xt7tqj77x808 https://exploreuk.uky.edu/dips/xt7tqj77x808/data/mets.xml Poujade-Ladevèze, J. H. Alexandre Dupré France Poujade-Ladevèze, J. H. Alexandre Dupré 1797-08-08 This bulletin is part of a collection of newspapers and journals published during the French Revolution, collated by unknown person, representing both sides of the revolution. Call Number Rare Books: AP20 .R235 bulletins Rare Books: AP20 .R235 French De l'imprimerie de LE NORMONT, rue Des Prêtres S. Germain- l'Auxerrois  This digital resource may be freely searched and displayed in accordance with U. S. copyright laws French Revolution publications France. Assemblée nationale législative (1791-1792) France -- History -- Revolution, 1789-1799 Le Véridique ou Courrier Universel, 8 August 1797 text Le Véridique ou Courrier Universel, 8 August 1797 1797 1797-08-08 2023 true xt7tqj77x808 section xt7tqj77x808  

 

 

 

1

LEVEREDELUE

{I UURKE‘L

D11 21 THERMIDOR an V de la 111')
(Mardi‘fi- AOUT vieux style )

v

R UMEV REBEL

publique frangaisc.

 

(01031111 VER'UDI 01/11) VE'I‘A’I'?

 

1115111901 £21m presgzu). gig/1611110 1111113 [6 1"1'131110111'. —— Ar1'1'1'é1) ([11 89/107 (11 flogim 1‘1 l'armée (1e '111nbre et .M'zuse.
—1.1; /1/:.'1';111.s' .S'LU' 8111012111). .11/1). —— R11 1111 01/11))” 111 ($11 1/1'11-11011'1), (lea 1Z1)11.1.' c011.5'e1'ls.——- 1’11]; port .mr [es pate): 5’5.
_— L(} I. )

so 11 011 5111'01rr1zz1fs'11111111 ([1 [a gal .11) 1111! '1)011a[ el 5111‘ .5011 111 Ina/Lent ~])1'.5011s.91'0n imporlante 8117' [‘1'

nature et [1) mode do eat urine/110111.

 

NOUVL LLESETRANGERES.
ITATIE.

Turin, 2'1 jail/()5.

Quclques précautions que la coni' prcnnc pour pi'L—
Vcnir Llllr révoiiltion, l'espi‘i-L L! insui'rrction “(1., no (10
p101 he on pylochc, Cl poncho jusqucs dams 1.111111
prole‘de dol .1 L'hCih' ct do in rareté (11's Grains
bilans de Demont Sossano,
pi'is ics armcs, so sont ré

. boils
165 im—

Suviglizino L't J'UIm ont

chencontrc ()ux Lx'ois rL') )iniens 11L) CflV'ilieliC
éloient déju imp im ts, CL lattuquc 211.111Lculiou dans

Harwein i'oit inégul la cavalcric a . LC; cuibuléc aprbs
avoir pci'du beam. 0111) do .1101). 1.2, mains on. on: (.1 111.35
ct blesaés q'd cn (ié'iel‘lCUl's squi (mt passé Llu cotédes
insurgés. CCU).— (:i, all momint d'Lii 011111111, L')loiL-11l .111
nombre de quatic miiio bieu 11111113 ,'ie115' IlOJleI‘C qms—
sitii ehmpic minute, Cl l’on apprendil'ins.'.1nt que
lins'n‘rcction s est placiamoc )usqu .1 Ccvu.

13.128 [11111131. -—— AprL-s le l(ombat do Jossano , entx‘e
la cavalci'ie et les msu' 171's 1.1 furcm' popui 11i1'c n 1) 1t
plusdc bumps; 10 116111110 uc Saviiriiano 211' 1111'. 1mm isl is-
sue du combat 10111]le 2'1 linslunt 3111' 105 13.15L'111<)s; i1
dcsaxmu les inililaires , (1L cnlonou Ios porlcs dos 111.1—
gusins do bled. S'étnnl cmpziré do in pcx'sonne do gou—
Veineur , Lclui— Ci avec .les {'crs 1111K pieds , i'ul CHUHCHL"
sur 1:) place pubiiqmc. pendant (pic {is COlllllliSSZliICS
(iii people vondoicnt 1L) bled u b.15pi'ix.PL)nd.mt cetlc
opération . ii fut continuollcment ouli'wL' ct 1110.11.11; é , (:1
on 111i piomit 10 sort de Fouion. Lu veme L'Iantfinie,
Ie produit fut parluoc ('nu'e is pcupie souvui'ain , et le
gouvoincur jclto dams un cachet

