xt7np55dg632 https://exploreuk.uky.edu/dips/xt7np55dg632/data/mets.xml  France  1800-01-10 This bulletin is part of a collection of newspapers and journals published during the French Revolution, collated by unknown person, representing both sides of the revolution. Call Number Rare Books: AP20 .R235 bulletins Rare Books: AP20 .R235 French De l'imprimerie du Journal, rue du Cimetiere - St.-André- des Arcs, n°. 9  This digital resource may be freely searched and displayed in accordance with U. S. copyright laws French Revolution publications France. Assemblée nationale législative (1791-1792) France -- History -- Revolution, 1789-1799 L'Ange Gabriel, Journal Politique, Historique, Littéraire, etc. (Numero LIV.), Décadi 20 Nivôse, an VIII, [10 January 1800] text L'Ange Gabriel, Journal Politique, Historique, Littéraire, etc. (Numero LIV.), Décadi 20 Nivôse, an VIII, [10 January 1800] 1800 1800-01-10 2023 true xt7np55dg632 section xt7np55dg632 5 un
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\L’ANGE GAEBIEL,

JOURNA Lx POLITIQUE, IIISTORIQUE,LITTERAIREJtc.

DE CA D 1 , 20 Nivése , An V111.

  
   

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Trfrz sunl~ onzm'a , er [psum 1'0.” in omncm, pflrfem se

dfliuzdfl. Anlsror. l. 1. dc C’ 210.

 

 

ZlInmI/‘I'rr? (183 Anglm's pnur'fl/ire 1m r];-'baw;ucnzcn£ (la/15' [a

ll: Knows/3;», l'Ju/‘r-‘c/zr (UL/Hr/durc, [(7. Sour/[)3 el' ['1’ l":

qm: luf aq/éu't Ia rrr'lm pour [a consul Boxm/Jurl’e.
(le Z’Ounsl: pour la ro/L-m'ar’ (/rs //os£!Z/1.és.

Concours dc plaster/rs préllxbutours pour la carc’me (Zea l]!L’IU/NQIYAUZLI'O/IL’S. —— Grand juorremmzt all! journal official.
”-1317”; sur (1 s‘l/7;)[1’55/0/1 I!” minute/‘0 (1/: [a [In/fee. —— Sur la IlOlll’C‘lle division territoriale. ~— Charmaine

lgttre c'critc d Z'uébé ac LL Clzf ~~ [foamy/[es diamrws

 

—— Si

—— .Ur'nmnr/ (11/ journal

Zu’lmzde. —— Olga/7713mm); dos Zeuées en masse dam!
‘rancwzie. — Dry/Inn; (/11 eff. Duran ([0 Berlin. —- Prose/Lt
mar/wz- ([0 130nm. —- Proclamation 117M consulat (‘7. l’urmc’c
ql/[Ciel 5111' mm pretend/w [care fle Frans/b”;

—— [ft/rifles.

 

 

 

Cc Journal (7111' paroifi tows [as jam-s, est (in prim
mod/qua (/6 1 1 francs ]}flI/I‘ fro/Cs malls; r10 alu/i‘aucs pol/r
SIJI mols : rt (10 io/rwucspour1m, (1.11, //"(1/10 do par/2. OIL
sera ZI/n'e do He souscr/rc (/ue pot/r 1m, 111.0158 , en, pnfu/w
(if/.011. mam/e [es le/‘DY’S eL‘ [urge/Lt, a/jranc/u's, (‘5
y . ‘ ‘ r V .
ladressc (In (Zu'cctcur {176 lAnn'e Gabrml . rue du Cune—

.| , , OD ‘ '.
Mere—St.A/zdre—des-drcs, n -. 9 , a Pans.

 

.—

 

PRUSSEL

Berlin, 3 Ill-@633. Duroc est parli la semaine (lerniére. La
reine lui a donné une éelmrpe et une Cnearde nntimmle,
fame de 521 main, pour le eonsul Bonaparte. ~— L’ambassn—
dour de la republique fruneaise, 10 general Beurnonville ,
est arrive llier. —— On nous e'erit de Koenisberg, en Prusse,
que huit brigades d’nrtilleric out éle mobilisees on mises sur
le pied do guerre. —— On continue toujours de mettre sur le
pied de guerre l’arlillerie; il est probable que cet orrlre
sera révoqué depuis la nouvelle que [es russes 126 I‘L’ZOZU'ILGIZL‘
point Che: eux. ,

Berlin de’périt :‘1 vue d’oeil, par le systéme thésaurlsant
qui diminue la circulation.

