xt7qjq0sv710 https://exploreuk.uky.edu/dips/xt7qjq0sv710/data/mets.xml Fontenai abbé de (Louis-Abel de Bonafons) 1737-1828 France Fontenai abbé de (Louis-Abel de Bonafons) 1737-1828 1792-02-24 This bulletin is part of a collection of newspapers and journals published during the French Revolution, collated by unknown person, representing both sides of the revolution. Call Number Rare Books: AP20 .R235 bulletins Rare Books: AP20 .R235 French Au Bureau du Journal general de France ou affiches, Paris, 1785-1814  This digital resource may be freely searched and displayed in accordance with U. S. copyright laws French Revolution publications France. Assemblée nationale législative (1791-1792) France -- History -- Revolution, 1789-1898 Journal Général de France, 24 February 1792 text Journal Général de France, 24 February 1792 1792 1792-02-24 2023 true xt7qjq0sv710 section xt7qjq0sv710  

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. JO URNAL GENERAL,

PAR M. 'FQNTENAI.

Du V endredi 24. Février 2792.

 

 

MM. les SovscnIrTnuns , dont l'abonnemcnt finit >51 la lin dc cc mois, .6: qui defircroicnt le rcnouvcller, {out pric's dc

faire connoitrc inccfl'aminent leurs intentions , afin qu’il n’y ait point d’intcrruptzon dans 1c fervicc.

 

'ASSEMBLEE NA'TIONALE'

SECONDE LfiGrSLATURE.
Suite de la Se’ance du [Hawaii 22 Février.

LA préalablc que M. Herault de Séchelles jettoit
”1‘ tous les nouveaux modes de refponfabilite' 51
Pk‘opofer contre les Minil‘tres , avoit un peu étonné
165 efprits. On n’étoit pas .bien prét 31 pérorer fur
11, maniére dont il avoit envifagé cette queftion;
8c pour s-’y preparer , on dcmandoit l’ajoumement.
'M. Vergniaux meme , le premier infcrit fur le re-
gifire de la parole, "ne la retrouvoit plus. M. Vau-
blanc feul uvoit tout prévu 5 aufli étoit-il feul $1
demander , fuivant 1a Confiitution , que la difcuflion
s’ouVrit aprés toutc premiere lefiure d’un projet
dc Décret. En vertu dc la Confiitution , i1 obtient
la parole ; & le Voila fur la tribune. ~

« Lorfque vous demandcz ‘a établir le mode de
cette refponfabilité EL exigcr de nos Minifires , votre
intention n’cl’c pas fans doute de revenir fur tous
les cas généraux exprimés par la Conflitution
méme. On 1e fait , tout Minifi‘rc ell refponfable
quand il agit contre la’ liberté 8: la Conflitution ,
quund il ne fart - pas oblerver nos loix. Mais i1
faut , pour le trouver coupable , qu‘e l’inexé’cution
‘de la Loi provienne dc fon fait, 85 non des obf—
tacles que lui «oppoferoient fans cclTe un Peuplc
-‘ruminant ,_ inquietA; , foupgonneux , indocile 5 un
Peuple (1111' veut etre libre fans moeurs; un Peuple
qui 'nc vmt dans le Roi, que l’e_nnemi de la vo-
lonté générale; un Peu le qui , )aloufe 8c lcs ri—
chelTes 8c l’appareil dc a Majeflé Royals , au lieu
d’y reconnoitre l’inflrumcnt. de la Loi , 8c fur-
tout le vrai , le feul moyen de maintenir la divi-
fion confiitutionnelle des Pouvoirs. .

(i Apprenons 51 cc Peuplc que la Royauté efl
ime parric de cette Souvcrainet'é qui lui appar-
tient: qu’elle efl toutc pour fes Loix 5 85 que fes
Loix font nulles , ii 16 I’ouvoir exécutif cfi nul. Ap-
prenons—lui que‘tout Citoyen eft aufli Sujet a; ........ .
- ’Olr! Voila cc quc lcs Tribune‘s 8: nos 'Légifla.

teurs eux-mémes ne veulent pas apprendre. Des
murmures fubits 8: Violens difent a l’Orateur
combien ce mot Sujer nous fcandalife. Par un