On 1 more 11-) )s 5111 [L5 , puisque les' insurgés élzmt orga—
nisri) s , ils no 1.1iSSLnt rien passer dams 1.1 capitaie: ils out
so so procurer de lai‘tillcrie. dos chuvaux ct dos muni—
tions' , Lniin on voiL .1ujou1‘d'hui (111:: 16 plan av>il été
combiné, puisquc les insuigés correspondent directe—
temcnt avcc Nice ()1 (161105. .

0.1 uss'ure en ce moment quc in ré1' .1111). est généraie ,
at 11: prélcxtc csk 1a chcrté dos bleds. Lcs' UlSLll <1Ls font
fusillcr tous les piétcndus accapzucurs. A Chéeri, a co

L; mais ils

mis .1111; d. ma 10 1111).; de ces _
9“
Filled , et so soiit pox. Les 2). dii'i'ércns 1)\'c‘Ls ()no a idii mur~

qu’on dit , i1 y en '11 cu déja quaiorze dc fusiiiés. Enfin
on pout dire qu’il n’y a quc la capitalc qui ticnt pour la
gouvci'ncmon .
11.2.11. BLIQUE FRANQAI SE.
Bruxez'les , Z9 16 15,1191'1111'1101'.

Lo g1.- '11131'31 Iioche 11cm darri1'c1'211’.uniée dc Snmbre
et Mouse; i1 .1 oriionm') i1 ia di\ision du général Le—
fL)b1'i'L)L,qui devoit quiitu' la rive di'oiie dullhin, do
no point abandonm' r 565 positions: il a egalemenl Jofiné
un nonvel or'du‘ .51 1.1 division (In (TL-moral Lcmoine, do
no point abandonner 595 positions : ii (milcment
donné un mom ()1 ordie u in division (in 'g()111r1'.l Le—
moine, 11: 511116161 (11113 5.1 111:1 who; one colomm est
pros Givet. ct (icux auti'es coimmas 5111' la Sambi'e.
Lafdivision (111 "L'HIIL'J‘RL Richepanse csi toujours dams 111
Ch 1.;1111pagne. L1 i'orps do troupes qui éfloit passé par
Luxembourg pour sL) rc-n dre dons l’iniéiicur (i1) 111 1L)-
PUb'i’lue1 1bicnl. (11) i'cpusscr par cctie fortei'se 3e pour
yptourner sur 105 bords de la Mosellc. Le irL-nt'nd
Iioclie paroil L-tie Li'i's— imbeciltcnt do son voyage 51
Paris; si l’on VHIL mc'nc s’cn rappomer a certains
.1113, i1 11 domain-11L 5.1 dcmission.

P ‘4 R 18,20 1718171111101:

011 vent bzilier; on a in rage do din.) (.es inots lien-
r.11\,on a la pi'L'lmition u" ".111i1' 1c 1101 9.5111 it .1 ]' éru'iition- -
deiatautdecompnraisons1.1115305 , tantdi) mpprochemcns
puéx'iis, iant d'applii'aiions ridicules d1) l'hisloirc 1111-
cicrme au 'lcms prosent. Buonuparlc public) Linc procla-
mation pieine de monacns indiscrcltes ; anssi-tot voila
l’magination dc nos «Ecrivains qui i'i‘unchit d'un saut, 1m
espacc dedix-neuf siC-clcs ; Ii) corps légisia'tifest lo 5&—

nut remain ; Pichcgro (-51 Pomnée , st Buonaparic est
Cesar qui 3 "WW 0 VPi's 11) Rubwon. ll est assez singulier
quo cc soienl pi'dacisimcnt 11's amis (1n corps logishitiE
qui sc pei'inettont one mmparaison d 1111 :uissi mnuvais
augnrc. Qnanl aux journaux jacobins ils 110m .13ch
(1'.uc011)rle (leshuricur- do 121 iopubliqm) mmaine, avcc
10 soi— disant dL'fonsmn' do 121 1(pub1iquc imm' '11i5c.

