xt7x959c8t26 https://exploreuk.uky.edu/dips/xt7x959c8t26/data/mets.xml Galart de Montjoie, 1746-1816 France Galart de Montjoie, 1746-1816 1790-11-02 This bulletin is part of a collection of newspapers and journals published during the French Revolution, collated by unknown person, representing both sides of the revolution. Call Number Rare Books: AP20 .R235 bulletins Rare Books: AP20 .R235 French A Paris : Crapart  This digital resource may be freely searched and displayed in accordance with U. S. copyright laws French Revolution publications France. Assemblée nationale législative (1791-1792) France -- History -- Revolution, 1789-1799 L'Ami du Roi, des Français, de L'Ordre et Sur-tout de la Vérité, 02 November 1790 text L'Ami du Roi, des Français, de L'Ordre et Sur-tout de la Vérité, 02 November 1790 1790 1790-11-02 2023 true xt7x959c8t26 section xt7x959c8t26   

      
 
 

  
 

      
 

 
 
  
 
 
  

 

       
    
     
          
        
         
      
         
          
     
        
      
     
 
     
   
   
     
     
     
      
       
       
       
       
     
    

 

 

N! CL‘VI;

L’A‘MI DU ROI,

 

'Du filam'z‘ z Novembre 1790:

L I?

'D-ES FRANQAIS, DE L’ORDRE ET SUPVTOUT DE LA VERITE;

,. ~-a,ggx;€x§§{_

Opinion de M. I ablzé Jlfaury, dc'puté dc Picara’ie .
.mr 16: auigrzau - mormol'e , prououcée’ dam
[exam/216's Imti'omzle, [e 27 Scptembre 1790.

On no dispute plus sur les assignats ; on Ies
fabrique : l'intérét dos agiotem‘s l’a emporté , dams
l'assemblée nationale, sur celui de l'état; [out est
(lit sur cctte grande question , que le fanatlsme et
la cupidrité out siforc embrouillée , et quiest si Claire
par sa nature : 10 mal est fait ; et déjz‘l le tems s‘ap-
préte a confondre ceux que l’éx-idence n'a pu
ébranler. Bientét la dr'tresse publique et les cris des
malheureux vont élever contre les sopltismes de nos
Charlatans politiques une voix plus puissantc et plus
redoutable pour eux que celle de la raison : si donc
je rappelle aujourd'lmi fa .333: lecleurs l’opim'on de
NI. l'abbé Maury sur les assignats , ce n'est pas pour
me rengager dans une discussion déja épuisée ; c’est
pour rentlre un juste hommage a l'intrépidité, au
génie et au..gmnd bar-actére de l'oratcur citoyen ¢
qui eut sauvé, la patrie , s'il eut été possible de la
sauver.

. . . . . . . . . . : . . Sipergamadextra
Defend} possent , etiam hac defensa fuissent

C’est pour indiquer 5. tous les bons Frangois la
source on ils penvent puiser les lumihros les plus
sures et les véritt‘s lcs plus utiles sur cet 01>th si
intéressant pour lent fortune : c'est particuliérenlent
pour retracor la victoire (‘clatante remporti‘e dans
cettu occasion par le vrni talent sur le fuux bel
esprit; car no nous y trompons pas , le véritable
vainqueur dc cette lutte , cc n’est pas l‘athlbte rusé
qui a séduit les jnges . et accnblé son adversaire
sous le Hombre dos suffmges intt‘resm's; (jest celui
qui a termssé son rival par :2. force dais raiwns , qui
P11 vu Fuir devntt lui , Pl. alm’nlunncr lionn‘usement
l'aréne. T at lo mynnno 5m moo (JUCllC nobfe;
conlluncc M, l'abbe Maury :1 jun." lo gand .ln Fumen‘
Champion Lles asflgnnts. Pursonnv n'ignmw: (1115in ’l‘"

PAR LES CONTINUATEURS DE FRERON.

humain .v le gage du combat , 3 cm devoirs’y refuse:
gar prudenum Lorsque M. l'abbé BIaury s'est pré-
-,o~tnté a la tribune , pour y soutenir un assaut . CR
non pas pour y prononcer un discours , 51:5 regards
ont inutilcment cllerohé sOn adrersaire sur le champ-
rlc--b_ataille; envain les liéraults—d'armes l’ont appellé,
a grands cns ; aussi tremblant que Pans (x) , quand
il entend le‘défi de Menolas , il s'est pcrdu dans la
Foule de ses partisans , et M. labbé Maury s’est vu
réduit , avec douleur . i la solitude du monologue.

