xt7np55dg33d https://exploreuk.uky.edu/dips/xt7np55dg33d/data/mets.xml Fontenai abbé de (Louis-Abel de Bonafons) 1737-1821 France Fontenai abbé de (Louis-Abel de Bonafons) 1737-1821 1792-02-17 This bulletin is part of a collection of newspapers and journals published during the French Revolution, collated by unknown person, representing both sides of the revolution. Call Number Rare Books: AP20 .R235 bulletins Rare Books: AP20 .R235 French Au Bureau du Journal general de France ou affiches, Paris, 1785-1807  This digital resource may be freely searched and displayed in accordance with U. S. copyright laws French Revolution publications France. Assemblée nationale législative (1791-1792) France -- History -- Revolution, 1789-1891 Journal Général de France, 17 February 1792 text Journal Général de France, 17 February 1792 1792 1792-02-17 2023 true xt7np55dg33d section xt7np55dg33d    
   

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.d’abord la Confiitution

 

N" 48.

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[.93]

 

IOURNCH;

“35:? 'P .3.
3

GENERAL

PARM. FONTENAI.

I:

Du Vendredi 27 Fe’vrz'er 2792.

 

 

ASSEMBLEE NATIONALE.

SECONDE LEGISLATURE.
Comméflaires pour Noyon , 6' Interrogaroire dc
. M. de Leflerr.

LA motion de M. Bazir, fur les Commifiaires $1
faire partir pour appaifer les troubles dc Noyon,
avmt éleve’ ces longs Sc tumultueux débats , que
nous ne piimes qu’indiquer dans la Feuille dihiei'.
Les details aujourd’hui en feroient trop péuibles.
Il fur’fira de dire que, dans (:6 long orage , les uns
fondoient l’envoi des Conunifl‘aires fur la crainte
que l’ufage de la force me fill: precipité & défaf-
trenx. D’autres alléguoient que les Corps adminif—
tratifs avoient déifi employé les voies de la douceur
trop 1nutilement; que la Conflitution s’oppofoit :‘L
cet envoi des Membres du Corps Légiflatif daus lcs
Provmees; qu’ilétoit temps enfin de donner quel~
que confifiance au Pouvoir exécutif. Ces derniéres
raufons, Vivement préfentées par M. Girardin,
furent folidement ré'futécs tantot par les huées ,
tantét par les rifées des Tribunes. L’Orate’ur ne
fe déconcertoit pas. Il fcntoit tout cc que peut
cachet de dungereux cette alfeétation d’arréter
l’m‘lion du Pouvoir exécutif )ru‘ des Ambafl‘ades
de l’AH‘cmblé-e. ll fembloit prevoir qu’accoutumer
le Peuple 31 voir un Pouvoir en aaion , c’étoit
prelque lui dire qu’il peut fe pail‘er de l’autres
gu’une ecrtaine efpece d’hommes, apoflés dans ces
infurreflions, dont ils font moteurs, peut af—
fe&ei' de rentrer dans l’ordre £1 l’afpe& feul des
Commifl‘nireseLégiflateurs, 8c redoubler d’eiforts
an contran‘e en préfe nce du Pouvoir exécutif, pour
fzur regarder fon aéltion comme plus défafireufe
que néceli‘aire. Il n’exprimoit pas , mais nous fen-
tions qu’il avoit médité les efl'ets de ces manoeu—
arriC-res fuites annuloient
. ' , 85 par conféquent re—
tombcrolent un )our fur l’AiTembléc meme. Car
1: Peuple, qui auroit appris EL fe paH‘er d’un des
fouvoirs conflitutionnels , pourroit ,bien un jour
it: p afier dcs autres.

Ccs reflexions ne prenoient pas dans le tumulte.
0n fe huoit , on s’uppelloit é. l’ordre, on y up;

pelloit M. le Préfident 5 il y appelloit les autres.

Enfin M. Buzir8c les 'l‘ribunes l’emportérent. MM.

n

Labergerie, Jacob’, Dupont , Romme 8e Vaublanc ,
fur le choix du Préfident, eurent ordre de partir
fur-le—cliamp pour Noyon.