'beau mouvement oratoire, M. Vaublanc fe tourne

Vers le Portrait de Jean—Jacques. « Ce n’eli pas
moi, Meliieurs; c’efi cc grand homme qui vous
l’a dit : tout Citoycn eff Sujet de la Loi ».
L’apofirophe a réufli : 1e mot Sujet n‘cfl: plus
unc héréfie; on crie, d In bonne lzeure.’ l’Orateur

'en prolite, 8a continue .‘1 démontrer que pour

exiger la refpoxifabilité , il faut commencer par
écarter les obfiacles. Ces obfiacles, i1 les trouvc
artie dans les Loix elle—mémes, parfois ii in-
complettes, qu’on ne fait fl leur exécution appar—
tient aux Minifires ou aux Départemens. 1] 165
trouve dans l’oganifation inéme des Corps Ad—
mifiratifs.

Malgré tout lc refpeéi: qu’il doit a nos ci—de—
vant Confiituans, leur génie lui femble fingulié—
remen’c en défaut dans cette partie. ll en atteflzc
1a difiiculté & les lenteurs. de la perception dc
l’impét , l‘inertic de ces ‘Admimfirations ii bien ma—
nifelkée clans tous nos mouvcrnens populaires.

Toutes ces preuves conduifoient l’Orateurj 3: la.
néceflité de tourmenter un peu moins les Minifires,
de leur accorder un peu plus de confiance,_aban—
dormer les details de l’exécution , dc refpeéter 8;
leurs pcrfonnes,&leurs fonélions.A ccs conditions,
il nous a romis que nous aurons bientét des
Sully 8c des Colbert. Lc grand point efl; donc
d’appellcr au fccours dcs Minillres la confidéra—
tion, la confiance publique 85 1e refpeél. Mais,
comment accoutumer un Peuple-Roi, un Peuplc
Souverain a relpeéler fes Miniih'es ou fes agcns a
N’efl—ce pas , a peu—prés, vouloir que le Marchand
refpeéh: fon Commis,le Bourgeois fon ferviteurg
M. Vaublanc ne‘ défefpére pas qu’on y parvienne;
8!. c’efi dans cct objct qu’il propofc la formation
d’un nouvcau Comité auquel feroient d’abord
renvoyées toutcs plaintes & accul‘ations contrc
les Miniflres; 8C fur lefquelles l’AiTembléc nc
pourroit prononcer qu’aprés une difcul’fion dc trois
Séances i fix' )our d’intervalle. ' ‘

. vmwmrmwr. .

 

 

 

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[ 9.7.2.

Cc difeours a paru bien des fois captiver l’at-
tention méme de la ci-devant gauche. 11 Tera im-
pi‘i‘mé. Nous l’avons dit , Ila, réplique n’étoit pas
pre’te; la Seance s’eft terminee par quelque de’bats
qui n’ont été fuivis d’aucune determination fur
lu Martinique.

Séance (in Jeudi 23 Ft‘r'rier.

11 en cofite 31 certains membres de renoncer 311a
rancune contre le Miniftre de 11 Marine. M. Duval,
de’puté dc la ci—devant Bretagne , declare que M.
de Bertrand a perdu toute la confiance de les co—
députes Breton: , 8e demande qu’il foit declare que
ce meme Miniltrc 21 perdu 1a conhunce dc toute
lu Nation 5 il s’étonne fur—tout des lenteurs du
Comité de 1:1 Murine qui n’a point encore pré—
fenté 1e dernier rapport demandé au fujet de ce
Niniflre.

M. Charron , au lieu de toutes ces ,agitations
unti—miniilériellcs, voudroit qu’on s’occupzlt des
Fore-ts Nutionulesg la negligence de l’Afi‘cmblée
:‘i cet égard fuit perdre 51 la Nation deux cent
mille livres par mois: pour ne plus mériter ce
rcproche, l’All‘cmblée met il'ordre du jour pour
demuin lu qucl‘rion fur les foréts.

Un nouveau procés fe léve contre le Minifire
de la Guerre; duns l’examen des Eléves du Gé—
nie , il :1 fouitcrt qu’on laiilfit dc cote les quef-
tions :31 fuire fur le Catéchifme confiitutionnel;
1e Raporteur du Comité d’InflruEtion, bien per—
fuadé que le Catéchifme n’eit pas moins elfen-
tiel que les Muthématiques £1 l’Ecole du Génie ,
demunde que tous ces examens foient regardés
comme nuls 8: 'fans efl‘ets. Cette Motion cit ‘ren—
voyée uu Comité Militaire.

