xt7w9g5gfq8p https://exploreuk.uky.edu/dips/xt7w9g5gfq8p/data/mets.xml Poujade-Ladevèze, J. H. Alexandre Dupré France Poujade-Ladevèze, J. H. Alexandre Dupré 1797-08-31 This bulletin is part of a collection of newspapers and journals published during the French Revolution, collated by unknown person, representing both sides of the revolution. Call Number Rare Books: AP20 .R235 bulletins Rare Books: AP20 .R235 French De l'imprimerie de LE NORMONT, rue Des Prêtres S. Germain- l'Auxerrois  This digital resource may be freely searched and displayed in accordance with U. S. copyright laws French Revolution publications France. Assemblée nationale législative (1791-1792) France -- History -- Revolution, 1789-1799 Le Véridique ou Courrier Universel, 31 August 1797 text Le Véridique ou Courrier Universel, 31 August 1797 1797 1797-08-31 2023 true xt7w9g5gfq8p section xt7w9g5gfq8p  

 

 

 

LE VEREEEQUE,

OUCG‘UREER

Du 1/1» FRUCTIDOR an V dc la Republiqne franoaisc.
( Jeudi 3.1 AOUT ,vicnx style.)

UT‘QEVERSEE;

 

(DICERE VERIZM 01/11) VETJT?

 

 

Dénonciarion l/‘(u'le (Lu conseil des ring—cents ale [a vino/877,16 diatribe pulzlz'ée par la deputé Eaillezz-Z. —— Orageuse
discussion (2 cs sujet, —— Opinion (If: I):mw/rzrd (/1155 reproc/zé (Z Tall/Jen, les éc/mflzmls dressés I) [301715er , et
[6 [uxe soam/aleux qu’il émle. —-— It’éponse dc 'i'allz'en. — Dim-ours de T/zibcaudeau. ——- Assassiual d’u/L jeune‘
Izommepar (les irwalides. ~—~ Grmule fermentation 8: ”Ce sujet.

 

a?" ..M-..-.ML..M..~...J§... .. mum "hog. I

CONSEIL DES CINQ—CENTS.

Seance (la 1 5.

De nouvelles petitions provoquent une prompte de—
cision du conseil sur les suspensions Lle ventes de biens
nationaux.

Dumolard scjoint aux pétitionnaires pour denianrler
que la commission cliargée de ce travail, fasse an plu—
tét son rapport. Il importe , dit—il , ile tranquilliser les
acquéreurs de biens nationaux , (le raniiner lacredit
public. C’est du silence de la com-mission que sontpeut—
étre nées les calomnies vomies contre le conseil des
cinq—cents. Je demande qu’elle soit tenue dc faire son
rapportsous 3 jours. AdoPté.

Le 28 frimaire dernier, 1e conseil avoit pris une ré—
solution qui avoit pour objet (1e légaliser les actes passes
dans les (lépartemens de l’Ouest, pendant la guerre qui
les a desoles , inais les anciens l’ont rejettée pour quel—
ques défauts de forme 1111 membre propose aujour-
d’hui , par motion (1701':er tle charger une commission
spéeiale (le presenter un nouveau projet dégagé (les dis—
positions qui ont determine le rcjet (lu premier. Sa Pro—-
position est adopte’c.

On relit la redaction (le. la resolution prise hier, qni
admet, £1 se pourvoii‘ en radiation, les citoyens mis hors
de la loi.

Saladin demande que lo conseil ne se borne point 21
cettc mesure , mais qu’il prononce l’abrogation de tous
les dérrets (1e, mise hors de la loi , (leerets contre les—
quels la justice et l’humanité s’élevent , et que repousse
1a constitution.

Chollet appuie cette proposition 2 il est terns, dit—il ,
(1e purger notre legislation de cos (leer-eta quc la tyran-
nie révolutionnairc a pu seule enl‘antcr.

Le conseil consulté, arréte que tous les décrets dc
misc hors la loi sont abrogés.