Cette fcéne terminée, commenga celle du Mi—
niflre mande’ i la Barre , 8: fubfifiant [on inrerm-
gutoire. M. le Préfident commence fes qucflions
en homme qui peut avoir connu l’importunce du
fccret dans ces projets , depuis long—temps concus,
qui ont amené la Revolution, mais en homme
aufli qui va rége’nérerJa diplomatic, en forgant

‘ fes Agens 3L de’voiler leur marche. M. de Leifart

répond en hommc :‘1 qui peu de jours out fufli
pour concevoir que fi ‘les autres Cabinets ont leur
{edict , il y a peut—‘etre quelque importance '5.
confer-vet au moins l’apparence‘d’un Cabinet en
France. II clit tout ce qu’on (hit; qu’un M. Belporte
8; un M. d‘Amblé, allant en Allemugne, ont été
arréjxfis; qu’on a. faifi 3c méme lu quelques-uns de
leurs papiers; que les fccllés ont été mis éhez
M.Be1p0rte, & qu’il n’en fuit p15 davnntage.

L’Interrogant le prefl'c; 3c 2] répond que ccs
Meflieurs étoient employés an Liépurtcmcnt des
Affaires e'trangércs. Puis il l‘ailit l’occaiion de 1:
pluindre dc l’éclut qu’on dmine .‘1 ces objets en
Violantd’ailleurs tous les droits 'de la libertéék d:
l’intérét public.

L’intcrrogant voudmit favoir quelque chofe dc
plus fur 121 million (le M. Belpqr‘re. &' l'apprcndre
aux Tribunes. Le Répondant lC Lai'; pour I’Inter-
rogant &' les Tribunes; puis il dit (spend-ant que
le Comité Diplomatique elf infirm: dc ccttc
miflion , que cela do‘it fufiire.

L’interrogant étoit un pen embarruifé; le fil dc:
fes quellions fc trouvoit arre‘té, quund 1a motion
du renvoi au Comité Diplomatique , Vient le tircr
d'embarras.

M. Kock dit alors ce qn’il auroit pu dire des
le commencement de la Séance , que ce Comité,
dont i1 ell Membre, cf} en efi‘et infh'uit de la.
miflion, & qu’elle ell pour le bien de l’Etat.
que ‘les Meflieurs arrétés, ont rendu de grands
fervices i la. Chofe publique. Mais,fi M. Kock
avoit dit tout cela cn {on temps, 1e Minii‘trc
n’auroit pus été mandé; le fpeélacle de M. It:
Préfident Interrogant 85 du Minif’cre Répondant
n’uuroit pas eu lieu. D’ailleurs , M. Briil‘ot, Men ..
bre Diplomane , étoit aufli inflruit de lamiflion;
mais il déclare qu’il ell loin de la. croire mauve.

 

 

  

 

 

[I94]

iageufe :‘1 la Chofe publique. Et toutfilnit par
renvoyer toute cette hifione au Comite qui la
i‘onnoit fi bien.

J‘éance du Jezidi 16 Février.

Au nom du Comité dc Surveillance, le Rap-
porteur, charge d’iiillruire lu_ caufe du Regiment
ei—devant Dauphinxcn garnilon :1 Gray , expofe
toutes les graves inculpations qui vont prouver
lon incivifme. Nombre de Cavaliers ont fore"; des
Citoyens $1 boire 21 la Ianté de M. de Conde;
d’autrcs ont jetté des pommcs de neige aux Pre-
trcs jureurs, en leur (lifant : Francs gueux, vous
zivez jure pour avorr (lCS places; vous ne les
uurez pas long—temps, D’nulres out diL :_ Nous
verons comment nos G-ariles Nationales le tire—
ront d’zillziires , quund ils l'c trouvcront entre deux
feux. Sui' ccs propos 8c auti‘cs tout aufli ei'iminels
de leis-Nation. M. le Rapporteur conclut 31 ce
que le Régiinent ci—devant Dauphin & celui dc
de Navarre , qui n’ell pus moins coupuble , foicut
cuvoyés dams l’intéricur , it quarante licues des
frontiéres, 8-; 51 ee qu’ils ne puifilnt etre employés
jufqu’i nouvel ordre. _