Le roi n’a rien dit absolument 51 l’amlmssadeur Sieyes .,
pendant son long séjour , que cos mots : ((Avez—vous aussi
chez vous le trainage?» —— Je n’entenrls point, sire. ~—
«Avez—vous aussi le trainage? » —~ Ah , sl l’on vn aussi en
.trzlinaux. . . J’entends. . . —— Les courlisnns, voyant (Inc le

, roi no parloit point i! Sieyes , no lui out rien Llit non plus.
C’est re'ellement une ambassade taciturne.

A L L E M A G N E.

Stuttgard, 9 mluo’sa M. le ge’nérul comte-de Meerl‘eldt a
a‘dressé, an new do S. A. R. l’archidue Charles
mation aux habituns (lo la Fm'ét Noire. ll lwur annonce que
S A. a pris luur armament sous so protection, et lui num—
bue formellcment la xlénominulion Lle Uri/cm prowizzciules .
do sorte que [Hits les imllvidus qui en Font parlio ,oniront
devious lesdroils do. la guerru «4L (lL‘ tomes les prérorrdtn‘es
qul (Lu dCI‘IV’GIHZ; (lumen cos mllxees scront hunters in tous
Pomts snr 1e pied ;l<- :uerre.

()1; publia le 30 l'rlruuiro, it Ins
rainsi conga :

, une procla~

primal: _, u'n' article offimel

<< lynpres les rapports ({ui sont parvenus qu’il n’existe
point d’armistiee, et eomme l‘on regoit de tous Cotes l’avis
ol'ilucl ([ue l’ennemi Fall; 5111' (lill'érens points voisms (lu Ti-
rol «les mouvemens qul sembleroient annoneer une attaque
g‘ém‘rule contre les troupes impérinles qui se trouvent dams
le Vor—Allmrg, les Grlsons et la Souube; en consequence,
l’on est sursvs gardes ici, alnsi que dams les autres parties
(lela province; 200 nrquelmsiers 59 sent (lé‘jix portés clans
l’Engudln et sur les frontieres (le ee cow”. puruil nomllre
rlolt se réunir 21 eux clans lrois jours, eL ils seront sulvis la
scmaine proehaine d'un troislémo corps trois fois plus con-
siderable Ces arquebusiers seront soutenus, s’il est neces-
Suil'e', par les millces provinciales , uni out éte’ ox'ganisees
surle pied do troupes réglées an nombre de Vingt mille.
-homn1es. n '

flfanheim, 10 nifvdse. Suivant les lettres Ll’Ulm, il passe
prcsque journellement par eette ,ville des détacheniens de
troupes destine’s 2‘1 completter les regimens, et qux se ren—r
dent i1 l’zu‘me'e de S. A. B.

ITALIE.

Home, 22 (lécembre. Pour foul-nir aux lJesoins rle eettex
cite, ll arrive continuellemenhle I‘llpa—Grande des barques
chargées (le toutes sortes (le Conlestibles, et spéciulement
du Vll’l et des grains que notre llbératcur, ' S. 311.. 10 roi do
Naples, y fuit transporter par terre , et qm provwnnent de
.ses royaumes (lo Naples et (le Smile, alln (lclzure eesscr l’ln-
(ligenee (gt la miséru oil a Vecu jusqu’ix ccl‘lour un peuple
qul no cesse de lxénir et de rcmcrcier publlquement ce 11101
marque blellfzxisant.

REPUBLIQUE BATAVE.

‘ La I-Iaye, 10 721312556. A peine délivrés (l’nne incursion dos
anglais, nous commengons 31 en craindro une nouvclle; ils
Ont paru en force ces jours clerniers sur les Cotes de la Zé-
lnmle, at out meme fult mine de tenter un (lelmrquement.
Les ordres les plus prompts onL eto (lonne's 3.1 Flessingue
(l’armer sur—le—clmmp tous les biztimens (lisponilfles qni se
trouvent dans ee port, pour présurver les Cotes : on y a
filitpasser aussi par tel-re une nombreme artlllerie, etl’on
espere uvant pm: que ces bonnes dispositlons pourront

 

nous meme i1 l’abri de touts crainte a eet égard.

  
   
 
 
  
    
  
   
     
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
  
   
 
  
  
 
 
 
  

 

  

 

REPUBLIQUE FitANgAIs'E.
jllozwcnwns dos m'me'es.

