xt7sf7667f3d https://exploreuk.uky.edu/dips/xt7sf7667f3d/data/mets.xml La Harpe, Jean François de 1739-1803 Bourlet de Vauxcelles, Simon-Jérôme 1733-1802 Fontanes, Louis de 1759-1821 France La Harpe, Jean François de 1739-1803 Bourlet de Vauxcelles, Simon-Jérôme 1733-1802 Fontanes, Louis de 1759-1821 1797-08-12 This bulletin is part of a collection of newspapers and journals published during the French Revolution, collated by unknown person, representing both sides of the revolution. Call Number Rare Books: AP20 .R235 bulletins Rare Books: AP20 .R235 French De l'imprimerie de Crapart  This digital resource may be freely searched and displayed in accordance with U. S. copyright laws French Revolution publications France. Assemblée nationale législative (1791-1792) France -- History -- Revolution, 1789-1799 Le Mémorial, ou Recueil Historique, Politique et Littéraire, (No. 85) 12 August, 1797 text Le Mémorial, ou Recueil Historique, Politique et Littéraire, (No. 85) 12 August, 1797 1797 1797-08-12 2023 true xt7sf7667f3d section xt7sf7667f3d     
   
   
  
      
      
      
       
   
   
   
   
   
   
   
   
      
      
      
          
        
     
     
     
     
  
   
  
  
   
       
     
  
  
    
   
  
  
  
  
 

LE MEM'ORIALQ,
0 U /
RECUEIL HISTORIQUE, POLITIQUE ET LITTERAERE,

( Fenille de tous les jours. )
PAR MM. DE LA HARPE, DE VAUXCELLES ET FONTANr ZS.

  

 

 

.3 . . ,. . “ , ‘ ‘ . ole ruit snail

Qua/hr]; 25 I/zcrmzrz’ar , an V c. 0 ‘5.” 60115111 ”Peril“ .
3 3 ' A ( N . 85 _ ) ‘ nn temperatam d1 quoquc prorelx'mt
bainedi , 12 aout 1797.

In nmjus:

 

 

i ‘ r - ,-
A V I 5- Ll’lnlnnbonrg, de Row-'castle, de Beverlev et autres ueux
- .: , ' ;.. . .' v ‘i . . ' "
1.69 Sovscmprrvas dont l’abonnemcnt a cmnmencé au premier (l’l‘ pmnment “)6 monaces d une. (icscente.
Le Duguay- frown, corsmre lrzing'us de Nantes, mom
mm: ring—den): canons , a été Pris le 26 (13 mars dernier et
conduit .1 Corke.

prairinl , el finirn :m 30 lliermidor phi—swat mois, son: priés de
le rvmnNc—lcr , s'ils ne vuulcnt essuyer aucuue interruption clans
lem'm des mnncros de (:0 Journal. B E L G I Q U E.
A L L E RI A G N E Fri/y'cZ/qs', [e 22 flzfrmz'dor (gaofit ). Des monver‘nens
' Cnulmdlcloxres , 0t (1111 n (‘IlSOnt pas moms allarmans, s Opercnt
LI/Izebourg, [e 29 jail/wt (I, t/zermiu’or.) Le roi de dc‘nzmveau I'JEU'Inl nn nus-grand.nonibre de 'troupes de l’ar- -
Suézle 3 venzmt dc Stralsund et de Hambourg, a. passé ici met: (le 8.2mm“) ’et Bv’l‘eu'se. LLL «llx'ifion du general‘ Grenici' ,
incognito, se remlzint EL l’yrmont, oil se trouve 16 mi dc apres “"0“. passe IO hlnn‘sur lilumenrs 3301""1105 a Neuwxed
Prusse pour y rémlflir sa sanlé. Le nionarque suédois n’écoit ‘31 fi‘ndm'lmdf a 5’3 E‘Wm ‘1 murche force}: "“5 les bords d'e
accomimgné que do cleux gentilslmmmos et d’un médecin. [33 MW?“ 3 0” (Lur'l‘llms carps‘ de C3"319‘:1e “3‘1? ”OW"? 13‘
gems, formant lllk‘ want—game, sont (id-Ia arrives. Ces forces
qui saruul‘ snhies d’nulros , pamisseni destinéesh occuper
prorisoircmcnt dos (‘anionnemons le long de la Nlcuse ct;
dams l9 pays sihu" cnh‘v cutie riviére et la. Sumbre. LC quar-
tier-gfiin‘ml s‘éliila'iim {i Nnmur. Sur ces enlrcfiiites, chHe
Ville Iicnt lie rcce; air tine forte garnison. Le 1mm d’urtillerie
_ _ qui est ”C’s-consiulérable, est actuellenient {i Dinzmt ; une
rapport flux czisernes d3 Nuremberg, (1‘11, ‘1 PI"-)1‘I‘9111911t coloune occupe 195 environs do (llmrleroi , et les autrcs sont
parlor, n’ont jumziis élé occupées par les Prussiens. Aprés répunies prés de Giver, Pliilippeville, 6L snr l’ancinmie fron—
gne les militairesxle la ville Aen furent cxpnlsés le 6 de ce tiére de France, (le. (:9 m‘Jté—lfi. PM cette «disposition , nae
mois, les Prussinns placérent qnelques gardes (levant la annén imposnnte svra couccinzréc dang nos déltartenu‘lls ,
porLe», mails ils les relirérent pen do jours aprés. Les lilsils , d’m‘i l’on pourra lafuire num‘licr rapidemeni on sa Irréscnre
'déposés par les soldats de Nuremberg, rmsrérent plusienrs sergniéccssaire pour l’exécution du plan conibiné d’une nyé-
jnurs en dépot dans la (:aserne, et 1‘1 L1 [in les Prussiens les dition inlérieure,
firent transporter jusqu’ii la porte de la ville, on, aprés
, quelqnes difficultés , ils lurent regus par les nmgistmts; (:63
‘3:- ‘casernes sont arctuellement occupées par ”lioliital de la ville,
ainsi que par quelques invalnles et ol'ficiers; il s’y est aussi
ami- 3 établi depuis quelques jonrs nn ollicier autrichien avec 5:1

