N”. cxrvu.

Du Dz’manpbe 24 Octoérc 1790.

 

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L’A Mir DU R OI,

- v

PAR LES CONTINUATEURS DE FRERON.

AssumsLfin NATIONAL E.
Ségmce a'u l’cmlredi 22 Octobre.

. 'Apres 1:5 terriblos orages qui ont agité les der—
niéres Seances . aprbs ces scandaleuses scenes qui dd-
slxonorent a la fois les le'gislateurs et la legislature; il
est doux ét consolant pour les citoyens , de voir les
esprit-s se calmer et se réunir clans la discussion pai—
sible d’un oDjet aussi important quc la contribution
personnelle. Ilfaut rendre a l‘assemblée cette jus—
tice , que la question (18 l'impot s'y traite avec toute
l'attention et toute la maturité qu‘elle exige, mais
on desireroit que nos représentans eussentmoins de
foiblesse pour leur comité , qui semble avoir auprés.
d'eux 1e méme crédit qu‘un visir auprés d’un (les—
pote aveugle et paresscux. ll ne suflit pas de—
couter les buns avis , il faut en proliter. ()n so plaint
aimsi que cette discussion , si intércssante de l'impét ,
n'ait pas été précédée d’une déclaralion dos princi-l
pes énéraux, d'apres lcsquels on avoit dessein del
'"éra lir : deslr‘gislateurs qui ont fait tant dc plirasesl
mutiles et dangcreuses sur des points de métaphy—i
slquc. auroient du commencer lcurs travaux sur la‘
contribution par une'théorie courte et lumineusc
de l‘impét , propre :1 rassurer sur leurs Lal'ens et sur
leurs intentions.
p Avant de passer a l'ordre du jour , on s'est amusé
asstiz long3tems a quelques préliminaires qui me 5011!:
gttloicux q’ue par l’argent qu‘ils content a l'étut‘ On!
~Iron [ue nos députfis ren-lplissent une [ache PC‘llllJlC‘
I” gt'atuttc ; ils so traincnt lentement a l'asscmblée
comme é um: corvce (lésagréablo ; stir—tout quand on‘
(1011. X disCuter quelques points tristes et graves tels.
que.linip(‘>t, oh la famtisme eL l‘orgneilne trouventl
Pontt leurcompte: M. (l’zjlzdrc’, am a autant do
passion pour fairc des loiS, clue Pm'n‘n. Druid/IL en
avmt pour juger, l‘vI. r/‘.~/rz(/I‘é,' qui tous les jours
entre- le premier 51 la salle et ensort le dcrnier , s'est
launaveo raison du tems qn'on percloir. a attendrc
Os truineurs. Il semblc en effet qua ccs ccnscurs in—
fie‘lllles. ccs rdlbrmatolu‘s impitovables (lo tous lcs
flats de‘ la sociéLé deu'oient cuxl— mémcs dormer

 

 

DES FRANQAIS, DE L’ORDRE ET SUB-TOUT DE LA WRITE,

l‘exemple de la plus rigoureuse exactitude , touta
leur ind ulgenco seroit—elle done rt'servée pour eux—
méme ? ces liommes, dont l’or‘il porgant (lecouvrc des
abus 0'31 il n’y en pas , seroiont-ils aveuglcs sur ceux
qui existent (lans leur sein, er: les abus poursuivis er.
chassds avec tant d'acharnement do toutes les parties
de la France seroicnt-ils venus se n’fugicr dans l’aSv
semblée nationale comme clans un asyle inviolal)le.
Le poncluel BI d‘Amlré vouloit qu’on (lecretz‘it , ou
que cliaque jofir £1 neuf lieures et demie on Eeroit
l'appel nominal pour connoitre les absens , en que
désormais les séances ne s'ouvriroient qu‘a midi. La -
Inercuriale de ce législateur zélé et infatigablc a rcgu
leiméme accueil qu’on a coutume de faire aux mo—
tions de M. Mallouet , sur le rétablissemeut de
l'ordre. Ceux quietoient dans la salle se sont (its.-.
sennuyés a décréter , sur la motion de M. (3110132111.
P/‘aslz'zz , ([uc les colonels foroicnt prendre aux cra—
vattes de lours regimens les couleurs nationales. En
effet , il n’eut pas (Ste decent, tandis que nous avons
un pavillon national, de n'avoir pas aussi des cra—
vartcs nationales: 0: il ne faut pas demandersi le pa-
villon, sous lequel les Qburr'z'lle st 105 D/u/mme on:
acquis taut de gloire a la marine frangaise n’etoit pas
un pavillon national,- si les cravaltcs des régimens
qui, sous les Comic et les Tureime, ont rendu nos
armes si redontables, n’étoient pas des cravattes
numb/tales ; si cctte importance, attachU-e a des
coulcurs, n’est pas frivoles et puerile; si elle ne
contribue pas a rendre la nation frangaiso plus ridi—
dicule que respectable aux yeux. des errangers
Ces questions seroientmux yeux de M. de Mim—
beau, ides crimes de lézc ~ nation, at il 50 l’eroit
un devoir do dénoncer lo questionneur comma:
Lraitre i1 la panic , taut les oouleurs lui paroissent es-
sentielles (‘1 la constitution.

On n’a pas encore (lonné a l’éducation publique
la teintenalionalc ; c-t c'est do quoi tous lcs esgn-irs
forts du royaume sont occupt’rs. Quelquos pmfrssem s -
de je ne sais qucl college out liait humming: it l‘as,en.— .
blée , par l'organc de NI. Bouclio , d‘un plan (l’r'ulnm
eation izan'ouu/c : c‘est l0 milit: ct unibmo rin‘c «p i

 

paroit sur cette Lumiere depuis la réwiution ; ex. si,