Bernardi , au nom de la commission d’instruction
publique , fait un rapport sur la fete de la fondation de
la république. C’est moins , (lit—i1, Pour rappcler les
glorieuses destinées (la la republique que vous célébre—
rcz ee jour auguste, que pour eutretenirdans tous les
ensurs le fell sacré dc l’amour de la patrie ; l’amour de
la patrie! quel sentiment plus généreux! Qu’il vive a
jamais dans Mme de tous les frangais , commc dans

n u '. ”may—C

celle de lenrs représentans. En vain la malveillanee
clierclie a noireir vos intentions , a calomnier vos semi—-
mens , c’est en aimant , c’est en servant in patrie, que
vous repondrez tonjours 51 V05 enncmis.

Le rapporteur propose , etle conseil adople avec ur—
gence , le projet (le resolution suivant:

Art. i”. La fete (le la fondation de la. république est
iixée nu premier vencléiniaire.

11. Le directoire est charge de prendre les mcsures
necessaires pour que cette grande solemnité soit eélébréc
avee l’éclat convenalile.

III. Le corps législatif vaquera eejour-lz‘l ; iil’issue
de la séanec de la veille , les présidens (les deux cou—
seils prononceront un disconrs analogue a la Tote.

Duprat demande la parole pour une motion (l’ordre :
Je viens , dit—il , vous dcnoncer un (lcrit qui se cric pu—
bliquement, ct jusqn’antour de cello enceinte. Cet écrit
est signé Baillml, représentant du peuple; mais je ne
puis croire qu’il existe parmi nos collegucs un homme
assez lachc, assez pcrvers pour sonner la premiere lieure
de l’anarchie, et verse-r la dill‘amation sur le corps lé—-
gislaliii.

Duprat donne ici lecture de divers passages (16 cet écrit
intitulé : Declaration do Bailluul (‘1 ses conunullmzs. .le
n’irai point, y est—il (lit, it cctte tribune, (lonl toule li—
Lerté est bannie , recneillir l’oulrage: et oll‘rir a Iles eon-
jnrés, sans lionte comim‘sans reniorcls, dos (liscours qui ,
qnclque ménagés qu’ils soient, blesseroient encore leurg
oreilles; c’est a vous , mes coimneltans , queje m’arlresse.
Alors Bailleul entre en matiore 3 il lcur (leelare qu’il
existe Llans le corps lefegislatif une faction royalc', que
la preuve de ses crimes so trouve a cliaqu': ligne (lane
les procés—verbaux drs séances , ct quc la constitution
est violée , et que les aequereurs (le biens nationaux ,
tous les amis de la liberte sont trahis. '

Il iinporte , (lit anrat, (lléclaircir les fails , dc con-
noitre la main impie qui a osé tracer ces lignes dill‘arna—
toires, et attentatoiros au corps legislatif'. Votre justifi—
tion est écrite dams le eoeur de tous les gens cle birn'i;
mais lorsque le corps logislatif est accuse de conspire]: ‘
contre la patrie , d’étre vendu a la royauté , lorsque cette
accusation est f'aite , éerite , par un représentant (It!
pcuple , lorsquelle est puliliée a une époquu oil l’ona.
voulu égarer nos braves armées , changer en assassins

 

 

  

lcs Jolene-furs généreux (to laliberté , on (1:25 hommea ,
que vous ave-Z tirés de la poussii‘re pour les rerctir do
liautorité supreme, out liinipur cur dc vous (itinoneera
la France 7 a l7Eurupe , a une nation allicc, commc
devoués a la faction royals, t; l’on emploic les plus viles
intrigues , les plus basses machinations , pour exciter
ties trouble; , ct allumer le flambcau de la guerre civile ,
il ne vous est pas permis clc vous taire.