30 his so .1113. 111iiitflircs 16 Sum dc' when. ;i on pcut éia-
hiir IL) moindre p.11'.i]|Llc 0er lo conqnérnnt du monde
el 10 conquéraut de la Lombardie , mais :21 51111110521112. .1

,
, a

u.

 

 Bnmmparte ln infi-mc ambition qu'lt Cesar , on voit (hi
premier coup—d’ieil qu’il nc pent avoir ni le meme but,ni
les monies prélcxtcs, ni les memes moyens. '

Lu répolilique romaine n’etoit plus qu’une'ombre ; le
sf-nat. (ft lo pmple no liaisoient quc préter leur 110m aux
intrigues do Cesar cl rlc Pompée 5 For et le fer nommoicnt
lcs magistrats; les armécs ne connoissoicnt plus d’autre
patric que lcur camp , d’aulres loix que cclles (le leurs
gonéraux; la mailresse Llll monde avott bcsoin (l’un mai—
trc , ct temioit lcs bras au premier ambitieuxqui oseroit
lui dunner do; tors.

Marius ct Sylla l’avoicnt déja faconnéc m1 joug, ct
lcur sort n‘otoit pas l'ait pour ctl'raycr lcur successeur;
ions l(:S (leux otoient morts clans lcur lit; 10 premier sur-
charge do sept consulats, ct is second plus grand encore,
par Pabilication voluntaire dc sa diclature. César ,_ en
passzmt lo P z 'iicon , n’avoit pas uu gouverncmcnt ii ren-
vcrser , mais un homme ; cc n‘étoit pas unc nation qu’il
ax'oit a vaincre, muis une arméc. 1.0 premier dos H)-
mains par so. unissunce , parses talens at par sea—exploits,
ponvoit 1".nsonnalilenient aspirer it la gloire dc (lonncr
‘les loix 21 Rome; mais un ctr-anger, mats uu corsc qui
scroit asscz inscnso pour franchir , lcs armes ii in main ,
les barritrcs sucrécs dc la liberté , trouvcroit (lcvaut lui
cotte ropiiblique francaise , l’adiniralion Ct 121 terrcur do
I‘Europe , cimenté’e par tant clc mall-.curs ct (lo victoircs;
trouveroit cette constitution solemncllcmcntjurée , gage
rlulionheur ct (1c l’indépendance do 25 millions tl’iioin—
mes ; i1 trouveroit le corps législatifadossé ii la nation
qu’il Joprésente; il trouvcroit tout le pcuplc l'rancais
qui lui donneroit un peu plus (l’emburras que le .pontifc
rte Rome on lc (loge do Venise , et qui nc rcculeroi't pas
aussi aisélnent que les miliciens dc l’cmpercur. L’exemple
do. vil tyran qui subjugua laFrancc , n’a ricn d’eneo'pra—

rcant pourBuonaparte , et la catastrophe du 9 tliermidor
doit absolumcnt le dégofitcr d’essayer un 51 mai.

Cesar qui avoit la force, ne dédaigna pas (1c mettre
de son cote les apparenccs do In raison et dc in justice ;
1!} esclavcs dc Pompée , qui composoicnt alors cc qu’on
appcloit le sénat , fircnt voirjusqu’ou peut ziller l’cxtra«
vagance d’unc grande assembléc que l’esprit do parti do-
Jninc. Le héros de la république , le vainqueur des gau—
lois , célcbre par (lix ans de triomplics , fut balfoué par
une troupe dc plats discoureurs , iqui ne vouloiont voir
'cn lui que le chcl‘duparti populaire. Ses (leinanzles lcs
plus raisonnablcs furent rcjcttécs avcu dédaiu , ct Cesar,
en n’écou (ant que son ambition, parut suivrc lcs mouvc—
mcns d’une vengeance légitime. Mais Buonapartc a—t—il
de justes sujets dc plaintcs '? Quel outrage a—t—il regu ?
qucl rcl‘us a—t—il essuyé ? Quclques réllexions aussi sages
que morlcstcs sur l’usage qu’il a fait (16 la victoirc, pour-
]‘oicnt—cllcs servir (l’cxcuse au plus grand dos attenta’ts?
Si cc solcii (le l’Italic a soufl'ert quclqu’éclipse, c’est sa
{ante , et non ccllc du corps legislatif; i1 n’y a point‘ do
trophées ('apablcs (l0 sauvcr du ridicule , un conquérant
qui , au nom de la liberté ct des droits do I’homme , éta-
bl‘it dos républiqucs £1 coups dc sabre.

