xt7w6m335f2x https://exploreuk.uky.edu/dips/xt7w6m335f2x/data/mets.xml Fontenai abbé de (Louis-Abel de Bonafons) 1737-1824 France Fontenai abbé de (Louis-Abel de Bonafons) 1737-1824 1792-02-20 This bulletin is part of a collection of newspapers and journals published during the French Revolution, collated by unknown person, representing both sides of the revolution. Call Number Rare Books: AP20 .R235 bulletins Rare Books: AP20 .R235 French Au Bureau du Journal general de France ou affiches, Paris, 1785-1810  This digital resource may be freely searched and displayed in accordance with U. S. copyright laws French Revolution publications France. Assemblée nationale législative (1791-1792) France -- History -- Revolution, 1789-1894 Journal Général de France, 20 February 1792 text Journal Général de France, 20 February 1792 1792 1792-02-20 2023 true xt7w6m335f2x section xt7w6m335f2x   

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GEN—REAL)

PAR M. FONTENAI._

Du. Lundi 20'

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chrzer 27.9.1.

 

V

MM. lcs Souscnmrnunsl, dont I'nbonncment finit 51 la fin de ce ntois, 6.: qni defircroicnt lc rcnouvcller, font ptie’s dc

fairs tonnoitre incefl‘amment 'leurs intentions , afin'qu’il n’y air point d’interrupzion dans la fervicc.

 

ASSEMBLEE NATIONALE.
SECONDE LEGISLATURE.

' Sérmce dz: Sanmli fair i8 Février.
LE principal objet de cette Séance a été .le
Rapport des troubles d’Arles. En voici les traits
les plus marquans , autant que la fatiguante volu-
bilité du Rapporteur a pu nous permcttre de les
faifir.

a La ville d’Arles avoit quelque raifon de regret—
ter l’uncien regime, puree qne dans ce temps—l3“;
par le moyen Ade ion abonnement ,‘ elle szyOIt
trés—peu d’impots. Deux partis fe lorment tians
fes mugs , l’un fous la denomination def/Ionédtem,
l’antre fous celle dc C/zifuniflus. Le premier eit
)artil‘an d’un nouveau regime. Les Chiffonil’ce
reprochent des exces aux Monédiers , notamment‘
le tort d’aVoir menace de coups dc nerf defboent
les femmes .qni ne voudroient pas reconnoitre le
nouvel Eve‘que.Métropohlitain, 85 ils conduifent
en triomphequelques Pretres non—allermentes qui
avoient rte ‘eloignés de la ville par les menées des
Monédiers.

« Dans une .Affemblée qui a lien pour s’occu—
per d’Aflaires pnbliqnes , tout—fi—coup on répand
le bruit que l’armée de Monteux approche, le
Maire elt amené 51 la Maifon Commune 8c gardé
3t vue pendant quelques jours : on fe tranfporte
enfuitc dans fa maifon pour fouiller dans fes‘papiers.

)) Le 14 Juillet , les Monédiers, apt-es avoir
célébré l’anniverfaire de la Révolution par un
feltin , danfent des farandoles fur la place publi—

ue , 8: (‘e rendent enfuite dansun Cafe , on s’é—
lcve unc rixe entre les Monédicrs 8c plufieurs
Chifibnil’tes: dix Monédiers font décrétés de prifc-
de-corps; 6n menace d’en pourfuivre plufieurs
autres. Ces procedures caufent une emigration
confidémble. Les Patriotes des Dépurtemens voi-
fins menacent de fondre fur la Ville d’Arles : 1e
Département , par un Arrété , fait mure‘r le lieu
'appellé, la. Chiffonne, 8: défarme les Citoyens.

» Lorfque les Monediers le trouvérent défarinés,
les Cliifl‘onifles répandent le bruit que le Clergé v3.
rentrer dans fes biens , 8: la Nobleffe dans fes
droits; pluiicurs portes de la Ville font murées
par les Chifi‘onifies; ilS s’emparent de quelques
canons d’Armarteurs, 85 de quartoze ccns fuiils,

’deltines pour la. Troupe de ligne, font des ou-

Vrages 'extérieurs de fortifications, appellent les
Artrllc-urs de Carpentras, pendent le Maire en ef-
gie, Scle fieur Roufian de Beaucaire8z André, font
des enrélemens pour la contre—révolntion d’Arles.