Malheur a nous , si nous soutli‘ons qu’un de nos pro-
pres collegues verse sur nous la difl'amation et la ca?
lumnic! ne soull'rons pas que l’on disc dc nous ce que Ta~
cite a 'tlit dos consuls et des sénateurs remains, que
nous avons précipité la r";publique dans l’abime Par no—
trc l‘oiblesse et notre lac-held].- nc vous dirai pas ce que
diSoit naguercs un homme en place, que ces traits épars
font partie Ll’un systéme depuis longtems ourdi pour
reuverscr la constitution , et l'airc disparoitre (lu globe
eutier la liberté; mais je vous observerai que cct écrit
est un vrai manil'este adressé contre vous au people
frangais. Vous vous devez 2‘1 Vous—mémes d’inl‘liger une
punition exemplaire a celui de vos membres qui a me—
connu ainsi la dignite (lu corps legislatil, etaosey
porter atteinte. La constitution vous donne le‘droit (le
police sur vos niembres. Je demande que l’écrit queue
(lépose sur le bureau , soit rent/eye ii une commisswn,
qni vous presenter-a les mesures convenables. -

Appuyé , s’écrient unc ioule dc membres 3 aux vorx
l’imprcssion (lu ‘cliscours.

Hardy réclame la parole : ll exista a la convention ,

'Qlit-il , une faction qui voulut s’emparcr de tous les pou— ,

voirs ; cette faction fut ilénoncee par le courageux Lou;—
vet. Robespierre argumenta dcs services qu’il 'aVOJt
Icntlus a la patrie, la faction l’appuya, it triompha.
'Bail-leul aussi la Llénonga cette faction, et Bailleul ct
Louvet furent proserits. Je li’examine pas s’il existe.
aujourd’l‘iui uue faction, mais (le toutes parts on (lit
qu’elle existe , et il est permis , sans deute , dc mani—
foster scs craintcs; ne l’est — il pas sur—tout, lorsque
vous soull'rCZ qu’a votre tribune, 0n discute s’il scra
(:tabli a Paris 1111 tribunal revolutiounaire. (Quelqucs
hiurmurcs V: unc foule Ile voix; silence.)

Apres un rapport fallacieux ct pertide , on est venu
demander que nos citoyens arraeliés a leurs foyers ,a
leur-s families , soicnt traduits devant un nouvcau l’ou—
quier—Tinvillc. ( Murmures ; Plusieurs VUIX] c’cstvrai.)
On est conspue touteslcs t'ois qu’on vent fairc cntcndre
a cctte tribune des vérités.. . . . .( Vives interruptions ,

"bruit, mumurcs; plusieurs voix s’tierient que c’cst ‘

vrai; Talliculrcprenant , oui, c’est Vrai , l’agitation s’ac—
croit : Rappellez Tallicu a l’ordre , s’écrient plusieurs
membres ; vous ne m'cn imposerez P0111t1'ép01ltl. Tal—
lien en sc levant de sa place 3 to trouble augmente etse
prolongs; Bentabolle réclame la parole : Nous ,vous
dirons la vérité , s’écrie—t—ili )

Le tumultc va toujours croissant ; le désordre régne
'dans toute L’assemblée ; unc foule (le membres out quitté
leu‘r place; 1e president agite a grand bruit la sonnette ,
pour ramener le calmc ;les hulssxers parcourentla salle;
et pressent les deputés dc se mettre en place ; lc trouble
eependant so prolongs; le bruit éclate ; le présrdent se
couvrc ; 21 cc signe , l’agitation s’appaise peu—z'i—peu 5-133
députés se placcnt our tours Sieges ; 1e calme renalt
onfin. . ~ ,- . . .

Hardy reprend la parole ; Bulleul a (lit qu 11 acute 101

12)

um: faction , cltbien . )e declare qunjc 1e rpnnse aussr

(lans mou coeur, ( ll lam: la nominer, cru-ut. wast—tot;

me lioulc {1:2 membi’ s ; le trouble rcnuit; ii siaccroit , 5e
prolonge gfean Del y se levant avec clialeur , s’écri‘e au
milieu (lu bruit , qu‘un citoyen place tlans lcs tribunes
vient (le trailer lcs dip-ales {lo brigands ; la plus Vive
agitation so manifesto (tans la partie :lc la salle ou siege
Jean Debry ; tous les regards s-z: bortent surlcs tribuucs;
e’est un collet noir, s’c‘crie Villctard ; lc bruit continue;
it: cons-ail restc sans Llélibérer3 mais l’ortlre cuiiu 56 m-
tablit. ) ' :