Ii y a on dos oliangemens dans les positions dn corps d1}
’géneral Starray, chargedu commandement des troupes au—
trichicnncs entre lc Neckel‘ et le Mein . on de l‘ailc droite
de la grandc armée autricliicnne de l’arcliiduc Charles.
Starray a étalili son quarlier general a Heidelberg, pour
étre au centre des troupes conliecs a son connnandeinont.
Son avant-garde , connnandée par lc prince de Holienlolie ,
promu dcrniercmont on grade de licutenatit—general , oc_
cope 1e district. entre VYilochct' Lowell :10 prince a live
son 'qnartier générai a Sclm‘etmngcm. Manhenn , dent lo
pen do fortifications est cntieremant rasé, n’cst plus oc—
c‘upo’ (pie par des troupes legeres. La droito do Starray ,
c’omposc'e de troupes austro—mayenca15€s et dc paysans
armés , est postce'snr le Mcin, entre Miltinlierg et Hoechst ,
ct fait fréquemmcnt des incursions dans lc pays Situe’ entre
la Lahn ct lo Mein. Sa gauche tient la ligne de Philisbonrg
hilrnchsal.’1‘outes les troupes sont mises en cantonueincnt
etne paroissent pas dcvoir cntrcprrmlre nuc optiration dc
quclque consequence avant 1e coannenccnicnt du printems
prochain. L’arcilidnc est touJours tranquille a Donescliin—
O‘en. Le centre de son arniéc s’e’tcnd de \Villingen jusqu’aux
Words du lac de Constance vers .Liudau ;il se trottve egale—
ment en tpiartier d h.ver. Llaile gauche de son aruiec (‘Sl
également cntrée en quartier d’hivcr sur la ligne depuls
Lindau jusqu‘it Coiro ct Discnlis: elle est commander: par
16 général Nauendocff.

Six bataillons d’infanterie deligne venant de la Hongrie ,
sept it huit mille recrues et 1111 grand DOInlJI‘C de cltevanx
de rcnionte , ont joint l’arlnée du prince Charles. Le res-i-
nient des cnirassiers de Melas , celni d’inliu'iterie dc VVcn-
ceslas Colloredo , ainsi clue divers anti-es corps de troupes
de la garnison dc Vicnne sont attendns en Bavicre pour
lé commencement de pluviose. Brnucoup d’officiers du
genie et quelqucs conipagnies de canonniers et de bom—
Iiardicrs , se rendent en poste dc l’Autriclie a l’arinéc dc
l’arcltiduc Charles. Cc plince a organise la levée en masse
dans le Brisgaxv, sur le pied des balaillons antrichiens;
chatpie compugnie dc niilit‘e a one nntsique militaire; les
ofticiers portcnt l’épée ct regoivcnt lcs memes rations que
ies officiers imperiaux. Les miliciens out one paic ct dcs
rations lorsqu’ils’ sent en activite. Les habitans du Voral—
berg, dc l’Autriclle antérieure , de la Souabe et de la Fran~
conie , seront organises successivcincnt do la inénte Jutl—
more.

P A n I s , 19 niro’se.

—- L’Ami (76 la Paiz, qui a les entrailles tout~h~fait af—
fé'c'tueuses pour les théophilantropes , nous appreud qu’ils
so disposent a donne ‘ it leur eultc nn éclat capable d’e’clip—
ser la religion catholiqne, a laquellc des polititlues impru—
dens s’avisent d’accorder (ItlUltllle liberté. lls cherclicnt,
dit-on , un prédicateur ponrle care‘nie. Si l’A/m' de [a [Jr/.1125
116 so trompe pas, ce prédicateur In: peut avoir pour mis—
sion que ,de décla’nier contre toute esprcc d’al)stmence , ct
par consequent d mytteries presélytcs a prolonger pendant
ees quarante lours les salutes joies du cat-naval. Les nnnis—
tres de ce culte de_ mascarades , dont la nature est l’oraelc ,
he Inanqueront. pas une aussi belle occasion it l’cnlréc du
printcms , d’ithterleurs disciples aux plaisirs de in nature:
et par ccla méme que les prétrcs s’aviscnt de precher lo
carénie désle carnava1,les tliéophilantropes feronl; précher
1e earnaval en carcnie. .On aproposé a Poultier dc reniplir
céhe station de prédigateur; mais i1 no lo pent , parcc one

5.
ii

 

 

(2

la grandc reputation d’arlequin qu’il s’est faite chez Nicolct,
lui avalupour cette annec one mission plus lucrative et
non moins joyeuse. C’est grand dominage assnrément, car
il cut i'aitj/lores, 31 en juger par son premier discours, qu’d
avoit ddja trncéjctdans lequcl il exprimoit arccune pliilan~
tropic atlcndrissantercombien il est ne'cessaire pour conso—
lidcrlalil’wrtd des cultes, 1°. d’nrréter ies pr‘étres, 29.(l'511.
carce’rer les prélrcs, 3". dc deporter les pretres. On pent
jngcr par cct ecllantillon, do l’iuiportancc dc ses autres
dis‘cours. Au (lcl'ant dc Poultier, on s’est adresse it Tabbé
d" \malric, ([ui n’a ’pu sc charger do a station, parcc ([a’il
no peut rien an—dcla des sermons d’un certain pere domini—
cain, quin’a rien l’ait pour les tlieopliilantropes. Cependaut
il so chargera voloul'iers du discours sur le mariage, attendu
(1110 son cpouse et Dorat—Jubicres lui Iournironr les moycns
dc trailer cc Strict avec antant do gout que d’intelligence.