'J‘ois cent Membres exclus pour le moment de
‘Lous les Comites , 8c ne fachant pus trop com-
ment puffer leur temps :‘1 la plus grande utilité
de la Nation clans les longues l'oirées de ces jours
qui n’ont qu’une Seance , demundent que la Sulle
leur foit ouverte pour difculer amiculemcnt les
.difl‘érents objets dont l’AlTemblé-e s’occupera.

Cctte propofitiornfuite pur M. Mouyilet , cit
d’abord approuvé par M. de la Source 5 mais 16
'public fera—t—il admis ‘51 cos Séances. Non, non ,
:‘épondent quelques VOix jde 1:1 ci—devant droite.
Oui , oui , re’partent d’autres voix de la ci—devant
gauche. Si 1c public n’eft point admis 31 ces difcnf-
fiOllS , continuent ceux—ci, il pourra regurder les
Seances comme des Comités généraux qu’ils ne
nous appartient dc tenir que dans des circonitunces
cxtraordinaires. Si vos Seances font publiques ,
rcprennent les autres , les fpeétatenrs voyant les
Députés difcuter fans pouvoir decider , perdront
'le refpeét dfi au funrftuaire des Ioix, 8: vous
vcrrez renaitre, jufques dans cette falle, la feéne
4les Feuillans,

Si vous vous afTemblez fans pouvoir décre’ter,
dit M. Vergniaux, vous n’étes plus que des in—
dividus foumis a 13. police ordinuire. Les débats
‘Fe prolongent; M. Merlin prétend uu moins que
les trois cent Membres intérellés :1 fa décifion ne
peuvent prendre part 51 la deliberation. M. Moyf—
.fet trouve un pen ridicule que des Légiflateurs
ne puiiTent opiner fur un Décret dont ils pro-

]

potent eux-mémes le projet; puis, tout—‘a-coup,
épris d’un bel enthoufiafme: « Tandis que vous
irez , les uns aux Jacobins , les autres aux
Feuilluns , je viendrai, moi, ici, contempler Mi-
rubeau, me pénétrer de plus en plus de les prin-
cipes 86 de la Vérité de for) all‘ertion, qu’il fuut
combuttre les faétieux jufqu’h la mort ».

En prononcant ces mots l’Oruteur Ye tournoit
vers la ci—devant gauche, & la Ci-devant droite
applzrtidiiloit. MM. la Croix, Merlin, Albitte
oppofant Motion St Motion , font celles dc tenir
chuque jour des Séances du foir. «La Nation nous
pnie tous les jours, il faut lui confacrer tous
nos initans >>. C’cfi le tour des Tribunes d’applau—
dire; alors s’éléve un long combat encore fur la
priorité des deux Motions; on Vient aux voix.
La premiere 85‘ la feconde epreuvre font dou—
teufes; on recourt & l’uppel nominal. ‘

M. Merlin l’emporte pour la priorité. M.
DTOLly'fTet,retirant fa motion, rend la Vifloire inu—
tile. 11 eit fept heures , on ne decide rien fur le
fond de laquefiion. VoilhuneSe’unce de dix heurcsl

 

 

MELANGES.

ON a de la peine :‘1 s’occuper de ce qui fe puffs
dams l’inte’rieur des autres Etats , quund 11116 foule
d’événemens journaliers nous obligent de ne porter
les 'eux qu‘autourkde nous. Cependunt iiecell()ns pas
de gaire attention aux fuutes ou aux bonnes mefures
de nos voifins , afin de devenir fages, fi nous lc
pouvons , 5. leurs dé ens.

lies Juifs domicilies en Pologne vont étre obli—
ge’s de payer unnuellement, pendant 20 arinées ,
2 millions 8: demi pour les libertés qui leur font
accordées. Le Roi recevra de ce fonds un millions ,
8»: le fur—plus fera verfé au Tréfor Public. La po-
pulation des Juifs fe moment, '21 environ 800
mille.