Les, Chiffonifies prt prefenté_ces,melures comma
necei’i‘uires pour leur i’ureté particuliére , 8c favo~
rubles an bien public». V

Le Rapporteur conclut par‘un projet de décret

' ainfi congu: ~

1°. Les individus qui' fe permettront les deno-
minations dc Monediers 85 de Chifl‘oniltes dans la.
Ville d’Arles, feront pourfuivis comme pertur—
bateurs du repos public.

2°. Les canons 8e les :4, cents fufils enlevés ,
feront remis au pouvoir du gouvcrnement.

3°. Les urmes ferontlrendues aux Citoycns do-
micilités. .

4°. 11 fem formé dans la ville , nn nouveau ba-
tuillon de Volontaires, qui feta déplacé aufii—tot
aprés fu formation. . ‘

La deliberation cit ajournée, 8: You décrettc
l’impreflion. . .

_Un membre propofevun pr01et de décret au
fujet de nouveaux fonds Stuccorder pour la con—
tinuation dcs truvaux du Pantheon Frungois : « Jc
demande l’ajournemeut )LIfqu’il lit fin de la guerre ,
dit une voix ». Guerre ou paix , l’All‘emblée n’en
accorde'pas moins 14 cents mille livres.

Rupport au fujet d’une demande .faite par .lc
Dépurtement dun Nord , de. deux millions pour les
troupes; cet ob)et cit moms prelfitnt , la. delibe-
ration efl Lgournée. _ -

Se’ance du .Dimanc/ge 19 Fjvrier.

Dabord quelqucs obfervations fur les allarmcs

  

 

{ 9.06]

que la Rapport .du Minifire a répandues quant
aux fubfifiunees. M. Thuriot craint fur~tout que ,
fons prétexte dc nous vendre (les bleds e'trangers,
on falle fimplement voyzigerles n6tres pour nous
les revendre plus cher. Ccs obl'ervutions font ren—
voyées an Comite’.

Viennent enluite les‘Adrefi'es, c’efi aujourd’hui
Dr‘manche 8; le Dimanclze firms. Les Petitions font
Vi'ves, aniinées. On en peut juger par les exprell
fions dc celle—ci.

«Les poignards de nos ennemis , nous dit l’une,
touchent nos poitrines; les torches dn l‘hnatifine
ferpentent le long de nos murs. llzitez—Vous de
demunder le figlml du combat».

Quelqnes autres nous l‘nnt (le grands éloges des
denx l_)écrets frappés du Vera; 5c fur—tout du
Serment de l’All‘emblée, le 14 Junvfer. Mention
honorable.

Encore une A.lrell‘e L-lC l’armee dos Fiques. Ses
Héros prOmettent dc 1L: e :rux lnqillutcurs, un
rempzirt AlC leu‘a's corps , it rle Cmnsattre vigou—
reul'ement lean enncmis. lls denurndent 1°. que les
biens des Emigres Foient deftinés dens la luite,
5. l’entretien des Veu‘fcs LlCS Solclats qui auront
péri: 2°. une loi pour alilliper le brigsndugc de la
rue Vivienne. SI le Roi inet ion Veto :1 un tel
Décret , la Nation y mettrmfon Vole. Point de
mention honorable. ()n oblerve que cette Petition
n’a pas refpeété les Autorités confiituécs.

er flzilc ride/7min. ‘

    

 

 

 

LIVRES NOUVEAU'X.

Der Clufcs (les (lé/‘O/‘rl/‘CJ‘G (1-: [LL mife're. [)zzr’iliqzle.
A Paris, chez Lelwurc , Libraire' 1H1 Pulurs~ltoml,
galerie rle bois , NO 188. Prix 15 {015. 169 pages
i/z—S".