C'est un grand malbeut pour la nation , et 1m
sujet de reproclles ttés—graves pour l'assemblée , (Int?
la mode de discusgion proposé par l'illustre députe
de Picardie . n'ait pas été adopté pour toutes- les
délibérations importantes; c'est le seul capable de
nonu- la lumibre clans les esprits . de confondm}
essWhismesetles mines sulnilités, do dissipe'r
to'us les prestiges tlu clsai‘latanisme orakoitc. ’L’élo—
uence ést une arme bien dangereuse dans les mains
es factieux et des foul-hos: et si la loi de l'aréos-
page proscrivoit le patlnétique et les mnuvcmens
oratoires, méme pour le salut d'un accusé, pour—
quoi cet artifice seroit—il pcrmis pour le niallleur
de tout un penple? La séduction des lt‘gislateurs
n‘a-t—elle pas des C'Onséquences plus terrilalos enoore
que cello (les juges? Toutos les bases de lancxenne
monarcliie Franqaise ont été rcn\*ers"es . un ROI-1‘01
édilice s'est élevé sur ses mines; ti‘autrps luix , un
autw sysréme politique . unc constitution touto
neux'c ont été substitués ii un ouire dc tzlzoseslqlu
existoit depuis quatorze sir‘acles; et ccpend. mi, 3' ‘35?
lo (lire, aucunde Ccs grands changemons n u (to.
soulnis a um: v<'»ri1a:ble discussion: an 'nn n'a sub:
nn exanlcn rigoureux ; la raison et la S0511“? u out
point présitlc aux dllibérations. l'assmnbn‘c natio—
nulc 11a été jusqulici qu‘unt: lice om‘crte £1 l'blo-
.nwnce, ct plus souvent au verbiage ct an galima-
thins. Nous mons entendu tle belles amplifications. '
tlts (lL'-c!amatiuns ('rnergiqtms ; malls ltS oijotions
pour ct oontre so som émnouies dans la foule dcs

 

 

M... de Mirabguu, ayrés avoir miuassé, Pill‘1‘05PLCL-

(1) Honwrc, Hiade ,. Livrc HI.

      

z: ,2} ..-. .x .-

- 4.4: m .- we‘ve-"1.1mm I»

  
  

?
mots; les argumens o‘nt (-té c‘touffés sous uu amas
dc lleurs'et dc ligurcs, les motifs noyes clans nu
deluge dc paroles. Nous no voyons pas que llt
‘Numa. les Lycurgue, les Solons sc soient amuse;-
in (lébiter do mines phrases7 ni qu’ils aient ambi~
lionne la gioriole (le beau parlour. Pour flare dz
bonnes loix , il faut (les philosophes Cl; non des
orateurs. Le w'rirable siege ([0 la tribune aux lla-
yangucs csL clans la place pnblique; mais un semi:
M‘gisla‘ril’ (loil; nous rctracer l'imagc du lycee et Llll
'portique : (fest—la qu‘une (lialeclique serrée et pres» -
saute (lUlL faire jaillir la lumiere du choc rem-rd-
(les objections ct des reponscs. I’ourqnoi 1: ‘1 ir
ll‘flilOpIL‘l‘ les forums severes usitées clans les (cob-s
do plnilc.):;opliic 3’ Lin vain lcs ignorans ct lcs sopliis e1;
s‘efforcent (le (lt'cricr unc n’létliode (lui les Llécl-le
(-t los tralnit; il n‘cn est point do meillcurc pour
(“claircr l‘esprit , pour lui donner 31 la fois de la

 

t»)