 

Franc bit, [a 5' {1017: (/6 t/mrnu'uor.) On a commis do;
pillagos :‘i IVIomiheini‘et leldbxlcll; les leitres qui nous en”
(lonnent rivis7 nous annoncent ea méme ferns «lli’il existe de
I’autre coté du Ptlllll unc troupe de brignnds d’environ quinze
£0an liomnies. ~

Voici it quoi se réduir tout ce (111i s’est passé jusqn’ici par

 

Par la rentrée (les dil'férens corps (le troupes qui ont élé
(léiflClléS (le l’armée de Sambrc at [House pour so rapprodncr
tie l’intérieur de la France, cclte armée se trouve affoiblic
do Heme—limit mille lmznmes, 91' CPla :Iu moment on cllc

 

 

 

  

 

. Us - _ . 1 . est encore on présencc do l’ennmni. Cone Circonstance Ivaroit
mm: '53 it}:mme. 11 se trouve (lans ce moment-Ci un grand nombre de (P'llll’l'lt le fiinq-iliére , (We 13,5 Antrichicns viennent
mo: 3. Clariots innnil'ionnaires antricl-iiens clans la )lziine on elles {a} k T‘ i , a) .V _ i , -

, sont situécs. Il paroit clue les Prussiens no formant aucune field-Til, 3x13 tally; a}fi:-rih:ftld;bnfn{£9253{luealsuzljgltgceyl13X:
I 22 prétenlion sur le bfitimcnt des casernes , muis qu’ils exigent 61:11]]; ‘ (is (1).“? 1:, DI: ) \,( eccllnouvnluix ,ui‘l;(,m“35 il
310C seulemcnt qu’elles ne soient point occupées Par des mililnires qu e .uneu fnmlm‘r' fl! res ‘- b - U ‘. ( 3b 5 - ’

3 3 . me so tmmem I) us do troupes {mugusns sm la Inc dilute du
“"5: I»NUICIllbel‘gCOIS. Rhin, que les deux Lll‘ylsiOIIS commundécs par les génémnx 3
'5 r'de A N G L E T E B. R E. Lefebrre et (Ilmmpionnet, avec la division de linssards aux j ':
[em]: Lonr/rss ,~ lc__7 (1,017: ( 20 t/ch‘l/zz'rior). Amnt-liier , le ordres d“ général NOY' '

e; do. I" lJIIruzLu do l‘annmulo a 11:91 LL no‘uvelle. do la sortie de (la Un officier autricllien , arrivnnt en courier du’ quartivi;
reml 3 not?) liollnuzlnise, (‘luin (1n metlre a la vorle du Texcl , le 30’ général' do l’nrmée (le l’arclndno Charles , $1 passe cu main).
mm. 3 3' ]nll.(:t an nnmu. bur-le-clianip le goli'fcrnemunt a onvoye par notre ville, d’Ol‘l‘ 11 ‘a continné sa route pour Lille. ll
mam ‘f dus expres :1 tons les commandaus uuhtaurcs dans le vomnagc Paroit certain , d’uprus ues lettres de Vicnne , que l’emlie.