—~ L’admiuistrationmunicipale dtt canton dc Miramlwau
ct le connnissaire du gouvernement pres d’elles , ont écrit
en ces termes , it: 6 nivdse , au Clifioj'C/b fielzclpzu'i'e , ex—gé~
ltd/w] :

» Votre nom étoit attache a la nouvclle constitution.
Elle a cte acceptee ici. a i’unanimité..Nous vous saluons
avec respect, premier consul de la répulvlitpn; t'ranssntise n.

Sut' (pioi ch'ournal oliiciel rcmarque sans tlagurncrm,
commc on lc voit , (luc (( ce u’esl: guilu'cs (pic dcpuis la rein-—
lutiou (pie l’on pent trouver dans L111 village ecarte. an iiutd
d’un departement neg—etngm; dc la capsule , «It-s munici—
paux capaliles d’ccrire awe ‘got‘tt, avec inesure, an preniit-x‘
niagistrat dc in nation. )3

m— Lc‘ citoycn Benezecli est charge , par le oonseil d’etat,
dent il est uxeinlme , de preparer le travail rt-lsttif a la nou~
velle division territorialc; bientot le r<'-sultat dc ses Vcilles
sera soumis it la discussion de ses cullegues, pour (are en-
suite mis sous les yeux des consuls et préscntc’ an corps
législalil’. '

—-— On dit ([uo lo minstcre de la police sera supprimé;
C’est un conseiller d’clat qui sera chat-De dc la police do,
Paris; la police do l'iutéricur rctournera au nunistrc de
l’intérieur. Fonclié est designe pour une ambassade.

—— Le journal ol’ticicl donne une lettre dc. l‘lrzncfort
véhémcnteiucnt soupconuée d’avoir etc, [abriqttéc a t’aris;
parce tpt’clle li’cst dans aucune gazette aileniande i parcc
que la plupart des l'aits ({u’cllc allégue sont dotu‘uiti's par
clles , parce (pt’enlin cos fails supposes tendent it justilier
l’exception qui repoussc Picln‘gru ct \Vzllot , lorsrple Ie
gouvcrncment perturl aux autrt-s 'lrut'tidurisés dc l'cuti'Ct‘
en France. I! est ditdans ce journal . (pic cws dcux ex-
genéraux s‘titit clans lcs environs d’i‘tugslmursj; (pie Fiche—
3'!'ll, (lui y passera l’liiver , est en rapp-orts actii's et fré—
tptens avcc l’ancien commandant de Lyon, doni le neveu.
( (pie Collot*d’lIcrlmis et compagniehfi'rent litsiller on

cctte ville ) ne quitte jalnais Pichogru; qa’on expédio;

souvent des couriers it Oct (fix—general pour In consultet';
qu’il est question dc lui donner nn commandetncnt en'
chef de dix inille liomtucs. Cette lettre dit encore quc
le prince dc Condo, qni n’a jamais rien laisse’ transpirer
de ses mécontentemens en aucune occasion, a dit en
cello—ct, counne uu éeolicr bien ctour‘li, << qu’il n’en—

'n tendoit rien a la conduitc des doux con's impériales;

)) qnil n’avoit d’espoir ([ue sur le voyape dc Suwarow 51
n Viennc ( on Suwarow no devoit pas aller) ». L’anteur
de cette lettrc nc pent qa't‘ure un enneIni personnel de
VVillot ct dc l’icllcgru; il outrage a—la—I‘ois , d’une 11w:-
nierc Clandestine ,' 1e mallieur et la verité.

_—L’al)l)e de‘la Clef se iiiit écrirc la lettrc suivante par
les administrateurs municipaux dc l’ontivy, on date do 5:

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cc Citoyen , votro estimable journal, dont nous {lonnons
lecture pubZir/ue c/mque courier , 'Vient do nous faire con—
noltrc la lettro du general on chef de l’armrie dUlnglotcrrc ,
on date du 21 frimairo , écrito d’Angers. Nous y avons lu
:ivoe grande surprise, << quo tout co qu’on a publié d’un (le—
lmrquounant‘anglais est o'u .cxzigo‘ré on faux. » Eli bien ! ci—
toycns , vous ponvoz pcrszstor a a1111011ee1‘ coinme ’Vl‘al',
comma notoirc , qne cc (lolmrqumnent s’cst e 'lcetue sans
resistance , qu’il a livré aux rehcllcs dos armies , dos mu—
nitious on almndaneo , (lcs canons , (lcs oljus; qu’il a jeté
sur nos Cotes tout Co qu’il y avoit d’éiuigrés cu Angletorre ,
on 31 pen pres; que los cliounns sont loin do so caclior;
qu’ils sont (ital)lis clans dill'érons oantonneinons ruraux ,
meme ii In lioclio-Sauveur, a Musillac;f{uerla république
recoit dans nos contro’es tant d’liuniiliations , que nous
écrivimes nous—meme , le 19 friinaire , an ministre de la
Police, qu’avant pou nos dopartemons no scroient plus (“fit
conqucrir. Jugoz, citoycns , do l’étonuement do notre au—
dio re , 11 la lecture dc votro n“. 1063! Nous smnmes iCi
21 dix lieues de~la cote du Morbihan , et nous n’ignorons
pas cc qui s’y passe : los cliouans en soul; les inuiltres (d)—
solus. Voila la w’u‘ito , citoyens; mous- l’ainw; 11/115, vous
moutrez tun/I {2‘I'ln/uarlrfi'difié dans la reduction de vos
foulllcs, que nous nous liaisons un vrai plaisir do vous (le—
sulms‘er.

Le (ga:irtiei‘—g('~,nornl (lui (/tlDll EtPontivy part pour so por—
ter it lioniios. —— Sulut ct li'atcrmté. Suivent les siguut.
V A R I E T 1'} S.

MARMOXTEL Ct DAUBL‘N'I‘ON no sont plus. Ln nmrt los
a l'ruplzos (lu meme coup, lo melne jour, et presqu’au
Inémo Age, l’un duns co temple des arts qn’il uvoit eni-
l)Elll , l’autre sous lo toit du panvro 01‘1 l’inl’ortnno l’uvoit
contraint (lo cheroher un asylo. Lo gout pord dans le
premier un do ss plus Fernies soutions, la nature rcgrelto
dans le second son plus lidéle interpré'te, ot clans You.
at dans l’nutro lu vertu pleura un dét‘enseur ot un ami.

D.\UI‘.EN'r0N ruppelle un illuslro mort uuqnel sn gloire
s’allio. Bul'l'on , DAUBENTON , 005 noan vivront aussi long—
tmns qu’il y aur.’ dos arts parmi'les 11011111105. lls ont
élové en commun nn édilice imniortcl: clincun d’eux avuit
pris 121 tz‘loho qui convenoit a son genie, ot tous les cloux
l’out romplio avoc un égul suocés. Si Bull'on posséde emi—
nomnient lo talent (lo pcimlro , 1D AUBENT on a lo rare
Jnéi‘ito de llien observer. li’un cllarinv, I’nutro inslruit. Le
premier sait nous interosser niéine a dos (‘liiiucrcs bril—
lantcss le second no s’ocarto juinuis do l’expr‘rieneo et de
la ‘uison. Button poignit la nature aiinalilo ('1 hello; DAU—
nux'ron nous l’a roprésentéc sous ses veritablcs traits. [fun
a pour but (l’alnuser ses leeteurs, l’nutro éorit pour ceux
qui refléchissent ct qui pensent. DAUHEATON scnibloit C‘tre
plus particulierement appolé it (lessiner , Button ix colorier
le tableau do la nature. Tous les deux auroient oté liar-
faits , si cliacun d’oux avoit ajouté ll son propro fonds lo
morite de l’autre; De la reunion do leurs talents seroil‘.
re’sulte le Bl“ rare assemblage de la raison or do l’ima—
gination. Enlin , la posteritéilira 1wut~ctro (Inc 51' Bqflbll
a (50/77; 16 roman ([3 [a nature, DAUBENTUN seul en a
1'1 ‘0 Ct; 17/?“ (ii/‘0.

l‘IAIIMONTEL est depuis long-toms place dans le rang do
ceslioinnns a (Illl la littcrature on I“ 'anee 2st redevable do
In gloirei llfi‘ormé it l’ecole do Voltaire et du sage Vauve—
Dilg‘gtws : ll DOIIS retram: dans ses éerits la douce philoso—
Flno do l’un ot'le got-t épuré do l’autre. Il est sublime daus

El’ltl‘e aux poo’tcs; clans Didon i1 so montre 1e digno imita-

 

.’