)
M. Mirabeau l'alm‘, me. conduit nalurellemnm 5i
‘lc; rellcxions, sur la destince, lc cal‘aeIE-rc or. less
Laiens L e (leux llonnnes, ([u’on no meL aujwurrl‘lnii
on opposition , que parce qu’ils soul 2. la the (105 rlcux
partis qni di\isent la France: (In resm, ils n't'toient
point rivarm mam. la 1'('\'oluli(m , ils no le sont pas
x'n‘C-ine an’jourd'lnu aux your: (,ln's VIRUS pliilosopln's ,
et la posu‘riu“ plus C‘clairee , no [Tera ('nlrienx aucnne
comparaison ; cc n'est (lone poinL un parallC-le que
j’etablis , CG sour. dos principes e: (leg nl~s(=r\';nix)ns
propres 21 (Uri-runner l‘opinion du public imparlial ,
sur (lenx personnages qni fixcnt aujounl‘lnii lens rc—
gards (l6 la France et ind-me (le l‘l‘lurope enliere.
lVIon «lessein n'est pas de l’eLIiKICL‘L‘ ici l‘odicin ta-
bleau <3.'s .pierelles LlOIHCSLleLIGS, dos passions (tl (lcs
mallienrsquiout Lourmcnté la jeunesse (lo M. Mira-
beau; cc nest pas a moi il‘examinnr a (fuel poinLii a pu
Ind-Liter la sévérite darn gmn‘erneincnt {res—(loux ,

“S“‘J‘L‘lv d” (“5‘5“”51'10'“ et ‘10 1“ juslessc, PM” :iusiilia'w‘ en (Inelqna sorle par la liaine de sa propre

l(.‘ g

labyrintlie (les erreurs el des so )lzisrnes er lc con-
. l 7

i W I ‘l , ,‘ - . -.-.- i' -. . ~, \ v _
““l“ "“70 lb 1“ ‘l‘3 14 “15011 7 "U “MUS d” ll'nnllle et le's r1:_;ue1.n's (lllll pure. [‘oute Silfll't? per—

sonnelle est iruligne de ma plume at souilleroil. ce

 

l ' l - . .
mnrc s‘n'enienL a la Vanna Alum nn gout sain.

journal. Mais je le denmnele a Lons lcs lxonnnes sen-

’nn 951”“ (lrwt (it 111510 , 10 tact du beau Ct (“1 3505, esL—ce an sein (lu trouble el. (hi LlC-sordre, csL-

I'l‘fll , sonLils les fruits inl’aillibles dos bonnes etiules;
«ct si la société est infectee LlUlHllS long~ — tents
Il’un si grand nmnbre Llicsprits l‘aux et (lepraves.
il n'nn 1?:uL accuser que le (liserdrlit jeue par les
soplnstes du sibcle sur l‘aucien mode do l’ensei-
gnmnenr. public. Voila pmuquoi nos sages refor—
‘ amateurs siapprclent ale délruire enlilrrenient , a
ilexenlple Ct Ll‘aprbs lcs principes (lu hymn Do-
lxniicn. (pii, an rapporl (,lu 'l'aciLe , bannili (l1: 'lo'me
'lcs pi'olitsscnis (le pliilosr_)pliie, exila les S v; -:;L-s
‘0; li'S a;'Ls pour el'l'acer jusqnia la trace Llc inun-
n?‘u-[¢“ (at de la \‘erln. Infill/Mir .s'ufzzimlf/m pro/”ny-
Sul‘r'lms, (lb/71L! UNI/Hf lieu/i (Uh? m (’.’L'l'./I'lllll« m‘lzi,
m; (/1112! ILS‘I/ilzulL /lUllC_Y[/.’IIL occur/Bret. (Vie (FA—
cricnla ).
ll ne- {ant pas élre snrpris ([ue mnlgreles avanlages
iri(;uyih-slal_>lr-s (lv: la nu'-tlu:n,le sclmlastique, elle aiL
w" rejetu'e arm; (ledain par les alnbilimix ({ui tyran-
nisent l‘assvmblee. Des lmnn’nes , m efl’et . (lui medi—
loient la ruine (le la nimru‘elxie. iravoient bcsoin
lluLWlt‘lilll)“_:ltlll0(lth‘HlSSlUHS:lllllillilgb‘(l(35110xlllt:‘lllllls.
la prelinlaille or.aloirc Violent plus utiles a lr'lu‘s
vur‘s, qua (lvs raisorineniens (:t'lles preuvesx lls cher-
clmienl a Lrolnper (3t non pas :1 instruire. (Xe nest
poinL (l'aprlrs ll 5 rtgles (lo in drab-clique(pron l'aiL les
.1 \nlnlimxs < t qu on ('(ti iliilils: la populace. Le llam—
~l'cau do la Vern-'- nos-Tron (prune llllllll‘I’l‘ iinporlm‘n-
£1 lenrs brigamlnges; lcs torches imamnliaires, la
Ilannne (lesclxaleau‘; emln'asvs llHVUii'IJC snnlns n'»
luunlrc um: lu-i‘nr pale: (‘L lia itlr‘, sur cvtrh‘ u Hvre I‘ll:
fienibrvs. m‘L villain (lit lim'gueil . :lo i'i=m::u'auev u:
$va in (iupia ' . '. th‘VOll nail“: «lans l4: rum»; ilL‘S in—
trigues. d“ l dines eL ll"$ f (lions; lt' grand inn:
' m iii-inlizilpt'riravant sal‘lzlismi‘mc, conune