CC-sar marclioit :‘i Rome, souslc prétexte dc demandcr
justice au pcuplc, dc l’oppression (lu sénat: mais qucl
motil'spcrieux amencroit Buonaparte sous lcs murs‘ldc
Paris? Vicndroit- il dél‘cndrc la libcrté, on opprimnnt lcs
representans (] u pcuplc ? mainlenir la constitution ,enfré-
Iablissantlatcrrcur? Cclu ne seroit pcut—étrc pus ex—

)

u-aorclinai ‘e de 121 part d’un liomme qui regarde 1c canon
commc un moulc it republique. ‘

Cesar étoit entouro dc legions invincibles , aguerries
par (lix ans de victoircs ; ses soldats étoient les soldats.
(le (IL-sat , et non ccux de la républiquc; il étoit stir de
leur lidolité comme dc lcur courage ; instrumens avou—
gles LlC l‘ambition do lcurgénéral, ministres cntousiastes
et‘t'anatiques de ses volumes , prC-ls ii s’élaucer duns les
flammes an premier signal , ils ne lisoient point les
jouruuux , no fuisoicnt point (16 motions ; incapablcs‘
(lo raisonner , ils nu savoieut qu’obéir. Mais Buotyiparte
commando £1 des citoycns raisonneurs , politiqnes , phi-
losoplzcs ymétuphysicicns , discu‘tant , calculant , deli—
bérant , at no so determinant a l’obéissance qn’avec con—

‘ noisszincc do cause. César il’avoit dons le n‘ionrle cntier ,

d’autre rival que Pompée ; Buonuparte aul‘oit a corn;
battrc la julousie dc tons lcs géné'raux dos armies fran—
cnises , et inémo' dos compagnons dc ses vicloires; i1
auroit a combattre l’indignution ct l’envic dc toutes lcs
puissances [l0 l’liuropi: , qui n_c vcrroicnt pus tranquil-
lenient one 51 belle proic tombcr cntre sos mains.

Césur étoit inaitre puisililc do scs conquétcs ; en par—
tunt de Rome,i1nc laisso I. point d’vnncmis tlcrriorclui.

Buonaparte , en partant pour Paris , ne lnzsseroit—il
pas ses républiques cliérics , scs cni‘uns qu’il a concus
par l’opération de la. baionctte, exposes it tous les ou-
trages du l'arouche autrichicn ? ces enfnns tux—memes,
quoiqu’encore au berceau , ne sont—ils pas déja exces—
sivcinent turbulens , et n’ont~ils pas besoin d’etre tou-
jours contenus par les memes moycns qui 103 out En—
gendrés? ils puurroient bicn s’émunciper pendant le
voyage dc leur pore en France

Enlin Cesar avoit pour luiulccorpslégislatif ,c’est—
it—dire le peuplx: z'omuin ; i1 combuttoit la faction diii'di—
rcctoire , c’est-u—rlire du sénat , touj ours cnn’emi de la.
liberté et (le l’éu'alité.

U .-

Buonaparte auroit contrc lui la nation francaise , et
L1 l'avcur attached it 565 i‘cpréscntans; il in: paroitroit
(lans la lice que commc le champion du triumvirat , et
lo clicvalier desjacobins; scs armcs seroient couvertes
(le l’exécralion publiquc. ~

Parisicns , soyez donc bieu tranquilles sur le compte
(1e Buonapartc ; il Vous a menacés ; mais il no viendia
pas ; César IlC menaca pas , mais il Vint ; le général
italicn esttrop prudent pour se méler de nos afl'aircs. Il
suit part‘aiti'ment ce qu7il lui faut ; ou pourroit—il étre
mieux qu’au scin de su famille , et sur lc théfure meme
de sa gloire? aprés avoirpesé ses dcslinées dans la ba—
lance de la politique ; i1 trouvera sans doute que le
prolectorat des républiques d’ltnlie , présente a ses ex—
ploits un prix plus sur , moins odieux, ct aussi brill-ant
que lo tréne meme de France , tréne cnsnnglanté par
son dernicr roi légitime, et qui pourroit bien l’étrc
encore par 10 prcmierusurpateur qui oseroit s’y asseoir.