Mille Ecrivziins s’emprefi‘ent , 31 l’cnvi , de tranf—
mettre 31 la pollérité , la caufe 85 les fuites l3-
chenfes de notre mnlheureufc poiition. Celui-ci
retrouvc rtvec rail'on les gens qui ont porté
le trouble dans toute 111 France, (‘5: qui l’y per—
pétuent , clans ce peu de mots du banquet .le
Xenophon ou Chumidés dit: << Depuis queje fins
pauvre, jiai acquis de l’autorité: pcrl‘onne ne me
menace 3 7e menace les autres. Je puis m’en alle
ou reflcr. Déji les riches fe levent ale leurs places
8c me cellent le pas. Je fnis un~ Roi , j’étois cf-
cluve 5 )e pzlyois un tribut 31 la Re'mblique, au-
jourd’hui elle me nourrit; je ne crains plus de perdre,
j’el‘pére d’acquérir ».

Bulletin ([0 Z’Aflemfilée lVarimzaZJ. Pot—pouri fiu‘
(/L‘J‘ aim (lc l’ruzcicn régime. A Paris, 179;. izz—z4 de
79 pages. Au Palm’s—Royal , chez les Murclmnds
de Nouveautés.

Petite garté pour peindre le ridicule cle plu—
lienrs Seances. L’n Notionnnire fe préfente : M.
1e Prefident dit alors fur l’air : I'J. l’rlblé, ozz
allc{—Vozz.r P

Lira~t-il ? nc lira-t—il pits P
C’cl‘t é vous dc jugcr le ens.

pour ‘dc’cldcr I’a :u're',‘
Eh ! bien ,‘
Levez votre derrierc ,
Cell 1:: vrni moyen.

Comic/fruion cmre m: [Wall/1’ (l’écofe , ruz Grenm
(liar G 1111 Pay/2m , ou la Purple (14/21!)le , twee
cettc épigraphe : Tani mm nu'ux‘que jrznzzzzrll‘t
Paris , chez Lepen'z 8: Guilnuml l’uiné , Commrl--
fionnaires, rue de Suvoie J KO IO. 109 pages 5(1‘14

Nous uvons déii unnonce’ nne premiere edition.
iu—S” de cette Cozuwfizzion. En téle de cette pe—
tite brochure , on x’oit une grm'ure qui repxélente
un (‘yrenudier pr'e‘t fr l‘endrc la téte d’un fans-rularre
dc. ton village qui ole remplacer un Caporzll emi—
gré. On lit an has. : « 'l'oi, Cuporul ! Attends ,
J . . . I" . . . . . , je vzu's te mettre les ‘epau—
lattes de Capitziine , en te l‘endant 1.1 KM: en
deux. ( .71. C. 13.).

 

 

MELANGES.

Le contours genera! des évC-nemens , pour pro—
curer le rétublill‘cment ale 1’01'd1'e en France ,6“;
Vl‘ullllellt extrncu‘dinnire. En moins cl’une :mnée ,
On a VLl tombcr devzmt la neceflité de le coaliler
contre lCS principes révolntinnnaires de France,
toutes les rivalités , 'toutes les Vues prrticuliéres ,
’LUUlCS les hzrines qui divifoicnt les dill‘erentes

' Puill'unees de l’Europe. L’Ernpereur , .‘1 la vue des

prog‘rC-s quc fuifoit l’efprit de rebellion clans fcs
prnpres Etuts , interrompt le (ours de les Vié‘toires
lur la Porte , 8: recoit la puix quc 111i OmC 11116
mediation armée gil’Imperutrice dc Ruflie vent
bien la. donner a You ennemi , aux conditions
qu’elle preterit , aprés avoir délarmé le lcul héros
dont l’ardeur ponvoit ralentir la marche de fes
triomphes 5 la Hollande, efl‘ruvée d’uvoir fouri .‘1
l’infilrreétion Brunbanconne , r'éclamc l’Alliunce de
l‘Empereur mé‘me pour mettre fon Gouvernement
21 llabri de toute atteinte; la Prull‘e, empéchée
depui/s long—temps par la politique Autrichiennc
de ‘reunir le Mnrggrawiat dc Bareith , en a pris
polleflion le z; JanVier dernicr, par le Minillre
d’Etat , le Baron de Hurdemberg, qui a apporté
l’Aéte par lequel le Maggruwe {'e demet du Gon—
Vernement de les Etuts , qui pall‘e entre les mains
d‘u Roi dc Prulle , comme héritier prél‘omptif:
tous les Officiers Civils 8c n'lilituires ont pi‘été ,
£1- cette occafion , nn nouvcnu ferment dc firlélité.
Naples rend an Su‘ge de Rome le droit dc Col—
lation aux Evéchés de ce lioyaume ; la. Tofeane
re/nonce 3L fontenir , co‘nfre l’uutorité du Pope , l’E—
\‘cque de Prftme ; l’Elpugne ('uhlie , en laveur des
Anglois , fun ancienne fevéwfie 31 repoull‘er de les
Cotes d’Amériqne , tout mug-nu ('t'rangerg elle lcur
promet t‘li: s’étnblir z‘r Nootku-Snnd. Enfin toutCS
les Puillirnces de l’lfiuropc firtpenlent le cours de
leur‘s antiques 8c inextinguibles inimitiés , 85 per-
roill'ent vouloir ne Vivre en paix entre cllcs que
pour porter toute leur attention l'ur l’horrible