 

{IO/4:1

 

  

 

 

cur prend beaucoup .plus de part qu’on ne pense aux né—
gocinlions entmnées entre la. France et l’Angleterre.

Le general lioclie est actuellement 5L VVeLzl-ar , on illpa-
roig dispose (‘1 faire queliiue séjour. .

. P. S. Nous apprenons en ce moment 'que la. division (111
general Grenier et nutres troupes détncliées vers l’intérieur
de la. république , ont regu tout-ii-coup contre-ordre : en
eonséquence , elles sont toutes en nmrche pour retourner 2‘1
leur destination primiLive.

Paris , [e 23 t/zermz'dor.

La fine du 10 aor‘rt n’zl produit aucun des événemens qu’in-
diquoient’ des présages sinistres. Les jacoliins montmient
avzml-liier une joye extraordinaire. Hier niatin ils reniplis-
soiem les Tui-leries. Le peuple resta ii Ses travnux ordinnires.
Quiclipzes {CIIHHC‘S du plus bas pe‘uple damserent 1e soir aux
Champs Elysées; on me parle pas inéme des courses dn
Champ do films. (.L‘e silence est oil'ensunt pour les Chev-aux
dc Harms , s’il est vrni qu’ils out remporlé le prix.

ll’lnis' on parle Lies visiles Lle Sauterre , Fréron , Tnllien ,
Felix Peiletier clrsz le ministre de in police (lui les accueille.
( Qui les accueille ). On parle du soin que celte police a
d’écurler de ses bureaux toutes les lumiéres, et de s’entourer
dc lénéln‘es. On parie d’une centre-police fort vigilante qui
so Iilil' par les inspecteurs de la salle , et (lui est norm seul
espoir de sulut avec le grand intérét (pi’a le direcloire de
ne pas trop tléinuseler sus ligres qui, lrés-certninement,
ne finiroionl leur repns qu’en ie dévorant inn-meme. Cela se-
roiL, at [I [c suit.

Boulny :1 June pnrlé contre ["Iiormeur.’ C’est uue peste,
suivant lui , zLilleurs que dans une monarchie, et .Mrontes-
gain; [’a dit. Non Boulny , Montesquieu n’a rien (lit d’ap-
Prochnnl 3 et (pmnd il :uxroit dit cela meme, l’l‘ionneur parle
plus limit (pie Pyloulcsquien. Demandez au inoindre de nos
brm‘es liisiliers, s’il commit l’lionneur, vous verreznvec' fquelle
iierié do regard il repousssrra votre question. Quelquc générnl,
peul-e‘tre, a oublié le sens du mot: mais c’est (pi’on lui a fait
connoizre l’argent et les decorations. Boulay est tres - mal-
lieureux «1.an lo cl'ioix des sujets sur lesrpiels il s’exerce , la
religion ct l’liveuncur ; ou plutbt ses sujets sont heureux eL
riclws. . . . . “his en cc (7215 , qu’est-il rlonc lui meme? C’est
un lxoinme 2‘1 qui in nature avoit dunné le talent d’expriiner
quelques idéCS droiles , et qui , it l’école des pliilosoplics,
a nppris 2‘1 [03 tlélizlturer routes. Ilvous semble 2L vous aulres
qui :lvez l’mne pure, (lu‘il devroi'. élre comme impossible de
diémisonnm‘ sur cor; dcux SHjCiS-ik‘l. La teligion”et l’lionneurl
Que lc sentiment II.lllH'(',l (:st éloquentsur ces deux cluipitres!
I‘Jnélou, on Cutinat , ou un bon paysnn en parlent prestpie
égalsrnvnt bien. Mziis 1:1 manie de notre siécle neté de fnire
en sortv rpm Iout ce qui est clziir , er persuaisif'et moral, de—
viu: {Antibreux Ct sophistique et incertzlin : et voilz‘i pourquoi
Bo::lay or q‘iel'pws autres démisonnent. Est-Ge le fnute de la
plnilompliiv? Nun, cent ibis non, MM. tie [a De’caa’e et
de [a Chg/lulu Crowns/f, et aulres grands hommes, nous esti-
m'ms ln pliil-isopiiiv antant (pie lioulay f'cinl do inépriser l’lion-
neur. C’rsr zlvs pliilnsophes qu’il limt se plaindre pour l’hon-
neur (l0 1.1 p .ilflsflpllif? méme, comme pour l’honneur de la
inéilecine , il iiml (lélcsler eerie-ins médecins.

Voici mm petite addition venue (le lmnne part concernant
L1 nnuvelle (l’liier sur lc Mans et le géuérdl Cambray.