Je disois, poursuit Hardy, que ,connue Bailleul ,rje
croyois it l’existence d’une faction. (i’iti‘thZ-VUUS dc
croirc quc je l’attribue au Llernier tiers on an premier.
1‘{, .x , clle a pris naissuuce [ltttlS la com cation ........
(i‘rommez les , s’écrient une l'oulc dc voix.) lo 165 mom-
mcrai quand il on sera terns. (Nominez-lcs maintc'nant.)
Jc dis qu’on les connoitra quuml il en sera tems. Gui , it
existe une faction qui vcut rcnvcrser le qouvcrncment ,

\—

our 5’ r >lacer elle—méme .011. )our r later scs acrens.
3 I 7 . 0

Elle dur'e depuis deux ans et demi, et clle a été depuis»

reniorcée par (lo-J gens égarés 5 mais ce n’est'pas du tout
cela (lentil s”agit. Je rcviens a l’imprinle (le Bailleul.
Que devicut la libertc dcs opinions tlL‘S representans (lu.
peuple , si cliacun de vous ne Peat éincttre la sienueJ
sans etre soumis lt la censure '? ' i

Répondez itBaillcul , re t‘utczle , vous aurez une grande
tache. ‘Au (lemourantfl‘c m’oppose a CC qu’il soit nommé
une commission; ct qu’est—il besoin de nommer u‘ne
commission? vous saVez davance quelle sera son opi—
nion. Je dcmantle l’ordrc (lu jour. “

Appuyé , s’écrient plusieurs membres.

Duuiolartl: L’opiniou qui Vient. (l’étreémise par le

Préopinant , est salon moi une preuve irréfra’gablc ilc la’
libcrté (les opinions dans le conseil (les cinq—cents ; il
étoit impossible , sans (loute, (l’attaquer la majorité
(lu conscil ; lcs imputations les plus graves out are ar—
ticulécs; ellcs ne SOltt,‘atl reste , quc la repetition dc ce
que Baillcul a publié clans son écrit, ces imputations
ont été entendues l '
_ Voila la prcuve la plus certaine (le la liberté des opi-
nions dans cette enceinte. Représentans , on vous a
calomniés, on vous calomnie chaqtlejour : on vous a
parlé d’un systemic; oui , il existe cc systéme do cons-
piration ; oui , elte existe cette conspiration( une foule
dc voix : oui , oui) ; mais elle existe contre vous,con--
'trc le peuple , contre la constitution. Que (les malheu-
roux s’agitent pour rétablir l’ancicn regime , je n’en
‘doute pas ; mais qu’on ait voulu vous déclarer conlplices
de ces hommcs extrémement coupable‘s ,\ sans doute,
Voila la veritable conspiration. »

On veut perdre la représentation n'ationale, on vent
anéantir la libcrté ; et ne vous trompez pas slur lesin—
tentions do. ceux qui ont formé ces criminals projets.
Ils parlent des royalistes, oui,il en‘existe des royalistes;
ils parlent d’un parti qui veut relever le tré‘ne , cui ce
parti a cxisté , (t c’est celui d’Orléans. (Une'foulie' dc
voix : oui , oui. ) nous connoissons , et la France entiere
'connoit les desseins , les ressources et les moyens rle'cet
infame parti. C’est lui qui Sans cessc entrave votro
‘marclle, ct calomnie vos intentions génércuses. 'Quo
desirous—nous tous? Ia paix exfirieureglapa‘iX-inté—
ricure ,ct l’atl'crmissement de la constitution.

Mais qui sont ceux qui s’opgosent a la paix , 51 l’all'er-v

wmc:
destin

tilulit
guerl
136th

148
fabrir
mais
Ratio

 

 VG

tra
‘LXG
té-

......mw uu-u-r-nwswmw,

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q or ‘

n . , L".
uh St}

wnontde'laconstitution'z‘ Ce. szm'r ccux qu? no pcu- .Jid Scront éelairés, ils 5e 'rtllieront 21 la cons-

It so repoaerit i'oinbic d’un gouvr: nemenl trunquillc ,-
n‘cc quizzs soul poursniris a snug minute [ill jour ct soitluts it s'urmcr lcs uns contre les uulros 3 it conflicttro
Contre tours p‘cres , lcurs purrns, iULIA‘S umis 5 voila. 16
crime onion :1 Voulu commettre , ct il n’en a point as
conou d’aussi excorablc sous le regne dc Robespierrc.
Cos criminclles tontutives ne réussiront pas , votrc sa-
gcsse , votre {'ermeté , voilz‘t l’écueil centre lcqucl
cllcs vicutlront ecliouer.