 

 

 

  
 
   

 
  

'1 Grena-
ӎ , avec
izmair. A
ZomInifn
ges 152—14
edition.
:ette pe~
préfente
zs—czzlotre
n‘al emi—
Attends ,
‘s épau—
téte en

bur pro—
,nce , ell;
année ,
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France ,
:uliéres ,
fl‘érentes
vue des
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y'ié‘toires
ffre une
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Miniflre
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reur des
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les que

orrible

   
  
   
  
   
 
  

 

 

ail: .4V.'

 

- ; 53.13%»;le

Jr; Sum ' ‘

 

‘muljf‘t'al:

 

 

incendic qni dévore la France. Ellcs ne reficront
pas Speéhttrices oifives 8(indiFférentes , de la def—
truétiorr d’un Empire (1111, par l’etendue de fes
relfources , 1:1 inultipliéité de fcs moycns ell un
centre nécelfaire :1 toute l’Burope , pour lui com-
muniquer fon a6tivité, y entrctenir l’équilibre,
& y fuire circuler les canaux de tous les genres
de richelfcs.

Jacobins , llionarchie‘ns 8c Royalifies , tous con—
Viennet que l’Europe entiere s’arme, 8: s’arme con-
tre les fué‘tienx de France. 12. mille hommes, di-
fent les lettres de Vienne, du 4 lire'Vrier, (lont ro
mille cl’lnllrnterie , 8c 7. mille de Cavalcrie , parmi
lefquels font les anfards d’Eitei‘h::zy , forteizt de
Boheme, 8c fe rende‘nt par la Franconie aux fron-
tiéres dc France, fous le commundement de M. 16
Comte de Wallis. 8 mille liomines traverfent la
Souabe. Les réponfes fur les lettres réquiiitoriales
de l’Empereur pour le pull‘age des troupes uzzusl‘es
Cercles, n’étunt point encore arrivées des (liflé-
rentes Cours , le jour de ce palfagc n‘eit point iiz-zé.
La Cour cle Mayence n’a recu que, le 4 Février,
fes lettre réquifitoriales de Vienne pour le pall‘age
de 2300 hommes, au nombre delquels fe trouvent
les Efcadrons de Saxe—Cobouig, Ba de Blanchenfie—
tin , qui e'toient reflés en arrierc. Ces troupes fe ren-
dent aux Pays-Bus Autrichiens, tandis qu’un avutre
Corps de 7 milk: hommes defile vers le Brifgaw.

Le 2, 1e jeune Due de Polignac rCVint dc
Coblentz it Vienne. On n’y parle que du dé—
part de M. Noailles. Il aeu une conference trés-Vive
avec le Prince de Kuunitz, qui , aprés , cn eut une
trés—longue avec l’Amatl‘adeur de Frulfe. L’on at-
tend en cette Capitale le General de Bifchofs-
werder avee une Commifiion importante. Tout
annonce enfin des mefures hoitiles contre les fac—
tions de France. La gurnifon de cette Capitale
attend tous les jonrs l’ordre de fon depart, les
fonds nécelfaires font déjh aflignés,

On lit dansuue lettre cle Berlin, du 6 l’évrier,
qu’on y fait toutes les difpofitions necell‘aires '21
une procliaiue expedition. On a paffé des contrats
avec differ-ens Fournilfeurs de chevaux. 115 doi—
Vcnt en fournir une quantité déterminée dans un

- mois. ‘

'Une lettre de Tournay , du II Fe'vrier, nous
apprcnd qu’on travaille LLVCC force an; n:rliffades
de cette Ville. 800 hommes y font continuelle—
ment employés. 'l'ous les Francois qui ont ales che—

‘ Vaux , font obliges dc partir lous quatre jours,

pour faire place aux troupes qui arrivent‘ conti—
nuellement. Les boulangeries font déjix arrive’es,
85 fe font établies dans dc vieux Chateaux des
environs.