Dans la Séance de la Diétc du 21 Janvier , on
:1 hi l’aéte par lequel le Général Rzewski, non-
feulement refufe de préter ferment 21 la nouvelle
Conl’ritution; mais encore protefle contre la fuc—
ccfi’ion héréditaire au Trone qui y C“: e'tublie. Il
cit toujours 5. Jafly , ainfi que le Comte Potoki 5
81 ils comptent l’un 85 l’autre fur l’afliftance de la.
Ruffle. Et cette efpérauce des grands Seigneurs
Polonois, eft d’autant moins def’rituée de fondc—
ment , qu’on efi allure que la Cour de Berlin a.
fait déelarer par fon Minii‘tre , le Marquis de
Luchefini, que l’artiele 6 du traité fuit entre elle
8e la République , l’empéchoit dc rien faire pour
le maintien de la nouvelle C0nititution.-—La Prin—
cclle de \I‘Virtemberg,r eft accouehée .‘1 Putaw , d’un
Prince.

' A Vienne , fuivant les lettres du 5 Févricr , tout
prend de plus en plus des apparences hoftiles con—
tre la France , Be on nc craint plus de dire que la.
guerre paroit inevitable. L’Empereur a expédié
des dépéches :‘1 la Cour de Berlin , pour l’inftruire
‘qu’il avcit des troupes toutes prétes $1 mettre en
Campagnc 5 8: que leur deflination étoit de mettre
I’Empirc hors dc toute attcinte. S. N’- I. ajoute

 

 

    
       
       
     
   
 
   
  
    
  
   
  
  
 
  
 
   
   
 
   
 
   
     
  
  
    
   
    
 
   
  
   
   
 
   
   
     
   
 
  
     
    
   
   
    
    
    
      
     
 

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qu’clle ne doute nullcment quc le Roi de Pruile
n’y coopere eflicacement de fon Cote , 8: qu’il ne
fe hate de mettre fur pied un nombre de troupes
proportionnécs 51 celles qui n’attendent plus que
les ordres pour marcher. Tous les Papiers Publics
ont clonné l’état des régimens 8: des hommes
commandés par l’Autriche pour marcher aux fron—
tieres deFi-ance. Il nous fuffira de l’annoncer, quand
nous les faurons véritablement arrives 5. leur def—
tination.

On a fupprimé depuis 1780 dans l’Autriehe ,
la Bohéme 8: la Galicie , 509 couvens d’horn—
mes & 104 de femmes) 11 en relic encore 420
d’hommes 8: 1'19 de funnies. On en fupprimera en-
core 129. \

Les lettres du Caire du 20 Oc'iobre 1791 , nous
apprennent que le Nil n’cil point lorti dc fon lit
cette année , Se que l’Egypte cfl en proie aux hor—
reurs de la famine, le pain 5’}! vend Cinq fois plus
Cher que le prix ordinaire.

De quelque Cote que l’on entendc parler de la
Ruflie', ce n’efi que pour apprendre dcs déiails

, propres .‘1 faire admirer legénie immortel qui pre—

 

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fide aux defiinées de ce valle Empire. On \r‘ort
parles lettres de Corfou, que le Commandant Rul‘fe ,
dans le Levant, apayé exaélement toutes les four—
nitures qui lui ont été faitcs pendant la derniére
gUCI‘I‘C.

Le Gouvernement Anglois, attentifa profiter
de l’inaélion & de l’impuilTance ofi notre anar-
chic re'duit notre Commerce,va envoyer une ma—
gnifique Ambaflade 'en Chine. Julqu’ici , nous
avons entrctenu exclufivement les liaifons les
plus utiles, a l’aide de nos Mifliomiaires, avec
les Chinois. Nous allons perdre ces grands avan—
tages; ils nous feront ravis par Pitt , puifque
notre irréligion nous fait de’daigner des moyens,
précilément parce qu’ils font entre des mains
confacrées 2‘1 Dieu, quelque pen difpendieux qu’ils
foicnt d’ailleurs.