Soyons au niveuu do nos fanctions; les mombres du

:lunuitpurlx:s’1‘i‘iliiii‘tlj , tat ton: :nuuiés par lc bcsoiu
cronixnottre ile l10tt‘.’t.‘{tLlX loriniis. ( Une ionic (lc \v'oiX:

. )ui , oui. )‘ Les ltoinincs (lill vous til-noncont , jcdésirc-
" ais pour les -u;:~przlcicr, Colllltllll‘C leur monuite, ct su-
oir ce qu‘ils éloient ztvunt lit revolution. Quaintlje pur-'

rs les rues do Paris , je les vois ccs ltuitlltlifa‘ qui se
rsont los patriotcs par excellence, j: les vois nu Ino—
ient on its pluigncut la illistrc dcs (lo-tenseurs LlC la pa— gouvcrnement, mulgre Ies intrigues dcs mulvcillans qui
l-jc , uu moment on 165 iniortunos renticrs expircnt his pousscnt, so rupprocheront, ct Ia paix int-Ericurc re—
ims in détresso; jc lcs vois ctnler un luxe insultuut. naitru. Vos cnnemis ullunlcront lrs torches do in dis~

Iis rcgorgent ziu/iourél’liui do richesses, its n'avoient corde , vous les étcindrcz; ilsjettcront 1e gant (111 com—

as un sol uv‘unt lu revolution; (unc l‘oulc (lo roix: (fest : but , cc ne sera que dons los crises extremes, all mo-
'rai; ) et on lcs ont—ilspris s ces ricliesses.‘ no sont—cllcsfiment d’un peril imminent que vous releverez ce gant.
)ss les dépouillcs (ll: ces Victimes égorg/acs dans cos tcms Vous n’oublierez pas, ct lc gouvcruement n’oubliera pas
i m l’on promenoit la guillotine tlzlns tous les (l:3[)ni'te— non plus sans (loute que toute cnlreprisc cont e um: au—
3me 3 Gus homines licurcux par lcs massacres , par les torité ameneroit bientbt la destruction de l‘autre.
oucherics do septcmbrc; (bravo, s’écrie Job "t3.“ilié) En revenunt 31 l’écrit dc Bailleul, jc nc crois point:
‘rs hommes pour qui les ecliulfuutls; dresses 51 Bordeaux, qu’il litillc nommer unc commission, cur ce soroit peut-
Vishrunt d’étcrnols reoroches. étre porter atleinte it In Ii'ocrté des opinions dos repro—
R’oilii 1‘s fautcurs dos troubles j, voilz‘i les ennemis de la. senluns du peuple; lu seulechosc it fairc , c’ost que notrc
f nitric, et do as dol'enseurs. Cc sont cux qui vouilroicnt collogue Bailleul , uctucllement en eongé , s’cxplique 2‘1
ssocier nos braves armies it leurs l’orl'aits. - son retour sur la declaration que je ne puis croirc étre

Ils ne \rculent point do puix inti’n'ioure , pzn're que le de lui. (Plusieurs voix: Si , si, 0110 est de lui.)

our de lo puix df-VOiIei‘oit leurs crimes. Cc smut—lit crux Bontnbollc ct Tallien rxéolumcnt alors In parole ; mais

qui pair tous les moycns, excilcnt contrc vous un mou— Tililmutleuu est it 1;: tribune , et 1

wiuent, nu moment meme oitils uiguisent lcs conleoux

(lustincs 21 egorger 1e gouvcrnemcnt , s’jl étoit ussez

crodule prmnse luisser cnohainer par leurs perlivles sug-‘
gestions.