La séancc (l’hicr a pu i'airc conjéclurcr qu’il y avoit
cu une conference entre (les membres du conseil et le
(lircctoirc. On croit généralcment qu’elle avoit pour
but (l‘arrangcr lcs choscs it Ramiable. "On Llll que Carnot
qui présidoit lc (lirecloire , a répondu que l’on devoit
compter sur 1c maintien de la tranquillite pnbl-ique; que
le gouverncmcnt avoit les yeux ouverls sur tous ccux
qui clicrchcroient a cxciter dcs troubles , ct qu’il

1 rise d2
.‘t-pondi

(in cm
Poulti
tioum

11f
nous s
niére
confia
no so
gnant
gage
justic

l’eit‘cl

Le
forte
devm
dnns
quic
vacc—
-pour
expé
cone

qui s

 

 royoit nvoir la certitudc d’étre it mime (1e lcs pré—
onir. Cette ‘épo'nse suppose quc la cause dos troubles
hors du gouvernement; mais s’il a réponolu (lu
mintien (la la tranquillité publique, il s’cst Sttllidaln-
neat cxpliqué sur ses intentions. Quelques journaux
‘ nircnl que ce sont Rewbell ctLar-éveilliizre qui out
“i crnandé tlll entrotien particulier, et que les inspec—
curs de la sallc, instruits des résultats satisl'aisans do
’. 1:1, entrelicu, out envoys au directoire unc deputation
g] rise dans les deux connnissions , a laquelle Carnot a
‘pomlu que les troupes destinecs pour Brest, pour—
suivoient leur route, que les autres retrogradoient , ct
qu’on avoit Fail arreter plusieurs agitatcurs. 0n ajoute
quo Scherer a eujoint au general Hui rt, chef de la
1951‘)” tranche, levee Inconst1tutionnellcn‘u';utz do partir
Sur—lc—Cltulnp , sous pcine d’étre more , ct qqu a donné
ordl‘c (1e sortir dc Paris, a plusieurs oilieiers, dont la
prescllcc causoit (l0 l’inquiétude. ll paroit que Carnot
avoit promis a la deputation que ecs mesures Sl néces—
silll‘CS pour la tranquilhto publique, alloicnt otre re-
,ominanzlées an able du ministrc. Poultier qui no man -
que pas les Occasions iljinsulter Carnot, (lit a cc sujet ,
qu'en promettant (10 lane rcnvoyer de Paris , les nnli—
taires rét‘ormés on retires, il s’est cru encore membrc
(tn comité (lo Saint-Just et de Robespierre. Le meme
Poultier pretend que cc renvoi est unc incsurc réuolw-
tiommiru.

ll paroit certain que 10 general Augcrcau est a Paris;
nous souhaitons que les qucrclles soicntterminéesxde111a.
niore a ne plus renaitre, mais nous ne sommes pas assez
conlians pour l’espércr; nous craignons que uette paix
no soit, comme on dit, qu’une paix pldtrée : en la 51—
gnant, le corps ‘législalif n: s’est pas sans doutc en—

;ustice qui doivent honorcr sa carriere. La'cause restc;
l’eli'et n’est done qu’ajourné.

W
Les lettres do Brest annonceut qiic la tlottc anglaise ,
forte (1c 2‘3 vaisseaux dc ligne , a retabli sa croisiore

(icvant cc port, et-qu’elle a ell'ectué un (lobarqueinent
clans la baic th Bertliaume; que le general Meunier
qui commando (lans cette partic , a fait deinamler au
vice—amiral lVIorard-(le—Gnlles inille llomincs Ll‘ai'tillei'ic
pour garnir lss l‘orts , ct que les ortlrcs venoient (l‘étre
expédiés pour t‘airc debarquer trms cents lioinines de
cette armee , ct dc prendre les autrcs dans les brigades
qui sent a Brest.