Le premier bataillon cln Regiment de VVitgenfiein,
qui fe levc pour le fer-Vice des Princes Francois ,
eit déii au complet de 5’50 hommes. L’Evéque
de \Vutzbourg a fourni les armes. Le Prince
Maurice de Sziini-Kirbourg levc , pour la nil-me
caufe , un regiment de Huifards.

Une lettre dc Coblentz , du 12. , ajoutc ceci .‘1
tous ces details : a Un Courier de Berlin , arrive
hier a apporté , alfure—t—on , les plus excellentes
nouvelles. M. 1e Prince dc ‘Naifau, qui ell aufli

 

[ 203 J

dans cette Ville , a e'cri 21 Madame la Princefl'e Ae

Nuil‘au. Cette derniere a dit : ll m’efl [In/2.707
dc dormer (Z65 de'mill , nzais je ji’lin (ix/wiJ‘
dire d Mew-61175155 Francois an?!» [vest-.1
tranquilles , (‘53 qu’ilr jernzt e.'11[".r’£>y»'>‘
comm: i1; doivenl Fine (‘1' [a an/irezu. .r
que le Roi de Pruife a dit : Je dais fuimz.
mille llomme: pour le contingent dc mm: L’ ‘ ..
dc Briuzilebom'g , maiJ‘ je [e5 femi fumelzir 1.11'
80 mille rLlll/‘t‘J‘. On allure aui’fi qu’une pur'ie
eft défiz en marche 3 on alit que les Ofiiciers gene—-
raux qui commandentv lcs Francois fur les fron~
tier/es d’Efpagne , viennent d)étre engages par
le Souverain de cet Empire , 31 faire coni‘trfiirc
des tentes en bois pour les Emigrés, & qu’ils

  
   
 
 
 

lcur a envoy/é r0,009 iiv. pour cctte dépenfe. Nous 7

avons la certitucle des differ-elites marches de’i
troupes; les grands déVcloppemens fe feront :‘L
melure que nous approclierons (in lreautemps. Jc
Vous écris an bruit Cl” canon de la fortercffe ,
fous laqnelle je loge. Elle cit en fcu, mzis c’eft
de joie. On bénit , en ce moment , la Chapelle clu
Palais de l’Electeur. Ce digne 3: Sawyer-Jim Prélat
ofiicie , 8:, un grand nombre de coups de canon
annonee lu marche (l9 la Proceflion autour dc
fa inufi'iifique réfidence nouvellement lufitie. Tan—
(liS qn‘ici on lionore la Divinité , fcs Temples , 8:
on V‘e'nerc fes Miniilres , on les outra ' les dégrarle
8: les perfécnte en “France. Ajoutcz 5i ces hits
tout ce que je vois & ne puis I'Clltll'C. On alfurc
auffi que lo Courier de Berlin :1 apporté de l’argcnt ;
taut miean.

Nous avons recu , avant hier au foir, les p;—
piers Anglois. Nous en extrairons, de tem‘"~ en.
temps , 'lesmorceaux qui pourront le plus intc're‘ 2-."
nos Lecteurs, fuivant que l’aliondance dcs ms:
tieres , qui regardent notre continent, nous le per~
mettra. Nous dirons, en paifant, que les débats
du Parlement font peu importans. Le Miniftre a
une ma}orité dc trois contre un, contre l’oppo~
{itiorrz elle n’étoit que de denx contre un 51 la
derniere Seflion. Cetie progreflion efl: un témoi—
gnage éclatant en fuucur de la confiance qu’il
infpire. M. Fox fe rappz‘oclie de M. Burke, 8: rou-
git d’avoir pu s’éloigner un inflnnt Ll’nn aufli il—
lultrc ami , pour une caufe aulii ilétei’rable que la.
Revolution de France, qui efr nn olwiet de déri—
{ion , f1 non cl’liorreur, pour les {imples commifa
fionnaires des rues.