Reorésentans , pcrmettcz — moi (1e répondre en mon
§pllrticulier it la pius utroce calonmie répanduc centre .
moi. Jo peux la conl‘onttre d‘un mot , et cc mot je veux icl des liéritiers de ltobcspierre, croit—on que c’esl par
I II: prononcer it ootle tribune. Dans les pamphlets , dons (les accusations vngues qu’on pnrvicndru £1 lcs dz‘mus—
, adrcsses distribués aveo profusion, vous avez (lu quor etiiles punir? Jo l’ai deja (lit Un corps 1:33;»
fivous appercevoir que 17011 accusoit 1e conseil des‘cinq- latif niest point accusable, Quelques diatribes , quel—

cents, et moi pcrsonnel‘lemcnt d’avoiroté insensible it ques calomnies que l’on imprime contre vous, (est la
l’assassinat des frangais en Italicr Eli bien! voici ma nation qui vous juge , ctc’estii vos actcsit ruler. Jc
réponse. viens ii ce qui m’est personnel.

. Aumomeut ouvous avez rccu le manifestedu général On prétcnd que je suis , moi aussi , un dos C(>n.5pira-
Buonaparte, quel est' le membre qui s’élancaa‘t la tribune, teurs royaun (.on rit) , er. qu’ii I'u‘ suite d’un rapport
qui Voua les assassins de vos clel‘enscurs £1 l’exécratxon? lallucicux , J’al présenté I’orgamsatiou d’un tribunal ré—
Ce membre , cc fut moi. Je n’avois fait qu’exprimcrvos volutionnaire (quclqlws yoix: oui ) , si quclquc chose
propres scntimens 5 vous avez ordonné l’impression (1c pouvmt me dunner dcs Inquiétudes; si je n’étois pas
mon discours , etce diseours existe.

a parole lui est accor—
déc. Si jc connoissois , dit~il, uue faction.dans celte
enceinte, je 1a dénonccrois it m-ttc tribune. 3e ('l'uis
(ju’il n’y a qu’un luche qui puisse lo l‘uire (inns un eerit ,
ou dams lcs journaux. S’il }‘ a ici des royalistcs , croit—
on que o’cst en li’uttaquant directemenl, personne qu’on
parviendra 21 les (lonmsqucr, files punir? b'il cxistc

pleinement rassure par ma conscience , je’croirois qu’en
On a répandu aussi que lo conseil avoit accueilli“de5 ell'et j’ni propose un tribunal révolutionnuire; earn-cur
dénonciations centre 10 General Buonaparte; si j’avois qui me 16 rcprocllcnt, se connoisscnt parl'aitcmcnt en
fait une dénonciation, )0 no la désavouerois pas. Je tribuuaux revolutionnaires. (On rit.) Hardy so love ,
Tends hommagc aux défenseurs (16.111 patric, et plus it s’élance vcrs la tribune , et demandc Ia parole.)

d’unc fois , sur mat proposition , vous aVez déclaré qu’ils Je déclore , rcprend Thibaudeau , que ce que j’ai dit
avoient bien mérité d’ellc; mais depuis que 16 general nc s’apphque point irHarlly; mais ccux que cola rer-
Buonaparte a, suivzint 1e pouvoir et 1c droit qu’il on guide , peuvcut sc reconnoitre. (_Bcntabollc 5’agite.)
avoit, tire vengeance dcs assassinats commis sur lcs S’lee dans le rapportquefaznfait , quclque chose (it
1‘1‘uneuis it Vérone , 1a guerre s’est prolongée , j’m sou— fullzicleux ’. c’est une ‘erreur qul n’appm-tlent qu’z‘i mo: 5
tcuu , je Ie soutiens encore qu’aux termes dc la‘cons- tout cc quill y a de grand et (le gonércun , appartient
titution , toutes les fois qu’il s’agit d’une declaration do it in commissmn at an corps legislatif; mars dans in (118-!

guerre ou d’un trait’é, cctte declaration, cc traité ne CHSSlOH , je prouverai que dansles projctsque j’ai pro-

pcuveni avoir lieu que par votrc volonle. . sen'té , il_ n’y a ricn d’inconstitutionncl ,‘ rien do révo~v
Les accusationsrépdndues contre vous , ceux qul les lutunmau‘e. . .
fabriquent , Sa\'ent b‘ien qu’elles sont sans fondcment; . Je lltntre. au restc'dans lc fonds dc la discussron ; do
mais elles sont liées auprojet dc perdre la representation quot s agit—ll ?’ d’un cent repandup’ar un ropresentxnt du
Rationale. On a [Quint et on n’y réussira pas ; car (1“ pcuplci L Indepeniancp, l'ahberte dcs opinions nc noun

titution (‘t an corps legislatil“; on u vouiu {Lower lcs ,

14.7...s;_,'.'.;.(.L.;‘_:::1 A :_.__t ,

 

 

 

  

“w.wm..