 

 

(ll: lam-:1
xx; neahnmw’mxa‘, 011mg,

 

ice clans lcs agilalions do la cr:n::‘.5 , LlHllS les embar-
jras (le la (Suite, (lans lea anguises (In chagrin et du
'(lesespnir qu'on 543 forum l‘espriL et lc cw in 3’ Que!
:IHL‘Isli‘C que lo (lonjon (lo Vince-nuts! list—co (.lans les
lprisons (pron t'aiL do bom’n‘s (“lutl .—cc (lans les
{caclu )13 rpm l‘anio s’éclszirei‘ Ne sail—on pas a u contraire
Rproile s'aigiit er; s'irrile Llaus ccs lieux d‘liorreur,
:quclle s’y nonrrit et 5‘)" gonllc (le thiii; (prelle
ls‘y crnlnrcit (it s’y (lU-pmnHe absolnn en: (lo exile
ldr‘licalessc , dc ceLLe sensibilil‘é le plus puissant res—
lsort do la Vert'u, et le- mne le plus priicieux LlLl
;l.alent: Line longue caprintfl- . l'liabitnno de la souf—
‘francc les SOlLilH‘t‘S rellcxions (lc la soliLInle liorzneni
an inallmureux un earamitre (lo bronze , lui appren-
nem, a inai‘triser tons ses inoux'eniens , Ct lui font
conlracler cutie dissiinulagion In‘C'lCUI'HlC. CPLLC hypo—
crisie , cc grand arL (lc Ironiper Llont il a si souvcnt
bOSUlll \"is-a—Vis (le ses jnses.

Suns l’ancien n’girno. M. (10. Mirabeau no s'c-st [hit
connoi'Lre quc par dos ouvrages clandestins, plains
Llll liel (le la vengeance N. rln poison (le la révolle, (lui
niawrient (l-anlre un'rilrr (pie l’alulace rlf‘s principes
eL l'anieruunc ale la Sill.)1‘s",f;il.l,lustyll3 l'crrt'fi,(')l.|scurCt
barbarc, llerisst} (lo [runes scionliliqnes , clalnpliigou—
ris . Lle figures onlri' (le111"L;1pl14)rese xtravauemtcs
(pron pouvuil reganlcr connne les convulsions (le
lt‘sprit ct. l‘uresse Lle l’('-l()q:wn(,:e. (Ji'xclque tems

   

 

 

 

s

u)1‘1'esp«vinlance seen 11.19 cl. un horrible abus tle con~
lianca! (lu’rm lui auiilma, aclnwbrcm (1e lc pvrllre
zlans l‘espiil 'll‘s lmnnéusrgens. ll ('Loil possible alors
Hprun boulew*rseincnl. glvin'aral ini par: t plus m'et‘s-
:aaircem'm'can:‘t'siablissei:lent.(leses.'.l‘lairesinr’alare-
gfiiitiralirnl de la France. Unconnon loinoLu-rriblo
(l0 (Iatilina qui \‘oyanl lcs senahmrs enllanni’n's (liin—