Le gen/uni Cmnbray avait rérllemenr regu ties bureaux
I’uru‘rc do passer mu mans ii la place ale Bailleau , destiné £1

 

(2')

le remplacer 2‘1 Alengon. L’udministration du Mans 21 obtenu
de garder quelque tenis Bailleau, qu’elle aimoit; nuiis celle
d’Alengon s’est empressée de demander que l’éclmuge efit
lieu : c’est affaire d’estiine, c’est é. qui aura Builleau, mais
sur-lout £1 qui n’aura pas Cambray. Les grandes réputa-
lions en patriotisme inspirent peu d’amour.

_ C’est le Journal de Paris : lisez 1e Journal de Paris
d’aujourd’lmi (24); lisez l’urticle de :M. Beetlerer sur les
circumstances actuelles. Chére de vilain, M. Roederer : vous
étiez en verve le martin do 10 front ,
Snngaride ce jgur........

toute plaisanterie cessante, personne n’écrit q ielquelois un
XILOL'CBEIU courageuxnvec plus (le force et de prepriélé que
ce publicisle : il est dommage qu’il glite Z’csprit (Jr/£1 a.
Blais ce que j’admire plus dans le' morceau en question,
c’est (pHil déploie ce courage an moment on 1e danger paroit
redevenir plus menaeant (pie jamais.

Une foule de journnux, aujourd’liui ~méme, (lécliirent
Bmderer : il y en a meme un (111i ajoute une nouvelle impu—
tation é. routes celles (pi’ii n essuyées; nuiis (:e tres-bel
ariicle l’lumore , et c’est tout ce qui nous zill'ecte 2‘: son sujet.
Non, Readerer, nous ne vous llai'ssons pas, nous no liais—
sons pas les lionunes, mais l’enreur; ou plutét nous la
pluignons , et c’cst l’erreur orgueilleuse, impuissante ct
obstinée dent nous prenons (pielqueliiis la libel-Le de nous
moquer. Que 3’1. Roederer laisse la la dimam/te avel lequel
il 50 croit b‘rouillé, la métaphysique et le bel esprit avec
lesquels il l’est depuis so. naissnnce; qu’il pnrle politique
aussi bien qu’il l’a fait aujourd’hui, et nous sonnnes ses

. partisans déclarés.

w
Suite (176 Particle sur Z’Esprit de B’Iirabedu.

lVIirabeau se servit avec art de tons les esprirs et de
tous les trzivaux élrangers. M. IvIauvillon , snvzuit profes-
seur de Brunswick, lui fournit, lcs ménioires ([ui com-
posent cone lourde compilation sur la'monurcliie prais-
sienne , on 10 style est , en généml, trop indigne du sujet
or (in génie dc Frédéric. (Iliampfort travaillu aux. pamphlets
coutre l’ordre dz CDZCi/lnalflls, e1 51 quelcpms nutres'dizitribes
Ll'u meme genre. Il est aisé de reconnoitre (feux des écrils
(pi’a revus l’acudémicicn bel esprit : ils sont plus purs, et
rnoins véhémens (pie tous les autres. Y

La reputation dc lVliraboau étoit plus ou’éqnivoque E".
l’insmnt on se forum l’assemblée nationnle ; et son talent ,
Llu moins aux yeux des gens de lettres éclairés , n’é‘roil su-
péricur clans aucune panie. .

Maris il étoiL impossible qu’un homme tel que lui, doué
d’une léte active at d’un caracrére entrepreuanL , ne joufit
pas un role principal (ldnS’lt-BS nouvelles (lesiiuéescle la
France. 11 portoit, an sein des étnls~génémux , cles resscn—
timcns naturals contre la caste (111i l’uvoit proscrit , et un
attacliement inléressé pour cello. qui' l’avoit adopté. Toutes
les deux ont pu se plaindre égnlemwnt dc l’ile)il‘ eu pour
ennemi et pour défenseur. Son amilié fut missi limeste que
sa vengeance. 11 se jello flu milieu (le toutes les passions
populaires; ii an précipim 1e mouvement pour se {hire
cmindre , et fut lui-méme entrainé par elles.

L’élmpiencc des peuples libres avoit disparu depuis long-
reins : nous n’nvions de «rands orateurs clue duns la, c‘lmire.
Mirabeau s’élanga Llans Tn tribune, et lui rendit (pielques-
uns (it: ces mouvemens _et de ces eli'ets réservés aux siecles

 

 

 '_‘.4‘

Mus—1,44“. .» u..;_:_.;.

m

 

(3)

orageux de la liberlé. 11 cut quelquefois une dialéciique
vigoureuse at 1111111162 ; il manqua rurumeut aux granLlCS
circonstunccs 5 11 sut parler aux 11011111185 assemblés 5 11 (11:;—
Cum 6111111 165 intéréls politiflues, nan avec 111 perlcction,
l’art et les convenances qui distingucut 1es anciens 11111dclcs ,
Innis avcc unc énergie peu commune , et inconime jusqu’é
1111 7 (111115 19. lungue li‘anguise. _ . . .

