc on 1‘;—
VoiL jetté dams la. riviére; il :1 en ef'fet été trouVé
(lens les lilets dc St—Cloud. L’autre avoit été percé
(le plufieurs coups cle con-teen. Ces denx jeunes gens
dcx‘oicnt entrer dans 1:1 Garde confiitutionnelle du
Roi; clle n’eft point encore en cxcrcice, 86 elle
éprouve toujours dc nC‘uvelles dlll’lCLlltéS.

Au ycfic, malgré l‘éLst d’infubordination gé-
(ii-rule , on n’en vent pas moins la guerre. J’é—
tol'i Summ‘ii dcrnier 51 S. Denis. Cette Ville cit
pleine il’ouvriers 8c d’ouvricres , qui truvaillent 21
}'uirc (les tcntcs : &, tous les jours on y voit
pafiix, 51 ce que tonte la ville m’a allure, des
Lliuriots chm-gés de gibcmcs, de havre-facs , de
«reintzn'ons. Les culottes l'ont fans doutc au fond;
cm: on ne les appergoit pas. Si clans les canton—
nemens on font les moules, il fait aufli froid gu’ici ,
( i1 y a aujourd’hui 6 pouces dc neige Ex elle

tomlue encore par un vent du Nord trés—vif ) ,
1e .l‘uis tenté de plaindre les Héros EL 15 [015. 115
dowent étre horriblement conltipés. Lavue méme
d’un Houlan ou d’un ’Jl‘ulpache ne pourroit ope—
rer fur eux. .‘

Philippeife promenoit, ily a deux ion is, furle cours
de cette Ville , accompugné d’un Quidam qui avoit
allez mauvaife mine. L'ex—Princc va, dc temps

yen. teinps,‘vifiter des hangars qu’il :1 fuit conf-
rire depu15 deux ans , 8c uuxquels on travaille

encore fur les bords de la Seine. On pretend qu’on
y félbrique de la foude Scdu i‘avon. Si celui—ci ne
vaut pas mieux que celui de Chabroud, ce fera.
encore de l’argent perdu.

Je fuis, Sec. DUFOUR.

 

 

DU 20 FEVRIER 1792.
PAIEMENT DES RENTES A L’HoTEL—DE—VILLE.
Six (fer/tier: moi; de 1791. Lettre E.
COURS DES CHANGES fiTnANGEns £1 60 j. de date.
Anifterdam , 50;. :3. 2. Cadix, 27 liv. 5 f. i
Hambourg , 555. l Genes, 175.
Londres , 162. Livourne, 185.
.Madrid , 27 liV. 5 f. I Lyon, P.R0i5, 12.21).
B 0 U n s E.

Aétions cles Indes dc 25ooliv............... 2130.
Portion de 1600 liv
Portion de 512 liv. 10 fols........ 288.
Portion de IOOllV.................
Lotcrie d’Oétobre, 51 400 liv...
—Sorties.......................... ..........
Emprnnt cl’OClsobre cle 5001iv............ 457.
Empr.de Déc. 1782, Quitt.de fin.. 23.11.4.12.p.
-- SOltICS
Emprunt de 1255millions, Déc. 178/}. . . . 5%. .b.
—— Somes 1 .p.‘
Emprunt de 80 millions , avec Bulletins. . . . ..
— Sans Bulletin.........‘,...... 4.22.5.4} .
—— Sorti en viager.................. 102.2. .b.
Bulletins................................. 712.
——Soitis 89.
RCCOiinoifTance de Bulletins.............
——-Sortis 100.
Emprunt dn Domaine de la Ville. Séries fort. . . . .
-—-Séries110nlorties...........................
Aétion nouv. des Indes. 12908581857072.7171.
CailTe d’Efconipte........... 5825.25.20.22.25.
Deiiii—Caiile.............. 1910.8.6.5.1goo./1.2.
Quittancedes Eaux de Paris.................'...
Emprunt de Novembre 1787, 51 5 pr 2.
-—;‘1/L our2
Empr. do 80 millions. Aout 1789....-. 12.2.11.
Allurance contre les incendies. .. 1122.23.20.21.22.
Allurance hvie............... 555.30.35.2-L28.

Fl-‘mg

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v ,, 4’ J , It“

en s’ndrefl‘ant ,1 ‘ERANC 1)]; ram , :‘1 III. is Direfleur dz! Journal Ge’ne’ml , par III. FONTENAI ,

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