Au relle, ce meme Miniflre, qui a paru favo—
rifer le Bill pour les Catholiques—Romains d’Ir—
lande, ne l’a cependant pas appuyé de toute 13.
force de fon parti; car, ce Bill a été rejetté.
Si M. Pitt per-d ~un peu de fes‘ cre’atures par
liabandon dcs Catholiques Irlandois, il vaks’en
allurer un priiilarit renfort dans la claile du Peuple,
en retirant 6 deniers par boilleau fur la taxe de
la Dréche. -

Ces rédué‘tions, fur les impofitions, lui de—
Vienne d’autant plus praticable, que le Tréfor

public xra dore’navant avoir de moins :‘1 payer,

1°. 56,000 liV. , accordées an Landgrawe de Helle-
Calfel , pour l’entretien de dOuze mille hommes,
fuivant un traité conclu avec ce Prince, 8: qui ell
expire; 2°. llooo liv. par chaque Regiment, 5 rai-
fun de la réduélion de l’armée. On donnera 20 l.
par an aux Capitaines, pour dédommagement de
la perte qu’ils feront fur les non-efi‘ec‘tis. _

On Vient de faire partir de Brillol un vaill'eau ,
qui {era bicntol fuivi d’un autre, pour la nou-
velle Colonic de Sierra—Leone , fur la cote d’A—
frique. On efpérc , 'que vers le commencement de
l’anne’c prochaine, elle aura environ 290 mille
acres plantés en canne a lucrc.

[7.23]

Pendant que cette Puifl'ance, notre rivale , mul-
tiplie les rellources Sc agrandi fcs moyens, nous
nous confumons a fairedes Loix , 8: nous épuifons
toute notrc fortune, tous nos moyens de fulfil"-
tance pour nous acquérir la gloire d’etre les pre-
miers Légiflateurs du monde. Quandnos Loix fe-
ront finics, au prix de notre fang, 8e des richeii'es
amafl'ées par taut de foins ; depuis quatorze fie—
cles, il y a tout lieu dc- croire qu’il fziudra que
ceux qui refleront alors , aillent_ chercher un Peu-
ple qui veuille adopter ces Lorx 8es’y foumettre.
A juger de la dilpofitron .de ceux qui viendront
aprés nous; par tout ce qux le palTe fous nos yeux,
on ne )eut raifonnablement préfumer que le non—
veau Coile foit jamais en vigueur.

Nous conviendrons cependant, d’aprés les le’c-~

tres el‘Avignon, du 15 que les informations fur les
crimes (les 16 8c 17 Oétobre, font enlin ternunées-
535 témoins ont été cntendus; &' eette atlalre vzt
le pourfuivre avec beaucoup d aétn'ite.

Maris que fe pafl‘e—t-il dans tout le relic du

Royaume? A Vannes en Bretagne , le Regiment

de Welsh, ail‘emblé pour recevoir les Officiers
conflitutionnels qui venoient prendrc la place dc
ceux qui l’avoient commandé avec honrreur,_a
fignifié unanimemcnt qu’il ne shroulmt pas d’OPn-
ciers dc pareille fac'lure a fa tete; 8; il s’eft re-
tiré dans les cafernes. Les chofes en font en-
core 131.

A Valogne, en Balle—Normandie, des Membrcs
de la Municipalité ont été promene’s fur l‘élne 8C
mis en prifon par ordre du Club. Voici'le fait.
« Cettc Ville a été derniérement a la veille d’é—
prouver une fecouffe violente....

» L’hopital dc Valogne n’avoit point encore
de Chapelain confiitutionnels; 8x: les enfans de
tout age , 8: dc tout fexe, étoient entre les mains
d’un Prétre non-allermenté 8: des Religieufes. L2).
Municipalité de cette Ville, compofée de deux
partis oppofe’s en principes, 8c 51-pen—prés égaux
en force, décida, 1e 30 Décembrc dernier, que
M. Aquez, Prétre allermenté, feroit infralé lc
Dimanche fuivant , pour remplir les fonflions dc
Chapelain confiitutionnel. Le premier Jam‘ier,
l’inflallation fe fit par deux OPficiers-lllunicipanx
8C deux Notables. : '

» Dés-lors, la Supérieure & les autres Relgieufes.
empéchérentles enfans d’aflifler 311a Nelle clu Prétre
conflitutionnel.

» La Municipalité arréta que deux Sentinelles
feroient place’es aux portes dc l’Hopital, 8: qu’il
feroit écrit 51 la Supérieure, pour lui enjoindrc
de permettre aux cnfans qui lui font confie’s,
d’aflifier :‘i la Nelle du nouvcau Chapelain.