Ce Décret, qui infuilliblemeet ferOitquelquepl ulfir
5i l’enncmi , par-oil 51 M. Huard inipolitique , in-
julle, au moins, en ce qu’il attribue i tout un
Régiment, les {enliinens cle quelques Cavaliers.
M. Chabot qni pzu'le encore , mulgi‘e tout cc qu’on
uvoit clit r'i’uue incommodite qui LlCVOlt ziltérer fa
voix,l'e leve 8e dit; « Ce Regiment efr impreguéd’a-
riilocrmie iiil'qii’aux orcilles J jul‘qu’li lu moelle ilL‘S
os. J’opin'e pour les niel'urcs les plus vigoineulcs.
Cclles clu Comité paroill'ent en eflel imp doui'i-s
51 eertzziiisl‘ylei‘nlsres , qui deniniirient le lirenvlcnnui
des dcux Regimens. L’All‘emlfiéc pent fc dormer le
temps div i‘él’leehii‘ , orclonne ljiiiiprellion (lll rapport
I’x’ l’,i')Lll'llC lu deliberation.

LL; COllllT‘illl‘LLll’Cb de la. 'l‘i‘éforerie l‘x'alionule

cuVoient quelques obl'ei‘vations relatives Lu l'e—
quellre des biens appiiiiziges dcs Princes Si leurs
Crézinciers. Les Nunieipcs dc Verfailles annoncent
en meme temps lu mil'erc ilc douze cent l‘zll‘IllllCS
ci—devant attaelrees I1 ccs Princes 8c demzimlent
pour elles quelques l'eeoui's fur les biens l'equeflrés.

N. de Condorret nous donne un tableau abi'ége
des travaux de l’All‘emblécAlu’jl pretend avoir
fail de bien plus grandes ('liol‘es qu’on n’ufieélc de
le Cl‘Oer, au .inépris du Corps légillatif. 11 an—
nonce pour lc mois })r()(‘lli1ll‘l unlylleme general
de finances qui va rcndre :1 la l'r_:irce tout fon
uncien éclzit. A lies promellcs il enchméle nombi‘e
(le lcs plirufes one la philofophic lui a (liélées
plus d’une fois contre les l’i‘éti‘es i‘ion-allei‘mentés.
Les. uns trouvent le difcours Llillhll'Lil‘IlCSC demen-
dent qu’il fort lu :iu Prone pur les lJi‘élres jureurs;
quelqucs uutres repoiiienl qu’il {nut a leui' De—
purtement une diminution d’impots 85 non pas
toutes ces belles phrules. Un Pi‘élzit conflitutionnel
deniunde qu’on njoute £1 l'Adrech quelques avis
‘tendant 2i prévcnir les l’euples contre l’excommu—
mention dont Rome a menace l’lilglifc coni’litu-
*tionnclle. IfAllemblée deerC-te l’iinprellion de
l’aiirel‘i‘e telle qu’elle a éte lue, 86 l"envoi aux
quatxewingl-trois Dépnrtemens; elle chCi'C‘te en-

fuite uel ues articles relatifs aux Jurés 51 former
cl ‘1 . -
pour le Jugement des fabricateurs de fziux Afligats.

 

MELANGEs

NETTONS encore fous les yeux de nos Leéleurs,
pour qu’ils puillent bien juger de notre pofition,
quelques nouveaux traits d’auarehie. Sans en aller
Cher-Cher bien loin, nous dirons que , Mardi der-
n)ier, dans/le inuxbourg S. Marceau le l’euple
s ell empare d’un magafiu dc fucre; 86 1’21 fail tout
dillribuer h 20 fols la livre. Celzi s’cfl palle’ le
plus trunquillement du monde , fans olnftuile; 8:
conimc il convient dans une Ville ou les Chef‘s
peignent aux Sam-culoucr , les l-‘ropriétuires couture
des Az'gflocnzrex. L21 belle eliofe cepeno‘unt que
diette girdé par la Nation‘. Rien de tout ('ela
n’urivoit quand ziucun Citoycn ire-mu urmé , &
que la Ville de Paris étoit gin-(lee par igoo liommes
feulcment.‘ Le jour fuivant , l’afl‘uire a tie un pcu
plus léi'ieule , comme nous le dirons ilenmin.