(Le n’est pas (p1’il 11’a11‘de grands (yiéfnuts. Il tra1t01t.les
principes .111 gout , ave-c l1: 111é111e mepns .qule nos anuens
usages. S1111 slyle est violent, plulCJt 111’1’1111111113 ; 11 esL plcln
dc 111é121pl1ores peu naturclles et incoliorentcs; des-exprcs—
510115 triviules et recherchées y révolteut , 31 0111111115 1115111111 ,
les lectours (1111 0111 é1udié les nmitres; 11 a (111 1110:1111:—
mcnt, mais non pas toujours progresml, ct 8011161111“; ses
idées 6111111 sont raremeut neuves : 1111’s, L1a115 ses 11'1e111c11rs
morceuux , 111 111 prolondeur de ll/lonlcsquieu , 111 171510—

, quence passionnéc Lle Rousseuu , 111111 [10110556 (113 fiuilau;
e1 cepeudant les 111eilleurs (31111111165 16 regdrdeut c01111I11e le
seul oraieur {rangais qui 110115 ait dunné (1116111119. lclee do
Démoslliéuc. Observous que , par 1111 singulier rapprochcv
mom, le nouveatu Dénwslhéne eut auss1 1111111111165 rapports
avcc 1111 11011111111 Philippe , do11t lcs purusans étoleut
encore pnrvcnus {1 so rassembler duns lcs Ccrclcs constitu-
tion/1015. p. ,

11 me scmble , en 1111 mot, qu’un pout appliquer 5. Nina-
beau ce clue disoit B01168.” d’uu écrimin dc sou terns. 011 y
trozwc [a matiére d’mz grand esprit , 11111119 [11 for/m; y
manque. Si 111111111131111 avou \‘écu plus. 1:111g-Lc111s, 11’1111‘1111
I111 jusiifier 10115 165 élogos do :63 :1u11111'111cuis.. 51‘s wees e".
565 talens se pc1-fectio1111aie111 2‘1 nit-suro que 5:1 m1san supe-
rieure s’élevoit 1111-11655115 dc 1’csprit 116 Motion (at de 1’111—
fluenco des vices (p11 avoicm long-161115 égzu‘é 511 jeunesse. .

011 51111 (111711 est 111o1‘t cl'l'rsyé dc 131111111: crousé par 1111—
méme et plain de 111éliris pour les tribuues lormées 1‘1 sou
école. L11 perm do out 1101111119., auteur (le taut do Lléb:11l'kll‘es ,
purut 1111a calamité réelle; et (p11111d 1111.3:111ge a scs 111111g11ss
successeurs, 011 conga“: (:65 11131015 (1111 lurcnt prcsque um-
vers‘cls. Il 111L1t éh'e juste 611113.}; 1111. Lu EACIUUIL (.111 1121111. (16
111 tribune des omgcs trop dangmeux , 11 11 porté plusd’une
fois des VUCS 1rés~sagcs cl lx‘éa-CluVécs 1111113 111 législauon. 11
:1 8011101111 195 principes (1’12111: vraie liburté. ll s’cst élevé .1vec
force contra toutes 1135 11111121113 oppressives. 11 n 1115111 11:5 ty-
mns déumgoguos; 1111551 sss {1111013 sout—ils 11111113153 devaut

ceux dc lVlarat, 611-11311 n’é1111t I.lilsC1111sé.1'uc11l. Tel est le sort

de tous les clmls dos révolutions. lls laissent l’empire it dos

11011111163 q11’1ls out 51 pcine apicercus daus 1111111111: do leurs

011111111095. (39s 1:1»111plices font place 11 d’autrss plus v1ls 1:11-

Cnre, 61' 111 (losiiuée (les pcuples (111’011 voulml. re11tl1e 111011-

101116, 117011 deviant (1118 plus 111ull16111‘e11se. lVIimbeau prédn

10113 (:65 111.111); :1 son 111 416‘. 111'11'1.]1s se sont imp vérifiés pen-

(hut trnis annécs. (“11111111115 (J11’ils ne rcuuisscut encnru ,‘131

51111110110113 - nous toujours" dcs dcruiers conseils du premier

fonduleur do 111 révolulion.

P. ‘8. Au rests , cet esprit de lVIirabeau 11e ressemble
point 11 (leux ouvrages 1171 1111911113 genre 111110111 déia paru. Le
choix est [hit par des 111111115 114111195. Le précis de la Vie de
l’uuteur est écrit avec imérét. 1Vlr1is pout—okra l’édileur :1—t-il
twp exagéré l7élogc et trop dissimulé les fautes de Mgmbeau.