(4

permet Pas cle prendre contre lui (les mesures. Celles que
VOtlS pouviez premlre seroient audessous de votre dignité,
etl’ou n’n dcja peut—étre fait que trop valoir l’écriten en
parlaut. Si Bailleul a (lénoncé uuc faction royaliste , eh
bier] , on pourra dénoncer unc centre—faction, et cola
ne scra pas iuutile. (On rit.) Quoi qu’il en soit, on veut
semer les divisions parmi les représentans du pe‘uple ,
parmi les amis (1e laliberté; on veut les isolcr pour les
attaquer et les perdre plus sfirement; mais jmnais lc
parti qui triomphera par la Voie (les armes , ne m’aura
sbus ses drapeaux ; jeserai , s’il 1e faut,victime; (bravo)
maisje ne suivrai aucune faction. .

On iilvoque alors la cloture de la discussion. Tallien
réclame la parole : Je demande , s’écrie—t—il, 21 répondre
ace qui m’est personnel dans l’opinion deuDumolard.
C’est (1e moi settlement queje vais entretenir le conseil.
(l’lusieurs voix : L’ordre (lu jour.) Il doit m’étre permis
dc re’ponclre, on je dis: il n’est point ici de lil)erté.Je Lle-
mande sidans mes opinionsflans mes e'crits,je me suisja-
mais permis (les personnalités contre no (le mes collegues.
(Contre moi, s’écrie Madier. )Je suisobligé derépondre
ii eette tribune aux inculpations (lirigees (lepuis si long—
teins contre moi; je n’en ai pas besoin aupr‘es dc ceux
qui me connoissent, mais c’est aux libellistes quejc ré-
pondrai. (Murmures. )

Je me suis trouvé, jc l’avoue , dons-(les circonstances
Ténibles et dilliciles. A l’époque du 10 aout , je l‘us ap—
pellé ii l4 commune de Paris. ( Murmures. 3e prie (rob-
server a: cet égard que jamais jc n’ai été membre du
conseil—géucral de la commune , mais que j'c fus choisi
pour son secrétaire-grelfier. J’acceptai avcc cmpresse—
merit, parce qu’il y avoit (les dangers a braver. Je me
snis trouvé {1 Paris it l’époque (lésastreuse (111 2 septem-
bre , (murmures) je crois qu’il m’est permis (if: rc—
:pomlrc aux inculpations qui m’ont etc faites ; le premier
septcmbre , j’etois absent, lo 2, le tocsin sonnoit , j’ar—
rive z‘l midi; les actes qui ont été connus , ne portent
point ma signature. Le lendemain , les massacres com-
mencent , et le premier, je provoque a la commune ,
(les mesures pour en arréter le cours; (les canonniers
Viennent demander la téte (16 Louis XVI, je me jette
an milieu (l’eux pour les en detourner , et l’on ne m’ar-
Iache £113, mort qu’en m’entrainant clans mon bureau.