A Wazié‘res , pres de Douai, lzi l‘eCne :1 été plus
trzigique l0 6 de ce mois. C’éioit le jour dc S,
\Vaui‘t, Putron du Diocéfe d’Arras. lies Habitans
dc cc village , toujours attaches ii lCLll‘ Religion ,
ii’aflillérent qu’i 111 Nelle d’un Pi‘cA-tre non—jureur.
Le loir, limit 21 neuf, fc retirant chez eux pour
uller foupei‘, furent all‘aillis par des fcélérats qui ,
5i force dc coups de fabres , de bfitons 8x: ile pieri'es,
cn coucliérent dcux par terre , qu’ils jugC‘rent morts.
Ils fe mirent mini—tot ii elizinter auteur d:- ces (v.—
duvres expirans , l’air ya z'nz.’ Ces inonllrcs
avoient pall‘é une partie de la foirée chez le Cure
(sorititutionnel avee fa. lemme i‘eligieiileg 8c ils
la iinirent , apres cette belle expedition , chez le
Maire du Village.

A Mai‘fcille, difent les lettres du 2 Févriei' ,
deux ,ieunes gens , en pre’fence de trois perfonncs ,
-ziu quariicr S. Charles fe font pcrmis dc jouer aux
rboules avec des tétes de inort prifes duns le ci—
mctiere de ce quartier. Cette horreur , qui n’u pas
-d’exemple clans l’antiquité la plus bzii'b;ire, :1 cc—
1pendant été punie de huit jours (le prifon pour

es joueurs & d’une umende de 300 livres Chacun.
La, Muiiieipzilitéde ccttc Villea aufl‘irépuré l’outrage
l'uit aux armes d’Efpagne dains la nuiL du 30 an
3r Janvier. L631, elle les 21 fziit reporter clicz
N. de la Rofa, Confulde cette Nation elc'ortees
par une Gui-dc d’lionneur 85. fuivies cl’un Officier
de Ville. Le 3 Février, cles fcéléi'ziis , fircnt aflicher
un ordre aux Negotians de bziii'lcr le prix des
denrées de confommation, avee menace de foreer
leurs maguiins 8c cles les inettre au pillage. Les
Porte—l‘uix , jaloux de dormer un exemple d’union
85 de fubordination , dii‘ficiles :‘1 trouver dans les
Ipremiers ()rdres de l’Etat , 8c pcrfuadés que le bon~
cur du Pcuple n’ell pas , c omme on veut le per-
'l‘uucler 5. ’aris , de slzzi‘mer contre le Bourgeois,
fe {out all‘einblés :‘1 1:2. plaine, 8c ont jueé de pen—
(lI'C le premier Clubille qui oferoir clénoncer un
I\Iégneizznt,&d’ull’ommerle premier qui potreroil
donnnage :‘1 quelque lllllgllfil‘l. ,

Oen voit dans unc lettre de Clmlluns , du 3 1‘1‘
Vrir, qu’un Laboureur de la Puroill‘e (lc ceitce
villgayant baptifé {on cufunt dans la inailon, a Cu

 

 

 

     

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la douleur de. le voir mourir quelquesjours aprC-s;
le Curé confiitutionnel lui a refuféla fe’pulturc.
Le pére a porté fa plainte au Juge de Paix , qui
a condamné l’infortuné Laboureur :‘1 12. livres d’a—
mende, 8: trois jours de prif0n. 11 y étoit en-
core il’époque de la date de la lettre. Quunt 31 l’en~
fant , aprés l’avoir laillié la mortié de la journée
'31 la. porte de l’Eglife , il a été enterré , on ne fait
'ou , par le Sacriilain de 12!. ParoifTe.