”MW—.—

Sur la def/liar message a’u a’ircctm'rc.

Ce message étoit alticnrlu avec impatience. O11 espéroit y
trouver un esprit (1e concorde ct de modératlon. Maxs 1e vocu

 

des bonscitoyens est tromr 1. Le. directoire, 2‘1 qui its dcux
conseils demandent une juszificution sur quelques-unes dc sesi
dé111an;11es, ne se justifie qu’en accusant. II :1 cm plus co’n-
venublu A m phi/11: science at autorité de nier tous les torts
qu'on 111i rcproche , et de prcndre un ton xnenagant pour
mieux dissimuler peuL-étre sss propres alarmes. 011 059
penser (p10 saPZei/u: science est ici Q11 délimt , et qu’une lellc
Conduits pout compromeltre son autorité.

L21 SéiLUCB du conscil des ciuq cents a présenfé, le 10 110111,
1111 CUHLHISIC rcnmrquable. Le président de ce conseil a pro-
noncé 1111 discours plein de sagesse e1de dignité. 11 a rendu
sur-Lout le plus noble homumge aux grandeurs dc la répu-
1311:1110 victoricusc , en dénanganl 185 crimes (1111 out 501111115 5011
bltlcfiiiu. 11 a sépuré 111 cause de la liberlé at (3211C (1e l’anar-
chic. 11 s’est 111011116 1113116 de loner les invincibles armées du
P111111, de 111 fi’leuse et de l’Italie , e11 vouant 1‘1 lqoxécration
Lles sie‘cles tous les brigands révolutionnaircs. 11 11,21 point
eu besoin, pour relever les triomphes qu’il Céléln'oit , de
prodiguer 1’111811‘113 au mallleur , le mépris 2‘1 119 granules
111111155 , ct 1.1 cal-11111113, 51. des tombeaux. L’ell'et dc cc dis—
cuurs a. él,é 5é11ér111.Lés 51110111165 de l’anurchie eux-mémcs
l’ont 21112111111111 cn 1161111551111t. ()n y préche l’union (1111 les
anéantiL. 011 y écarle 10111 préteme 119 gnerre civile , et la.
511C116 civiie cs1. 11—111‘ derniére cspémncc.‘

Lorsqu’une voix géuéreuse et vraimeut pah'iolique Calmoit
toutes les haines ct rappellnit la confmnce, 011 a rccu 11:
message du direcioire. Des sentimens tout co1-11caire; ont
succédé aux premiers. Il est dilliciie , on c» myumnt 1a con-
duite (185 (1011); pouvoirs (1.111s cette jo 11‘11ée , (1e Supposer
1111 corps législaiil' dos projms d’agrcssion, quand 11 no {1111:
61110111110 que des paroles de paix. ()n 11’iguore pas que la
multitude est 111911 crédule, et quc les factieux sont bien
11111111es; 1112115 6111111 pourra-l-on 1111 persuader que les Cnncmis
de la république 511111 lrx‘écisément ceux qui veulent étuhlir
sa puisszuice sur 1:1 1311110011113, 5111‘ 1a justice 61 8111‘ 103 1015 ?

011 avoit dcmundé :111 (lirectoirc des écldircissemens 1711:0119
sur la marche des 11011185, 11 se renfenne (Luis ses premieres
réponses (p11 11’écla1ircissoicnt rien.

011 111i parle Lles délibémlions irrégulicres dc l’armée ; 11.
doit rendre compte des mesures prises pour s’opposcr 3‘1 cetie
violation 1165 1015 constitutionnelles.

B’lais les directeurs ne savent ‘JW depuis deux jours ce que
la France‘enliére saildepuis trois 531111111195. Au reste ils
écriront aux grénéraux de prendre des précautions aprés 1e
danger, or d’au'réaer les adrcsscs (111111111 01105 Smut parties:
Que peuvcnt-ils 111116 do mieux pour lairuruluillité publit 11c?

.16 110 51115 (111015 son: ceux (1111 réIliant depuis quelque
tems 113s messages du directoire , 1111115 115 me paroissent (18
trés—bous 11111isuus. lls (lcx'roiont 111011 56 commuter dc la
supériorité (1135 bainnuetes et des canons, 0:. ne pas nous
ravir cellos des sarcasmes et des buns mots.