Cependant on apprend le depart des troupes pour aller
égorger les prisonnicrs cl’Orléans: Je pars a l’iustant:
je rencontre a Longjumcau les troupes ,je les'harangue ,
jc m’oppose a leurs projets; je suis prompité (le mon
cheval , ct jc n’ai (le salut que dons la fuite. Vorlz‘i des
farts qui sont constatés. Il est une autre circonstance qu’ll
faut éclaircir. Je revins aParis , et mes soins les plus
doux ont été (le sauverle plus (16 malheureux que je pus.
Je parvins z‘i. faire rendre la liberté it mesdames Saint—
Brice , et madcmoisellc de Tourzelle. Dans mon bu-
reau je gardai deux prétres pour empécher qu’on ne
les égorgefit. Le lendcmain de mon arrivée , J’apprends
que les massacres se continuent, je me rends (lens les
prisons, ctlj’en fais sortir plusieurs dé'tenus. Il cn est
nu (lans cette enceinte a qui j’ai été assez heureux pour
rendrc la liberté. ( .Bonnieres sc leve , et déclare que
c’est lui que Tallien a fait mettre en liberte’. )

J’ai a rcmurde répondre aussi a une autre inculpa—

potion. On me reproclre cl’aVolr (lit 21 l’assem'ble’e lé-‘
gislativc qu’il falloit purger les prétrcs (lu sol de la
liberté. Voici les‘faits. -.

Comme secrétaire-greflier (lo la commune de Paris ,
je reeus une lettre (lu ministre Roland , qui solli—
citoit la prompte deportation (les prétres,en execution (in
décret (le l’assemblée legislative ; mais en annoncant que
les moyens (l’exécution n’étoient point prepares , et c’est
pour réclamer ces moyens que je parus a la barre. J’ob—
serve ici queje ne parlai point en mon nom , et que je
ne fus que l’organe passif de la commune , en qualité de

a m secrétaire—greflier. Au reste, a cette commune , j’ai -

constamment lutté centre Robcspierre; j’y défendis les
citoyens accusés par lui; Chénier y fut dénoneé comme
modéré , je l’ai défentlu. Lemaitre , condamne depuis en
' démiaire , fut dénoncé ; je le défendis aussi. Un co-
ité de la commune s’etoit adjoint Marat ; je fis casser
ceeomité. Je ne parlerai pas (les circonstances dans les—
quelles la convention s’est trouvée.

Les hommes de tous les partis ont tour—ii—tour été
frappés, et nous ne pouvons que tléplorer l’aveugle—
ment qui porta la representation nationale ii se mutilen.
de ses propres mains. On me reproche l’aisancc et le
luxe que (lit—on j’étale. Des malheurs m’approcherent
d’unc famine qui avoit quelque fortune. (Interruptions)
Eh bienl je (léclare que je fais l’abandon (1e tout ce que
je possede , je declare queje n’ai pas un sol, que je n’ai.
aucune propriété , soit patrimoniale, soit nationale.

J’ai sans doute cu (les torts; mais mon coeur est tou-
jours restc pur. On a parlé (16 um malheureuse mission
2‘1 Bordeaux : j’y ai fai’t un aete (1e courage que les ha—
bitans de cette commune ne désavoueront pa‘s; j’y ai
cassé le comité révolutionnairc, entierement dévoué a
la tyrannie qui pesoit alors Tsur la France.

Aussi ai—je recu du comite (1e salut public une lettre
que j’ai encore, et (lans laquelle on me (lit que j’avois
trop épargné le moderantisme, le négociantisme de
Bordeaux.

Tallien termine en déclarant qu’il a sans doute 1‘1 se re—
procher (les torts, ~celui sur—toutd’avoir émis pendant la
revolution dies opinions exagérées ; ct c’est une faute
qu’il voudroit raclleter au prix (le tout son sang ; mais
il croit que cet aveu lui donne (les droits a l’inclulgence ,
et i1 invite ceux qui ont siegéaupres do Robcspierre ,
ceux qui l’ont loué dans le temsde sa puissance , a re—
connoitre comme lui leur égarement , et en obtenir
l’oubli par un aveu aussi sincere.

On réclame alors la cloturc de la discussion. Le con—
seil consul lé , ferme in discussion , et passe a l’ordre
du jour sur le tout. .

«-

La guerre contre les collets noirs a recommencé. Hier
un jeune homme a été assassiné aux Invalides; je ne
dirai point par (les militaires , mais par (les brigands;
car des brigands seuls assassinent les citoycns paisibles.
Cet assassinak a excite la plus grande indignation clans
'Paris. On esperc ccpendant que justice sera fait‘e des
coupables. '

J. H.A. POUJALDE—L

roi

- ssmwiitmx ”use a , .