M. Heude , Curé légitime de St—Patrice de Rouen
a pre’l'enté, 1e 8 de ce mois , une Petition tres-
vigoureule , 3t MM. les Adminiftrateurs compo—
fant 1e Dircé‘toirc du Départcment. 11 y dénonce
unc deliberation prife parles Tr;foriers , & le Curé
‘conl’titutionncl de cette paroilfe , pour exigerzro fols
de tout Prérre non—allermenté qui dit la melle dams
cette Eglife.

Ccs czcces oteilt journellement des Partifuns 21
In Conflitution. Les Cures Conflitutionnels dc
Chateau—Mm , de Chatelié , dc 1:1 Flofceline 8-: dc
la Pomeraie , pres de la Chatcigneraie, Viennent
cle retruétcr leur ferment. Le ecrnier expicdans une
Commnnuuté le feandale qu’avoit Caufé fa l'e'para,
ti on dc I‘Eglil‘e Romaine.

Dans tous les Etats , Clmcun s’emprefl'e de mon—
trer qu’il n’entre pour rien dans tout ce qui fe
fuit fous un pureil regime. M. Baillet de Vaugre-
nand, ancien Capitaine au Régiment dc Navarre",
nous éerit d’Arras , en date du 8 Février , qu’il efi:
fort furpris de trouvcr fon nom dans l’Alnuume/z
JEIiZZiszi/e de cette année, au rang des Cupitaines
dn 5““ Regiment d’Infzmterie, ci-devant Navarre ,
quoiqu’il art donne’ fa démiflion, 5. l’époque du pre—
mier Oe‘lobre dcrnier, zzvec nombre de {es camarades ,
<< dont , njoute—t—il , je partagerai,_ toule ma Vie,1a
fneon dc peni‘cr >>,

A Nimes, d‘aprés une lettre du 4, eerite 21 M.
Boyer , on voit qu’il y a eu des monvemens qui
c'n ont impolé 5L l’engeance clubille & calvinilte.
'J'rois feinmes avoient été miles en prifon , puree
qu’elles fe plaignoicnt hautement de la cherté 8:
de la mauvaife qualité du pain. Les Ofiiciers Mu—
micipuux Vouloient faire croire au Peuple que c’é-
toit les Ariflocrates qui leur perfuadoient cela.
Cette fois—ci 1e Peuple n’a pas été la dupe
de ces infinuations n1ex1for‘rgéi'es; une foule confi~
dérable s’efl portée , en armCs, fur 121 place de
l’Hotel—de—Ville; 8: tons , d’un commun accord ,
y ont demandé du pain dc meilleure qualité, 51
meilleur marehé , 8c par-defTus tout In liberté des
captives. Les Mnnicipaux ont appellé a leur fe-
cours 1e Diilriét 3: 1e Départements mais 1e I’euple
l-es traite d’l‘rypocrites , leur reproche d’avoir
perlécuté les honnétes gens , de leur avoir
fuit défcrter 1.1 Ville , d’avoir calomnié les bons
B'lugif‘rrals fous lefquels il aroit de bon pain,
tandis qu’il ne pouvoit en avoir qu’avec beaucoup
de peine 8% le trés—mauvais fous le nouveaux ré—
ginie. Un fieur Ribot l’zriné menace de faire fermer
les atteliers , fl l’on a l’arifiocratie de [e plaindre
de' la. cherté 8c de la mauvaife qualité du pain.

On l’éconduit promptcmentle fieur Rabaut anuy
enfin , fils 8C frere des Minillres Calvinii‘tes
Rabaut , propofr: de délivrer deux pril'ormiércs ,
8: d’en urge: une en prifon. C’étoi‘e unc Ca.-

[i951

tholique. Uri eri general , (1211 la Zameme , Rabaut
Dupuy , l’a fait fuir; 8: les trois prifonniéres ont été
libres.