Le directoire Haguére Cucorc aroit {hit (105 aveux (1111
l’i1onm‘oient e11 manpmnt 111 v1‘;11c cause dos désordres 111115-
ric'u‘s. Les jzzcobi/Ls (31010111: désigués 0011111111, nos plus (1311‘
gereux 61111011118 (111113 les derniers discours dc Carnot , son
président; mais ce langage de Carnot n’est plus cclui de la
maljorilé (111 direcmire.

Aujourtl’hui 10115 1105 maux vicnnent comxne dnns 1e hon
Imus , comme en 1793 , (le 1’1'71/11’1110 rq’ya/ismc, dcs re'mz'x—
saz'res dz: loyaliwlw , des fwd/ks (in I'qya/z'snw, (it: Pitt r't‘
o’c- B/an/ccmbomg', ei; sur—tout do 1’or do Louis XVIII , (1111
en a taut pour cn dormer , et (1111 Viendra bienlét en per-
sonno , acheler 121 répnbliqm. ‘ '

Plus on réfléchit 1‘1 ccs étrangcs assertions , et plus on croit

 

 

 

 C4)

que 'le rédacleur du direcloire s’cst amuse. Rien ne pal-cit
(in diet sérieux dans ce measage. tLe pouvoir qui est charge
d’exécuter la constitution; et (pii en d tous les moyens , s’y
pluint (iU’Glle n’est point enécutée. Qu’elle singnliere incon-
séquencel . . 1
En y réfléchissant , on trouve , )e croxs , Ie mot ue
l’énigme. ‘ r . A
Ceux des directcurs qul gouvernent , etudient peut-‘ctref
dans leur paielis , l’liistoire do Louis XVI , conune ceiui—cz
étudioit , dit-on, celle de Charles I". L’exemple est trap—
pant. Il est possible que les courtisans du Luxembourg
répétent quelipielois , nu lever et au coucher , que .[es 211.0—
nargucs m3 (la/Ivan): pasfle’c/zir sails [’orguez/ des state/'5‘ ,' at
am; ceZIzi de Versailles ape/n71; .9071 arztaritépar sofas/Jesse.
£85 successeurs écoutent avec attention , et ne veulent pas
fairs: comme lui. Mitis tout est change», les places et les
tems. .
Quelquefois l’un se brise oil l'nutre s’est sauvé ;
lit par oii l’un périt , un autre est conserve.

‘ (latte maxime est de Corneille , comma on suit ; et
denuiin nous verrons ce que don hure le directOire. l4.

——_.-_I_l-—-—

CONSEIL DES CINQ CENTS.

PnésxDEch DE DUMOLARD.

Se’ance oil: 24 t/zcrmia'or.

Sur la proposition tie Noguier-Madiger, orgnne fie in

Commission dcs dépenses , le conseil fixe 2‘1 668,028 liv. la
Somme destinée aux dépenses du bureau de cmnptabilité,
1?:11u’l711115. Seront dé'luits de cette somme , les fonds pré-
cé-lennnent niis a la disposition des commissmres , pendant
in. l H? wnie annéc. .
L: lni qwi g-rolfibe l’impormtion dos mnrclmndiscs anglaises
i;'« a! point czir'w'u 0. Le gmwerneinent lui—mémc , si l’on en
cruit Tart-5 , .1 ll i: introduire , par le l'lavre ct pur Qieppe ,
um: tpuintite Consulézaldo do draps, dont Lt destination pre—
tosléo est l’lnhillmnr'nt dos troupes. thnd cc motif seroit
recount: liifgitin’uo , du Hl'liIlS est-il vrrii (pic le gonverncnieut
nuroit dl‘l llrire payer aux fournisseurs le droi‘i ti’entrée : c’est
cc (lu’il ii’u pits litit. . .

Le conseil nrréio (pi’il sent hit un message an (lirectoirc ,
pour Iui demandcr (les renseigneinens sur les inconvémens
on les nvnntuges do in loi.

L’ordre du jour nppelle 2‘1 1;]. discussion 1e projet présenté
par Tliilmudenu , et‘ tendant £1 suspendre les coznzmssuires
de la lrésorerie , comme prévcmu: de prévmicakion dens les
trnilés passes avec 1:1 compugnie Di‘ion.