» Le 12 Janvier, un Arréte’ du Diflriét ordonne,
d’aprés une lettrc de la Supérieure , que le fieur
Euval, ancien Chapelain , non-nil‘ermenté , rcpren—
dra les foné‘tions. & que les Sentinelles fe retire-
ront : declare nul l’aétc d'inflallation fur le motif
quc la nomination de M. Aquez n’avoit point (”.6
notiliéc an Dilh'iét, ni n'avoit point recu 1e Vila
ni l’approbation du Département.

»‘LC 14. d’aprés le voeu des Jacobins, il fut
arrété quc l’Eglife cominucron d’enc ouwnc1

sou-us; aw must-n1: '““-"‘1H‘W ' .3 .

.. -; owns

   

  

 

 

 

 

[ml

comm : l‘ryrdinaire, 85 que l’on fe borncroit 5.
requérir le doublemeut de 11 Garden”

» Le 15, le Peuple fc porte :‘1 deux heures 51
l’Eglife de l‘Hépital , conduitle Chapeluin 51 la Mu-
nicipalité... Alors lesfam—cu/ozte; envoient chereher
un {me il’Hépital , pour promener defi‘us le Chape—
lain non—aflermenté. Il demande :‘1 étrc conduit en
pi‘ifon, 8c les Ofliciers- Municipaux, revétus de
leurs écharpes, l’y eonduilent... Les fi'eurs Allain
8:,Huet defeendent .ientét de l’Hbtel—de-Ville,
fans‘étrc revét‘us des marques indicatives de leurs
foné‘tions: l’fine les attendoit; ils demands aufli
la prifon, Sc s'y rendent eux—mémes en traverfant
la foule...»,

A Dunkerque, les l'cénes ont été plus al’l’reufes.
En Voici les details :

It Le 14 Février , les Mail‘ons de commerce de 5.
Heel , de 8. Laurent, Bicays; DeVinck , Dourlen,
foilley perc 85 fils, Caillier pere 8: Ceillier fils,
ont été livrées 31 la fureur cles fans [311101155
Les meubles, les gluees, les voitures, les pen-
dules y ont été faccagés, les marchandil‘es y ont
été pillées , les croilées , les cheminées , les clea—
liers, les murs meme y ont été méchzimmeut 8.:
foigneufement dé radés , 8c les eotons, les tubacs ,
les fueres, les cafes , les indigos, &c. ont éte’ em-
portés par des fcélérats des deux lexes. ll n’ell
pas jufqu’aux annnaux domel’tiqncs qu’ils n’aient
fucrifiés 51 leur iuqe Nous avons Vu ces brigzmds
faire plufieurs voyages charges dc marehandifcs ,
2111 point dc fuecomber fou’s' le poids. Tous les
liquides ont été jettés dans les ruilleaux. Huereu—
fement aucun des propriétuires n’a été victims
julqu’h prélent.

» Cette ba rarre a commencé vers les neuf lieu-
res 8c demie u matin , Sz la. Municipalité n’ef‘t ve-
nue promener fon drapenu rouge qu’i deux heures
de l’aprés—midi. Des l’i11fi_:111t que l’ordre a été
donné, les braves ICavul1ers/de Cravates ont
poui-fuivi , renverfe, dilperfe la populace qui
fuyoit devant eux.

1) Mais comme ils ne font en cette ville qu’une
cinquantainc 8c qu’ils ne pouvoient pas étre pae-
tout en méme temps , le délm‘dre recommengmt
hientot dzins les lieux qu’ils étoient forces d’aban-
dormer. Cependunt , grace a cette brave cavalerie ,
le eulme a été rétabli vers les onze heures du
foi1’.Il a été impoflible de rallembler plus 200
lmmmcs de la Gendarmerie Nationule, dans les
dill’ércntes Seétions. L’on défigne encore les mai-
l‘ons de Danchi , Gaudard, Marlier, Vurlet 8: plu—
fieurs anti-es i1 chacune defquelles 011a accordé un
piquet dc 30 hommes. , ‘ .

» ll n’y a pomt de tues, mais ll y a beaucoup
de blcll‘és ».

On peut croire que ces défordres ne font pas
encore 5L leur fin , 5 en jugger par ces expreffions
'de M. Buzir, dans la Séance des Jacobins du 19
7ch cc mois.