M. re Biron , le diqne compagon diplomate dc
N- d6 Tnlley‘anil, ClL toujours reten'i en prifon,
)ufqu’fi ce qu’il ait prouvé que les billets foufcrits
par lui font flux, 8" qu’il foit charge d’une Com—-
mlflion du Roi ClC France. gEn attendant, dc nou—
Veaux créanciers fe manifeftent tous les jours 8:
multiplient fes écrous. \

Le Bill , pour abolir tous les afies qui defendent
aux lrlandois le commerce dc leurs denrécs au—
dcli dc Cap dc Bonne Efperzmce, a été rejetté 31.
une majorité vie 156 \‘oix contre 7o.

Dans toutes les All‘cmblées des differ-ens Comtés
.les Membresmanifeilenttous,21l’unaniinité , 1e \"oeu
d’ubolir la traite LlCS Negres : 8: on :1 pris la réfolu-
tion, dans plutieurs de ces Comtés , de me nommer,

 

r

   

 

   

 
  
  
   
 
   
  
  
   
 
 
     
   
  

  

 

 

\

{204] .

pour Reprél‘cntans , au Par-lement , que ceux qui
aunmt )ure' d’opmer contre cette Traxte. Voila
les fruits de la Révolutron Frangorle. C’elt le plus

grand mal qu'elle puifie faire :1 l’Angleterre.

 

 

SPECTACLES.

ACADE’nIE ROYALE DE MUSIQUE.

C55 jours—ci l'e palloicnt autrefois cn réjouil—
fanees. Nos Theatres aujourd’hui font bien loin
d’ot‘r‘rlr la vue de cette galté Vive & folle qui
dill‘inguoient lc Carnaval de Paris. Plulleurs ne
vont au Specftacle que pour le foul‘traire .‘1 l’ennui

ui les pourl‘uit Chcz cu): , d’autrcs pour éviter
les (:onverl'ations on on ne s'entretient que de
l’hil‘roire de nos malheurs, tres—peu pour s’y re—
jouir plus :‘1 leur ail‘e des elpérances qu’lls con—
g‘oivent; certains pour y fair-e tapzage on 3'}' livrer
fans pudeur :‘1 leurs gouts pervcrs: mags tous
Portent fur leur figure les traces du mzrl—arle & du
vide qu‘lls éprouvent; 8: les Salles quelqucs
remplies q‘u’elles loient pourl’ordlnuire , 'prélentent
tres-raremcnt un feul pez‘l‘onnage qui foit bicn
dans font aflli‘te 8e qui me’rire d’étre nxé. Souvent
la penfée la- plus grave 8c lamicux énoucée clt
accueillie par des huées, 51 railon des Aapplications
85 plus fouvent encore , pour la meme raifon ,
les 1dées les plus Choquantes & les; plus grofllére-
ment rendues ,excitent les bravo 86165 acclamations
générales. Cette étonnante difpofition aux appli-
cations les plus déplacées, a occafionné des chan—
gemens trES—confidérables dans le nouVel Opéra
d’fidipe (i T/ze'ber , Tragédie lyrique en trois
aétcs , reprél‘ente’e pour la premiere frois le Jeudi
zo De’cembre I791. .

« L’fidipe de Sophocle, dit le P' Brumoy, a
été regardé dans tous les temps , .julqu’a'nos
)oursAcomme le chef—d’oeuvre du tragxque aneren ,
de meme que le Laocoon Se la Venus dc .f‘r érlzczr en
genre dc l'culpture , ou Homc're en fait de Poéme
épique ». L’on vient dc choifir pour mettre en
Opera précilément cc lujet qui a été l’épueil des
plus grands Dramatiltes, comme )6 I’m montre
dans la nouvelle edition du T/zét’itre (1w Grew.
L’Auteur a dd compter fur la connoill‘ance‘par—
faite que les perl‘mmes les moins familiarifées
avce le Speétucle , out dc l’intrigue tres-compli—
qnécid’GEdlpc Roi. Ce Monarque inl‘ortuné? voyant
les mal'ncnrs des 'l‘llébains, apprend qu’ll en eft
la Gaul}: ivolontairc. Sans les conno'ltre, il avoit
tué l‘ou pi-re 8: époufé la mere. Tout cela de—
xnande des developpemens 85 des nuances que ne
pent adopter le genre lyrique. Aufl‘r‘ le fujet de
ce nouvel Opera ne méritc—t-il pas d’etre allalylé;
cl’autant, qu’en l’ablenee de l'Autcur, on a fait

des changemens trcs-confide’rables a les paroles,

au point de s‘étre totalement écarté de fon in-
tention err-plufieurs endroits. '