tour do clmntro d’Euée": la vie , la grace ,lc noturel , un culoris
cliarniunt régnent dons ses contes , qui sont 21 la l'oisla legion
ct lapcinturo dos incours. Les Incas sout le soul onvr' go qui
611 France puisso soutenir la comparaison uveo le 'me—
mmtj'fia. De si beaux inodélcs donuoient it MAMIONTEL lo
d'roil: do tracer, :‘J l’exemplo do ClCt"?OD , lu tlzeorio do l'zn'l?
qu’il possédoit si bicn? Sm Elénmns do 17,1'tz/1I'r/5L/1'8 soul;
en ce genre lo livre le niieux fait (111i soit dons aucuue
langue. ,

Les fruits do 5:1 vieillcsso sont encore inconmis. L'on
admirora quelque jour denx truites en dialogue, et client:
do Platon, dams lesqucls les plus iinportantes questions do
la morale et de la politique souL developpees avee cotle
éloquence entrainnnte} cette raison Vietorieuse dovant
lesquelles s’evanouit la futisso lucur du sophismo; traités
qui intéresseront d’autunt plus qu’ils ont fait', (luolques i'is~
tans , l’uniquo consolation d’une augnste vietime. .ll aluissl':
des ménwirci cur sa mfg, qui peuvcnt étro regardés comnie
unre galoiio on \ii'nnrnt se ranger lt‘S portraits dos lionliuos
Celebros dent il a (ml, l’aini , lo contoniporain ou l’émule. ll
mot son looteur daus l’inlinlito dos gens do lottres; on \‘it
avec eux; on est iuilie' dans los inti' ‘,l(‘$ do cos lioznznes
qui 0111; si puissainment inllue sur lo sort do la Civilisation
on Europe. 011 suit. dos sa uaissunce , los progros de cello
pllilopliie qui d’ulioxd carexsaute (-1. dance, ensnitu orgueil-
louse ct veins): a lini par iuzirclier aree auglaoo sur la is“;
dos rois; ainlntieuse hypocrite, uni disoit (1 us son co-uir,
Cmnnle lo plus insonse dos tyraiis : :‘( .l’einlirussc mon rival‘
mais c’est pour l’étonll’er 7).

Si l’amour do la g‘loiro engngoa tVlAHNIONTt-ZL it rundro
liommage , (lans Belisairo , a cone rruelle idole qui dis"
peusoit les reputations ii son gré , c’est Unt.‘ errcur do
so jounesse que toute sa Vic 11 oté employee it réparwr.
ll a lo mérite rare parini les écrivuins d’avoir toniourr;
respeclé les mocurs’; il a poussé nitixno l’attentiou si loin
a cot ég‘ard (Ill’tl n’a jamais voulu dormer .au puliiie un
poeme inlilulé la Newer/line , autro ouvruge do sa jou—
nosse . danslequel la beauté de-la fiction , la ricliesso
du coloris , font Purdonner 1e liaintig'o lrop licencieux. Les
dieux do lo fable sont les horns dont lo poelo a chmtélcs
nlozurs. Q loique lo vice, plucé dans line 51)? ése si éloignei:
de la notre, out pordu une partie do son danger, eepen—
dant MAuMon‘rLL eougut nn si vil' regret d’avou‘ compose
cet ouvrage, ([u'il fallut soustrairo lo mauuserit it ses re-
clierches , pour le sauvor (Les flaunnos auxquellos l’avoit
Condamne son auteur.

(fest dans la sol‘idité de ces principos que MitmtoNTEL a
puisé la resistance qu‘il a countannneut opposée aux inno—
Vitiious dungorcuses : il est glorioux pour lui d’avotr su
so proserver do l’e’pii’lomie revolutionnuire. Lorsquo l’his—
toiro retracera les érart»; de nos littdratcurs, olle pronorh
cora son non! nvogle respect (Inc You dun; aux tulens rc—
lovés par la'probité. Dos lo cou'nncncemcut de‘ nos (lo--
snstres , MARMONTEL fit outcndre lcs aceens de la sagesae
or do la justice; mais su voix so pordit an milieu dos vo—~
eiféralions dos ugitateurs.:lfitonné de nos premiers uttentnts,
voyant tons scs amis enm‘nés sous les drapeaux du fanatismo
révolntionnairo, il vu loin do lu capitale s‘émir sur 105 (2:1-
lainités de son pays._,_(Uno petite (:liauinicre, lzi LlClI'lt‘tH‘r:
d’un labourour7 situeo an pied d'uno eolinc ot sur los box-(ls
de la Seine, est l’as‘yle ([ue clioisit ert auii dcs muses. (fest
121 que l’on a vu le elmntre dos Incas , le socrétairo do l’uea:
doinie lrangaise , le 1‘ :speetable Mir‘JON'rEL , pauvro , ou~
blio do 585 eontomporaius , pnrtager son tems entre l’elude
ct l’éducalion do ses eufuus; c’ost 5: leur utilité qu’ont éte

 

 

 

 

l cousacres les dernicrs fruits do sos veiliestUne grammaire ,

i.