IvIersnn convicnt (pic les cmmnissaires de la trésorerie nc
sont point exemptsdc roproclies 7 mnis le ministre (les finances
n’est—il pas plus coupuble qu’cux? N’est-ce pas lui (p11 sagna
lo imité (lésastreux pussé le 13 frimuire , avec la compagme
Dijon ? N’est—ce pas lui qui rendit ce traité exécutoire? Les
conunissnires n’uvoient fair que le proposer. I).’.iilleurs , en
supposant qu’ils doivent étre punis , peuvent-ils l’étre seuls 3'
ct dans le cas de in negative , il lnudm done envelopper dztns
la proscriplion , (les Mics plus élevées: La Imlitu‘ple‘emge
peut-élre inoins de rigueur dams les Circonslnuces ou nous
nous trouvons. L’opinunt demands (pi’il 118 50111 pomt donné
Suite rm projet de Thibaudeau , et que désormals les com-
missnires soient tenus de rendre un compte exact de leurs

opémtions.

contracté, dit-il, de poursuivre les dilapidtueu'rs do

 

Lanny, du l?uy--de-D<‘»me, fidé‘le a l’engagement u’il a.
it for-
Lune publique , denutnde si nous sommes encore aux tems
dos voleurs privile’nD-iés. Depuis long-terns l’indignation du
peuple uppelloit ld. vengeance des lois contre la. coalition
des vampires politiques. Del'ermont et Tliilmudeau ont porlé
c'mrageusement la. luiuiere dans ces mystéres d’initluitégJes
coupables no peuvent roster impunis. Est—cc aux legisla—
teuis, aux pores du peuple 2‘1 souli'rifi. en plitce des honunes
qui, par une connivence criniinelle, out laissé excroqucr
600 millions de inanduts quand il n’cu étoit di‘L (1116 40?
Le seul moyen de comprimer l’agiotage est d’en poursuivre
les insatiables suppors. E: de quel droit l’télévntiun des cou-
pztbles les niettmiL-elle au—dessus de la- loi? Lamy vote pour
le projet de Thibaudeau. -

l‘daillard reproduit centre ce projet les objections de lVIcr-
5311. ll ne voit dans toute cetle intrigue qu’un plan fornié par
le gouvernement lui—me‘me d3 consonxmer la ruine du papier—
mounoie. Cortes7 a’joute—t—ilJ 08 plan seul est un delit. Niuis
l’cxécution du moius EL produit quelque bicn :‘le numérnire
a reparu , et les contributions désnrmais acquittées en nume-
mire conuneneent z‘i grossir lo trésor public do riellesses
re’elles. Si You a convert les operations du gouvernement
d’un voile ollicicux , ne doiL-on pals aussi l’étendre jusqziss
sur les aonrmissaires de la tre’sorerie , (pii, dans cette alluire ,
ne furent que les agens complaisans d’une autorilé supé-
rieure ?

Thibaudeau : Je ne nl’atL'Cndois pas 21 voir des représen—
tans du peuple monter 2i cette tribune ,iarmés de plziitloycrs
one j’ose appeller comp/aismzs, s’ei'forcer d’zu'mchcr quel—
ques homxnes aux reclierches de la. justice, sous prétexte
(pi’ils sont associés 2‘1 (les coupables puissans. Si je‘ n’ai ricn
preposé contre le ministre des finances , c’est que la loi est
muetie sur la responsabilité des agens du directoirc. lVl-ais
C’est du corps législzltil'que sont justicinbles les commismires
d‘e la trésorerie ; et j’ai «in me borner a ce qui les con—
come.

Dans la premiere discussion que leur conduite fit nziitre ,
je prétlis qu’on emploiroit, pour assoupir cette zilihire , les
moyens dc seduction : mes conjectures se sont realise-9's. .Te
pourrois Citer (les pieces écrites qui prouvent qu’en ellet ,
les moyens de corruption ‘ont été tcnlés. Au reste , je ne
sais ponrquoi l’on‘veut me faire jouer un, role personnel en
ce moment ; mais le conseil rendra justice 5L mes intentions.
Quelle que soit votre décision , représentnns du peuple ,
vous ne décernerez sans doute point aux commissaires de la
trésorerie , une couronne civiqne. '

Le conseil ajourne a. demain la suite de In discussion ; et,
sur la proposition du president , il se forms en comité gé-
néml , pour s’occupcr d’un objet dont la. discussion ne peut
étre publique.

w.
CON'SEIL DES ANCIE‘NS.

PRXELSIDENCS D15 DUPONT DE NEMOURS.
Se’ance du 24 tire/wider.

Le message du direcloire , relatiffi lg. marche des trompcs
et aux (adresses des armées , est transmis nujourd’liui nu
conseil. Sur la proposition do Murinais, orgnnc de in com-
mission des inspecteurs , il sef‘orme en comité secret , pour
délibérer sur 'l’objet do. ce message.

v . .-~. WIT-L. L. . :~~;.~ in. .w u

 

0n souscrit 7501” cc journal, (2 Paris, aha: CRAPART, rue de Thionuille, No. 44 ;‘ CU'anT . rue 2111610!
Emerita ; ,3; 9101141“) , me dc T/Lionm'Z/c , No. 40 : et pour lame [a Belgique , ch62, Horgm'es , d JBruchZes.