 

 

1
|\
u

é Maury a:

    

Ls: lluucu'x garb r “ripen". 1m; M. l'ab

mignaliona sun aspect, s’écria, LransporLé do fun-Lug

 

auun la l‘ll‘VUlUllOI‘l, la publicaiiun coupable (l’urle V

   
 

 

 

  

 

£1271 In?» .' j’étez'na/rrzz.‘ cet i'ncemlz's aoec (Zes ruffles .-
Iuccnzll'mlb incl/m. 1712)th cacti/Ignaz».

On. convoq'ue fort 1'1 propos les (’-tats- gémlraux :
1“. (1e hliraliean profite (le cette epoque filvorablv
pour renouvelier 1111 stratagéme hunginé autrefais
avec succi-s 1ar Pull/[.75 (flue/ins, ce 111111111111 déma
gogue que linimitié <11: Cicemn a reutlu imumrtel.

Ce C/mZ/us , 111': patricie11 , 111.115 sans aucnne con-
sideration daus son ordre , s’avisa, commc tons 16.»
111111011X, (le masquer 5:1 criminelle ambition (11‘s
int/1615 (111 peuple ; il abjnra sa naissance , et se li1
(11,111pte1' per 1111 111ébeien. Cette tl1'1narc1ie, agrda—
lJlU 1'1 la pupulace, et secondee tl’unei'd-lnqueucr
sediticuse , 111i lit 0111101111‘ 121 dignité de tribun (111
peuple :11 peine revétu tle celte puissance 1'1:—
(1outable , i1 remplit' la place publique deliri-
gautls et (l'assassins , il arme les esclaves , cllas=e 11.»;
1111115 cilnyens , et leur fernie la bouche par lax V10—
lenrze ct par 1.1 terreur; il fait taire les leix an—
ciennCS, prmuulgue , par llorganc do 563 satel-
lites. Lles décrets atroccs ct ineendiaires; et an
milieu Lle cctte horde 1le bandits et de scélérals
111111 appelle 1:1 nation, il denonce comme 1311110111.;
(111 peuple , Ciceron, 10 111310 de la patrie, 10 san-
veur dc 11011113 ; Ciceron clout 16 211113 et la vigilance
amient décmwert la eonjuration de Catilina, et
puni ses complices : c’est 111131110 pour cet acte de
juSLice qulil est conrlamne ; Ct 00 grand 1101111116,
10 (lieu (lo l'eloqucnce , l'ornement de la repu-
blique, est forcé de fuir, non pour conserver sa
vie, mais pour eparguer .1 son pays les lmrrcurs

(lune guerre civile. .le laissc an lecteur le soin (10
jugor si cettc llistoire de Clodius a quelque rapport
avec celle (16 M. Mirabeau.

Tournons 111aintenant nos regards 5111‘ ~1\’I. l’a'ule-
l’laury, que voyons-nous? D’excellentes études,
suivies avec une application constai'1te dans la Lran—
quillite (*1. le silence 1111i conviennent aux lettres';

1111c jeuuesse paisible ct 1.1l101‘ieuse; 1111 talen1
muri 11.1115 l’obscurite 01; 1111115 la retraite ; 1111 1101111110
(111i 11‘11 d‘antres passion que celle (1e 1a littéraLure el
(11: 111 gluire, qui, n1'~ plebeien, sl1nnobllt par sou
50111 Ind-rite, s‘ele've 1.1.1 consideration et 1‘1 la for—
tune , ct corrige Ferreur (lu sort ' ses succi’s 1111'
tiennent lieu 11 intrigue; .la premiere 1“avetlr qu'il
rcgoit (lu g1:111ver11eu1e111, est clenuuuléc pour 1111 .
non par 1111, courtisan, par une 1111111116 titrée , mais
par 11: corps eutier c-le 1'1112a11191nie 1?.‘11111J'aise 111.11.1ch
(11: son éloqueucc : ses prenuvrs essais le placent :‘1
can 1les plus grands erateurs: tous les temples de la
capitale retentissent do 305 chefs—117111111112 '; 1'»! 1'0-
nonmu’e 111i ouvre 11:15 pnrtcs' ale 1'acadd1uie ; 001111111,-
1_a1;aolemie 111i avoir. ourert 1a route 111: 1:1fortuue :
l t-siiuie er. l‘amitié com 11111111111. 1‘1’1’enrieliir , etl'usage
1111 i1 11.11 111: ses ricl1csscs prouve 001111111111 il on (10.51
013.116. Dans les plus beaux 101115 110 1a 1'3 [1111111111111 r0-
1111'111111 ce inoyen 1113 purvenir .1 l‘opuleuee (“11,111 1113:;-
11111101111110; et Cicei‘nn Jul—12161110 fut'i'ed’evablc 111:
1.1 111115 grande partie (16 505 1110115 aux testamens (11'
fies aiuis.