CONSEIL DE 8 CINQCENTS.

Sconce (In 20 [/zermidor.

Dutresne ,. an nom (l6 in commission (les depenses ,
fai t un rapport dans lcquct il expose colnlm'n les unar»
eliés oncrcux ont cpuisé lc tresorpublic, et tartsen—
tir la nécessité d’ctablir 811511 1111 ordre qui prénenne
les dilapidations. A cct etfet , il propose ale cléclarcr qu’a
oompter du 1”r vendéiniaire procliain , toutcs 1cs fourni—
mx‘es pour les armoes et les tlchrses parties du servu‘c
public seront données , par adjudications au rabais, ct
qu’cllcs seront payées au comptant. ‘ ‘

Le conscil ordonne l’imprcssron ct l‘ajourncment (lu
V ro'et.

P Siur le rapport (lu meme membre , 1e conscil prend“
ensuile'unc resolution qui met unc somme do 27: millcl.
it la disposition dcs eomniissaircs de la trésorerie , pour

gage ,3; renoneer 21 tous les pro'jets d’humanité ct de‘

 

1e paiementdutraitement d’un mois (151 21 des employés-
rél'ormés.

La loi sur lcs patentes coniamne les coznmcrcans et
ouvrlers qzii n’auroicnt pas payé cc droit , a unc amende
égale au (lixi‘omo dc la paicute par clmque décadc do re—
tard; maiseette peine I. excite dc vives réclamations , et
la connnissron chargée (1e les examiner en a reeonnu la.
)USllCC.

. Tal‘bé , rapporteur , fait sentir combicn il est inipo-
litique (l’aigrir par des peinr’s trop rigoureuses , la
classe utile dcs artisans et des ronnncr‘eans , conibien‘
ll est injnste , sous lo prétcxte d‘accolérer 1e paicmcnt
d’un iinpot, tic poursuivre pour it: moindre retard lc
contribuable , ct th le mettre ainsi , 51 force diamendes ,
dans l’impossibilité réelle dc s’aequitter. Je propose
done do rapportcr i, eat égard , ia loi , et (l‘aceorder
aux débiti-urs en retard , un nouveau dilai , (tans lequel
llS Ilcvront payer. Le projct qu’il présente est adopté en
ces termes : '

Art. 1"“. es dispositions de la loi sur les patintes ,
qui prononeent une amende centre les dc’biteurs on re—
tard , sont abrogécs. .

II. Tous les eitoyens assujétisau droit (le patcntcs ,
qui ne se sont pas encore acquittés, seront tenus dc le'
faire clans la quinzaine dc la promulgation de la pre—
sente.

III. Ceux qui n’y auroient pas satistait dans cc délai ,
seront poursuivisg, de la maniere prescritc par l’articlc 3'
(1e la loi sur la contribution fonci‘ere.

Uu inenibrc demandc , par amendement, queles amen‘
dos quc le trésor public a rogues soicnt rentlues is. ceux

ni 195 out paye

Tar-be appuie cette proposition , ct le conseil consulté
adopte ect article ailditionncl.

I’ichegru fait adopter la rédaotion diatinivc dc la réso~
lution sur l’organisatiori de la garde- nationalm

DulmisDuba)’ (lernan-le a cc sujet la parole : Uri (lea
articles (lo la résolntion que vous avez adoplée , (lit—it ,_
onlonnc l’armement (Pune partie do 10. garde nationalc
sédentaire ; je ne pense pas qu’on ait vouln étal)lir uno~
classe privilegiée , ct iconséqncmment il t‘audra urine:
toute 1a gardt: nationale; mais il est daus 'lcs principes
(l‘une sage (Economic do no point ordonner dc. dépenscsI
sans en avoir l’état au moinSpar appereu.»

Or, qui n’est pas ctl‘rayé des frais iiuinenscs qne coir-
tera l’arnieinent (to la garde nationale , lorsqae toutes
les parties (In service public sent on soutl‘ranoc, lorsque
les rcnticrs ne sont point payés? c’est moins adonnerdcs
armes aux citoycns qu‘a lcur donncr du pain , qu’il {ant
s’oceuper.