Au refie Lukner lui-meme, le Maréchal Frazzeois ,
a été oblige d’en pafl'er par 131. ll vlui avoit pris
fantnii’ie de faire mettre aux arrétss Officiers du
regiment de . . . i caufe d’ariflocratie. Douze Gre—
nadiers de ce regiment ont été trouver le Maréchal
17121719025 , lui ont fait entendre qu’ils penioient
comme leurs Ofiiciers , 8: qu’ils vouloient, par la.
aifon qne l’infizrec‘iion efl [5 121.115 faint zles devoir: ,
qne leurs Ofiiciers fufl“er.t rendus 2‘1 1:1 liberAté. Le
Murécha de 1:: Conflitution n’u pu méeonnoxtre ces
principes , 8c lcs urréts ont été levés ,de par le:
Gren.z-.iicr:.‘. '

AV ('e‘rte oceafion , nous remarquerons que
l’lmpératrice de Ruflie a. dit darts nne de fes
leitres ot’ficielles , quil n’y avoit am- Roi can}:
Marion/ml qui obéiii‘oit 51 lit Con uiznn 85 1’01)—
fcx'V'oit LlC yoint en point». On L2t;jz;nte1'que tons.
les \‘ruis royuliftes {e {out ég‘nlcfi‘fiz‘i nn de'miz' do
s’y conlbrncr avec le plus grand fern; .M a“. on
a unc preuve dens ce qni s’ef‘t pal’fé i Orl- ,- s Lesg7
O I. L'U regimen is Cani' fis , errétefi a Per—

pignan , ions prétexte d’arifloeratie, viennent d" '
Ver dans cette Ville , ax‘ec DI. Chalet , ('ommnnr. it.
dc 121 place qni , fill , n’é'roit pas charge de cherries.
Le Gendarme National ne pouvant trouver la Ciel,~
qui ouvroit le cadenat d’une des chaines, 1e prh
fonnier lui ‘ dit : tenet; , prenq cettc clef dc 7mm.
cofifre , e/[e curve [a cmle’nrzt de ma c/mz'ne. J’duroi:

i p14 m’enfcrvir port,“ ép/zapper ; nmir on m’ruzroiz cry.
couprle , fij’eufle fill. Ouw'qflmx crainte. Le Gen—
darme ouvrit en effet uvec cette clef: Ce fang—
froid 8c ce noble courage, de'v’roient couvrir dc
honte les perl‘écuteurs de la Noblefl‘e , s’ils favoient
rougir.

Cependant toutes (‘es atroci‘rées des revolution—
naires,en oppoiition avec les Yertus dcs anti—révo—
lutionnaires , font changer l’opinion publique; SC
les révolutionnaires en font réduits I1 fe plaindrc
'du dépénflemem fenflfile d2 Z’efiyrit public :fi négef-
faire pour le maintient tle Ll Conflitution. En efl'et ,
d’aprés 1e procés-verbal du depouillement des {cru—
tins des Sefiions de Paris, pour l’éleétion des OPE.-
ciers Municipaux , dans les journées dcs 108: 11 Fe-
Vrier 37915 fur plus de 100 mille Citoyens uétifs ,
i1 ne s’efi trouvé aux allemljlées que 3787 \‘ntans ,
qui nous ant donné pour maitres , MM. Dufi‘anx ,

   

 

 

    

 

       

Claviere , Chambon , 'l‘homas , Sergent , Boueher— A

Suint—Sauveur , Bidermann , Patris , Boucher—René ,.
Mouchette.

Au refie , la Garde Nationale ne cefi'e d’étre occu—
pée de faint des fubriques dc faux-afiignats, 8c des
gens a Piques. On a dermerement entre )untres,
arré‘té nne lemme arm's d’une Pique &' d un por—
gnard, Le I: , on a fail? 51 la Conciergerie nne quan—
tité confidérable dc flann—ar’lignats.