 

 

  

T

a (
une métlzapliysique, nn trailvI de liloi'al'~rI-io le mnilletu‘
dos peres ct le plus distinrué di-s lirfé' . ~ui's a co uposé
pour scs enfans , sont truis Clleli—il’ueuvres dc suntinitiut, de
raison et de gout. ‘

Ln Pan 5 , lorsque la F-ance sc réveil‘ant de sa lé‘lh’vll‘d
gic , voulut cnlin mi-tlrc (l- s [10 ulllvls'h'In-Jéies a la [the dc
Scs affairns , MMinioNTi-zi. fut nouliué par acclamalion rupré»
seulunt (lu dcpurtcmcnt dc l’Eure. ll accepts av *c (lLiVOHC—-
mom; cette llonomlilc ct pémlfle mission. On so rappellc
encore le diseours touclnint ct uol)le ({u’il pronong l :ilzms
l’assombléc electorulc de la ville d"Evreux, et la réponsu
que ce Vieilliu‘d prcsquu ociogénaire insult 31 ceux (lui. re—
doutoient pour lui un fardeau pcsant : (( Le courage est;
(Zr/775 [e cmur, disoiL—il . at 16 (near no <7)z’ch/‘tjrzInnis. »

Au 18 fruclidor , journee si fatal/e 21 la France , sa fer—-
moté électrisoit les plus L'iiniilcs. II no dut qu’au liasard le
plus inattendu , le lionhcur d’éclmppei-Zanx sold‘atsfqui arre-
l’oient ses mallieurenx Cullegucs. il retourna (lans son pre-
lnier asyle , on In inort l'a enlevé a. son épouse , a sus cu-
fans , aux lettrcs «at it l’alnitié, .Du moius il est mart avec la
consolation d’avoir vu l’aurore d'un plus beau jour. La p05~
téi‘ité (lira qu”il u wécu'sans tac/ae eL‘ suns rewards.

' CONSULAT.
Proclamation (‘1. l’m'me'e (Ze Z’Ouest, did 15 ni~vose.

Soldats, 1e gouvcrnemi-ut a pris les mesuros pour éclairer
Ies habitans égzu‘és dcs départemens de l’Ouest; avant de
prononcer, il 105 a enlcndus. 11 a fail: droit it leurs griefs ,
parce qu’ils étoient raisounables. La masse des bons habi—
tans aposé les arinos. All 110 reste plus que des brigands, dcs
émigrés , des stipendies dc I’Augleterre.

Des frungais stipendiés dc l’Angleterre ! 00 ne peut étrc
que des hommes sans aveu, sans cocuret sans honneur.
Marchcz contre cux; vous ne serez pas appellés £1 dc’ployer /
unc grande valeur. , ’ . ’

L’armée est composée de plus de 60 mille braves : que
j’apprenne bientot que les chefs dos rebelles ont ve’cu. Que
lvs généraux donncnt l’exemple de l’activitc’! La gloirc ne
s’ncquiel‘t que par les fatigucs , ct si l’on pouvoit l’acquérir
on tenant son (piartier—générul dans los grandes Villes, on
on rcstunt dnns dc bonnes casernes , qui n’en auroit pas?

Soldats , ([uel que soit lc rang que vous occupiez (lans
l’armée , la rcconnoissauce dc la nation Vous attend. Pour
en étre dignes , il faut braver l'iutempiirie des saisons , lcs
glaces : les neiges _. le fmid excesaifdes nuits , surprendret
vos cnnemis 21 la puinle dujour , ct cxtcrniincr ces lnisé—
rubles , le déslxonneur du 110111 l'rangais. .

Faitcs une cmnpagne courtc 65.12011110. Soyez inexo 'al)les
pour les brigands; mais observer. une discipline severe.

SICK/L0, BONAI’ARTE.

m ._.....___ _..____W..¢_____.

Arra’té do 9 nimdsc rm. 8.