Duhois-Dubay ilcniande done one let commission soit
chargée d’examiner si l’armcment (1c in garde nationalc
ne doit point (:trc a la charge ou des communes on (103
citovens. '

Kppuyé , s‘i'scrient quelques membres, l’imprcssiox
du discours ; l’ordre du jour, roprenncnt d‘autres lllcm<
bres , et 10 conseil consulte rcjette l’impression.

Aux voix la proposition , s’écrient: ensnite divers
membres. L’ordre du jour , rcprcnncut dc nouveau
d'autres membres.

Guillemardet reclame la parole : Je m’opposc a lfordrc
du iour , (lit—it , car on no l’a point motive, otjc pence
qu‘il faut ici s’egcplin‘lucr. cht—on n’armer qu’unc partig

 

 dc. Ia garde nationale , ou veut—on I’armer toute entiére?
Alors qui pourvoira aux frais de l’armement?

Pichegru : La commission vous a propose l’armement
général de la garde nationale , en commeneant‘par les
grcnadiers et les chasseurs. On dcmunde qui fourmra
les armes ? mais les armcs sont dans les arsenaux de la
républiquc , ct c’est de ces (lépots qu’ou les tirera pour
les remettre aux citoyens , sous la survoillance des
administrations.

L’ordre (lujour, s’écricnt alors une foule (1e membres;

et l’oro’rc du jour mis aux Voix , est pi'ononcé.

Maillard réclamo la parole pour une nouvelle pro-
position. Je viens, (lit-i1, dcmander le rapportdu dé—
crct qui Clllt‘VC a la garde nationale ses canons. (Plu-
sieurs voix : Ah ! ah ! ) Je souticns que la garde natio~
:uale sétlcntaire et la garde nationale en activité», sont
5111‘ la meme ligne , suivant le‘ vosu de la Constitution
Pourquoi done leeu' organisation seroit—elle difféi-eiite 1?
La derniere a des canons, pourquoi la premiere n’en
auroit—clle pas? Dcpuis l’invontion de ces benches £1
feu qui vomissent la mort , la force des armées estdans
les canons ,: cc sont cux sur—tout quidécidcntlu victoirc.
Voulez—Vous donc que la garde nationale soit ainsi privée
do Ia véritahle l'orcc ? ct si la tranquillité publique cou-
roit (les dangers , si les directcurs de la force armée se
livroicnta (les tc-ntatives usurpatriccs. ( Murmures. )Je
nc parlc iciqu’hypotétiqucment, et jja’i ie droit de sup—
poser l’usurpation puisque la constitution le suppose
eIte-méme; car clle determine les peincs qui doivent
étre infligées aux usurpateurs. ' -

Je 1e répetc (lonc ; si les directeurs de la force armée
vouloient usurper 1e supri‘nnc pouvoir, établir 16 re-
gime militaire , il faut alors que la garde nationale
puisse repousser to force par la. force, ct vous avez bien
vu ’en vcndemiaire quel abus on a fait (les canons. (Mur—
mures.) Jc dcmandc donc que la garde nationals seden—
iaire ait dcs canons comme la garde nationale enacti—
vité ; car ‘, d’apres la constitution, leur organisation doit
étre la méme , et ce principe yous l’avez déja recoiinu ,
enlui donnant ainsi qu’aux troupes de ligne des compa~
gnies de grenadicrs ct de chasseurs.

Le president: La proposition est—elle appuyée ?

Non, répondent plusieurs voix. Oui , s’écrientd’au:
tres. L’ordrc du jour , reprennent alors une foule dc,
membres.

Le president conlsulte le conseil , ct l’ordre du jour
est prononcé.

Favard donnc lecture de la redaction definitive de la
resolution sur les obligations antérieurcs au premier
janvier 1791 , que nods avons fait connoitre hier.

Vaublanc demands que lo consctl prenne en considé-
ration 10 sort (les Jnallieureux créanciers du trésor;
qu’on examine s’il ne conviendroit pas de faire en leur
faveur une exception , puisqu’il est evident que n’é—
tant pas payés , its me peuvent pas payer.