Blais laill‘ons un in ‘tgnt cc l‘pefiacle affiigeant de-
notre intérieur , pour nous occuper dc l’tcxterieutu

I‘lons apprenons qne 1e traité de parx conch!
’entre la fluflie tk' lu l’orte , el‘t entieremcnt fu-
Vorable 31 1a premiere de ces Puifl‘ances. lilmpéw
ratrice y amanifellé, :‘r fon ordinaire, celte grzizij
‘deur d’amec‘k ccltc génémfité, quid? 1: plus be;

  

 [I95]

apanzige de la Royauté. 'Le traité. figne’, entre
ces deux Puiil'ances, obligeoit la Porte a payer
éiouze millions de piaflres :‘a, la Ruffle pour l’indem—
nifer de fes frais de guerre. Aufli—tot aprés la {ignit-
ture du traité, le_comte Besborodko fit, an noxn
de fa Souveraine , la remife de cette fomme aux
Plénipolentiaires Turcs. Telle ell, 6! Nobleil‘e
Francoife, 86 vous Ious Royalifies de tous les
Etats, cette puiil‘ante Impe’ratrice, quia juré de
rendre ii {on premier éclat la Royauté francoife:
mais‘ vous ne ferez pas les feuls 31 éprouvcr les
cffets de fa puiil‘ante proteétion. Un des articles
du traité dé paix en Cinefiion porte, qu’fi l’éggrd
de la Moldavie 86 de a Valachie , il a été arre‘té
quc les habitans de _ces deux provinces feront
exempts de tout tribut pendant deux ans, &
u‘on leur fera la remife des arre’rages d’impots.
an ell convenu de plus que les Hofpodars ne
ourront étre dépolfédés que pour caufe de crimes
contre l’Etat,86que ces Princes feront examines
& jugés 2L Conflantinople, en préfence de l’An1~
baiTadeur dc Rullie. . . _

Tandis que nos faétielix répandmcnt ic1 quc le
Roi de Suede avoit éte’ mis en état d’arrefiu-
tion (in milieu de fes Etats: on lit, dans les
lettres de Stockolm , du 20 Janvier , que le Roi a
term, cc jour-li, une Cour brillunte; que le foir
i1 e1} parti pour Gefle avec le Prince Royal. Tous
les Minifires Etrangers qui n’avment pas vu de
Diéte en Suede, ont été invites d’aflii‘rer il’ouver-
ture de celle qui va. avoir lieu 5t Gefle; M. 86
Mme de Saint-Prielt font du nombre de ceux qui
.vont s‘y rendre par fuite de cette invitation;

On apprend, par lettres dc Viennc, au 26
Janvier , ue, depuis la paix de l’Empeur avec
lles Turcs,‘ a. meilleure intelligence régne entre les
fujets de ces deux Puiffances; 86 quele com-
merce a repris entr’eux fa premiere a&1v1té.0n
Avoit d’ailleurs, dans ces memes lettres, que les
Pachas de Natolie} 86de Bagdad, font en rebellion
ouverte. Le projet de plufieurs Pachas des pro-
vinces Afizitiques paroit étre dc fe rendre _indé-
.pendansde la Porte.

Onvoit dans une lettre de Francfort, du 30 Jan-

vier, qucl’Empercur a accordé aux Bourgeois 86 .

Payfans de la Stirie la permiffion de former un
Ordre articulier dans cette Province, 86 d’en—
ivoyer Iieurs Députés aux Allemblés des Etats.
Ils ont obtenu cette grace 211a fuite d’un Me'—
.moire qu’ils ont adopté clans une Ail‘emblée de
plus de 10 mille d’entre eux.

Les difpofitions des Princes de l’Empire contre
les faflieux de France font de plus en plus ac—
tives. On voit ar les lettrcs d’Allemagne, du 9
Février, quc l’E eéteur de Baviere 861’Archevéque
dc Salzbourg, en qualité dc Prince—Diretteur du
.Cercle dc Baviere, ont adrell‘é aux Etats de ce
Cercle une réquifition de mettre leurs contingens
fur- le pied dc guerre.