« ll rélulte de toutes les pieces que, dans fix

 

. - v A
meis, les Emwrés erozent ctre renti'éS' 8: us tout
o 1 q

' ira 51 leur voeu.

9 » Surtrentc mille hommes qui font .‘1 Marfeille
en état dc porter lcs armes, i1 n’y en a que cinq
:1 6 mille qui foient ai'me's, le Confeil general
de la Commune de Marfeille a ordonné la fabri-
cation Sc l’achat dc fix milie fufils, de fix millc
fabres 8: fix mille piques. Il ne faut plus nous
faire une faulfe illufion. On craint d’armerle Peu-
ple puree qu’on veut encore l’oprimer; maix mal—
/zeu/' aux tyram‘, car a jour n’efl 11a; loin 012 [a
ance entie'rc va fa foulcvcr route lzériflée dc pi-
que; , 6- ca jour fem final (i fear ty/‘ani. Quand 21
nous ,s’il faut que Murfeille combatte Arles, pour
efl‘acer la honte dc l’avoir fondée, elle le fera,
les Marleillois feront voir qu’ils font digncs dc
mourir pour la Liberté 1).

 

DU 23 FL VRIER 1792.
PAXEMENT DES RENTES A L’HéTEL—DE—VILLE.
Six Jenifer: moi: de 1791. Lettre E.
Couns DES CHANGES fiTnANGERs 51 60 j. de date.
Cadix, 27 liv. 7 f. 51 10.

Aml‘zerdam , 505—. A
Genes , 175.

Hambourg , .555.

Londi‘es , 16%. Livourne , 185.

Madrid , 2,7 liv. 7 l. 51 1o.l Lyon , P.Roi5, 1%, pgp.
B 0 U R s E.

Aflions des Indes de 25001iv.. . . . . . . . . . . 2110.7;

 

Portion de 1600 liV .......... . ..... . ......... .
Portion de 512 liv. 10 {015 ............... 285.
Portion de 100 liV .............................
Loterie d’Oetobre , 31 400 liv ..................
—— Sorties ......... . ...........................
Emprunt d’Oétobre de 500 liv .................
Empr. de Déc. 1782 , Quitt. de fin. . . . . 5. 1§.2;.p. .
-—Sorties ......... '. ....... ......... .
Emprunt de 125gmillions, Déc. 1781.. .. 3.5}.;.b.
—— Sorties ........................ . ..... . 13,-.p.
Emprunt de figmillions , avee Bulletins. . . . . . . . ..
--—Sans Bulletin ..... 11;.g5gb.
—— Sorti en Vi;1ger................ 9.“,~.Io.g.3b.
Bulletins....... ....... . .............. .. 70.72.
-—-Sortis ................ ....... .......89.

 

Action nouv. des Indcs 12/10..45.!18./17.66.67.66.
Caille d’E-fcon1pte........... 3805.1or5.8.10...

Den1i~Caille .............. . ..... . .. 1896.1900.5.
Quittance des Eaux de Paris ...... . . . . . ........ .
Emprunt de Novembre 1787, 21 5 p' 5-. . . . .

~31} pourfi. ........ . ........ ......... .
Empr. de 80 millions. Aofit 1789.... 1;.~8-.2.p
Allurance contreles incendies 411 . 10.12. 15.14.15
Al‘furance itvie ............. 506.7.1o.22.20.18.

 

Comp: dcs/{f/Ignam d la rue Vivienne ,Ie 23 Fc'V/‘ier.
Il faut la lemme de 165 lines en Allignats pour le
prneurer 100 lavres en urgent.
Les louxs, pour dcs Allignats, content 181. f.

r .—

(Jn funfcritii Paris, pour cc Journal , cn s’adrellnnt , FRANC IJE PORT , 21 M. I: Du'efluur du Journal Gu’nc’ml, par M. PONTENAJ '
rm Tax-Anne, 71° 33 , Itauzb. S. Germain. Le prix LlC la Soufcnption ell pour un an , LlC 30 [iv pour Paris, 6' 36.7.1. pour la
P"“j’i”cc; ‘l ell : 1’09““ ""0“, ‘l’: 151”“ POW Paras , 9185115 pour [a Province; 3:: de 9‘li‘y. pour; mois , pour fan's ,- 5: d!
to Innyam‘ [a Provmlc. , rcndu port franc.