Les consuls de la republique, sur les’plaintes qui lem-
out éte’ portées d’une invasxon {Elite par des soldaLs fran—
gnis , dans la Ville 1 russienne d’I—Inissen ct dcs villages en
dépendnns , (lui no sont point compris (Inns l’uccupation
militaire , slipuléc par le traite dc Bille , arrétcnt 1a., que
le commandant de la 260. division donuern sur-lo—champ
dcs ordres pour qil’il soit {hit une information prompte et-
sévere du fait do l’invasion do la villesd’I-Iuissen ct de son
torritoire ; et 2°. , que s’il est constaté que des soldaLs fran—
eais sont cntrés dans un pays occnpé par (les troupes prus—
giennes , sans l’aveu (lu commandant , et ([u’ils n’aient été
em )échés de commettredxw désordres que par les efforts
de lo garnison , l’officier commandant cette expedition , Ct
,_..._

 

 

43

Lela? ([ni on aura donné l’ordre q seri)‘~:'it snr—le—clmmp ar.
rét s at will.” lli-mut un conseil «lo guerre.

lm vu'un‘lrv d:- la guerre es! clrirgé dc. l’exécutiou (in
present arrcte qui ne scra pas iui'w-m i.

Sz'gvié BONAPARTE.
T B I B U N A T.
Srimzrte du- 13 “from.

On roprond la discussion sur la raclmt dos rentes dues
51 la république. Lesier on combat lo pro'iet que le gouvur.
nmn-snl. a propmé ; Innis Bailloul, intrépide defenseur du,
pouvoir , afllrinc que le pro'lct lui pnroit avantagcux et
pour lns citoycns ct pour 1U trdor public; ct il prouve
cola avec la meme facilitc ([u’il 21 prouvé jadis tant d’autres
hoses. La discussion est l‘ermée: le. projet mis aux voix
par assis et luve’ est adnpté. Cliabot—Latour rappelle que,
par un arrélé du tribunat, (léja tombé en désuétude,
nul projet ne doit étre adopté on rejctté quc par 11! voie
du scrutin. Mais Gillet ct Girardin no vculcnt pas que
l’arreté soit exécuté (lans Ci-lte occasion; ils Craignent
d’ailleur‘s (11143 lee; flle‘lS nominaux xi’nl).sorb(-.nt trop de
temps. Celtc observation sera discutee, et pourra bien
consolider la méthode facile dc l’aSsis et love. En atten-
dant l’nn Va aux voix, comine le vouloit Chubot‘Latour;
ct il 56 trouve (pie sur 73 votnns, 70 sont pour l’adoption
du projet et 7 contre. La séance publiquc est levee;
et les tribuns rcstent enfermés pour lcurs offitires de
famille.

r

CORPS LEGISLATIF
Seance do 18 ILL'udse.

Le tribunal; qui a adlléré 21 deux préjets cle lois , fair
dcmander quand on pourra entendre ses orateurs: domain.
On oonvient que le mode pour adopter ou rejettor les
lois, consistera dans cette fox-mule: (z Le corps législatif,
)) formé au nombre prescrit par l’arliele 70 de la cons—
» titution, lectum fuite (In projet de loi présenté pal-1e
n gouvernement, le..... communiqué an tribunal: le.....
'n at nvoir entendu les orateurs du gouvcrnement et du.
» tribunat, demote ou rejette ce qui suit: »

Bourse du 19 nimose.

 

Rent. pr. 11?. c.
Tiers count) f. 13 c
Bolus up"; 1 flux 0.

Bon 1H. . . . . . . 9f.500.
Buns d‘urrémge 93 f. c.

B. pour l'un 8. 66 f. 50 c.

B. .3“. o 1'.

Amsterdam. . . . . . . . . . Cones. . . . 4f. 5c c.
Cour. . . . 56 71857 718 Lix‘ourne. . . . . ...... .
Hambourg. . . 192 190 l Bale . . . 014 p. I 311.1).
Madnd ...... 7 l'. 12 c. Lausnnue. . . . . . . . . , ..
(ladix ..... ..7£. we. ........ .
Lyon. pair 25 i Bordeaux. . . 112 pert..iiv.

Marseille. . . . . pair :40 j. Montpellier . . . . pair. 2;) }.

Spectacles (lit 20 ”wow.

THEATRE DE LA REPUBLIQUE EI‘ Dzs Aims. La Caravane du
Cairo. .

THEATRE rnAngIs DE LA Ilnpnnmqnn. Charles IX, Ie Mercure
Galunt. fix

FEYDEAU. Le Collateral, com., I‘uoméo ct Juliette, opera.

()PERA—COMIQUE. .Ariodant , Arnill. '

Mox'rANstmVAnIETEs. Pourceaugnac; les Fausses Consultih
(ions: Jérome pointu; Boniface et sa llunillc.

.TEUan — An'rISTES. La Bossomanief Emélie ; A rlcquin Buraliste;

THEATRE nus DELASSEMENS. Lu prom. rep. d’Espérez et vous
screz lienreux; la Ruse diuboliquc; lc Sculpteur um'ourcux do
Son modele. ‘

 

,3...—

D E L’ I M p n x M E n I E n U I 0 U R N A L__, rue du Cimetiere—St.—André-des—Arcs, n‘l 9.

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