Les nouvelles de Coblentz, du 8 Février , nous
apprennent que M. de Jaucourt y efl arrété, 51 lit
fuite de l’inculpation de M. le Comte de Car—
.do. Qunnd apprendrons-nous done que plufieurs
Gentilshommes, qui environnent les Princes, cef—
{ant de fe montrer indignes des bontés des Fre‘rcs

deleur Roi, 86 de la halite protection quc leur
accordent les Puifl'anccs Etrungcres.>

On lit dans une lettre d’Oberkirck, du 9 Février;
« Il n’y a pas de moyens que la Propagandc n’em—
ploie pour faire gofiter {cplusfainz do: devoirdans
ce Pays. Le z, ony répandir avec profufion des li~
belles atroces contre les Souverains , les Seigneurs ,
enfin contre toutes les perfonnes au—deil‘us du Peu—
ple. Ces Imprimés font en allemand, 86 font verita—
blement dreffer' les cheveux. L’on en a faifi chez des
Payfaus , 86 1’01] inflrumente Sr préfente pour connoi—
tre la‘l'ource de toutes ces éxe’crables manoeuVres.
Le foyer cit dans Strasbourg, d’ou il arrive conti-
nuellement des Propagands, fur—tout les jours dc
marches. Il en Vient des hommes en cocardes
blanches, 86 des filles que l’on envoie pour cor-
rompre les Soldats. 0n efl décidé 2‘1 faire prompte
jufiice dc-tous ceux quel’on faifira. Ils fe fervent
encore du moyen du feu. Ils attirent par 15. les
Francois qui s’y portent pour fecourir; 86 cher—
chent é commetre quelques crimes 86 51 faire dé—
erter. La nuit du 3 an 4, il y a eu, z‘iune lieue
d’ici , deux maifons de brfilées. Si- ce n’efi pas
fait exprés, cela en a toute l’appurence. A de—
main les details de l’expédition du Maréchal Fran-
gois fur le pont de Khel, raconte’e inexac‘tement
dans les Feuilles publiques.

 

 

DU 16 FEVRIER 1792.
PAIEMENT DES RENTES A L’HéTEL-DE—VILLE.

. Six n’emier: niois de 1791. LettresD. E.
COURS DES CHANCES E’TRANGERS :‘1 69 j. de date.

Amfierdam , 30%.

Hambourg, 36o. . ..

Londres , 163.1. Livourne, 182..

Madrid; 27 11v. 5 1'. Lyon, P.Rois, I 523;).
B 0 U R s E.

Aflions des Indes'de zsooliv ........... 2125.30.
Empr. de Déc. 1782,, Quitt. de fin. .. 3.252%.211).
,-—- Sorties ................... , .................
Emprunt de IL)‘ millions,Déc. I784 3 .2 .i 7-.

—— Sorties ...............................
Emprunt de 80 millions, avec Bulletins.. r .

-— Suns Bulletin. . . .- ............. 4.4-5.5,4. .

—— Sorti en Viager .......... I3.Iz~;.i.§.~
Bulletins ..................................

-— Sortis ........................ .
Reconnoifl‘ance de Bulletins ................

-—- Sortis .................. . ............ ‘. . IOO.

Cedix, 27 liv. 5 f.
Genes, 172..

 

 

Aé‘tionnouv.desIndes. I3'oo.129;.9o.9513006.4.
Cailie d’Efcompte ........ 384or.3o.31.35.34.3§.
Demi—Caifl'e ................. igxo.zz.ro.rz.15.
Quittzmcc des Eaux de Paris. ..i
Empr. de 80 millions. Aofit I789. 15.2.1-§.§.§ .
Allure-nee contrelesincendies 422.20.23.z;.z3.z4.
All‘urance fivie; '45.

 

6'01er 11:: Afflig/mt: de la rue Widen/Le, (In 16Féwier,

Il faut la fomme de 161 livres en Aflignats pour fe
procurer 1'00 llVI‘CS en argent. A

. Les louis dfor pour des Allignats c‘ofitent I7 1, i".

/