Ls premrére repréfentation de cet Opéra a eu
néanmoins un grand luccés.
' La mufique qui elt de M. Méreaux , cl‘t fort ana—
logue au fujet. Elle elt l‘évére, rempllede gran—-

. des beaute's ,- dignes des plus grands maltres. Les

duo & les trio font lavamment deflinés, 8e la.
compofition en ell riche. La touche ell mile 8c
vivourcufe dans les choeurs. M. Lainez, dans le
r?) c d’(Epipe , a parfaitemcnt lecondé 1e Muficien.
On remarque dans lon Jeu , de la chaleur,dc l’énergle,
une Inervejlleule entente desef‘fets. M“c Maillard ne
s’elt pas moins diltinguée dans le role de Jocalte. M.
Chéron dans celuide grand Prétre, a eu toutle lucces
que lui méritent fa belle voix & les talens. On
a demandé 8: fort applaudi M. Lalnez 8: M.
Méreaux.

Les ballets qui ne font pas touiours trés—bien
amenés, font cependant tre‘s agré'ables. Mm Pé-
rxrrnon , qui fixe les regards de tous les amateurs,
a dunfé , avec beaucoup de légéreté , un pas char—
mzmt, 21 la téte- des femmes The’baines.

M. le Comte Duprat, auteur des paroles , peut
fe flatter d’avoir obtenu un lu‘ccés au—dell‘us des
efpe’rances. Iln’acommencé a fairedes vers ,qu’aprés
so ans. ( A. C. B. ). ..

 

 

AVIS. DIVERS.

‘LE tirage de la Loterie Royale de France, s’elt
fart le 16; les N05 fortis font :36 , 86, 30, 2.0, 88.
Le procham trrage fe fcra 16 II Mars.

 

£5

PRIX DES MATIERES D’OR ET D’ARGENT.
Février 1792. J Du15. i Du 18.

liv. f. d.I liv.
Or de Portugal, 1c marc..l133z. .. .51348
——de Méxique, i(1.... I316 .. .l1537.
—du Pérou,i(1..........r316.. .l1332.
Gulnée, 211.. ....... I332 .. .5348
Or de Ducats , Z’once..... 164 I68 .
——fin,3123karats§—;, id... 175 I76 ..
—— Id. 5 so karats,i11..... I44 .. 140
Argent 31 II den. 20 gr.i(1. . 93 92
——3L11d.rogr.lemzzrc..... 91 90
Pialtres,i(1............... 95 96

 

 

 

 

rCom-r (1e; Aflz'gmzt: (1e la rue Vivienne, (11119 Fs’urier.
Il faut la fomme de I64 livres en Afllgnats gour fe
procurer IOO lxvres en argent. " ,
. , ~ A
Les louxs d or pour des aflrgnats content 17 l. I; l.

 

gal

 

( m foul‘crir 5. 113ng , I‘m/ll" cc lonrnal , en s’adrell‘an! , mum's n1: rom‘ , (‘1 M. 15 Direfz’em- du gamma! Ge’ne’ral, par M. FONIIENAI ,‘

rue T,:rarx:lu, no 95, Flu/1b. S. Gcrmnin. Le Erlx de la«Soufcription ell: pour un an ,
an: , @18111'. pour la Pravmre;8: de 9 liv. pour; moi-s , pour Paris,- 5.: de

Proving-5131‘ , ponrlEX mole, de :5 liv. {mm-
zoll1'.pour 1.1 Prervlnce. , rmdu port franc.

1: 30 liv pour Paris, 9 561.7% ‘pour [a

 

 

Hfld m o.‘-1a.:‘=0‘q Sf.