 

 

Le talent 1111i aux riclmsscs , une juste consideration
aupriss (11-5 grands (1t (1115 ministrvs: 0'1'-tr;il,sans doute
plus (p.111 11’e11 11111011 pour 111'15011-r , pourirriter'l‘en-
vie. Bl. llalibé l\‘laury a pay? , comma- lmss lts grands
110111111115, les interéts 111) sa célélirité, 111) 565 succés
Ctyde sonlmnl1011r;11 s’est \‘u long-terns en lmtteaux
plus 151011125 calnmnies , aux traits les plus envenimés
110 la mediocrite 111101150 01 humiliée. La 1731011111011
l'a vengé en 11: faisant mieux Connoitre . e11 111i
Fournissant l’oceasion L11: se clerelnpper tout entier.
11 a (“tonne juslpfa 5125 91111911115 par ses prolinnles
connoissances en-liistoire et en politique ; par cctte
rare facilité do parler 5.111s préparatfim. talent 51 re—
ullerché (les anciens ., fruit (1‘uriel1'111g11e meditation.
et 11’11n travail assidu ; par Gette abonrlance d‘id1'es,
parentte netteté r1111 pone la lumiere dans les ques-
lions les plus obscures, par celle brillante imagina—
tion qui embellit les sujets les plus aridcs. On ne s'ar—
tex1doit pas s. tronver dans 1111 at; 1dén1icien , dams 1111.
orateur, la science (l’lm linancier , les mes Jun
lmunnc (altar , 1e gunie (11111 légitxlflteul‘. ll a con -
tamment écrastlses adversairespar 101301115 de ses a.-
g'umens, parune érudition immense , jeinte {1 la plus
saine critique. 11 a bien falln lui repomlre avec des
poignartls ; on a soulevé centre 1111 um peuple abusé
110111 11 a toujours soutenu lcs vrais intuiréts , et qui
ne tardera pas 51 111i 1‘e111lre justice ; mais 1V1. 111111113
u'latll‘y a su tourner an prolit de sa gloire 1a bassesss:
et 1:1 mechancsm'r 111é-1ne 1113 $65 ennemis : il a {(1111
voir qu’a 1’1'1111q11cnce de Ciceren il joignoit une
intrilpulité 1pm 19 {Oinain ne connut janmis , et qui
est tres-rare 1111115 1111 111111111163 (11: lettres: tous 1es
110115 cimvens out admire le courage 1115111111110 m'ec
lurpml il l. expose 511 vie pour la tlél‘bnse (11: 1a \'<'-ri1‘é
et de la justice , pour 1e 501111911 (11: 1a monarcliie et
des 101x, pour l'lionneur de la nation qufnieo.
Quant 1‘1 son talent oratoire , il a snr 1V1. 1‘1-‘1iralneau
' :antage 11111111111511 que 111i Miralieau
ressenilile aux statues de ces sculpteurs l1.1rl1.-1r1is qui
ne savoient exprimer les 11118510115 111111100 111-5 centur-
sions et (les grinmces ln‘deuscs : celle de M. l'al,1l1é_
Maury rappelle 11‘s cltel‘s-{lirruvre thl (riseau grec ,
1111. 1.1 grace ex; 111 beautql so. réunissent toujuurs £1
l'e\1,11‘essi1,1n la plus pallultique ( 1 ,1.

 

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