0n invoque lc renvoi dc cettc proposition £1 Iaieom—
mission. Des oppositions se manifestent. L’ordre du
jour‘,‘s’éericnt ptusieurs incmbres. ‘

Emery s’élevo contra l’ordrc du jour. Vous avez , dit-
il , ordonnfi lc paicmcnt sans rc'duction (les obligations
antih-ieures an premiér janvicr i791 , tort bien ; mais
ce principf: gent-rut , bon en lui-mémc, pouvcz-vous

is. ‘—

4
l’appliquer indistinctement, et dans toutes les ail-cons.-
tances , lorsque toutes les fortunes ’particulieres ont
été bouleversées par une force niajeure , par unc révo—
lution inouie comine la notre , par l’actiou meme dn
gouvernement et dc laloi? Iintrcla multitude intinic
(1e cas qui se préscntcnt, je nc vous en oll'rirai que
quelques nns. Un particulier avoit , en 1789 , one term
qui valoit 100 millc francs; il a cmpruuté sur son
bien; mais sa fortune consistoit cn droits t'éodaux;
cesdroits ont eté abolis, et sa propriété ne vautan—
jourd’hui que 5O mille francs; ne prendrez—vous point
on considération les pcrtcs qu‘il li’a :faites que par force
majeure ? 1e forccrcz—vous ii payer sur-le-cllamp , lors-
qn’il estsans moyens pour le hire? 1’)" forccrez \rous,

~ stir—tout , ‘sous peine d’étre voué z‘: l’inl'umie, et a la

pcrte des droits dc citoyen "'

Je passe it un autre excmple.

Un malheureux débiteur avoit emprunté‘sur ses biens
dont la valeur excédoit2 , 3 et 4 lots celle de sa dcttc;
mais ses biens ontété confisqués révolutionnau'eincnt; il
n’a rccu en (teilommagementquc (les eréanccs sur t’état ,
ct il 3 etc couché sur le grand—livre. Comment voulez—
vous, lorsque to nation ne lui paie que le quart do 58.
rente , qu’ils‘acqnite enversf'son créancier '3 t’audra—t—il
qu’il vende son inscription? qu‘il la vendo it Vil prix , ct
qu’il s’enleve ainsi tous les moyens d’existence pour ne
se libérerqu’imparfuitemcnt envcrs son créancicr? ll est:
une foule (l’outres cas bien plus proprcs a fail-e impres—
sion sur vos csprits , mais sur lcsqucls la prudence me
defend ile m’appesantir. J’cn conctus done que ‘ces con—
siderations mérit‘ent (t’étre murement examinees , et
j’insisic pour le renvoi de la proposition dc Vuublanc a
la commission.

Appuyé, s‘ecricnt plusieurs membres; et le renvoi
mis aux Voix est ordonné.

Le directoire fait passer un message , .ar lequcl i1
rend coznpte des mesures qu’il a prises pour .‘l’exécution
dc la loi sur les limites constitutionnelles.

Cette loi Vouloit que dans la dccarle it Hit établi (les
colonnes :1 chacune de ces limites; mais cc dolai a paru
insnilisont au ‘(liilectoire pour la construction de ces co—
]onncs , et il annonce.qu’il Vient d’ordonner de faire
e’riger provisoirement des poteaux.

A ce message étoitjoint un rapport (les ingénieurs sur
la fixation des luimites constitutionnelles.

On en demande 1e dépo?’ aux archives.

Le dépétest ordonné 5 Malesvréclamu en outre l’im—
pression du rapport des ingénieurs. Il est hon , dit—il ,
quc tous les citoycns connoisscnt i’es limites qui sont ,
it mes yeux, tc Rubicon dc la constitution.

Le conscil ortlounc Vimpression (lu rapport.

Aubry , an nom dc la commission (les inspecteurs ,
présonte a In discussion lc projet relatil' i‘i l’organisation
de la gardc constitutionncllc clu corps législatit'.

Sava ry observe que ce projet difTCre dans ptusieurs dc
s'cs parties do celui qui (1(1sz avoit été soumis au conseil ,
at it en invoque en consequence l’impi‘ession.

Aubry ne s7opposc pointil l’impression; mais vu l’ur—
goncc (I’tii'gaiiiser enlin Ia garde constitutionnelle du
corps legislaitif, il dcmande que la discussion s’ouvre 2/}

‘heures aprbs la distribution. Adopté.

J. H. A. POUJ'ADE—L. '

 

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